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Les « Zones interdites aux non-musulmans » prolifèrent en Europe

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Les « Zones interdites aux non-musulmans » prolifèrent en Europe Empty Les « Zones interdites aux non-musulmans » prolifèrent en Europe

Message par MichelT Mer 24 Aoû 2011 - 14:23

Les « Zones interdites aux non-musulmans » prolifèrent en Europe
Un article de Soreen Kern dans Hudson NY sur « l'occupation sans tanks ni soldats » des villes européennes.

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Les islamistes intensifient la création de zones interdites aux non-musulmans dans les villes d’Europe.

La plupart de ces « zones interdites » fonctionnent comme des micro-états gouvernés par la charia. Les autorités des pays d’accueil ont, en effet, perdu le contrôle de ces quartiers et dans plusieurs cas, les services publics n’ont plus accès, tels que la police, les pompiers et les ambulances.

Les « zones interdites » sont le résultat de décennies de politique multiculturelle qui ont encouragé les musulmans à créer des sociétés parallèles et à vivre dans l’auto-ségrégation plutôt que de s’intégrer dans leurs pays d’accueil européens.

En Grande-Bretagne, par exemple, le groupe musulman « Muslims against the Crusades » a lancé une campagne pour transformer douze villes anglaises, incluant ce qu’ils appellent « Londonistan », en états islamiques indépendants. Ces soi-disant émirats islamiques fonctionneraient comme des enclaves autonomes, soumises à la charia et opérant complètement en dehors du droit britannique.

Cet « Islamic Emirates Project » cite les villes de Birmingham, Bradford, Derby, Dewsbury, Leeds, Leicester, Liverpool, Luton, Manchester, Sheffield, ainsi que Waltham Forest au nord-est de Londres, et Tower Hamlets à l’est, en tant que territoires appelés à être entièrement soumis à la charia.

A Tower Hamlets (aussi nommé République islamique de Tower Hamlets) des prédicateurs musulmans dénommés Tower Hamlets Talibans profèrent régulièrement des menaces de mort contre les femmes ne portant pas le voile. Les rues avoisinantes ont été placardées d’affiches avertissant : « Vous entrez dans une zone contrôlée par la charia : la loi islamique s’applique ici ». Toutes les publicités jugées offensantes pour les musulmans sont systématiquement vandalisées ou recouvertes de spray noir.

A Luton, dans le quartier de Bury Park, les musulmans sont accusés d’opérer un nettoyage ethnique en harcelant les non-musulmans au point que la plupart ont déménagé loin du voisinage des musulmans. Dans les West Midlands, deux prédicateurs chrétiens ont été accusés de « crime de haine » pour avoir distribué des feuillets des évangiles dans une zone à prédominance musulmane de Birmingham. A Leytonstone, à l’est de Londres, l’extrémiste musulman Abu Izzadeen a hurlé : « Comment osez-vous venir dans une zone musulmane ? » contre le précédent Home Secretary, M. John Reid.

En France, de larges secteurs de quartiers musulmans sont considérés comme « zones de non-droit » par la police française. Récemment on a décompté 751 « zones urbaines sensibles, les ZUS » comme on les appelle par euphémisme. Une liste complète de ces ZUS se trouve sur un site officiel du gouvernement français, avec carte satellites et démarcations précises des rues. On estime à cinq millions les musulmans vivant dans ces ZUS, des zones entières dont la République française a perdu le contrôle.

Les immigrés musulmans prennent le contrôle d’autres parties de la France. A Paris et dans les autres villes françaises avec une nombreuse population musulmane, telles que Lyon, Marseille et Toulouse, des milliers de musulmans ferment les rues et les trottoirs (et par conséquent, ferment les commerces et piègent les non-musulmans dans leur appartement ou leur bureau) afin de laisser des hordes de musulmans faire leur prière du vendredi. Certaines mosquées commencent même à faire hurler des haut-parleurs avec leurs prêches et leurs allah akbar dans les rues.

Ces spectacles hebdomadaires, documentés sur des douzaines de vidéos postées sur You Tube (ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici) ont été dénoncés comme une « occupation sans tank ni soldats » et provoquent la rage et l’incompréhension des populations. Malgré de multiples plaintes, les autorités locales refusent d’intervenir car elles craignent de susciter des émeutes.

Dans Bruxelles, la capitale de la Belgique qui est déjà à 20 pour cent musulmane, plusieurs quartiers d’immigrés sont devenus des zones interdites aux policiers, qui sont fréquemment caillassés par des jeunes musulmans lorsqu’ils y pénètrent. Dans le district de Kuregem à Bruxelles, qui ressemble souvent à une vraie zone de guerre urbaine, la police doit patrouiller ce quartier avec deux cars de police : le premier pour transporter la patrouille, le second pour empêcher l’attaque du premier. Dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles, la police a reçu les ordres de ne pas boire un café ni de manger un sandwich en public pendant le ramadan.

En Allemagne, Bernhard Witthaut, commissaire de police, a déclaré le 1er août au journal Der Westen, que les immigrés musulmans sont en train d’imposer des zones interdites dans de nombreuses villes allemandes, à une vitesse alarmante.

Dans cet article le journaliste demande à M. Witthaut : « Dans ces zones urbaines, par exemple dans la Ruhr, où des quartiers entiers sont des zones interdites, cela signifie-t-il que la police n’y assure plus la sécurité ? » M. Witthaut répondit : « Les commissaires de police et le ministre de l’Intérieur nient ces faits. Mais évidemment, nous savons très bien où nous pouvons aller avec une voiture de police et où il nous faut un véhicule de transport de troupes. La raison véritable c’est que nos collègues ne peuvent plus y aller en équipes de deux et ont peur de devenir eux-mêmes les victimes d’un crime. Nous savons que ces zones existent. Et ce qui est plus grave : dans ces zones, les auteurs de crimes ne sont même plus inculpés. Ces zones sont livrées à elles-mêmes, abandonnées. Il faut vraiment un cas très grave pour que nous, les policiers, en ayons des échos. Le pouvoir de l'Etat est totalement absent de la scène ».

En Italie, les musulmans ont pris le contrôle de la Piazza Venezia à Rome pour les prières de rue. A Bologne, les musulmans menacent régulièrement de faire sauter la Cathédrale San Pietronio car elle contient une fresque vieille de six siècles inspirée de l’Enfer de Dante et qui dépeint un Mahomet tourmenté par des diables de l’enfer.

Aux Pays-Bas, un tribunal hollandais a exigé du gouvernement de publier une liste politiquement incorrecte des 40 zones interdites de Hollande. Les cinq quartiers musulmans les plus problématiques sont à Amsterdam, Rotterdam et Utrecht. Le quartier Kolenkit à Amsterdam est le problème numéro un du pays. Ensuite les trois districts dangereux sont Pendrecht, Het Oude Noorden et Bloemhof à Rotterdam. Le quartier Ondiep à Utrecht arrive en cinquième position suivi de Rivierenwijk (Deventer) Spangen (Rotterdam), Oude Westen (Rotterdam), Heechterp/Schieringen (Leeuwarden) et Noord-Oost (Maastricht).

En Suède, qui possède les lois les plus généreuses pour l’immigration en Europe, de larges territoires au sud de Malmö, qui a plus de 25 pour cent de musulmans, sont des zones interdites aux non-musulmans. Les pompiers et les ambulances refusent d’entrer dans les quartiers musulmans tels que Rosengaard sans une forte escorte policière. Le chômage masculin à Rosengaard est supérieur à 80 pour cent. Quand les pompiers essayèrent d’éteindre un incendie à la mosquée principale de Malmö, ils furent reçus à coups de cailloux.

Dans la ville suédoise de Göteborg, les jeunes musulmans lancent des cocktails Molotov sur les voitures de police. Dans le quartier d’Angered, où plus de quinze voitures de police ont été détruites, des jeunes ont même pointé des lasers en direction des yeux des policiers, certains d’entre eux furent temporairement aveuglés.

Dans le quartier de Backa à Göteborg, des jeunes ont lancé des pierres sur les patrouilles de police. La police a aussi des difficultés pour empêcher que les jeunes brûlent des voitures et attaquent les services d’urgence et de secours dans plusieurs quartiers de la ville.

Selon un Iman basé à Malmö, Adly Abu Hajar : « La Suède est le meilleur état islamique au monde ».

Source : European 'No-Go' Zones for Non-Muslims Proliferating, "Occupation Without Tanks or Soldiers", par Soeren Kern, Hudson NY, 22 août 2011. Traduction par Capucine pour Poste de veille

Pour montrer que cela corespond a une stratégie islamiste planifiée depuis des décennie voici un article a ce sujet Pourquoi les politiciens occidentaux permettent cette immigration - pure incompétence d`idéologues naifs ou complot ayant été coordonné par la Haute-Maconnerie dont ils font partie afin de noyer la chrétienté dans les masses islamiques afin de provoquer des conflits religieux qui permettront plus tard l`imposition d`une gouvernance globaliste et d`une religion unique imposée a tous.

La France en danger d'islam
Source: Polémia.com
Mardi 29 septembre 2009

René Marchand, ancien élève de l'école des langues orientales, est un bon connaisseur de la civilisation arabo-islamique : parlant l'arabe, ayant travaillé en qualité de journaliste dans des pays musulmans, il a de l'islam une approche déférente : « J'ai le devoir de le combattre s'il m'agresse, je ne l'abaisserai jamais » (p. 22).

Son analyse saura éviter deux écueils : le mépris mais aussi le sentiment de supériorité. « L'islam est une personne, la civilisation française en est une autre » (p. 15). Il combat l'ethnocentrisme, cette fâcheuse tendance à regarder les autres cultures avec nos lunettes d'occidentaux. Il invite à prendre l'islam comme un système en soi dans sa cohérence alors qu'habituellement nous lui prêtons nos conceptions, nos aspirations, notre vision de l'Homme et de Dieu. Cette vision ethnocentrique est en partie à l'origine de notre aveuglement.

Aux naïfs qui affirment que la menace islamiste est derrière nous, que les islamistes ne mènent que des combats désordonnés et sporadiques, René Marchand répond que « les islamistes nous font la guerre à leur manière et non selon le principe de nos écoles militaires » (p. 31) !

1. Une menace bien réelle

René Marchand affirme que le danger d'une islamisation rapide de notre pays doit être considéré avec sérieux et réalisme : la France, de par sa position géographique, est aux frontières de l'islam comme une marche et constitue donc la première nation européenne devant être islamisée : « elle sera musulmane au 21ème siècle » prophétisent les islamistes.

Leur certitude repose :

1) Sur une renaissance puissante de l'islam en tant que force politique et économique : « le royaume saoudien, premier pays exportateur de pétrole brut au monde est aussi le premier pays exportateur d'islam fondamentaliste... le premier pays exportateur de terroristes » (p. 52). Renaissance qui fut pour les musulmans de France une surprise totale ; ils ont alors commencé à regarder l'islam avec un œil nouveau.

2) Sur les prévisions démographiques concernant les communautés musulmanes de France et du Maghreb : « les démographes escomptent 20, 30 voire 50 millions de musulmans en France dans 50 ou 60 ans » (p.36).

3) Sur la décadence de la France : « pour la plupart des musulmans (...) les Français ont abandonné leur pouvoir dans « les quartiers difficiles » à des truands maghrébins qui trafiquent de la drogue (...) ils ne punissent pas les voleurs (...) sont incapables de faire respecter la justice ou simplement l'ordre, la sécurité des personnes et des biens. Ils sont faibles » (p. 37). Face à cette France que René marchand qualifie « d'avachie », qui constitue « un butin offert aux prédateurs », le parti islamiste dispose d'un plan. Celui-ci a été exposé à l'auteur par un islamiste clandestin rencontré à la terrasse d'un café de Montparnasse durant l'hiver 94. Révéler sa stratégie à l'ennemi, n'y a-t-il pas là de quoi nous étonner ? Pas vraiment pour R. Marchand : Hitler avait bien exposé lui aussi son objectif dans Mein Kampf dès 1923 puis dans des discours publics sans que jamais les dirigeants français se soient émus de ses propos. Même cécité aujourd'hui de la part des démocraties.

En quoi consiste ce plan ?

- Eviter tout ce qui pourrait provoquer une réaction vive des dirigeants français, anesthésier les élites : les attentats seront en nombre limité et groupés sur une certaine période, cela de façon à maintenir chez l'ennemi l'illusion que le mouvement ne peut agir que de façon sporadique.

- Favoriser l'installation en France du plus grand nombre possible de musulmans d'où qu'ils viennent et obtenir pour eux la nationalité française, favoriser l'enseignement religieux, l'enseignement de l'arabe, le voile des femmes, la construction de mosquées, bref, habituer le Français « au fait musulman » ; quant à l'encadrement, il doit être serré mais indétectable.

- Ensuite massifier les millions d'individus vivant en France en organisant leur rassemblement identitaire autour de l'islam : cette phase sera déclenchée après l'installation d'une république islamiste en Algérie. - Enfin, le JIHAD : les islamistes n'envisagent pas une guerre de ligne mettant face à face les combattants : « un statut juridique dérogatoire devra être obtenu des Français travaillés de longue date par les communautaristes (...) Nous (Français) serons invités au nom de la tolérance, des droits de l'homme (...) à prendre acte juridiquement du fait accompli : la constitution à l'intérieur du territoire français d'une communauté musulmane ayant sa loi propre » (p. 44). Ainsi apparaîtront les premières tâches de la peau de panthère et « avec les même méthodes et les mêmes complicités, ces tâches s'agrandiront jusqu'à recouvrir la totalité du territoire de la France » (p. 49).

2. Méconnaissance de l'islam

Nous ne savons presque rien de l'islam alors qu' « eux » savent tout de nous. Nous demeurons les coloniaux que nous avons été, nous jugeons l'islam comme une civilisation en retard par rapport à la nôtre. Influencés par Auguste Comte et sa loi des trois états, nous croyons que l'islam est demeuré à l'âge théologique, qu'il n'a pas encore opéré la révolution de la laïcité, bref nous voyons en lui une religion ni meilleure, ni pire qu'une autre appelée à disparaître comme les autres avec le progrès de l'instruction. Même les dirigeants nationalistes arabes, dignes élèves des Lumières et de nos écoles ont eux aussi sous estimé l'adversaire en croyant que la solution résidait dans le progrès économique, social, culturel... L'échec des laïcistes du monde arabe est dû au fait qu'ils n'ont pas osé se déclarer ouvertement non musulmans par peur de se couper des masses, par peur aussi d'être exécuté par n'importe quel croyant : pas d'apostasie en terre d'islam ! N'est-ce pas ? Il n'y a donc pas de dépassement du religieux dans le philosophique en terre d'islam ; ne plaquons pas non plus la théorie hégélienne sur la culture islamique.

La méconnaissance de l'islam est à l'origine de l'islam rêvé de la pensée unique, qui constitue en grande partie un produit de la mauvaise conscience consécutive à la colonisation. Pourtant, le phénomène n'est pas totalement nouveau : il remonte au 18ème siècle au cours duquel les philosophes s'intéressent à l'islam pour en faire une arme contre l'Eglise et le contre exemple parfait de l'Infâme. Pour illustrer cet islam fréquentable, revisité, on ressort habituellement 2 grandes figures : Omar Khayyan et Averroes. Ce qui constitue une véritable escroquerie intellectuelle : le poète persan qui a su chanter la sensualité et les vertus du vin tout comme le philosophe commentateur d'Aristote réclamant l'autonomie de la raison sont en réalité deux marginaux bien peu représentatifs de l'islam traditionnel !

Contrairement à ce que répète l'a-pensée unique, « l'islamisme n'est pas un épiphénomène, quelque chose comme une excroissance maladive limitée dans l'espace et épisodique qui pourra être rapidement éradiquée » (p. 25). Ce que nous nommons islamiste est ni plus ni moins que la résurgence à l'époque contemporaine de la forme de l'islam qui a prévalu au long de l'Histoire et qui n'a cédé ça et là que sous la pression de la colonisation : « L'islamisme est dans le droit fil de l'islam » (p. 68). La pensée unique qui dépeint les islamistes agissant en France comme un ramassis d'individus égarés est totalement fausse. Déjà, au moment de ce qu'il est convenu d'appeler la guerre d'Algérie, le discours conformiste était le suivant : « Les Fellaghas sont très peu nombreux, ils n'ont pas le soutien de la population musulmane qui reste dans sa majorité modérée et pro-française » et le FLN était décrit comme « un essaim d'agités sans cervelle » (p. 30). Ne cédons pas aujourd'hui à une nouvelle intoxication, n'écoutons pas ceux qui répètent que l'islamisme algérien est vaincu implore R. Marchand. L'islamisme ne peut être vaincu ni par des opérations policières ponctuelles, ni par l'argent. Le fondamentalisme musulman n'est pas traitable par l'économisme : les richesses qui ont jailli au 20ème siècle en Arabie Saoudite ne l'ont pas fait reculer...

3. Triste bilan de la politique française

Sur le plan politique, René Marchand dresse le triste bilan de ces trente dernières années. Il déplore, en gaulliste qu'il se flatte d'être, qu'après le départ du Général de Gaulle « la politique des partis » ait repris la place qu'elle occupait sous la 4ème République. Il dénonce ainsi l'irresponsabilité des dirigeants : Pompidou qui fait venir une main-d'œuvre à bas prix pour « tenir » les salaires ouvriers, Giscard qui se fait l'artisan du rapprochement familial en 1975... encore pouvaient-ils se donner l'excuse d'être poussés par de prétendues raisons économiques ! En revanche avec Mitterrand les priorités sont électorales : le droit d'asile est accordé à tout demandeur. De nombreux clandestins monogames ou non sont régularisés avec leur famille. Les quotas d'immigration avec l'Algérie sont supprimés de fait en 1981 : désormais les Algériens peuvent entrer librement en France et bénéficier d'un permis de séjour de 10 ans renouvelable automatiquement. Tous ces immigrés vont constituer une réserve d'électeurs et avec la création de SOS Racisme, le but des socialistes que croit déceler l'auteur est de fabriquer des racistes pour se maintenir au pouvoir. Évoquer l'immigration devient désormais tabou, et la classe politique n'a plus qu'un objectif : maintenir l'opinion dans sa léthargie. De fait, la France est devenu une société multiethnique et multiculturelle. Elle est déjà balkanisée : c'est le stade préalable à la juxtaposition de communautés ayant leur propre droit, et des destins séparés. Déjà depuis plusieurs années des maires cèdent, ils gèrent les problèmes de délinquance avec des associations religieuses ; « après avoir supprimé les tribunaux catholiques, nous tolérons les juges islamiques... sans même nous préoccuper de savoir qui les a nommés » (p. 243).

René Marchand insiste aussi sur le fait que dans « la France en danger d'islam » les plus menacés sont les musulmans qui nous ont fait confiance. Des Français de vocation, même s'ils sont peu nombreux, ont cru que la France leur offrait un statut républicain sans équivoque : ils risquent de se retrouver prisonniers du statut communautaire. A-t-on pensé à l'avenir de la jeune maghrébine qui risque de se retrouver mariée sans son consentement, enfermée, voilée, interdite de profession puis répudiée sans aucun droit sur ses enfants ? Or la pression communautaire a pris ses aises dans la société française ; ainsi dans nos cités plus aucun musulman d'origine ne peut donner un prénom français à son enfant : « il n'y aura plus de Marcel Mouloudji ni d'Isabelle Adjani... Dommage ! on vous aimait bien » (p. 248)...

4. Vers une grande politique

René Marchand écarte les fausses solutions : L'intégration : avec la double nationalité ? Le voile pour les filles ? Ce mot ne veut rien dire : l'intégration sans l'assimilation est une utopie. - L'islam à la française ? « Mot fourre tout » et « crétinerie » (p. 263), « nullité intellectuelle » (p. 273), « andouillerie » (p. 277)... René Marchand n'a pas de mots assez forts pour désigner cette théorie fumeuse : après avoir constaté que l'islam fait problème en France, les politiciens ont ainsi voulu changer l'islam, inventer un islam nouveau, édulcoré. Or, l'islam ne peut être réduit à une religion de sphère privée, il s'agit à la fois d'une religion et d'une civilisation, d'une culture et d'une loi. C'est pourquoi l'auteur prédit que « l'islam à la française sera le marchepied de l'islamisme » (p. 269). Il n'a aucune de chance de survie, l'islam étant de nature fondamentaliste et totalitaire. « En offrant aux jeunes maghrébins (...) un islam censé être compatible avec les valeurs républicaines, on leur retire toutes bonnes raisons de quitter l'islam (p. 275).

En dépit de la situation catastrophique qu'il constate et qu'il décrit, René Marchand se veut résolument optimiste : désespérer de la renaissance n'est pas réaliste car « si la France se laisse toujours surprendre dans les premiers temps d'une guerre, elle redevient elle-même dans la contre-offensive et ses capacités de régénérescence sont prodigieuses » (p. 324). La grande faiblesse de l'islamiste est d'après lui sa cécité à l'égard de la résistance qu'opposerait la France à une guerre sur son territoire.

Que propose-t-il ? D'abord de rectifier l'image que l'ennemi se fait de nous. Quelques mesures : réintégrer dans la République les zones de non droit, mettre des conditions à la naturalisation, exiger une période probatoire pour les candidats à la nationalité française, abolir le droit du sol et le remplacer par un devoir de nationalité (respect de la loi républicaine), revenir à la préférence nationale, voire européenne en matière d'emploi et d'avantages sociaux. Ainsi en redevenant respectables nous serons respectés.

Encore un livre qui risque de déplaire aux « bien pensants », aux bigots du politiquement correct ! René Marchand est un auteur qui a son franc parlé, qui ne mâche pas ses mots, qui exprime de saines colères qui le rendent sympathiques au lecteur affranchi. « La France en danger d'islam » est un ouvrage dense, truffé de références historiques, mais bien peu cartésien car également riche en anecdotes, en souvenirs, en impressions : « Je ne me suis pas interdit digressions, notes marginales (...) j'ai usé à profusion de répétitions (...) qu'on sache que j'ai voulu des retours en spirale un peu à l'imitation des auteurs arabes » (p. 20). C'est aussi le cri d'un gaulliste viscéral par les prises de positions qu'il exprime (dénonciation du régime des partis et anti-américanisme -l'auteur rejoint sur ce point les analyses d'Alexandre Del Valle) et par les solutions proposées (recours à l'article 16 prévu par la Constitution, restauration du référendum sur les grandes questions de société, attente d'un homme providentiel, éternel sauveur d'une droite bonapartiste orpheline...).

Toutefois, on ne comprend pas toujours très bien comment la grande politique envisagée soit une « politique avec l'islam » (p. 320). Pour ce qui relève d'une alliance entre la France et les dirigeants du Maghreb afin de lutter contre le terrorisme, cela se conçoit assez facilement ; en revanche, on ne voit pas comment nos relations avec les pays fondamentalistes pourront se trouver améliorées sous prétexte que nous lutterons contre les militants islamistes en France. Les dirigeants saoudiens notamment ne renonceront pas volontiers à diffuser la propagande dans notre pays...

Isabelle LARAQUE
30/06/2003

© POLEMIA « La France en danger d'islam. Entre Jihâd et Reconquista », de René Marchand, l'Âge d'Homme, collection Mobiles géopolitiques, juin 2002, 355 p.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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