UNE DES MISSIONS DU GRAND MONARQUE A VENIR : LE PROTECTORAT FRANCAIS SUR LES LIEUX SAINT !
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UNE DES MISSIONS DU GRAND MONARQUE A VENIR : LE PROTECTORAT FRANCAIS SUR LES LIEUX SAINT !
Il est un chef d'oeuvre de la diplomatie des Rois Très Chrétien qu'il nous apparait important, dans un soucis de justice, de rappeller : le protectorat Français sur les Lieux Saints.
Concervé dans les archives Royales de Madrid, Il ceremoniale historico e politico (c’est écrit en italien, c’est peut-être la copie destinée à la Couronne de Naples ou au Saint Siège), sous le titre Opera uilissima à tutti gliambasciatori, définit ainsi la titulature du Roi de France:
–LOUIS XV (le Roi de l’époque), PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE, DU SIEGE APOSTOLIQUE LE BIENFAITEUR HEREDITAIRE, DE L'EGLISE DE ROME LE PROTECTEUR PERPETUEL, DE LA LIBERTE DES LIEUX SAINTS LE DEFENSEUR SOUVERAIN DU DROIT.
Ici se trouve la Mission Divine du Roi de France !
En 1291, la ville de Saint-Jean-d’Acre, dernière place forte des Croisés, tombe aux mains des musulmans. Depuis cette époque, la ville où Jésus a vécu ses dernières heures, à l’endroit où se dresse désormais le Saint-Sépulcre, l’un des Lieux saints les plus importants du Christianisme, n’est plus Chrétienne. En Europe, cette situation a souvent été ressentie comme une anomalie et l’on craint surtout que les autorités musulmanes n’interdisent l’accès des sanctuaires aux pèlerins. Pour parer à cette éventualité et codifier les relations entre islam et chrétienté à Jérusalem, la France, Fille Aînée de l'Eglise, va intervenir à plusieurs reprises, souvent ponctuellement, parfois plus durablement, en faveur du Catholicisme en Palestine.
Le Royaume Saint de Jérusalem aussi appelé Royaume Franc de Jérusalem parce que ses Rois sont Français, fut un Royaume Chrétien créé en Orient en 1099 au terme de la première croisade et disparu en 1291, avec la chute de Saint-Jean-d'Acre.
Il s'agit de l’État latin d'Orient le plus méridional. Le Royaume, à partir du règne de Baudouin Ier, s’étendit sur la Palestine, dominant le littoral de Gaza jusqu'à Beyrouth. Vers l’intérieur, le Royaume allait jusqu’à la vallée du Jourdain. Plus tard, l’autre rive du Jourdain fut occupée jusqu’à la Mer Rouge, formant la terre d’Outre-Jourdain. SAINT-LOUIS FUT UN GRAND ACTEUR DE LA GOUVERNANCE DU ROYAUME SAINT DE JERUSALEM.
L’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un Ordre de Chevalerie Militaoire, Hopsitalier et Religieux créé par Godefroy de Bouillon après la prise de Jérusalem en 1099. Constitué de chanoines, cet ordre a pour fonction la protection du Saint-Sépulcre mais aussi la vie liturgique du sanctuaire. Avec l'extension des conquêtes en Terre Sainte, l'ordre se développe en étendant sa mission de protection des lieux saints sur l'ensemble du Royaume franc de Jérusalem. L'Ordre du Saint Sépulcre est l'Ordre dynatique de la Maison Royale de Jérusalem. Sa devise est DEUS LO VEULT, qui se traduit en français par DIEU LE VEUT.
Avec la perte des États latins d'Orient, l'ordre se replie sur l'Europe. En 1489, Innocent VIII décide la suppression de l'ordre canonial et son incorporation à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
L'idée d'une nouvelle Croisade se fait alors jour dans les l'esprit des Rois de France. Charles VIII envisagea un moment de conquérir l'Itlaie pour y créer un pont vers la Terre Sainte. C'est le but des campagnes d'Italie, que reprendront Louis XII et François I°. Si les campagnes d'Italie n'aboutissent pas, l’alliance Franco-Ottomane est une alliance établie en 1536 entre le Roi de France François I° et le souverain turc de l'Empire Ottoman, Soliman le Magnifique. Elle a été mentionnée comme la « première alliance diplomatique non idéologique de ce genre entre un empire Chrétien et un empire non Chrétien ». Elle cause cependant un certain émoi dans le monde Chrétien, et est qualifiée d'« alliance impie », ou d'« union sacrilège de la fleur de lys et du croissant ». Elle subsiste cependant, dans l'intérêt objectif des deux parties. Cette alliance stratégique et parfois tactique est alors l'une des plus importantes alliances de la France.
L'alliance Franco-Ottomane est aussi une occasion pour les deux souverains de lutter contre les puissants Habsbourg. L'objectif pour François I° est clairement de trouver un allié dans son combat contre les velléités de domination de la Maison de habsbourg, bien que cette politique d'alliance soit contraire à celle menée par ses prédécesseurs. François I° utilise le prétexte de la protection des Chrétiens des terres ottomanes pour conclure une alliance avec une puissance musulmanne, au travers d'accords intitulés « Capitulations de l'Empire Ottoman ».
L'ambassadeur Jean de La Forêt est envoyé à Constantinople, et devient le premier ambassadeur permanent à la cour ottomane, chargé de négocier les traités de 1536. Il négocie les Capitulations le 18 février 1536, sur le modèle des accords commerciaux précédemment signés par les Ottomans avec les répubiques maritimes de Venise et Gêne, bien qu'elles n'aient vraisemblablement été ratifiées par les Ottomans que plus tard, en 1569, sous l'ambassadeur Claude du Bourg. Ils comportent des clauses commerciales mais également des dispositions garantissant aux marchands Chrétiens le droit de pratiquer leur religion en terre d’islam sans être inquiétés.
Depuis 1536 en effet, date du célèbre accord passé entre Soliman et François I°, la « Fille aînée de l’Église » a obtenu de protéger ses sujets résidant dans l’Empire, protection élargie en 1740, tant individuellement que collectivement, à tous les religieux de rite latin établis au Levant, quelle que soit leur nationalité, ainsi que leurs établissements. À ces privilèges fondés en droit, la coutume ajouta enfin par la suite la protection des catholiques de rite oriental.
Par le traité de 1536 et les suivants, appelés Capitulations, LE PROTECTORAT FRANCAIS SUR LES LIEUX SAINTS est établit et peut entretenir des églises, nommer des consuls dans toutes les villes de l’empire ottoman, garantir la liberté commerciale, civile et religieuse des sujets Français. Au fur et à mesure de leur renouvellement, les Capitulations étendent le protectorat de la France à tous les Chrétiens de l’Empire relevant de Rome : Espagne, Saint-Empire, Royaume de Naples, Pologne, Malte, Irlande. Ce droit au protectorat des communautés Chrétiennes d’Orient constituera l’instrument privilégié de l’influence Française au Proche Orient.
En 1560, les Franciscains acquièrent l'actuel couvent du Saint-Sauveur de Jérusalem où ils transfèrent la Custodie, institution Catholique responsable des intérêts de l'Eglise Catholique en Terre Sainte, notamment de la garde des Lieux Saints de Jérusalem et l'accueil des pèlerins, depuis le XIII° siècle. Le Protectorat Français et le Protectorat Napolitain -les Rois Angevins de Naples descendants du frère de Saint-Louis et les Bourbons de Naples dscendants du Second Petit-fils de Louis XIV- sur la Custodie permettent le développement de cette dernière en Terre Sainte et la présence constante des Franciscains en Terre Sainte sera déterminante pour le développement de l’Église locale, jusqu’à rendre possible en 1847 la restauration du Patriarcat Latin à Jérusalem, dissous après le chute de Jérusalem puis de Saint-Jaen d'Acre.
Ces Capitulations permettent aux Français d'obtenir d'importants privilèges, tels que la sécurité des biens et des personnes se rendant en pèlerinage à Jérusalem, l'extra-territorialité ou la liberté de transporter et de vendre des biens à condition de payer le selamlik et les taxes douanières. La France devient la première puissance européenne à obtenir des privilèges commerciaux autant que religieux. Ces Capitulations donnent en réalité aux Français un quasi-monopole sur le commerce en Orient, autorisent les navires français à naviguer librement dans les eaux ottomanes sous le pavillon fleurdelisé et chaque navire appartenant aux autres pays a l’obligation de battre pavillon Français et demander la protection des consuls Français pour commercer ou pour envoyer pèlerins en Terre Sainte. Surtout, par l'alliance de 1536, les Français peuvent pratiquer leur religion dans l’Empire ottoman, et les Catholiques Français se voient confier la garde des Lieux Saints, favorisant la Custdie Franciscaine en Terre Sainte.
Une ambassade Française et une chapelle Chrétienne sont établies dans le quartier de Galata à Constantinople, et des privilèges commerciaux sont également consentis aux marchands Français au sein de tout l’Empire turc. Par les capitulations de 1536, les Français se voient accorder le privilège de commercer librement dans tous les ports ottomans. Les Capitulations seront encore renouvelées en 1604, et dureront jusqu'à l'établissement de la république de Turquie en 1923.
En effet, les Rois de France qui succèdent à François I° maintiennent également le plus souvent leur politique pro-ottomane. À partir du XVI° siècle, la France, « fille Aînée de l’Église », mais aussi alliée des Turcs en raison de sa rivalité héréditaire avec l’Autriche, s’impose dans ce rôle avec le soutien du Vatican.
En 1604, un « Traité de paix et Capitulation » est signé entre Henri IV et le sultan ottoman Ahmet I°. Il donne de nombreux privilèges à la France dans l’Empire Ottoman. Une ambassade est envoyée en Tunisie en 1608, menée par François Savary de Brèves. L'influence Française reste considérable à Istanbul, et les capitulations renouvelées en 1604 contraignent toutes les autres nations à commercer sous bannière et protection françaises, à l'exception de l'Angleterre et de Venise, en concurrence avec la Hollande pour l'influence dans le Levant. A Jérusalem, la France défend les droits des Latins chargés des Lieux Saints. C’est à la suite d’un incident survenu entre Franciscains et Arméniens à la Grotte de la Nativité de Bethléem que le Roi Louis XIII, appelé à rétablir le droit menacé des Latins, décide de nommer un consul de France permanant à Jérusalem "pour la gloire de Dieu et le soulagement des personnes pieuses qui vont par dévotion visiter les Lieux Saints". Ce premier consul, le sieur Jean Lempereur, doit faire face, dès son arrivée en 1623, à l’hostilité conjuguée de ses protégés, des autorités locales et des puissances étrangères, en l’occurrence les Vénitiens.
Peu après, le Père Joseph, grâce à l'appui de Louis XIII, organise de nouvelles missions en Orient. Le Roi de France, dans ces régions, est si bien considéré comme le protecteur des chrétiens, que notre ambassadeur écrit à son maître qu'à Naxos et à Scio «La fleur de lys et le nom du Roi sont en même honneur que dans la propre France» (4G. Fagniez : Le Père Joseph et Richelieu, pp. 326 et 356, T. I.). Présenté au Roi par le Père Joseph en 1626, l'Archevêque de Naxos lui attesta la popularité persistante de la France dont le Roi prenait place dans les prières publiques, immédiatement après le Pape. L'ambassadeur de France était, en effet, le protecteur de la population des Cyclades contre les exactions des fonctionnaires ottomans (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) . Des missions sont fondées à Constantinople, Smyrne, Alep, Beyrouth, Sidon, en Chypre et en Perse, etc... Le Roi les soutenait par de nombreuses libéralités, à tel point qu'en 1633 " le Saint Siège consentit à ce que les missionnaires désignés par le Roi, pussent se rendre à leur poste sans autre approbation que celle du Nonce en France (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) ".
Louis XIV semble d'abord dans de mauvaises dispositions à l'égard de l’Empire Ottoman, et des troupes Françaises combattent aux côtés des Autrichiens contre les Turcs à la bataille de Saint-Gothard en 1664, puis aux côtés des Vénitiens au Siège de candie en 1669 sous la direction de François de Vandôme. En effet, Louis XIV est engagé à cette époque dans une alliance avec les Habsbourg à la suite de son mariage avec sa cousine Marie-Thérèse d'Espagne en 1660. La mère du Roi Soleil, Anne d'Autriche est en effet elle aussi une Habsbourg.
En 1673, Louis XIV envoie une flotte jusqu'aux Dardanelle et obtient de nouvelles Capitulations qui le reconnaissent comme seul protecteur des Catholiques. Il évite de s'engager dans une alliance formelle avec l’Empire ottoman, et maintient une prudente neutralité bienveillante à l'égard des Turcs qui lui permettent le libre accès des Chrétiens en terre Sainte. Il profite du conflit de l'Empire Ottoman contre le Saint Empire Romain pour favoriser les intérêts territoriaux de la France.
Au fil des Capitulations, profitant des bonnes relations existantes entre le Royaume de France et l’Empire ottoman, les émissaires du Roi de France ont fait élargir le champ d’application de ces capitulations. La France s’arrogera d’elle-même, mais à la grande joie du Saint-Siège, un protectorat sur les religieux Catholiques non indigènes de l’empire : tout Catholique, même non-Français peut désormais bénéficier de la protection du Consulat Français de Jérusalem. Cette politique trouve une premier aboutissement avec les Capitulations de 1740 qui constitueront, encore au milieu XIX° siècle, la base du protectorat de la France en Orient.
C'est donc seulement sous le règne de Louis XV -avec les Capitulations de 1740- que le droit de Protectorat de la France est reconnu officiellement, grâce au rôle qu’elle joue en faveur de l’Empire Ottoman au traité de Belgrade et gràce à l'influence Catholique que Pacte des Familles signé entre les Bourbons de France, d'Espagne, de Naples et de Parme, sur le reste de l'Europe, pacte étendu par la suite aux Maison de Habsbourg et de Savoie : le Roi Ferdinand I° de Naples èpousant Marie-caroline de Habsbourg, soeur de Marie-Antoinette, le Duc Ferdinand I° de Parme épousant Marie-Amélie de Habsbourg, autre Soeur de Marie Antoinette, et les Comtes de Provence et d'Artois, frères de Louis XVI, épousant Marie-Joséphine et Marie Thérèse de Savoie, dont le frère Charles-Emmanuel IV de Savoie, Roi de Piémont-Sardeigne, a épousé leur soeur Clotilde de France. Le Saint Siège reconnait donc officiellement le Protectorat Français sur tous les Catholiques, de quelque nationalité qu’ils soient, y compris turque, de l’Empire ottoman et également sur ceux des rites orientaux (Pour un aperçu de l’histoire de la Palestine depuis le Moyen-Age, voir Bichara Khader, L’Europe et la Palestine: des Croisades à nos jours, Louvain-la-Neuve, L’Harmattan, 1999. Pour ne pas multiplier les notes de bas de page, je me bornerais à indiquer en début de chaque paragraphe les ouvrages où l’on peut trouver aisément de plus amples renseignements sur les évènements auxquels je fais référence). L'Edit de Tolérence de Louis XVI envers les juifs, les protestants et les orthodoxes faitq uques les juifs et les orthodoxes de Sainte Sainte peuvent bénéficier à leur tour de la protection du Consulat Français de Jérusalem.
L'Empire, la Monarchie de juillet et la République maintiendront le Protectorat Français sur les Lieux Saints, l'influence qu'il donne à la France favorisant leur politique étrangère.
A cette époque, l’affaiblissement de l’Empire Ottoman exacerbe la compétition entre les grandes nations pour le partage de ses dépouilles. Le régime des Capitulations permet aux puissances Chrétiennes d’étendre leur protection à une population toujours plus nombreuse. Chaque consul compte ses protégés et le représentant de la France doit redoubler de vigilance pour faire respecter les droits et privilèges que lui confère son antériorité diplomatique. La rivalité religieuse autour des Lieux Saints prend une telle acuité qu’une simple querelle de moines à propos de la disparition de l’étoile de la grotte de la Nativité est une des causes de la guerre de Crimée de 1853, où s’affrontent la Russie, protectrice des Orthodoxes, et la France, protectrice des Latins. Les travaux antérieurs sur le protectorat de la France ont rarement étudié ce double aspect diplomatique et religieux.
Pour accroître son influence, le Consul de France prend appui sur le puissant mouvement missionnaire Catholique Français de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle, par ailleurs encouragé par le gouvernements successifs, y compris les plus anticléricaux. De nombreuses congrégations religieuses françaises viennent ouvrir des maisons à Jérusalem et autour des Lieux Saints. Par exemple, l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un Ordre de Chevalerie religieux, réorganisé en 1847 à partir de l'Ordre Militaire et religieux fondé par Godefroie de bouillon après la prise de Jérusalem en 1099 et avec pour fonction la protection du Saint Sépulcre, mais aussi la vie liturgique du sanctuaire. C'est une associaition de fidèles Catholiques reconnue par le Saint Siège, et qui œuvre pour aider la communauté Chrétienne installée en Terre Sainte, aujourd'hui territoire d'Israël, de la Palstine, de Jordanie et de Chypre. Le Prince François-Xavier de Bourbons-Parme en sera le Lieutenant pour la la France dans les années 50. Les accords de Mytilène (1901) et Constantinople (1913) qui confient à la France la protection diplomatique d’un certains nombre d’établissements religieux en dénombrent près de 130. Qu’elles se consacrent à soigner, à enseigner, à recueillir des orphelins, à étudier l’histoire biblique ou à prier, ces communautés renforcent la présence Française dans la région avant la première guerre mondiale.
En outre, du fait de la colonisation Française en Afrique du Nord et en Afrique noire, le Consulat étend sa protection à de nombreux ressortissants Chrétiens en provenance de ces pays, venus s’installer dans la Ville Sainte. La réouverture des première écoles Chrétiennes en Palestine à partir de 1880, protégées et subventionnées par la République, contribue au rayonnement culturel de la France dans la population palestinienne.
Lorsque l’empire ottoman s’effondre en 1918, le Consulat général de France à Jérusalem s’émancipe de l’Ambassade de France à Constantinople dont il relevait jusque là. Même si le mandat britannique, instauré en 1922, suspend son protectorat sur les Chrétiens de Palestine, le Consulat général maintient une aire d’influence importante. Il poursuit son action culturelle à travers les congrégations religieuses, les écoles Chrétienne de Sainte, ses centres culturels et subventionne le département de Français de la toute nouvelle Université Chrétienne. Sa nouvelle autonomie lui confère, à côté de ses tâches consulaires, un rôle diplomatique accru au sein d’un Proche-Orient en pleine recomposition. C’est dans ce contexte que démarre pourtant, en 1923, la recul de l'influence Française au Levant avec le paradoxal renoncement au Protectorrat Français en Terre Sainte.
Si l''Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est un Ordre de Chevalerie, Militaire, Hospitalie et Religieux créé par Godefroy de Bouillon après la prise de Jérusalem en 1099 et supprimé par Innocent VIII avec incorporation à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1489, l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, une association de fidèles catholiques réorganisée en 1847 et reconnue par le Saint-Siège. L’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un ordre de Chevalerie Religieux, de droit pontifical, qui s'inspire des Croisades et est recréé en 1847 par volonté papale. C'est maintenant un Ordre au statut d'association de fidèles Catholiques reconnue par le Saint-Siège qui œuvre pour aider la communauté Chrétienne installée en Terre sainte, aujourd'hui territoire d'Israël, de la Palestine, de Jordanie et de Chypre. Sa devise est toujours DEUS LO VEULT. On ne sait pourquoi, la Lieutenance Française de l'Ordre Equestre du saint-Sépulcre est la plus actibve. Le PRINCE FRANCOIS-XAVIER DE BOURBON-PARME (1865-1977), ami du MARQUIS André Le Sage de DE LA FRANQUERIE et dont on connaît la profonde piété, fut Lieutenant de l'Orrdre Equestre pour la France.
Rien n'interdirait aujourd'hui le renouvellement du Protectorat Français en Terre Sainte par le futur Roi de France : il faudrait pour celà un chef d'Etat Chrétien clairement conscient de la vocation Catholique de la France et de sa maison Royale, ainsi qu'une volonté politique déterminée. Mais les prophéties du GRAND MONARQUE semblent heuresement nous promettre un tel Roi ! Plaise à Dieu que l'une des premières misssions du Grand Monarque HENRI V DE LA CROIX soit de restaurer le Protectorat Français sur les Lieu Saints... Dans l'attente, Le Consul général de France à Jérusalem cumule des fonctions religieuses, consulaires et politiques. Cette alliance reflète fidèlement la spécificité d’une ville qui, depuis sa fondation, a toujours étroitement lié le spirituel et le temporel. Il est à prévoir que l’avenir de la région n’échappera pas à cette double dimension religieuse et politique dans laquelle la France garde des atouts et des intérêts majeurs.
Prions pour la France et ses Roi.
Hervé J. VOLTO, CJA
Concervé dans les archives Royales de Madrid, Il ceremoniale historico e politico (c’est écrit en italien, c’est peut-être la copie destinée à la Couronne de Naples ou au Saint Siège), sous le titre Opera uilissima à tutti gliambasciatori, définit ainsi la titulature du Roi de France:
–LOUIS XV (le Roi de l’époque), PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE, DU SIEGE APOSTOLIQUE LE BIENFAITEUR HEREDITAIRE, DE L'EGLISE DE ROME LE PROTECTEUR PERPETUEL, DE LA LIBERTE DES LIEUX SAINTS LE DEFENSEUR SOUVERAIN DU DROIT.
Ici se trouve la Mission Divine du Roi de France !
En 1291, la ville de Saint-Jean-d’Acre, dernière place forte des Croisés, tombe aux mains des musulmans. Depuis cette époque, la ville où Jésus a vécu ses dernières heures, à l’endroit où se dresse désormais le Saint-Sépulcre, l’un des Lieux saints les plus importants du Christianisme, n’est plus Chrétienne. En Europe, cette situation a souvent été ressentie comme une anomalie et l’on craint surtout que les autorités musulmanes n’interdisent l’accès des sanctuaires aux pèlerins. Pour parer à cette éventualité et codifier les relations entre islam et chrétienté à Jérusalem, la France, Fille Aînée de l'Eglise, va intervenir à plusieurs reprises, souvent ponctuellement, parfois plus durablement, en faveur du Catholicisme en Palestine.
Le Royaume Saint de Jérusalem aussi appelé Royaume Franc de Jérusalem parce que ses Rois sont Français, fut un Royaume Chrétien créé en Orient en 1099 au terme de la première croisade et disparu en 1291, avec la chute de Saint-Jean-d'Acre.
Il s'agit de l’État latin d'Orient le plus méridional. Le Royaume, à partir du règne de Baudouin Ier, s’étendit sur la Palestine, dominant le littoral de Gaza jusqu'à Beyrouth. Vers l’intérieur, le Royaume allait jusqu’à la vallée du Jourdain. Plus tard, l’autre rive du Jourdain fut occupée jusqu’à la Mer Rouge, formant la terre d’Outre-Jourdain. SAINT-LOUIS FUT UN GRAND ACTEUR DE LA GOUVERNANCE DU ROYAUME SAINT DE JERUSALEM.
L’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un Ordre de Chevalerie Militaoire, Hopsitalier et Religieux créé par Godefroy de Bouillon après la prise de Jérusalem en 1099. Constitué de chanoines, cet ordre a pour fonction la protection du Saint-Sépulcre mais aussi la vie liturgique du sanctuaire. Avec l'extension des conquêtes en Terre Sainte, l'ordre se développe en étendant sa mission de protection des lieux saints sur l'ensemble du Royaume franc de Jérusalem. L'Ordre du Saint Sépulcre est l'Ordre dynatique de la Maison Royale de Jérusalem. Sa devise est DEUS LO VEULT, qui se traduit en français par DIEU LE VEUT.
Avec la perte des États latins d'Orient, l'ordre se replie sur l'Europe. En 1489, Innocent VIII décide la suppression de l'ordre canonial et son incorporation à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
L'idée d'une nouvelle Croisade se fait alors jour dans les l'esprit des Rois de France. Charles VIII envisagea un moment de conquérir l'Itlaie pour y créer un pont vers la Terre Sainte. C'est le but des campagnes d'Italie, que reprendront Louis XII et François I°. Si les campagnes d'Italie n'aboutissent pas, l’alliance Franco-Ottomane est une alliance établie en 1536 entre le Roi de France François I° et le souverain turc de l'Empire Ottoman, Soliman le Magnifique. Elle a été mentionnée comme la « première alliance diplomatique non idéologique de ce genre entre un empire Chrétien et un empire non Chrétien ». Elle cause cependant un certain émoi dans le monde Chrétien, et est qualifiée d'« alliance impie », ou d'« union sacrilège de la fleur de lys et du croissant ». Elle subsiste cependant, dans l'intérêt objectif des deux parties. Cette alliance stratégique et parfois tactique est alors l'une des plus importantes alliances de la France.
L'alliance Franco-Ottomane est aussi une occasion pour les deux souverains de lutter contre les puissants Habsbourg. L'objectif pour François I° est clairement de trouver un allié dans son combat contre les velléités de domination de la Maison de habsbourg, bien que cette politique d'alliance soit contraire à celle menée par ses prédécesseurs. François I° utilise le prétexte de la protection des Chrétiens des terres ottomanes pour conclure une alliance avec une puissance musulmanne, au travers d'accords intitulés « Capitulations de l'Empire Ottoman ».
L'ambassadeur Jean de La Forêt est envoyé à Constantinople, et devient le premier ambassadeur permanent à la cour ottomane, chargé de négocier les traités de 1536. Il négocie les Capitulations le 18 février 1536, sur le modèle des accords commerciaux précédemment signés par les Ottomans avec les répubiques maritimes de Venise et Gêne, bien qu'elles n'aient vraisemblablement été ratifiées par les Ottomans que plus tard, en 1569, sous l'ambassadeur Claude du Bourg. Ils comportent des clauses commerciales mais également des dispositions garantissant aux marchands Chrétiens le droit de pratiquer leur religion en terre d’islam sans être inquiétés.
Depuis 1536 en effet, date du célèbre accord passé entre Soliman et François I°, la « Fille aînée de l’Église » a obtenu de protéger ses sujets résidant dans l’Empire, protection élargie en 1740, tant individuellement que collectivement, à tous les religieux de rite latin établis au Levant, quelle que soit leur nationalité, ainsi que leurs établissements. À ces privilèges fondés en droit, la coutume ajouta enfin par la suite la protection des catholiques de rite oriental.
Par le traité de 1536 et les suivants, appelés Capitulations, LE PROTECTORAT FRANCAIS SUR LES LIEUX SAINTS est établit et peut entretenir des églises, nommer des consuls dans toutes les villes de l’empire ottoman, garantir la liberté commerciale, civile et religieuse des sujets Français. Au fur et à mesure de leur renouvellement, les Capitulations étendent le protectorat de la France à tous les Chrétiens de l’Empire relevant de Rome : Espagne, Saint-Empire, Royaume de Naples, Pologne, Malte, Irlande. Ce droit au protectorat des communautés Chrétiennes d’Orient constituera l’instrument privilégié de l’influence Française au Proche Orient.
En 1560, les Franciscains acquièrent l'actuel couvent du Saint-Sauveur de Jérusalem où ils transfèrent la Custodie, institution Catholique responsable des intérêts de l'Eglise Catholique en Terre Sainte, notamment de la garde des Lieux Saints de Jérusalem et l'accueil des pèlerins, depuis le XIII° siècle. Le Protectorat Français et le Protectorat Napolitain -les Rois Angevins de Naples descendants du frère de Saint-Louis et les Bourbons de Naples dscendants du Second Petit-fils de Louis XIV- sur la Custodie permettent le développement de cette dernière en Terre Sainte et la présence constante des Franciscains en Terre Sainte sera déterminante pour le développement de l’Église locale, jusqu’à rendre possible en 1847 la restauration du Patriarcat Latin à Jérusalem, dissous après le chute de Jérusalem puis de Saint-Jaen d'Acre.
Ces Capitulations permettent aux Français d'obtenir d'importants privilèges, tels que la sécurité des biens et des personnes se rendant en pèlerinage à Jérusalem, l'extra-territorialité ou la liberté de transporter et de vendre des biens à condition de payer le selamlik et les taxes douanières. La France devient la première puissance européenne à obtenir des privilèges commerciaux autant que religieux. Ces Capitulations donnent en réalité aux Français un quasi-monopole sur le commerce en Orient, autorisent les navires français à naviguer librement dans les eaux ottomanes sous le pavillon fleurdelisé et chaque navire appartenant aux autres pays a l’obligation de battre pavillon Français et demander la protection des consuls Français pour commercer ou pour envoyer pèlerins en Terre Sainte. Surtout, par l'alliance de 1536, les Français peuvent pratiquer leur religion dans l’Empire ottoman, et les Catholiques Français se voient confier la garde des Lieux Saints, favorisant la Custdie Franciscaine en Terre Sainte.
Une ambassade Française et une chapelle Chrétienne sont établies dans le quartier de Galata à Constantinople, et des privilèges commerciaux sont également consentis aux marchands Français au sein de tout l’Empire turc. Par les capitulations de 1536, les Français se voient accorder le privilège de commercer librement dans tous les ports ottomans. Les Capitulations seront encore renouvelées en 1604, et dureront jusqu'à l'établissement de la république de Turquie en 1923.
En effet, les Rois de France qui succèdent à François I° maintiennent également le plus souvent leur politique pro-ottomane. À partir du XVI° siècle, la France, « fille Aînée de l’Église », mais aussi alliée des Turcs en raison de sa rivalité héréditaire avec l’Autriche, s’impose dans ce rôle avec le soutien du Vatican.
En 1604, un « Traité de paix et Capitulation » est signé entre Henri IV et le sultan ottoman Ahmet I°. Il donne de nombreux privilèges à la France dans l’Empire Ottoman. Une ambassade est envoyée en Tunisie en 1608, menée par François Savary de Brèves. L'influence Française reste considérable à Istanbul, et les capitulations renouvelées en 1604 contraignent toutes les autres nations à commercer sous bannière et protection françaises, à l'exception de l'Angleterre et de Venise, en concurrence avec la Hollande pour l'influence dans le Levant. A Jérusalem, la France défend les droits des Latins chargés des Lieux Saints. C’est à la suite d’un incident survenu entre Franciscains et Arméniens à la Grotte de la Nativité de Bethléem que le Roi Louis XIII, appelé à rétablir le droit menacé des Latins, décide de nommer un consul de France permanant à Jérusalem "pour la gloire de Dieu et le soulagement des personnes pieuses qui vont par dévotion visiter les Lieux Saints". Ce premier consul, le sieur Jean Lempereur, doit faire face, dès son arrivée en 1623, à l’hostilité conjuguée de ses protégés, des autorités locales et des puissances étrangères, en l’occurrence les Vénitiens.
Peu après, le Père Joseph, grâce à l'appui de Louis XIII, organise de nouvelles missions en Orient. Le Roi de France, dans ces régions, est si bien considéré comme le protecteur des chrétiens, que notre ambassadeur écrit à son maître qu'à Naxos et à Scio «La fleur de lys et le nom du Roi sont en même honneur que dans la propre France» (4G. Fagniez : Le Père Joseph et Richelieu, pp. 326 et 356, T. I.). Présenté au Roi par le Père Joseph en 1626, l'Archevêque de Naxos lui attesta la popularité persistante de la France dont le Roi prenait place dans les prières publiques, immédiatement après le Pape. L'ambassadeur de France était, en effet, le protecteur de la population des Cyclades contre les exactions des fonctionnaires ottomans (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) . Des missions sont fondées à Constantinople, Smyrne, Alep, Beyrouth, Sidon, en Chypre et en Perse, etc... Le Roi les soutenait par de nombreuses libéralités, à tel point qu'en 1633 " le Saint Siège consentit à ce que les missionnaires désignés par le Roi, pussent se rendre à leur poste sans autre approbation que celle du Nonce en France (E. Jarry : Les Missions coloniales françaises. Almanach Catholique Français 1931, p. 264) ".
Louis XIV semble d'abord dans de mauvaises dispositions à l'égard de l’Empire Ottoman, et des troupes Françaises combattent aux côtés des Autrichiens contre les Turcs à la bataille de Saint-Gothard en 1664, puis aux côtés des Vénitiens au Siège de candie en 1669 sous la direction de François de Vandôme. En effet, Louis XIV est engagé à cette époque dans une alliance avec les Habsbourg à la suite de son mariage avec sa cousine Marie-Thérèse d'Espagne en 1660. La mère du Roi Soleil, Anne d'Autriche est en effet elle aussi une Habsbourg.
En 1673, Louis XIV envoie une flotte jusqu'aux Dardanelle et obtient de nouvelles Capitulations qui le reconnaissent comme seul protecteur des Catholiques. Il évite de s'engager dans une alliance formelle avec l’Empire ottoman, et maintient une prudente neutralité bienveillante à l'égard des Turcs qui lui permettent le libre accès des Chrétiens en terre Sainte. Il profite du conflit de l'Empire Ottoman contre le Saint Empire Romain pour favoriser les intérêts territoriaux de la France.
Au fil des Capitulations, profitant des bonnes relations existantes entre le Royaume de France et l’Empire ottoman, les émissaires du Roi de France ont fait élargir le champ d’application de ces capitulations. La France s’arrogera d’elle-même, mais à la grande joie du Saint-Siège, un protectorat sur les religieux Catholiques non indigènes de l’empire : tout Catholique, même non-Français peut désormais bénéficier de la protection du Consulat Français de Jérusalem. Cette politique trouve une premier aboutissement avec les Capitulations de 1740 qui constitueront, encore au milieu XIX° siècle, la base du protectorat de la France en Orient.
C'est donc seulement sous le règne de Louis XV -avec les Capitulations de 1740- que le droit de Protectorat de la France est reconnu officiellement, grâce au rôle qu’elle joue en faveur de l’Empire Ottoman au traité de Belgrade et gràce à l'influence Catholique que Pacte des Familles signé entre les Bourbons de France, d'Espagne, de Naples et de Parme, sur le reste de l'Europe, pacte étendu par la suite aux Maison de Habsbourg et de Savoie : le Roi Ferdinand I° de Naples èpousant Marie-caroline de Habsbourg, soeur de Marie-Antoinette, le Duc Ferdinand I° de Parme épousant Marie-Amélie de Habsbourg, autre Soeur de Marie Antoinette, et les Comtes de Provence et d'Artois, frères de Louis XVI, épousant Marie-Joséphine et Marie Thérèse de Savoie, dont le frère Charles-Emmanuel IV de Savoie, Roi de Piémont-Sardeigne, a épousé leur soeur Clotilde de France. Le Saint Siège reconnait donc officiellement le Protectorat Français sur tous les Catholiques, de quelque nationalité qu’ils soient, y compris turque, de l’Empire ottoman et également sur ceux des rites orientaux (Pour un aperçu de l’histoire de la Palestine depuis le Moyen-Age, voir Bichara Khader, L’Europe et la Palestine: des Croisades à nos jours, Louvain-la-Neuve, L’Harmattan, 1999. Pour ne pas multiplier les notes de bas de page, je me bornerais à indiquer en début de chaque paragraphe les ouvrages où l’on peut trouver aisément de plus amples renseignements sur les évènements auxquels je fais référence). L'Edit de Tolérence de Louis XVI envers les juifs, les protestants et les orthodoxes faitq uques les juifs et les orthodoxes de Sainte Sainte peuvent bénéficier à leur tour de la protection du Consulat Français de Jérusalem.
L'Empire, la Monarchie de juillet et la République maintiendront le Protectorat Français sur les Lieux Saints, l'influence qu'il donne à la France favorisant leur politique étrangère.
A cette époque, l’affaiblissement de l’Empire Ottoman exacerbe la compétition entre les grandes nations pour le partage de ses dépouilles. Le régime des Capitulations permet aux puissances Chrétiennes d’étendre leur protection à une population toujours plus nombreuse. Chaque consul compte ses protégés et le représentant de la France doit redoubler de vigilance pour faire respecter les droits et privilèges que lui confère son antériorité diplomatique. La rivalité religieuse autour des Lieux Saints prend une telle acuité qu’une simple querelle de moines à propos de la disparition de l’étoile de la grotte de la Nativité est une des causes de la guerre de Crimée de 1853, où s’affrontent la Russie, protectrice des Orthodoxes, et la France, protectrice des Latins. Les travaux antérieurs sur le protectorat de la France ont rarement étudié ce double aspect diplomatique et religieux.
Pour accroître son influence, le Consul de France prend appui sur le puissant mouvement missionnaire Catholique Français de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle, par ailleurs encouragé par le gouvernements successifs, y compris les plus anticléricaux. De nombreuses congrégations religieuses françaises viennent ouvrir des maisons à Jérusalem et autour des Lieux Saints. Par exemple, l'Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un Ordre de Chevalerie religieux, réorganisé en 1847 à partir de l'Ordre Militaire et religieux fondé par Godefroie de bouillon après la prise de Jérusalem en 1099 et avec pour fonction la protection du Saint Sépulcre, mais aussi la vie liturgique du sanctuaire. C'est une associaition de fidèles Catholiques reconnue par le Saint Siège, et qui œuvre pour aider la communauté Chrétienne installée en Terre Sainte, aujourd'hui territoire d'Israël, de la Palstine, de Jordanie et de Chypre. Le Prince François-Xavier de Bourbons-Parme en sera le Lieutenant pour la la France dans les années 50. Les accords de Mytilène (1901) et Constantinople (1913) qui confient à la France la protection diplomatique d’un certains nombre d’établissements religieux en dénombrent près de 130. Qu’elles se consacrent à soigner, à enseigner, à recueillir des orphelins, à étudier l’histoire biblique ou à prier, ces communautés renforcent la présence Française dans la région avant la première guerre mondiale.
En outre, du fait de la colonisation Française en Afrique du Nord et en Afrique noire, le Consulat étend sa protection à de nombreux ressortissants Chrétiens en provenance de ces pays, venus s’installer dans la Ville Sainte. La réouverture des première écoles Chrétiennes en Palestine à partir de 1880, protégées et subventionnées par la République, contribue au rayonnement culturel de la France dans la population palestinienne.
Lorsque l’empire ottoman s’effondre en 1918, le Consulat général de France à Jérusalem s’émancipe de l’Ambassade de France à Constantinople dont il relevait jusque là. Même si le mandat britannique, instauré en 1922, suspend son protectorat sur les Chrétiens de Palestine, le Consulat général maintient une aire d’influence importante. Il poursuit son action culturelle à travers les congrégations religieuses, les écoles Chrétienne de Sainte, ses centres culturels et subventionne le département de Français de la toute nouvelle Université Chrétienne. Sa nouvelle autonomie lui confère, à côté de ses tâches consulaires, un rôle diplomatique accru au sein d’un Proche-Orient en pleine recomposition. C’est dans ce contexte que démarre pourtant, en 1923, la recul de l'influence Française au Levant avec le paradoxal renoncement au Protectorrat Français en Terre Sainte.
Si l''Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est un Ordre de Chevalerie, Militaire, Hospitalie et Religieux créé par Godefroy de Bouillon après la prise de Jérusalem en 1099 et supprimé par Innocent VIII avec incorporation à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1489, l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, une association de fidèles catholiques réorganisée en 1847 et reconnue par le Saint-Siège. L’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un ordre de Chevalerie Religieux, de droit pontifical, qui s'inspire des Croisades et est recréé en 1847 par volonté papale. C'est maintenant un Ordre au statut d'association de fidèles Catholiques reconnue par le Saint-Siège qui œuvre pour aider la communauté Chrétienne installée en Terre sainte, aujourd'hui territoire d'Israël, de la Palestine, de Jordanie et de Chypre. Sa devise est toujours DEUS LO VEULT. On ne sait pourquoi, la Lieutenance Française de l'Ordre Equestre du saint-Sépulcre est la plus actibve. Le PRINCE FRANCOIS-XAVIER DE BOURBON-PARME (1865-1977), ami du MARQUIS André Le Sage de DE LA FRANQUERIE et dont on connaît la profonde piété, fut Lieutenant de l'Orrdre Equestre pour la France.
Rien n'interdirait aujourd'hui le renouvellement du Protectorat Français en Terre Sainte par le futur Roi de France : il faudrait pour celà un chef d'Etat Chrétien clairement conscient de la vocation Catholique de la France et de sa maison Royale, ainsi qu'une volonté politique déterminée. Mais les prophéties du GRAND MONARQUE semblent heuresement nous promettre un tel Roi ! Plaise à Dieu que l'une des premières misssions du Grand Monarque HENRI V DE LA CROIX soit de restaurer le Protectorat Français sur les Lieu Saints... Dans l'attente, Le Consul général de France à Jérusalem cumule des fonctions religieuses, consulaires et politiques. Cette alliance reflète fidèlement la spécificité d’une ville qui, depuis sa fondation, a toujours étroitement lié le spirituel et le temporel. Il est à prévoir que l’avenir de la région n’échappera pas à cette double dimension religieuse et politique dans laquelle la France garde des atouts et des intérêts majeurs.
Prions pour la France et ses Roi.
Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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