Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Jeudi le 10 novembre
Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon sur la dédicace de l'église ; Opera omnia, 1, 702s
« Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)
La dédicace que nous commémorons aujourd'hui concerne, en réalité, trois maisons. La première est le sanctuaire matériel... Il faut certes prier en tout lieu et il n'y a vraiment aucun lieu où l'on ne puisse prier. Pourtant, c'est une chose très convenable que d'avoir consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté, puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus facilement ce que nous demandons, grâce à cette prière commune, selon la parole : « Si deux ou trois d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père » (Mt 18,19)...
La deuxième maison de Dieu, c'est le peuple, la sainte communauté qui trouve son unité dans cette église, c'est-à-dire vous qui êtes guidés, instruits et nourris par un seul pasteur ou évêque. C'est la demeure spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est le signe. Le Christ s'est construit ce temple spirituel pour lui-même... Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs, rassemblés par l'unité de la foi et de la charité, en cette Église, une, fille de l'Église universelle, et qui ne fait d'ailleurs qu'un avec l'Église universelle. Considérée à part des autres Églises particulières, elle n'est qu'une partie de l'Église, comme le sont toutes les autres Églises. Ces églises forment cependant toutes ensemble l'unique Église universelle, mère de toutes les Églises...
La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à lui par le baptême, devenue le temple de l'Esprit Saint et la demeure de Dieu... Lorsque tu célèbres la dédicace de cette troisième maison, tu te souviens simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t'a choisi pour venir habiter en toi par sa grâce.
Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon sur la dédicace de l'église ; Opera omnia, 1, 702s
« Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)
La dédicace que nous commémorons aujourd'hui concerne, en réalité, trois maisons. La première est le sanctuaire matériel... Il faut certes prier en tout lieu et il n'y a vraiment aucun lieu où l'on ne puisse prier. Pourtant, c'est une chose très convenable que d'avoir consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté, puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus facilement ce que nous demandons, grâce à cette prière commune, selon la parole : « Si deux ou trois d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père » (Mt 18,19)...
La deuxième maison de Dieu, c'est le peuple, la sainte communauté qui trouve son unité dans cette église, c'est-à-dire vous qui êtes guidés, instruits et nourris par un seul pasteur ou évêque. C'est la demeure spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est le signe. Le Christ s'est construit ce temple spirituel pour lui-même... Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs, rassemblés par l'unité de la foi et de la charité, en cette Église, une, fille de l'Église universelle, et qui ne fait d'ailleurs qu'un avec l'Église universelle. Considérée à part des autres Églises particulières, elle n'est qu'une partie de l'Église, comme le sont toutes les autres Églises. Ces églises forment cependant toutes ensemble l'unique Église universelle, mère de toutes les Églises...
La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à lui par le baptême, devenue le temple de l'Esprit Saint et la demeure de Dieu... Lorsque tu célèbres la dédicace de cette troisième maison, tu te souviens simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t'a choisi pour venir habiter en toi par sa grâce.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaires de l'évangile de samedi le 18 novembre
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
Commentaire de l'évangile de samedi le 18 novembre
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte (trad. Bellefontaine 1993, coll. Spiritualité orientale n°24, pp. 290.299-300 rev.)
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
Commentaire de l'évangile de samedi le 18 novembre
Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte
Dieu, seul maître de prière
La prière est, quant à sa nature, la conversation et l'union de l'homme avec Dieu, et quant à son efficacité, la conservation du monde et sa réconciliation avec Dieu, un pont élevé par-dessus les tentations, un rempart contre les tribulations, l'extinction des guerres, la joie future, l'activité qui ne cesse jamais, la source des grâces, le pourvoyeur des charismes, un progrès invisible, l'aliment de l'âme, l'illumination de l'esprit, la hache qui retranche le désespoir, le bannissement de la tristesse, la réduction de la colère, le miroir du progrès, la manifestation de notre mesure, le test de l'état de notre âme, la révélation des choses futures, la sûre annonce de la gloire.
Aie un grand courage, et tu auras Dieu lui-même pour maître de prière. Il est impossible d'apprendre à voir au moyen de paroles, parce que voir est un effet de la nature. Il est tout aussi impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître, lui qui enseigne à l'homme la science..., qui accorde le don de la prière à celui qui prie, et qui bénit les années des justes.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de dimanche le 19 novembre
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°78, 2-3
La parabole des talents
L'un des serviteurs dit : « Seigneur, tu m'as confié cinq talents » ; un autre en indique deux. Ils reconnaissent qu'ils ont reçu de lui le moyen de bien faire ; ils lui témoignent une grande reconnaissance et lui rendent leurs comptes. Que leur répond le maître ? « C'est bien, serviteur bon et fidèle (car le propre de la bonté, c'est de voir le prochain) ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur. » Jésus désigne ainsi une béatitude complète.
Quant à celui qui n'avait reçu qu'un talent, il est allé l'enfouir. « Ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres ; là seront les pleurs et les grincements de dents. » Tu le vois, ce n'est pas seulement le voleur, l'homme qui cherche toujours à s'enrichir, celui qui fait le mal qui est puni à la fin ; c'est aussi celui qui ne fait pas le bien... Que sont ces talents, en effet ? C'est la puissance de chacun, l'autorité dont on jouit, la fortune que l'on possède, l'enseignement que l'on peut donner et tout autre chose de même genre. Que personne ne vienne donc dire : je n'ai qu'un talent, je ne peux rien faire. Car tu peux, même avec un seul talent, agir de manière louable.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°78, 2-3
La parabole des talents
L'un des serviteurs dit : « Seigneur, tu m'as confié cinq talents » ; un autre en indique deux. Ils reconnaissent qu'ils ont reçu de lui le moyen de bien faire ; ils lui témoignent une grande reconnaissance et lui rendent leurs comptes. Que leur répond le maître ? « C'est bien, serviteur bon et fidèle (car le propre de la bonté, c'est de voir le prochain) ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur. » Jésus désigne ainsi une béatitude complète.
Quant à celui qui n'avait reçu qu'un talent, il est allé l'enfouir. « Ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres ; là seront les pleurs et les grincements de dents. » Tu le vois, ce n'est pas seulement le voleur, l'homme qui cherche toujours à s'enrichir, celui qui fait le mal qui est puni à la fin ; c'est aussi celui qui ne fait pas le bien... Que sont ces talents, en effet ? C'est la puissance de chacun, l'autorité dont on jouit, la fortune que l'on possède, l'enseignement que l'on peut donner et tout autre chose de même genre. Que personne ne vienne donc dire : je n'ai qu'un talent, je ne peux rien faire. Car tu peux, même avec un seul talent, agir de manière louable.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 20 novembre
Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle) § 21
« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »
Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle) § 21
« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »
J'ai levé les bras au ciel,
vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi ;
mon protecteur m'a élevé
selon sa grâce et son salut.
J'ai dépouillé l'obscurité
et revêtu la lumière.
J'ai trouvé des membres qui ne connaissaient
ni peine ni angoisse ni douleur.
La pensée du Seigneur m'a beaucoup secouru,
ainsi que sa communion incorruptible.
Sa lumière m'a exalté,
j'ai marché en sa présence,
et m'approcherai de lui,
le louant et le glorifiant.
Mon cœur a débordé,
il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
L'exultation du Seigneur et sa louange
épanouissent mon visage.
Alléluia !
vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi ;
mon protecteur m'a élevé
selon sa grâce et son salut.
J'ai dépouillé l'obscurité
et revêtu la lumière.
J'ai trouvé des membres qui ne connaissaient
ni peine ni angoisse ni douleur.
La pensée du Seigneur m'a beaucoup secouru,
ainsi que sa communion incorruptible.
Sa lumière m'a exalté,
j'ai marché en sa présence,
et m'approcherai de lui,
le louant et le glorifiant.
Mon cœur a débordé,
il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
L'exultation du Seigneur et sa louange
épanouissent mon visage.
Alléluia !
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de mardi le 21 novembre
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Des exercices spirituels de l'âme, ch 2 (Tome II De la vie parfaite, Œuvres spirituelles, Sté S François d'Assise, 1931, rev.)
Dieu, l'hôte de notre âme
Écoute, ô âme, quelle est ta dignité. Si grande est ta simplicité que rien ne peut habiter la demeure de ton esprit, rien n'y peut faire son séjour, sauf la pureté et la simplicité de l'éternelle Trinité. Écoute les paroles de ton Époux : « Moi et le Père nous viendrons à elle et nous fixerons notre demeure en elle » (Cf. Jn 14,23), et ailleurs : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. » Dieu seul qui t'a créée peut en effet descendre dans ton esprit, car au témoignage de Saint Augustin, il prétend être plus intime à toi-même que toi-même.
Réjouis-toi donc, ô heureuse âme, de pouvoir être l'hôtesse d'un tel visiteur. « Ô heureuse âme, qui chaque jour purifies ton cœur pour recevoir le Dieu qui l'abrite, ce Dieu dont l'hôte n'a besoin de rien, puisqu'il possède en lui-même l'Auteur de tout bien. »
Qu'elle est heureuse, l'âme en qui Dieu trouve son repos, car elle peut dire : Celui qui m'a créée repose sous ma tente. Il ne pourra donc refuser le repos du ciel à celle qui lui offrit le repos en cette vie.
Tu es trop cupide, ô mon âme, si la présence d'un tel visiteur ne te suffit pas. Sache-le, il est si généreux qu'il t'enrichira de ses dons. Laisser son hôtesse dans l'indigence, ne serait-ce pas indigne d'un tel monarque ? Orne donc ta chambre nuptiale et reçois le Christ ton roi, dont la présence réjouira et mettre dans les transports toute ta famille.
Ô parole vraiment étonnante et très admirable ! Le Roi dont le soleil et la lune admirent la splendeur, dont le ciel et la terre révèrent la majesté, de qui la sagesse illumine les légions des esprits célestes et dont la miséricorde rassasie l'assemblée de tous les bienheureux, ce Roi lui-même te demande l'hospitalité, il désire et convoite ta demeure plus que son palais céleste, car il fait ses délices d'habiter avec les enfants des hommes.
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Des exercices spirituels de l'âme, ch 2 (Tome II De la vie parfaite, Œuvres spirituelles, Sté S François d'Assise, 1931, rev.)
Dieu, l'hôte de notre âme
Écoute, ô âme, quelle est ta dignité. Si grande est ta simplicité que rien ne peut habiter la demeure de ton esprit, rien n'y peut faire son séjour, sauf la pureté et la simplicité de l'éternelle Trinité. Écoute les paroles de ton Époux : « Moi et le Père nous viendrons à elle et nous fixerons notre demeure en elle » (Cf. Jn 14,23), et ailleurs : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. » Dieu seul qui t'a créée peut en effet descendre dans ton esprit, car au témoignage de Saint Augustin, il prétend être plus intime à toi-même que toi-même.
Réjouis-toi donc, ô heureuse âme, de pouvoir être l'hôtesse d'un tel visiteur. « Ô heureuse âme, qui chaque jour purifies ton cœur pour recevoir le Dieu qui l'abrite, ce Dieu dont l'hôte n'a besoin de rien, puisqu'il possède en lui-même l'Auteur de tout bien. »
Qu'elle est heureuse, l'âme en qui Dieu trouve son repos, car elle peut dire : Celui qui m'a créée repose sous ma tente. Il ne pourra donc refuser le repos du ciel à celle qui lui offrit le repos en cette vie.
Tu es trop cupide, ô mon âme, si la présence d'un tel visiteur ne te suffit pas. Sache-le, il est si généreux qu'il t'enrichira de ses dons. Laisser son hôtesse dans l'indigence, ne serait-ce pas indigne d'un tel monarque ? Orne donc ta chambre nuptiale et reçois le Christ ton roi, dont la présence réjouira et mettre dans les transports toute ta famille.
Ô parole vraiment étonnante et très admirable ! Le Roi dont le soleil et la lune admirent la splendeur, dont le ciel et la terre révèrent la majesté, de qui la sagesse illumine les légions des esprits célestes et dont la miséricorde rassasie l'assemblée de tous les bienheureux, ce Roi lui-même te demande l'hospitalité, il désire et convoite ta demeure plus que son palais céleste, car il fait ses délices d'habiter avec les enfants des hommes.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 22 novembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons divers, n°42 « Les Cinq Négoces »
Un commerce bien précieux
Le Verbe du Père, le Fils unique de Dieu, le Soleil de justice (Ml 3,20), est le grand négociant nous a apporté le prix de notre rédemption. C'est un commerce bien précieux, qu'on n'estimera jamais assez, que celui où un Roi, le fils du Roi suprême, est devenu le change, où l'or a payé le plomb, le juste est donné pour le pécheur. Miséricorde vraiment gratuite, amour parfaitement désintéressé, bonté surprenante..., commerce tout à fait disproportionné où le Fils de Dieu est livré pour le serviteur, le Créateur est mis à mort pour celui qu'il a créé, le Seigneur est condamné pour son esclave.
Ô Christ, ce sont là tes œuvres, toi qui es descendu de la clarté du ciel dans nos ténèbres d'enfer pour illuminer notre prison obscure. Tu es descendu de la droite de la majesté divine dans notre misère humaine, pour racheter le genre humain ; tu es descendu de la gloire du Père dans la mort de la croix, pour triompher de la mort et de son auteur. Tu es le seul, et il n'y en a pas d'autre que toi qui ait été attiré par sa propre bonté à nous racheter...
Que tous les négociants de Téman (Ba 3,23) se retirent de ce lieu... : ce n'est point eux que [tu as] choisis, mais Israël [ton] bien-aimé, toi qui caches ces mystères aux sages et aux prudents, et les révèles à tes petits et humbles serviteurs (Lc 10,21)... Seigneur, volontiers j'embrasse ce commerce, car c'est là mon affaire ! Je me rappellerai tout ce que tu as fait, toi qui veux que je m'en entretienne... Je ferai donc profiter ce talent que tu m'as remis jusqu'à ton retour, et j'irai avec grande joie au-devant de toi. Dieu veuille que j'entende alors ces douces paroles : « Courage, bon serviteur ! Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,21).
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons divers, n°42 « Les Cinq Négoces »
Un commerce bien précieux
Le Verbe du Père, le Fils unique de Dieu, le Soleil de justice (Ml 3,20), est le grand négociant nous a apporté le prix de notre rédemption. C'est un commerce bien précieux, qu'on n'estimera jamais assez, que celui où un Roi, le fils du Roi suprême, est devenu le change, où l'or a payé le plomb, le juste est donné pour le pécheur. Miséricorde vraiment gratuite, amour parfaitement désintéressé, bonté surprenante..., commerce tout à fait disproportionné où le Fils de Dieu est livré pour le serviteur, le Créateur est mis à mort pour celui qu'il a créé, le Seigneur est condamné pour son esclave.
Ô Christ, ce sont là tes œuvres, toi qui es descendu de la clarté du ciel dans nos ténèbres d'enfer pour illuminer notre prison obscure. Tu es descendu de la droite de la majesté divine dans notre misère humaine, pour racheter le genre humain ; tu es descendu de la gloire du Père dans la mort de la croix, pour triompher de la mort et de son auteur. Tu es le seul, et il n'y en a pas d'autre que toi qui ait été attiré par sa propre bonté à nous racheter...
Que tous les négociants de Téman (Ba 3,23) se retirent de ce lieu... : ce n'est point eux que [tu as] choisis, mais Israël [ton] bien-aimé, toi qui caches ces mystères aux sages et aux prudents, et les révèles à tes petits et humbles serviteurs (Lc 10,21)... Seigneur, volontiers j'embrasse ce commerce, car c'est là mon affaire ! Je me rappellerai tout ce que tu as fait, toi qui veux que je m'en entretienne... Je ferai donc profiter ce talent que tu m'as remis jusqu'à ton retour, et j'irai avec grande joie au-devant de toi. Dieu veuille que j'entende alors ces douces paroles : « Courage, bon serviteur ! Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,21).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de vendredi le 24 novembre
Le Missel romain
Préface de la fête de la dédicace d'une église
« Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très bon, Dieu éternel et tout-puissant.
Dans ta bonté pour ton peuple,
tu veux habiter cette maison de prière,
afin que ta grâce toujours offerte
fasse de nous un temple de l'Esprit (1Co 3,16)
resplendissant de ta sainteté.
De jour en jour, tu sanctifies l'Épouse du Christ,
l'Église dont nos églises d'ici-bas sont l'image,
jusqu'au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,
heureuse de t'avoir donné tant d'enfants.
C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints,
nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !...
Le Missel romain
Préface de la fête de la dédicace d'une église
« Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)
Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très bon, Dieu éternel et tout-puissant.
Dans ta bonté pour ton peuple,
tu veux habiter cette maison de prière,
afin que ta grâce toujours offerte
fasse de nous un temple de l'Esprit (1Co 3,16)
resplendissant de ta sainteté.
De jour en jour, tu sanctifies l'Épouse du Christ,
l'Église dont nos églises d'ici-bas sont l'image,
jusqu'au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,
heureuse de t'avoir donné tant d'enfants.
C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints,
nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !...
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de samedi le 25 novembre
Saint Pacien de Barcelone ( ? - v. 390 )
Sermon sur le sur le baptême, 6 ; PL 13,1093
"
Nous ne mourrons plus désormais. Même si nous sommes détruits en notre corps, nous vivrons dans le Christ, comme lui-même l'a dit : « Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11,25). Nous pouvons être certains ; le Seigneur lui-même en témoigne ; qu'Abraham, Isaac, Jacob et tous les saints de Dieu sont en vie. C'est justement de ceux-là que le Seigneur a dit : « Ils sont tous vivants ; car Dieu est le Dieu des vivants et non des morts ». Et l'apôtre Paul dit de lui-même : « Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir m'est un gain ; mon souhait, c'est de m'en aller pour être avec le Christ » (Ph 1,21-23)...
Voilà bien ce que nous croyons, mes frères, et « si nous mettons nos espoirs en ce siècle-ci, nous sommes les plus malheureux des hommes » (1Co 15,19). La vie de ce monde, pour les animaux domestiques ou sauvages et pour les oiseaux, est ; comme vous pouvez le constater ; plus ou moins longue que la nôtre. Ce qui est propre à l'homme, c'est ce que le Christ lui a donné par son Esprit : c'est-à-dire la vie éternelle, mais à condition que nous renoncions désormais au péché. Car la mort résulte du péché et est évitée par la vertu ; la vie est détruite par le péché et conservée par la vertu. « Le salaire du péché, c'est la mort, tandis que le don de Dieu, c'est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus Christ » (Rm 6,23).
Saint Pacien de Barcelone ( ? - v. 390 )
Sermon sur le sur le baptême, 6 ; PL 13,1093
"
Vivre c'est le Christ"
Nous ne mourrons plus désormais. Même si nous sommes détruits en notre corps, nous vivrons dans le Christ, comme lui-même l'a dit : « Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11,25). Nous pouvons être certains ; le Seigneur lui-même en témoigne ; qu'Abraham, Isaac, Jacob et tous les saints de Dieu sont en vie. C'est justement de ceux-là que le Seigneur a dit : « Ils sont tous vivants ; car Dieu est le Dieu des vivants et non des morts ». Et l'apôtre Paul dit de lui-même : « Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir m'est un gain ; mon souhait, c'est de m'en aller pour être avec le Christ » (Ph 1,21-23)...
Voilà bien ce que nous croyons, mes frères, et « si nous mettons nos espoirs en ce siècle-ci, nous sommes les plus malheureux des hommes » (1Co 15,19). La vie de ce monde, pour les animaux domestiques ou sauvages et pour les oiseaux, est ; comme vous pouvez le constater ; plus ou moins longue que la nôtre. Ce qui est propre à l'homme, c'est ce que le Christ lui a donné par son Esprit : c'est-à-dire la vie éternelle, mais à condition que nous renoncions désormais au péché. Car la mort résulte du péché et est évitée par la vertu ; la vie est détruite par le péché et conservée par la vertu. « Le salaire du péché, c'est la mort, tandis que le don de Dieu, c'est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus Christ » (Rm 6,23).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de dimanche le 26 novembre
Solennité du Christ, Roi de l'UniversCommentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », § 13
Roi et Seigneur
Tous les hommes sont appelés à former en Jésus Christ le nouveau peuple de Dieu. En conséquence, ce peuple doit, sans cesser d'être un et unique, s'étendre au monde entier et à tous les siècles afin que s'accomplisse le dessein de Dieu..., qui a voulu rassembler en un seul corps ses enfants dispersés (Jn 11,52). À cette fin, Dieu a envoyé son Fils qu'il a constitué héritier de toutes choses (He 1,2) pour être Maître, Roi et Prêtre de l'univers, chef du peuple nouveau et universel des fils de Dieu. À cette fin aussi, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils, qui est Seigneur et qui donne la vie (Credo) et qui est, pour toute l'Église et pour chacun des croyants, principe de rassemblement et d'unité dans « l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières » (Ac 2,42).
En toutes les nations de la terre subsiste l'unique Peuple de Dieu, puisque c'est de toutes les nations qu'il tire ses membres, citoyens d'un royaume dont le caractère n'est pas terrestre mais bien céleste. Car tous les fidèles dispersés à travers le monde sont en communion les uns avec les autres dans l'Esprit Saint... Mais comme « le Royaume du Christ n'est pas de ce monde » (Jn 18,36), l'Église, peuple de Dieu, en introduisant ce royaume, n'enlève rien au bien temporel des peuples, quels qu'ils soient. Au contraire, elle favorise et assume, dans la mesure où ces choses sont bonnes, les talents, les richesses, les coutumes des peuples, et en les assumant, les purifie, les renforce et les élève.
L'Église sait en effet qu'il lui faut resserrer ses rangs autour de ce Roi, car c'est à lui que les nations ont été données en héritage (Ps 2,8), c'est vers son royaume qu'afflueront richesses et présents (Ps 71,10 ; Is 60,4 ; Ap 21,24). Ce caractère d'universalité qui distingue le peuple de Dieu est un don du Seigneur lui-même qui porte l'Église catholique à s'employer sans arrêt à rassembler toute l'humanité et la totalité de ses biens sous le Christ Chef, en l'unité de son Esprit.
Solennité du Christ, Roi de l'UniversCommentaire du jour
Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », § 13
Roi et Seigneur
Tous les hommes sont appelés à former en Jésus Christ le nouveau peuple de Dieu. En conséquence, ce peuple doit, sans cesser d'être un et unique, s'étendre au monde entier et à tous les siècles afin que s'accomplisse le dessein de Dieu..., qui a voulu rassembler en un seul corps ses enfants dispersés (Jn 11,52). À cette fin, Dieu a envoyé son Fils qu'il a constitué héritier de toutes choses (He 1,2) pour être Maître, Roi et Prêtre de l'univers, chef du peuple nouveau et universel des fils de Dieu. À cette fin aussi, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils, qui est Seigneur et qui donne la vie (Credo) et qui est, pour toute l'Église et pour chacun des croyants, principe de rassemblement et d'unité dans « l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières » (Ac 2,42).
En toutes les nations de la terre subsiste l'unique Peuple de Dieu, puisque c'est de toutes les nations qu'il tire ses membres, citoyens d'un royaume dont le caractère n'est pas terrestre mais bien céleste. Car tous les fidèles dispersés à travers le monde sont en communion les uns avec les autres dans l'Esprit Saint... Mais comme « le Royaume du Christ n'est pas de ce monde » (Jn 18,36), l'Église, peuple de Dieu, en introduisant ce royaume, n'enlève rien au bien temporel des peuples, quels qu'ils soient. Au contraire, elle favorise et assume, dans la mesure où ces choses sont bonnes, les talents, les richesses, les coutumes des peuples, et en les assumant, les purifie, les renforce et les élève.
L'Église sait en effet qu'il lui faut resserrer ses rangs autour de ce Roi, car c'est à lui que les nations ont été données en héritage (Ps 2,8), c'est vers son royaume qu'afflueront richesses et présents (Ps 71,10 ; Is 60,4 ; Ap 21,24). Ce caractère d'universalité qui distingue le peuple de Dieu est un don du Seigneur lui-même qui porte l'Église catholique à s'employer sans arrêt à rassembler toute l'humanité et la totalité de ses biens sous le Christ Chef, en l'unité de son Esprit.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de lumière le 27 novembre
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le diable tentateur (trad. bréviaire)
« Elle a pris sur son indigence »
Voici cinq chemins de la conversion : d'abord la condamnation de nos péchés, puis le pardon accordé aux offenses du prochain ; le troisième consiste dans la prière ; le quatrième dans l'aumône ; le cinquième dans l'humilité. Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins ; ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.
Car, même si tu vis dans la plus grande pauvreté, tu peux abandonner ta colère, pratiquer l'humilité, prier assidûment et condamner tes péchés ; ta pauvreté ne s'y oppose nullement. Alors que sur ce chemin de la conversion il s'agit de donner ses richesses, même la pauvreté ne nous empêche pas d'accomplir le commandement. Nous le voyons chez la veuve qui donnait ses deux piécettes.
Voilà donc comment soigner nos blessures ; appliquons ces remèdes. Revenus à la vraie santé, nous nous approcherons hardiment de la table sainte et avec beaucoup de gloire nous irons à la rencontre du roi de gloire, le Christ. Obtenons les biens éternels par la grâce, la miséricorde et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le diable tentateur (trad. bréviaire)
« Elle a pris sur son indigence »
Voici cinq chemins de la conversion : d'abord la condamnation de nos péchés, puis le pardon accordé aux offenses du prochain ; le troisième consiste dans la prière ; le quatrième dans l'aumône ; le cinquième dans l'humilité. Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins ; ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.
Car, même si tu vis dans la plus grande pauvreté, tu peux abandonner ta colère, pratiquer l'humilité, prier assidûment et condamner tes péchés ; ta pauvreté ne s'y oppose nullement. Alors que sur ce chemin de la conversion il s'agit de donner ses richesses, même la pauvreté ne nous empêche pas d'accomplir le commandement. Nous le voyons chez la veuve qui donnait ses deux piécettes.
Voilà donc comment soigner nos blessures ; appliquons ces remèdes. Revenus à la vraie santé, nous nous approcherons hardiment de la table sainte et avec beaucoup de gloire nous irons à la rencontre du roi de gloire, le Christ. Obtenons les biens éternels par la grâce, la miséricorde et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 28 novembre
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message aux catholiques d'Autriche, juin 1982
« On se dressera nation contre nation »
Vu les multiples dangers et menaces contre l'existence de l'humanité, les chrétiens luttent de toute la force de leur espérance en union avec tous les hommes de bonne volonté pour un avenir plus sûr, digne d'être vécu. De plus, ce qui nous anime ce n'est pas seulement une espérance purement terrestre, mais aussi et surtout cette espérance qui provient de la foi, dont le fondement et le but sont en définitive Dieu lui-même : Dieu qui, dans le Christ Jésus, a dit son oui définitif à l'homme. Avec sa croix et sa résurrection, le Christ a vaincu toute souffrance et toute calamité du monde, devenant ainsi pour nous tous le signe de l'espérance.
L'espérance est une vertu divine ; elle est foncièrement un don que vous obtiendrez déjà... à force de prier Dieu avec les autres et pour les autres... Nous, les chrétiens, nous avons également le devoir de manifester publiquement notre espérance et de la donner en partage à autrui. Par nos paroles et actions, riches d'espérance, nous aiderons les autres à vaincre la peur de vivre, la résignation et l'indifférence, et à avoir confiance en Dieu et dans les hommes. Comme disciples du Christ..., vous offrirez à l'homme d'aujourd'hui, environné de mille menaces et plein de confusion, la parole et l'espérance qui rendent libres.
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message aux catholiques d'Autriche, juin 1982
« On se dressera nation contre nation »
Vu les multiples dangers et menaces contre l'existence de l'humanité, les chrétiens luttent de toute la force de leur espérance en union avec tous les hommes de bonne volonté pour un avenir plus sûr, digne d'être vécu. De plus, ce qui nous anime ce n'est pas seulement une espérance purement terrestre, mais aussi et surtout cette espérance qui provient de la foi, dont le fondement et le but sont en définitive Dieu lui-même : Dieu qui, dans le Christ Jésus, a dit son oui définitif à l'homme. Avec sa croix et sa résurrection, le Christ a vaincu toute souffrance et toute calamité du monde, devenant ainsi pour nous tous le signe de l'espérance.
L'espérance est une vertu divine ; elle est foncièrement un don que vous obtiendrez déjà... à force de prier Dieu avec les autres et pour les autres... Nous, les chrétiens, nous avons également le devoir de manifester publiquement notre espérance et de la donner en partage à autrui. Par nos paroles et actions, riches d'espérance, nous aiderons les autres à vaincre la peur de vivre, la résignation et l'indifférence, et à avoir confiance en Dieu et dans les hommes. Comme disciples du Christ..., vous offrirez à l'homme d'aujourd'hui, environné de mille menaces et plein de confusion, la parole et l'espérance qui rendent libres.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 30 novembre
Audience générale du 14/06/06
Saint André, apôtre du monde grec
La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille... À Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe... Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le grain de blé mort, symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de sa pâque.
Des traditions très anciennes voient en André... l'apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères — une fraternité qui s'exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment sœurs.
Audience générale du 14/06/06
Saint André, apôtre du monde grec
La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille... À Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe... Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le grain de blé mort, symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de sa pâque.
Des traditions très anciennes voient en André... l'apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères — une fraternité qui s'exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment sœurs.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour l'Avent
« Sachez que le Royaume de Dieu est tout proche »
Seigneur Jésus, grâces te soient rendues ! Nous sommes devant toi, nous t'attendons... « Encore un peu de temps, et encore un peu de temps » : ainsi fais-tu promesse sur promesse ; mais moi, une fois pour toutes, j'ai fait confiance à tes promesses. Pourtant, « viens en aide à mon incrédulité » pour que, demeurant là, je t'attende, je t'attende encore, jusqu'à ce qu'enfin je voie ce que je crois. Oui, je le crois, « je verrai les biens du Seigneur, sur la terre des vivants ».
Et toi, frère, le crois-tu ? Alors, « attends le Seigneur, agis avec courage, que ton cœur se fortifie, qu'il attende avec patience le Seigneur »... S'il prescrit une longue patience, il promet cependant de venir bientôt. C'est que tantôt il nous forme à la patience, et tantôt il réconforte les découragés ; il effraie les négligents, il active les paresseux. « Voici que je viens bientôt, dit-il ; ma récompense est avec moi, je vais rendre à chacun selon ses œuvres ». Et parlant à Jérusalem, il ajoute : « Bientôt viendra ton salut ; pourquoi te laisser consumer par la douleur ? »
C'est vrai, le temps est court, surtout pour chacun d'entre nous, bien qu'il semble long à qui se consume soit de peine, soit d'amour... Il viendra, il viendra certainement, ce Seigneur, l'objet de notre crainte et de notre désir, le repos et la récompense de ceux qui peinent, tendresse et embrassement de ceux qui aiment, la béatitude de tous, Jésus Christ, notre Sauveur.
(Références bibliques : Jn 16,16; Mc 9,24; Ps 26,13-14; Ap 22,12; 1Co 7,29)
ommentaire de l'Évangile de vendredi le 1er décembre
1er Sermon pour l'Avent
« Sachez que le Royaume de Dieu est tout proche »
Seigneur Jésus, grâces te soient rendues ! Nous sommes devant toi, nous t'attendons... « Encore un peu de temps, et encore un peu de temps » : ainsi fais-tu promesse sur promesse ; mais moi, une fois pour toutes, j'ai fait confiance à tes promesses. Pourtant, « viens en aide à mon incrédulité » pour que, demeurant là, je t'attende, je t'attende encore, jusqu'à ce qu'enfin je voie ce que je crois. Oui, je le crois, « je verrai les biens du Seigneur, sur la terre des vivants ».
Et toi, frère, le crois-tu ? Alors, « attends le Seigneur, agis avec courage, que ton cœur se fortifie, qu'il attende avec patience le Seigneur »... S'il prescrit une longue patience, il promet cependant de venir bientôt. C'est que tantôt il nous forme à la patience, et tantôt il réconforte les découragés ; il effraie les négligents, il active les paresseux. « Voici que je viens bientôt, dit-il ; ma récompense est avec moi, je vais rendre à chacun selon ses œuvres ». Et parlant à Jérusalem, il ajoute : « Bientôt viendra ton salut ; pourquoi te laisser consumer par la douleur ? »
C'est vrai, le temps est court, surtout pour chacun d'entre nous, bien qu'il semble long à qui se consume soit de peine, soit d'amour... Il viendra, il viendra certainement, ce Seigneur, l'objet de notre crainte et de notre désir, le repos et la récompense de ceux qui peinent, tendresse et embrassement de ceux qui aiment, la béatitude de tous, Jésus Christ, notre Sauveur.
(Références bibliques : Jn 16,16; Mc 9,24; Ps 26,13-14; Ap 22,12; 1Co 7,29)
ommentaire de l'Évangile de vendredi le 1er décembre
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de samedi le 2 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 95, 14-15 ; CCL 39, 1351
« Que la terre exulte...à la face du Seigneur, car il vient » (Ps 95,11)
« Tous les arbres des forêts bondiront de joie » (Ps 95,12). Il est venu une première fois et les arbres des forêts ont bondi de joie. Il viendra de nouveau « pour juger la terre » (v. 13), et il trouvera bondissant de joie, « car il est venu », ceux qui ont cru à son premier avènement... « Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité. » Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce que tu es menteur, la vérité ne sera pas véridique ? Mais si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu'il vienne. Pardonne, si l'on t'a offensé ; donne les biens que tu possèdes en abondance.
Et avec quoi donneras-tu, sinon avec ce que tu tiens de lui ? Si tu donnais de ton bien, ce serait de la générosité. Puisque tu donnes ce que tu tiens de lui, c'est de la restitution. « Que possèdes-tu que tu n'aies reçu ? » (1Co 4,7) Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c'est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l'avènement du juge, lui qui « jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité ».
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 95, 14-15 ; CCL 39, 1351
« Que la terre exulte...à la face du Seigneur, car il vient » (Ps 95,11)
« Tous les arbres des forêts bondiront de joie » (Ps 95,12). Il est venu une première fois et les arbres des forêts ont bondi de joie. Il viendra de nouveau « pour juger la terre » (v. 13), et il trouvera bondissant de joie, « car il est venu », ceux qui ont cru à son premier avènement... « Il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité. » Parce que tu es injuste, le juge ne sera pas juste ? Parce que tu es menteur, la vérité ne sera pas véridique ? Mais si tu veux rencontrer un juge miséricordieux, sois miséricordieux avant qu'il vienne. Pardonne, si l'on t'a offensé ; donne les biens que tu possèdes en abondance.
Et avec quoi donneras-tu, sinon avec ce que tu tiens de lui ? Si tu donnais de ton bien, ce serait de la générosité. Puisque tu donnes ce que tu tiens de lui, c'est de la restitution. « Que possèdes-tu que tu n'aies reçu ? » (1Co 4,7) Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : miséricorde, humilité, reconnaissance, paix, charité. Si c'est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l'avènement du juge, lui qui « jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa vérité ».
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de dimanche le 3 décembre
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°11, 1
« Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra »
Voici un des grands préceptes du Seigneur : que ses disciples secouent comme une poussière tout ce qui est terrestre..., pour se laisser emporter dans un grand élan vers le ciel. Il nous exhorte à vaincre le sommeil, à rechercher les réalités d'en haut (Col 3,1), à tenir sans cesse notre esprit en éveil, à chasser de nos yeux l'assoupissement séducteur. Je veux parler de cette torpeur et de cette somnolence qui rivent l'homme à l'erreur et forgent des images de rêves : honneur, richesse, puissance, grandeur, plaisir, succès, profit ou prestige...
Pour oublier de tels songes, le Seigneur nous demande de surmonter ce sommeil pesant : ne laissons pas échapper le réel dans une poursuite effrénée du néant. Il nous appelle donc à veiller : « Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). La lumière qui éblouit nos yeux chasse le sommeil ; la ceinture qui enserre nos reins tient notre corps en alerte ; elle exprime un effort qui ne tolère aucune torpeur.
Que le sens de cette image est clair ! Ceindre ses reins de tempérance, c'est vivre dans la lumière d'une conscience pure. La lampe allumée de la franchise éclaire le visage, fait éclater la vérité, tient l'âme en éveil, la rend imperméable à la fausseté et étrangère à la futilité de nos pauvres songes. Vivons selon l'exigence du Christ et nous partagerons la vie des anges. En effet, c'est à eux qu'il nous unit dans ce précepte : « Soyez semblables à ceux qui attendent leur maître à son retour de noces, afin de lui ouvrir dès qu'il viendra et frappera » (Lc 12,36). Ce sont eux qui sont assis près des portes du ciel, l'œil en éveil, pour que le Roi de gloire (Ps 23,7) y passe à son retour des noces.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°11, 1
« Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra »
Voici un des grands préceptes du Seigneur : que ses disciples secouent comme une poussière tout ce qui est terrestre..., pour se laisser emporter dans un grand élan vers le ciel. Il nous exhorte à vaincre le sommeil, à rechercher les réalités d'en haut (Col 3,1), à tenir sans cesse notre esprit en éveil, à chasser de nos yeux l'assoupissement séducteur. Je veux parler de cette torpeur et de cette somnolence qui rivent l'homme à l'erreur et forgent des images de rêves : honneur, richesse, puissance, grandeur, plaisir, succès, profit ou prestige...
Pour oublier de tels songes, le Seigneur nous demande de surmonter ce sommeil pesant : ne laissons pas échapper le réel dans une poursuite effrénée du néant. Il nous appelle donc à veiller : « Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). La lumière qui éblouit nos yeux chasse le sommeil ; la ceinture qui enserre nos reins tient notre corps en alerte ; elle exprime un effort qui ne tolère aucune torpeur.
Que le sens de cette image est clair ! Ceindre ses reins de tempérance, c'est vivre dans la lumière d'une conscience pure. La lampe allumée de la franchise éclaire le visage, fait éclater la vérité, tient l'âme en éveil, la rend imperméable à la fausseté et étrangère à la futilité de nos pauvres songes. Vivons selon l'exigence du Christ et nous partagerons la vie des anges. En effet, c'est à eux qu'il nous unit dans ce précepte : « Soyez semblables à ceux qui attendent leur maître à son retour de noces, afin de lui ouvrir dès qu'il viendra et frappera » (Lc 12,36). Ce sont eux qui sont assis près des portes du ciel, l'œil en éveil, pour que le Roi de gloire (Ps 23,7) y passe à son retour des noces.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 4 décembre
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Démonstration évangélique, II, 3, 35
« Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place... au festin du Royaume des cieux »
Nombreux sont les témoignages de l'Écriture montrant que les nations païennes n'ont pas reçu moins de grâces que le peuple juif. Si les juifs...participent à la bénédiction d'Abraham, l'ami de Dieu, parce qu'ils sont ses descendants, rappelons que Dieu s'était engagé à donner aux païens une bénédiction semblable non seulement à celle d'Abraham, mais encore à celles d'Isaac et de Jacob. Il a prédit explicitement, en effet, que toutes les nations seront bénies pareillement et il invite tous les peuples à une seule et même joie avec ces bienheureux amis de Dieu : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple » (Dt 32,43) et encore : « Les princes des peuples se sont rassemblés avec le Dieu d'Abraham » (Ps 46,10).
Si Israël se glorifie du Royaume de Dieu, en disant qu'il est son héritage, les oracles divins lui montrent que Dieu régnera aussi sur les autres peuples : « Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi » (Ps 95,10) et encore : « Dieu règne sur les païens » (Ps 46,9). Si les juifs ont été choisis pour être les prêtres de Dieu et pour lui rendre un culte..., la parole de Dieu a promis de communiquer aux nations le même ministère : « Rendez au Seigneur, famille des peuples, rendez au Seigneur la gloire et l'honneur. Présentez des offrandes, entrez dans ses parvis » (Ps 95,7-8)...
Et si jadis, dans un premier temps, « le lot du Seigneur fut Jacob, son peuple, et sa part d'héritage Israël » (Dt 32,9 LXX), dans un deuxième temps, l'Écriture affirme que tous les peuples seront donnés en héritage au Seigneur, selon la parole du Père : « Demande-moi, et je te donnerai en héritage les nations » (Ps 2,8). La prophétie annonce encore qu'il « dominera » non seulement en Judée, mais « de la mer à la mer et jusqu'aux extrémités de la terre ; tous les pays le serviront et en lui seront bénies toutes les tribus de la terre » (Ps 71,8-11). C'est ainsi que le Dieu de l'univers « a fait connaître son salut devant toutes les nations » (Ps 97,2).
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Démonstration évangélique, II, 3, 35
« Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place... au festin du Royaume des cieux »
Nombreux sont les témoignages de l'Écriture montrant que les nations païennes n'ont pas reçu moins de grâces que le peuple juif. Si les juifs...participent à la bénédiction d'Abraham, l'ami de Dieu, parce qu'ils sont ses descendants, rappelons que Dieu s'était engagé à donner aux païens une bénédiction semblable non seulement à celle d'Abraham, mais encore à celles d'Isaac et de Jacob. Il a prédit explicitement, en effet, que toutes les nations seront bénies pareillement et il invite tous les peuples à une seule et même joie avec ces bienheureux amis de Dieu : « Nations, réjouissez-vous avec son peuple » (Dt 32,43) et encore : « Les princes des peuples se sont rassemblés avec le Dieu d'Abraham » (Ps 46,10).
Si Israël se glorifie du Royaume de Dieu, en disant qu'il est son héritage, les oracles divins lui montrent que Dieu régnera aussi sur les autres peuples : « Allez dire aux nations : Le Seigneur est roi » (Ps 95,10) et encore : « Dieu règne sur les païens » (Ps 46,9). Si les juifs ont été choisis pour être les prêtres de Dieu et pour lui rendre un culte..., la parole de Dieu a promis de communiquer aux nations le même ministère : « Rendez au Seigneur, famille des peuples, rendez au Seigneur la gloire et l'honneur. Présentez des offrandes, entrez dans ses parvis » (Ps 95,7-8)...
Et si jadis, dans un premier temps, « le lot du Seigneur fut Jacob, son peuple, et sa part d'héritage Israël » (Dt 32,9 LXX), dans un deuxième temps, l'Écriture affirme que tous les peuples seront donnés en héritage au Seigneur, selon la parole du Père : « Demande-moi, et je te donnerai en héritage les nations » (Ps 2,8). La prophétie annonce encore qu'il « dominera » non seulement en Judée, mais « de la mer à la mer et jusqu'aux extrémités de la terre ; tous les pays le serviront et en lui seront bénies toutes les tribus de la terre » (Ps 71,8-11). C'est ainsi que le Dieu de l'univers « a fait connaître son salut devant toutes les nations » (Ps 97,2).
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Commentaire de l'Évangile de mardi le 5 décembre
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
2ème Sermon pour l'Avent
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
Viens, ô Seigneur, « sauve-moi et je serai sauvé » ! (Jr 17,14) Viens, « montre-nous ta face, et nous serons sauvés » (Ps 79,4). C'est toi que nous avons attendu ; « sois notre salut au temps de la tribulation » (Is 33,2). Ainsi les prophètes et les justes allaient à la rencontre du Christ avec un tel désir, un tel élan d'amour, qu'ils auraient voulu, si cela avait été possible, voir de leurs yeux ce que déjà ils voyaient en esprit. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous le dis, bien des prophètes et des justes ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu ». Abraham aussi, notre père, « a exulté à la pensée de voir le jour » du Christ ; « il l'a vu », mais dans le séjour des morts, « et il s'en est réjoui » (Jn 8,56).
Il y a bien là de quoi nous faire rougir de la tiédeur et de la dureté de notre cœur, si nous n'attendons pas dans la joie spirituelle le jour anniversaire de la naissance du Christ que l'on nous promet de voir bientôt, s'il plaît au Seigneur. De fait, l'Écriture semble exiger que notre joie soit si grande que notre esprit, s'élevant au-dessus de lui-même, brûle de s'élancer à la rencontre du Christ qui vient, et que, se portant en avant par le désir, sans supporter aucun retard, il s'efforce de voir déjà ce qui est à venir.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
2ème Sermon pour l'Avent
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
Viens, ô Seigneur, « sauve-moi et je serai sauvé » ! (Jr 17,14) Viens, « montre-nous ta face, et nous serons sauvés » (Ps 79,4). C'est toi que nous avons attendu ; « sois notre salut au temps de la tribulation » (Is 33,2). Ainsi les prophètes et les justes allaient à la rencontre du Christ avec un tel désir, un tel élan d'amour, qu'ils auraient voulu, si cela avait été possible, voir de leurs yeux ce que déjà ils voyaient en esprit. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous le dis, bien des prophètes et des justes ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu ». Abraham aussi, notre père, « a exulté à la pensée de voir le jour » du Christ ; « il l'a vu », mais dans le séjour des morts, « et il s'en est réjoui » (Jn 8,56).
Il y a bien là de quoi nous faire rougir de la tiédeur et de la dureté de notre cœur, si nous n'attendons pas dans la joie spirituelle le jour anniversaire de la naissance du Christ que l'on nous promet de voir bientôt, s'il plaît au Seigneur. De fait, l'Écriture semble exiger que notre joie soit si grande que notre esprit, s'élevant au-dessus de lui-même, brûle de s'élancer à la rencontre du Christ qui vient, et que, se portant en avant par le désir, sans supporter aucun retard, il s'efforce de voir déjà ce qui est à venir.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 06 décembre
Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), évêque
Sermon 2
Pain pour la route : « Chaque fois que vous mangez ce pain...vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (1Co 11,26)
La nuit où il a été livré pour être crucifié, Jésus nous a légué comme héritage de la nouvelle Alliance le gage de sa présence. C'est le viatique de notre voyage. Nous en sommes nourris et fortifiés jusqu'au moment où nous parviendrons à lui, lorsque nous quitterons ce monde. C'est pourquoi le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Il a voulu laisser parmi nous le sacrement de sa Passion. Et pour cela il ordonne à ses fidèles disciples, les premiers prêtres qu'il a institués pour son Église, de célébrer sans fin ces mystères de la vie éternelle, qui doivent être accomplis par tous les prêtres dans les Églises du monde entier jusqu'au jour où le Christ reviendra du ciel. Ainsi nous tous, les prêtres et le peuple des fidèles, nous avons chaque jour l'exemple de la Passion du Christ devant les yeux, nous le tenons entre nos mains, nous le portons à notre bouche et dans notre poitrine... « Goutez et voyez comme le Seigneur est bon » (Ps 33,9).
Saint Gaudence de Brescia (?-après 406), évêque
Sermon 2
Pain pour la route : « Chaque fois que vous mangez ce pain...vous proclamez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (1Co 11,26)
La nuit où il a été livré pour être crucifié, Jésus nous a légué comme héritage de la nouvelle Alliance le gage de sa présence. C'est le viatique de notre voyage. Nous en sommes nourris et fortifiés jusqu'au moment où nous parviendrons à lui, lorsque nous quitterons ce monde. C'est pourquoi le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Il a voulu laisser parmi nous le sacrement de sa Passion. Et pour cela il ordonne à ses fidèles disciples, les premiers prêtres qu'il a institués pour son Église, de célébrer sans fin ces mystères de la vie éternelle, qui doivent être accomplis par tous les prêtres dans les Églises du monde entier jusqu'au jour où le Christ reviendra du ciel. Ainsi nous tous, les prêtres et le peuple des fidèles, nous avons chaque jour l'exemple de la Passion du Christ devant les yeux, nous le tenons entre nos mains, nous le portons à notre bouche et dans notre poitrine... « Goutez et voyez comme le Seigneur est bon » (Ps 33,9).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 7 décembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n° 26, 4-5
Fondé sur le roc, le Christ
Quand vous affrontez courageusement les tentations, ce n'est pas la tentation qui vous rend fidèles et constants ; elle révèle seulement les vertus de constance et de courage qui étaient déjà en vous, mais de façon cachée. « Penses-tu, dit le Seigneur, que j'avais un autre but, en parlant ainsi, que de faire apparaître ta justice ? » (Jb 40,3 LXX) Et il dit ailleurs : « Je t'ai affligé et je t'ai fait sentir la faim pour manifester ce que tu avais dans le cœur » (Dt 8,3-5).
De la même manière, la tempête ne rend pas solide l'édifice bâti sur le sable. Si tu veux bâtir, que ce soit sur la pierre. Alors, quand la tempête se lèvera, elle ne renversera pas ce qui est fondé sur la pierre ; mais pour ce qui vacille sur le sable, elle montre aussitôt que ses fondations ne valent rien. C'est pourquoi, avant que s'élève la tempête, que se déchaînent les rafales de vent, que débordent les torrents, tandis que tout demeure encore en silence, tournons toute notre attention sur le fondement de l'édifice, construisons notre demeure avec les pierres variées et solides des commandements de Dieu. Et quand la persécution se déchaînera et qu'une tourmente cruelle s'élèvera contre les chrétiens, nous pourrons montrer que notre édifice est fondé sur la pierre, le Christ Jésus (1Co 3,11).
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n° 26, 4-5
Fondé sur le roc, le Christ
Quand vous affrontez courageusement les tentations, ce n'est pas la tentation qui vous rend fidèles et constants ; elle révèle seulement les vertus de constance et de courage qui étaient déjà en vous, mais de façon cachée. « Penses-tu, dit le Seigneur, que j'avais un autre but, en parlant ainsi, que de faire apparaître ta justice ? » (Jb 40,3 LXX) Et il dit ailleurs : « Je t'ai affligé et je t'ai fait sentir la faim pour manifester ce que tu avais dans le cœur » (Dt 8,3-5).
De la même manière, la tempête ne rend pas solide l'édifice bâti sur le sable. Si tu veux bâtir, que ce soit sur la pierre. Alors, quand la tempête se lèvera, elle ne renversera pas ce qui est fondé sur la pierre ; mais pour ce qui vacille sur le sable, elle montre aussitôt que ses fondations ne valent rien. C'est pourquoi, avant que s'élève la tempête, que se déchaînent les rafales de vent, que débordent les torrents, tandis que tout demeure encore en silence, tournons toute notre attention sur le fondement de l'édifice, construisons notre demeure avec les pierres variées et solides des commandements de Dieu. Et quand la persécution se déchaînera et qu'une tourmente cruelle s'élèvera contre les chrétiens, nous pourrons montrer que notre édifice est fondé sur la pierre, le Christ Jésus (1Co 3,11).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de samedi le 9 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sur l'avènement du Christ, sermon 19, 7.8
« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades »
Frères, j'entends quelqu'un murmurer aujourd'hui contre Dieu : « Seigneur, que les temps sont durs ; quelle époque difficile à traverser ! » ... Homme qui ne te corrige pas, n'es-tu pas mille fois plus dur que le temps que nous vivons ? Toi qui soupires après le luxe, après ce qui n'est que vanité, toi dont la cupidité est toujours insatiable, toi qui veux faire un mauvais usage de ce que tu désires, tu n'obtiendras rien...
Guérissons-nous, frères ! Corrigeons-nous ! Le Seigneur va venir. Parce qu'il n'apparaît pas encore on se moque de lui ; pourtant il ne va pas tarder à venir, et alors ce ne sera plus le moment de s'en moquer. Frères, corrigeons-nous ! Un temps meilleur va venir, mais non pas pour ceux qui vivent mal. Déjà le monde vieillit, il tourne à la décrépitude ; et nous, allons-nous redevenir jeunes ? Qu'espérons-nous donc ? Frères, n'espérons plus d'autres temps que ceux dont nous parle l'Évangile. Ils ne sont point mauvais car le Christ vient ! S'ils nous semblent durs, difficiles à traverser, Christ vient nous réconforter...
Frères, il faut que les temps soient durs. Pourquoi donc ? Pour qu'on ne cherche pas le bonheur en ce monde. C'est là notre remède : il faut que cette vie soit agitée, pour qu'on s'attache à l'autre vie. Comment ? Écoutez... Dieu voit les hommes s'agiter misérablement sous l'étreinte de leurs désirs et des soucis de ce monde qui donnent la mort à leur âme ; alors le Seigneur vient à eux comme un médecin qui apporte le remède.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sur l'avènement du Christ, sermon 19, 7.8
« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades »
Frères, j'entends quelqu'un murmurer aujourd'hui contre Dieu : « Seigneur, que les temps sont durs ; quelle époque difficile à traverser ! » ... Homme qui ne te corrige pas, n'es-tu pas mille fois plus dur que le temps que nous vivons ? Toi qui soupires après le luxe, après ce qui n'est que vanité, toi dont la cupidité est toujours insatiable, toi qui veux faire un mauvais usage de ce que tu désires, tu n'obtiendras rien...
Guérissons-nous, frères ! Corrigeons-nous ! Le Seigneur va venir. Parce qu'il n'apparaît pas encore on se moque de lui ; pourtant il ne va pas tarder à venir, et alors ce ne sera plus le moment de s'en moquer. Frères, corrigeons-nous ! Un temps meilleur va venir, mais non pas pour ceux qui vivent mal. Déjà le monde vieillit, il tourne à la décrépitude ; et nous, allons-nous redevenir jeunes ? Qu'espérons-nous donc ? Frères, n'espérons plus d'autres temps que ceux dont nous parle l'Évangile. Ils ne sont point mauvais car le Christ vient ! S'ils nous semblent durs, difficiles à traverser, Christ vient nous réconforter...
Frères, il faut que les temps soient durs. Pourquoi donc ? Pour qu'on ne cherche pas le bonheur en ce monde. C'est là notre remède : il faut que cette vie soit agitée, pour qu'on s'attache à l'autre vie. Comment ? Écoutez... Dieu voit les hommes s'agiter misérablement sous l'étreinte de leurs désirs et des soucis de ce monde qui donnent la mort à leur âme ; alors le Seigneur vient à eux comme un médecin qui apporte le remède.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 10 décembre
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Sermon pour le 4e dimanche de l'Avent
« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »
Lorsque le peuple d'Israël fut mené en servitude par les païens et envoyé captif parmi les Perses et les Mèdes, après une longue captivité, le bon roi Cyrus se résolut de les tirer de cette servitude et de les ramener en Terre Promise. Avec une divine poésie, le prophète Isaïe entonna ces belles paroles : « Peuple d'Israël, consolez-vous, consolez-vous, dit le Seigneur notre Dieu ; votre consolation ne sera ni vaine ni inutile. Parlez au cœur de Jérusalem car sa malice est accomplie. Et parce que son iniquité est arrivée à son comble, elle lui sera pardonnée. » Et pour cela, disait ce grand prophète au peuple d'Israël, « aplanissez vos voies et redressez vos chemins » (cf 40,1s)...
Pourquoi est-ce que Dieu dit qu'il pardonnera au peuple d'Israël leurs iniquités, parce qu'ils sont venus au comble de leur malice ? Les anciens Pères enseignent que ces paroles peuvent s'entendre comme si Dieu disait : « Lorsqu'ils sont au plus fort de leurs afflictions, et qu'ils sentent vivement le fardeau de leurs iniquités en cet esclavage et cette servitude, après les avoir punis de leur méchanceté, je les ai regardés et en ai eu compassion. Arrivés au plus mauvais de leurs jours, je me suis contenté de ce qu'ils ont souffert ; et pour cela, maintenant leurs iniquités leur seront pardonnées... Lorsqu'ils sont venus au comble de leur ingratitude, lorsqu'ils ne semblent plus avoir aucun souvenir ni mémoire de Dieu et de ses bienfaits, leur iniquité leur sera pardonnée »... Quand la Providence de Dieu a voulu montrer aux hommes sa bonté, cela a été une chose admirable, car il n'a voulu qu'aucun motif ne l'induise à le faire. Sans être poussé d'autre cause que sa seule bonté, il s'est communiqué à eux d'une façon tout à fait merveilleuse.
Lorsqu'il est venu en ce monde, c'était au temps où les hommes étaient arrivés au comble de leur malice ; lorsque les lois étaient entre les mains d'Anne et de Caïphe, lorsque Hérode régnait et que Ponce Pilate présidait en Judée, ce fut en ce temps-là que Dieu est venu au monde pour nous racheter et nous délivrer de la tyrannie du péché et de la servitude de notre ennemi.
Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Sermon pour le 4e dimanche de l'Avent
« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »
Lorsque le peuple d'Israël fut mené en servitude par les païens et envoyé captif parmi les Perses et les Mèdes, après une longue captivité, le bon roi Cyrus se résolut de les tirer de cette servitude et de les ramener en Terre Promise. Avec une divine poésie, le prophète Isaïe entonna ces belles paroles : « Peuple d'Israël, consolez-vous, consolez-vous, dit le Seigneur notre Dieu ; votre consolation ne sera ni vaine ni inutile. Parlez au cœur de Jérusalem car sa malice est accomplie. Et parce que son iniquité est arrivée à son comble, elle lui sera pardonnée. » Et pour cela, disait ce grand prophète au peuple d'Israël, « aplanissez vos voies et redressez vos chemins » (cf 40,1s)...
Pourquoi est-ce que Dieu dit qu'il pardonnera au peuple d'Israël leurs iniquités, parce qu'ils sont venus au comble de leur malice ? Les anciens Pères enseignent que ces paroles peuvent s'entendre comme si Dieu disait : « Lorsqu'ils sont au plus fort de leurs afflictions, et qu'ils sentent vivement le fardeau de leurs iniquités en cet esclavage et cette servitude, après les avoir punis de leur méchanceté, je les ai regardés et en ai eu compassion. Arrivés au plus mauvais de leurs jours, je me suis contenté de ce qu'ils ont souffert ; et pour cela, maintenant leurs iniquités leur seront pardonnées... Lorsqu'ils sont venus au comble de leur ingratitude, lorsqu'ils ne semblent plus avoir aucun souvenir ni mémoire de Dieu et de ses bienfaits, leur iniquité leur sera pardonnée »... Quand la Providence de Dieu a voulu montrer aux hommes sa bonté, cela a été une chose admirable, car il n'a voulu qu'aucun motif ne l'induise à le faire. Sans être poussé d'autre cause que sa seule bonté, il s'est communiqué à eux d'une façon tout à fait merveilleuse.
Lorsqu'il est venu en ce monde, c'était au temps où les hommes étaient arrivés au comble de leur malice ; lorsque les lois étaient entre les mains d'Anne et de Caïphe, lorsque Hérode régnait et que Ponce Pilate présidait en Judée, ce fut en ce temps-là que Dieu est venu au monde pour nous racheter et nous délivrer de la tyrannie du péché et de la servitude de notre ennemi.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 11 décembre
Saint Grégoire d'Agrigente (v. 559-v. 594), évêque
Sur l'Ecclésiaste, livre 10, 2
« Aujourd'hui nous avons vu des choses extraordinaires ! »
Douce est la lumière, et il est bon de contempler le soleil avec nos yeux de chair...; c'est pourquoi Moïse disait déjà : « Et Dieu vit la lumière, et il dit qu'elle était bonne » (Gn 1,4)...
Qu'il nous est bon de penser à la grande, véritable et indéfectible lumière « qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9), c'est-à-dire le Christ, le Sauveur du monde et son libérateur. Après s'être dévoilé aux regards des prophètes, il s'est fait homme et il a pénétré jusqu'aux dernières profondeurs de la condition humaine. C'est de lui que parle le prophète David : « Chantez à Dieu un psaume pour son nom, préparez un passage pour celui qui monte à l'occident ; son nom est Seigneur, exultez en sa présence » (Ps 67,5 Vulg). Et encore Isaïe, de sa grande voix : « Peuples assis dans les ténèbres, regardez cette lumière. Pour vous qui habitez au pays de l'ombre de la mort, une lumière resplendira » (cf 9,1)...
Ainsi donc, la lumière du soleil vue par nos yeux de chair annonce le Soleil spirituel de justice (Ml 3,20), le plus doux qui se soit levé pour ceux qui ont eu le bonheur d'être instruits par lui et de le regarder avec leurs yeux de chair, pendant qu'il séjournait parmi les hommes comme un homme ordinaire. Et pourtant il n'était pas seulement un homme ordinaire, puisqu'il était né vrai Dieu, capable de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux, de faire entendre les sourds, de purifier les lépreux et de ramener d'un mot les morts à la vie (Lc 7,22).
Saint Grégoire d'Agrigente (v. 559-v. 594), évêque
Sur l'Ecclésiaste, livre 10, 2
« Aujourd'hui nous avons vu des choses extraordinaires ! »
Douce est la lumière, et il est bon de contempler le soleil avec nos yeux de chair...; c'est pourquoi Moïse disait déjà : « Et Dieu vit la lumière, et il dit qu'elle était bonne » (Gn 1,4)...
Qu'il nous est bon de penser à la grande, véritable et indéfectible lumière « qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9), c'est-à-dire le Christ, le Sauveur du monde et son libérateur. Après s'être dévoilé aux regards des prophètes, il s'est fait homme et il a pénétré jusqu'aux dernières profondeurs de la condition humaine. C'est de lui que parle le prophète David : « Chantez à Dieu un psaume pour son nom, préparez un passage pour celui qui monte à l'occident ; son nom est Seigneur, exultez en sa présence » (Ps 67,5 Vulg). Et encore Isaïe, de sa grande voix : « Peuples assis dans les ténèbres, regardez cette lumière. Pour vous qui habitez au pays de l'ombre de la mort, une lumière resplendira » (cf 9,1)...
Ainsi donc, la lumière du soleil vue par nos yeux de chair annonce le Soleil spirituel de justice (Ml 3,20), le plus doux qui se soit levé pour ceux qui ont eu le bonheur d'être instruits par lui et de le regarder avec leurs yeux de chair, pendant qu'il séjournait parmi les hommes comme un homme ordinaire. Et pourtant il n'était pas seulement un homme ordinaire, puisqu'il était né vrai Dieu, capable de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux, de faire entendre les sourds, de purifier les lépreux et de ramener d'un mot les morts à la vie (Lc 7,22).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 12 décembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 1 pour l'Avent, 7-8
« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu »
« Voici que le nom du Seigneur vient de loin » dit le prophète (Is 30,27). Qui pourrait en douter ? Il fallait à l'origine quelque chose de grand pour que la majesté de Dieu daigne descendre de si loin en un séjour si indigne d'elle. Oui, effectivement, il y avait là quelque chose de grand : sa grande miséricorde, son immense compassion, sa charité abondante. En effet, dans quel but croyons-nous que le Christ est venu ? Nous le trouverons sans peine puisque ses propres paroles et ses propres œuvres nous dévoilent clairement la raison de sa venue. Il est venu en toute hâte des montagnes pour chercher la centième brebis égarée.
Il est venu à cause de nous pour que les miséricordes du Seigneur apparaissent avec plus d'évidence, ainsi que ses merveilles à l'égard des enfants des hommes (Ps 106,8). Admirable condescendance de Dieu qui nous cherche, et grande dignité de l'homme ainsi recherché ! Si celui-ci veut s'en glorifier, il peut le faire sans folie, non que de lui-même il puisse être quelque chose, mais parce que celui qui l'a créé l'a fait si grand. En effet, toutes les richesses, toute la gloire de ce monde et tout ce qu'on peut y désirer, tout cela est peu de chose et même n'est rien en comparaison de cette gloire-là. « Qu'est-ce donc que l'homme, Seigneur, pour en faire si grand cas, pour fixer sur lui ton attention ? » (Jb 7,17)
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 1 pour l'Avent, 7-8
« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu »
« Voici que le nom du Seigneur vient de loin » dit le prophète (Is 30,27). Qui pourrait en douter ? Il fallait à l'origine quelque chose de grand pour que la majesté de Dieu daigne descendre de si loin en un séjour si indigne d'elle. Oui, effectivement, il y avait là quelque chose de grand : sa grande miséricorde, son immense compassion, sa charité abondante. En effet, dans quel but croyons-nous que le Christ est venu ? Nous le trouverons sans peine puisque ses propres paroles et ses propres œuvres nous dévoilent clairement la raison de sa venue. Il est venu en toute hâte des montagnes pour chercher la centième brebis égarée.
Il est venu à cause de nous pour que les miséricordes du Seigneur apparaissent avec plus d'évidence, ainsi que ses merveilles à l'égard des enfants des hommes (Ps 106,8). Admirable condescendance de Dieu qui nous cherche, et grande dignité de l'homme ainsi recherché ! Si celui-ci veut s'en glorifier, il peut le faire sans folie, non que de lui-même il puisse être quelque chose, mais parce que celui qui l'a créé l'a fait si grand. En effet, toutes les richesses, toute la gloire de ce monde et tout ce qu'on peut y désirer, tout cela est peu de chose et même n'est rien en comparaison de cette gloire-là. « Qu'est-ce donc que l'homme, Seigneur, pour en faire si grand cas, pour fixer sur lui ton attention ? » (Jb 7,17)
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 13 décembre
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
De la vie parfaite, II §1,3,4
L'humilité du Fils de Dieu
Celui qui considère ses propres défauts des yeux du cœur doit « s'humilier en vérité sous la puissante main de Dieu ». Aussi, je vous exhorte, vous qui êtes la servante de Dieu, lorsque vous connaîtrez avec certitude vos défauts, à humilier profondément votre âme, et à vous mépriser vous-même. Car « l'humilité est une vertu, dit Saint Bernard, par laquelle l'homme se tient pour vil, grâce à une très exacte connaissance de lui-même ». Par cette humilité, notre Père, le bienheureux François, devint vil à ses propres yeux. Il l'aima et la rechercha depuis les commencements de sa vie religieuse jusqu'à la fin. Pour elle, il quitta le monde, se fit traîner nu dans les rues de la ville, servit les lépreux, confessa ses péchés dans ses prédications et demanda qu'on le couvrît d'opprobres.
Mais c'est surtout du Fils de Dieu que vous devez apprendre cette vertu. Il dit lui-même : « apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur », car, selon le bienheureux Grégoire : « celui qui amasse des vertus sans humilité, lance de la poussière contre le vent ». De même que l'orgueil est le principe de tout péché, de même en effet, l'humilité est le fondement de toutes les vertus.
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
De la vie parfaite, II §1,3,4
L'humilité du Fils de Dieu
Celui qui considère ses propres défauts des yeux du cœur doit « s'humilier en vérité sous la puissante main de Dieu ». Aussi, je vous exhorte, vous qui êtes la servante de Dieu, lorsque vous connaîtrez avec certitude vos défauts, à humilier profondément votre âme, et à vous mépriser vous-même. Car « l'humilité est une vertu, dit Saint Bernard, par laquelle l'homme se tient pour vil, grâce à une très exacte connaissance de lui-même ». Par cette humilité, notre Père, le bienheureux François, devint vil à ses propres yeux. Il l'aima et la rechercha depuis les commencements de sa vie religieuse jusqu'à la fin. Pour elle, il quitta le monde, se fit traîner nu dans les rues de la ville, servit les lépreux, confessa ses péchés dans ses prédications et demanda qu'on le couvrît d'opprobres.
Mais c'est surtout du Fils de Dieu que vous devez apprendre cette vertu. Il dit lui-même : « apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur », car, selon le bienheureux Grégoire : « celui qui amasse des vertus sans humilité, lance de la poussière contre le vent ». De même que l'orgueil est le principe de tout péché, de même en effet, l'humilité est le fondement de toutes les vertus.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 14 décembre
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3e Sermon pour la Nativité de St Jean Baptiste, 1-2
« Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35)
Quand la Justice souveraine dit à Noé : « Tu as été juste à mes yeux » (Gn 7,1), c'est un grand éloge de sa justice. C'est le signe d'un bien grand mérite, quand Dieu assure à Abraham que c'est à cause de lui que ses promesses seraient accomplies... Quelle gloire pour Moïse, quand Dieu brûle de zèle pour le défendre et confondre ses ennemis (cf Nb 12,6s)... Et que dire de David en qui le Seigneur se félicite d'avoir trouvé « un homme selon son cœur » ? (1 Sm 13,14)
Et pourtant, quelle qu'ait été la grandeur de ces hommes, ni parmi eux ni parmi les autres « enfants des femmes », « aucun n'a existé de plus grand que Jean Baptiste », au témoignage de l'Enfant de la Vierge. Certes, les étoiles n'ont pas toutes le même éclat (1Co 15,41), et dans le chœur des saints astres qui ont éclairé la nuit de ce monde avant le lever du vrai Soleil, quelques-uns ont brillé d'un éclat admirable. Cependant aucun d'entre eux n'a été plus grand et plus resplendissant que cette étoile du matin, cette lampe ardente et lumineuse préparée par Dieu pour son Christ (cf Ps 131,17). Première lumière du matin, étoile de l'aurore, précurseur du Soleil, il annonce aux mortels l'imminence du jour et crie à ceux qui dorment « dans les ténèbres et l'ombre de la mort » (Lc 1,79) : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux approche » (Mt 3,2). C'est comme s'il disait : « La nuit est avancée, le jour approche ; rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Rm 13,12). « Éveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera » (Ep 5,14).
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3e Sermon pour la Nativité de St Jean Baptiste, 1-2
« Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35)
Quand la Justice souveraine dit à Noé : « Tu as été juste à mes yeux » (Gn 7,1), c'est un grand éloge de sa justice. C'est le signe d'un bien grand mérite, quand Dieu assure à Abraham que c'est à cause de lui que ses promesses seraient accomplies... Quelle gloire pour Moïse, quand Dieu brûle de zèle pour le défendre et confondre ses ennemis (cf Nb 12,6s)... Et que dire de David en qui le Seigneur se félicite d'avoir trouvé « un homme selon son cœur » ? (1 Sm 13,14)
Et pourtant, quelle qu'ait été la grandeur de ces hommes, ni parmi eux ni parmi les autres « enfants des femmes », « aucun n'a existé de plus grand que Jean Baptiste », au témoignage de l'Enfant de la Vierge. Certes, les étoiles n'ont pas toutes le même éclat (1Co 15,41), et dans le chœur des saints astres qui ont éclairé la nuit de ce monde avant le lever du vrai Soleil, quelques-uns ont brillé d'un éclat admirable. Cependant aucun d'entre eux n'a été plus grand et plus resplendissant que cette étoile du matin, cette lampe ardente et lumineuse préparée par Dieu pour son Christ (cf Ps 131,17). Première lumière du matin, étoile de l'aurore, précurseur du Soleil, il annonce aux mortels l'imminence du jour et crie à ceux qui dorment « dans les ténèbres et l'ombre de la mort » (Lc 1,79) : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux approche » (Mt 3,2). C'est comme s'il disait : « La nuit est avancée, le jour approche ; rejetons donc les œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Rm 13,12). « Éveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera » (Ep 5,14).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 15 décembre
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique, ch. 1
Jean Baptiste nous invite au salut
N'est-il pas étrange, mes amis, que Dieu nous exhorte toujours à la vertu, et que nous, nous nous dérobions devant ce secours, que nous remettions le salut ? Est-ce que Jean aussi ne nous invite pas au salut, n'est-il pas tout entier une voix qui exhorte ? Demandons-lui donc : « Qui es-tu parmi les hommes, et d'où viens-tu ? » Il ne dira pas qu'il est Élie et il niera être le Christ, mais il confessera qu'il est une voix criant dans le désert (Jn 1,20s). Qui donc est Jean ? Pour prendre une image, qu'on me permette de dire : une voix du Verbe, de la Parole de Dieu, qui nous exhorte en criant dans le désert... : « Aplanissez les chemins du Seigneur » (Mc 1,3). Jean est un précurseur et sa voix est le précurseur de la Parole de Dieu, voix qui encourage et prédispose au salut, voix qui nous exhorte à chercher l'héritage du ciel.
Grâce à cette voix « la femme stérile et solitaire ne sera plus sans enfants » (Is 54,1). Cette grossesse, la voix d'un ange me l'a annoncée ; cette voix aussi était un précurseur du Seigneur, qui apportait la bonne nouvelle à la femme qui n'avait pas enfantée (Lc 1,19), ainsi que Jean à la solitude du désert. C'est donc par cette voix du Verbe que la femme stérile enfante dans la joie et que le désert porte des fruits. Ces deux voix, précurseurs du Seigneur, celle de l'ange et celle de Jean, me communiquent le salut caché en elles, en sorte qu'après la manifestation de ce Verbe, nous cueillions le fruit de la fécondité, la vie éternelle.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique, ch. 1
Jean Baptiste nous invite au salut
N'est-il pas étrange, mes amis, que Dieu nous exhorte toujours à la vertu, et que nous, nous nous dérobions devant ce secours, que nous remettions le salut ? Est-ce que Jean aussi ne nous invite pas au salut, n'est-il pas tout entier une voix qui exhorte ? Demandons-lui donc : « Qui es-tu parmi les hommes, et d'où viens-tu ? » Il ne dira pas qu'il est Élie et il niera être le Christ, mais il confessera qu'il est une voix criant dans le désert (Jn 1,20s). Qui donc est Jean ? Pour prendre une image, qu'on me permette de dire : une voix du Verbe, de la Parole de Dieu, qui nous exhorte en criant dans le désert... : « Aplanissez les chemins du Seigneur » (Mc 1,3). Jean est un précurseur et sa voix est le précurseur de la Parole de Dieu, voix qui encourage et prédispose au salut, voix qui nous exhorte à chercher l'héritage du ciel.
Grâce à cette voix « la femme stérile et solitaire ne sera plus sans enfants » (Is 54,1). Cette grossesse, la voix d'un ange me l'a annoncée ; cette voix aussi était un précurseur du Seigneur, qui apportait la bonne nouvelle à la femme qui n'avait pas enfantée (Lc 1,19), ainsi que Jean à la solitude du désert. C'est donc par cette voix du Verbe que la femme stérile enfante dans la joie et que le désert porte des fruits. Ces deux voix, précurseurs du Seigneur, celle de l'ange et celle de Jean, me communiquent le salut caché en elles, en sorte qu'après la manifestation de ce Verbe, nous cueillions le fruit de la fécondité, la vie éternelle.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 16 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de St Jean, n° 4
« Il marchera devant le Seigneur avec l'esprit et la puissance d'Elie » (Lc 1,17)
« Pourquoi donc les scribes, c'est-à-dire les docteurs de la Loi, disent-ils qu'il faut qu'Élie vienne d'abord ? » Le Seigneur leur répond : « Élie est déjà venu, et ils lui ont fait souffrir tout ce qu'ils ont voulu, et si vous voulez le comprendre, c'est Jean le Baptiste. » Ainsi notre Seigneur Jésus Christ dit expressément : « Élie est déjà venu » et qu'il s'agit de Jean Baptiste. Mais quand on interroge Jean, il déclare qu'il n'est pas plus Élie qu'il n'est le Christ (Jn 1,20s)... Pourquoi donc affirme-t-il : « Je ne suis pas Élie » tandis que le Seigneur dit à ses disciples qu'il est Élie ? Notre Seigneur voulait parler symboliquement de son avènement à venir et dire que Jean était venu dans l'esprit d'Élie. Ce que Jean a été pour le premier avènement, Élie le sera pour le second. Il y a deux avènements pour le Juge, il y a aussi deux précurseurs. Le juge est le même dans les deux avènements, mais il y a deux précurseurs... Le juge devait d'abord venir pour être jugé ; il a envoyé devant lui un premier précurseur, et il l'a appelé Élie, parce qu'Élie sera pour le second avènement ce que Jean a été pour le premier.
Considérez, frères bien-aimés, combien cette explication est fondée sur la vérité. Au moment où Jean a été conçu...le Saint Esprit avait fait cette prédiction qui devait s'accomplir en lui : « Il sera le précurseur du Très-Haut, dans l'esprit et la puissance d'Élie » (Lc 1,17)... Qui pourra comprendre ces choses ? Celui qui aura imité l'humilité du précurseur et connu la majesté du juge. Personne n'a été plus humble que ce saint précurseur. Cette humilité de Jean constitue son plus grand mérite ; il aurait pu tromper les hommes, passer pour le Christ, être regardé comme le Christ, tant était grandes sa grâce et sa vertu, et cependant il déclare ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. —Es-tu Élie ? —Je ne suis pas Élie. »
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de St Jean, n° 4
« Il marchera devant le Seigneur avec l'esprit et la puissance d'Elie » (Lc 1,17)
« Pourquoi donc les scribes, c'est-à-dire les docteurs de la Loi, disent-ils qu'il faut qu'Élie vienne d'abord ? » Le Seigneur leur répond : « Élie est déjà venu, et ils lui ont fait souffrir tout ce qu'ils ont voulu, et si vous voulez le comprendre, c'est Jean le Baptiste. » Ainsi notre Seigneur Jésus Christ dit expressément : « Élie est déjà venu » et qu'il s'agit de Jean Baptiste. Mais quand on interroge Jean, il déclare qu'il n'est pas plus Élie qu'il n'est le Christ (Jn 1,20s)... Pourquoi donc affirme-t-il : « Je ne suis pas Élie » tandis que le Seigneur dit à ses disciples qu'il est Élie ? Notre Seigneur voulait parler symboliquement de son avènement à venir et dire que Jean était venu dans l'esprit d'Élie. Ce que Jean a été pour le premier avènement, Élie le sera pour le second. Il y a deux avènements pour le Juge, il y a aussi deux précurseurs. Le juge est le même dans les deux avènements, mais il y a deux précurseurs... Le juge devait d'abord venir pour être jugé ; il a envoyé devant lui un premier précurseur, et il l'a appelé Élie, parce qu'Élie sera pour le second avènement ce que Jean a été pour le premier.
Considérez, frères bien-aimés, combien cette explication est fondée sur la vérité. Au moment où Jean a été conçu...le Saint Esprit avait fait cette prédiction qui devait s'accomplir en lui : « Il sera le précurseur du Très-Haut, dans l'esprit et la puissance d'Élie » (Lc 1,17)... Qui pourra comprendre ces choses ? Celui qui aura imité l'humilité du précurseur et connu la majesté du juge. Personne n'a été plus humble que ce saint précurseur. Cette humilité de Jean constitue son plus grand mérite ; il aurait pu tromper les hommes, passer pour le Christ, être regardé comme le Christ, tant était grandes sa grâce et sa vertu, et cependant il déclare ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. —Es-tu Élie ? —Je ne suis pas Élie. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire l'Évangile de dimanche le 17 décembre
Liturgie latine
Antiennes du Magnificat, 17-23 décembre
« Comme Jean-Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit... : ' C'est de lui que j'ai dit : derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était ' » (Jn 1,29-30)
Ô Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui embrasses l'univers et qui disposes toutes choses dans la force et la tendresse, viens, Seigneur, nous enseigner les chemins du salut.
Ô Adonaï, guide et Seigneur de la maison d'Israël, toi qui as manifesté ton nom dans la flamme du buisson et qui as donné la loi sur la montagne, viens, Seigneur, nous racheter par la puissance de ton bras.
Ô Rameau de la tige de Jessé, signe dressé pour tous les peuples, devant toi les rois se tiennent en silence et les peuples se prosternent, viens, Seigneur, libère nous, ne tarde plus.
Ô Clef de David et sceptre de la maison d'Israël, toi qui ouvres et nul ne ferme, tu fermes et personne n'ouvrira ; viens, Seigneur, pour délivrer ceux qui habitent les ténèbres.
Ô Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice, viens illuminer les ténèbres de ceux qui sont assis à l'ombre de la mort.
Ô Roi des nations, désiré des peuples et des rois, pierre angulaire, qui des païens et d'Israël fait un seul peuple, viens sauver celui que tu as formé du limon de la terre.
Ô Emmanuel, roi qui portes la loi nouvelle, espérance des nations et Sauveur de tous les peuples, toi notre Dieu, viens, ne tarde plus.
(Références bibliques : Dt 8,3, Pr 8,22s, He 1,3 / Ex 3, Ex 20 / Is 11,10, 52,15 / Is 22,22, 42,7 / Ag 2,7Vlg, Ma 3,20 / Lc 10,24, Is 28,16, Ep 2,14, Gn 2,6 / Is 7,14)
Liturgie latine
Antiennes du Magnificat, 17-23 décembre
« Comme Jean-Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit... : ' C'est de lui que j'ai dit : derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était ' » (Jn 1,29-30)
Ô Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, toi qui embrasses l'univers et qui disposes toutes choses dans la force et la tendresse, viens, Seigneur, nous enseigner les chemins du salut.
Ô Adonaï, guide et Seigneur de la maison d'Israël, toi qui as manifesté ton nom dans la flamme du buisson et qui as donné la loi sur la montagne, viens, Seigneur, nous racheter par la puissance de ton bras.
Ô Rameau de la tige de Jessé, signe dressé pour tous les peuples, devant toi les rois se tiennent en silence et les peuples se prosternent, viens, Seigneur, libère nous, ne tarde plus.
Ô Clef de David et sceptre de la maison d'Israël, toi qui ouvres et nul ne ferme, tu fermes et personne n'ouvrira ; viens, Seigneur, pour délivrer ceux qui habitent les ténèbres.
Ô Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice, viens illuminer les ténèbres de ceux qui sont assis à l'ombre de la mort.
Ô Roi des nations, désiré des peuples et des rois, pierre angulaire, qui des païens et d'Israël fait un seul peuple, viens sauver celui que tu as formé du limon de la terre.
Ô Emmanuel, roi qui portes la loi nouvelle, espérance des nations et Sauveur de tous les peuples, toi notre Dieu, viens, ne tarde plus.
(Références bibliques : Dt 8,3, Pr 8,22s, He 1,3 / Ex 3, Ex 20 / Is 11,10, 52,15 / Is 22,22, 42,7 / Ag 2,7Vlg, Ma 3,20 / Lc 10,24, Is 28,16, Ep 2,14, Gn 2,6 / Is 7,14)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 18 décembre
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie 5
« Tu lui donneras le nom de Jésus »
En hébreu « Jésus » veut dire « salut » ou « Sauveur », un nom qui désignait pour les prophètes une vocation très déterminée. D'où ces paroles chantées dans un grand désir de le voir : « Mon âme exultera dans le Seigneur et se réjouira dans son salut ; mon âme se consume après ton salut » (Ps 12,6 ;34,9 ;118,81). « Je me glorifierai dans le Seigneur, je me réjouirai en Dieu mon Sauveur » (Ha 3,18). Et surtout : « Mon Dieu, en ton nom, sauve-moi » (Ps 54,3). C'est comme si on disait : « Toi qui t'appelles Sauveur, en me sauvant, manifeste la gloire de ton nom ». Donc le nom du fils qui est né de la Vierge Marie est Jésus, selon l'explication de l'ange : « C'est lui qui sauve son peuple de ses péchés »...
Le mot « Christ », lui, désigne la dignité sacerdotale ou royale. En effet, les prêtres et les rois étaient « chrismés », c'est-à-dire oints d'huile sainte ; par là ils étaient des signes de celui qui, apparaissant dans le monde comme le vrai roi et grand prêtre, a reçu l'onction de « l'huile de la joie, premier de ceux qui y ont part avec lui » (Ps 44,8). C'est à cause de cette onction qu'il est appelé Christ, et que ceux qui ont part à cette même onction, celle de la grâce spirituelle, sont appelés chrétiens. Que, par son nom de Sauveur, il daigne nous sauver de nos péchés ! Que par son onction de grand-prêtre, il daigne nous réconcilier avec Dieu le Père. Que par son onction de roi, il nous donne le royaume éternel de son Père.
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie 5
« Tu lui donneras le nom de Jésus »
En hébreu « Jésus » veut dire « salut » ou « Sauveur », un nom qui désignait pour les prophètes une vocation très déterminée. D'où ces paroles chantées dans un grand désir de le voir : « Mon âme exultera dans le Seigneur et se réjouira dans son salut ; mon âme se consume après ton salut » (Ps 12,6 ;34,9 ;118,81). « Je me glorifierai dans le Seigneur, je me réjouirai en Dieu mon Sauveur » (Ha 3,18). Et surtout : « Mon Dieu, en ton nom, sauve-moi » (Ps 54,3). C'est comme si on disait : « Toi qui t'appelles Sauveur, en me sauvant, manifeste la gloire de ton nom ». Donc le nom du fils qui est né de la Vierge Marie est Jésus, selon l'explication de l'ange : « C'est lui qui sauve son peuple de ses péchés »...
Le mot « Christ », lui, désigne la dignité sacerdotale ou royale. En effet, les prêtres et les rois étaient « chrismés », c'est-à-dire oints d'huile sainte ; par là ils étaient des signes de celui qui, apparaissant dans le monde comme le vrai roi et grand prêtre, a reçu l'onction de « l'huile de la joie, premier de ceux qui y ont part avec lui » (Ps 44,8). C'est à cause de cette onction qu'il est appelé Christ, et que ceux qui ont part à cette même onction, celle de la grâce spirituelle, sont appelés chrétiens. Que, par son nom de Sauveur, il daigne nous sauver de nos péchés ! Que par son onction de grand-prêtre, il daigne nous réconcilier avec Dieu le Père. Que par son onction de roi, il nous donne le royaume éternel de son Père.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'évangile de mardi le 18 décembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°3
« Grand aux yeux du Seigneur »
Zacharie a été bouleversé à la vue de l'ange. De fait, quand une figure inconnue s'offre aux regards humains, elle trouble l'intelligence et met le cœur dans l'effroi. C'est pourquoi l'ange, sachant ce qu'est la nature humaine, porte d'abord remède à son trouble par ces mots : « Ne crains pas, Zacharie ». Il réconforte son âme effrayée et la remplit de joie par ce message nouveau : « Ta prière a été exaucée : ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, tu l'appelleras Jean et il t'apportera joie et allégresse »... Maintenant encore la naissance de Jean est pour tout le monde l'annonce d'une joyeuse nouvelle. Et celui qui...consent à avoir des enfants et à assumer cette responsabilité doit supplier Dieu que son fils soit capable de faire une pareille entrée dans le monde, et cette naissance lui procurera aussi une grande joie.
Il est écrit de Jean : « Il sera grand aux yeux du Seigneur ». Ces paroles révèlent la grandeur de l'âme de Jean, la grandeur qui apparaît aux regards de Dieu. Mais il y a aussi une certaine petitesse dans l'âme. C'est ainsi, du moins, que je comprends ce passage de l'Évangile : « Ne méprisez pas un de ces tout-petits qui sont dans l'Église » (Mt 18,10)... On ne me demande pas de ne pas mépriser celui qui est grand, parce que celui qui est grand ne peut pas être méprisé ; mais on me dit : « Ne méprise pas un de ces tout-petits »... « Tout-petit » et « petit » ne sont pas des mots pris au hasard.
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°3
« Grand aux yeux du Seigneur »
Zacharie a été bouleversé à la vue de l'ange. De fait, quand une figure inconnue s'offre aux regards humains, elle trouble l'intelligence et met le cœur dans l'effroi. C'est pourquoi l'ange, sachant ce qu'est la nature humaine, porte d'abord remède à son trouble par ces mots : « Ne crains pas, Zacharie ». Il réconforte son âme effrayée et la remplit de joie par ce message nouveau : « Ta prière a été exaucée : ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, tu l'appelleras Jean et il t'apportera joie et allégresse »... Maintenant encore la naissance de Jean est pour tout le monde l'annonce d'une joyeuse nouvelle. Et celui qui...consent à avoir des enfants et à assumer cette responsabilité doit supplier Dieu que son fils soit capable de faire une pareille entrée dans le monde, et cette naissance lui procurera aussi une grande joie.
Il est écrit de Jean : « Il sera grand aux yeux du Seigneur ». Ces paroles révèlent la grandeur de l'âme de Jean, la grandeur qui apparaît aux regards de Dieu. Mais il y a aussi une certaine petitesse dans l'âme. C'est ainsi, du moins, que je comprends ce passage de l'Évangile : « Ne méprisez pas un de ces tout-petits qui sont dans l'Église » (Mt 18,10)... On ne me demande pas de ne pas mépriser celui qui est grand, parce que celui qui est grand ne peut pas être méprisé ; mais on me dit : « Ne méprise pas un de ces tout-petits »... « Tout-petit » et « petit » ne sont pas des mots pris au hasard.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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