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Pourquoi Jésus semble manquer de respect envers sa mère quand Il dit : Qui est ma mère et qui sont mes frères ?

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Pourquoi Jésus semble manquer de respect envers sa mère quand Il dit : Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Empty Pourquoi Jésus semble manquer de respect envers sa mère quand Il dit : Qui est ma mère et qui sont mes frères ?

Message par Rémi Lun 24 Fév 2014 - 17:00

Jésus ne manque pas de respect envers sa sainte Mère comme vous le lirez dans ce texte des pères de l'Église catholique qui expliquent ces versets de Matthieu chapitre 12 versets 46 à 50.

Voici le texte de l'Évangile :

46. Comme il parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler [
47. ].
48. A celui qui l'en informait Jésus répondit : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? »
49. Et tendant sa main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
50. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère. »

Explications du texte :

S. Chrysostome. (homélie 45.) Or, voyez quel est l’orgueil des frères du Seigneur ! Leur devoir était d’entrer et de se mêler à la foule pour écouter ses enseignements, ou, si telle n’était pas leur intention, d’attendre qu’il eût terminé son instruction pour venir le trouver. Mais non, ils l’appellent au dehors, et ils l’appellent en présence de tous, faisant ainsi preuve d’une excessive vanité, et voulant montrer qu’ils commandaient au Christ avec autorité. C’est ce que l’Évangéliste semble vouloir nous indiquer indirectement par ces mots : " Lorsqu’il parlait encore, " comme s’il voulait dire : Est-ce qu’ils n’auraient pu choisir un autre moment ? Mais que voulaient-ils lui dire ? Si c’était une question de doctrine qu’ils voulaient lui proposer, ils devaient le faire devant le peuple pour que tous pussent en profiter ; et s’ils n’avaient à l’entretenir que de leurs affaires particulières, ils devaient attendre : il est donc évident qu’ils agissaient ainsi par un motif de vaine gloire.


S. Augustin. (De la nat. et de la grâce, 36.) Mais quoi que l’on puisse dire des frères du Seigneur, lorsqu’on parle de péché, pour l’honneur du Christ, je ne veux pas qu’il soit question en aucune manière de la Vierge Marie, car nous savons qu’elle a reçu une grâce plus abondante pour triompher en tout du péché, parce qu’elle devait concevoir et enfanter celui qui, bien certainement, ne fut jamais souillé d’aucun péché.

" Et quelqu’un lui dit : Voici que votre mère et vos frères sont dehors et veulent vous parler. " — S. Jérôme. Celui qui vient lui annoncer cette nouvelle ne me paraît pas l’avoir fait avec simplicité et naturellement, mais pour lui tendre un piège et voir s’il sacrifierait aux affections de la nature une oeuvre toute spirituelle. Le Sauveur refuse donc de sortir, non qu’il méconnaisse sa mère et ses frères, mais parce qu’il veut répondre à ceux qui cherchent à le prendre en défaut. — S. Chrysostome. (hom. 45.) Il ne dit pas : Allez, et dites-lui qu’elle n’est pas ma mère, il adresse la parole à celui qui vient de lui porter cette nouvelle : " Mais s’adressant à celui qui lui parlait, il lui dit : Quelle est ma mère, quels sont mes frères ? " — S. Hilaire. (can. 12.) N’allons pas croire qu’il ait éprouvé un sentiment de dédain pour sa mère, lui qui du haut de la croix lui témoigna tant d’affection et une si tendre sollicitude. (Jn 19.) — S. Chrysostome. (hom. 45.) S’il avait voulu renier sa mère, il l’aurait fait lorsque les Juifs lui faisaient un reproche de la condition de sa mère. — S. Jérôme. Il n’a donc pas renié sa mère, comme le prétendent Marcion et les Manichéens, pour nous faire croire que sa naissance n’était qu’imaginaire, mais il a voulu montrer qu’il préférait les Apôtres à ses parents, pour nous apprendre à préférer nous-mêmes les affections de l’esprit aux affections de la chair. — S. Ambroise. (sur S. Luc., liv. 6.) Il ne condamne pas les devoirs de piété filiale qu’un fils doit à sa mère, mais il veut nous apprendre qu’il se doit bien plus aux devoirs mystérieux qui l’attachent à son père, et à l’amour qu’il a pour lui, qu’à son affection pour sa mère ; aussi l’Évangéliste ajoute : " Et, étendant la main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère, et voici mes frères. " — S. Grégoire. (homélie 31 sur les Evang.) Notre-Seigneur a daigné appeler les fidèles ses frères lorsqu’il a dit : " Allez, annoncez à mes frères. " (Mt 28.) On peut donc se demander comment celui qui est devenu le frère du Seigneur en embrassant la foi, peut devenir aussi sa mère. C’est que celui qui est devenu le frère et la soeur de Jésus-Christ par la foi, mérite de devenir sa mère par la prédication, car il enfante le Seigneur en le produisant dans le cœur de ses auditeurs, et il devient sa mère s’il fait naître par ses paroles l’amour du Sauveur dans l’âme du prochain.

S. Chrysostome. (hom. 45.) Aux leçons qui précèdent, il en ajoute encore une autre, c’est que la confiance que peut nous inspirer notre parenté ne doit pas nous faire négliger la pratique de la vertu, car s’il ne servait de rien à la mère de Jésus d’être sa mère, sans l’éminente vertu qui la distinguait, qui peut se flatter d’être sauvé grâce à sa parenté ? Il n’y a qu’une seule noblesse, c’est de faire la volonté de Dieu, comme il nous l’apprend dans les paroles suivantes : " Quiconque fera la volonté de mon Père qui est au ciel, celui-là est mon frère, ma mère et ma soeur. " Bien des mères ont proclamé le bonheur de la sainte Vierge et de son chaste sein ; elles ont désiré pour elles une maternité semblable. Qui les empêche d’obtenir ce bonheur ? Le Sauveur vous a ouvert une large voie, et il est permis non-seulement aux femmes, mais encore aux hommes de devenir mère de Dieu (cf. Ga 4, 19).

S. Jérôme. Nous pouvons encore donner une autre explication. Le seigneur parle à la foule et enseigne les nations dans l’intérieur de la maison ; sa mère et ses frères, c’est-à-dire la synagogue et le peuple juif, se tiennent dehors. — S. Hil. (can. 12.) Ils avaient cependant comme les autres la faculté d’arriver jusqu’à lui ; mais comme il est venu parmi les siens, et que les siens ne l’ont pas reçu (Jn 12), ils refusent d’entrer et d’approcher de lui.

S. Grégoire. (hom. 31.) Pourquoi la mère du Sauveur reste-t-elle dehors, comme s’il ne la connaissait pas ? Parce que la synagogue n’est plus reconnue par celui qui l’a établie, car en s’attachant exclusivement à l’observation de la loi, elle a perdu l’intelligence spirituelle et s’est condamnée elle-même à être au dehors la gardienne de la lettre. — S. Jérôme. Après qu’ils auront demandé, prié et envoyé un messager, il leur sera répondu qu’ils sont libres d’entrer et de croire eux-mêmes, s’ils le veulent. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


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Message par Thrd Mar 25 Fév 2014 - 13:36

Des passages de la lettre encyclique "Redemptoris Mater" du Bienheureux pape Jean Paul II (Paragraphe 20) traitent aussi des passages des évangiles qui semblent introduire quelques questions en ce qui concerne la relation entre Jésus et sa Mère.

"L'Evangile de Luc conserve le souvenir du moment où «une femme éleva la voix du milieu de la foule et dit», s'adressant à Jésus: «Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les seins qui t'ont nourri de leur lait!» (Lc 11, 27). Ces paroles constituent une louange de Marie comme Mère de Jésus selon la chair. La Mère de Jésus n'était peut-être pas connue personnellement de cette femme; en effet, quand Jésus commença son action messianique, Marie ne l'accompagnait pas et continuait à vivre à Nazareth. On pourrait dire que les paroles de cette femme inconnue l'ont fait sortir, en quelque sorte, de son obscurité.Par ces paroles, se trouve mis en lumière au milieu de la foule, au moins un instant, l'évangile de l'enfance de Jésus. C'est l'évangile où Marie est présente comme la mère qui conçoit Jésus dans son sein, le met au monde et l'allaite maternellement: la mère et nourrice à laquelle fait allusion cette femme au milieu du peuple. Grâce à cette maternité, Jésus -le Fils du Très-Haut (cf. Lc 1, 32)- est un véritable fils de l'homme. Il est «chair» comme tout homme: il est «le Verbe [qui] s'est fait chair» (cf. Jn 1, 14). Il est chair et sang de Marie .

Mais Jésus répond de manière très significative à la bénédiction prononcée par cette femme à l'égard de sa mère selon la chair: «Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et l'observent!» (Lc 11, 28). Il veut détourner l'attention de la maternité entendue seulement comme un lien de la chair pour l'orienter vers les liens mystérieux de l'esprit, qui se forment dans l'écoute et l'observance de la Parole de Dieu.Le même passage à la sphère des valeurs spirituelles se dessine plus clairement encore dans une autre réponse de Jésus, rapportée par tous les Synoptiques. Lorsqu'on annonce à Jésus que «sa mère et ses frères se tiennent dehors et veulent le voir», il répond: «Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique» (cf. Lc 8, 20-21). Il dit cela en «promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui» comme nous le lisons dans Marc (3, 34), ou en «tendant sa main vers ses disciples», selon Matthieu (12, 49).

Ces expressions semblent se placer dans la ligne de ce que Jésus, âgé de douze ans, répondit à Marie et à Joseph, lorsqu'il fut retrouvé après trois jours dans le temple de Jérusalem.A présent, alors que Jésus avait quitté Nazareth pour commencer sa vie publique dans toute la Palestine, il était désormais entièrement et exclusivement «occupé aux affaires de son Père» (cf. Lc 2, 49). Il annonçait le Royaume: le «Royaume de Dieu» et les «affaires du Père» qui donnent aussi une dimension nouvelle et un sens nouveau à tout ce qui est humain et, par conséquent, à tout lien humain par rapport aux fins et aux devoirs assignés à chaque homme. Dans cette nouvelle dimension, même un lien comme celui de la «fraternité» prend un sens différent de la «fraternité selon la chair» provenant de la filiation commune par rapport aux mêmes parents. Et même la «maternité», dans le cadre du Règne de Dieu, sous l'angle de la paternité de Dieu lui-même, acquiert un autre sens. Par les paroles que rapporte Luc, Jésus enseigne précisément ce nouveau sens de la maternité.

S'éloigne-t-il par là de celle qui l'a mis au monde selon la chair? Voudrait-il la maintenir dans l'ombre de la discrétion qu'elle a elle-même choisie? Si l'on s'en tient au premier sens de ces paroles, il peut sembler en être ainsi, mais on doit observer que la maternité nouvelle et différente dont Jésus parle à ses disciples concerne précisément Marie de manière toute spéciale. Marie n'est-elle pas la première de «ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique»? Dans ces conditions, la bénédiction prononcée par Jésus en réponse aux paroles de la femme anonyme ne la concerne-t-elle pas avant tout? Assurément Marie est digne d'être bénie, du fait qu'elle est devenue la Mère de Jésus selon la chair («Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les seins qui t'ont nourri de leur lait!»), mais aussi et surtout parce que dès le moment de l'Annonciation elle a accueilli la Parole de Dieu, parce qu'elle a cru, parce qu'elle a obéi à Dieu, parce qu'elle «conservait» la Parole et «la méditait dans son cœur» (cf. Lc 1, 38. 45; 2, 19. 51) et l'accomplissait par toute sa vie. Nous pouvons donc affirmer que la bénédiction prononcée par Jésus ne contredit pas, malgré les apparences, celle que formule la femme inconnue, mais elle la rejoint dans la personne de la Mère-Vierge qui ne s'est dite que «la servante du Seigneur» (Lc 1, 38). S'il est vrai que «toutes les générations la diront bienheureuse» (cf. Lc 1, 48), on peut dire que cette femme anonyme a été la première à confirmer à son insu ce verset prophétique du Magnificat de Marie et à inaugurer le Magnificat des siècles.

Si, par la foi, Marie est devenue la mère du Fils qui lui a été donné par le Père avec la puissance de l'Esprit Saint, gardant l'intégrité de sa virginité, dans la même foi elle a découvert et accueilli l'autre dimension de la maternité, révélée par Jésus au cours de sa mission messianique. On peut dire que cette dimension de la maternité appartenait à Marie dès le commencement, c'est-à-dire dès le moment de la conception et de la naissance de son Fils. Dès lors, elle était «celle qui a cru». Mais à mesure que se clarifiait à ses yeux et en son esprit la mission de son Fils, elle-même, comme Mère, s'ouvrait toujours plus à cette «nouveauté» de la maternité qui devait constituer son «rôle» aux côtés de son Fils. N'avait-elle pas dit dès le commencement: «Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole» (Lc 1, 38)? Dans la foi, Marie continuait à entendre et à méditer cette parole par laquelle la révélation que le Dieu vivant fait de lui-même devenait toujours plus transparente, d'une manière «qui surpasse toute connaissance» (Ep 3, 19). Mère, Marie devenait ainsi en un sens le premier «disciple» de son Fils, la première à qui il semblait dire: «Suis-moi!», avant même d'adresser cet appel aux Apôtres ou à quiconque (cf. Jn 1, 43)."


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