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les saintes reliques ds l'église catholique

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Message par Francesco Mar 26 Avr 2011 - 1:46

Les reliques dans l'Église catholique
On a pu vénérer à Paris les reliques de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, du Padre Pio, de Saint François de Salles et de Sainte Marguerite-Marie tout au long de la "Toussaint-2004".

Qu'est-ce qu'une relique ?
Les reliques ont de tout temps tenu une grande place dans les Églises chrétiennes. Elles sont de deux sortes : les corps ou ce qu'il en reste, les objets qui ont servi aux martyrs (tels la Croix du Christ, la sainte Couronne d'épines), qui ont approché les saints (l'écritoire de Sainte Thérèse), et les étoffes qui les ont touchés,

Dès l'origine du christianisme, les textes révèlent l'importance que l'on porte aux corps des apôtres et des disciples du Christ (Saint Pierre à Rome, Saint Jacques à Compostelle, Saint Thomas à Goa).

Peu à peu les chrétiens prennent l'habitude de se retrouver à Rome autour des tombeaux des martyrs pour fêter leur naissance définitive dans le ciel. On se fait enterrer tout proche d'eux (près de la grotte de Sainte Madeleine dans l'église Saint Victor à Marseille, du tombeau de Sainte Agnès dans la catacombe Saint Callixte à Rome ou de la basilique de Saint Denis pour les rois de France).

Les miracles et grâces insignes se multiplient bientôt, suscitant une immense espérance auprès des pauvres et de ceux qui souffrent de mille maux. Les saints et les martyrs deviennent ainsi rapidement des modèles et des intercesseurs auprès de Dieu,

Au 4° siècle.
La promulgation de l'édit de Milan en 313 par l'empereur Constantin abolit les persécutions, et donne aux chrétiens la liberté de pratiquer leur religion, et apporte une période de paix. Ils peuvent alors construire sans risque des monuments funéraires sur les tombeaux des martyrs les plus vénérés, pour les prier publiquement et bénéficier de leur protection.

S'ils célèbrent de grandioses liturgies dans les grandes basiliques qui s'édifient peu à peu telle Saint Jean de Latran, ils ne manquent pas de continuer à se rassembler sur les tombes des martyrs. Ils construisent alors monuments, églises et basiliques dont le centre est un autel bâti sur la tombe du martyr, afin de relier le sacrifice du saint à celui du Christ, ce qui nécessite parfois des travaux considérables. Ainsi à Rome pour l'édification de la basilique Saint Pierre construite sur le tombeau même de Saint Pierre.

Les dévotions attachées aux reliques se propagent très rapidement dans toute la chrétienté, car les chrétiens veulent la protection de ces imitateurs du Christ. Les missels liturgiques de cette époque recommandent de garder l'usage qui consiste à déposer sous l'autel à consacrer (coutume respectée encore aujourd'hui dans la pierre d'autel) des reliques de saints, même non martyrs.

Au 7° siècle.
Les invasions barbares entraînent vols et pillages. A Rome, on décide alors de rassembler dans quelques églises les précieux ossements des saints et martyrs restés jusqu'alors dans les catacombes.

En France, face aux invasions normandes, on ramène à Lutèce (qui s'appellera bientôt Paris), de nombreuses reliques normandes et bretonnes, les chrétiens ayant pris conscience de la valeur de leurs reliques et des bienfaits qu'elles apportent à ceux qui les possèdent et les vénèrent.

La vénération des reliques s'étend bientôt aux fondateurs d'églises locales, tel Saint Martial à Limoges, Saint Martin à Tours, aux mystiques, aux ascètes, aux Pères du désert, et aux saints, saint Martin à Tours, sainte Geneviève à Paris.

Crise du protestantisme.
Face aux protestants qui remettent notamment en cause la dévotion que les chrétiens portent aux saints et à leurs reliques, le concile de Trente (1545) affirme que :

"Les saints qui règnent avec le Christ offrent à Dieu leurs prières pour les hommes. Il est bon et utile de les invoquer humblement et, pour obtenir des bienfaits de Dieu par son Fils Jésus-Christ qui, seul, est notre Rédempteur et Sauveur, de recourir à leurs prières, leur aide et leur assistance. Par eux, Dieu accorde de nombreux biens aux hommes".

A propos des reliques, le Concile de Trente précise :

"Non qu'on croie qu'en elles il y ait du divin ou quelques vertus qui justifieraient leur culte, ou qu'on doive leur demander quelque chose, ou qu'on mette fermement sa confiance en elles - ce qui arrivait aux païens qui mettaient leur espérance dans les idoles. Mais parce que l'honneur qu'on leur rend remonte aux modèles originaux qu'elles représentent. Aussi, à travers les images que nous baisons, devant lesquelles nous nous découvrons, c'est le Christ que nous adorons et les saints dont elles portent la ressemblance que nous vénérons".

La dévotion accordée aux reliques se poursuit jusqu'à nos jours. Celles-ci nous rappellent que notre Église est composée d'hommes et de femmes réels, qu'elle fut fondée au long des siècles, et encore de nos jours, sur le sang versé des martyrs et les vies offertes d'une multitude de saints et de saintes, parfois obscurs. Et que, par leur intercession si efficace et si douce, nous sommes appelés à être nous aussi, comme le disait Saint Pierre "des pierres vivantes".

A quoi servent les reliques et quel est leur sens ?
Nos saints laissent passer dans leurs reliques une étincelle de l'amour de Dieu.

Les reliques donnent du sens, à notre foi, à notre vie, à nos difficultés qu'ils ont rencontrées eux aussi, en un mot, ils sont proches de nous.

A Saint-Pierre de Rome, sur le tombeau de saint Pierre, devant l'autel de la Confession, se trouve une petite armoire dans laquelle on trouve les "palliums" (bandes de laine blanche avec croix noire que portent nos archevêques).

Ces palliums sont des reliques. Remis aux archevêques, ils soulignent leur lien avec le pape, successeur de Pierre.

Les reliques peuvent être aussi une aide dans la foi. Combien de personnes qui se posent mille questions ou traversent une nuit spirituelle profonde, ont mieux compris, en vénérant les reliques de sainte Thérèse ou de sainte Bernadette leur vie et leur mission. 11s en ont été éclairés et ont reçu d'elles le courage de les imiter. Les exemples abondent.

Demander ainsi l'intercession des saints nous aide réellement à avancer dans la foi.

Lorsqu'on vénère une relique, on peut demander que l'amour et les vertus dont témoignent les saints et les saintes nous prennent tout entier et nous permettent, avec la grâce divine, de pouvoir les imiter, tels par exemple l'amour de Dieu pour sainte Thérèse, l'amour des pauvres pour Saint Vincent de Paul et Mère Térésa, l'ardeur missionnaire pour saint François-Xavier.

Qui vénère les reliques ?
Les petits, les pauvres, les humbles, "ceux à qui le Seigneur révèle les secrets du Royaume", ont une grande vénération pour les reliques. Les autres n'en ont pas besoin. Trop pleins d'eux-mêmes, ils ricanent souvent devant la piété des simples. Qu'importe !

N'est-ce pas eux à qui le Royaume dont les saints apportent un témoignage si constant et si vivant est promis ?

Oui. La vénération des reliques nous invite à une confiance toujours plus grande, à une plus grande humilité et à un amour plus grand.

Auteur : Père Joseph CHONÉ

Paru dans l'AFALE Magazine, n° 294, novembre 2004



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Message par Francesco Mar 26 Avr 2011 - 3:55

Texte trouvé sur le site du Vatican:
Les reliques des Saints

236. Le Concile Vatican II rappelle que "selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Église, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images". L’expression "reliques des Saints" indique surtout les corps - ou des éléments significatifs de ces corps - de tous ceux qui, par la sainteté héroïque de leur vie, se révélèrent sur cette terre des membres éminents du Corps mystique du Christ et des temples vivants de l’Esprit Saint (cf. 1 Co 3, 16; 6, 19; 2 Co 6, 16). De plus, les objets qui ont appartenu aux Saints sont aussi considérés comme des reliques: il s’agit des objets personnels, des vêtements, des lettres, et des objets qui ont été mis en contact avec leurs corps ou leurs tombeaux (huiles, morceaux d’étoffe (brandea)), et aussi des objets qui ont touché les images vénérées du Saint.

237. Le Missel Romain renové recommande de "garder l’usage de déposer sous l’autel à consacrer des reliques de saints, même non martyrs". Cette place des reliques, par rapport à l’autel, indique donc que le sacrifice des membres de l’Église a pour origine et prend tout son sens, à partir de l’unique sacrifice de la Tête de cette même Église; de plus, les reliques expriment symboliquement la communion de toute l’Église à l’unique sacrifice du Christ, et donc la mission qui est confiée à cette Église de témoigner, même au prix du sang, de sa fidélité à son Époux et Seigneur.

Cette expression éminemment liturgique du culte des reliques n’est pas la seule; en effet, la piété populaire en comprend bien d’autres. Il est vrai néanmoins que les fidèles aiment vénérer les reliques. Il est donc nécessaire de mettre en place une pastorale, qui soit capable de promouvoir le véritable sens du culte des reliques; il s’agit, en effet:

- de s’assurer de leur authenticité; lorsqu’un doute subsiste, il convient de soustraire les reliques à la vénération des fidèles, en agissant avec la prudence pastorale requise dans ce genre de situation.

- d’empêcher la division excessive des reliques, qui ne respecte pas la dignité du corps humain; les normes liturgiques prévoient, en effet, que les reliques doivent être "assez grandes pour qu’on puisse comprendre qu’elles sont les restes de corps humains";

- d’exhorter les fidèles de ne pas se laisser gagner par la manie de collectionner des reliques; il est arrivé que, dans le passé, on ait à déplorer les conséquences déplorables de ce genre d’habitudes.

- de veiller au bon usage des reliques, afin d’éviter tout risque de fraudes, toute forme de trafic, et toute autre avilissement du culte en superstition.

Les différent actes de la dévotion populaire envers les reliques des Saints doivent être accomplis avec une grande dignité, et dans un climat de foi authentique. Parmi les principales expressions de la piété populaire, on peut citer le fait d’embrasser les reliques, de les illuminer et de les orner de fleurs, de les employer pour bénir ou de les porter en procession, et aussi de les apporter aux malades pour les réconforter et mettre ainsi en valeur leur demande de guérison. Il faut éviter dans les tous les cas d’exposer des reliques sur la table de l’autel, car celle-ci est réservée au Corps et au Sang du roi des martyrs.



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