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Pourquoi j'ai démissionné du Grand Orient

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Pourquoi j'ai démissionné du Grand Orient  Empty Pourquoi j'ai démissionné du Grand Orient

Message par MichelT Mar 10 Mai 2011 - 18:42

Pourquoi j'ai démissionné du Grand Orient

CETTE année (2005), le Grand Orient de France fête un anniversaire. Il commémore un morceau de son histoire qui l'a marqué profondément. Non pas la centenaire loi de séparation des Eglises et de l'Etat, son grand oeuvre laïque, mais le dixième automne de son funeste convent de 1995.

Cette année-là, pour la première fois dans son histoire hors périodes de conflits ou de persécutions, l'assemblée générale n'arrivait pas à se mettre d'accord et renvoyait tout le conseil de l'ordre se ressourcer à la base. Il aura fallu le lent travail de reconstruction mené par Jacques Lafouge, Philippe Guglielmi et pour une part moi-même, pour redonner sa stabilité à la plus ancienne et la plus importante obédience maçonnique française.

Pendant que ces combats de clans et d'appareils dévastent le paysage maçonnique national, les loges continuent imperturbablement d'accueillir avec chaleur, de travailler avec efficacité, de dialoguer avec la société. Mais, depuis la fin 2003, le circuit de communication, le haut-parleur de la franc-maçonnerie semble brouillé. Après les célébrations communes à toute la franc-maçonnerie française, cet appel d'air formidable qui avait rendu le travail des loges visible, une fois amorcé le travail de mise en place d'une législation favorisant la liberté de la recherche dans le domaine bioéthique ou le droit de mourir dans la dignité, le système qui asphyxie les ateliers a repris le dessus.

Au-delà des querelles d'hommes, des tailles et de couleurs de cordons, du délire qui parfois atteint quelques rescapés d'expériences politiques ou sociales malheureuses, des milliers d'hommes et de femmes, de frères et de soeurs engagés, honnêtes et sincères, sont souvent pris en otage par la recherche d'un illusoire pouvoir. Celui-ci oublie que la franc-maçonnerie accueille croyants et non-croyants, qu'elle doit permettre une recherche personnelle, spirituelle et symbolique et un engagement social et citoyen dans un cocktail aux proportions adaptées à chacun, qu'elle n'est pas enfermée dans un cube coincé au fond de catacombes.

La franc-maçonnerie a été de tous les combats pour les libertés individuelles et politiques. Liberté de la presse, d'opinion, de réunion, d'association, suffrage universel, abolition de l'esclavage, droits des femmes à choisir, laïcité.
(j`ajoute - pluralité-diversité) Le Grand Orient a été l'Eglise et le parti de la République et a construit la boîte à outil de la citoyenneté. Franc-maçonnerie rime avec démocratie. Mais la crise de la franc-maçonnerie anglo-saxonne, qui disparaît rapidement en termes d'effectifs, semble se conjuguer, dans les rares pays dynamiques (France, Belgique, Islande) avec une crise du contenu qui ne peut être ignorée si l'on ne veut assister au même phénomène d'obsolescence dans les années à venir.

La France est riche de la pluralité de ses parcours, de la diversité de ses obédiences, de la richesse de son patrimoine, de la force de sa maçonnerie féminine et mixte. Mais la bonne santé en termes d'effectifs, dont l'accélération a été sensible au tournant du millénaire, ne peut masquer le désordre dans l'expression collective, le manque de présence dans les grands débats de société.

Certes, à titre individuel, de nombreux francs-maçons agissent pour faire progresser la société. Mais il est de moins en moins possible d'intervenir ensemble. Comment peut-on être aussi heureux dans sa loge et aussi malheureux dans son obédience ? Durant vingt-cinq ans, j'ai essayé, avec l'aide de nombreux frères et soeurs, de faire évoluer le Grand Orient et la franc-maçonnerie. Quelques succès isolés ne peuvent suffire à ignorer l'inertie, la paralysie, les réticences au changement, à l'acceptation de la réalité.

J'en ai tiré toutes les conséquences lors du convent tenu depuis jeudi à Paris, en démissionnant du Grand Orient de France. Je souhaite que cette décision soit un signal pour que les loges affirment désormais leur droit de propriété sur leurs obédiences, en les libérant enfin des querelles de personnes, des clans et des structures dépassées qui les emprisonnent.

Alors que l'acacia, symbole du renouveau dans la mythologie maçonnique, semble bien fané, il n'est qu'une seule possibilité pour le faire refleurir : donner aux loges la possibilité d'engager la rénovation nécessaire. On peut parfois mélanger les couleurs du crépuscule avec les splendeurs de l'aurore. Il est largement temps de faire revenir le matin et de sonner midi, le temps du travail.
par Alain Bauer, lemonde.fr, Article paru dans l'édition du 06.09.05

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Nicolas Sarkozy organise la protection de Rachida Dati
Magazine Challenges | 01.11.2007 | Par Airy Routier et Patrick Fauconnier


Jeudi 25 octobre. Publication d'un article dans L'Express consacré à Rachida Dati, dans lequel il est révélé qu'elle n'a jamais décroché le MBA de HEC, bien qu'ayant suivi les cours, comme elle l'a affirmé lors de son dossier pour intégrer, par le tour extérieur, la magistrature.

Cet article constituerait le premier étage d'une fusée visant à désamorcer la bombe que pourrait constituer le livre titré La Tricheuse et dont la parution est attendue courant novembre.

La situation de Rachida Dati, qui puisait une partie de son influence du rôle d'intermédiaire qu'elle occupait entre Nicolas et Cécilia Sarkozy, est devenue plus délicate, en butte qu'elle est à l'hostilité des magistrats.

Appréciée dans l'opinion publique et symbole de l'intégration républicaine, elle demeure cependant intouchable.

C'est pourquoi Nicolas Sarkozy aurait demandé au «consultant» Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient, et à Bernard Squarcini, directeur de la DST, d'assurer sa protection et... de l'encadrer.
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L'Express 21 février 2008, Les francs-maçons et le pouvoir Le "frère" du président, p. 40


Alain Bauer ancien grand maître du Grand Orient est depuis 2002 un proche de Nicolas sarkozy.
Après l'avoir conseillé à l'Intérieur il continue de jouer un rôle clef.

«Bauer est né vieux.» Ce propos acide de son ami publicitaire Stéphane Fouks lui va comme un gant. Ce surdoué a tout fait trop jeune: socialiste à 15 ans, franc-maçon à 18 ans, vice-président de l'université Paris 1 à 19 ans, conseiller du Premier ministre Michel Rocard à 26 ans, PDG de sa société à 32 ans, alors qu'il claque la porte du PS, et grand maître du Grand Orient à 38 ans, pour un triennat.


Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2002, Nicolas Sarkozy invite le grand maître à déjeuner:«Je pense être Premier ministre si Jacques Chirac est réélu et les questions de sécurité m'intéressent», lui annonce-toi!.

Six mois plus tard, Sarkozy s'installe non pas à Matignon mais Place Beauvau et convie de nouveau Bauer. « Il m'a dit précisément ce qu'il retenait de mes suggestions et m'a proposé une rencontre au moins mensuelle pour évaluer sa politique. A l'exception de Michel Rocard, c'était pour moi inédit chez un homme politique.» De là naît leur complicité.

Nommé président de l'Observatoire national de la délinquance, Bauer jongle avec les chiffres de l'insécurité. Ce grand mètre 84, comme aurait pu dire le frère Pierre Dac, circule comme chez lui au ministère de l'Intérieur, paradis des frangins!

En 2004, c'est lui qui aurait indiqué à Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa la présence de son nom sur les fameux listings Clears­tream - Bauer ne dément ni ne confirme être l'informateur du ministre.

Fin 2006, ce dernier lui remet les insignes d'officier de l'Ordre national du mérite, avec cette phrase flatteuse qu'il n'oublie pas:« Rien au ministère ne se fait sans les conseils, l'impulsion, les idées d'Alain Bauer!»

Pendant la campagne présidentielle de 2007, il aide son ami Nicolas,qui lui a imposé le tutoiement, à préparer ses grandes émissions de télévision, sur les questions de délinquance, de sécurité, de banlieues, de justice. Pour lui, Bauer, fumeur de gros cigares, organise un dÎner avec 1 000 francs-maçons dans un grand hôtel parisien. Beaucoup de ses amis glosent sur son ambition d'être ministre.

« Alain Bauer entretient la peur qu'il suscite, car il aime ça»

Avant l'élection de Sarkozy, le joueur d'échecs était formel: « Il n'en est pas question. Ça a cessé de m'intéresser en 1994. »
Aujourd'hui, il est moins catégorique. Et de souligner qu'il a déjà plus d'influence qu'un sous-secrétaire d'Etat. Mais le gastronome, dont la loge s'appelle justement le Banquet, redoute de perdre sa liberté de parole avec le « mari de Carla », plaisante-t-i1 : « On s'est déjà foutus sur la gueule au sujet de la nomination d'un préfet musulman!»
Plus récemment, le toujours copain de Rocard lui a confié son désaccord au sujet de la supériorité supposée des curés et des pasteurs sur les instituteurs.

« Beaucoup le craignent, notamment au gouvernement, disent de lui plusieurs anciens grands maîtres du GO. Il entretient la peur qu'il suscite, car il aime ça.»
Ses fréquentes interviews dans la presse agacent dans les loges. « Etre intelligent et brillant ne lui interdit pas de répondre aux médias», ironise son ami Claude Vaillant, grand orateur du GO (chargé du respect du règlement).

Bauer invite les francs­maçons à assumer avec fierté leur appartenance, notamment ceux qui ont des responsabilités dans la société. Mais il est peu suivi. Du coup, il se ferme comme une huître si l'on évoque ses relations avec un frère du GO. Comme Thierry Vinson, devenu secrétaire général-adjoint de son groupe de travail sur les institutions publiques chargées de sécurité et de stratégie. Ou Stéphane Juvigny, au cabinet de « MAM ». Ou encore Xavier Bertrand .• E. M.
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MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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