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Joseph Fadelle

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Message par oscar Sam 20 Aoû 2011 - 22:00

Joseph Fadelle, le musulman qui paya chèrement sa conversion

De retour de vacances, je laisse la plume à ma petite soeur, qui commente ici sous le doux nom de Castafiore, et qui m’a proposé d’écrire ce billet sur une rencontre qui l’a profondément marquée. Celle de Joseph Fadelle, l’auteur du poignant ouvrage Le prix à payer, cet Irakien converti de l’islam au christianisme, qui s’est réfugié en France et qui doit se cacher et employer mille précautions pour éviter que la fatwa prononcée contre lui soit exécutée. Cet homme estime avoir trouvé la vérité dans le Christ, mais juge aussi avoir découvert le danger que représente son ancienne foi, l’islam. Je vous laisse découvrir la suite.
Il est des hommes qui nous épatent, qui nous font nous sentir tout petits. C’est le cas de Monsieur Fadelle, auteur du Prix à payer (1). Quand on lui serre la main, ce sont ses yeux qui nous frappent, des yeux très doux, bienveillants. Contacté plusieurs mois auparavant par le biais de son interprète, Joseph Fadelle a accepté de venir discuter avec notre promotion d’étudiants. Moyennant l’assurance de ne pas diffuser l’information trop tôt, de ne pas placarder d’affiches sur les murs de la ville, et de ne transmettre la date et l’heure de sa venue qu’à des personnes de confiance. Le bouche-à-oreille a fonctionné, et c’est nombreux que nous sommes venus écouter cet homme qui se trouve en danger de mort permanent.

Joseph Fadelle, de son vrai nom Mohammed al-Sayyid al-Moussaou, est né en Irak dans une des plus grandes familles de l’aristocratie chiite de ce pays, descendant de l’imam Ali, cousin du Prophète. Son père est comme un roi en son domaine (« Sayid Malouana », notre Seigneur), véritable autorité régnant sur d’immenses terres. Joseph Fadelle reçoit donc une éducation érudite, musulmane. Appelé à succéder à son père, il est le préféré, le bien-aimé.

Comme tous les jeunes Irakiens, et sans traitement de faveur, il est toutefois réquisitionné pour accomplir son service militaire. Là, on lui demande de partager la chambre d’un chrétien, engeance considérée comme inférieure dans ce pays, comme dans tant d’autres. Fadelle confie avoir été profondément humilié car il dit avoir en mémoire « cette insulte, une des pires qui soient, celle de « face de chrétien »… »

Les deux hommes se regardent de biais, se méfient. Mais sûr de le convertir à l’islam, Joseph entame le dialogue. Sur la demande de Massoud, le chrétien, il relit le Coran pour affuter son argumentaire, s’interroge, va voir un imam qui le prie de ne plus poser de questions, découvre des incohérences des préceptes du prophète … et est atterré : « Le texte sacré de l’islam a perdu pour moi de sa force de conviction, au point de douter qu’il soit la parole d’Allah. »

Il raconte qu’une nuit, il a fait un rêve déstabilisant : un homme vêtu de blanc, de l’autre côté d’un ruisseau, lui tend la main et lui dit : « Je suis le pain de vie ». Ebranlé, il ouvre un après-midi la Bible de Massoud, et véritablement foudroyé par ce qu’il lit, il la dévore, et se convertit. Il nous assure avoir été bouleversé par « ce Jésus dont parlent les Evangiles », ce Jésus qui d’après lui, l’a visité dans son rêve.

Ayant par la suite converti sa femme, il arrive, péniblement, à s’intégrer à l’Eglise d’Irak. Il a d’abord été refoulé pendant plus d’un an par les paroisses irakiennes, les curés estimant trop dangereux pour lui comme pour la communauté chrétienne d’accueillir ce membre imminent d’une haute famille musulmane. Temps d’épreuve, de prières en couples, sans guide spirituel, sans la possibilité de se recueillir dans une église.

Mais à force de persuasion, d’assiduité, il se fait accepter dans une paroisse, et commence alors les cours de catéchisme avec son épouse, en vue du baptême. Mais sa famille l’apprend, et la sentence, de la bouche même de sa mère, tombe : « Tuez-le ». Son père déshonoré en appelle à l’ayatollah Mohammed Sadr lui-même, qui tranche : « S’il se confirme qu’il est chrétien, alors il faudra le tuer, et Allah récompensera celui qui accomplira cette fatwa ».

Il nous raconte doucement, pudiquement, avoir été, seize mois durant, emprisonné, battu, fouetté, torturé par sa propre famille. Libéré, il trouve refuge chez une famille chrétienne de la région, mais il est retrouvé et son propre frère lui tire dessus à bout portant. La balle ne le touche pas : « Une voix féminine, intérieure, me souffle de fuir à toute vitesse », et il s’échappe.

Avec ses enfants, sa femme, il quitte alors son pays, pour se réfugier en France. Il se qualifie lui-même comme « un déraciné, un apatride, un clandestin ». Sa mission, désormais, il considère qu’elle doit être de dire le danger de l’Islam, tout en exhortant à l’amour et au respect envers les musulmans : « Il faut prier pour eux, déclare-t-il d’une voix forte et émue, prier pour leur conversion ». Il souhaite, selon ses propres mots « détruire l’Islam pour sauver les musulmans », car d’après lui, il n’y a qu’un Coran, qui appelle à la violence, et qu’un Islam : « Ceux qu’on appelle les extrémistes sont ceux qui appliquent ce qui est écrit dans le Coran ».

Monsieur Fadelle juge que le Coran contient des paroles de haine, et que le jour où les imams demanderont à leurs fidèles une application formelle de ces écritures, alors le Coran fera loi, et la violence également. L’extrémisme est contenu dans l’essence même de l’Islam, nous dit cet homme, et quand les musulmans voudront appliquer à la lettre les préceptes du prophète, qu’ils en auront le pouvoir, il n’y aura plus de liberté.

Et il n’y va pas par quatre chemins : selon lui, « la France est en danger, un danger grave ». Si les extrémistes ont un jour le pouvoir dans notre pays, ils imposeront la charia. Il estime qu’il doit parler, il doit avertir du danger de l’Islam, « sinon cette société va mourir », martèle-t-il. A la fin de cette conférence, une musulmane s’approche de lui, et tous deux parlent longtemps, très longtemps. La jeune femme est émue et triste. Quand je la croise avant de s’engouffrer dans les voitures, elle vient me voir et me dit : « Prie pour moi ». Tous, nous avons compris : aimer les musulmans et prier pour eux …

En écoutant cet homme abîmé par la vie, nous ne pouvons qu’avoir une pensée pour tous les chrétiens persécutés. Se remémorer les souffrances endurées par exemple par la Pakistanaise Asia Bibi, qui continue de vivre dans une cellule de 2 mètres sur 3. Massimo Introvigne, sociologue et écrivain italien, a déclaré à ce propos ce 8 juin à Rome : « Toutes les 5 minutes dans le monde, un chrétien est tué pour sa foi ». Le pape Benoît XVI lui-même, a dénoncé au cours des JMJ de Madrid, dans un discours prononcé devant le roi d’Espagne Juan Carlos et le premier ministre José Luiz Zapatero la persécution subie par les chrétiens à travers le monde.

A la question qui lui a été posée à la fin de la conférence : « Avez-vous pardonné à votre famille, à vos frères, à votre mère, à votre père ? », Joseph Fadelle a répondu dans un sourire : « Oui, le chemin a été long, mais je leur ai pardonné, et je prie pour eux ».

(1) Le Prix à payer, de Joseph Fadelle, L’Œuvre éditions, 224 pages, 18 €.

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