La Charité s`il vous Plait - article du Foyer Domestique de 1878 - Canada
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La Charité s`il vous Plait - article du Foyer Domestique de 1878 - Canada
La Charité s`il vous Plait
S`il est une époque ou cet appel doit être écouté, dit le journal d`Arthabaska c`est bien au commencement de l`année au milieu des épanchements du cœur, des démonstrations de bienveillance et d`amitié qui éclatent de toutes parts. Plus les temps sont durs, plus le travail et l`argent sont rares, plus on doit penser à ceux qui souffrent. Il y a des gens qui donnent lorsqu`ils ne savent plus quoi faire de leur argent; mais sont-ils un peu plus gênés que d`habitude, ils ferment leurs mains, ils oublient lorsqu`ils n`ont pas de superflu, que des centaines de familles manquent du nécessaire. «Je n`ai pas les moyens de donner.» entend-t `on dire souvent et cependant ceux qui parlent ainsi ont des tables chargées de mets, et dépensent en choses inutiles souvent nuisibles, ce qui suffirait a faire vivre des familles entières. Quelques verres de boisson, quelques cigares de moins, ils en seraient mieux et de pauvres femmes, de pauvres enfants auraient du pain.
De tous les préceptes, le plus sacré, le plus indiscutable est celui de faire la charité; on le trouve partout, et les hommes qui disputent sur tout, qui diffèrent sur les choses les plus essentielles, les plus simples, sont forcés de s`entendre au sujet de ce précepte. Mais il ne suffit pas de l`accepter, il faut le mettre en pratique dans toute son étendue, et il est évident, d`après l`Évangile et les paroles si souvent répétées de Notre Seigneur Jésus-Christ, que c`est le précepte au sujet duquel les jugements de Dieu seront le plus sévères.
Si chacun faisait ce qu`il doit faire, et se privait même pour donner dans les temps de misère, on ne verrait personne souffrir du froid et de la faim. La voix de ceux qui demandent du pain va jusqu`au ciel, et crie vengeance contre ceux qui ne l`écoutent pas. «Il y a tant de mauvais pauvres dit-on.» Est-ce une raison pour laisser souffrir les bons? Prétexte futile et subterfuge odieux. S`agit-il d`une élection, on voit des gens souscrire énormément d`argent. Leur demande t`on quelque chose pour donner du pain a des centaines de familles, ils se plaignent, ils s`impatientent, ils n`ont pas les moyens de le faire. Parmi nous, catholiques, les bonnes œuvres à encourager ne manquent pas; mais dans les temps de misère, on doit avant tout donner aux pauvres; c`est le meilleur moyen d`être agréable à Dieu.
Foyer Domestique de 1878 – page 59
S`il est une époque ou cet appel doit être écouté, dit le journal d`Arthabaska c`est bien au commencement de l`année au milieu des épanchements du cœur, des démonstrations de bienveillance et d`amitié qui éclatent de toutes parts. Plus les temps sont durs, plus le travail et l`argent sont rares, plus on doit penser à ceux qui souffrent. Il y a des gens qui donnent lorsqu`ils ne savent plus quoi faire de leur argent; mais sont-ils un peu plus gênés que d`habitude, ils ferment leurs mains, ils oublient lorsqu`ils n`ont pas de superflu, que des centaines de familles manquent du nécessaire. «Je n`ai pas les moyens de donner.» entend-t `on dire souvent et cependant ceux qui parlent ainsi ont des tables chargées de mets, et dépensent en choses inutiles souvent nuisibles, ce qui suffirait a faire vivre des familles entières. Quelques verres de boisson, quelques cigares de moins, ils en seraient mieux et de pauvres femmes, de pauvres enfants auraient du pain.
De tous les préceptes, le plus sacré, le plus indiscutable est celui de faire la charité; on le trouve partout, et les hommes qui disputent sur tout, qui diffèrent sur les choses les plus essentielles, les plus simples, sont forcés de s`entendre au sujet de ce précepte. Mais il ne suffit pas de l`accepter, il faut le mettre en pratique dans toute son étendue, et il est évident, d`après l`Évangile et les paroles si souvent répétées de Notre Seigneur Jésus-Christ, que c`est le précepte au sujet duquel les jugements de Dieu seront le plus sévères.
Si chacun faisait ce qu`il doit faire, et se privait même pour donner dans les temps de misère, on ne verrait personne souffrir du froid et de la faim. La voix de ceux qui demandent du pain va jusqu`au ciel, et crie vengeance contre ceux qui ne l`écoutent pas. «Il y a tant de mauvais pauvres dit-on.» Est-ce une raison pour laisser souffrir les bons? Prétexte futile et subterfuge odieux. S`agit-il d`une élection, on voit des gens souscrire énormément d`argent. Leur demande t`on quelque chose pour donner du pain a des centaines de familles, ils se plaignent, ils s`impatientent, ils n`ont pas les moyens de le faire. Parmi nous, catholiques, les bonnes œuvres à encourager ne manquent pas; mais dans les temps de misère, on doit avant tout donner aux pauvres; c`est le meilleur moyen d`être agréable à Dieu.
Foyer Domestique de 1878 – page 59
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La Charité s`il vous Plait - article du Foyer Domestique de 1878 - Canada
Tout à fait d'accord.
Merci.
Merci.
AnneLéa- Date d'inscription : 12/02/2015
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