Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

par Lumen Mar 3 Sep 2024 - 13:15

Rappel du premier message :

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Une compassion large comme le monde ! Les purs verront Dieu. Pio de Pietrelcina l'est de cœur et de corps et le restera.

Du monde entier, on se bouscule pour se confesser à lui. Afin que tout pécheur repentant ait accès à la grâce de son discernement, Dieu lui accorde le don d'ubiquité : envoyé là où la compassion l'appelle, il va et intercède pour les âmes comme pour les corps meurtris.

A l'image des plaies de Jésus sur la Croix, Padre Pio porte les stigmates de notre rédemption.

L'existence de Padre Pio fut une succession de phénomènes extraordinaires qui dérangent encore aujourd'hui la communauté scientifique. En effet la vie entière de Padre Pio reste un prodige dont la science ne peut expliquer le mystère.

Programme

Vous recevrez 2 fois par semaine, les samedis et les mercredis, un extrait de quelques minutes (en écrit et en audio) du livre Padre Pio : Témoin de l'amour crucifié, de Fr. Pio Murat et Fr. Eric Bidot, aux Editions de l'Emmanuel, qui retrace son incroyable existence.

Cette biographie captivante nous propose une vraie rencontre avec l'un des plus grands saints et mystiques du XXe siècle.

De son enfance pauvre dans les Pouilles à la construction d'un des plus performants hôpitaux d'Europe, en passant par des persécutions de la part de responsables de l'Église elle-même, nous découvrons l'incroyable histoire de celui qui ne voulait être « qu'un frère qui prie ».

En s'appuyant sur les écrits du capucin stigmatisé, les auteurs nous dévoilent les secrets de sa vie spirituelle : passionné des âmes, passionné du Christ, il contempla si profondément les mystères de l'Amour crucifié qu'il finit par lui ressembler.

Frère Éric Bidot, ministre provincial des capucins pour la France, est l'auteur de La Création retrouvée (Emmanuel) et Prier 15 jours avec saint Bonaventure (Nouvelle Cité). Frère Pio Murat, conseiller général de l'Ordre, consacra plusieurs années à recueillir des témoignages concernant Padre Pio et à étudier sa spiritualité. Il est un des auteurs de Prier 15 jours avec saint Antoine de Padoue (Nouvelle Cité).

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Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO - Page 2 Saint-11

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Mar 26 Nov 2024 - 15:49

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Jour 29 - Les prières mariales de Padre Pio

La grande dévotion de Padre Pio à la Mère de Dieu était nourrie continuellement par la prière.

Comment priait-il sa « Maman du Ciel » ? Avant tout par un dialogue intime, cordial, spontané, comme un fils parle à sa mère. Un échange libre où il exprimait son amour, sa gratitude, ses difficultés, mais aussi une prière d'intercession pour les personnes qu'il connaissait ou qui lui étaient confiées, qu'elles soient vivantes ou mortes. S'étant offert comme « victime pour les pauvres pécheurs et pour les âmes du purgatoire », il ne pouvait certainement pas manquer de supplier l'aide de la Vierge Marie pour mener à terme son offrande. « Jésus, Marie sauvez les âmes ! » Quelques mots d'invocation suffisaient pour présenter les demandes chères à son cœur. Un regard de tendresse – parfois accompagné de larmes – vers l'image de Sainte-Marie des Grâces (à laquelle était dédiée l'église conventuelle de San Giovanni Rotondo), une brève pause devant la Madone de l'escalier qui menait à sa cellule, son recueillement devant le cadre de Notre-Dame des Douleurs avant la messe laissaient percevoir la profondeur de sa relation confiante à Marie. Les frères et les fidèles témoins de ces moments ont été certainement plus touchés par ce qu'ils percevaient en le voyant ainsi que par la lecture d'un traité marial.

La prière du rosaire était la prière privilégiée de Padre Pio. Le chapelet ne quittait jamais ses mains. Le voyant l'égrener continuellement, certains se demandèrent combien de chapelets il pouvait réciter en une journée, avançant des hypothèses invraisemblables comme le chiffre de trente-cinq chapelets par jour. En fait, je pense que Padre Pio ne comptait pas ses rosaires – comme nous aurions tendance à le faire – mais qu'il les priait à la manière de la prière du cœur chère aux chrétiens d'Orient. Le chapelet était devenu l'instrument d'un murmure incessant, pour, avec Marie, vivre en présence de Dieu; un moyen pour méditer sans cesse l'Évangile. À ce sujet, sa réponse à quelqu'un qui lui demandait s'il fallait penser aux mots du Je vous salue Marie ou au mystère que l'on récite est éclairante : « L'attention doit être portée au Je vous salue Marie, à la salutation que tu adresses à la Vierge dans le mystère que tu contemples. Elle était présente dans tous les mystères, elle participa à tous avec amour et avec douleur. » Un soir, se mettant au lit et ne trouvant pas son chapelet, il appela son fidèle compagnon, Fra Onorato, et lui dit : « Fiston ! Où est mon arme ? » Au fil des années, le chapelet était devenu son arme et sa cuirasse pour repousser les tentations et demeurer dans la grâce de Dieu.

Les fêtes mariales, comme celles de l'Immaculée Conception ou de la Vierge du Rosaire à Pompéi, mettaient le cœur de Padre Pio dans une joie indicible. Il s'y préparait par des neuvaines et invitait son entourage à vivre ces fêtes comme des moments de grâces privilégiés. Sa correspondance reflète aussi sa prédilection pour le mois de mai, dédié à la Vierge Marie. Dans une lettre écrite en français le 1er mai 1912 à Padre Agostino, il disait : « Oh ! Le joli mois que le mois de mai ! C'est le plus beau de l'année. Oui, mon Père, comme ce mois nous parle bien des douceurs et de la beauté de Marie ! Quand je pense aux innombrables bienfaits que cette chère Maman m'a procurés… Le mois de mai est pour moi le mois des grâces et, cette année, j'en espère seulement deux. »

L'évocation des noms de lieux de pèlerinages mariaux le faisait vibrer spirituellement et il recommandait à ceux qui s'y rendaient de prier pour lui et à ses intentions. À sa fille spirituelle Raffaelina Cerase – malade d'un cancer – qui voulait aller à Lourdes, il confiait : « Moi aussi, j'aspirais avec impatience à une telle visite depuis de nombreuses années. Oui, allez je vous prie rendre visite à la blanche Dame, et priez-la pour tous les besoins de la Sainte Église. Déposez mon soupir aux pieds de cette chère mère. Oh ! comme j'aurais voulu vous suivre dans une telle visite. Quelle faveur insigne ce serait pour moi. Mais que la volonté du Seigneur soit faite. » Son désir d'aller à Lourdes, Padre Pio le satisfaisait en écoutant longuement les récits de ceux qui s'y rendaient et en leur posant des questions sur les moindres détails concernant le sanctuaire de l'Immaculée. En 1968, au Padre Onorato qui voulut le saluer avant de partir à Lourdes, il dit: « Eh, à Lourdes, moi aussi, j'ai été tant de fois ! » Surpris par ces mots, Padre Onorato lui répliqua ne l'avoir jamais vu quitter son couvent. Alors, avec une grande simplicité, Padre Pio lui répondit : « À Lourdes, on n'y va pas seulement par le train ou en voiture, l'on s'y rend aussi par d'autres moyens. » Indirectement et de manière discrète, Padre Pio évoquait ainsi le phénomène de la bilocation dont il était familier.

En 1959, la Conférence épiscopale italienne avait décidé que la statue de Notre-Dame de Fatima serait portée en pèlerinage dans plusieurs villes du pays. Le 5 août, elle fut donc apportée à San Giovanni Rotondo. Padre Pio était malade. Certains pensaient qu'il s'agissait d'une pneumonie, alors que les analyses médicales en cours allaient diagnostiquer un peu plus tard l'existence d'une tumeur. Bien qu'en mauvaise forme, Padre Pio passa sa journée devant la statue de Notre Dame de Fatima. Le jour suivant, alors qu'un hélicoptère s'apprêtait à transporter la Vierge vers une autre destination, les frères conduisirent Padre Pio sur la terrasse du couvent pour assister au départ. Regardant dans la direction de l'hélicoptère, en larmes, il murmura : « Mère, depuis ton arrivée en Italie, j'ai été malade. Et maintenant tu t'en vas sans me guérir ? » À ce moment, les frères qui étaient à ses côtés remarquèrent qu'un frisson traversa tout le corps de Padre Pio, qui s'écria : « Je suis guéri ! » « Remercie la Vierge de Fatima pour moi », écrivit-il plus tard à l'un de ses fils spirituels. « Le jour même où elle est partie d'ici, je me sentais à nouveau bien. J'ai recommencé à pouvoir célébrer la messe. » Le docteur Sala qui suivait Padre Pio confirma : « Il se remit d'une manière inespérée. » À l'occasion d'un rassemblement des Groupes de prière, Padre Pellegrino, qui fut un confident très proche de Padre Pio, donnait ce conseil : « Si vous voulez que Padre Pio intercède pour vous auprès du Seigneur, demandez-lui qu'il écoute votre demande au nom de la Madone. » En s'exprimant ainsi, il savait de quoi il parlait, car il faisait part de sa propre expérience. En effet, Padre Pio s'était promis de ne jamais refuser quelque chose qui lui était demandé au nom de la Sainte Vierge Marie. Ce conseil est donc toujours valable pour chacun de nous aujourd'hui !

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO - Page 2 Saint-padre-pio-and-the-glory-of-the-cross

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Mer 27 Nov 2024 - 21:26

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Jour 30 - La clarté des mystères lumineux

La prière du rosaire qui animait le souffle de Padre Pio lui enseigna à vivre les événements joyeux et douloureux de sa propre existence sereinement, dans un esprit de confiance et d'abandon à Marie. En effet, les dernières décennies de Padre Pio connurent des alternances de temps ensoleillé et de périodes d'épais brouillard.

« Le premier prêtre stigmatisé de l'histoire », « le confesseur qui pouvait lire dans les âmes », « le fondateur de la Casa Sollievo », « le père spirituel des Groupes de prière »… avait acquis une renommée mondiale. Des gens venant de partout voulaient l'approcher, le toucher, lui parler. La presse – y compris celle à sensation – remplissait ses colonnes en divulguant à son sujet du vrai, de l'excessif et du faux. Padre Pio, à l'écart de ce tumulte, restait silencieux, alors que les frères, par tous les moyens, essayaient de faire barrage aux diverses sollicitations qui les assaillaient. Chaque jour apportait son lot d'indiscrétions, de harcèlements et de fatigue.

Dans ce climat pesant, la vie du couvent était la véritable oasis de Padre Pio. Vivant comme un frère ordinaire et ne laissant rien apparaître de sa vie extraordinaire, il aimait la compagnie de ses frères. Ces derniers appréciaient son comportement humble, courtois et affable.

Au réfectoire, il partageait la meilleure part de sa nourriture avec les plus jeunes frères en disant : « Fiston, viens ! Tu dois prendre des forces. » Les soirées communautaires et les récréations étaient de véritables moments de détente. Passé maître dans l'art de raconter des histoires drôles, Padre Pio créait un climat agréable, riche en espiègleries et en rires joyeux. Et comme le chant ne pouvait manquer à cette compagnie fraternelle, les cantates napolitaines s'élevaient spontanément en chœur. Padre Pio se laissait émouvoir par le chant de Mamma qui attendrit toujours le cœur des Italiens. Beniamino Gigli, ténor de renommée internationale, à chacune de ses visites à San Giovanni Rotondo, aimait faire plaisir à Padre Pio en lui chantant son chant préféré. Il le faisait en signe d'estime et de reconnaissance pour sa conversion.

Un jour, en effet, où la vedette désinvolte passait par là, Padre Pio l'avait apostrophée publiquement en disant : « Jeune homme, change de chemise. Tu t'appelles Gigli (c'est-à-dire “lys”), mais tu n'es pas un lys. Tu as une chemise blanche, mais ton âme est sale ! » Ce fut le début d'une vraie conversion et d'une belle amitié. Après la mort du ténor, un des frères, voulant réjouir Padre Pio, continua à chanter Mamma; mais sa voix était fausse et nasillarde qu'un jour Padre Pio confia à son voisin : « Pauvre Gigli, en écoutant la voix de notre frère il doit se retourner dans sa tombe. »

Un cercle d'amis et de collaborateurs – dont plusieurs femmes – venait lui rendre visite durant les temps libres, l'informer sur la Casa Sollievo, lui rapporter des histoires du village, le renseigner sur les événements de l'Église et du monde. Des photos de l'époque illustrent bien le climat simple et amical qui régnait au parloir à ces occasions. En dehors des heures de confession et de direction spirituelle, Padre Pio recevait des visiteurs, les écoutant avec attention et empathie.

C'est ainsi qu'un jour de 1947, il reçut et confessa le jeune abbé Karol Wojtyla, le futur saint Jean-Paul II, et tant d'autres. Durant les sessions du concile Vatican II, plusieurs évêques firent le voyage pour s'entretenir avec lui. Padre Pio recevait chaque jour des centaines, des milliers de lettres du monde entier. Ainsi, au fil des années, s'est développé un vrai ministère par correspondance. Les gens écrivaient pour faire part d'une situation difficile, demander un conseil, une prière ou confier une intention de messe, faire un don pour l'hôpital. Afin de faire face à cette demande croissante, une dizaine de frères étaient chargés d'ouvrir le courrier, d'en prendre connaissance, de consulter si nécessaire Padre Pio et d'y répondre. Ces lettres sont encore conservées dans de nombreuses armoires à San Giovanni Rotondo.

Sa réputation de thaumaturge contribua sans doute à sa notoriété. Des voix s'élevaient de partout pour témoigner d'un miracle obtenu par son intercession, d'une visite de Padre Pio lors d'une bilocation ou de l'odeur d'un parfum exquis attestant sa présence. Il est évidemment difficile de donner crédit à tout ce que l'on a dit à ce sujet, mais il serait également erroné de le rejeter sans discernement. Dieu manifeste sa présence et agit par les saints et les saintes de tous les temps. C'est une question de foi en l'action du Seigneur dans l'histoire.

Ainsi, comment douter, par exemple, de la guérison miraculeuse du jeune docteur Francesco Antonio Ricciardi qui se déclarait athée ? Alors qu'il était gravement malade et à l'article de la mort, ses parents lui conseillèrent d'appeler un prêtre. Après plusieurs refus, le moribond accepta à condition que ce soit Padre Pio. Ce dernier se rendit à son chevet, le confessa, lui donna l'Eucharistie et le sacrement des malades, puis, sur le point de partir, il lui dit : « Au revoir, docteur, nous nous verrons chez les capucins. À bientôt au couvent. » Après le départ de Padre Pio, la famille continua les préparatifs des obsèques mais, au matin, le docteur avait repris vie. De même, peut-on nier le miracle de la jeune Gemma di Giorgi née sans pupille ? Après la guérison obtenue par Padre Pio à la demande de sa grand-mère, Gemma retrouva la vue… bien que toujours privée de pupille. Son témoignage, incompréhensible pour la science, a fait le tour du monde.

Padre Alessio, que j'eus le privilège de connaître, avait été placé par les autorités ecclésiastiques, toujours méfiantes, auprès de Padre Pio pour l'épier, le surveiller. En vivant auprès de lui, cet homme sceptique et rationaliste s'est ouvert à la réalité d'un monde qui nous transcende et qui, invisiblement, est présent à nos côtés. Son livre Envoie-moi ton ange gardien est comme un acte de conversion et de confession suite au temps partagé avec Padre Pio. Lors d'une conversation, Padre Alessio me raconta ses observations à propos des bilocations de Padre Pio : « Parfois, le soir, après que Padre Pio s'était couché dans son lit, son corps devenait inanimé, comme celui d'une momie. Ce n'est qu'après plusieurs heures qu'il retrouvait ses couleurs, ses mouvements et reprenait vie. Alors je savais que durant ce temps d'immobilité, il était ailleurs, en bilocation, pour secourir quelqu'un. » Aujourd'hui, dans le long couloir qui mène à la tombe de Padre Pio et qui fut merveilleusement décoré par les mosaïques du Père Ivan Rupnik, une scène évoque la bilocation de Padre Pio dans la prison du cardinal hongrois Jozsef Mindszenty. Arrêté, jeté en prison, torturé par le régime de Staline, le Cardinal recevait la visite miraculeuse de Padre Pio qui, en bilocation, lui apportait le pain et le vin nécessaires à la célébration de l'eucharistie.

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Lun 23 Déc 2024 - 18:12

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Jour 29 - Les prières mariales de Padre Pio

La grande dévotion de Padre Pio à la Mère de Dieu était nourrie continuellement par la prière.

Comment priait-il sa « Maman du Ciel » ? Avant tout par un dialogue intime, cordial, spontané, comme un fils parle à sa mère. Un échange libre où il exprimait son amour, sa gratitude, ses difficultés, mais aussi une prière d'intercession pour les personnes qu'il connaissait ou qui lui étaient confiées, qu'elles soient vivantes ou mortes. S'étant offert comme « victime pour les pauvres pécheurs et pour les âmes du purgatoire », il ne pouvait certainement pas manquer de supplier l'aide de la Vierge Marie pour mener à terme son offrande. « Jésus, Marie sauvez les âmes ! » Quelques mots d'invocation suffisaient pour présenter les demandes chères à son cœur. Un regard de tendresse – parfois accompagné de larmes – vers l'image de Sainte-Marie des Grâces (à laquelle était dédiée l'église conventuelle de San Giovanni Rotondo), une brève pause devant la Madone de l'escalier qui menait à sa cellule, son recueillement devant le cadre de Notre-Dame des Douleurs avant la messe laissaient percevoir la profondeur de sa relation confiante à Marie. Les frères et les fidèles témoins de ces moments ont été certainement plus touchés par ce qu'ils percevaient en le voyant ainsi que par la lecture d'un traité marial.

La prière du rosaire était la prière privilégiée de Padre Pio. Le chapelet ne quittait jamais ses mains. Le voyant l'égrener continuellement, certains se demandèrent combien de chapelets il pouvait réciter en une journée, avançant des hypothèses invraisemblables comme le chiffre de trente-cinq chapelets par jour. En fait, je pense que Padre Pio ne comptait pas ses rosaires – comme nous aurions tendance à le faire – mais qu'il les priait à la manière de la prière du cœur chère aux chrétiens d'Orient. Le chapelet était devenu l'instrument d'un murmure incessant, pour, avec Marie, vivre en présence de Dieu; un moyen pour méditer sans cesse l'Évangile. À ce sujet, sa réponse à quelqu'un qui lui demandait s'il fallait penser aux mots du Je vous salue Marie ou au mystère que l'on récite est éclairante : « L'attention doit être portée au Je vous salue Marie, à la salutation que tu adresses à la Vierge dans le mystère que tu contemples. Elle était présente dans tous les mystères, elle participa à tous avec amour et avec douleur. » Un soir, se mettant au lit et ne trouvant pas son chapelet, il appela son fidèle compagnon, Fra Onorato, et lui dit : « Fiston ! Où est mon arme ? » Au fil des années, le chapelet était devenu son arme et sa cuirasse pour repousser les tentations et demeurer dans la grâce de Dieu.

Les fêtes mariales, comme celles de l'Immaculée Conception ou de la Vierge du Rosaire à Pompéi, mettaient le cœur de Padre Pio dans une joie indicible. Il s'y préparait par des neuvaines et invitait son entourage à vivre ces fêtes comme des moments de grâces privilégiés. Sa correspondance reflète aussi sa prédilection pour le mois de mai, dédié à la Vierge Marie. Dans une lettre écrite en français le 1er mai 1912 à Padre Agostino, il disait : « Oh ! Le joli mois que le mois de mai ! C'est le plus beau de l'année. Oui, mon Père, comme ce mois nous parle bien des douceurs et de la beauté de Marie ! Quand je pense aux innombrables bienfaits que cette chère Maman m'a procurés… Le mois de mai est pour moi le mois des grâces et, cette année, j'en espère seulement deux. »

L'évocation des noms de lieux de pèlerinages mariaux le faisait vibrer spirituellement et il recommandait à ceux qui s'y rendaient de prier pour lui et à ses intentions. À sa fille spirituelle Raffaelina Cerase – malade d'un cancer – qui voulait aller à Lourdes, il confiait : « Moi aussi, j'aspirais avec impatience à une telle visite depuis de nombreuses années. Oui, allez je vous prie rendre visite à la blanche Dame, et priez-la pour tous les besoins de la Sainte Église. Déposez mon soupir aux pieds de cette chère mère. Oh ! comme j'aurais voulu vous suivre dans une telle visite. Quelle faveur insigne ce serait pour moi. Mais que la volonté du Seigneur soit faite. » Son désir d'aller à Lourdes, Padre Pio le satisfaisait en écoutant longuement les récits de ceux qui s'y rendaient et en leur posant des questions sur les moindres détails concernant le sanctuaire de l'Immaculée. En 1968, au Padre Onorato qui voulut le saluer avant de partir à Lourdes, il dit : « Eh, à Lourdes, moi aussi, j'ai été tant de fois ! » Surpris par ces mots, Padre Onorato lui répliqua ne l'avoir jamais vu quitter son couvent. Alors, avec une grande simplicité, Padre Pio lui répondit : « À Lourdes, on n'y va pas seulement par le train ou en voiture, l'on s'y rend aussi par d'autres moyens. » Indirectement et de manière discrète, Padre Pio évoquait ainsi le phénomène de la bilocation dont il était familier.

En 1959, la Conférence épiscopale italienne avait décidé que la statue de Notre-Dame de Fatima serait portée en pèlerinage dans plusieurs villes du pays. Le 5 août, elle fut donc apportée à San Giovanni Rotondo. Padre Pio était malade. Certains pensaient qu'il s'agissait d'une pneumonie, alors que les analyses médicales en cours allaient diagnostiquer un peu plus tard l'existence d'une tumeur. Bien qu'en mauvaise forme, Padre Pio passa sa journée devant la statue de Notre Dame de Fatima. Le jour suivant, alors qu'un hélicoptère s'apprêtait à transporter la Vierge vers une autre destination, les frères conduisirent Padre Pio sur la terrasse du couvent pour assister au départ. Regardant dans la direction de l'hélicoptère, en larmes, il murmura : « Mère, depuis ton arrivée en Italie, j'ai été malade. Et maintenant tu t'en vas sans me guérir ? » À ce moment, les frères qui étaient à ses côtés remarquèrent qu'un frisson traversa tout le corps de Padre Pio, qui s'écria : « Je suis guéri ! » « Remercie la Vierge de Fatima pour moi », écrivit-il plus tard à l'un de ses fils spirituels. « Le jour même où elle est partie d'ici, je me sentais à nouveau bien. J'ai recommencé à pouvoir célébrer la messe. » Le docteur Sala qui suivait Padre Pio confirma : « Il se remit d'une manière inespérée. » À l'occasion d'un rassemblement des Groupes de prière, Padre Pellegrino, qui fut un confident très proche de Padre Pio, donnait ce conseil : « Si vous voulez que Padre Pio intercède pour vous auprès du Seigneur, demandez-lui qu'il écoute votre demande au nom de la Madone. » En s'exprimant ainsi, il savait de quoi il parlait, car il faisait part de sa propre expérience. En effet, Padre Pio s'était promis de ne jamais refuser quelque chose qui lui était demandé au nom de la Sainte Vierge Marie. Ce conseil est donc toujours valable pour chacun de nous aujourd'hui !

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Jeu 26 Déc 2024 - 14:04

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Jour 30 - La clarté des mystères lumineux

La prière du rosaire qui animait le souffle de Padre Pio lui enseigna à vivre les événements joyeux et douloureux de sa propre existence sereinement, dans un esprit de confiance et d'abandon à Marie. En effet, les dernières décennies de Padre Pio connurent des alternances de temps ensoleillé et de périodes d'épais brouillard.

« Le premier prêtre stigmatisé de l'histoire », « le confesseur qui pouvait lire dans les âmes », « le fondateur de la Casa Sollievo », « le père spirituel des Groupes de prière »… avait acquis une renommée mondiale. Des gens venant de partout voulaient l'approcher, le toucher, lui parler. La presse – y compris celle à sensation – remplissait ses colonnes en divulguant à son sujet du vrai, de l'excessif et du faux. Padre Pio, à l'écart de ce tumulte, restait silencieux, alors que les frères, par tous les moyens, essayaient de faire barrage aux diverses sollicitations qui les assaillaient. Chaque jour apportait son lot d'indiscrétions, de harcèlements et de fatigue.

Dans ce climat pesant, la vie du couvent était la véritable oasis de Padre Pio. Vivant comme un frère ordinaire et ne laissant rien apparaître de sa vie extraordinaire, il aimait la compagnie de ses frères. Ces derniers appréciaient son comportement humble, courtois et affable.

Au réfectoire, il partageait la meilleure part de sa nourriture avec les plus jeunes frères en disant : « Fiston, viens ! Tu dois prendre des forces. » Les soirées communautaires et les récréations étaient de véritables moments de détente. Passé maître dans l'art de raconter des histoires drôles, Padre Pio créait un climat agréable, riche en espiègleries et en rires joyeux. Et comme le chant ne pouvait manquer à cette compagnie fraternelle, les cantates napolitaines s'élevaient spontanément en chœur. Padre Pio se laissait émouvoir par le chant de Mamma qui attendrit toujours le cœur des Italiens. Beniamino Gigli, ténor de renommée internationale, à chacune de ses visites à San Giovanni Rotondo, aimait faire plaisir à Padre Pio en lui chantant son chant préféré. Il le faisait en signe d'estime et de reconnaissance pour sa conversion.

Un jour, en effet, où la vedette désinvolte passait par là, Padre Pio l'avait apostrophée publiquement en disant : « Jeune homme, change de chemise. Tu t'appelles Gigli (c'est-à-dire “lys”), mais tu n'es pas un lys. Tu as une chemise blanche, mais ton âme est sale ! » Ce fut le début d'une vraie conversion et d'une belle amitié. Après la mort du ténor, un des frères, voulant réjouir Padre Pio, continua à chanter Mamma ; mais sa voix était fausse et nasillarde qu'un jour Padre Pio confia à son voisin : « Pauvre Gigli, en écoutant la voix de notre frère il doit se retourner dans sa tombe. »

Un cercle d'amis et de collaborateurs – dont plusieurs femmes – venait lui rendre visite durant les temps libres, l'informer sur la Casa Sollievo, lui rapporter des histoires du village, le renseigner sur les événements de l'Église et du monde. Des photos de l'époque illustrent bien le climat simple et amical qui régnait au parloir à ces occasions. En dehors des heures de confession et de direction spirituelle, Padre Pio recevait des visiteurs, les écoutant avec attention et empathie.

C'est ainsi qu'un jour de 1947, il reçut et confessa le jeune abbé Karol Wojtyla, le futur saint Jean-Paul II, et tant d'autres. Durant les sessions du concile Vatican II, plusieurs évêques firent le voyage pour s'entretenir avec lui. Padre Pio recevait chaque jour des centaines, des milliers de lettres du monde entier. Ainsi, au fil des années, s'est développé un vrai ministère par correspondance. Les gens écrivaient pour faire part d'une situation difficile, demander un conseil, une prière ou confier une intention de messe, faire un don pour l'hôpital. Afin de faire face à cette demande croissante, une dizaine de frères étaient chargés d'ouvrir le courrier, d'en prendre connaissance, de consulter si nécessaire Padre Pio et d'y répondre. Ces lettres sont encore conservées dans de nombreuses armoires à San Giovanni Rotondo.

Sa réputation de thaumaturge contribua sans doute à sa notoriété. Des voix s'élevaient de partout pour témoigner d'un miracle obtenu par son intercession, d'une visite de Padre Pio lors d'une bilocation ou de l'odeur d'un parfum exquis attestant sa présence. Il est évidemment difficile de donner crédit à tout ce que l'on a dit à ce sujet, mais il serait également erroné de le rejeter sans discernement. Dieu manifeste sa présence et agit par les saints et les saintes de tous les temps. C'est une question de foi en l'action du Seigneur dans l'histoire.

Ainsi, comment douter, par exemple, de la guérison miraculeuse du jeune docteur Francesco Antonio Ricciardi qui se déclarait athée ? Alors qu'il était gravement malade et à l'article de la mort, ses parents lui conseillèrent d'appeler un prêtre. Après plusieurs refus, le moribond accepta à condition que ce soit Padre Pio. Ce dernier se rendit à son chevet, le confessa, lui donna l'Eucharistie et le sacrement des malades, puis, sur le point de partir, il lui dit : « Au revoir, docteur, nous nous verrons chez les capucins. À bientôt au couvent. » Après le départ de Padre Pio, la famille continua les préparatifs des obsèques mais, au matin, le docteur avait repris vie. De même, peut-on nier le miracle de la jeune Gemma di Giorgi née sans pupille ? Après la guérison obtenue par Padre Pio à la demande de sa grand-mère, Gemma retrouva la vue… bien que toujours privée de pupille. Son témoignage, incompréhensible pour la science, a fait le tour du monde.

Padre Alessio, que j'eus le privilège de connaître, avait été placé par les autorités ecclésiastiques, toujours méfiantes, auprès de Padre Pio pour l'épier, le surveiller. En vivant auprès de lui, cet homme sceptique et rationaliste s'est ouvert à la réalité d'un monde qui nous transcende et qui, invisiblement, est présent à nos côtés. Son livre Envoie-moi ton ange gardien est comme un acte de conversion et de confession suite au temps partagé avec Padre Pio. Lors d'une conversation, Padre Alessio me raconta ses observations à propos des bilocations de Padre Pio : « Parfois, le soir, après que Padre Pio s'était couché dans son lit, son corps devenait inanimé, comme celui d'une momie. Ce n'est qu'après plusieurs heures qu'il retrouvait ses couleurs, ses mouvements et reprenait vie. Alors je savais que durant ce temps d'immobilité, il était ailleurs, en bilocation, pour secourir quelqu'un. » Aujourd'hui, dans le long couloir qui mène à la tombe de Padre Pio et qui fut merveilleusement décoré par les mosaïques du Père Ivan Rupnik, une scène évoque la bilocation de Padre Pio dans la prison du cardinal hongrois Jozsef Mindszenty. Arrêté, jeté en prison, torturé par le régime de Staline, le Cardinal recevait la visite miraculeuse de Padre Pio qui, en bilocation, lui apportait le pain et le vin nécessaires à la célébration de l'eucharistie.

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Mer 8 Jan 2025 - 19:38

Plongez dans les écrits qui retracent L'ETRANGE DESTINEE de PADRE PIO

Jour 31 - L'opacité des mystères douloureux

La popularité de Padre Pio n'était pas de nature à plaire à tout le monde. Parmi ses fils et filles spirituels, certains avaient des comportements excessifs et fanatiques qui ne le servaient pas. La presse en recherche de sensationnel ou de scandales déformait son image. Certains le présentaient en exagérant à outrance ses charismes, d'autres l'accusaient d'être un gourou un manipulateur et un charlatan. Les événements prirent une tournure dramatique à l'occasion du krach boursier advenu en 1958.

Un banquier, Giovanni Battista Giuffré, avait acquis la confiance de plusieurs congrégations religieuses, dont celle des capucins. Surnommé le « banquier de Dieu », il assurait des taux d'intérêt très élevés aux communautés qui, dans l'après-guerre, avaient besoin de reconstruire leurs couvents. En réalité, Giuffré, au lieu d'investir l'argent collecté dans des actifs financiers, remboursait les taux d'intérêt en utilisant l'argent collecté auprès d'autres épargnants. La banqueroute de son système mit en faillite les ordres religieux et les institutions ecclésiales qui lui avaient fait confiance. C'est lors de cette débâcle financière que Padre Pio fut invité à combler le déficit de sa congrégation avec l'argent récolté pour la Casa Sollievo. Celui-ci, déjà dispensé par le pape Pie XII du vœu de pauvreté pour la gestion de l'Hôpital, refusa de combler le manque en disant que la trésorerie en question n'était pas la sienne, mais qu'elle appartenait aux pauvres. Cette attitude souleva le courroux de ses supérieurs romains et de certains de ses opposants, dont plusieurs prélats de haut rang. La presse attisa le bûcher avec des campagnes de dénigrement contre Padre Pio et son œuvre.

Déterminés à trouver des motifs d'accusation à son égard, certains commirent un acte sacrilège en installant – à son insu – des micros dans son confessionnal et dans sa cellule. Ayant découvert la machination, Padre Pio confia avec des larmes à son ami Mgr Andrea Cesarano, alors évêque de Manfredonia : « Regarde ce que font mes frères ! » Lorsque le « scandale des micros » devint public, les médias dénoncèrent, non sans complaisance, la méthode infâme. Cependant, le journal officiel du Saint-Siège, L'Osservatore Romano, démentit le complot en disant « que l'information était fausse et calomnieuse ».

Les enregistrements étaient néanmoins envoyés à Rome pour être écoutés et passés au peigne fin avec l'intention de trouver la faille recherchée. Ce matériel et une récolte non moins importante d'accusations constituèrent un gros dossier qui fut remis au pape Jean XXIII. Padre Pio était accusé d'être un mauvais administrateur de la Casa Sollievo, de se laisser mener par un groupe de fanatiques, d'avoir des rapports immoraux avec des pénitentes. Face à ces attaques gravissimes, Jean XXIII décida de clarifier la situation en ordonnant une visite apostolique à San Giovanni Rotondo, effectuée par Mgr Carlo Maccari.

De juillet à octobre 1960, le visiteur apostolique mena son enquête en adoptant une attitude défiante et rigide. Suite à son rapport de plus de 200 pages, le Saint-Office annonça des dispositions sévères prises à l'égard de Padre Pio, de ses confrères et de ses collaborateurs. L'on intima à Padre Pio l'ordre de célébrer l'Eucharistie à des horaires variables afin d'éviter le rassemblement des fidèles et de se limiter à une demi-heure de célébration. Il lui fut interdit de célébrer des mariages et des baptêmes, de s'entretenir avec des fidèles et de dépasser deux ou trois minutes avec un pénitent au confessionnal.

Enfin, la Casa Sollievo della Sofferenza fut placée sous la dépendance directe du Saint-Siège. Des supérieurs capucins venant d'ailleurs furent imposés au gouvernement de la province religieuse de Foggia et du couvent de San Giovanni Rotondo. Les frères dévoués à Padre Pio furent exilés au loin au nom de l'obéissance, avec interdiction de se déplacer et de garder quelque lien avec Padre Pio. Leur courrier devait être systématiquement contrôlé. Plus que les sanctions le concernant, Padre Pio fut particulièrement éprouvé par le sort imposé à ses confrères. Un jour, sortant de son silence, il dit, en sanglots, à un frère : « Mes pauvres enfants ! … Combien devez-vous endurer à cause de moi ! » puis il ajouta : « S'il vous plaît, s'il vous plaît, demandez pardon de ma part à la province… puisque mes frères doivent tant souffrir en raison de moi ! »

Le Saint-Office motiva ces mesures drastiques en disant que de la sorte « Padre Pio – en vertu de l'obéissance religieuse – était invité à se conformer à ces ordonnances et qu'en cas d'un manquement déplorable, le recours aux sanctions canoniques ne serait pas exclu ». Face à ce procès humiliant, comme lors de la première période de persécution, Padre Pio choisit humblement la voie de l'obéissance et du silence. Les dispositions du Saint-Office furent finalement levées quelques mois après l'élection du pape Paul VI, en 1963.

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Jeu 9 Jan 2025 - 18:16

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Jour 32 - La Pâque de Padre Pio

Sous la croix lourde des épreuves spirituelles, morales et physiques, Padre Pio déclinait chaque jour. L'âge avançant, ses problèmes de santé se multipliaient. La chronique du couvent en fait état par des phrases laconiques : « Padre Pio ne peut plus tenir sur ses jambes, la Congrégation lui concède la faculté de célébrer la messe assis », « les crises d'asthme sont récurrentes », « la détérioration de la vue ne permet plus à Padre Pio de célébrer l'Office Divin, il pourra le remplacer par la récitation du rosaire », « certains jours, Padre Pio doit garder la chambre et ne peut même pas célébrer la messe »… Les visites furent espacées, Padre Pio préférant la solitude ; il passait de très longues heures en prière dans le chœur de la nouvelle église, inaugurée en 1959.

Depuis ses jeunes années, Padre Pio vivait dans une familiarité quotidienne avec la perspective de la mort. À l'instar de saint François qui appelait la mort corporelle sa « sœur », Padre Pio en parlait comme d'une amie : « Je n'ai plus qu'une amie : la mort. Je l'appelle tout le jour, je l'appelle toute la nuit, à seule fin d'y trouver un soulagement dans mes malheurs. Est-ce mal de la désirer ? »

En 1967, Padre Pio parla à sa nièce Pia de son trépas qu'il sentait désormais proche : « Dans deux ans, je ne serai plus, car je serai mort et tant de choses changeront. »

Cette clairvoyance, Padre Pio l'eut aussi quant à ses stigmates. Il avait la prémonition que les plaies de la Passion dont il était marqué depuis cinquante ans lui seraient enlevées avant sa mort. Par allusions, il exprima ce sentiment à quelques proches. En effet, quelques mois avant son décès, ses stigmates disparurent progressivement, cédant la place à une chair totalement régénérée, semblable à celle d'un enfant.

La disparition des stigmates a déjà fait couler beaucoup d'encre. Les médecins qui se sont penchés sur la question affirmèrent qu'une cicatrice dermatologique laisse normalement une marque et qu'ils n'arrivaient pas à expliquer scientifiquement comment des plaies, aussi profondes et ouvertes sur plusieurs années, pouvaient ne laisser aucune trace. Un des médecins n'hésita pas à dire que le vrai miracle n'est pas tant l'apparition des stigmates que la manière dont ils disparurent. Pour expliquer ce phénomène, la théologie spirituelle apporta des éléments de réflexion en disant que les stigmates étaient des signes liés à la période du ministère sacerdotal de Padre Pio.

Le 20 septembre 1968, les frères et les Groupes de prière avaient organisé un grand rassemblement pour les cinquante ans de la stigmatisation de Padre Pio. Malgré son désir de ne pas commémorer l'événement et de ne pas prendre la parole, il fut – une fois de plus – contraint à accepter par obéissance la demande de son supérieur.

Malgré sa santé précaire, rien ne laissait présager une mort imminente et des foules nombreuses s'étaient déplacées du monde entier pour cet anniversaire. Alors, comme de coutume, à 5 heures du matin, livide et traînant les pieds, Padre Pio s'approcha de l'autel aidé – presque porté – par deux acolytes. Comme on peut le voir sur YouTube où la vidéo est disponible, cette dernière messe n'est pas sans rappeler la crucifixion du Calvaire. Les yeux absorbés par la contemplation du sacrifice qu'il célébrait, le visage figé par une souffrance indicible, la voix cassée et les gestes hésitants, dans un dernier élan Padre Pio consuma sa vie sur l'autel par l'offrande du pain de la Vie et de la coupe du Salut.

Ses frères, ses amis mais aussi les badauds et ses adversaires présents poussèrent un cri quand il trébucha, seulement empêché de tomber par l'aide d'un frère. Ainsi la messe des cinquante ans des stigmates, qui fut aussi son ultime Eucharistie, se concluait sur une image de tristesse et de désolation.

Dans la nuit du 22 septembre, Padre Pio appela à plusieurs reprises le frère qui l'assistait pour demander l'heure. Puis il l'implora de rester auprès de lui et lui confia : « Mon fils, si le Seigneur me rappelle à lui aujourd'hui, demande pardon à mes frères pour les nuisances que je leur ai causées. Demande à mes confrères et à mes fils spirituels de prier pour mon âme. » Puis il demanda à se confesser et renouvela sa profession religieuse. Sentant que la fin arrivait, le frère assistant voulut réveiller les frères mais Padre Pio insistait pour ne déranger personne. Le souffle haletant, les yeux fixés sur l'image de la Sainte Vierge, il murmurait sans cesse les noms de Jésus et de Marie. Alertés, les frères vinrent entourer le Padre, deux de ses amis médecins suivirent pour secourir le mourant. Alors que les frères agenouillés priaient à son chevet, Padre Paolo donna l'onction des malades à Padre Pio. Le 23 septembre, à 2h30, inclinant la tête, il rendit paisiblement son âme à Dieu. Ainsi, au bout d'un très long chemin de croix, « le serviteur souffrant » achevait sa Pâque pour enfin partager la joie promise par son Seigneur.

L'annonce de la mort de Padre Pio fit rapidement le tour du monde entier. Dans une cohue toute méridionale, pendant deux jours, une foule innombrable défila devant son cercueil couvert par un verre. Le 26 septembre, plus de 100000 personnes assistèrent à ses funérailles. Avant la messe célébrée en soirée, le cortège funèbre traversa tout le village. Sur le chemin, depuis les balcons, des gens en pleurs jetaient des fleurs sur son passage. À la fin de la messe présidée par le ministre général des capucins, Padre Pio fut inhumé dans la crypte du couvent. Au terme de cette journée mémorable, un frère exprima sa pensée en disant : « Nous avons vu des foules aujourd'hui, mais à partir de demain tout tombera dans le silence et l'oubli. »

En fait, la prédiction du frère s'est révélée fausse, car à partir de ce jour les foules de pèlerins n'ont cessé d'augmenter.

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Ven 10 Jan 2025 - 21:37

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Jour 33 - Vers la gloire des autels

Un an après la mort de Padre Pio, l'administrateur apostolique du diocèse donna le feu vert pour commencer l'enquête préliminaire en vue de sa béatification et de sa canonisation. Sous la responsabilité de l'évêque, l'on commença à recueillir les écrits de Padre Pio et les témoignages le concernant. En 1972, l'épiscopat polonais – sans doute grâce à Karol Wojtyla – demanda l'ouverture du procès. Un an plus tard, au terme d'un travail intense et précis, la documentation requise était prête pour être envoyée à Rome. La cause fut cependant bloquée presque dix ans. Même mort, Padre Pio avait ses détracteurs, et ceux-ci ne pouvaient accepter une telle reconnaissance de la part de l'Église. Durant ces longues années, le vice postulateur de la cause, Padre Gerardo di Flumeri, se consacra totalement à un travail long, patient et méthodique pour enlever les obstacles et démontrer la sainteté de son confrère.

Entre 1968 et 1999, la foule des pèlerins ne cessa de croître, atteignant des millions de visiteurs. Ces foules – j'en fus témoin – venaient non pas à la recherche du merveilleux mais pour trouver un soulagement, un réconfort dans la vie.

La présence spirituelle de Padre Pio procurait à de nombreuses personnes le soutien paternel de quelqu'un qui pouvait les comprendre et compatir à leur souffrance. En quelques années, la réputation de sainteté de Padre Pio se répandit sur tous les continents.

Les actes en vue de la béatification contiennent des milliers de pages, venues du monde entier, sur des miracles attribués à son intercession. Mais ce recueil est sans doute la partie visible de l'iceberg puisque les miracles essentiels, comme ceux de la conversion ou de la foi retrouvée, ne sont pas mesurables. Dès son élection, le pape Jean-Paul II demanda la reprise de la cause de Padre Pio qui aboutit à sa béatification, le 2 mai 1999.

À cette décision, la vox populi répondit avec enthousiasme. Plus de 600 000 fidèles – du jamais-vu pour une telle circonstance – se présentèrent à la célébration. La place Saint-Pierre ne pouvant contenir une telle foule, une partie des fidèles suivit la messe sur les grands écrans installés place Saint-Jean-de-Latran.

J'étais présent à Saint-Pierre lors de la béatification; au moment du dévoilement de l'image de Padre Pio, avec des larmes, dans mon cœur et sur mes lèvres se sont imposées spontanément les paroles du Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur, il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse… Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. » J'eus le sentiment qu'à cet instant l'humble capucin Padre Pio entonnait ce chant de louange avec Marie, sa Mère bien-aimée.

Le 16 juin 2002, affaibli et diminué par la maladie, le futur saint Jean-Paul II procéda à la canonisation de son ami saint Pio da Pietrelcina. Devant plus de 300 000 personnes, il conclut – non sans difficultés – son homélie par la prière suivante :

« Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre… de l'avoir révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25). Comme ces paroles de Jésus apparaissent appropriées lorsqu'on les applique à ta personne, humble et bien-aimé Padre Pio ! Nous te prions de nous enseigner à nous aussi l'humilité du cœur, afin de pouvoir être comptés au nombre des tout-petits de l'Évangile, auxquels le Père a promis de révéler les mystères de son Royaume. Aide-nous à prier sans jamais nous lasser, assurés que Dieu sait ce dont nous avons besoin avant même que nous le demandions. Obtiens pour nous d'avoir un regard de foi capable de reconnaître immédiatement chez les pauvres et les personnes qui souffrent le visage même de Jésus. Soutiens-nous à l'heure du combat et de l'épreuve et, si nous chutons, fais en sorte que nous fassions l'expérience de la joie du sacrement du pardon. Communique-nous ta tendre dévotion à l'égard de Marie, Mère de Jésus et notre Mère. Accompagnez-nous dans le pèlerinage terrestre vers la Patrie bienheureuse où nous espérons parvenir nous aussi afin de contempler pour l'éternité la Gloire du Père, du Fils et de l'Esprit Saint, Amen !

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

Révèle au Seigneur ta voie et espère en lui, et il fera selon tes désirs.

Ainsi soit-il.

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par Lumen Sam 11 Jan 2025 - 20:25

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Jour 34 - Témoin de l'amour crucifié

Pour clôturer ce programme vous avez la possibilité de confier l'intention de prière toute particulière
que vous avez sur le cœur à Padre Pio en cliquant ici !
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Le titre de notre livre résume les pages que nous venons de lire : Padre Pio. Témoin de l'amour crucifié. Avant de monter au Ciel, Jésus-Christ avait confié aux disciples la mission d'être ses témoins jusqu'aux extrémités de la terre. À la suite des apôtres et de tant d'autres, Padre Pio fut un vrai témoin de l'Évangile pour notre temps. Dans un siècle marqué par des philosophies athées et matérialistes, l'humble frère capucin fut comme un signe voulu par Dieu pour affirmer la Seigneurie du Christ face aux idéologies contemporaines comme, par exemple, le rationalisme ou le mythe de la toute-puissance de la science et de la technique. Dans sa sagesse, par les témoins humbles et petits qu'il choisit, Dieu défait les tours de Babel bâties par la folie de l'orgueil humain.

Être témoin du Christ – en grec martus, mot duquel dérive le terme « martyr » – ne signifie pas simplement transmettre les enseignements du Maître, mais s'identifier à lui jusqu'au don de soi par amour. C'est la raison pour laquelle l'Église a toujours considéré le martyre comme l'expression la plus parfaite du témoignage rendu au Christ. En jouant sur les mots, l'on pourrait dire qu'en ce sens Padre Pio est un témoin et un martyr authentique, puisque toute sa vie fut un chemin de configuration au Christ crucifié. Saisi par l'amour inouï de Jésus, il aima ardemment la voie tracée par l'Évangile jusqu'à l'offrande totale de sa vie pour la gloire de Dieu et le salut des hommes. Ainsi, dans une passion d'amour, embrassant la Croix, il devint comme une icône vivante du Seigneur crucifié et à jamais vivant.

Le saint pape Paul VI, parlant de l'évangélisation, s'exprimait ainsi : « Pour l'Église, le témoignage d'une vie authentiquement chrétienne, livrée à Dieu dans une communion que rien ne doit interrompre mais également donnée au prochain avec un zèle sans limite, est le premier moyen d'évangélisation. L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins. »

La priorité du témoignage sur l'enseignement, comme levain pour l'évangélisation, le même pape Paul VI, l'appliqua explicitement au cas de Padre Pio. En 1972, à l'occasion du chapitre général des capucins, le donnant comme exemple à ses frères il disait : « Voyez quelle renommée il a eue ! Quelle foule mondiale n'a-t-il pas réunie autour de lui ! Mais pourquoi ? Était-il philosophe, savant ? Disposait-il de moyens ? Non, mais il disait la messe, confessait du matin au soir et était – c'est difficile à dire – le représentant de Notre Seigneur, marqué des plaies de notre Rédemption. Un homme de prière et de souffrance. »

Évangélisateur parce que témoin authentique, Padre Pio l'a été en nous indiquant le Christ crucifié. Son témoignage semble cependant aller à contre-courant de la sensibilité moderne qui évacue la souffrance et la mort. Sa vie marquée par la douleur n'est pas de nature à plaire à nos contemporains. La nuit de la foi, les stigmates, les persécutions qu'il endura, son obéissance extrême dressent comme des obstacles pour l'approcher et le connaître. Pourtant, dans un siècle qui connut les génocides, les atrocités de la guerre, les camps d'extermination et les goulags, Padre Pio nous dit que la croix du Christ est une bonne nouvelle, un évangile pour tous et en toute situation. La Croix donne sens à toutes les vicissitudes de l'histoire humaine. Comme le disait Paul Claudel, « Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence ». Aussi, Padre Pio nous montre que nos chemins de croix sont un passage, une Pâque, s'ils sont traversés en union avec le Christ dans la confiance en l'Amour qui ne déçoit jamais. Refuser le mystère de la Croix serait vider l'Évangile de sa substance. Voilà sans doute le message difficile mais si essentiel que Padre Pio nous transmet : la Croix est l'unique clé qui ouvre la porte de la Vie.

Accueillant le fardeau qui était le sien avec foi et amour, Padre Pio a été en mesure de voir, de compatir et de secourir les misères spirituelles, morales et physiques de ses frères et sœurs. Sa croix le rendait solidaire de celle de son prochain qu'il aima plus que lui-même. Sa sollicitude sans mesure pour l'homme en détresse explique sans doute aujourd'hui encore sa grande popularité. La foi simple des petits qui croient discerne instinctivement en lui quelqu'un qui, pour avoir traversé comme eux l'épreuve, peut les comprendre et les aider. Il s'agit ni plus ni moins du mystère de la communion des saints que nous confessons dans le Credo. En vrai témoin du Christ, même au cœur des tempêtes les plus fortes, Padre Pio conserva la sérénité et le bonheur des Béatitudes. Son attitude rappelle les paroles de saint Paul aux chrétiens de Corinthe:

En toutes circonstances, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis. Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps (2 Co 4, 8-10).

La joie ne fait jamais défaut aux témoins de l'Évangile. Cette joie née de la rencontre avec l'amour du Christ n'est pas comparable à n'importe quelle autre joie de ce monde. Dans Evangelii gaudium, le pape François exprime parfaitement le secret de cette joie des témoins du Christ : « La joie de l'Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l'isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. »

Puissent le témoignage et la prière de saint Pio faire naître et renaître en nous la paix et la joie véritables de l'Évangile du Christ !

Prière du Padre Pio

Espère dans le Seigneur, fais le bien et tu habiteras la terre. Et tu seras rassasié de ses richesses.

Mets tes délices dans le Seigneur et il t'accordera ce que ton cœur demande.

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