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LE LIBERALISME

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Message par Hervé J. VOLTO Sam 15 Juin 2019 - 10:48

Si l'on en croit le compte rendu de la XIII° Université du Club de l'Horloge fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_l'Horloge du17 au 19 Septembre 1997, à Aix-en-Provence, paru dans l'Action Française Hebdo du 30 Octobre au 5 Novembre 1997, le libéralisme serait la panacée tant attendue.

Le thème de la réunion était : Droite, Gauche, un clivage dépassé ? Celà aurait pu être en effet un débat aussi inutile qu'intéressant, mais, en réalité, quand on lit attentivement la prose du rédacteur, on s'apperçoit que dans cette "Université", on revient contamment au Libéralisme.

Par exemple, Didier Maupas, du Club de l'Horloge, a dit que :

-Les affrontements d'aujourd'hui opposent: 1) le cosmopolitisme et le mondialisme (?), 2) la social-démocratie et le libéralisme (?) (NDLR: c'est nous qui soulignons), 3) l'oligarchie et la démocratie (?) .

Votre serviteur continue à citer l'AF hebdo:

Pour un autre orateur :

-La Droite Française ne peut redevenir une force de gouvernement qui si elle est défend sans arrière-pensée : la nation et la grandeur de la patruie, la Famille, l'ordre et la sécurité.

Jusque là, c'est exellant. Mais pour diable ajoute-il : "Le libéralisme qui, lui seul, permet la croissance économique et l'harmonie sociale" ?

Passosn. Car celà continue. Votre serviteur se réfère toujours au texte du compte-rendu :

-Georges Berthu, député européen, a traité de Libéralisme et nation, deux concepts que le Club de l'Horloge entend réunir pour promouvoir un "Libéralisme national".

Dans l'AF Hebdo, Pierre Pujo (1929-2007) fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Pujo fait observer :

-Que le libéralisme demeure marqué par ses origines de gauche et que les libéraux d'aujourd'hui doivent se dégager di cosmopolitisme et du mondialisme auxquels beaucoups se sont ralliés.

C'est parce que tout son pouvoir est assis sur la Révolution de 1789 et la destruction de la religion, de la Monarchie, des élites, de la classe militaire, des communautés de métier et de village, que le capitalisme est incapable de réformes qui changeraient sa nature. Face aux crises qui se succèdent de plus en plus graves, il n'a d'autres capacités que de nourrir le monstre qui le dévorera pour éloigner les échéances fatales.
La force vitale de la société traditionnelle était l'intérêt familial prudemment ménagé. Le libéralisme lui a substitué la libre recherche individuelle du profit maximum dans un marché sans contrainte où l'argent décide absolument de tout.

Les méfaits du libéralisme économique sont pourtant fort graves. Ils tiennent essentiellement dans la destruction systématique des autres éléments régulateurs de la vie sociale ou dans leur dégradante assimilation à sa loi de profit, et dans la corruption interne de son propre modèle de société, sa « décomposition» inéluctable (Schumpeter).

L'imprudence capitaliste impardonnable est ailleurs : dans son aveugle obstination à détruire toutes les forces qui ne sont pas d'argent et à écraser, exploiter, consumer toutes les faiblesses dont il se croit le maître.
Le socialisme, constatant l'inégalité croissante des classes capitaliste et ouvrière, dénonce cette injustice comme un vice caché du système libéral. Dans toutes les sociétés libérales, l'œuvre de gouvernements ouvertement socialistes ou impressionnés par les thèses socialistes, prenant le contre-pied de l'éthique capitaliste, de profit maximum, d'initiative, de risque, de concurrence et d'insolente inégalité, diffuse un sentiment de suspicion et d'envie, paralysant, culpabilisant les riches, excitant les revendications et l'orgueil des pauvres. Le grand capitalisme n'en est ni affecté ni atteint ; il dissimule ses profits et sa puissance. Les petites et moyennes propriétés et entreprises sont directement touchées, découragées de toute initiative, arrêtées dans leur développement, étroitement contrôlées et pressurées par le fisc. Au contraire, les masses de fonctionnaires et de salariés voient croître leurs droits et augmentent leurs revendications. Au bout du compte, le socialisme n'arrive jamais à établir l'égalité : les riches s'enrichissent encore, les plus pauvres continuent à s'appauvrir par la collectivisation et l'inflation.

Ainsi, le passage du capitalisme au communisme paraissait aux républicains aussi normal que la substitution révolutionnaire du protestantisme au Catholicisme et du libéralisme à l'ordre monarchique ! Les puissances capitalistes passeront au contraire aux yeux de l'Occident Chrétien comme les défenseurs du monde libre, alors qu'elles étaient engagées avec le communisme dans une commune révolution contre Dieu, contre les Rois, contre l'homme.

Seule la dénonciation courageuse de l'accord de la finance internationale avec l'impérialisme soviétique aurait pu provoquer le seul réveil sauveur, la réaction religieuse et politique des peuples, des nations historiques contre leurs dominateurs d'hier et de demain, contre leur commun athéisme, leur matérialisme. Elle aurait été le complément politique et social de l'obéissance des Papes au message de Fatima. Au lieu de quoi, partout dans le monde, le parti intellectuel et progressiste en se ralliant à la victoire apparemment inéluctable du communisme, a facilité la victoire mondiale du capitalisme, sous le nom de mondialisation dont il ne combattra que les excès et non pas le principe même !

Et le libéralisme peut-il se dégager du mondialisme et du cosmopolitisme, puisue c'est blanc-bonnet et bonnet blanc?

Votre serviteur lit plus loin:

-Le Club de l'Horloge admet que le libéralisme doit être tempéré, mais au nom de quoi, sinon au nom de la Nation ?

Comment celà est-il possible, alors que le libéralisme contient le mal en soi-même ?

Votre serviteur préfère à tous le pathos précité, ce qu'a écrit Arnaud de Lédinghen dans Renaissance Catholique renaissancecatholique.org
(n° 49, Novembre-Décembre 1997) :

-Face au libéralisme et au socialisme dont on peut mesurer les facheuses conséquances, ils nous revient de présenter à nos concitoyens des solutions inspirés de la dcotrine sociale de l'Eglise et donc plus soucieuse des hommes et de leurs aspirations les plus profondes.

Au moins, le problême est clairement posé. Et suit une étude d'un très grand intéret. En effet, vouloir prouver le libéralisme comme la panacée est quelque peu sidérant et celà fait frémir à propos de la gravité des indéniables conséquances. Ainsi, par exemple, en Hongrie, pour Laszlo Lukais, porte-parole de l'Eglise Catholique Person Details for Laszlo Lukais, "Hungary, Catholic Church ... ,

-L'effet conjugué de l'endoctrinement marxiste et de la pensée capitaliste libérale (NDLR: c'est nous qui soulignons) a apporté à la Hongrie "un double athéïsme" (APIC, 19/01/1997).

Or, pas une seconde cet aspect n'a été même à peine effleuré à cette XIII° université du Club de l'Horloge ! (Si l'on se fie du compte rendu de Pierre Pujo). Comme l'a écrit Mrg Freppel (1827-1891) fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Émile_Freppel :

-L'idée de Dieu une fois disparue, il fait nuit dans l'âme humaine.

C'est la condamnation du libéralisme.

Mrg Charles-Émile Freppel, né à Obernai (Bas-Rhin) le 1° Juin 1827 et mort à Angers le 23 Décembre 1891, fut évêque d'Angers et député Royaliste à l'l'Assemblée nationale aux côtés du Comte albert de Mun (1841-1914) it.wikipedia.org/wiki/Albert_de_Mun . Il est le fondateur de l'Université Catholique de l'Ouest. Il savait donc de quoi il parlait.

Oui, chaque fois que la l'Eglise et la France furent menacées, la Divine Providence nous envoya de grands hommes pour rappeller de saines vérités. L'un d'eux fut Charles Maurras (1868-1954) it.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras , à qui le Marquis André de La Franquerie (1901-1992) fr.wikipedia.org/wiki/André_de_La_Franquerie dédia un livre: Maurras, grand défenmseur des véritès éternelles (Ed. de Chiré).
Rappellons quelques unes de ces vérités premières, énnoncées par Charles Maurras:

-Pour des générations de Français, le libéralisme fut une espèce de religion dont le caractère était de se dévouer en faveur de tout ce qui n'était pas catholique, le sort du catholicisme étant réglé par le principe : pas de liberté contre la liberté. Né du protestantisme, entretenu et propagé par la maçonnerie que la synagogue subventionne, le libéralisme est l'un des produits les plus directs de nos Etats confédérés. Il a d'ailleurs sa vertu propre, qui est d'abrutir et de désorganiser nos bourgeois. Drumont a raison de voir là "un cas de gâtisme", une "psycose", tout à la fois cause et effet d'un affaiblissement du cerveau (L'CTION FRANCAISE, 16 Avril 1911).

Et encore:

-On ne plus aller à gauche indéfiniement comme on le pouvait en 1849 et en 1850, parce que aller à gauche, soutenir les idées libérales et démocratique, c'est, non seulement en droit mais en fait, non seulement en théorie mais en pratique, détruire l'ordre, nier la patrie, dissoudre l'Etat (Gazette de France, 18 Juin 1903).

C'est clair : ne sommes-nous pas, nous autres Royalistes, aux antipodes des idées proclammées à cette Université du Club de l'Horologe?

Dans l'attente du retour de la Royauté en France, face à la violence sournoise qui s'exerce partout, contre l'âme de nos enfants, contre les Catholiques, contre les traditions de notre pays, contre son Histoire, contre la sécurité et l'honneur de la France, nous, Royalistes, nous devons opposer sans relache nos Valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques!



Hervé J. VOLTO, CJA



A lire : François-Marie Algould, NOTRE AVENIR EST DANS LE PASSE (Ed. de Chiré).



____
A paraître : Pacifisme, contrôle des naissances, stérilisation et nazisme.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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