Guérison d’un diacre par l’intercession du bienheureux FRANCESCO MOTTOLA
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Guérison d’un diacre par l’intercession du bienheureux FRANCESCO MOTTOLA
Guérison d’un diacre par l’intercession du bienheureux
FRANCESCO MOTTOLA
Né le 3 janvier 1901, Francesco Mottola, ordonné prêtre en 1924, recteur du séminaire de Tropea (Italie, Calabre) est vite surnommé « la perle du clergé calabrais » : sa lecture des cœurs en fait un confesseur et un conseiller hors pair. Il meurt en odeur de sainteté le 29 juin 1969. En 2010, un jeune diacre italien, Felice Palamara, est subitement guéri d’un mal absolument incurable, comme le prouvent tous les rapports médicaux. Ce miracle ayant été attribué à Francesco, ce dernier est proclamé bienheureux le 10 octobre 2021.
FRANCESCO MOTTOLA
Né le 3 janvier 1901, Francesco Mottola, ordonné prêtre en 1924, recteur du séminaire de Tropea (Italie, Calabre) est vite surnommé « la perle du clergé calabrais » : sa lecture des cœurs en fait un confesseur et un conseiller hors pair. Il meurt en odeur de sainteté le 29 juin 1969. En 2010, un jeune diacre italien, Felice Palamara, est subitement guéri d’un mal absolument incurable, comme le prouvent tous les rapports médicaux. Ce miracle ayant été attribué à Francesco, ce dernier est proclamé bienheureux le 10 octobre 2021.
* - Les examens médicaux pratiqués sur Felice depuis 2008, nombreux, variés et effectués par différentes équipes médicales, écartent d’emblée l’idée d’un mauvais diagnostic. Des dizaines d’analyses permirent de poser le diagnostic de « dysfonctionnement du muscle détrusor [couche musculaire située dans la paroi de la vessie]et du sphincter, avec des escarressévères, nécessitant l’aide d’un cathéter » et infections des voies génitales et urinaires.
* - Les médecins tentèrent tout ce qui était en leur pouvoir pour guérir la pathologie de Felice Palamara, en vain : applications de stimulateurs cardiaques sur le corps (neuromodulation), traitement médicamenteux, pose d’un cathéter, etc.
* - L’enquête scientifique menée par les médecins de la congrégation pour les causes des saints ne laisse aucun doute sur la gravité de la pathologie de Felice Palamara et sur son caractère incurable : ce jeune séminariste romain souffre d’une rétention urinaire fonctionnelle, « gravement invalidante », pour laquelle la médecine ne peut strictement rien.
La soudaineté de la guérison n’a aucune explication scientifique : Felice est guéri instantanément dans la nuit du 13 au 14 mai 2010, après avoir vu en songe don Francesco, auquel il était personnellement attaché et qu’il priait depuis longtemps.
* - En effet, tout en souffrant de cette maladie qui lui rendait la vie impossible, Felice a prié avec une grande foi, avec sa famille et ses amis, le vénérable serviteur de Dieu Francesco Mottola, pour qu’il intercède pour sa guérison.
* - Personne n’est capable d’avancer la moindre explication quant à la synchronicité entre la vision et la disparition de la rétention urinaire, et, surtout, quant à la nature fulgurante, définitive et totale du rétablissement du séminariste.
* - La guérison de Felice ne saurait être attribuée à une cause psychosomatique, c’est impossible. Les rétentions urinaires aiguës sont traitées par insertion d’un cathéter dans la vessie, par une opération chirurgicale accompagnée d’un traitement visant au relâchement musculaire, ou par la pose d’une sonde, plusieurs fois par jour. La rétention de Felice étant d’une gravité extrême, sans espoir de guérison, on imagine mal comment son « mental » aurait réussi à supprimer une telle pathologie en l’espace d’une nuit. Felice n’a eu depuis ni rechute ni séquelles.
* - La vision nocturne du bienheureux n’est ni une illusion, ni un fantasme et encore moins une hallucination : a-t-on déjà vu une hallucination capable d’éliminer une pathologie incurable ? Au contraire, l’homme que voit Felice est un être vivant, doué de raison, qui lui dit d’aller aux toilettes afin d’uriner (ce qui serait pour le moins saugrenu s’il s’agissait d’une projection mentale !).
* - Cette guérison a une portée ecclésiale forte puisqu’elle survient pour que Felice puisse devenir prêtre au service de l’Église. Felice a été ordonné prêtre et exerce son ministère sacerdotal avec foi, dévouement et énergie. Felice est membre des Oblats du Sacré-Cœur, institut fondé par don Francesco, à qui il sait devoir sa guérison.
* - Le 2 octobre 2019, après sept ans d’investigations rigoureuses et complètes, le pape François a autorisé la promulgation du décret par lequel le miracle a été attribué à l’intercession du père Francesco Mottola.
Francesco Mottola est né le 3 janvier 1901 à Tropea, en Calabre (Italie), aujourd’hui située dans la province de Vibo Valentia. Il est l’aîné de plusieurs enfants, dont trois seulement survécurent. Ses parents, Antonio Mottola et Concetta Brago, travailleurs agricoles, sont profondément croyants ; ils vont donner au futur bienheureux une éducation religieuse remarquable et lui transmettre l’amour de la liturgie et du culte marial. Dans la cathédrale de Tropea, tous viennent y vénérer l’image de la Sainte Vierge de Roumanie.
Enfant intelligent et sensible, ses études se passent sans heurts jusqu’à son entrée au séminaire de Tropea, en 1911. Il est d’ailleurs le premier séminariste inscrit dans cette structure ! Ses résultats sont dans l’ensemble excellents. Le 21 juin 1912, c’est le premier grand choc de son existence : ce jour-là, sa mère meurt des suites d’une grave dépression après avoir donné naissance à sa dernière fille, Titina.
En octobre 1917, il entre au séminaire régional Pie X de Catanzaro (Italie, Calabre) pour y suivre son cursus en philosophie, puis en théologie, qui doit le mener à la prêtrise. Car il rêve d’être ordonné prêtre dès son adolescence. L’année suivante, il a une illumination intérieure qui le pousse à se donner totalement à Dieu, « en parfaite oblation ».
Dès cette époque, avec le soutien de camarades, il fonde le « Cercle de culture calabraise » (« Circolo di Cultura Calabrese »), sorte d’association fraternelle visant à évangéliser les habitants de Calabre éloignés de la foi. Il est ordonné sous-diacre le 10 mai 1923, et reçoit le diaconat à Tropea le 25 décembre suivant. Il est enfin ordonné prêtre le 5 avril 1924.
Il va rapidement exercer des tâches importantes dans l’Action catholique de sa région natale. Bien que sa santé soit défaillante à bien des égards, il accepte de prêcher, de visiter les paroisses diocésaines, de témoigner devant des groupes de jeunes, de travailleurs, etc. Les autorités diocésaines le nomment également professeur de théologie.
De 1929 à 1942, il est recteur du séminaire de Tropea et professeur de littérature. En 1931, il est nommé chanoine pénitencier de la cathédrale. Surtout, il passe de très longs moments auprès des pénitents venus à lui pour se confesser. Il échange une correspondance avec des centaines de personnes venues lui demander prières et conseils.
Il promeut de surcroît le club « Francesco Acri » ainsi que la revue Parva favilla, qu’il dirige. Il faut encore ajouter son statut de conférencier et de missionnaire. Don Francesco a une vie sacerdotale très remplie. Mais il ne tombe jamais dans l’activisme et sait que la source de son apostolat réside dans la prière.
L’année 1935 est celle de « l’Idée », selon l’expression du bienheureux. Il met sur pied un groupe de jeunes laïcs qui venaient le saluer chaque semaine et s’efforce de les orienter vers une vie chrétienne faite de charité et de contemplation. C’est l’origine des Oblats du Sacré-Cœur, qu’il fonde avec Irma Scrugli (dont le procès en béatification a été ouvert). Rapidement, ce groupe spirituel se structure en deux branches : les prêtres oblats et les oblats laïcs du Sacré-Cœur.
Il passe ensuite à la vitesse supérieure en matière d’aide et d’accompagnement, en ouvrant des Maisons de la Charité, lieux d’accueil et de partage à vocation familiale, pour enfants, pauvres, vieillards et handicapés. La première d’entre elles est inaugurée le 8 décembre 1936, avec trois femmes âgées et deux petites filles. D’autres ont suivi, jusqu’à Rome... Afin de prendre soin des faibles et des nécessiteux, il crée également un institut séculier appelé « Famille des Oblats et des Oblates du Sacré-Cœur » (qui sera approuvé le25 décembre 1968 comme institut séculier de droit diocésain et recevra la reconnaissance pontificale en 1975).
Au printemps 1941, don Francesco se sent fatigué. En juin 1942, il perd connaissance à la gare de Reggio de Calabre ; il est frappé de paralysie. L’extraordinaireprédicateur ne peut plus parler. Il vit les vingt-sept dernières années de sa vie terrestre comme un véritable chemin de croix, en ne perdant jamais confiance en Dieu, et en ne se plaignant jamais… Le père Francesco meurt dans la maison paternelle, à Tropea, à l’aube du 29 juin 1969. Sa dépouille repose dans l’allée droite de la cathédrale de la ville.
Quatre ans après sa disparition, le père Michele Loiacono et Irma Scrugli, ses héritiers spirituels, collectent tous les témoignages possibles attestant la réputation de sainteté de Francesco. Dès lors, le procès en béatification peut être ouvert. L’enquête diocésaine se déroule à Tropea du 11 février 1982 au 29 juin 1988. Les vertus héroïques de don Francesco sont reconnues en 2007. Il ne manque bientôt plus qu’un miracle exigé par Rome pour attester de la sainteté du candidat aux autels.
C’est chose faite le 14 mai 2010 au matin : un séminariste italien, Felice Palamara, est guéri instantanément d’une pathologie incurable, grâce à l’intercession de don Francesco, que le miraculé a vu en songe. Felice deviendra membre des Oblats du Sacré-Cœur. Le 2 octobre 2019, le pape François autorise la promulgation du décret par lequel le miracle est attribué à l’intercession du père Francesco. Le 10 octobre 2021, l’Église béatifie Francesco Mottola dans la cathédrale de Tropea.
Patrick Sbalchiero
L’extraordinaire travail missionnaire du père Francesco témoigne d’une immense disponibilité à la parole de Dieu et à celles des hommes. Sollicité de toutes parts, le remarquable confesseur qu’il fut n’a jamais repoussé quiconque, y compris dans les dernières années de sa vie, au cours desquelles il est lui-même handicapé. C’est pourquoi, en guérissant Felice et en lui disant que sa guérison servira l’Église à travers son sacerdoce, le bienheureux accomplit un miracle authentiquement chrétien : un prodige matériel inexplicable par la science, mais un prodige qui témoigne de l’amour de Jésus.
La page dédiée à beato Francesco Mottola du site Internet santiebeati.it (en italien).
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Les informations disponibles sur le site Internet de la congrégation pour les causes des saints (biographie de Francesco Mottola, le décret relatif au miracle, l’homélie de béatification).
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Giancarlo Rocca, « Mottola Francesco Gaetano Umberto », dans Dizionario biografico degli italiani, vol. 77, Istituto dell Enciclopedia Italiana, 2012.
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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