En regardant l'autre comme une soeur, un frère issu(e) du même Père, nous nous sentirons responsables de son bien-être .
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En regardant l'autre comme une soeur, un frère issu(e) du même Père, nous nous sentirons responsables de son bien-être .
En cinquante ans, la paix et la prospérité ont progressé en Europe, mais aussi la sécularisation et l’individualisme. Et l’économie a fini par infiltrer toute la société, y compris les rapports humains. Ayant pris ses distances avec Dieu et se méfiant de l’autre, l’Homme, aujourd’hui, se retrouve seul avec comme unique horizon son bien-être matériel. La société glorifie les droits individuels et perd de vue la notion de bien commun.
Dans ces conditions, il devient urgent de rétablir une image de l’Homme comme personne, avec toute la dimension relationnelle que cela suppose. Une image que l’Église a toujours soutenue et que les chrétiens doivent promouvoir.
Dans le diocèse de Rotterdam, nous avons essayé de faire comprendre cela autour de trois mots qui commencent chacun avec la lettre S.
Le premier S est pour « spiritualité » : notre relation à Dieu.
Le deuxième S est pour « solidarité » : notre relation à l’autre, à notre prochain.
Mais si nous voulons, dans notre société actuelle, rétablir les liens avec Dieu et avec l’autre, il faut ajouter un troisième S, celui en néerlandais de « soberheid ». En français, on pourrait le traduire par « sobriété », mais je suppose que le mot juste serait « tempérance », une des quatre vertus cardinales.
Il s’agit d’aller à contre-courant de la société actuelle dont l’impératif économique nous pousse à courir après toujours plus d’argent, de biens, de loisirs, d’honneurs, de luxe et de confort, au détriment d’autres personnes aussi bien que de notre planète. La sobriété ou la tempérance s’impose comme limite à notre égoïsme et doit nous permettre de redécouvrir notre responsabilité envers les autres.
Responsabilité qui implique de revoir nos modes de consommation pour que tous, aujourd’hui et demain, puissent vivre dignement. Responsabilité qui implique aussi concrètement de faire de la place et de prendre du temps pour Dieu et pour les autres dans notre vie.
C’est un changement de mentalité qui relève d’un choix délibéré et pour lequel les chrétiens peuvent être moteurs. Si nous pouvons regarder l’autre comme une sœur ou un frère, issu(e) du même Père, nous nous sentirons responsables de son bien-être et bien des obstacles tomberont, en Europe comme ailleurs.
Monseigneur Adrianus van Luyn, sdb (mars 2007)
Évêque de Rotterdam de 1994 à 2011 et président
de la Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne
(COMECE) de 2006 à 2011.
TOUT CE QUE L'ON DIT
Dans la foi, on parle de Dieu. Dans l’espérance, on écoute Dieu.
Dans la charité, on a l’expérience de Dieu.
Carlo Caretto
Don BOSCO nous dit : La confiance est la clef de tout.
Bonne journée !
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