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UN VRAI FRANCAIS : LE BIENHEUREUX MARCEL CALO

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UN VRAI FRANCAIS : LE BIENHEUREUX MARCEL CALO Empty UN VRAI FRANCAIS : LE BIENHEUREUX MARCEL CALO

Message par Hervé J. VOLTO Mer 28 Aoû 2019 - 16:01

Le Bienheureux Marcel Callo (1921-1945) est né le 6 décembre 1921 à Rennes, et est mort le 19 mars 1945 à Mauthausen. Il a été béatifié le 4 octobre 1987.


Cadet d'une famille de neuf enfants, dans un milieu profondément Catholique, Marcel Calo entre en apprentissage à douze ans chez un typographe à Rennes, tandis qu'un de ses frères rejoint le séminaire. Il adhère à la CROISADE EUCHARISTIQUE, (renommée depuis Mouvement eucharistique des jeunes) obéissant à la devise : « PRIE, COMMUNIE, SACRIFIE-TOI, SOIT APOTRE » et entre chez les scouts de France. La Croisade Eucharistique, née en 1914 dans le but de rapprocher les enfants de l'eucharistie, suivait ainsi l'appel du pape Saint-Pie X. La Croisade Eucharistique trouve son origine avec le décret du 8 août 1910 qui permet aux enfants de recevoir la communion eucharistique "dès l'âge de raison". Le bienheureux Édouard Poppe en fut un des plus actifs promoteurs. La Croisade consiste à mettre l'Eucharistie au centre de la vie du Croisé. Travailler, souffrir, se réjouir avec Notre Seigneur Jésus-Christ. La Croisade comporte trois niveaux spirituel: le Page, le Croisé, le Chevalier. La devise d'un Croisé réside dans ces quatre mots: prier, communier, se sacrifier, être apôtre.

Plus tard, il quitte le scoutisme à regret pour entrer à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé à cette époque. Devenu Président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer toutes sortes de responsabilités.


Ses proches témoignent que son caractère était très affirmé, qu'il pouvait être entêté s'il pensait d'avoir raison. Adepte du ROYALISME SOCIAL de Firmin Bacconnier [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , il déclare un jour :


-Dieu, Famille, Patrie : troi mots qui se complètent et qu'on ne devrait séparer. Si chaque individu voulait batrir et s'appuyer sur ces trois baes, tout irait bien !


TOUTE LA PENSEE DE MARCEL CALO SE TROUVE DANS CETTE PHRASE.


Marcel Callo se fiance avec une jeune fille, Marguerite, appartenant à la JOC :


-Nous serons de bons instruments de la Cité nouvelle, quand nous aurons mis le Christ dans notre vie, dira-t-il à Marguerite, qu'il est décidé à épouser. Mettons le dans notre vie, dans tous nos actes, car c'est dans la mesure où nous mettrons le Christ dans tout notre vie que nous travaillerons au bien de toute la communauté . Pour celà, allons Le recevoir souvent dans l'Eucharistie.


ON SENT LA LES PAROLES D'UN CROISE DE L'EUCHARISTIE.


L'armistice de 1940 amène un grand tournant : les activités des associations sont officiellement interdites et les sections doivent agir dans la clandestinité ; on parle alors de « JOC des catacombes ».


Au lendemain du bombardement de Rennes, le 8 mars 1943, tandis que sa sœur Marie-Madeleine mourait sous les bombes, il reçoit l'ordre de partir en Allemagne au titre du Service du travail obligatoire. Il parti le 19 mars 1943 pour Zella Mehlis en Thuringe. En boon Croisé de l'Eucharistie, il continue l'action Catholique de façon clandestine, n'hésitant pas à prendre des responsabilités et à participer à des activités interdites : réunions, récollections en des lieux différents réunissant des responsables jocistes de villes différentes, messes interdites... Seule organisation Catholique clandestine au sein des travailleurs forcés, la Jeunesse Catholique Ouvrière permet aux militants de divers mouvements d'action Catholique venus de France de continuer leur pratique Catholique en cachette, alors que le clergé allemand avait reçu l'interdiction de les assister religieusement.


Dès novembre 1943, Jean Tinturier, séminariste, l'avait incité à reprendre l'action Catholique. Marcel entraîne alors avec lui d'autres camarades Français, guère familiers de la fréquentation de l'église. Il se comporte « en missionnaire, pour aider ses frères jocistes ». Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de lui. La date de son retourse profile.


-Quelle joie de penser à mon retour ! écrit-il à Marguerite. Nous batirons un chic foyer où le Christ aura la plus belle place ! quelle chique existance nous mènerons tous les deux, je veux dirre tous les trois puisque le Christ sera toujours avec nous.


Mais il ne retournera jamais en France. Déclaré "trops Catholique", il est arrêté le 19 avril 1944 par la Gestapo, à la suite du décret de Kaltenbrunner de décembre 1943, le responsable des questions religieuses auprès de Hitler. Ce décret concernait : « l'activité de l'Action Catholique Française parmi les travailleurs Français dans le Reich ».


Lors des interrogatoires à la Gestapo, il est contraint de détruire tous les papiers de la JOC, les lettres, les photos de sa mère et de sa fiancée. Transféré le 27 avril 1944 à la prison de Gotha, il signe avec dix autres responsables jocistes, dont leur aumônier, le motif de condamnation suivant :


-Par son action Catholique auprès de ses camarades du Service du Travail obligatoire, a été un danger pour l’État et le peuple allemands.


Début août, il est ainsi réuni avec onze de ses camarades arrêtés pour action Catholique dans une grande cellule que l'un d'eux dénomma « la chambre haute ». Ils priaient ensemble devant une Croix tressée avec des fleurs d'immortelles. Le 6 octobre 1944, ils partent pour Flossenbürg, où ils seront immatriculés à l'entrée avec les numéros à la suite 28901 à 28910. Il est transféré vers le 20 octobre à Mauthausen- Gusen II. Là, il souffre la faim et la soif, est battu, travaillant dans l'usine souterraine B8 Bergkristall à St. Georgen/Gusen. Bientôt, à bout de force, il est envoyé comme trois mille autres de Gusen II pour mourir à l'infirmerie aux portes de Mauthausen, à deux pas du four crématoire. Il y mourrra d'épuisement, miné par la dysenterie, le 19 mars 1945.


Le colonel Tibodo, qui avait vu mourir des milliers de prisonniers, témoignera au procès de béatification de Marcel avec ces mots :


-Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien !


Lors du Synode des Laïcs à Rome, le 4 octobre 1987, Jean-Paul II béatifiait Marcel Callo. Fête : Le 19 mars (jour de sa mort).


Depuis la béatification, un lieu permanent du souvenir de Marcel Callo a été installé dans l'église Saint-Aubin de Rennes (rebaptisée désormais basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle), qui est sa paroisse d'origine. Le nom de Marcel Callo figure sur le panthéon de Rennes, à l' hôtel de ville. À Rennes, sa ville natale, une rue, une paroisse, une école primaire portent son nom, ainsi qu'une église à Tremblay-en-France...


Ha oui ! j'oubliai : Marguerite ne s'est jamais renmariée...





Hervé J. VOLTO, CJA


__________________

A lire : Francine Bay, « Beaucoup trop catholique », le bienheureux Marcel Callo, éditions Téqui, 2004.


Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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UN VRAI FRANCAIS : LE BIENHEUREUX MARCEL CALO Empty Re: UN VRAI FRANCAIS : LE BIENHEUREUX MARCEL CALO

Message par Hervé J. VOLTO Mer 28 Aoû 2019 - 16:06

Pour ceux qui voudraient approfondir :


Le Croisé de l'Eucharistie possèdait 10 règles qui étaient :

1- Le croisé est soldat d'élite de Notre Seigneur Jésus-Christ, et défend les couleurs de Notre-Dame la Sainte Vierge Marie.
2- Le croisé est créé pour louer, honorer et servir Dieu, et par ce moyen, sauver son âme.
3- Le croisé doit avant tout convertir son cœur.
4- Le croisé, par sa prière, ses communions réparatrices, ses sacrifices, son apostolat veut par la grâce sauver son âme et celles de ses Frères.
5- Le croisé doit avoir un grand amour pour l'Église, la Vérité, la Sainte Vertu de Pureté et son devoir d'état de chaque jour.
6- Le croisé garde en son cœur un véritable esprit de Prière, de Pauvreté et de Pénitence.
7- Le croisé refuse la voie large et veut cheminer sur la Voie de la Croix.
8- Le croisé fuit l'esprit mondain et les occasions prochaines de pécher.
9- Le croisé ne laisse commettre devant lui ni blasphème, ni impureté, ni cruauté ou sabotage; il respecte et ménage la création dans tous ses biens.
10- Le croisé est doux pour ramener les âmes vers Dieu, fort pour se vaincre lui-même, humble, magnanime et loyal. Dans sa vie, il sera courtois, distingué, ardent et fidèle.


Engagement personnel du Croisé :


En plus de l'acceptation de ces dix règles, le croisé, suivant les différents niveaux s'engage à des actes quotidiens:

Le Page s'engage à:


Dire sa prière du matin avec l'acte d'offrande,
Dire sa prière du soir et faire son trésor



Le Croisé s'engage à: - la même chose que le page plus:

Tous les jours, dire au moins 2 dizaines ou un chapelet, s'il le peut.
Recevoir la Sainte Communion tous les dimanches ou plus souvent s'il le peut.
Faire un sacrifice tous les jours
Lutter contre son défaut particulier
Se confesser au moins une fois par mois.



Le Chevalier s'engage à: - la même chose que le page et le croisé plus:

Réciter son chapelet chaque jour.
Pratiquer la communion spirituelle ou faire une visite au Très Saint Sacrement si c'est possible.
Se confesser tous les quinze jours si possible
Faire un quart d'heure de méditation tous les jours.


La Croisade possèddait des insignes pour chacun des trois niveaux.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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