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Les Révélations du Sacré Coeur a Marguerite Marie Alacoque

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Les Révélations du Sacré Coeur a Marguerite Marie Alacoque Empty Les Révélations du Sacré Coeur a Marguerite Marie Alacoque

Message par Francesco Mer 16 Jan 2008 - 15:09

Les révélations du Sacré-Coeur


Ce fut le 27 déçembre 1673, en la fête de saint Jean, l'apôtre de l'Amour, que le Christ révéla pour la première fois à sainte Marguerite-Marie les secrets de son Sacré-Coeur. Ecoutons la raconter ce qui suit.
« Une fois donc, étant devant le Saint Sacrement, me trouvant un peu plus de loisir, car les occupations que l'on me donnait ne m'en laissaient guère, me trouvant toute investie de cette divine présence, mais si fortementque je m'oubliais moi-mêmeet le lieu où j'étais, je m'abandonnais à ce divin Esprit, livrant mon coeur à la force de son amour. Il me fit reposé très longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré-Coeur, qu'il m'avait toujours tenus cachés jusqu'au moment où il me l'ouvrit pour la première fois, mais d'une manière si affective et sensible qu'il ne me laissa aucun lieu d'en douter, pour les effets que cette grâce produisit en moi. Et voici comment il me semble la chose s'est passée.
Il me dit: "Mon divin Coeur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux, pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l'abîme de perdition ; et je t'ai choisie comme un abîme d'indignité et d'ignorance pour l'accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi."
Après, il me demanda mon coeur, lequel je le suppliai de prendre, ce qu'il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome, qui se consommait dans cette ardente fournaise, d'où le retirant comme une flamme ardente en forme de coeur, il le remit dans le lieu où il l'avait pris, en me disant : Voilà, ma bien-aimée, un précieux gage de mon amour, qui renferme dans ton côté une petite étincelle de ses plais vives flammes, pour te servir de coeur et te consommer jusqu'au dernier moment, et dont l'ardeur ne s'éteindra, ni ne pourra trouver de rafraîchissement que quelque peu dans la saignée, dont je marquerai tellement le sang de ma croix, qu'elle t'apportera plus d'humiliation et de souffrance que de soulagement. C'est pourquoi je veux que tu la demandes simplement, tant pour pratiquer ce qui vous est ordonné que pour te donner la consolation de répandre ton sang sur la croix des humiliations. Et pour marque que la grande grâce que je te viens de faire n'est point une imagination, et qu'elle est le fondement de toutes celles que j'ai encore à te faire, quoique j'aie refermé la plaie de ton côté, la douleur t'en restera pour toujours ; et si, jusqu'à présent, tu n'as pris que le nom de mon esclave, je te donne celui de la disciple bien-aimée de mon sacré Coeur. Après une faveur si grande et qui dura une si longue espace de temps, pendant lequel je ne savais si j'étais au ciel ou en terre, je demeurai plusieurs jours comme toute embrasée et enivrée, et tellement hors de moi que je ne pouvais en revenir pour dire une parole qu'avec violence, et m'en fallait faire une si grande pour me récréer et pour manger que je me trouvais au bout de mes forces pour surmonter ma peine : ce qui me causait une extrême humiliation. Et je ne pouvais dormir, car cette plaie, dont la douleur m'est si précieuse, me cause de si vives ardeurs qu'elle me consomme et me fait brûler toute vive. Et je me sentais une si grande plénitude de Dieu, que je ne pouvais m'exprimer à ma supérieure comme je l'aurais souhaitée. »
Cette première révélation est bientôt suivie d'une seconde, dont nous ne parvenons pas à fixer la date, mais qu'il faut situer au printemps de 1674. Elle raconte l'événement quelques 26 ans après, dans une lettre au Père Croiset:
« Ce Coeur divin me fut représenté , comme dans un trône tout de feu et de flammes, rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme un cristal. La plaie qu'il reçut sur la Croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d'épines autour de ce divin Coeur et une croix au-dessus. Mon divin Maître me fit entendre que ces instruments de sa Passion signifiaient que l'amour immense qu'il a eu pour les hommes avait été la source de toutes ses souffrances; que, dès le premier instant de son Incarnation, tous ces tourments lui avaient été présents, et que ce fut dès ce premier moment que la croix fut, pour ainsi dire, plantée dans son Coeur ; qu'il accepta, dès lors, toutes les douleurs et humiliations que sa sainte Humanité devait souffrir pendant le cours de sa vie mortelle, et même les outragés auxquels son amour pour les hommes l'exposait jusqu'à la fin des siècles, dans le saint Sacrement. Il me fit connaître ensuite que le grand désir qu'il avait d'être parfaitement aimé des hommes lui avait fait former le dessein de leur manifester son Coeur, et de leur donner, dans ces derniers siècles, ce dernier effort de son amour, en leur proposant un objet et un moyen si propre pour les engager à l'aimer, et à l'aimer solidement, leur ouvrant tous les trésors d'amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu'il contient, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et lui procurer tout l'honneur et l'amour qui leur serait possible, fussent enrichis avec profusion de ces divins trésors dur Coeur de Dieu qui en était la source.[...] Lequel il fallait honorer sous la figure de ce coeur de chair, dont il voulait l'image être exposée et portée sur soi, sur le coeur, pour y imprimer son amour et le remplir de tous les dons dont il était plein et pour y détruire tous les mouvements déréglés. Et que partout où cette sainte image serait exposée pour y être honorée, il y répandrait ses grâces et ses bénédictions. Et que cette devotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles de cette rédemption amoureuse, pour les retirer de l'empire de Satan, lequel il prétendait ruiner pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour, lequel il voulait rétablir dans les coeurs de tous ceux qui voudraient embrasser cette dévotion. »
Voici maintenant le récit de la troisième apparitions, toujours non datée, et qui eut lieu durant une exposition au Saint Sacrement, probablement en Juillet 1674.
« Après m'être sentie retirée toute au-dedans de moi-même par un recueillement extraordinaire de mes sens et de mes puissances, Jésus-Christ, mon doux Maître, se présenta à moi, tout éclatant de gloire avec ces cinq plaies, brillantes comme cinq soleils, et de cette sacrée humanité sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine, qui ressemblait à une fournaise; et s'étant ouverte, il me découvrit son tout aimant et tout aimable Coeur qui était la vive source de ces flammes. Ce fut alors qu'il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour, et jusqu'à quel excès il l'avait porté à aimer les hommes, dont il ne recevait que des ingratitudes et des méconnaissances: "Ce qui m'est beaucoup plus sensible, me dit-il, que tout ce que j'ai souffert en ma Passion , d'autant que s'ils me rendaient quelque retour d'amour, j'estimerais peu tout ce que j'ai fait pour eux, et voudrais, s'il se pouvait, faire encore davantage. [...]"



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