PLUIE D’ÉTOILES FILANTES : comment bien voir les météores des Perséides ce week-end

par Lumen Sam 10 Aoû 2024 - 18:59

PLUIE D’ÉTOILES FILANTES : comment bien voir les météores des Perséides ce week-end

La Terre a commencé à traverser le nuage de débris laissés par la comète Swift Tuttle. Et, comme chaque année, cela donne lieu à un ballet d’étoiles filantes, qui culminera le 11 août. Voici tous nos conseils pour les voir, notamment lors de la 34e édition des Nuits des étoiles, qui débute ce vendredi.

Pour voir les étoiles filantes autour du 11 août cet été, il est conseillé d'éviter la lumière des grandes villes.
(Illustration) AFP/Miguel Medina

Les Perséides sont de retour dans l’atmosphère terrestre. Comme chaque année à la même période, soit de la mi-juillet à la fin août, la grande pluie d’étoiles filantes devrait illuminer le ciel nocturne de l’hémisphère nord, avec un point culminant prévu la nuit du 11 au 12 août, selon les spécialistes de l’International Meteor Organization. Jusqu’à cent météores par heure pourront alors être observés. La 34e édition des Nuits des étoiles, elle, aura lieu du 9 au 11 août, partout en France.
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Visibles à l’œil nu, les Perséides sont un essaim de poussières cosmiques, une traînée immense de débris laissés par la comète 109P Swift Tuttle. Chaque été, l’orbite de cette comète croise celle de la Terre et certains de ses débris pénètrent à grande vitesse notre atmosphère, où ils se consument, formant ainsi des météores perceptibles depuis la Terre. Les Perséides tiennent leur nom de Persée, la constellation du même nom d’où semblent rayonner ces étoiles filantes.
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Cet été, les conditions seront favorables. Le pic d’activité des Perséides, autour du 12 août, se situera huit jours après la nouvelle lune. Le satellite naturel se couchera encore tôt, avant minuit, laissant un ciel sombre, propice à l’observation des étoiles filantes. Avec une petite Lune (un croissant très fin), optimisant la perception des constellations, « on a tout ce qu’il faut », se réjouit Olivier Las Vergnas, président de l’Association française d’astronomie (AFA), à l’aube de la Nuit des étoiles.

Il faudra regarder vers le zénith, à la verticale

Comment apercevoir les Perséides ? Trois obstacles sont à éviter : la lumière des grandes villes, l’éclat de la Lune et les nuages. Attention aussi à la lumière des téléphones, prévient Hervé Dole, professeur à l’université Paris-Saclay. « C’est comme si on braquait un gros lampadaire sous les yeux ! La pupille se contracte et l’œil doit à nouveau passer un quart d’heure dans le noir pour se réacclimater. »

Plusieurs zones en France « permettent de voir le ciel en majesté », poursuit l’astrophysicien. Et de citer « les environs de Limoges, le Lot, le Morvan, ou encore, le Pic du Midi ». Mais la ville aussi peut être le lieu de bonne surprise. « Il y a la qualité générale du ciel et la qualité locale : dans une cour d’immeuble vraiment noire à Paris, on peut voir pas mal de choses, même si le fond du ciel est mauvais », nous assurait l’an dernier Olivier Las Vergnas.

Pour optimiser ses chances, il faudra regarder vers le zénith, à la verticale. « Si les météores arrivent, nos yeux verront suffisamment large », explique Hervé Dole. La région du ciel à observer, celle de la constellation de Persée, se situe au nord-est. « Mais si vous êtes plusieurs, allongez-vous et collez vos têtes les unes contre les autres, de manière à surveiller la totalité du ciel, recommande le professeur. Comme ça, vous pourrez vous prévenir les uns les autres. »

« Vous pourrez voir la galaxie d’Andromède »

Si les conditions sont bonnes, les Perséides ne seront pas le seul spectacle à observer. « Vous pourrez voir la galaxie d’Andromède, l’objet le plus lointain de l’univers que nos yeux sont capables de détecter sans télescope, à 2,5 millions d’années-lumière de la Terre. »

Plus facile, les trois étoiles brillantes du « triangle d’été » – Véga (de la constellation de la Lyre), Deneb (Cygne) et Altaïr (Aigle) – devraient être rapidement identifiables, ainsi que la Voie lactée qui les traverse. Pour vous aider à analyser le ciel, certaines applications, comme SkyView ou Stellarium, proposent un mode vision nocturne permettant de garder les yeux dilatés.

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L’observation peut être longue, alors privilégiez le confort. « Apportez une couverture, un siège, la boisson de votre choix, conseille Hervé Dole. Il ne faut pas être pressé, mais ça fait partie du plaisir. C’est bien, aussi, de prendre le temps, surtout en vacances ! »

Par Juliette Pousson
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