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Les ordres religieux militaires du Moyen-Age

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Les ordres religieux militaires du Moyen-Age Empty Les ordres religieux militaires du Moyen-Age

Message par MichelT Lun 23 Aoû 2010 - 19:10

Voici un texte qui décrit les ordres religieux militaires du Moyen-Age - A une époque ou l`État était faible et sans armée réguliere nationale - les ordres religieux militaires assuraient la protection du clergé et des pellerins et l`évangélisation des peuples aggressifs. A force de voir les États occidentaux se déliter de l`intérieur, se proclamer athée et ne plus protéger l`église chrétienne faudra t`il que l`église en reviennent a cette solution. Pas pour le moment mais que sera notre monde dans 60 ans...

Les ordres religieux militaires

L'apparition des ordres religieux militaires au Moyen-Âge remonte au XIIème siècle. La conjonction d'une croisade en Baltique, dans la péninsule ibérique et, surtout, sur les côtes orientales de la méditerranée et d'une évolution de la société médiévale crée le terreau fertile qui donnera naissance et permettra le développement de ces ordres.

En plein essor économique et démographique, l'occident chrétien entre en guerre avec les infidèles, musulmans ou païens. Urbain II prêche la première croisade à Clermont-Ferrand en 1095 et lache des hordes de chevaliers et de soldats sur les côtes de méditerranée orientale. Cette période connaît également quelques moments décisifs de la Reconquista espagnole amorcée au VIIIème siècle. C'est enfin autour de 1200 que l'évangélisation des populations baltes (Prusses, Livoniens, Lithuaniens, Lettons, etc.) connaît son apogée et passe plus volontiers par l'épée que par le goupillon.
Cette guerre sainte généralisée n'aurait sans doute pas permis la création des ordres religieux militaires si l'on n'avait pas assisté parallèlement à une mutation de la société féodale. Celle-ci répartit comme on le sait les hommes en trois catégories, les religieux, les serfs et les combattants. Si parmi ces derniers, on compte des nobles, on dénombre alors surtout des guerriers à cheval parfois en mal de batailles, en particulier durant cette phase de développement après l'an mil. La croisade au-delà de son objectif de conversion ou de reconquête de lieux saints ou chrétiens permet donc de canaliser la fougue d'une caste qui se retourne parfois contre les siens.

C'est naturellement dans les états latins d'Orient que les premiers ordres religieux militaires apparaissent.
Moins de quatre ans après le prêche d'Urbain II, Jérusalem tombe aux mains des croisés. La ville sainte et les quatre états latins créés ont besoin de défenseurs. Héritiers de la tradition des chevaliers occidentaux et de la démarche religieuse de la croisade, ces ordres ont pour mission de protéger les pélerins sur la route de Jérusalem et de leur fournir un asile dans la cité.

Ordre du Temple

En 1120, Hugues de Payns fonde avec quelques compagnons une milice pour protéger les chrétiens le long des routes qui les mènent aux lieux saints. Le roi Baudouin II approuve l'initiative et les installe dans une mosquée construite à l'emplacement du temple de Salomon. Ce sera le quartier général du Temple jusqu'en 1187.

De retour en occident, Hugues de Payns promeut son ordre et établit les commanderies qui seront les bases arrières permettant le combat en Orient. Elles sont créées grâce aux donations des pélerins, gèrent au mieux les intérêts du Temple et recrutent de nouveaux combattants.
Il est nécessaire de revenir sur la réputation usurpée de banquiers des Templiers. Le Temple avait constitué un réseau extrêmement étendu en Europe et sur le pourtour méditerranéen, ce flux constant de l'Ouest vers l'Est, de l'arrière vers le front, imposait une organisation importante et une gestion rigoureuse des hommes et des biens. Si l'ordre s'enrichissait des dons qui lui étaient faits et de leur bonne gestion, il ne les gérait que pour financer ce qu'on pourrait maintenant appeler son effort de guerre.
La règle du Temple constituera la base de la plupart des autres ordres. Elle demande, entre autres, au Templier de prêter trois vœux : l'obéissance, la chasteté et la pauvreté. Elle lui impose aussi de ne pas pratiquer une ascèse trop rigoureuse pour pouvoir rester un combattant efficace.
En 1307, alors que Jacques de Molay est maître du Temple, Philippe le Bel orchestre un vaste complot contre l'ordre, vraisemblablement par peur de l'influence grandissante du Temple mais aussi pour s'approprier tout ou partie de ses richesses. Tous les Templiers de France sont arrêtés et nombre d'entre eux conduits au bûcher durant les années qui suivent. Clément V finit par abolir l'ordre en 1314 sans toutefois le condamner. Toutes les possessions du Temple échoient alors aux Hospitaliers.
Dans la péninsule ibérique, fief majeur des ordres religieux militaires, la dissolution du Temple par le pape est contournée et plusieurs ordres naissent de ses branches portugaise et espagnole.

Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem

Avant même le début des croisades, un hôpital avait été fondé près du Saint-Sépulcre pour héberger les pélerins occidentaux. Si c'est en 1113 que le pape reconnaît cet ordre hospitalier indépendant ce n'est qu'une vingtaine d'année plus tard, vraisemblablement sous l'influence du Temple, que l'ordre se militarise.
Il participe activement aux croisades avant de quitter la région avec la chute d'Acre en 1291. Il se replit d'abord sur Chypre puis en 1309 sur Rhodes qui deviendra son quartier général. Les efforts des Hospitaliers portent sur la défense et le développement de l'île. Evitant le tragique destin des Templiers, les Hospitaliers voient leur patrimoine grossi par celui de leurs malheureux frères. La lutte contre les turcs et les sultans mamelouks d'Egypte conservent à cet ordre militaire la légitimité de son existence alors que d'autres ordres s'éteignent faute d'adversaires. Ils perdent cependant leur emprise sur la région en 1522. Un nouvel exode les amène à Malte que l'empereur Charles Quint leur cède. Ils participent encore à la lutte contre les Turcs mais aussi contre les pirates méditerranéens jusqu'en 1798 lorsque Bonaparte s'empare de l'île. Les Anglais la conquierent deux ans plus tard mais malgré la promesse faite à l'ordre de lui rendre la souverainté de l'île, ils ne tiennent pas parole. L'Hôpital émigre alors vers Rome où il siège encore de nos jours comme un ordre caritatif.

Ordre de Saint-Lazare

Sans aucun doute le moins connu des ordres religieux fondés en Terre sainte, l'ordre de Saint-Lazare plonge pourtant ses racines dans la Jérusalem du XIIème siècle. L'ordre administre simplement une léproserie dans la ville sainte. Les Hospitaliers et les Templiers comptant ponctuellement des frères contaminés dans leurs rangs y envoient leurs malades. Cela contribuera vraisemblablement à la militarisation de l'ordre qui, par ailleurs, ouvre d'autres établissements pour lépreux dans la région. Il en installe un à Acre où les Lazaristes sont chargés de la défense d'une partie du rempart.


Ordre de Sainte-Marie des Teutoniques

Alors que les trois autres ordres se veulent internationaux, celui des Chevaliers teutoniques rassemble des frères partageant la langue germanique et s'occupe plus spécifiquement des pélerins d'origine allemande.
Il est officiellement reconnu par le pape en 1199. Appelés en Prusse par le grand maître de l'ordre mineur de Dobrin, les Chevaliers teutoniques s'engagent alors dans une politique de conquète méthodique de la région qui aboutit à la fondation d'une principauté souveraine dont le seigneur est le grand maître de l'ordre.
Au XIVème siècle, la conversion officielle d'une partie de la région avec l'accession au trône d'un prince local enlève à l'ordre sa justification d'évangélisation. Au siècle suivant, les chevaliers teutoniques se voient contraints de reconnaître la suzeraineté de la Pologne. Ils se convertissent finalement au protestantisme mais survivent à la Réforme. Napoléon, qui décidément avait une dent contre les héritiers des croisades, confisquera les biens de l'ordre en 1809. L'ordre ne se trouve finalement plus qu'en Autriche durant l'accession au pouvoir des nazis qui le suppriment et déportent ses membres. Il renaît finalement en 1947 comme organisation charitable.

On assiste assez rapidement à l'apparition d'ordres mineurs un peu partout en Europe. Souvent inspirés par le Temple, il est relativement fréquent qu'ils soient une émanation d'un des ordres de Terre sainte ou soient absorbés par ceux-ci. Il en existe un grand nombre et ils ne seront pas tous présentés ici (ordres de Montjoie, de Montfragüe, de Saint-Thomas d'Acre, etc.).

Il est nécessaire de rappeler qu'à cette époque le sud de la péninsule (Grenade, Valence, Càceres, etc.) est encore partiellement sous domination maure. Le reste est divisé en une demi-douzaine de petits royaumes (Aragon, Navarre, Castille, etc.) favorisant une profusion d'ordres liés spécifiquement à un souverain.

Ordre de Calatrava

Tout commence avec l'ordre de Calatrava. En 1147, le roi de Castille confie la forteresse de Qal'at Rabah (hispanisé en Calatrava) aux Templiers. Dix ans plus tard, les Templiers renoncent à cette place forte et c'est un abbé cistercien qui la reprend et s'y installe en 1158 avec les premiers chevaliers qui fondent ce nouvel ordre. Il participe également modestement à la défense des chrétiens en Prusse et installe une commanderie à Thymau.

Ordres d'Alcantara et d'Avis

Les ordres d'Alcantara et d'Avis sont apparus de part et d'autre de la frontière entre le royaume de Léon et celui du Portugal. Le premier est né de la fusion d'une confrérie militaire et d'un couvent cistercien installée en 1218 dans la citadelle d'Alcantara nouvellement conquise par le roi de Léon. Le second a une origine similaire et les frères s'installent dans la forteresse d'Avis qu'ils prennent en 1211.

Ordre de Santiago

C'est un autre roi de Léon qui installe une confrérie de chevaliers à Càceres en 1170 pour défendre la ville. Le mandat de la communauté s'étend rapidement à la province. Les chevaliers sont vassaux de l'archevèque et se placent sous le patronage de Saint-Jacques matamore, le tueur de maures. L'ordre est reconnu par le pape en 1175. C'est le plus important des ordres ibériques et il étend son influence et son patrimoine dans toute la péninsule mais aussi en France et en Italie.

Ordre de Saint-Georges d'Alfama

L'ordre de Saint-Georges d'Alfama a été fondé en 1201 pour protéger les côtes des pirates musulmans. Il est reconnu tardivement en 1373 mais fusionne en 1400 avec l'ordre de Montesa.

Ordre de Sainte-Marie de Montesa

Lorsque le Temple est aboli en 1312, le roi d'Aragon refuse le transfert des possessions des Templiers aux Hospitaliers. Sous la pression, il finit par accepter la fusion en Aragon comme en Catalogne mais l'ensemble des biens de l'Hôpital et du Temple échoit à un nouvel ordre dans le royaume de Valence, l'ordre de Sainte-Marie de Montesa.

Ordre du Christ

L'ordre du Christ naît également du refus de la dissolution des Templiers mais cette fois au Portugal. Avec l'appui du roi, les Templiers portugais forment un nouvel ordre, l'ordre du Christ. Au contraire de la plupart des autres ordres, il restera longtemps actif et participera activement aux expéditions portugaises sur les côtes africaines.

Ordre de Santa Maria

L'ordre de Santa Maria est créé sur l'initiative du roi de Castille en 1272 alors qu'on envisage un croisade en Afrique du nord. C'est le premier ordre à avoir pour vocation de porter la guerre contre les infidèles sur la mer. Il connaîtra cependant un destin funeste et après la défaite d'Algésiras, l'ordre est supprimé en 1279.

L'évangélisation pacifique des populations locales et en particulier en Livonie connaît un certain succès au XIIème siècle. Afin de protéger ces nouveaux chrétiens et de poursuivre la campagne de conversion au sein de populations moins réceptives, deux ordres mineurs sont fondés dans la région de la Baltique.


Frères de la milice du Christ de Livonie

L'évêque Albert de Buxhovden transfert son évêché à Riga en 1202 et fait appel à des chevaliers allemands croisés de retour de Terre sainte. Il fonde une confrérie militaire sur le modèle du Temple reconnue en 1204 comme un ordre à part entière nommé Frères de la milice du Christ de Livonie plus simplement appelés Schwertzbrüders c'est-à-dire Porte-glaives. Ils comptent plusieurs victoires avant de subir une écrasante défaite en 1236 contre les Lithuaniens à la bataille de Saule où 480 chevaliers de l'ordre trouvent la mort. Les survivants demandent leur assimilation à l'ordre des Chevaliers teutoniques en pleine expansion.

Ordre de Dobrin

En Prusse, c'est à l'effort conjoint d'un prince polonais et d'un évêque que l'on doit la création d'un ordre reconnu en 1228. Celui-ci s'installe dans la forteresse de Dobrin dont il prend le nom. Il ne connaît aucun réel succès et fusionne avec les Chevaliers teutoniques en 1235.

Cette page ne vise en aucun cas à l'exhaustivité. Le sujet est vaste mais vraiment passionnant et recèle des dizaines d'histoires extraordinaires comme celle de l'ordre de Saint-Thomas d'Acre fondé par Richard Cœur de Lion ou les négociations entre le Temple héritant officiellement d'un royaume en Espagne et les descendants du défunt souverain ou encore le monopole des chevaliers teutoniques sur le commerce de l'ambre sur les rives de la Baltique.

Il s'agit en tous les cas d'une présentation simple et historiquement exacte de quelques ordres.
La seconde partie à venir traitera la question du point de vue de Magna Veritas, quels sont les archanges tutélaires de tel ou tel ordre, leurs ennemis et leurs stratégies.

L'essentiel des informations provient d'un excellent guide très bien illustré d'Alain DEMURGER aux éditions Fragile Brève histoire des ordres religieux militaires. ISBN 2-910685-16-0. A se procurer absolument si vous voulez appronfondir la question !


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MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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Message par Francesco Mar 24 Aoû 2010 - 0:02

St Louis Marie Grignion de Montfort a prophétisé qu'a la fin des temps naitrait une nouvelle congrégation religieuse et que celle ci sera la plus importante de toute l'histoire de l'église.Il y aurait 3 regroupements ds cette congrégation dont une de soldat.....Il les appelait les apotres de la fin des temps si je me souviens bien.

Si ca venait d'un autre ,je douterais mais vu que ca vient de ce grand saint,je pense qu'on peut la croire vraie(la prophétie)...


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