Forum l'Arche de Marie
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**Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour**: PAROLE DE DIEU: Homélie et vidéo de la SAINTE MESSE.

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Message par Lumen Jeu 21 Nov 2024 - 13:51

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 21 Novembre 2024
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de
la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple.


Saint Gélase Ier, Pape (49e) de 492
à 496 (+ 496)
Bienheureuse Marie de Jésus Bon Pasteur
(Françoise Siedliska), vierge et Fondatrice de
la Congrégation des Sœurs de la Sainte Famille
de Nazareth (1842-1902).
Bienheureuse Clelia Merloni, Fondatrice italienne
de l'Institut de l'Apostolat du Sacré-Coeur de
Jésus (+ 1930)
Vénérable Emmmanuel d'Alzon, Fondateur des
Augustins et des Oblates de l'Assomption (+ 1880)
Vénérable Julia Navarrete Guerrero, Religieuse
méxicaine fondatrice des Filles de la Très Pure
Vierge Marie (+ 1974)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)



Textes de la Messe du Jour

Livre de l'Apocalypse 5, 1-10... Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 41-44.:


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Commentaire de ce jour.


Jésus pleure sur sa ville


Il est rare de voir un homme pleurer, surtout en public. Il faut vraiment, pour cela, qu’il soit sous le coup d’un chagrin ou d’une joie immenses. Or les deux à la fois submergent Jésus à cet instant précis :

Il perçoit, intensément, l’enthousiasme des disciples qui l’acclament dans la descente du Mont des Oliviers : « Béni soit celui qui vient ! » et en même temps il voit devant lui Jérusalem, splendide, puissante, mais raidie dans ses remparts et dans son refus, Jérusalem qui ne reconnaît pas l’Envoyé de Dieu.

Et Jésus pleure sur sa ville. Mais il n’y a aucune sensiblerie dans ces pleurs de Jésus. Certes il est fier de sa ville et de tout ce qu’elle symbolise pour l’espérance d’Israël ; mais ce qui lui arrache des larmes, c’est le contraste trop violent entre l’offre de Dieu et la réponse de Jérusalem.

Peu de temps avant la première ruine de Jérusalem et le premier exil, Jérémie, lui aussi rejeté par les siens, a pleuré sur leur aveuglement :

« Si vous n’écoutez pas, en secret va pleurer mon âme, à cause de votre orgueil. Pleurant, pleurant, mon œil laissera couler des pleurs, car le troupeau du Seigneur part en captivité » (Jr 13, 17).

Ces larmes, tout en exprimant le chagrin personnel de Jérémie, voulaient provoquer, comme par mimétisme, la contrition du peuple, un peu à la manière des pleurs rituels dans les liturgies pénitentielles. Jérémie pleurait pour que son peuple apprît à pleurer.

Les larmes de Jésus, elles aussi, prennent leur sens à la fois comme une prière personnelle et comme une prédication prophétique. Jésus pleure ce que Jérusalem devait pleurer : l’occasion perdue de rencontrer son Dieu : « Si toi aussi tu avais compris, en ce jour, ce qui mène à la paix ! »

Or la paix biblique n’est pas seulement la concorde, la sécurité matérielle ou l’absence d’ennuis ; elle englobe toujours un achèvement et une plénitude qui ne peuvent être reçus que dans l’harmonie avec Dieu. C’est pourquoi les prophètes la présentaient comme l’un des biens liés aux jours du Messie.

Jésus Messie est venu avec son message de paix, avec ses mains tendues pour la guérison, et sa propre ville n’a pas reconnu en lui la paix de Dieu offerte en visage d’homme. Cela a été « caché à ses yeux », parce qu’elle a détourné son regard de ce que Dieu lui donnait à voir ; et elle a manqué le moment favorable qu’elle espérait depuis des siècles : « Tu n’as pas reconnu le moment où tu as été visitée ».

C’est le drame que vivent parfois, à leur niveau, nos communautés de consacrés, et qui alimente secrètement tant de rancœurs, tant de détresses, tant de sentiments d’échec collectif ; mais chacun de nous, à certaines heures, peut être envahi par la même perception douloureuse des occasions perdues et du gâchis installé. À ces moments d’incertitude et d’interrogations, les images employées par Jésus pour décrire la détresse de sa ville trouvent une étrange résonance dans notre paysage intérieur : encerclement, paralysie, écrasement, démolition, dispersion. À la limite, il ne resterait pas pierre sur pierre de ce que nous avions voulu bâtir à la louange du Seigneur.

C’est le moment alors de nous souvenir que pour Jésus comme pour les prophètes les paroles de jugement ne sont que l’envers d’une promesse. Tout peut servir, « tout doit servir au bien de ceux que Dieu aime » (Rm 8, 28), et la déconstruction dont nous faisons l’expérience en nous-mêmes et dans nos communautés peut être le point de départ d’une construction nouvelle.

De nos ruines un temple nouveau peut surgir qui ne sera plus fait de mains d’hommes ou de mains de femmes, et qui ne sera plus l’appui de notre fierté ou de notre besoin de sécurité. Un temple fait de pierres enfin vivantes, un temple auquel l’Esprit Saint lui-même donnera élan et cohésion, un temple fraternel pour les visites du Seigneur.



Père Jean-Christian Lévêque, carme, de la Province de Paris
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Autre commentaire de ce jour.


Lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville,
il pleura sur elle


Quand Jésus fut proche de Jérusalem, il pleura. C’est la seule et unique fois où Saint Luc nous montre Jésus pleurer.
Il pleure parce que le désastre qui menace Jérusalem n’est pas le fruit de la fatalité mais la triste conséquence du choix du peuple saint qui a refusé que son roi règne sur lui, qui n’a pas accepté l’instauration du Règne de paix que Jésus désirait inaugurer.

Pourtant Dieu semble avoir une part dans ce désastre : « Mais cela est resté caché à tes yeux » dit en effet Jésus, de façon assez mystérieuse. L’emploi du passif désigne en effet une expression de la volonté et de l’action de Dieu.
Le Seigneur a-t-il réellement voulu pour son peuple les atrocités que décrit Jésus ? Lui a-t-il sciemment caché les chemins du bonheur ?

Il est vrai que Jésus n’est pas le seul à prophétiser la chute de Jérusalem, les prophètes l’ont fait avant lui. Ils ont effectivement annoncé qu’il était dans les plans de Dieu de châtier son peuple et de faire connaître sa Parole aux païens.
Cela ne manque pas de nous conforter dans nos interrogations. Oser attribuer à la main de Dieu l’incendie du Temple et la destruction de la Ville ! Voici que Dieu se montre bien inhumain.

Mais on trouve également, nous le savons, d’autres témoignages dans la Parole de Dieu, qu’il ne faut pas occulter. On trouve des manifestations de confiance en Dieu remarquables, qui nous font nous souvenir de la recherche de Job : nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu, dès lors comment ne pas accueillir de même le malheur ?

Ainsi, ce genre de discours est une porte ouverte à l’Espérance. La Bible sait que Dieu est Tendresse et Miséricorde. S’il châtie, cela ne peut jamais être son dernier mot. Voir dans la prophétie de Jésus une décision de Dieu est aussi avoir le courage de l’espérance quand les événements accablent le peuple et le poussent à lire dans les catastrophes qu’il subit sa fin inexorable.
D’ailleurs, un malheur, s’il vient de Dieu, n’est jamais aussi redoutable que s’il vient des hommes. Car Lui a le sens de la mesure. Lui veut notre Bonheur et ne saurait nous abandonner à notre malheur.

Les larmes de Jésus sont donc versées sur les souffrances inutiles auxquelles nous nous exposons nous-mêmes par manque de confiance en Dieu.
Jésus regrette le chemin qu’a choisi la ville bien-aimée car il sait où il la conduit. Il a tout fait pour la prévenir, l’éduquer, lui permettre de reconnaître que Celui qu’elle attend depuis si longtemps la visite aujourd’hui.
Mais elle a choisi l’isolement et le durcissement. Le Seigneur a donc permis qu’elle s’aveugle. Si elle n’a pas entendu son chant d’amour, au moins entendra-t-elle le cri de ses enfants et reviendra-t-elle vers le seul qui peut faire son Bonheur. Mais quel gâchis d’en passer par là…

Puissions-nous toujours garder un cœur disponible et prompt à reconnaître dans les événements de notre vie, les plus beaux comme les plus sombres, la présence bienveillante de Notre Seigneur.
Et surtout, que jamais nous n’ayons à faire pleurer Jésus par notre endurcissement et notre aveuglement, par des souffrances ou des mutilations qu’il aurait voulu nous éviter, pour peu que nous le laissions diriger notre vie.
Que l’Esprit de Vie nous rende disponibles à l’enseignement de Jésus qui vient nous visiter dans l’espoir immense d’être accueilli.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La bénédiction oubliée des larmes

« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! »

Nous pouvons mieux comprendre l'Évangile d'aujourd'hui si nous nous rappelons, dans quelles circonstances Jésus pleura sur Jérusalem. Jésus est allé à Jérusalem, sachant qu’il allait mourir sur la croix.

Saint Luc consacre 10 chapitres de son Évangile à ce voyage vers Jérusalem.

L'épisode du passage d'aujourd'hui a eu lieu le dimanche des Rameaux. Jésus arrive à Jérusalem – et sur la pente du mont des Oliviers, une manifestation enthousiaste en son honneur débute. Les gens le reconnaissent comme le roi messianique.

Et à ce moment précis, pendant cette manifestation, Jésus pleura sur la ville : « si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux ».

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : "Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait."  

Jésus sait qu'il sera crucifié dans cinq jours.

Devant lui, il voit un panorama de la ville où il devra être mis à mort. Il est sur le mont des Oliviers, où il passera quatre heures difficiles, priant et transpirant du sang.

Même dans un tel moment, même dans un tel lieu, Jésus ne pense pas à lui-même, mais à nous et au malheur de notre éloignement de Dieu.

Plus tard, le Vendredi Saint, il se comportera de la même manière pendant son chemin de croix. Quand les femmes de Jérusalem pleurent devant Lui, Il dit : « Ne pleurez pas pour moi, pleurez pour vous-mêmes et pour vos enfants ».

Notons, en passant, que ces deux épisodes – la lamentation du Seigneur sur Jérusalem et ses paroles sur le chemin de croix aux femmes de Jérusalem – constituent le commentaire le plus merveilleux de la deuxième béatitude : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ».

Voilà la bénédiction oubliée des larmes : c'est une chose bénie de pleurer sur mes péchés, si ces pleurs me mènent à un changement de cœur, une conversion du cœur.

Il n'y a pas de joie sans conversion. La conversion signifie un détournement – un détournement du péché dans la pénitence.

C'est donc une bonne chose que de pleurer, si mes pleurs conduisent à ma conversion.

Aussi, il est bien de pleurer sur les péchés de mes proches, si ces larmes me poussent à prier pour eux et à chercher un moyen de les aider.



Une réflexion du frère Erik sur l'évangile d'aujourd'hui (Lc 19, 41-44)
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Je suis horrifié de penser au danger que parfois, par manque de considération ou parce que je suis absorbé dans des choses vaines, j’oublie l’amour de Dieu et que je sois pour le christ motif de honte et d’opprobre » (saint Basile le Grand)

   « Le Dieu véritable sort à notre rencontre avec la désarmante douceur de l’amour » (Benoît XVI)

   « (…) Quand Jérusalem est en vue, [Jésus] pleure sur elle et exprime encore une fois le désir de son cœur : "Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais, hélas, il est demeuré caché à tes yeux" (Lc 19, 41-42) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 558)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Dernière édition par Lumen le Dim 15 Déc 2024 - 20:47, édité 2 fois
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Message par Lumen Sam 21 Déc 2024 - 14:34

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Samedi 21 Décembre 2024
Semaine avant Noël, le 21 Décembre.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Pierre Canisius,
Prêtre (Jésuite) et Docteur de l'Église, deuxième Apôtre de l’Allemagne
(1521-1597).


Saint Michée Prophète, un contemporain
d'Isaïe (VIIIe siècle av. J.-C.)
Saints Pierre Thi et André Dun-Lac, Martyrs
au Tonkin (+ 1839)
Bienheureuse Maria Lorenza Longo, Fondatrice
de l'Hôpital des Incurables de Naples et des
Moniales clarisses capucines (+ 1539)
Bienheureux Pierre Friedhofen, Fondateur des
Frères de la Miséricorde de Marie-Auxiliatrice (+ 1860)
Vénérable Giovanna Francesca du Saint-Esprit
Fondatrice des Missionnaires Franciscaines du
Verbe Incarné (+ 1984)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Cantique des cantiques 2,8-14... Psaume 33(32),2-3.11-12.20-21... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-45:


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Commentaire de ce jour.


Bienheureuse celle qui a cru


Deux femmes se saluent sur le seuil de la Nouvelle Alliance : l’une est vieillissante, l’autre encore toute jeune ; et à elles deux elles résument toute l’histoire sainte : derrière Élisabeth, toute ridée, se profilent de longs siècles de préparation, et Marie, rayonnante, sans tache ni ride, annonce l’Église de Jésus.

Elles ont en commun leur espérance et leur maternité, mais surtout le fait que leur maternité les engage tout entières dans le plan de Dieu, et que leurs deux enfants sont des enfants de l’impossible : Élisabeth était stérile, et Marie avait décidé de rester vierge.

Toutes deux témoignent dans leur chair que rien n’est impossible à Dieu ; mais quelle différence entre les deux bébés qu’elles portent ! L’un, par miracle, est le fils de Zacharie, l’autre, par miracle, est le propre Fils de Dieu. C’est pourtant Marie qui salue la première, elle la servante porteuse du Serviteur ; mais dès que le son de sa voix parvient à Élisabeth, celle-ci sent son enfant tressaillir dans son sein. Il n’y a là, en soi, rien d’extraordinaire pour une mère qui en est à son sixième mois, mais l’Esprit Saint, qui fait irruption en elle, lui dévoile la portée symbolique de ce mouvement de l’enfant au moment même de l’arrivée de Marie.

Élisabeth, dans un grand cri, annonce ce que l’Esprit vient de lui révéler, et son cri est une double bénédiction : « Bénie es-tu entre les femmes. Béni le fruit de ton sein ! »

Elle a compris en un éclair, le temps d’un cri. Et tout de suite elle se situe à sa vraie place. Elle, l’ancienne, s’efface devant la jeune mère du Messie : « Comment m’est-il donné que vienne à moi la Mère de mon Seigneur ? » Et elle ajoute ensuite, en quelque sorte : « Mon enfant a compris avant moi, puisque, en moi, il a tressailli d’allégresse quand tu t’es approchée, porteuse du Messie ! »

Ainsi le face à face des deux mères ne fait que transcrire la rencontre invisible des deux enfants. Jésus revêt sa mère de sa dignité de reine ; Jean éveille sa mère à l’accueil du mystère des œuvres de Dieu. Et pour annoncer au monde que le malheur d’Ève est pour toujours chassé de la mémoire, l’Esprit Saint a voulu que le premier dialogue sur l’espérance du monde fût celui de deux femmes enceintes, images parfaites de l’attente du bonheur.

C’est d’ailleurs sur cette note de bonheur que s’achève la salutation d’Élisabeth : « Bienheureuse celle qui a cru qu’il y aurait un accomplissement pour ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »

La béatitude de Marie s’enracine dans la foi, et Jésus lui-même le proclamera solennellement, le jour où une femme, dans la foule, élèvera la voix pour lui dire : « Bienheureuse la femme qui t’a porté et nourri ! » Jésus répondra en apportant la nuance essentielle : « Tu veux dire : la femme qui accueille la parole et qui la garde ! »

C’est la béatitude de tous ceux qui ont bâti leur vie sur la promesse de Dieu.

Tous nous avons besoin que l’Église nous apporte sa certitude : il y aura un accomplissement pour ce qui a été dit de la part du Seigneur, et le Christ, invisiblement, est en train de grandir dans le monde, dans notre communauté, dans notre famille, et dans le cœur de tous ceux que Dieu nous a confiés.

Tout s’accomplira selon la promesse : le Christ est venu, il vient, et il viendra. Il est venu dans l’humilité, il vient dans l’intimité et par cette Eucharistie, il viendra dans l’immense clarté de sa gloire. Mais parce que la foi est difficile, parce que l’espérance retombe très vite dans notre cœur, Marie, aujourd’hui, vient nous visiter de la part de Dieu, pour nous redire : « Tu ne sais pas combien le Seigneur est proche ! »

À nous maintenant de savoir nous étonner de ce que Dieu fait. À nous de redire avec la surprise d’Élisabeth : « D’où me vient ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? »



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu’à moi ? »


L’évangile d’aujourd’hui parle de la rencontre de deux femmes enceintes : l’une, vieille, Élisabeth, qui a déjà dépassé l’âge d’avoir des enfants, l’autre, Marie, une jeune fille non encore mariée, mais déjà promise à un jeune homme nommé Joseph. La première habite dans les environs de Jérusalem, en Judée, la seconde à Nazareth, en Galilée.

Toutes les deux sont parentes. Mais elles ont surtout un autre point commun : les enfants qu’elles portent sont tous les deux un don de Dieu.

Elles ne sont pas les seules à être dans cas ; dans l’ancien testament, plusieurs femmes l’ont été aussi, mais pour elles, c’est très différent de par le devenir de leur enfant.

Marie sera la mère de Jésus, qui « sera appelé Fils de Dieu, et son règne n’aura pas de fin. »

Quant à Élisabeth son fils sera appelé Jean, (…) il sera grand devant le Seigneur., il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il marchera devant, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »

Avant que l’ange Gabriel ne quitte Marie, il lui avait dit que sa parente attendait un fils. Encore émue et surprise de l‘annonce de l’ange, Marie pense aussitôt à aller rendre visite à Élisabeth pour discuter entre elles de ce qui leur arrive. (et aussi pour l’aider.)
Juste le temps de prévenir Joseph, et la voilà partie …

Il n’y avait pas de téléphone à l’époque … Marie arrive donc chez Élisabeth sans prévenir … mais finalement ce n’était nécessaire … car l’Esprit Saint était là … comme toujours …

Qu’a donc fait l’Esprit -Saint ?

En voyant Marie entrer dans la maison, l’enfant que portait Élisabeth tressaillît en elle : Jean avait reconnu dans le ventre de Marie celui qu’il devait annoncer par la suite : « il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère. »  (Lc1,15)…

Élisabeth comprit tout de suite ce que voulait dire ce tressaillement : Marie était la mère du Seigneur.

Alors elle s’écria : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? En disant cela, Élisabeth répondait aux questions que se posait Marie : Elle croyait, maintenant,
assurément aux annonces de l’ange de Dieu.

Alors seulement elle put dire avec conviction son Magnificat.

Il a fallu la rencontre de Marie et d’Élisabeth pour qu’elles comprennent le sens de ce qu’elles avaient vécu.

Il nous arrive souvent de ne pas bien comprendre certains passages des écritures. Parfois   on demande des explications à un prêtre, ou à quelqu’un qui nous semble plus compétant que nous … et c’est une bonne solution.

Mais parfois, on n’ose pas demander des explications … par pudeur … on parce qu’on pense que ce n’est pas important …parce ce qu’on trouvera bien une explication plus tard, à un autre moment. Mais quand ?

Toute parole de l’écriture qui n’est pas comprise ou qui est mal comprise est une phrase morte, elle ne sert à rien, elle ne permet pas d’avancer ensemble vers Dieu.

« On ne trouvera jamais le Christ tout seul et on ne se l’appropriera encore moins dans un tête-à-tête à huis clos en oubliant tout le reste et d’abord les autres. Accueillir le Christ et l’aimer suppose d’accueillir et d’aimer nos frères et nos sœurs. On ne peut pas aller à la rencontre du Christ sans aller à la rencontre de ceux et celles qu’il nous donne. » (Cardinal André Vingt-Trois)!



Seigneur Jésus,
avant même ta naissance,
tu prévoyais que ton Église
ne serait pas ’’ta chose’’
mais qu’elle devait être une
réunion de personnes différentes
qui devaient vivre ensemble,
en harmonie, et dans
l’amour des uns et des autres.
Aide -nous à la mettre en œuvre.


Père Francis COUSIN
Homélie du 4e dimanche de l’Avent

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Autre commentaire de ce jour.


Lueur d'aube


Le cœur est le lieu de départ et d’arrivée de toute rencontre. La devise du Cardinal Newman le cœur parle au cœur nous donne une indication de l’inexprimable que vivait Marie et qu’Élisabeth a bien ressenti en la déclarant bienheureuse entre toutes les femmes. Alliance de cœur. Mariage de cœur. L’irrésistible émerveillement de Marie fit voir à Élisabeth quelque chose de l’irrésistible émerveillement qu’elle vivait à l’âge avancé.

C’est à partir du cœur que l’oreille entend. Seul le langage du cœur peut exprimer l’inexprimable bonne nouvelle que Marie venait d’entendre. Nul mot humain ne peut verbaliser l’émerveillement qu’elle a dû éprouver. Cette rencontre fut vécue au-delà des mots humains, dans un cœur qui parle à un cœur. Quand l'éternité rentre dans le temps, les mots humains déraillent et ne sont plus audibles. Puissant le langage du cœur. Ce fut celui du président élu des États-Unis alors que sa rivale s’adressait à la tête.

Tellement touchée, ébranlée par l’inédit de ce qui lui arrive, Marie dit le texte se lève. C’est le mot de la Résurrection. Elle part en hâte, c’est la réponse du peuple hébreu lors de la Première Pâque.

Il ne faut pas regarder cette scène de Marie allant visiter sa cousine comme un événement de plus à ajouter dans la liste de notre histoire sainte. Cette visite annonce un grand bouleversement. C’est l’affirmation d’une femme aux pieds sales, assise sur le sable du monde, avec des sandales usées, et tant de fatigue dans les veines[1]. Dans l’échange des cœurs entre Marie et Élisabeth se perçoit l’arrivée d’un nouveau Dieu. D’un Dieu qui vient parler à notre cœur.

Langage du cœur aussi que les mots d’Élisabeth annonçant à Marie ce qu’elle vit : l'Esprit viendra sur toi […] Heureuse es-tu parce que tu as cru. Langage du cœur que la réponse de Marie mon âme exalte le Seigneur.

L’empressement de Marie n’est pas d’aider sa cousine Élisabeth. Le texte dit que Marie est revenue avant la naissance de Jean-Baptiste. Son empressement vient de l’intensité de la joie qui l’habite. Elle ne peut retenir sa joie. Elle doit en parler à quelqu’un.

C’est frauduleux de souligner cette visitation de Marie, cette sortie de Marie si elle ne conduit pas à vivre ce que nous célébrons. Aller vers les autres, c’est stimulant pour ne pas s’installer dans la médiocrité et continuer à changer (EG # 121).

En ces heures de grandes intensités, sommes-nous empressés de montrer comme l’exprime la mystique d’ici Dina Bélanger que je vis en son adorable présence […] que le Christ vit à ma place ? De montrer que Dieu [est] en moi et moi en lui (Élisabeth de la Trinité). Au terme de son roman, le curé de Campagne, l’auteur Georges Bernanos écrit et cela me dérange que nous sommes morts à l’intérieur de nous si nous ne vivons pas comme Jésus dont la vie a montré qu’il était habité par le Père.

La lecture du Cantique nous met en mode visitation. Sors pour aller goûter la beauté du printemps. Lève-toi, mon amie, ma toute belle et vient. Regarde l’hiver est passé. Quitte les cachettes des rochers de tes servitudes, va à sa rencontre. C'est la demande d'un Dieu qui est tombé amoureux de nous, qui se fait mendiant de notre amour, qui descend au plus bas pour pouvoir nous trouver. Voilà le mystère caché de Noël. Comment ne pas être stupéfaits ? Émerveillés ? AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dès qu’elle l’a su, Marie, avec la joie de son désir, se dirigea vers les montagnes. Remplie de Dieu, comment ne pas se précipiter vers les hauteurs ? La lenteur dans l’effort est étrangère à la grâce de l’Esprit » (Saint Ambroise)

   « La visite de Marie à Elisabeth conduit à une rencontre entre Jésus et Jean dans l’Esprit Saint. Jésus est le plus jeune, celui qui vient après. Mais c’est leur proximité qui fait bondir Jean dans le sein maternel et remplit Elisabeth du Saint Esprit » (Benoît XVI)

   « Elisabeth est la première dans la longue suite des générations qui déclarent Marie bienheureuse : ‘Bienheureuse celle qui a cru’ (Lc 1,45) : Marie est “bénie entre toutes les femmes” parce qu’elle a cru en l’accomplissement de la parole du Seigneur (…). Par sa foi, Marie est devenue la mère des croyants, grâce à laquelle toutes les nations de la terre reçoivent Celui qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus le fruit béni de tes entrailles » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.676)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 22 Déc 2024 - 12:05

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 22 Décembre 2024
Semaine avant Noël, le 22 Décembre.


Trente saints martyrs à Rome, Au cimetière
'Aux deux lauriers' (IIIe siècle)
Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Missionnaire
italienne aux USA (+ 1917)
Bienheureux Thomas Holland, Prêtre, jésuite et
Martyr en Angleterre (+ 1642)
Vénérable Francesco Maria Di Francia,Prêtre
diocésain, fondateur des capucines du
Sacré-Coeur (+ 1913)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Livre du Prophète Michée 5, 1-4a... Psaume 79 (80), 2a.c.3bc, 15-16a, 18-19... Lettre aux Hébreux 10, 5-10)... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 39-45:


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Commentaire de ce jour.


Dieu nous visite pour nous mettre en chemin


Marie est partie, « en hâte », vers le haut pays de Juda, parce que sa vieille cousine en était à son sixième mois et que sans doute une jeune femme serait bien utile dans la maison jusqu’à la naissance.
Elle se devait aussi d’aller fêter sur place l’œuvre de Dieu, même si elle avait en elle-même un signe bien plus immédiat de son amour pour le monde.
Marie arrive donc, légère, spontanée, pour partager ce qu’elle a : sa charité, sa certitude, et puis, peut-être, son secret.
Dès qu’elle est à portée de voix, elle appelle Élisabeth, et cet appel joyeux de Marie s’accompagne d’une irruption de L’Esprit.

En effet, à ce salut de Marie, Élisabeth répond d’une manière étrange, presque démesurée : saisie par L’Esprit Saint, elle se met à crier de toutes ses forces, comme pour le clamer au monde, ce qu’elle découvre, en un éclair, du dessein de Dieu. Telle un prophète, elle interprète le sens de la visite de Marie.
Tout lui devient transparent : « Toi, tu es bénie entre les femmes ; l’enfant que tu portes est béni ; tu es la mère de Mon Seigneur ! »
Elle saisit donc tout à la fois ce qui concerne Marie, ce qui concerne son enfant, et ce qui concerne à la fois l’enfant et sa mère.

C’est seulement ensuite qu’elle revient sur le signe qu’elle a perçu : « en moi l’enfant a tressailli, et c’était de joie ! »
Elle a donc compris, à travers ce signe, que le rendez-vous des deux mères était surtout la rencontre des deux fils, le Messie et son Précurseur.
Enfin, toujours dans la lumière infaillible de L’Esprit, Élisabeth replace le privilège inouï de Marie sur la toile de fond de sa vie de Foi : tu as cru, Le Seigneur en toi accomplit sa parole, heureuse Marie !

Ainsi, quand L’Esprit fait irruption dans une vie humaine ou dans le dialogue des personnes, tout trouve son sens et chaque cœur ouvert reçoit sa lumière.
Marie avait son secret, et voilà qu’Élisabeth le crie au monde. Élisabeth commençait seulement à s’habituer à son propre bonheur, et voilà qu’elle découvre, à livre ouvert, dans le cœur de la Vierge, un bonheur encore plus indicible que le sien.

Pour la première fois dans le monde la venue du Messie est reconnue. Pour la première fois, Marie, jeune mère, est accueillie comme porteuse de l’espoir du peuple de Dieu.
L’Esprit Saint, prolongeant l’initiative fraternelle prise par Marie, fait déboucher son voyage sur une manifestation éclatante du plan de Dieu.
De même, quand, dans une communauté, une famille ou un foyer, des Chrétiens se mettent en marche les uns vers les autres, sans souci du long chemin à parcourir, sans crainte de perdre un peu de leurs sécurités, et avec la hâte de servir, leur rencontre éclaire pour eux les chemins de Dieu, et L’Esprit Saint, à l’heure choisie par lui, révèle ce dont chacun est porteur.

Souvent les visites de Dieu prennent le relais des visites humaines, car Dieu aime achever ce que les hommes commencent pour son amour.
Quand les enfants de Dieu acceptent, jour après jour, le dur exode de la charité prévenante, le voyage de la charité, ils découvrent avec émerveillement que, depuis le premier pas, ce premier pas qui coûte, Dieu marchait avec eux.
Dieu nous précède en toutes nos visites. Dieu nous visite pour nous mettre en chemin.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Le salut est proche
Lc 1, 39-45


Si vous avez écouté les trois lectures, mes frères, vous constaterez avec moi qu’il s’en dégage un même parfum, une même tonalité et que toutes les trois, dans des situations différentes, avec des personnages dissemblables, dégagent un climat fait à la fois d’humilité, de générosité, de risque et de don de soi, le tout baignant dans une joie intérieure, mais profonde.

Climat d’humilité : Dieu a toujours misé sur les petits, les humbles, ceux qui ne se croient pas importants et qui, de fait, aux yeux des voisins, ne le sont pas. Dans la 1ère lecture, il a choisi Bethléem la plus petite des villes de Juda pour y faire naitre « celui qui doit gouverner Israël, dont la puissance s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre ». Qu’il ait choisi Jérusalem, la capitale, la cité de David, le lieu du temple, le centre de tous les pèlerinages et de toutes les fêtes juives : Jérusalem, on aurait compris, mais Bethléem !


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Dans la 2e lecture, celle de la lettre aux hébreux, c’est la même humilité qui préside à cette surprenante proposition de Jésus-Christ à son Père : « Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. Alors, je t’ai dit : Me voici, mon Dieu, je viens pour faire ta volonté ».

Dieu qui “se fait homme” ! Nous sommes habitués à cette expression, que, pour un peu, nous la trouverions presque normale. Nous sommes tellement suffisants que nous en arriverions à trouver correct que Dieu devienne un homme parmi nous ! Oh, même pas un prince, un puissant, pas même un notable, pas même quelqu’un pour  qui l’on a du respect : non, un bébé, réfugié, né dans une étable, dans un petit village, en pleine nuit, ignoré de tous, même des voisins.

Humilité aussi dans l’Evangile où Marie rencontre sa cousine Elisabeth. C’est Marie, la mère du futur sauveur de l’Humanité, dont l’ange lui a dit « Il sera grand : il sera appelé « Fils du Très-Haut, Prince de la paix », c’est elle qui va se mettre au service de sa cousine qui, elle aussi, se sent bien petite devant celle qui arrive : « Tu es bénie, lui dit-elle, entre toutes les femmes. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

Il semble donc, lorsqu’on réfléchit sur les trois lectures de la liturgie d’aujourd’hui que chacun se fasse petit et qu’étant comblé de la grâce de Dieu, non seulement il ne s’en prévale pas, mais qu’il s’abaisse plus encore pour mettre seulement en évidence la grandeur de Dieu  qui va se manifester en lui et par lui :

– Bethléem, la petite bourgade,

– Jésus qui se fait un petit d’homme,

– Marie, la petite servante,

– Elisabeth, remplie de confusion à la visite de Marie.

Climat, non seulement d’humilité, mais plus encore de générosité, d’oubli de soi, de don de sa personne. Chacun s’offre au service de l’autre. Jésus s’offre à la volonté de son Père : « Me  voici, mon  Dieu, je  suis venu pour faire ta volonté ». Il s’offre en sacrifice. Il se présente pour réaliser ce que n’ont jamais pu produire les sacrifices des hommes, incapables par eux-mêmes d’expier le péché et de réconcilier les fils avec leur père. « Il supprime, nous dit St-Paul, les anciens sacrifices pour établir le nouveau, « Me voici ». C’était déjà l’expression de tous les patriarches, de tous les prophètes à qui Dieu  demandait une mission. « Me  voici », c’est  la  seule réponse de Jésus au désir de son Père et devant la détresse spirituelle des hommes.

Marie, à son tour, n’a pas d’autre parole à dire à l’envoyé de Dieu : « Me voici, je suis la servante du Seigneur ». Don de soi-même pour se mettre au service du fils de Dieu tout comme Jésus, elle s’est mise au service de son père. Quant à Elisabeth, elle aussi, dans sa générosité, elle attend le fils qui, lui aussi, se mettra au service du Messie : Jean-Baptiste qui prépare sa venue et qui ne se juge pas digne de délier la courroie de ses sandales.

L’humilité va toujours de pair avec le service, le don de soi tandis qu’au contraire, l’orgueilleux, le suffisant, non seulement ne rend pas service, mais plutôt, met les autres à son service. C’est l’inverse de tout le climat de ces lectures du 4e dimanche de l’Avent.

Humilité, don de soi vont engendrer nécessairement une troisième caractéristique, résultat, conséquence des deux premières : c’est la joie. Avez-vous remarqué combien ces lectures baignent dans une atmosphère de sérénité, de joie intérieure ? « Réjouis-toi, Bethléem, tu es la plus petite des villes de Juda, mais c’est de toi que naîtra le Sauveur. Grâce à lui, tes enfants vivront en sécurité et lui-même, il sera la paix ».

Existe-t-il scène plus souriante, plus détendue, plus allègre que celle de la Visitation ?


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On voit la Vierge aller en hâte à travers les montagnes de Judée annoncer à sa cousine la « Bonne Nouvelle ». Elle n’a même pas à l’annoncer. Elle-même sent son enfant tressaillir d’allégresse en elle ! « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?  ». « Oui, toi-même, Marie, tu es bienheureuse parce que  tu  as cru à la parole de Dieu ».

Prélude à la joie de Noël : ceux qui ont accepté de préparer la venue du Sauveur, baignent dans la joie, joie de ceux qui se laissent envahir par l’esprit de Dieu, si bien que la Vierge ne peut plus contenir ce bonheur intérieur et qu’elle laisse éclater sa joie : « Magnificat ! Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit est rempli de joie à cause de Dieu, mon Sauveur. Toutes les générations me diront « Bienheureuse ». Il a porté son regard sur son humble servante, il a fait en moi de grandes choses. Saint est son nom ».

 Joie qui fait jaillir l’action de grâces.

 Joie missionnaire de celle qui a su dire « Oui » et qui s’est dite « Servante du Seigneur ».

Ce mystère de la petite bourgade de Bethléem, celui de Jésus qui dit « Me voici », celui de Marie qui dit « Oui » :

– C’est le mystère même de l’Eglise

– C’est la clé de toute notre vie de chrétien :

 
  • C’est dans l’humilité, en étant petits devant Dieu et devant les autres ;
     
  • c’est dans le don de soi, l’oubli de soi au service d’une cause qui me dépasse ;
       
  • c’est dans la joie intérieure, cette sérénité intime que l’on appelle « la paix » ;

que résident les conditions de base de toute la vie spirituelle de celui qui veut vivre selon l’Evangile.
Que, dans ces quelques jours qui nous séparent encore de Noël, nous puissions vivre dans le climat qui a provoqué cet évènement : humilité, don de soi et joie.  AMEN



Louis DATTIN
4ième Dimanche de l’Avent

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Autre commentaire de ce jour.


Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des
paroles du Seigneur


Saint Luc, dans son évangile, nous présente Jésus comme le grand pèlerin, continuellement sur les routes de Palestine et sur la route conduisant à Jérusalem. Deux fois avant sa naissance, il se retrouve en chemin : lorsque Marie va rendre visite à sa cousine Élisabeth et pendant le voyage de Marie et Joseph de Nazareth à Bethléem où il naîtra. Pendant ces deux premiers voyages, il est dans le sein de sa mère. « C’est ainsi que s’initie la grande marche qui traverse toute l’œuvre de S. Luc », nous dit l’exégète A. Stóger. Jésus se présentera un jour comme « le chemin ». Il est bon de nous rappeler que les premiers disciples, avant de recevoir le nom de «chrétiens» à Antioche de Syrie, s’appelaient entre eux «les disciples du chemin».

Luc ne s’intéresse pas seulement aux déplacements géographiques de Jésus. Ces détails de voyage sont pour lui une annotation théologique. La route est le lieu de la révélation et de la mission du Seigneur. La Parole de Dieu est venue du ciel jusqu’à Nazareth. Elle vient aujourd’hui de Nazareth à Jérusalem, prélude de cette grande «montée vers la ville du Temple» qui rythmera la fin de la vie de Jésus. Et, dans les Actes des Apôtres de S. Luc, la Parole de Dieu partira de Jérusalem pour se répandre en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre.

Dans le texte d’aujourd’hui, Marie parcourt 150 km, à pied! Elle se dirige vers Jérusalem. Aïn Karem en banlieue ouest, à 6 km du centre ville, est aujourd’hui le campus universitaire de la Faculté de Médecine de Jérusalem, avec le grand hôpital Hadassah.

Le récit de la montée de Marie vers Jérusalem, «une ville de la montagne de Judée», semble reproduire celui du transfert de l’arche d’alliance, au temps du roi David. (2 Samuel 6) Comme l'Arche, Marie entreprend un voyage qui la mène de Galilée en Judée à travers les montagnes de Samarie. La même manifestation de joie a lieu, y compris la danse sacrée accomplie par Jean-Baptiste dans le sein de sa mère, correspondant à celle de David devant l'Arche. Et l'exclamation d'Elisabeth saluant Marie reproduit presque verbalement celle de David lorsqu'il se tient devant l'Arche.

Marie est la véritable Arche d'Alliance, symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Elle apparaît ici comme la femme qui assure à Israel la présence de Dieu et la victoire définitive sur le mal. Elle inaugure l’ère messianique où le péché et le malheur seront abolis.

Le parcours de la Bonne Nouvelle se fait d’abord dans le cadre le plus intime : à la maison, entre parents, entre cousines. C’est ainsi que normalement la foi se transmet.

Marie est une jeune fille inconnue de la province de Galilée, l’épouse d’un charpentier : des gens du peuple, honnête et bons mais, selon les scribes et les pharisiens, indignes de recevoir la révélation de Dieu. Ce sont des pauvres gens vivant en marge de l’histoire écrite par les empereurs et par les puissants de ce monde.

La pensée de Dieu est différente de la nôtre : « Je te rends grâce, o Père, d’avoir caché ces choses aux savants et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout petits ». (Matthieu 11, 25)

C’est ainsi que Dieu a choisi Bethléem pour y naître dans un abri de fortune, et les pauvres pasteurs seront les premiers à le visiter et à le reconnaître. Comme le dira si bien Saint Paul : « Dieu a choisi ce qui dans le monde est faiblesse pour confondre les forts et les puissants » (1Corinthiens 1,27).

Malgré le peu d’information sur Marie dans les évangiles, nous retrouvons une disponibilité sans limite depuis le commencement jusqu’à la fin, depuis Nazareth jusqu’à la Pentecôte, en passant par les doutes de Joseph, la pauvreté de Bethléem, la prophétie de Siméon, la fuite en Égypte, la perte de l’enfant à Jérusalem, les noces de Cana, la séparation avec son fils pendant la vie publique de Jésus, la présence de Marie au pied de la croix, l’accompagnement des disciples au Cénacle, attendant l’Esprit Saint.

La foi de Marie s’est développée à travers les années. Elle a grandi en devenant plus mature au fil des événements de salut. « Elle gardait tout cela dans son cœur », nous dit S. Luc, et elle relisait ce qui se passait à la lumière de sa foi.

Ce qu’il y a de plus admirable chez Marie, ce n’est pas qu’elle soit immaculée dans sa conception ni même qu’elle soit la Mère de Dieu. Sa cousine Élisabeth a très bien compris la source de sa grandeur en la félicitant pour sa foi : « Heureuse toi qui as cru à l’accomplissement de la parole du Seigneur ».

Marie a cru à l’amour fou de Dieu, à cet amour qui a poussé le Christ à venir habiter parmi nous, à être l’un de nous.

« Heureuse toi qui a cru ». C’est la première béatitude prononcée par Élisabeth. La dernière nous viendra de Jésus ressuscité : « Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu ».



Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Marie a dit : ‘Mon âme exalte le Seigneur’. Aussi – dit-Elle – je mets toutes les forces de mon âme à Lui rendre grâce dans la louange, et je consacre tout mon être, mes sens et mon intelligence à contempler son infinie grandeur » (Saint Bède le Vénérable)

   « Chez Elisabeth et Zacharie, nous écoutons le “Magnificat”, ce grand poème qui nous arrive des lèvres, ou plutôt du cœur de Marie, inspiré par l’Esprit Saint. ‘Mon âme grandit le Seigneur’… Marie est grande précisément parce qu’elle n’a pas voulu se faire grande elle-même » (Benoît XVI)

   « Adorer Dieu, c’est, dans le respect et la soumission absolue reconnaître le “néant de la créature” qui n’est que par Dieu. Adorer Dieu, c’est comme Marie, dans le Magnificat, le louer, l’exalter et s’humilier soi-même, en confessant avec gratitude qu’Il a fait de grandes choses et que saint est son nom (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 2.097)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
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Message par Lumen Lun 23 Déc 2024 - 13:18

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Eucharistie du Lundi 23 Décembre 2024
Semaine avant Noël, le 23 Décembre.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête
de Saint Jean de Kęnty, Prêtre et théologien,
Patron de la Pologne et Lituanie (1397-1473).


Saints Evariste et ses compagnons, 10 martyrs
de Crête: Evariste, Théodule, Saturnin, Europe
et bien d'autres (+ 250)
Saint Servule, Infirme et mendiant (+ 570)
Saint Nahum d'Ochrid, Evangélisateur de la
Moravie et de la Bulgarie (IXe siècle)
Sainte Marguerite-Marie d'Youville
Fondatrice d'oeuvres au Canada (+ 1771)
Saint Antoine de Sainte-Anne, Franciscain,
fondateur du Monastère des Conceptionnistes
(+ 1822)
Bienheureux Armand, Évêque de Brixen
(Bolzano) (+ 1164)
Vénérable Thérèse de Saint-Augustin
Fille de Louis XV (+ 1787)



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Textes de la Messe du Jour

Livre de Malachie 3, 1-4.23-24... Psaume 25(24), 4-5ab.8-9.10.14... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1, 57-66.:


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Son Nom sera Jean


Commentaire de ce jour.


Naissance de Jean-Baptiste


Personne ne s’attendait à cela : une vieille femme avec un bébé magnifique ! et dans la maison d’Élisabeth tout le village défilait. On voulait voir l’enfant, féliciter le vieux couple, et les plus clairvoyants, se souvenant des Écritures, se disaient : « Vraiment, rien n’arrête le Seigneur, que ce soit la vieillesse ou la stérilité ».

Ni les voisins ni la famille n’auraient voulu manquer la fête du huitième jour. L’atmosphère était à la joie, à la jeunesse, au renouveau. Une seule ombre au tableau : Zacharie était toujours muré dans son silence.

Il avait douté de la puissance de Dieu ; et à l’Ange qui lui annonçait une naissance prochaine, il avait répondu : « Qu’est-ce qui m’en assurera ? ». Comme si la parole de Dieu ne suffisait pas, il avait demandé un signe... et le signe était venu, inattendu, décevant, étrange : une impuissance à communiquer.

Dès qu’un croyant décroche du niveau de la foi, dès qu’il quitte le terrain de la Promesse, dès qu’il commence à contester l’initiative de Dieu, il n’a plus de parole à faire entendre à ses frères ; dès lors qu’il refuse ce que Dieu lui dit, il n’a plus rien à dire au nom de Dieu.

De là viennent souvent les mutismes dans l’Église : on comptait sur telle homme, sur telle femme, et ils sont tout à coup devenus muets. Pour n’avoir pas accueilli telle parole de Dieu, ils ont perdu leur propre parole ; pour avoir trouvé invraisemblable l’espérance que Dieu leur offrait, ils se sont coupés de la joie réservée aux coeurs pauvres.

Mais après le doute vient le moment de la foi, et Zacharie, en griffonnant sur sa tablette, appuie de toute son autorité la résolution d’Élisabeth : l’enfant s’appellera, non pas Zacharie, comme son père, mais Jean.

Ce qui est en cause ici, ce n’est pas tellement la signification des deux noms, car les deux sont aussi beaux et aussi profonds l’un que l’autre. Zakar-yah, « Dieu s’est souvenu », et Yô-hânan, « Dieu a fait grâce », ce sont, au fond, deux noms équivalents, car pour Dieu, se souvenir, c’est faire grâce, c’est prolonger sa grâce, et quand Dieu fait grâce, c’est toujours dans l’axe d’une promesse, et donc dans l’axe du souvenir.

La différence est ailleurs : Zacharie serait le nom donné par un homme, le nom d’un père humain et le rappel d’une lignée humaine ; tandis que Yôhânan est le nom que Dieu a donné, une sorte de nom-programme pour la vie du Précurseur.

Ainsi le bébé s’appellera Jean, et Zacharie le vieux prêtre se rallie au programme de Dieu. Le Seigneur lui-même a nommé l’enfant du vieil homme, et c’est là qu’est tout le mystère. Lors de la création, selon la théologie imagée de la Genèse, Dieu avait demandé à l’homme de nommer tous les êtres qui formaient son monde ; et voilà qu’à l’inverse Dieu se réserve de nommer certains enfants des hommes, ceux sur qui d’avance il pose sa main.

Ainsi en va-t-il de nos créations, de nos œuvres, de nos projets de vie. À quoi servirait-il de vouloir à tout prix leur donner un nom d’homme, quand Dieu lui-même les garde sous sa main pour leur donner en temps voulu un nom connu de lui seul ?

Si Dieu notre Père a déjà fait tant de merveilles dans notre pauvreté, s’il parvient à susciter malgré tout la vie dans la terre stérile de notre amour, comment ne pas lui faire confiance jusqu’au bout ? C’est peut-être le geste filial que Dieu attend de nous pour nous rendre la parole, pour faire de chacun de nous un vrai témoin de sa miséricorde.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Préparons nos cœurs pour accueillir la lumière


Chers frères et sœurs en Christ,

Dans cet Évangile, la promesse de Dieu à Zacharie et Élisabeth s’accomplit : Jean-Baptiste, le précurseur du Christ, vient au monde. Les voisins et parents d’Élisabeth partagent sa joie :
« Le Seigneur lui a montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. » (Luc 1, 58)

Lors de la circoncision, Zacharie écrit le nom de l’enfant, Jean, signifiant « Dieu fait grâce ». À cet instant, sa langue se délie, et il loue Dieu. Remplis de crainte et d’émerveillement, les témoins se demandent :
« Que sera donc cet enfant ? » (Luc 1, 66)

Jean, témoin de la lumière du Christ

Jean-Baptiste est celui qui prépare les cœurs à accueillir Jésus. Toute sa vie sera tournée vers Jésus, le véritable accomplissement de la promesse divine. Par sa naissance miraculeuse, Jean pointe déjà vers la miséricorde et la fidélité de Dieu. Il est une étoile qui guide, mais c’est Jésus, l’Emmanuel, qui est le soleil levant, la lumière qui vient illuminer le monde.

Le nom Jean, « Dieu fait grâce », nous rappelle que la venue de Jésus est le plus grand don de Dieu. La mission de Jean est d’appeler chacun à se préparer, à se convertir, pour accueillir cette lumière.


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Un appel à accueillir la lumière de Jésus

Cette méditation nous invite à reconnaître que l’histoire de Jean-Baptiste est une étape dans l’accomplissement de l’espérance en Jésus-Christ. Comme Zacharie et Élisabeth, nous sommes appelés à reconnaître et à proclamer l’œuvre de Dieu dans nos vies, tout en tournant nos regards vers Jésus, la lumière véritable.

L’Avent est un temps pour nous préparer à accueillir cette lumière avec foi et humilité. En contemplant la naissance de Jean-Baptiste, renouvelons notre engagement à recevoir et à suivre Jésus, le Christ, qui vient illuminer nos ténèbres.

Prière : Seigneur, ouvre nos cœurs à ta lumière

Seigneur Jésus, toi qui es la lumière du monde,
Aide-nous à préparer nos cœurs à t’accueillir avec foi et espérance.
Donne-nous de reconnaître en toi l’accomplissement de toutes les promesses,
Et fais de nous des témoins de ta lumière pour les autres.
À l’exemple de Marie et de Jean-Baptiste,
Rends nos vies disponibles pour proclamer ta venue. Amen.

Chers frères et sœurs, en ce jour, accueillons la naissance de Jean-Baptiste comme une étape vers l’accomplissement de l’espérance en Jésus. Que nos cœurs se tournent avec joie et reconnaissance vers lui, la lumière du monde.



Lundi de la 4ème semaine de l'Avent – 23 Décembre 2024

Ce texte a été élaboré avec l’aide de l’intelligence artificielle
revu et approuvé par Gabriel Chevillard.

En collaboration avec Sedifop.com
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Autre commentaire de ce jour.


CONTEMPLER LA PROMESSE QUI VIENT NOUS SAUVER.


" Je t'appelle Seigneur, sauve-moi. Je devance l'aurore et j'implore, j'espère en ta Parole. Mes yeux devancent la fin de la nuit pour méditer sur ta promesse." Ainsi s'exprime le psaume 118.

" Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter" ( Michée 5:2)

"Voici que j'envoie mon messager pour qu'il prépare le chemin devant moi. Le voici qui vient" (Malachie 3:2)

Elisabeth, Zacharie qui vivaient dans l'attende de ce Jour, connaissaient bien ces textes pour les avoir médités. Avec le peuple, ils attendaient l'enfant de la Promesse.

Oui, nous le savons, depuis l'Aube des siècles, une Promesse brille au fond de la nuit du monde. Une Promesse qui fait lever un peuple pour le conduire vers des prés d'herbe fraiche. Une Promesse, devenue Histoire de foi et de salut, enflamme la Terre, prends lentement corps dans un peuple, à la nuque raide, dans les prophètes, en Jean-Baptiste, en Marie et finalement en Celui appelé l'enfant de la Promesse .

Folle aventure d'une Espérance, d'une "stupéfiante nouvelle" que celle d'un Dieu qui nous redit, en Son Fils, que nous sommes des bien-aimés du Père. Dieu a tant aimé le monde qu'il nous a donné son Fils .

Devant une telle Promesse-Espérance, le martyrologe s'écrit: " Cieux, prêtez l'oreille. Terre, éclatez en louange et vous arbres applaudissez. Toutes créatures, mais toi surtout Homme, entonne un chant d'allégresse: Jésus Fils de Dieu naît à Bethléem de Judée.

Chrétiennes, chrétiens, sans cette contemplation de cette Promesse, de cette espérance, notre monde s'enfonce dans la démobilisation, la morosité, le suicide collectif, la vengeance. La Promesse, pour nous, se nomme Evangile. Evangile, un mot qui annonce un nouveau commencement.

"Voici que je viens vous annoncer une grande joie..aujourd'hui dans la ville de David un Sauveur vous est né ". Ce monde dans lequel Jésus nait n'est pas un monde de joie: Bosnie-Herzogovine, habitants de Thetchine, Palestines, autant de nations qui cherchent un peu de paix et de joie! Notre monde a encore besoin de Noël, de notre foi en l'incarnation afin de redonner à notre société l'espérance que ça ira mieux demain.

A votre contemplation: N'empêchons pas Dieu de demeurer parmi nous. Devant ce Dieu, delions nos langues, devenons louange, exaltons de Joie, ouvrons-lui notre coeur. Allons comme Marie visiter notre peuple pour clamer bien haut: vous qui souffrez sur les chemins de la vie, vous que l'injustice, le mal opprime, que la solitude écrase, le verbe se fait chair, il a habité parmi nous . Ce sont là des mots qui font taire le cri menacant de la mort, qui délient les langues. Mes souhaits pour vous contemplatives: Soyez pour nous, Promesse du Père, EVANGILE DE JESUS-CHRIST, BONNE NOUVELLE POUR AUJOURD'HUI. AMEN

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Il vient ce merveilleux-conseiller , ce Dieu-Fort , l'enfant de l'espérance. Aurons-nous, comme Marie, assez de Sagesse pour le reconnaître ?



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Elisabeth sentit que Marie était proche, comme Jean sentit la proximité du Seigneur ; La femme entendit le salut de la femme, le fils sentit la présence du Fils ; elles proclament la grâce, eux parviennent à faire profiter leurs mères de ce don » (Saint Ambroise)

   « Jean annoncera quelqu’un de plus grand qui allait venir après lui. Il a été envoyé pour préparer le chemin de cet Autre mystérieux ; toute sa mission est orientée vers Lui : quelque chose de réellement grand s’annonçait » (Benoît XVI)

   « Jean est plus qu’un prophète (Lc 7, 26). En lui, l’Esprit Saint accomplit de “parler par les prophètes”. Jean achève le cycle des prophètes inauguré par Elie. Il annonce l’imminence de la Consolation d’Israël, il est la “voix” du Consolateur qui vient (Jn 1, 23). Comme le fera l’Esprit de Vérité, ‘ il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière’ (Jn 1, 7). Quant à Jean, l’Esprit accomplit ainsi les “recherches des prophètes” et la convoitise des anges » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 719)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 24 Déc 2024 - 15:01

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 24 Décembre 2024
Semaine avant Noël, le 24 Décembre.


Saints ancêtres de Jésus le Christ
Commémoraison de tous les saints ancêtres
de Jésus le Christ, fils de David, fils d'Abraham
Sainte Adèle, Abbesse bénédictine, Fondatrice
de l'abbaye de Pfalzel (+ 735)
Sainte Paule Élisabeth Cerioli, Fondatrice
de la « Congrégation de la Sainte Famille »
(1816-1865).
Saint Charbel Makhlouf, Prêtre et Moine
Maronite (1828-1898).
Vénérable Élias Hoyek, Patriarche d’Antioche
des maronites (+ 1931)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la Messe du Jour

Livre de Samuel 2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16... Psaume 88 (89), 2-3, 4-5, 27.29... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc, 1, 67-79.:


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Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut;
tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins,


Commentaire de ce jour.


Le Cantique de Zacharie


Le cantique de Zacharie, chacun de nous l’a récité ou chanté des centaines de fois, et pourtant il reste neuf tous les matins, neuf comme la tendresse de Dieu chaque matin pour le monde (Lm 3, 23). Chaque matin notre espérance se rajeunit en redisant celle des pauvres du Seigneur, des ’anawim de tous les temps, entourés d’ennemis, assis « dans les ténèbres et l’ombre de la mort », et qui attendent leur délivrance comme un signe de l’amour de Dieu et de sa fidélité envers son peuple.

« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël » : celui que nous chantons aux laudes du matin, c’est bien le Dieu qui choisit et maintient son choix, le Dieu de l’appel et des promesses. Et avec Zacharie nous faisons mémoire immédiatement de deux grandes promesses que Dieu a faites et qu’il a accomplies :

   - la promesse à David et à sa lignée : « il nous a suscité une force de salut dans la famille de David » ;

   - le serment fait à Abraham et à ses descendants : « Il s’est rappelé son alliance sainte, le serment qu’il a fait à Abraham, notre père » dans la foi.

Puis le Cantique de Zacharie mentionne l’enfant, celui qu’on appellera le Baptiste, ou mieux encore : « le prophète du Très-Haut », car il marchera devant, sous le regard du Seigneur, pour préparer ses routes. « Jusqu’à Jean, dira plus loin l’Évangile, vont la Loi et les Prophètes » ; c’est donc lui qui fait le pont entre l’Ancien Testament et la Nouvelle Alliance, entre les promesses et leur accomplissement.

Alors, très logiquement, le Cantique s’achève sur une louange du Messie, l’astre levant venu d’en haut qui vient nous visiter, nous qui sommes assis, à notre tour, dans les ténèbres et l’ombre mortelle, afin de nous guider sur une route de paix.

L’Ancien Testament, le Précurseur, Jésus Messie : avec le Benedictus nous avons, sous forme d’hymne, un résumé de l’histoire du salut, un raccourci du pèlerinage des hommes des feux de l’aube à la lumière, des ébauches à la plénitude, de l’attente à la paix.

Et comme l’Alliance est un engagement réciproque de Dieu et des hommes, notre hymne n’oublie ni la part de Dieu ni la part de l’homme : à Dieu les prophéties, l’alliance sainte, le serment fait à Abraham, les actes de délivrance ; à nous de chercher le Seigneur sur le chemin de l’alliance, par la sainteté et la droiture, « sous son regard, tout au long de nos jours ». Mais cette fidélité même, cette réponse dans le quotidien, est un cadeau de Dieu, car c’est lui qui « nous donne de vivre sans crainte », de lui rendre sans crainte notre culte, sous son regard qui est regard de paix ; et si notre délivrance arrive, à Noël et chaque jour, fidèlement, gratuitement, c’est un effet de la bonté de Dieu, de ses « entrailles de miséricorde ».

C’est toujours l’amour de notre Dieu que nous retrouvons au point de départ, comme le rappelle le nom mystérieux que Zacharie donne au Messie : « l’Astre levant venu d’en haut ». C’est bien sur notre terre des hommes que se lève, chaque jour, la lumière de cet Astre, de ce Messie-Sauveur, mais l’Astre vient d’en haut, d’auprès de Dieu. C’est bien sur le visage d’un enfant, d’un petit homme, que se lève la lumière de Noël, l’aurore du salut ; mais cette lumière vient d’en haut, car c’est Dieu notre Père qui, dans la nuit de Noël, fait briller la connaissance de sa gloire en répandant cette gloire sur la face de son Christ (2 Co 4, 6), sur le visage du Messie Enfant.

Seigneur, tes pauvres sont encore assis dans les ténèbres ; tant qu’ils ne savent pas aimer, ils demeurent dans l’ombre, l’ombre de la mort. En cette nuit de Noël maintenant si proche, fais paraître ton Jour, sur le visage de Jésus ; fais paraître ton Jour : que l’homme soit sauvé.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Le cantique de Zacharie (Luc 1,67-79)


« Rempli d’Esprit Saint », Zacharie est rendu capable de comprendre « tous les dons gracieux que le Seigneur nous a faits »  (1Corinthiens 2,12), et il va relire toute l’histoire du salut à la lumière du Christ pour en arriver à son sommet : la visite en personne de Dieu Lui-même par son Fils, le Christ Jésus (Matthieu 1,23), l’Astre venu d’en haut (Nombres 24,17) pour nous libérer de toutes nos nuits (Jean 12,46) et nous donner de marcher vers sa Lumière (Isaïe 60,1-3), à la rencontre de ce Dieu qui Est Lumière (1Jean 1,5-7)…

        Zacharie se comprend comme un des derniers maillons de cette longue chaîne, qui, depuis Abraham, en passant par David et « les prophètes des temps anciens », aboutira au Christ : son fils Jean-Baptiste aura pour mission de « marcher devant le Seigneur pour lui préparer les voies ». Mais il réalise aussi qu’il doit tout cela à la seule bonté de Dieu qui l’a appelé malgré son manque de foi, et qui a su réaliser l’impossible avec sa femme stérile. Oui, Dieu a visité son peuple, et une fois de plus, il n’a fait que semer la joie sur son passage (Actes 10,37-38), joie pour Zacharie, pour Elisabeth, et joie pour tous les hommes qui auront le bonheur de pouvoir connaître le Christ. Alors tout commence pour Zacharie par un « merci ! ». Il bénit Celui qui ne sait que bénir, « ce Père des Miséricordes » qui lui a fait miséricorde et qui veut également faire miséricorde à tous les hommes, par son Fils (1Timothée 1,12-17) qu’il a envoyé dans le monde pour nous bénir (Actes 3,25-26 ; Ephésiens 1,3 ; 1Pierre 1,3-6 ; Romains 15,29). Le coup de lance au côté du Christ, mort par amour pour chacun d’entre nous, a fait jaillir une source de bénédictions qui jamais ne se tarira (1Corinthiens 10,16). Et en Luc 24,50-53 nous voyons le Christ ressuscité passer de ce monde à son Père, du temps à l’éternité, en bénissant. Conclusion : Il est pour toujours Celui qui nous bénit, et rien ni personne ne pourra nous séparer de son amour (Romains 8,35-39) et de la puissance de sa bénédiction. Le Soleil de l’Amour brille (Psaume 84,12), et dans les rayons de « cet Astre d’en-haut », nous trouvons la guérison (Habaquq 3,4 et Malachie 3,20‑21 ; voir texte de Ste Thérèse de Lisieux en fin de fiche).

Zacharie reconnaît aussi que Dieu n’a jamais cessé en fait de « visiter » les hommes. Avant de se faire chair (Jean 1,14), écrira St Jean, « le Verbe », « le Fils Unique de Dieu », Celui qui de toute éternité était avec Dieu son Père (Jean 1,1-2), était aussi présent dans le monde, Lumière pour tous les hommes de bonne volonté (Jean 1,4 et 1,9-10), agissant en leur cœur et en leur vie pour qu’ils deviennent vraiment des « enfants de Dieu » (Jean 1,12). Mais hélas, le monde ne l’a pas reconnu (Jean 1,10), et Israël son Peuple ne l’a pas accueilli (Jean 1,11). Dieu est donc « l’Eternel Tout Proche » de tous les hommes (Proverbes 8,30-31, où la Sagesse est une figure féminine qui renvoie au mystère de Dieu lui-même ; Deutéronome 30,14), une Présence que le Fils ne fera que rappeler (Marc 1,14-15) et manifester (Jean 1,18 ; 17,6). Et toutes ses « visites » dans l’Histoire n’avaient d’autre but que de révéler sa Présence et sa Bienveillance ; avec elles et par elles, Dieu mettait en œuvre sa « Puissance de salut » pour la « délivrance » de ses enfants. Prenons quelques exemples dans l’Ancien Testament :

                        1 – Zacharie vient d’en faire l’expérience : Dieu l’a visité et lui a donné un fils comme autrefois il visita Sara, la femme d’Abraham (Genèse 21,1-4) et Anne, la femme d’Elqana (1Samuel 1,4-11[4] avec 1,19-20 et 2,21) pour leur donner d’enfanter.  
                       2 – Israël sera sauvé de l’oppression des Egyptiens (Exode 3,7-10.16-17 et 4,31) par « une visite » du Seigneur que Joseph avait prédite juste avant de mourir (Genèse 50,22-26). Et lorsqu’un ennemi les fera à nouveau souffrir, ils se tourneront vers le ciel en espérant à nouveau « sa visite » libératrice (Psaume 80(79),15-20). Et c’est bien ce qui arrivera pour tous ceux et celles qui furent déportés à Babylone[5] : Dieu les visitera, les délivrera, les ramènera sur leur terre et réalisera pour eux sa promesse de bonheur (Jérémie 29,10-14).

                       3 – Dans le Psaume 65 (64), « il est beau de te louer », dit le psalmiste, car « jusqu’à toi vient toute chair, avec son poids de péché ; nos fautes ont dominé sur nous : toi, tu les pardonnes ». Alors, « heureux ton invité, ton élu », ou plutôt celui ou celle qui répond à ton invitation, car nous sommes tous tes invités, tes élus : « il habite ta demeure ! Les biens de ta maison nous rassasient, les dons sacrés de ton Temple » (cf Proverbes 9,1-6 ; Jean 6,35). « Aux portes du levant et du couchant », c’est-à-dire dans le monde entier, « tu fais jaillir des cris de joie ». Pourquoi ? Car « tu visites la terre et tu l’abreuves, tu la combles de richesses ; les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau »… Toi‑même, en effet, tu viens les combler de l’Eau Vive de ta Vie… Et « sur ton passage ruisselle l’abondance » (Jean 10,10 ; Psaume 66,12 ; 130,7; Romains 5,20 ; 1Thessaloniciens 1,5 ; 2Pierre 1,2)… Puissions-nous tous être ces « ruisseaux de Dieu », ouverts aux Fleuves de Paix, d’Amour et de Vie que le Seigneur veut déverser en chacun d’entre nous (Isaïe 66,12-13 ; 55,1 ; Jean 7,37-39 avec Galates 5,22 ; Jean 4,10-14 ; Ezéchiel 47,1-9.12 avec Jean 19,33-34).


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Dieu n’a donc cessé de visiter les hommes, et notamment son Peuple Israël, pour les délivrer de tout ce qui pouvait les opprimer. Et Zacharie relit le présent de l’intervention de Dieu, dont il est l’heureux témoin, à la lumière de toutes ces Ecritures que le Christ accomplit. C’est bien Lui cette « puissance de salut » (Romains 1,16 ; 2Corinthiens 12,7-10) qui nous vient de la maison de David : par Joseph (Luc 1,27), il est ce « fils de David » dont le trône subsistera à jamais, comme le prophète Natan l’avait autrefois annoncé (1Samuel 7,12-13.16). Il est aussi ce « surgeon poussant de la souche de Jessé », père de David, comme l’avait entrevu Isaïe, un autre « saint prophète des temps anciens » (Isaïe 11,1-9) et il faudrait les citer tous (1Pierre 1,10-12) ! Cette « Puissance de salut » est celle de l’Esprit Saint (Luc 4,14). Elle sera mise en œuvre en Marie pour engendrer « le Sauveur du monde » (Luc 1,36 ; Matthieu 1,20-21 ; Jean 4,42). Elle se manifestera ensuite dans les miracles accomplis par le Christ (Luc 5,17), dans sa Parole qui met en fuite les démons (Luc 4,36), et qui est aussi, au cœur de ceux et celles qui l’accueillent, douce attirance (Jean 6,44), joie (1Thessaloniciens 1,6), feu (Luc 24,32)… Elle se déploiera enfin dans la Résurrection du Christ (Romains 1,4 ; 2Corinthiens 13,4), victoire totale de la Vie sur la mort, de l’Amour sur la haine. Elle sera ensuite donnée aux Apôtres, c’est-à-dire à l’Eglise « Corps du Christ », car avec elle et par elle, le Christ ressuscité continue dans le monde son œuvre de salut (Apocalypse 12,10 ; 11,15-17 ; 1Thessaloniciens 1,5 ; 1Corinthiens 2,4-5 ; 12,4-11 ; Ephésiens 3,7-8 ; Colossiens 1,29). Elle sera enfin communiquée à chaque croyant au jour de son baptême, pour que la Puissance de l’Amour et de la Miséricorde règne au cœur de sa vie et de ses faiblesses ; elle sera une force qui le soutiendra dans sa marche vers le Royaume (Ephésiens 3,14-21 ; 2Thessaloniciens 1,11 ; 2Corinthiens 12,9-10 ; 4,6-10)… Cette force sera nourrie en son cœur par les sacrements : l’Eucharistie (Jean 6,63 ; Galates 5,22-25), le sacrement de Réconciliation. Grâce à elle, « il sera délivré de la main des ennemis » (Jean 14,30 ; Luc 4,18-19 ; 10,19 ; Matthieu 6,13 ; 2Timothée 4,18) il pourra déjouer les manœuvres du Tentateur (Ephésiens 6,10-11 ; 1Pierre 5,8-10 ; 1Jean 2,12-14 ; 1Corinthiens 10,13) et s’efforcer de répondre au mal par le bien (Romains 12,21 ; 1Thessaloniciens 5,15).

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Comme le chantait Marie dans son Magnificat (Luc 1,49-50), cette « Puissance de Salut » est avant tout celle de la Miséricorde que Dieu ne cesse de mettre en œuvre dans nos vies pour nous conduire sur les chemins du Salut. Et Zacharie chante cette fidélité de tous les instants en disant : « Dieu s’est souvenu de son Alliance sainte ». Nous sommes ici au cœur de son Cantique (cf. en fin de fiche), une constatation d’autant plus belle que le nom Zacharie, en hébreu, signifie « Dieu se souvient » ou « Dieu s’est souvenu » ! Cette Alliance sainte est d’abord celle que Dieu a conclue avec toute chair, c’est-à-dire avec tout homme, quel qu’il soit, et cela dès les origines (Genèse 9,8-17, où Noé est, selon la symbolique biblique, le deuxième grand ancêtre de l’humanité, après Adam). Par cette Alliance, Dieu s’est engagé de manière irrévocable aux côtés des hommes, leur manifestant son « Amour Fidèle » (« hésed » en hébreu, traduit par « fidélité » (TOB) ou par « Amour » (Bible de Jérusalem) ; cf Psaume 103(102),17-18 ; 25(24),10 ; 89(88),25-29 ; 106(105),43-45 ; Deutéronome 7,12). Dieu se constituera ensuite un Peuple avec Abraham et sa descendance, pour qu’ils soient au service de cette Alliance universelle (Genèse 12,1-4 ; Actes 3,25). Il s’engagera avec eux par une Alliance perpétuelle (Genèse 15,7-11.17-21 ; 17,1-8) qu’il renouvellera de siècle en siècle, avec Isaac (Genèse 17,19.21), Jacob (Genèse 28,10-17 ; Exode 2,24), Moïse (Exode 19,3-8 ; 24,1‑11 ; 31,16-17 ; 34,10 ; 34,27-28 ; Deutéronome 4,13 ; 5,2-3), David (Psaume 89(88),4-5 ; 2Chroniques 13,5 ; 21,7)… Mais hélas, tout au long de son histoire, Israël sera infidèle à cette Alliance, une infidélité qui est en fait « notre » infidélité à tous (Isaïe 24,5 ; 33,8 ; Jérémie 11,10 ; Osée 8,1 ; Psaume 78(77),10)…

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Cependant, « si nous sommes infidèles », écrit St Paul, « Dieu, lui reste fidèle, car il ne peut se renier Lui-même », et il n’est qu’Amour (2Timothée 2,13)… Dans son amour (Isaïe 54,10), cette Alliance envers les hommes et envers Israël est donc bâtie pour toujours (Psaume 105(104),8-10 ; Lévitique 26,9 ; Jérémie 31,20-21). Pour exprimer le mystère de cette fidélité, les auteurs bibliques emploieront l’expression reprise par Zacharie : « Il se souvient de son Alliance » (Genèse 9,15-16 ; Exode 2,24 ; 6,5 ; Lévitique 26,44-45 ; Deutéronome 4,31 ; 1Maccabées 4,8-11 ; 2Maccabées 1,2-3 ; Psaume 106,43-45 ; 111,5 et 111,9 ; Ezéchiel 16,60). Dieu, en effet, ne nous abandonne jamais lorsque nous, nous l’abandonnons (Osée 11,7-9). Il ne nous oublie jamais lorsque nous, nous l’oublions (Isaïe 49,13-16[6]). Lorsque nous nous éloignons de lui, Il part à notre recherche (Luc 15,4-7 ; 19,10) et frappe à la porte de notre cœur (Apocalypse 3,20). Il ne cesse de nous faire du bien alors même que nous commettons le mal (Matthieu 5,43-45). Pour sceller définitivement ce mystère d’Alliance et d’Amour, Dieu répondra ainsi aux multiples infidélités des hommes par la promesse d’une Alliance Nouvelle et Eternelle (Isaïe 55,3) où il nous apportera tout d’abord le pardon de toutes nos fautes (Jérémie 31,31-34 ; Ezéchiel 16,60-63 ; Romains 11,25-27), et cette guérison intérieure qui nous permettra petit à petit, de pardon en pardon, avec le soutien de son Esprit, de lui être fidèles (Ezéchiel 36,24-28 ; 37,26-27). Alors l’humanité pourra retrouver avec lui le chemin de l’unité et de la paix intérieures, fondement du vrai bonheur (Jérémie 32,40-41 ; Osée 2,20-21).

Ce projet que Dieu s’efforce de mettre en œuvre pour tous les hommes a été pleinement manifesté et réalisé par le Christ. Il sera tout d’abord cet homme qui vivra enfin en parfaite Alliance avec Dieu (Isaïe 42,6‑7 ; 49,8‑10), uni de cœur à son Père dans la communion d’un même Esprit, d’un même Amour (Jean 10,30 ; 8,29 ; 15,10). Par amour du Père (Jean 14,31) et par amour des hommes (Jean 13,1), il donnera sa vie, il versera son Sang pour que nous puissions vivre nous aussi en Alliance avec son Père et notre Père (Matthieu 26,26-28 ; Marc 14,22-25 ; Luc 22,19-20 ; 1Corinthiens 11,25 ; 2Corinthiens 3,5-6). Pour cela, il nous demande tout simplement de croire en lui, de lui faire confiance, de lui ouvrir notre cœur et de tout lui offrir, le bien comme le mal. Il accomplira alors en nous son œuvre de salut par l’Esprit Saint, cette Puissance de Salut qu’il a répandue en abondance sur le monde par sa mort et sa Résurrection (Jean 7,37-39 ; 20,19‑23 ; Actes 2,1-4 ; 2,17-18 ; 2,33-39 ; 10,44-45 ; Tite 3,6-7). Et maintenant, grâce au don de cet Esprit, nous sommes invités, dans la foi, à vivre avec le Christ une relation semblable à celle qu’il vit avec son Père (1Thessaloniciens 5,9-10, avec 1Corinthiens 6,17 et Jean 10,30 ; puis noter toutes les fois où St Jean emploie le mot « comme » : Jean 17,11 ; 17,18 ; 17,20-24 ; 15,9‑10 ; 10,14-15 ; 6,57 où la Bible de Jérusalem a « de même »). Avec le Fils et par le Fils (1Timothée 2,5), nous sommes ainsi conviés à devenir des fils et des filles de Dieu vivant en Alliance avec Dieu notre Père dans la communion d’un même Esprit (Ephésiens 1,17-18[7]).

Le Cantique de Zacharie se termine par un regard sur le Christ. Le premier cadeau qu’il nous apporte est de pouvoir « connaître le salut par la rémission de nos péchés », c’est-à-dire « faire l’expérience de l’Amour et de la Miséricorde de Dieu au cœur même de notre fragilité et de nos misères ». Dieu veut que nous lui offrions tout le mal que nous avons pu commettre dans notre vie, et Lui, le premier, nous assure qu’il sera entièrement pardonné, lavé, purifié (Isaïe 1,18 ; 55,7 ; Jérémie 3,12-13 ; 3,22 ; 31,34 ; 33,8 ; 50,20 ; Ezéchiel 16,62-63 ; Daniel 9,8-9 ; Néhémie 9,17 ; Psaume 32,5 ; 86,5 ; 103,3 ; 130,4 ; Siracide 21,1 ; 2Chroniques 16,14 ; Nombres 14,19‑20 ; Ephésiens 4,32 ; Colossiens 2,13 ; 3,13 ; 1Jean 1,9). « On pourrait croire que c’est parce que je n’ai pas péché que j’ai une confiance si grande dans le bon Dieu. Dites bien, ma Mère, que si j’avais commis tous les crimes possibles, j’aurais toujours la même confiance ; je sens que toute cette multitude d’offenses serait comme une goutte d’eau jetée dans un brasier ardent »…
« Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Ste Thérèse de Lisieux)…

Zacharie présente d’ailleurs tout l’événement « Jésus Christ » à la seule lumière de la Miséricorde de Dieu. Littéralement, il loue ces « entrailles de Miséricorde de notre Dieu dans lesquelles nous a visité l’Astre d’en Haut », le Christ Jésus… Le mot « entrailles » est ici très fort car son sens premier est « viscères, tripes ». Appliqué à Dieu, il nous le présente comme remué jusqu’au plus profond de lui-même par le spectacle de tout ce mal que nous, les hommes, nous semons dans le monde (Osée 11,8[8]). Le péché, la haine, le refus de pardonner, le désir de vengeance… tout cela détruit, mais aussi nous détruit… Face à cette situation, Dieu, le Père de tous les hommes, est « intérieurement bouleversé » : « ému de compassion » (Luc 15,20, traduction littérale), il réagit et envoie son Fils dans le monde non pas pour le condamner mais pour le sauver (Jean 3,16-17 ; 8,11 ; Romains 8,1 ; par contre, le Christ, Lui, sera condamné (Matthieu 27,37 avec Luc 23,4.14.22), et il le supportera en silence pour le salut de chacun d’entre nous). Le mystère de l’Incarnation s’enracine donc dans « les entrailles de Miséricorde de notre Dieu ». De plus, le Fils va nous visiter « dans » ces mêmes entrailles : dès lors, tout ce qu’il dira, tout ce qu’il fera jaillira de ces « entrailles de Miséricorde » et manifestera l’Amour de Dieu pour le monde.

Ainsi, le Christ, qui « est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière » disons-nous dans notre Crédo, sera lumière pour tous ceux et celles qui, par leurs péchés, étaient dans les ténèbres. Avec lui, gratuitement, ils découvriront toute la tendresse de Dieu qui les appelle à quitter leurs chemins de ténèbres et de mort pour trouver avec Lui la Lumière, la Vie et la Paix (Au verset 79, St Luc parle littéralement de « redresser nos pas »). Puissions-nous être de ceux-là pour contempler, dès aujourd’hui, dans la foi, le visage de Celui qui ne cesse de nous regarder avec Amour…



Diacre Jacques Fournier
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Autre commentaire de ce jour.


Béni soit celui qui vient (veille de Noël)


Il faut que le Messie vienne. Jésus est nécessaire à l’humanité. Mais avons-nous besoin de lui ? Quand Jésus prend notre humanité, il ne se déguise pas en homme. Jésus n'est pas venu chez nous en touriste pour retourner chez lui quelques années plus tard. Ce fut une vie à plein temps à nos cotés, une vie «engagée» à bâtir un milieu de vie épanouissant. Il est venu marcher à nos cotés, vivre notre quotidien, travailler de ses mains. Il a passé la très grande majorité de sa vie dans l'anonymat d'une vie de famille ordinaire.

Sa naissance, que chante Zacharie, est l'annonce d'une fête-commencement. Celle du calcul du temps. Celle aussi d'une sortie, d'un déracinement d'une manière de vivre toute recroquevillée sur elle-même. Isaïe avait d'autres mots pour dire cela: le loup habitera avec l'agneau […], le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra (Is 11, 6-8). Il y aura la paix sur la terre quand il viendra (Mi 5, 5). Le pape François, sous la signature de son prédécesseur, écrivait dans l'encyclique Lumière de la foi, # 20-21 : le moi du croyant [a] grandi pour être habité par un Autre, pour vivre dans un Autre, et ainsi sa vie s'élargit dans l'Amour.

Celui qui a marché devant le Seigneur appelle à un nouveau baptême, celui de sortir de ce réseau d'autocentrement qui encadre nos vies, pour revêtir le Christ. Se convertir ou si vous n'aimez pas ce mot «vétuste», se réapproprier ce que nous sommes, des êtres capables de vivre entre nous dans un état de grande paix et de fraternité au-delà de toute barrière. Ce n'est pas là une utopie mais la suite logique pour celui qui s'habille des vêtements de Dieu.

Béni soit celui qui vient nous montrer comment bien vivre. Béni soit celui qui est pour nous astre d'en haut pour illuminer ceux qui habitent dans les ténèbres. Ce n'est pas un conte sucré pour grands enfants en manque de rêveries venant d'un Dieu un peu mou, mièvre, ne cherchant qu'à plaire. Ce sont-là des mots désinstallant. Déstabilisant. Ce sont des mots qui annoncent l'invraisemblable : Dieu s'est courbé vers nous, par amour.

Ce benedictus, qui conclue la prière de l'Église chaque matin, appelle un grand bouleversement de nos regards pétrifiés par des scènes d'horreur au quotidien. À force de voir les mêmes paysages arides, une forme de lassitude peut s'installer en nous qui ne nous permet pas de remonter à la lumière. Montons à la lumière. Nous avons renoncé, dit le pape dans Lumière de la foi, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], à cette grande lumière pour privilégier des petites lumières qui éclairent notre immédiat mais incapables de nous montrer la route. Le texte ajoute: quand manque [cette] lumière tout devient confus. Nous avons peine, nous n'arrivons pas à saisir l'immense beauté de Noël.

Ce soir, cette grande lumière dont chante le benedictus propulse nos vies dans un monde où il fait bon vivre, dans un environnement pacifiant, épanouissant où toute méfiance s'évanouit, toute vengeance est abolie. Noël, c’est l’anniversaire de la naissance du seul homme qui n’a pas été chrétien sur les bords. Jésus n'est pas resté aux abords de l'humanité. Il ne s'est pas contenté d'être de passage, de faire du tourisme religieux.

Béni soit celui qui nous ouvre un chemin d'humanité. Nous sommes tous des chrétiens sur les bords, parce que nous avons tous des moments de défaillances. François rappelle souvent qu'il fait des erreurs, qu'il doit demander pardon. Il se dit non parfait.  Nous avons du mal à nous entendre, entre chrétiens, ou  dans une famille chrétienne, dans une communauté chrétienne. Nous avons nos moments de lâcheté. Qui de nous ne rend pas quelquefois le mal pour le mal ? Qui de nous n’a pas des moments de vengeance ?

À votre contemplation : béni soit celui qui dont la vie est à découvert et qui nous montre ainsi le projet initial de Dieu sur nous. Noël n'est pas une option chrétienne. C'est un projet merveilleux d'un vivre ensemble. Un projet d'humanité pour tous les humains. Un Dieu veut nous sauver de mener une vie non-humaine. Il est passé en faisant le bien. Celui qui vit bien est né de Dieu. C'est notre projet commun à tous. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Nous sommes ton image, et Tu es la nôtre, grâce à l’union que tu as effectuée dans l’homme. C’est par cet amour immense que je supplie humblement ta Majesté, avec toutes les forces de mon âme, que tu aies pitié avec toute ta générosité de tes misérables créatures » (Sainte Catherine de Sienne)

   « Miséricorde : ceci est la loi fondamentale qui habite dans le cœur de chaque personne quand elle regarde avec des yeux sincères le frère qu’elle trouve sur le chemin de la vie. Pitié : c’est la voie qui unit Dieu et l’homme » (François)

   « Saint Jean le Baptiste est le “précurseur” immédiat du Seigneur, envoyé pour Lui préparer le chemin (cf. Mt 3,3) ; et il inaugure l’Evangile » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 523)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 25 Déc 2024 - 12:31

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 25 Décembre 2024
Solennité de la Nativité du Seigneur. Messe du jour.

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Saint Pierre Nolasque, Fondateur de l'Ordre
de Notre-Dame-de-la-Merci (1189-? 1258).
Saint Jacopone de Todi, Franciscain, auteur
du Stabat Mater (+ 1306)
Saint Albert (Albertynki) Chmielowski, Peintre,
Religieux, Fondateur des « Albertins » (1845-1916).
Bienheureuse Antonia Maria Verna, Religieuse
italienne Fondatrice (+ 1838)
Bienheureuse Marie des Apôtres, Fondatrice
des religieuses du Divin Sauveur (+ 1907)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 52, 7-10… Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4.5-6… Lettre aux Hébreux 1, 1-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 1-18.:


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Commentaire de ce jour.


Contrairement aux attentes spontanées des hommes, notre Dieu, que nul n’a vu, ne se révèle pas dans la puissance, mais se fait connaître en son Fils incarné, né dans la pauvreté de l’étable de Bethléem. C’est en reconnaissant notre propre pauvreté que nous pouvons approcher de Lui et le suivre dans la joie de ceux qui se découvrent vraiment enfants de Dieu.


Frères et Sœurs,

Nous venons de l’entendre dans l’évangile de saint Jean, « Dieu, nul ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître » (Jn 1, 18). L’originalité du Dieu d’Israël, auquel nous croyons, sa différence par rapport aux dieux des païens qui entouraient le peuple d’Israël, c’est que rien n’est visible de ce Dieu. Les dieux des païens prennent des formes visibles : statues, idoles, totems… Le Dieu d’Israël est invisible. Il ne tombe pas sous le coup de l’expérience humaine qui se construit par la vision, la palpation, la mesure, bref qui est une façon de prendre possession de la réalité. Nous ne pouvons pas prendre possession de Dieu. La manière dont Dieu s’est révélé à Israël par la loi de Moïse, comme nous le rappelle le prologue de l’évangile de saint Jean, ou le début de l’épître aux Hébreux, ne s’est pas réalisée en remettant une image de lui-même, ou un objet, ou quelque chose que l’on pourrait saisir, mais en donnant aux hommes une parole par les prophètes. La parole est une réalité humaine qui nous permet de communiquer, mais c’est en même temps une réalité insaisissable qui laisse toujours une très grande place à l’interprétation. Dieu a parlé à nos pères par les prophètes, sous des formes fragmentaires et variées, et nous pourrions dire que tout au long de l’histoire d’Israël, depuis Abraham jusqu’à Jésus-Christ, la pédagogie de Dieu a été d’adresser aux hommes des messages non pas pour s’identifier à un dieu païen qu’ils pourraient saisir et enfermer dans leurs catégories, mais pour se faire connaître comme une personne avec laquelle il ne peut y avoir de relation qu’à travers un engagement mutuel. La parole ne peut être entendue et comprise que si nous ouvrons notre cœur et notre intelligence à la parole.

Cette révélation prophétique au long des siècles était donc comme une longue purification par rapport au désir religieux commun à tous les hommes qui imaginent une représentation de la puissance pouvant dominer le monde et protéger leur existence. Dieu, tel qu’il s’est fait connaître, n’est pas le Dieu selon la puissance des hommes. Tout au long de l’histoire d’Israël, Dieu a fait découvrir à son peuple qu’il ne serait possible de vivre avec Lui que sous le régime d’une alliance, c’est-à-dire d’un engagement supposant une conversion du cœur, si bien que la difficulté à connaître Dieu ne vient pas simplement de la nature extraordinaire de Dieu, elle vient aussi de la fermeture de nos cœurs et de nos intelligences, elle vient de notre manière de vivre qui ne supporte pas la plénitude de la lumière. Il était la lumière du monde, « il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11), et saint Jean dira plus loin dans son évangile : « ils ne l’ont pas connu parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3, 19).

La naissance de Jésus, Verbe de Dieu incarné dans l’humanité, ne va donc pas résoudre de façon magique la question de la foi, car la façon dont Dieu se fait connaître en son Fils, la manière dont Il nous conduit à le connaître à travers son Fils est en décalage complet par rapport à l’imaginaire religieux communément vécu comme la recherche d’un Dieu magicien qui supprimerait les ennemis, les difficultés, et qui arrangerait toutes choses par sa toute-puissance. La toute-puissance de Dieu s’est manifestée en Jésus de Nazareth, né dans la pauvreté de la nuit de Bethléem, inconnu de tous, événement inaperçu, sauf de quelques bergers éveillés par les anges. La naissance de Dieu dans l’humanité est la révélation d’un Dieu discret et faible. C’est dans la faiblesse de cet enfant nouveau-né, emmailloté dans une mangeoire, que les hommes sont invités à reconnaître le Dieu tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, Sauveur de l’humanité.

C’est donc dès la naissance de Jésus que l’écart entre ce que rêvent les esprits religieux, et la réalité de ce que Dieu manifeste, apparaît le plus grand. Cet écart sera confirmé par la mise en croix de Jésus à Jérusalem. Dieu n’est pas un roi à la manière de ce monde, il n’est pas venu pour écraser ses ennemis, il est venu pour éclairer le cœur et la conscience des hommes, les appeler à la conversion, leur permettre d’accueillir sa présence, non seulement dans la forme humaine qu’il prendra en Jésus de Nazareth, mais encore dans la forme spirituelle qu’il prend en habitant au cœur de tous ceux qui croient en Lui.

Ainsi, quand nous nous réjouissons de la naissance du Christ, nous devons prendre conscience que nous sommes éclairés par la grâce. La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ, et c’est par Jésus-Christ que nous découvrons la véritable identité de Dieu à l’égard des hommes : il est son Père, et notre Père ; il est tendresse et miséricorde, comme le disaient les prophètes ; il est Lumière sur notre chemin par sa parole et par les Commandements qu’il a donnés à Moïse ; il est Sauveur par sa puissance agissant contre la mort et le péché. Quand nous nous approchons de lui, nous ne nous approchons pas d’un puissant de ce monde, nous nous approchons de la pauvreté de celui qui est venu sans éclat et qui partira dans le supplice de la croix en n’ayant plus apparence humaine.

Et c’est à travers la faiblesse de sa naissance et l’échec de sa mort que Jésus nous conduit à connaître qui est Dieu. C’est à travers ce chemin qu’il nous invite à vivre ce qu’Israël avait eu tant de peine à mettre en œuvre : la purification de notre désir et l’ouverture de notre cœur. Dieu se fait proche de ceux qui cherchent la vérité, Dieu se fait proche de ceux qui reconnaissent leur pauvreté, Dieu se fait proche de ceux qui attendent le Salut, et ce Salut n’est pas la victoire sur leurs ennemis.

En ce jour de la Nativité où nous nous unissons à l’espérance de tant d’hommes et de femmes dans le monde, nous devons avoir conscience que par la foi qui nous a été donnée, par l’espérance qui habite notre cœur, nous sommes chargés d’une mission particulière au milieu des hommes : témoigner que le Dieu d’Israël manifesté en Jésus-Christ pour le Salut du monde entier est un Dieu d’amour, de miséricorde et de réconciliation, témoigner que la parole faite chair par l’incarnation du Christ a la puissance de briser les résistances de nos cœurs et de renouveler nos existences, témoigner que notre joie de Noël n’est pas la joie d’un désir magiquement exaucé, mais la joie de marcher à la suite du Christ pour devenir vraiment enfants de Dieu, puisqu’en lui nous avons découvert que Dieu est notre Père.

Amen.



Cardinal + André Vingt-Trois, Archevêque de Paris.
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Autre commentaire de ce jour.


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Le cadeau de Dieu
Jn 1, 1-18


Noël, fête des cadeaux : vous savez par expérience que lorsque vous offrez un cadeau, vous avez soin de le présenter avec un bel emballage qui va mettre en valeur ce que l’on donne. Mais le plus important, ce n’est quand même pas l’emballage, c’est le cadeau qui est à l’intérieur : eh bien ! C’est la même chose pour la fête de Noël ! Elle se présente à nous avec tout un emballage : les lumières, les guirlandes, les sapins illuminés, les vitrines particulièrement bien achalandées, les airs traditionnels de Noël qu’on entend partout. Tout cela est bel et bon, mais attention : ce n’est que l’emballage de Noël, le plus important, c’est le cadeau qui est à l’intérieur.

Or, certains chrétiens vivent Noël comme si l’emballage était le cadeau lui-même. Ils admirent la présentation, se contentent de dire « Joyeux Noël » en regardant les petits rubans dorés et le beau papier clinquant et n’ouvrent même pas le paquet !… Ils se contentent de l’extérieur et ne vont même pas défaire tout cet emballage pour voir ce qu’il y a dedans.


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Ce qu’il y a dedans ? Le cadeau : c’est Dieu lui-même qui nous l’offre, en se donnant à nous gratuitement. Nous, nous donnons des cadeaux qui sont extérieurs à nous, des choses qui sont les symboles, les supports extérieurs de ce que nos sentiments veulent dire : la reconnaissance, l’amitié, l’amour, la sympathie.

On donne des cadeaux aux autres parce que nous ne pouvons pas nous donner nous-mêmes. Dieu, lui, ne donne pas, il se donne. Il n’offre pas quelque chose, il s’offre, lui. Ses dons : c’est toujours lui, à Noël, il ne nous donne rien, il se donne, à la Croix, il ne nous offre rien : il s’offre, à l’Eucharistie. Là, encore, il ne peut rien nous donner que lui-même : « Ceci est mon Corps livré pour vous ».

Le cadeau de Dieu, c’est  toujours  Dieu  lui-même. Jésus, nous  le rappellerons dans le « credo », tout à l’heure, Jésus est né à Bethléem, de la Vierge Marie, Fils du Père éternel. Verbe : Parole de Dieu qui est depuis toujours auprès de Dieu. Par Jésus, qui est né sur notre terre il y a plus de deux mille ans, le Fils de Dieu n’est plus simplement auprès du Père. Par Jésus, Dieu est maintenant auprès de nous, avec nous : il est appelé « Emmanuel » Dieu avec nous.

Telle est la grande nouvelle de Noël : Dieu vient vivre avec nous. Désormais, il est l’un de nous ; parmi nous, il se fait homme parmi les hommes et il nous dit « Je suis avec vous, jusqu’à la fin des temps ».


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Dernièrement, au cours d’une rencontre avec des croyants qui étaient soucieux de faire passer leur foi auprès des incroyants, quelqu’un disait : « Il y a des mots qu’on ne peut plus prononcer, comme le mot « Dieu » car ils sont piégés : ils évoquent des choses radicalement différentes dans la tête des gens. Pour les uns, c’est un mythe utile pour faire obéir les enfants. Pour d’autres, c’est un être lointain, mystérieux, plus ou moins favorable à notre égard. Pour beaucoup, il est celui que l’on prie quand on a quelque chose de difficile à réussir ».

Noël : c’est justement ce qui vient désarmer et démonter les idées que nous avons sur Dieu parce qu’à partir de maintenant, nous savons qui est Dieu : il est petit, il est pauvre, il naît la nuit, dans un mauvais abri parce qu’il est un réfugié rejeté.

Il aura toujours un faible pour les pécheurs, les infirmes, les lépreux, ceux que l’on méprise ; un faible pour les non-violents, les simples, les artisans de paix, les cœurs purs, les partageux, ceux qui sont dans la mouise et c’est pour eux, d’abord, qu’il est venu parce que les autres, ils n’avaient pas besoin de lui et qu’ils n’ont jamais crié « Venez divin Messie », ils se suffisaient à eux-mêmes avec leur bonne conscience et leurs bonnes œuvres.

Noël, c’est Jésus qui vient nous dire, à nous tous qui avons un vide dans le cœur, un creux, une attente, une faim : « Toi aussi, tu es aimé de Dieu. Toi aussi, tu es un fils de Dieu. Désormais, je t’accompagne. Je suis avec toi, auprès de toi.

Tu n’auras même pas à lever la tête pour me prier, tu n’auras qu’à regarder à côté de toi : je serai là. Je deviens ton compagnon de vie. Mieux encore, si tu es baptisé, si tu communies, je ne serai pas à côté de toi, mais en toi. Je serai la vie de ta vie, l’amour de ton amour, les yeux de ton regard, les mains ouvertes de tes bras et de ton cœur ».


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IDieu dans mes pas : un Brésilien, de Barros, a écrit ce poème que je me permets de vous lire :

« J’ai fait un rêve, la nuit de Noël. Je cheminais sur la plage côte à côte avec le Seigneur. Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte : la mienne et celle du Seigneur. L’idée me vint, c’était un songe, que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie. Je me suis arrêté pour regarder en arrière : j’ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin mais je remarquais qu’en certains endroits, au lieu de deux empreintes, il n’y en avait plus qu’une. J’ai revu le film de ma vie : ô surprise, les lieux de l’empreinte unique correspondaient aux jours les plus sombres de mon existence, jours d’angoisse, jours d’épreuve et de doute, jours insoutenables, jours où, moi aussi, j’avais été intenable. Alors, me tournant vers le Seigneur, j’osais, lui faire des reproches :  « Tu nous as pourtant promis d’être avec nous tous les jours ! Pourquoi n’as-tu pas tenu ta promesse ? Pourquoi m’avoir laissé seul aux pires moments de ma vie, aux jours où j’avais le plus besoin de ta présence ? »

Mais le Seigneur m’a répondu :

« Mon ami, les jours où tu ne vois qu’une trace de pas sur le sable, ce sont les jours où je t’ai porté ».

Dieu, plus intime à moi, que je ne le suis à moi-même.

C’est lui notre force, notre orientation.

C’est lui qui nous fait tenir debout à certains jours et même qui nous porte lorsque nous n’en pouvons plus !

Oui, le Vrai Dieu, mon Père, il est ainsi. Il n’attend pas que vous reveniez à lui, c’est lui, à Noël, qui vient à vous, le premier, pour vous remettre debout et refaire de vous, ses fils !

C’est cela l’amour, humble, discret, effacé : ce petit enfant emmailloté et couché dans une mangeoire.

Même si vous ne l’aimez pas, lui, il vous aime ! Jésus rencontrera surtout des hommes aux prises avec la souffrance, la maladie, des hommes méprisés, exclus ; lui-même sera insulté, avili, condamné comme pour nous dire : « Dieu est là, avec vous qui souffrez. Vous aussi, vous surtout, vous êtes ses fils ! »

Même si vous ne soupçonnez pas sa présence, sachez-le, Dieu n’a jamais été aussi proche de vous. Depuis Noël, où Dieu vient se faire l’un d’entre nous, et le plus petit, il n’y a plus de frontières entre l’homme et Dieu : tel est le merveilleux cadeau de Dieu à Noël.

Par Jésus, Dieu se révèle comme le Dieu-amour dont l’angoisse est de voir ses enfants se perdre, mais dont la joie et sa gloire est de les voir revivre, se remettre debout, redevenir des hommes libres et maîtres de leur destin. C’est un cadeau gratuit, sans mérite de notre part. AMEN
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Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


Toi notre salut.


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La Parole qui était auprès de Dieu, qui était Dieu (Jn1, 1) a quitté son trône royal pour venir jusqu’à nous.  Dans ces jours où nous sommes, Dieu nous a parlé par son Fils (Heb. 1,2). Il nous a tout dit par son Fils (Jean de la Croix).Des paroles en ce matin de Noël, à entendre sur le bord du mystère. Si nous entrons dans ces Paroles, nous serons saisis d’étonnement de réaliser que nous, humains, sommes ce que Dieu a de plus précieux (Tertulien au 2e siècle). Dieu a un faible pour nous. Nous sommes la faiblesse de Dieu.  Vous êtes mes amis dit Jésus.

Ce que nous célébrons ce matin, ce n'est pas une fable pour les enfants. Il ne s’agit pas d’une parole sans importance pour nous, cette parole, c’est notre vie (Dt 32,47). Ce que nous célébrons, c’est un Dieu qui comme le plus fou des amoureux, cherche à nous épouser parce qu’il a un faible pour nous. Il vient restaurer en nous son image inaugurale. À l’origine, nous étions de la beauté de Dieu. Ce que nous célébrons, c’est la réponse de Dieu au drame de l’humanité à la recherche d’une manière de vivre heureux, en paix entre nous.

Nous célébrons, - et cela sera toujours nouveau sous le soleil- la naissance du seul homme qui ne soit pas humain sur le bord, qui ne fait pas semblant d’être humain. Nous célébrons l’arrivée d’un enfant qui est venu nous montrer comment bien vivre nos vies. Il a passé en faisant le bien. Jésus est descendu des hauteurs de sa divinité pour faire de nos vies son paradis, pour établir entre nous une terre de paix, d’harmonie, une terre sans rancune, sans conflit.

Ce n’est pas humain de s’entre déchirer. Ce n’est pas humain de se détester. Ce n’est pas humain de faire la guerre entre nous, entre nation. Déjà au 1ier siècle, le pape saint Léon le Grand disait : Reconnais, ô chrétien, ta dignité et devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne bassesse par un comportement indigne de ta lignée. Nous célébrons par cette naissance notre retour dans une « terre neuve ». Noël est une prophétie de paix et de bonheur pour tout humain et qui oblige les chrétiens et croyants à vivre autrement entre nous.

Questions : À quoi serviraient toutes ces festivités si rien n’était changé dans nos manières de vivre entre nous ? À quoi dit le mystique Silosius, servirait à Dieu de naître dans le monde s’il ne naît pas dans nos cœurs ? Et Benoît XV1 vient de nous poser cette question : Et ce Jésus le voulons-nous vraiment ?

Quelqu’un nous invite, invite toute l’humanité, à ne pas être des humains sur le bord, à ne pas être à moitié-humain, à ne pas être des chrétiens à moitié. À la descente du Fils éternel dans la chair doit correspondre notre ascension en Dieu. Devant nos yeux, un merveilleux échange : Lorsque le Fils prend la condition humaine, la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse. Il devient tellement l’un de nous que nous devenons éternels. Le Verbe s’est fait chair signifie que nous  sommes à nouveau capable de dégager autour de nous la bonne odeur du Christ (2 Cor 2, 14-15). Nous sommes à nouveau capables de nous donner des comportements divins.

Parce que nous sommes, je le disais tantôt ce que Dieu a de plus précieux, Dieu est venu nous sortir de cette culture du « moi tout puissant », de ce culte obscène de l’envie (Maurice Bellet) que nous offre publicité. Il vient comme hier donner de la profondeur profonde (Thérèse d’Avila) à nos vies toutes axées sur le monde des apparences et de l’éphémère.

Et nous sommes ici en état de prière, pour le laisser naître en nous. Quand tu auras le Christ en toi, écrivait jadis l’imitation de Jésus-Christ, tu seras riche et il te suffira. Jean vient de nous dire : À ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il leur adonné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ces paroles donnent le goût de vivre autrement.Laissons-nous instruire par Dieu ce merveilleux conseiller, ce Dieu fort, Père à jamais, Prince de la Paix (Is9,5 1ière lecture).

Mes souhaits pour vous : n’ayez pas peur comme Hérode de sa naissance. N’ayez pas peur d’offrir à Celui qui frappe à vos portes, l’hospitalité refusée par les hôteliers d’hier parce qu’il n’y a pas de place pour Lui dans nos cœurs encombrés. N’ayez pas peur de connaitre Jésus, devenez les amis de Dieu et vous deviendrez sel de la terre et lumière du monde. Que le grand Dieu et Seigneur pour parler comme François d’assise continue en vous de grandir.  À tous Joyeux Noël. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Remercions Dieu le Père par le biais de son Fils, dans l’Esprit Saint, puisqu’il a eu pitié de nous à cause de l’immense miséricorde avec laquelle il nous a aimés. Puisque nous sommes morts pour les péchés, Il nous a fait vivre avec le Christ, afin que grâce à Lui nous soyons une nouvelle créature » (Saint Léon le Grand)

   « Ce jour-là Jésus le Sauveur, est né de la Vierge Marie. Adorons la bonté de Dieu faite chair, et laissons les larmes du repentir remplir nos yeux et laver nos cœurs. Nous en avons tous besoin » (Pape François)

   « Jésus est né dans l’humilité d’une étable, dans une famille pauvre. De simples bergers sont les premiers témoins de l’événement. C’est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel. L’Eglise ne se lasse pas de chanter la gloire de cette nuit : ‘La Vierge aujourd’hui met au monde l’Eternel. Et la terre offre une grotte à l’Inaccessible. Les anges et les pasteurs le louent. Et les mages avec l’étoile s’avancent. Car Tu es né pour nous, Petit Enfant, Dieu éternel ! ’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 525)











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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 26 Déc 2024 - 11:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 26 Décembre 2023
2ème jour dans l’Octave de la Nativité


L’Église Célèbre la Fête de Saint Étienne, le Protomartyr (Ier s.).
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Saint Denys de Rome, Pape (25e) de
260 à 268 (+ 268)
Sainte Vincente Marie Lopez, Fondatrice de
l'institut des Filles de Marie Immaculée (+ 1890)
Bienheureuses Agnès Phila, Lucie Khambang et
leurs compagnes, Religieuses martyres en
Thaïlande (+ 1940)
Vénérable Jean-Marie de la Mennais, Fondateur
des Frères de l'Instruction Chrétienne de Ploërmel
et des Filles de la Providence de St-Brieuc (+ 1860)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la Messe du Jour

Livre des Actes des Apôtres 6, 8-10.7,54-60… Psaume 31(30), 3bc.4b.6.8a.9b.17.20cd… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10, 17-22.:


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Commentaire de ce jour.


Prenez garde aux hommes


Devant les épreuves que connaissent actuellement nos communautés, paroissiales, diocésaines ou monastiques, nous nous surprenons à dire à Dieu, dans notre prière : « Seigneur, où es-tu ? », un peu comme les psalmistes, qui s’écriaient : « Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »

L’Évangile d’aujourd’hui nous répond en nous replaçant devant deux certitudes, apparemment opposées :

   - le Seigneur Jésus continue de nous envoyer : « Voici que moi, je vous envoie »...

   - le Seigneur sait que la mission dépasse nos forces ; il sait que nous sommes démunis : »... Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ».

Mission risquée, mission dangereuse, mission impossible aux hommes seuls, et qui ne devient pensable qu’avec la force de Dieu.

Si nous regardions le rapport des forces uniquement du point de vue humain, il y aurait de quoi désespérer : brebis au milieu des loups, nous sommes battus d’avance, mangés d’avance. Et de fait, au cours des siècles, des milliers de disciples de Jésus ont payé de leur vie leur fidélité à l’Évangile. De nos jours encore des chrétiens sont enfermés, torturés, liquidés par les loups.

Pourtant, chaque jour, comme au premier jour, nous entendons le Christ nous redire : « Je vous envoie ». Quelle consigne nous donne-t-il pour cette confrontation avec le monde du refus ?

C’est une sorte d’énigme, une sorte de proverbe insaisissable, qui offre deux faces, mais dont on ne peut jamais savoir quel est l’endroit et quel est l’envers : « Soyez avisés comme les serpents, et candides comme les colombes ».

Non pas : tantôt avisés et tantôt candides, selon les personnes et les situations ; mais à la fois avisés et candides. C’est donc un équilibre sans cesse à trouver et qui n’est jamais donné une fois pour toutes ; c’est une non-violence volontaire, c’est-à-dire le refus de répondre à la haine par la haine, à l’agressivité par l’agressivité.

Nous aimerions écarter les résistances par les méthodes dont les hommes usent pour saisir le pouvoir et le garder, pour prendre la parole et l’imposer, pour se pousser en avant et occuper l’espace. Et Jésus nous suggère la douceur, qui est la grande force de ceux qui ne passent pas en force.

Il est vrai que cette non-violence du cœur nous mettra parfois en position de faiblesse. C’est alors qu’agira la puissance de l’Esprit, au point que le disciple de Jésus ne devra même plus se soucier de sa propre défense ; il devra rester brebis jusqu’au bout : « Lorsqu’on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n’est vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ».

Quelle force pour nous dans ces paroles du Seigneur ; quelle lumière pour la vie communautaire !

Nous pouvons aller jusqu’au bout de la douceur, nous pouvons chasser de notre cœur jusqu’à la moindre miette de violence, d’amertume ou de sévérité : si nous sommes dénigrés ou attaqués pour notre foi, l’Esprit de Dieu parlera en nous.

De même, lorsque nous nous sentons traînés devant le tribunal du jugement des autres, tout notre soin doit être, non pas de préparer notre justification ou de remâcher notre défense, mais de nous en remettre à l’Esprit de notre Père, qui veut parler en nous. C’est lui qui se charge de notre honneur, de notre droit, de la justice qui nous est due ; et quand nous avons pris le chemin du pardon, c’est lui qui assume la tâche de liquider tous les conflits, d’effacer tout le passé d’ignorance et d’incompréhension entre deux frères ou deux sœurs ; c’est lui, l’Esprit de Jésus, qui tisse des liens nouveaux et recrée à neuf tous les liens distendus.

C’est lui qui peut nous garder dans la paix, sans illusions, comme le serpent, qui sait se taire, attendre et regarder, sans inhibition, comme la colombe, qui ose rester libre, malgré les pièges et les filets.

Très souvent, lorsque nous voudrions parler en laissant voir les crocs, pour nous protéger ou pour défendre des idées chères, les options que nous avons prises ou le style de vie qui nous passionne, mieux vaut redevenir brebis et nous ouvrir à la paix de l’Esprit, afin de mieux entendre, en nous et parmi nous, la voix du Berger.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Homélie du 26 décembre 2024


« Méfiez-vous des hommes » : venant de la part de Jésus, cette injonction peut surprendre. L’Évangile ne nous exhorte-t-il pas tout au contraire à la charité qui « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Co 13, 7) ? C’est qu’il nous faut comprendre autrement la parole et l’intention du Seigneur. Il faudrait plutôt entendre : « Prenez de la distance dans vos relations aux hommes ». En clair : Jésus ne nous invite pas à nous replier frileusement dans un ghetto ecclésial, mais il nous recommande de garder un espace de discernement dans nos relations humaines.

Par ce conseil de prudence, Notre-Seigneur veut éviter notre assimilation progressive au monde, à coups de compromissions répétées, que nous serions inévitablement amenés à concéder si nous ne gardions pas une « distance dans nos relations aux hommes ». Combien de croyants de nos jours, sous prétexte de ne pas se singulariser, de « respecter les autres dans leurs convictions et leurs choix de vie », ou de ne pas perdre la considération de leur entourage, commencent par taire leur référence aux valeurs chrétiennes, pour finalement renoncer aux exigences d’une vie évangélique. Nous savons comme il est facile de céder à la tentation de « faire comme tout le monde », pour préserver sa tranquillité.

C’est pour éviter ce piège de la confusion, que Jésus nous invite fermement à garder une distance par rapport aux opinions et aux comportements des hommes immergés dans le monde et soumis aux influences de son Prince. Nous sommes « le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens » (Mt 5, 13). Pour remplir son rôle le sel doit être enfoui dans l’aliment tout en gardant sa saveur originale ; ainsi le chrétien doit-il être au cœur du monde, sans se confondre avec lui. Cette position est loin d’être confortable, mais le Seigneur nous a avertis : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître : il suffit pour le disciple qu’il devienne comme son maître » (Mt 10, 24-25). Autrement dit : s’il est fidèle à la Parole de son Maître, le disciple subira la même contradiction douloureuse que lui. Nous puisons cependant notre consolation et notre force dans cette promesse de l’Apôtre : « elle est sûre cette parole : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous tenons ferme, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 11-12).

Peut-être opposerons-nous à cette invitation au témoignage, l’objection déjà formulée par le prophète Jérémie : « Ah ! Seigneur Dieu, je ne saurais parler, je suis trop jeune » (Jr 1, 6), je n’ai aucune instruction, je suis timide, incompétent, … La réponse du Seigneur est claire : « Ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz, ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ».

Le témoin, ne peut être que le Christ Jésus lui-même, car « nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils » ; Notre Seigneur ajoute cependant : « … et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Il nous faut donc comme « Etienne, rempli de l’Esprit Saint, garder nos yeux fixés sur le ciel » (1ère lect.), afin de voir comme lui « la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite du Père ». C’est de la contemplation du Seigneur vainqueur de la mort que procédera notre témoignage et c’est en renouvelant notre espérance de le rejoindre au-delà de la mort, que nous trouverons la force d’affronter victorieusement nos contradicteurs, avec les armes de la miséricorde : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ibid.).

Nous ne savons rien de la date du martyr de saint Etienne. Il est hautement improbable que ce fût en décembre puisqu’il semble avoir offert sa vie en sacrifice peu après Pâques, c’est-à-dire au printemps. C’est donc délibérément que l’Église fait mémoire du premier des martyrs au lendemain de Noël. La pédagogie est claire : elle veut d’emblée tourner nos regards vers le terme du mystère de l’Incarnation. La naissance de l’Enfant dans la nuit de Noël, préfigure l’avènement de l’homme nouveau au matin de Pâques. C’est en suivant les traces du Fils de l’Homme que nous entrerons avec lui dans la gloire du Fils de Dieu. Les saints sont ceux qui ont eu accès à la seconde naissance, parce qu’ils ont osé parcourir le chemin qui conduit à la vie, en passant par le Golgotha.

Que la contemplation de ce mystère de grâce renouvelle notre courage et nous pousse à témoigner sans peur de la Bonne Nouvelle, nous souvenant de la Parole de Notre-Seigneur : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est aux cieux » (Mt 10, 32).

Seigneur, il y a quelques heures à peine nous chantions la Bonne Nouvelle de la naissance de ton Fils, Jésus Christ notre Sauveur ; et déjà tu nous invites à tourner nos regards vers le terme de son parcours, c’est-à-dire vers sa Pâque, son passage de ce monde vers toi par le porche étroit de la Croix.

Seigneur, toi que dans l’Esprit reçu de ton Fils nous pouvons déjà appeler « notre Père », ne permets pas que notre foi défaille quand vient l’épreuve. « Sur tes serviteurs que s’illumine ta face ; sauve-nous par ton amour ». Comble de ta force « ceux qui ont en toi leur refuge », afin qu’ils puissent témoigner avec assurance « à la face du monde » de la joyeuse espérance que tu nous offres en Jésus, vainqueur du péché et de la mort.



Père Philippe Link
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Autre commentaire de ce jour.


saint Étienne, le premier des stigmatisés de Jésus


Quel mystère ! Un Dieu vient faire l'expérience de notre humanité. Au début du livre de la genèse, Dieu est sorti de lui-même pour entrer en dialogue avec Adam qui se cachait, avec Abraham qui l'a reçu chez lui et qui devient le premier d'une multitude de peuples. Au début des temps nouveaux, Dieu en personne, par son Fils, en s'abaissant jusqu'à nous, vient poursuivre ce dialogue fondateur. Désormais Dieu ne peut plus être considéré comme un principe abstrait mais comme Quelqu'un en conversation d'amitié avec nous.

C'est mal imaginer Noël que d'y voir un banal événement qui se produit hors de nous. Dieu vient vivre en nous, habiter nos laideurs, converser avec nous jusqu'à nous inviter à entrer dans son propre mystère de vie. Tel est le mystère de ce jour. Ce jour inaugure le chemin de notre baptême.

Pour dialoguer avec nous, pour nous éviter de bâtir une relation cosmétique avec Lui, l'Astre d'en haut s'est fait crèche pour justement habiter là où il fait nuit en nous. Là où nous ne pénétrons pas parce qu'il n'y a que ténèbres. Que laideurs. À quoi peut bien servir sa lumière, si elle n’atteint pas nos nuits ?

Il descend, l'Astre d'en haut, non pour rejoindre la partie de nous qui va bien, mais celle qui va moins bien. Il sort pour habiter le plus bas de nous-mêmes, jusque dans nos obscurités. Le pape François écrit qu'il est certain que dans l'obscurité commence toujours à germer quelque chose de nouveau [...]; l'être humain renaît souvent de situations qui semblent irréversibles (EG, # 275).

La crèche n'est pas un moyen publicitaire pour se faire remarquer puisqu'au soir du jeudi saint, Jésus ira jusqu'à s'agenouiller devant ses disciples. Quoi de plus bas que cela ! La crèche dit l'identité de Dieu. Elle ouvre l'itinéraire Jésus. La Croix le termine. Étienne, le premier des martyrs, a pris cet itinéraire en descendant très bas dans le service jusqu'au don de sa vie. Si tu as du mal à imiter le Seigneur, imite du moins celui qui est son diacre (Jean Chrysostome).

Nous étonner devant ce Dieu qui choisit de faire l'expérience de notre humanité incluant la mort serait une méconnaissance de Dieu. Jésus, Parole d’en Haut, vient, permettez-moi de le dire ainsi, s’abimer dans notre humanité pour que  notre humanité puisse lentement se métamorphoser en sa divinité.

Il y a quelque chose de bouleversant qui se cache sous la visibilité de la crèche, popularisé par François d'Assise qui en a très bien compris sa portée. La crèche stigmatise l'abaissement de Jésus, d'un Dieu qui fait l'expérience de notre humanité. Ce Dieu désarmé, vulnérable, vagabond, itinérant, n'abolit pas le mal. En habitant au cœur du mal, au cœur de nos laideurs, il ensemence le surgissement d'une lumière nouvelle. Par lui s'accomplit en ce jour l'échange merveilleux où nous sommes régénérés (Préface de Noël # 3).  

Qui peut comprendre que la crèche est seulement l'aspect visible d'un Dieu dépossédé de lui-même. S'étant comporté comme un homme, il s'hummilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort (Ph 2, 8). Jamais, au grand jamais, un mortel ne peut se figurer la démesure de ce choix divin de faire l'expérience de notre humanité comme chemin pour nous faire entrer dans sa propre expérience divine.

En ce lendemain de Noël, la liturgie nous demande si nous désirons porter dans nos corps et nos manières de vive l'infaillibilité de la faiblesse, les stigmates de la pauvreté de nos moyens comme chemin pour montrer Jésus. Le monde a besoin de ce stigmate dont François, l’évêque de Rome, porte dans sa personne. Christian Bobin écrit: Je me dis qu'il (pape François) connaît l'adresse du Christ mieux que nous. Il connaît la puissance d'évangélisation d'une vie copie-conforme à celle de la crèche.

Je termine par cette prière du Père Antoine Chevrier : O pauvreté que tu es belle! Jésus, mon maître, t’a trouvée si belle qu’il t’a épousée en descendant du ciel, qu’il a fait de toi la compagne de sa vie et qu’il a voulu mourir avec toi sur la Croix. Donne-moi, ô mon maître, cette pauvreté. Que je la cherche avec sollicitude, que je la pren-ne avec joie, que je l’embrasse avec amour pour en faire le compagnon de toute ma vie et mourir avec elle sur la Croix comme mon maître.  AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Etienne, confiant dans la force de la charité, vainquit l'amère cruauté de Saul, et mérita d'avoir au ciel comme compagnon qu'il connut sur terre comme persécuteur » (Saint Fulgence de Ruspe)

   « Si tous ne sont pas appelés, comme saint Etienne, à verser leur sang, il est cependant demandé à tout chrétien d'être cohérent en toute circonstance avec la foi qu'il professe » (François)

   « Intercéder, demander en faveur d’un autre, est, depuis Abraham, le propre d’un cœur accordé à la miséricorde de Dieu (…). Dans l’intercession, celui qui prie ne " recherche pas ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des autres ", jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal (cf. Etienne priant pour ses bourreaux, comme Jésus : cf. Ac 7, 60) » (Catéchisme de la Église catholique, n° 2.635)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 28 Déc 2024 - 12:24

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 28 Décembre 2024
4ème jour dans l’Octave de la Nativité


L’Église Célèbre la Fête des Saints Innocents, Martyrs,
Enfants de moins de 2 ans massacrés pour le Christ par
Hérode à Bethléem (Ier siècle).

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Saint Simon le Myroblite, Fondateur du
monastère de Simonos-Petras (XIIIe siècle)
Saint François de Sales, Évêque et Docteur de
l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation
(1567-1622).
Saint Gaspard (Gaspare) del Bufalo, Prêtre et
Fondateur des « Missionnaires du Précieux
Sang » (1786-1837).
Vénérable mère François du Saint-Esprit, Fondatrice
des Franciscaines du Saint Esprit de Montpellier (+ 1882)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 1, 5-10.2,1-2… Psaume 124(123), 2-3.4-5.6a.7bc-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2, 13-18.:


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Commentaire de ce jour.


Les Saints Innocents


Dieu a pris en main le cours des événements, et Il sauve Celui qu’Il vient de donner au monde comme sauveur ; et de même qu’il n’a pas cessé, dans l’ancienne Alliance, de commenter ses gestes de salut, Il révèle à Joseph son plan de salut pour l’enfant et sa Mère.

Mais, même révélé ainsi par Dieu, son dessein reste mystérieux, et sous bien des aspects.

D’abord Joseph reçoit une consigne très générale : « Fuis en Egypte ! »

Tout reste à inventer, à oser, à risquer, tout ce concret qui viendra de la libre initiative de l’homme, tout ce chemin d’audace et de prudence qui sera l’œuvre de Joseph.

Autre aspect du mystère : Dieu impose des délais, Dieu laisse faire le temps et ne donne au croyant que des signes de foi et d’espérance : « Fuis en Egypte, restes-y jusqu’à nouvel ordre ! »

Jusqu’à nouvel ordre... Joseph devra donc tout miser sur la Parole de Dieu... Un nouvel ordre de Dieu viendra, mais Dieu seul sait quand !

Cependant le mystère le plus déroutant dans le dessein de Dieu se situe ailleurs encore, et c’est celui-là que met en lumière le massacre des Innocents : Dieu, quand Il exauce un juste, n’interrompt pas forcément les menées de l’impie.

Dieu, tout en préservant l’avenir de l’Enfant Messie, laisse se déployer tout un projet criminel : « Hérode envoie tuer, dans Bethléhem et tout son territoire, tous les enfants jusqu’à deux ans ».

Seule la Résurrection de Jésus viendra donner un sens à ce martyre ; seule la certitude de retrouver près du Christ leur enfant aurait pu ce jour-là consoler toutes ces mères. Mais elles étaient inconsolables parce qu’elles ne pouvaient lire dans l’événement que la cruauté absurde d’un roi, comme Rachel, qui ne voulait pas que d’autres femmes la consolent, puisque les enfants de son peuple étaient partis en déportation (Jr 31, 35), comme tant d’hommes et de femmes, nos contemporains, que révolte la souffrance des innocents, et qui ne veulent pas, surtout pas, de consolation, préférant faire grief à Dieu, tant qu’ils vivront, de tant de morts insensées, de tant d’ivraie étouffant le bon grain.

Frères et sœurs, nous qui avons la foi, nous ne sommes pas pour autant immunisés contre l’épreuve, contre le deuil, contre la solitude ; mais nous savons une chose, qui nous rend la joie et la paix : c’est que nous avons du prix aux yeux de Dieu qui nous aime.

Disons oui au dessein de Dieu, qui nous rappelle tous d’Egypte, comme autant de fils et de filles, moyennant un Exode que lui seul conduira ; disons oui aux lenteurs de Dieu, et guettons chaque jour, dans la joie, son nouvel ordre, ce moment imprévisible, mais certain, où Jésus Berger, très doucement, sifflera de nouveau sa brebis.

Accueillons dans notre prière le non de tous ceux qui n’ont pas d’espérance, le non de toutes les mères inconsolables. Portons à Dieu, dans cette Eucharistie, le refus de ceux qui ne savent pas que Dieu les aime, et qu’Il fait de la vie avec toutes nos morts.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La lumière du Christ face aux ténèbres


Chers frères et sœurs en Christ,

L’Évangile de ce jour évoque une page sombre autour de la naissance de Jésus. Après la visite des mages, un ange avertit Joseph :
« Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » (Matthieu 2, 13)

Joseph obéit immédiatement, sauvant l’enfant Jésus et sa mère. Mais Hérode, furieux, ordonne la mise à mort de tous les enfants de Bethléem âgés de moins de deux ans. Cet acte atroce accomplit une prophétie :
« Une voix dans Rama s’est fait entendre, une plainte, un long sanglot : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. » (Matthieu 2, 18)

La lumière du Christ dans un monde brisé

La fête des Saints Innocents nous rappelle que la lumière de Noël brille dans un monde marqué par la violence et l’injustice. Les enfants innocents de Bethléem, qui perdent la vie à cause de la cruauté d’Hérode, sont les premiers martyrs à témoigner de Jésus. Leur mort nous invite à contempler la réalité du mal tout en affirmant que, dans le Christ, le mal n’aura pas le dernier mot.

Jésus, lui aussi menacé dès sa naissance, est sauvé par la fidélité et l’obéissance de Joseph. Ce récit souligne la fragilité de l’Enfant-Dieu qui dépend des soins de ceux qui l’entourent. En Jésus, Dieu partage pleinement notre humanité, y compris ses souffrances et ses drames.


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Un appel à protéger la vie et à témoigner de la lumière

Face à la tragédie des Saints Innocents, nous sommes appelés à être des défenseurs de la vie, en particulier des plus vulnérables. Accueillir la lumière de Noël signifie nous engager activement pour la justice, la paix et la dignité de chaque être humain. C’est aussi vivre dans l’espérance que, malgré les ténèbres, la lumière du Christ continue de briller.

Noël nous rappelle que Dieu agit au cœur de ce monde brisé. Par notre foi, notre prière et nos actions, nous sommes appelés à faire grandir cette lumière, pour qu’elle éclaire les ténèbres de notre temps.

Prière : Seigneur, fais grandir en nous ta lumière

Seigneur Jésus, toi qui es venu illuminer un monde marqué par les ténèbres,
Aide-nous à marcher dans ta lumière et à protéger la vie sous toutes ses formes.
Donne-nous le courage de témoigner de ton amour et de ta paix,
Même face aux injustices et aux épreuves.
Par l’intercession des Saints Innocents et de ta mère Marie,
Fais de nous des artisans de justice et des témoins de ton espérance. Amen.

Chers frères et sœurs, en ce jour, honorons les Saints Innocents comme des témoins de la lumière de Jésus. Engageons-nous à vivre cette lumière dans nos vies et à devenir des porteurs de justice et de paix dans un monde qui en a tant besoin.



Ce texte a été élaboré avec l’aide de l’intelligence artificielle
revu et approuvé par Gabriel Chevillard.

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Autre commentaire de ce jour.


Dieu n’a jamais maudit.


J’ouvre cette réflexion par ces mots qu’adressait le pape François dans ses souhaits annuels à la Curie qui avait un ton plus spirituel. Face au drame de l’humanité si souvent opprimée par le mal, que fait Dieu ? Se dresse-t-il dans sa justice et fait-il tomber la condamnation d’en haut ? C’est ce qu’attendaient les prophètes jusqu’à Jean le Baptiste. Mais Dieu est Dieu, ses pensées ne sont pas nos pensées, ses voies ne sont pas nos voies (cf. Is 55, 8).[…]  Le mouvement du Très-Haut est de s’abaisser, de se faire petit, comme une graine de moutarde. […] Il montre en se faisant chair qu’il ne nous a pas maudits[1].

Dès le début de son évangile, Matthieu rappelle que les dirigeants ont cherché à détruire le Divin Enfant. À détruire l’humain. A l’heure de l’intelligence artificielle, la dégradation de la dignité humaine est une plaie qui semble ne jamais guérir. En plaçant ce massacre en ouverture de son Évangile, Matthieu rappelle que le Verbe fait chair est venu nous délivrer du mal d’être inhumain et non nous maudire. Il s’est s’abrégé (Origène). Une légende raconte qu’à force de se pencher au grand balcon du ciel pour mieux entendre les cris et les appels à l’aide des hommes, Dieu est tombé. Il a fait une chute vertigineuse.

Et devant ce geste historique, vérifiable, on se demande pourquoi Hérode a-t-il pris panique ? Pourquoi un nouveau-né l’inquiète-t-il à ce point ? Pourquoi sent-il son autorité menacée ? Comment comprendre qu’un nouveau-né, puisse autant déranger le puissant Hérode ? Matthieu nous suggère de contempler un comportement nouveau. Il ne nous maudit pas. Dieu nous bénit non pas un décret, mais par sa chair[2].  Ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi (1 Co 1, 28).

L’image d’un Dieu dangereux, légaliste, est remplacée par celle d’un Dieu effacé, petite graine de moutarde, d’un Dieu qui n’envahit pas la totalité de l’espace du monde. Pour éviter que sa grandeur provoque en nous de la résistance, il s’est fait petit. Jésus nous débarrasse d’une fausse image d’un Dieu punitif.

Après avoir chanté dans sa naissance, sa petitesse, nous célébrons un Dieu foudroyé. Même constat d’humilité d’un Dieu capable de se faire humain et même de se laisser faire par l’homme, de souffrir. Pour nous délivrer de nous-mêmes, de nos tendances dominatrices, le pape suggérait à ses proches collaborateurs de s’accuser eux-mêmes de leur manque d’humilité. Jésus n’en a pas manqué.

Cette fête n’est pas un simple événement du passé. Elle a préexisté à Noël. Il y a eu Abel qui a inauguré une longue liste de martyrs (Gn 4, 8). Il y a eu les trois jeunes gens qui ont résisté au roi (Dn 3). Il y eu Rachel qui pleure ses enfants. Nous le voyons tous les jours, des enfants sont bombardés. C’est de la cruauté. Observant la situation au Moyen-Orient, le pape écrit que le sang coule comme des larmes, la colère augmente avec le désir de vengeance, tandis qu'il semble que peu s'intéressent à ce qui est le plus nécessaire et à ce que les gens veulent, le dialogue et la paix.

Devant cette nouvelle image de Dieu, du Dieu d’en bas, Hérode a pris panique. Pour conserver son pouvoir, il   fait voir qu’il est le garant de la stabilité de l’État. Le paradoxe de Noël, un enfant devient lourd à supporter. Le monde de l’époque et tous les Hérode de ce monde ne sont pas prêts à célébrer la naissance d’un enfant, nommé Jésus. Après avoir commémoré sa naissance, nous célébrons un Dieu incroyable tant il respecte notre liberté de l’abattre.

À votre contemplation. Avons-nous le souffle « coupé » devant ce Dieu qui plutôt que de maudire appelle à nous relever de nos bassesses jusqu’à nous faire entrer dans son intimité ? Ressentons-nous devant ce massacre l’assurance d’un Dieu qui marche avec nous, quels que soient les dangers de la route ? Lorsqu’est venue la plénitude des temps (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il (le Père) envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour (bulle année de la miséricorde # 1). Dieu est lumière même au milieu des scènes de ténèbres.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi? (…). Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur» (Saint Quodvultdeus)

   « Le Fils de Dieu lui-même - la Parole éternelle - s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable. Ainsi, Dieu nous enseigne à aimer les petits. Il nous enseigne de même à aimer les faibles. De cette manière, Il nous enseigne le respect face aux enfants » (Benoît XVI)

   « La fuite en Égypte et le massacre des innocents manifestent l’opposition des ténèbres à la lumière : ‘Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu’ (Jn 1, 11). Toute la vie du Christ sera sous le signe de la persécution » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, Nº 530)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Dim 29 Déc 2024 - 12:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 29 Décembre 2024
L’Église Célèbre la Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, Année C.

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L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Thomas
Becket, Archevêque de Cantorbéry, Martyr (1117-1170).

(Mais la Célébration de la Fête de la Sainte Famille de
Jésus, Marie et Joseph a la préséance sur la Célébration
de la mémoire de la Fête de Saint Thomas Becket
).


Saint David, Fils de Jessé, roi de Juda et
d'Israël, ancien testament (Xe siècle av. J.-C.)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la messe du jour

Premier livre de Samuel 1, 20-22.24-28… Psaume 84(83), 2-3.5-6.9-10… Première lettre de saint Jean 3, 1-2.21-24… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2, 41-52.:


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Commentaire de ce jour.


Dieu dans nos familles


Le dimanche qui suit Noël, l’Eglise fête la Sainte Famille : Jésus, Marie, Joseph. Nous sommes dans l’année C, l’Evangile de cette fête est donc cette année celui où Jésus n’est plus un bébé, il a douze ans ! Aujourd’hui, à douze ans, on est considéré comme un enfant. A l’époque de Jésus, dans la société juive, il en allait autrement, douze ans était l’âge qui faisait du garçon une personne religieusement adulte. L’histoire, qui se passe au terme du pèlerinage annuel à Jérusalem, a pour nous des aspects exotiques, le contexte oriental de la famille élargie, cette caravane joyeuse de parents et de relations, qui explique pourquoi, pendant une journée, les parents ne savent pas que leur enfant n’est pas avec eux, sur la route du retour. Non, Marie et Joseph ne sont pas comme ces jeunes parents irresponsables dont parlent régulièrement les médias.

L’Evangile nous dit tout le contraire, puisque nous les voyons, au terme d’une journée où ils n’ont pas vu leur enfant, se lancer non sans inquiétude à sa recherche, d’abord dans la caravane, puis à Jérusalem. Il leur fallut trois jours pour le trouver, « dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi ». Et Marie exprime bien légitimement son inquiétude : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Souffert en le cherchant ? Marie exprime ici une réalité qui rejoint l’expérience de beaucoup aujourd’hui ! Elever un ou plusieurs enfants, n’est pas une sinécure. C’est à la fois une joie et beaucoup de soucis, de souffrances… La fugue de Jésus a certainement surpris ses parents, l’enfant Jésus devant être en général très obéissant, l’Evangile le dit bien par ces mots : « il leur était soumis ». La réponse de Jésus à la remarque de sa mère : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?  », n’a certainement pas mis fin à leur surprise ! Jésus répond à la question de sa mère par une autre question ! Souvent, dans les dialogues familiaux, cela se passe ainsi, manifestant des incompréhensions de part et d’autre.

Ces incompréhensions, qui vont parfois jusqu’à des séparations, des ruptures, plus ou moins longues, sont douloureuses, et même s’il ne s’agit pas de cela dans l’évangile, nous pouvons comprendre la souffrance de Marie et de Joseph devant la disparition de Jésus. Ces incompréhensions sont d’autant plus douloureuses que la famille est le lieu le plus intime de nos joies et de nos peines. Une famille heureuse est comme un « paradis », à l’opposé, une famille peut être un enfer ! La famille est le bien le plus précieux pour les humains, en particulier pour les pauvres et nous sommes tous pauvres, à un moment ou à un autre, à l’heure de l’incompréhension, de l’échec, de la maladie ou de la mort. La Sainte Famille a connu, elle-aussi, des moments difficiles. Rappelons-nous, au début, la décision de Joseph de rompre son mariage avant que l’ange ne lui parle, rappelons-nous la fuite en Egypte pour sauver l’enfant menacé de mort, et aujourd’hui cette inquiétude, cette souffrance que Marie et Joseph ont vécue pendant trois jours ! Une souffrance, qui continue peut-être après l’avoir entendu dire : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ?  » Car « ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait  ».

Que s’est-il passé exactement pendant ces trois jours ? L’évangile dit seulement où était Jésus quand ses parents l’ont retrouvé. Jésus était dans le Temple, où il suivait l’enseignement des docteurs de la Loi et les interrogeait, comme le ferait tout jeune homme juif venant d’accéder à la maturité religieuse, mais avec quelque chose de singulier : « Il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » Jésus, à l’âge de douze ans, étonne déjà son entourage, comme il ne cessera de le faire et cela, jusqu’à la Croix ! La Sainte Famille n’est pas une famille ordinaire, c’est l’évidence même, cependant, et c’est le mérite de cet évangile, nous apprenons que Marie et Joseph ont ressenti, comme de nombreux parents ordinaires, des angoisses, des inquiétudes à propos de leur enfant.

Rechercher longtemps, trois jours dans notre évangile, l’être aimé disparu est une expérience que beaucoup d’êtres humains vivent à leur manière. En ce jour où nous fêtons la Sainte Famille, soyons confiants en la grâce de Dieu, cette grâce qui fait de nous ses enfants. Au-delà des surprises de la vie de famille, bonnes ou mauvaises, Dieu se tient, Il nous cherche, lui-aussi, et il saura nous retrouver quand nous serons perdus dans l’inquiétude ou la détresse.

Croyons, comme l’attitude de Marie et de Joseph envers Jésus nous en donne un avant-goût, que le Père de miséricorde nous accueillera dans sa maison, nous témoignant simplement de sa propre inquiétude pour nous. C’est Lui, le Père de Jésus, le véritable chef de famille, famille dans laquelle Il nous appelle à entrer, pour notre salut ! Amen



Frère Robert Arcas, ocd (Couvent de Paris)
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Autre commentaire de ce jour.


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SAINTE  FAMILLE
Vraie vie de famille

Luc 2, 41-52


Au risque de vous étonner, je vais vous dire aujourd’hui que toute messe est une messe de mariage. A chaque messe, on célèbre un mariage, une Alliance nouvelle et éternelle : l’Alliance de Dieu et de l’homme. Dans chaque messe, Dieu se donne à l’homme et l’homme à Dieu. Toute la Bible nous raconte la saga de l’union de Dieu et de l’homme. Elle nous redit que Dieu aime l’Humanité comme un homme aime sa femme. Voilà pourquoi, l’Eglise place, juste après Noël, cette fête de la Sainte Famille.

Dieu est « famille » et veut être et vivre en famille avec nous.

Et nous, les familles chrétiennes, nous sommes chargées de revivre dans chacune de nos familles, le mystère de la Sainte Famille. Nous devons nous aimer, en famille, avec tout l’amour dont le Christ a aimé son père et sa mère.

. Dans une famille, le mari est responsable du salut de sa femme, et la femme devient responsable du salut de son mari, et les parents sont responsables du salut de leurs enfants, de les aimer assez pour les sauver.

. Cette fête célèbre la valeur contenue dans nos actes les plus ordinaires de la vie de famille. Qui, parmi vous, oserait dire, que sa famille est la Sainte Famille ? Comment voir le Seigneur, comme me le demande St-Paul, dans mon mari, dans ma femme, dans mes enfants ? Il nous faut la Foi pour cela !

Foi dans le Baptême, foi dans le mariage, foi dans l’amour, foi dans cette présence de Dieu dans chacune de nos familles.


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Même dans la Sainte Famille, il fallait cette foi ! Joseph a dû faire foi en Marie. Il a dû croire en elle et Marie a dû croire en Joseph, faire confiance en son amour, à son respect, et Marie et Joseph ont eu foi dans leur enfant. Ils croyaient au mystère qui l’habitait. Ils ne comprenaient pas toujours.

. L’Evangile d’aujourd’hui le montre bien ! Mais ils faisaient confiance ! Jésus a montré lui aussi sa confiance à ses parents, puisqu’on nous dit : « Il leur était soumis », trente ans de vie commune à Nazareth, en famille, en vivant affectueusement une vie familiale toute simple, toute ordinaire.

Et nous ? Croyons-nous assez dans les autres ? Leur faisons-nous confiance ? Pour aimer, il faut la foi. Pour s’aimer, il faut se faire confiance à travers les désillusions, les crises, les épreuves : croire aux possibilités, à la richesse des différents membres de votre famille.

Toute la vie de famille est basée sur la foi. Si vous aimez votre mari, ce n’est pas parce que c’est l’homme le plus compréhensif, le plus tendre, le plus patient, le plus généreux. Non, car si votre amour ne s’adressait qu’à ces valeurs, vous seriez tentée de changer. Mais vous  devez  aimer  votre  mari  parce  que c’est le VÔTRE, parce que vous êtes liée à lui par le Sacrement de Mariage comme à une source indéfinie de mérites et de sainteté.

. Messieurs, si vous aimez votre femme, ce n’est pas nécessairement parce qu’elle est la plus belle, la plus douce, la plus tendre et la moins nerveuse du monde, mais parce qu’elle est votre femme, celle dont vous êtes responsable et dont vous aurez à rendre compte pour votre salut.

Et les parents, si vous aimez vos enfants, c’est parce que Dieu vous en  donne la charge. Vous ne les avez pas choisis à un concours des plus beaux bébés ou à une distribution des prix.

Vous les acceptez, comme Dieu vous les a envoyés et, comme de vrais parents, vous sentez, tous, dans votre cœur ce qu’il faut faire pour qu’ils réussissent leurs vies.

De même les enfants, si vous aimez vos parents, ce n’est pas parce qu’ils n’ont aucun défaut ou sont les meilleurs parents de la terre, mais vous les aimez parce que c’est votre père, c’est votre mère, parce qu’ils sont le 1er témoignage que Dieu a donné de sa paternité.

Voyez-vous, tout ceci est libérateur : l’amour que nous devons nous témoigner les uns les autres, dans une famille, au-delà des plaintes et des  reproches, doit  donner  libre  cours  à  une  carrière  indéfinie  de sainteté quotidienne, ordinaire, dans l’accomplissement de nos tâches conjugales et familiales.

C’est quand on aime et qu’on est aimé de cette façon-là que l’on devient le plus épanoui, le plus heureux.
. Il n’y a pas de bonheur qui approche le bonheur d’une vraie famille !


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. Si vous avez, chez vous, un bébé, un petit enfant, vous avez fait l’expérience d’un amour gratuit, désintéressé : on l’aime sans mérite de sa part, sans condition et on lui pardonne son égoïsme, ses pleurs, ses caprices, ses cris qui empoisonnent tout le monde. Le travail qu’il donne, les inquiétudes qu’il cause : on ne songe même pas à lui pardonner, on s’en réjouit, on est rempli de joie et d’espoir.

C’est  dans  la  période  où  vous  avez  été  le plus aimé que vous avez   le plus grandi. On ne grandit  bien que  pour  et  par  les  êtres  qui nous aiment. Nous ne pouvons connaître croissance, épanouissement, harmonie que dans un milieu où nous nous sentons totalement compris et « AIMÉS ».

En vous disant cela, je vous dis, du même coup quel est le moyen le plus sûr de détruire une famille : c’est de la juger.

. A partir du moment où vous oubliez son caractère sacré et où vous jugez sans aimer, selon les apparences, les faiblesses, les cicatrices, les misères, les égoïsmes, vous détruisez la famille : ce qui explique peut-être pourquoi, il y a si peu de vraies familles chrétiennes.

. Il nous faut un motif absolu d’aimer les autres, sinon nous ne retrouverons jamais une raison proportionnée aux incroyables sacrifices que va vous demander dans une famille, la fidélité, la persévérance d’un amour conjugal et familial.
Une sainte famille est celle :

–   où l’on accepte de ne pas tout comprendre, comme Joseph et Marie au Temple de Jérusalem, mais de surmonter conflits et incompréhensions ;

–  où l’on accepte de toujours croire, de toujours s’aimer, malgré les déceptions et les souffrances.

. Un être n’est jamais perdu tant qu’il reste quelqu’un pour croire en lui et pour l’aimer. L’époux le plus indigne, la mère la plus misérable peuvent être sauvés s’il reste dans le cœur de son conjoint ou de ses enfants assez de foi pour reconnaître en lui le fils de Dieu au service de son Père, cette présence de Dieu que Jésus a voulu instaurer depuis Noël, depuis son Baptême, en chacun de nous.


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ILe monde a été sauvé, la Rédemption a pu se faire parce que pendant trente ans, dans une famille, on a cru les uns dans les autres et qu’on s’est aimé.

Notre  monde, à son tour, ne trouvera  son salut, son  sens, que si, dans  nos familles, il y a assez de foi, assez d’amour, assez de présence de Dieu dans nos maisons. AMEN
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Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


La Sainte Famille, modèle réel et non pas seulement idéal


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« L’Evangile de Saint Luc nous raconte la vie quotidienne et sainte de Joseph et de Marie qui dans leurs hésitations, leurs interrogations, leurs façons de faire, leurs faiblesses, loin de la perfection et de l’idéal, ressemblent à tant de parents. Ils sont en même temps le modèle réel et originel de la famille, où coexistent la virginité, la conjugalité et la parentalité »,

« En regardant la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph ajoute-t-il, je crois que nos familles sont poussées à être toujours davantage des petites églises domestiques, où Dieu est présent et où l’on apprend à vivre, en marchant à la lumière de l’Évangile, la Bonne Nouvelle, seul guide sûr dans un monde qui a perdu la vision de la lumière du ciel et qui regarde seulement vers les lumières de la terre. »

1) D’un temple à l’autre

A très peu de jours de la solennité de Noël, la liturgie d’aujourd’hui nous donne de célébrer la Sainte Famille de Nazareth. De cette façon, nous sommes invités à contempler et à imiter la vie de la famille « terrestre » de Jésus. Que voyons-nous ? L’Évangile de Saint Luc nous fait voir que dans cette singulière famille, ce n’est pas seulement la figure du Fils de Dieu, la personne divine qui assume totalement l’humanité de sa créature, le Dieu avec nous, le Prince de la paix qui ressort. L’évangéliste met aussi en évidence la maman de Jésus, Marie, et Joseph son époux, collaborateur du dessein divin de salut des hommes et « gardien de la Rédemption. »Saint Jean Paul II

Comment une famille aussi particulière peut-elle être un modèle pour nos familles ? Ce cercle familial, seulement en apparence semblable à tous les autres, est si irremplaçable qu’il nous pousse à croire qu’il est inimitable : un Fils qui est Dieu, une maman qui est la Vierge Immaculée, et un papa qui est le juste par excellence.

t pourtant Jésus, le Dieu fait homme, nous montre un exemple d’enfant à l’intérieur de sa propre famille pour pouvoir devenir un modèle pour toutes les familles de tous les temps et de tous les lieux.

Jésus n’a pas été pressé de se présenter comme le Messie. Dans une petite ville de la périphérie de l’Empire romain, caché dans une famille très simple, ce fils a vécu une vie normale, tout en croissant en grâce et en esprit, jusqu’au moment où arriva l’heure de commencer la mission que lui avait confiée le Père : une mission qui le conduira à la mort et à la résurrection, faisant de nous, d’un peuple sans lendemain, un peuple appelé à le suivre dans la sainteté et la joie de la plénitude de la vie, aujourd’hui et pour toujours.

En regardant la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, je crois que nos familles sont poussées à être toujours davantage des petites églises domestiques, où Dieu est présent et où l’on apprend à vivre, en marchant à la lumière de l’Évangile, la Bonne Nouvelle, seul guide sûr dans un monde qui a perdu la vision de la lumière du ciel et qui regarde seulement vers les lumières de la terre.

A ses parents qui le cherchent depuis trois jours, Jésus répond qu’ils doivent savoir que sa vocation est de faire la volonté de son Père. Il est donc resté trois jours dans le temple de son Père à s’occuper justement des affaires de son Père. Puis comme l’Évangile est à vivre dans le quotidien de la vie, il retourne avec Marie et Joseph dans le quotidien de la vie de Nazareth. Il descend avec ses parents à Nazareth et il leur est soumis. Il laisse le Temple pour le « temple domestique » où tout était organisé pour sa présence divine et où son humanité grandit en sagesse et en grâce.

Le Rédempteur a abandonné les maîtres de la loi qui enseignaient dans le Temple de Jérusalem pour être avec Joseph et Marie qui sont maîtres de vie dans cette école particulière qu’est leur maison de Nazareth. Le fils de Dieu apprend d’eux l’art d’être homme. Il regarde sa maman, Marie, qui est tendre et forte mais jamais passive. Il regarde Joseph, son père légale, qui eut envers lui « par don particulier du ciel, tout cet amour naturel, toute cette affectueuse sollicitude que le cœur d’un père peut connaître » (Pie XII cité dans Redemptoris Custos, n.8)

2) La Sainte Famille comme école de la famille, modèle réel et non pas seulement idéal

La vie simple de Jésus, Marie et Joseph ressemble tellement à la nôtre. Marie est une maman comme nos mamans, attentive et vigilante, mais surtout, en tant qu’immaculée et donc toute donnée à Dieu, elle aura éduqué son fils au vrai sens de la vie qui est d’accomplir la mission que le Père lui avait confiée en l’envoyant parmi nous. La maison de Nazareth n’est donc pas seulement une école pour Jésus, mais aussi pour nous, comme l’enseigne le Bienheureux Pape Paul VI: « La maison de Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus, c’est à dire l’école de l’Évangile. Là, on apprend à observer et à écouter, à méditer, à pénétrer la signification si profonde et si mystérieuse de cette manifestation du Fils de Dieu, si simple, humble et belle. » (Homélie à Nazareth, 5 janvier 1964).

L’Evangile de Saint Luc nous raconte la vie quotidienne et sainte de Joseph et de Marie qui dans leurs hésitations, leurs interrogations, leurs façons de faire, leurs faiblesses, loin de la perfection et de l’idéal, ressemblent à tant de parents. Ils sont en même temps le modèle réel et originel de la famille, où coexistent la virginité, la conjugalité et la parentalité. Maintenant, le Seigneur demande aux époux chrétiens que se réalise par leur union la double finalité du mariage : le bien des époux eux-mêmes et la transmission de la vie. On ne peut pas séparer ces deux valeurs du mariage sans altérer la vie spirituelle du couple et compromettre les biens du mariage et l’avenir de la famille. Il est demandé aux époux chrétiens de vivre dans la chasteté conjugale. A cet égard le catéchisme de l’Église catholique enseigne : « Les actes qui réalisent l’union intime et chaste des époux sont des actes honnêtes et dignes. Vécus d’une manière vraiment humaine, ils signifient et favorisent le don réciproque par lequel les époux s’enrichissent tous les deux dans la joie et la reconnaissance. » (n. 2362)

La virginité cependant au sens propre appartient aux consacrés et renvoie à l’éternité. Mais la virginité est quand même constitutive de la famille originelle, il existe donc un lien indissoluble entre les époux chrétiens et les consacrés pour le Royaume de Dieu et ce lien se trouve dans la Sainte Famille de Nazareth.

Les vierges consacrées dans le monde témoignent que la virginité n’est pas de ne pas avoir des affections, même si elle implique de renoncer à une famille charnelle et au rapport physique avec un homme, mais c’est être totalement disponible au devoir de fécondité spirituelle et concrète auquel le Seigneur les a appelées. Le Christ est au cœur du mariage chrétien et les vierges consacrées témoignent qu’en donnant tout au Christ, la vie est vraiment féconde. Comme la vierge Marie, elles conservent dans leur cœur un mystère plus grand qu’elles et le portent dans le monde.

Saint Augustin très justement enseigne l’importance de la maternité spirituelle qui ne s’oppose pas à la maternité charnelle : « L’Église reproduit le modèle de la mère de son époux et de son sauveur et elle est, elle aussi, mère et vierge. Si en effet, elle n’est pas vierge, pourquoi tant se préoccuper de son intégrité ? Et si elle n’est pas mère, de qui sont ces enfants à qui nous adressons la parole ? Marie mit au monde physiquement le Chef de ce corps ; l’Église génère spirituellement les membres de ce Chef. Dans un cas comme dans l’autre, la virginité ne fait pas obstacle à la fécondité et la fécondité ne fait pas obstacle à la virginité. L’Église est toute entière sainte de corps comme d’esprit mais dans ses membres, elle n’est vierge que d’esprit et non pas de corps. De quelle sainteté ne devra-t-elle donc pas briller dans ceux de ses membres qui conservent à la fois la virginité dans le corps et dans l’âme ? Un jour – raconte l’Évangile – la mère et les frères de Jésus (c’est à dire ses cousins) se firent annoncer mais restèrent dehors parce que la foule ne leur permettaient pas de s’approcher (du maître). Jésus dit ces paroles : Qui est ma mère ? Et qui sont mes frères ? Et étendant la main vers ses disciples, il dit : Voici mes frères ! Et quiconque fait la volonté de mon père, celui-là est mon frère, ma mère et ma sœur » (La sainte viriginité, 2.2-3.3)

Les vierges consacrées montrent que l’exemple de Marie, Vierge et Mère, est actuelle et possible même aujourd’hui et elles sont appelées à vivre une maternité de grâce.

Marie a ouvert la route à toutes les femmes qui, à sa suite, accueillent l’appel divin à donner tout leur cœur au Seigneur dans la virginité. Certes, ce ne sont pas seulement les femmes qui sont appelées à la vie virginale ; il faut rappeler que le Christ lui aussi s’est engagé sur cette voie et il y a engagé aussi ses apôtres.

Toutefois l’expression des «épousailles avec Dieu» convient davantage à la femme. Les vierges chrétiennes ont été considérées depuis l’antiquité comme les épouses du Christ. On peut dire qu’elles représentent, de la manière la plus appropriée et la plus complète, la qualité d’épouse du Christ que l’on attribue à l’église. Les vierges consacrées personnifient cette relation d’épouse du Christ.



Archbishop Francesco Follo
Observateur permanent du Saint-Siège à l'UNESCO, à Paris

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Comme nous aimerions que renaisse et se renforce en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit. Ô silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement et l’intériorité » (Saint Paul VI)

   « Le Seigneur est arrivé humblement sur terre. Il a grandi comme un enfant de plus, il a connu l’épreuve du travail et finalement le sacrifice sur la croix. Et en fin de compte, il est ressuscité. Le Seigneur nous enseigne que tout n’est pas magique dans la vie, que le triomphalisme n’est pas chrétien » (François)

   « Pendant la plus grande partie de sa vie, Jésus a partagé la condition de l’immense majorité des hommes : une vie quotidienne sans apparente grandeur, vie de travail manuel, vie religieuse juive soumise à la Loi de Dieu (cf. Ga 4, 4), vie dans la communauté. De toute cette période il nous est révélé que Jésus était “soumis” à ses parents et qu’ ‘il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes’ (Lc 2, 51-52) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 531)








In dulci iubilo:






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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 30 Déc 2024 - 14:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 30 Décembre 2024
Sixième jour dans l’Octave de Noël.


Saint Félix Ier, Pape (26e) de 269 à 274 (+ 274)
Saint Pierre d'Ambleteuse, Apôtre de l'Angleterre,
1er abbé de Cantorbéry (VIIe siècle)
Saint Roger, Saint légendaire, vénéré à Barletta,
dans les Pouilles (+ v. 1129)
Bienheureuse Eugénie Ravasco, Fondatrice de
l’Institut des Filles des Sacrés-Cœurs de Jésus
et Marie (1845-1900).
Bienheureux Jean-Marie Boccardo, Prêtre et
Fondateur des « Sœurs de Saint-Gaétan »
(1848-1913).
Vénérable Anna Kaworek, Cofondatrice de la
Congrégation de l'archange Saint Michel (+ 1936)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 2, 12-17… Psaume 96(95), 7-8a.8b-9.10… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2, 36-40.:


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Commentaire de ce jour.


Anne, fille de Phanouel


À propos de l’enfance de Jésus, l’Église nous fait lire aujourd’hui, comme déjà dans la liturgie d’hier, l’Évangile du troisième âge, l’Évangile de la vie montante.

Ce n’est pas seulement un trait d’humour de l’évangéliste que de rapprocher ainsi un beau bébé et deux beaux vieillards, car, à travers les récits concernant Syméon et Anne, c’est toute une théologie de la fidélité de Dieu qui est proposée aux croyants pour rajeunir leur espérance.

Instinctivement nous voyons des signes d’espérance dans les choses neuves, les initiatives inédites, et dans la présence d’êtres jeunes, tout en promesses ; et nous avons raison, car, au niveau des choses humaines et dans la perspective de la vie terrestre, ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui vont traverser le temps, assurer la course de la parole et la survie des communautés.

Mais quand il s’agit des réalités de l’au-delà, de l’amitié avec Dieu dans la vie éternelle, même la fin des choses et le soir de la vie peuvent être signes d’espérance. La manière dont on donne à Dieu les années du grand âge ou de l’inaction, la joie que l’on apporte à servir dans l’ombre, la liberté de cœur avec laquelle on range l’un après l’au­tre les outils que Dieu avait donnés, tout cela rend témoignage à la vie de Dieu, à la puissance de son amour, à la fascination de sa gloire.

C’est bien ainsi que vivait Anne. Plus elle avançait en âge, et plus sa vie se réduisait à l’essentiel, comme à une épure de la foi : »elle ne s’écartait pas du Temple, participant au culte, nuit et jour, par le jeûne et la prière ». Un grand amour vécu avec de petits moyens, un effacement grandissant devant l’œuvre de Dieu, un dévouement sans faille à la louange et à l’action de grâces, tout cela est chemin d’espérance, témoignage d’espérance en l’autre vie, qui ne connaîtra ni temps, ni plan, ni hâte, parce que désormais Dieu sera tout en tous.

Dès que l’on va à l’essentiel, on se rapproche de la jeunesse de Dieu.

Dès que l’on reconduit tout à Dieu dans la prière, on anticipe sur le nouvel ordre des choses qui sera le quotidien éternel dans le Royaume accompli.

Et c’est pourquoi la vieillesse d’Anne, fille de Phanuel, était si dense aux yeux de Dieu, et si consonante à l’Évangile que Jésus allait apporter.

Quatre-vingt-quatre ans, dont soixante-quatre au moins à l’ombre du Temple, méditant la Loi du Seigneur et veillant dans la prière. Toute une vie de recueillement pour un instant de témoignage prophétique, à l’heure que Dieu avait choisie pour elle : »survenant à ce moment, elle se mit à célébrer Dieu et à parler de l’Enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem ».

Ce n’est pas trop d’une vie entière de fidélité pour mériter de nommer Dieu quand il visite le monde.

Ce n’est pas trop de toute une vie de prière pour la joie de rejoindre le mystère de la tendresse de Dieu dans le regard de Jésus enfant.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Reconnaître et proclamer la lumière de Dieu


Chers frères et sœurs en Christ,

Dans cet Évangile, nous découvrons le témoignage d’Anne, prophétesse âgée, qui a consacré sa vie à la prière et à la présence fidèle au Temple. Lorsqu’elle voit l’enfant Jésus, elle est saisie de joie et proclame la grandeur de Dieu :
« Elle se mit à proclamer les louanges de Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » (Luc 2, 38)

Jésus est ensuite présenté comme grandissant dans la foi, la sagesse et la grâce à Nazareth. Ce moment simple mais profond nous invite à contempler la manière dont Dieu agit au milieu de son peuple.

Une attente comblée dans la simplicité

Anne incarne une attente patiente et confiante. Elle reconnaît en Jésus le signe de la fidélité de Dieu à ses promesses. Sa réaction spontanée de louange et de témoignage montre qu’elle comprend que l’enfant est la réponse à une espérance partagée par tout Israël.

Le regard d’Anne nous enseigne à discerner la présence de Dieu dans les signes simples et quotidiens de nos vies. L’enfant Jésus, humble et vulnérable, est le visage de cette présence. Anne nous invite à porter un regard de foi et de reconnaissance sur ce que Dieu accomplit en nous et autour de nous.


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Un appel à témoigner de la lumière

Cet Évangile nous rappelle que l’action de Dieu appelle une réponse de notre part : une louange sincère et un témoignage vivant. À l’image d’Anne, nous sommes invités à parler de Jésus, lumière pour le monde, à ceux qui nous entourent. Noël est le moment pour raviver cette joie et cette mission, en accueillant Jésus avec foi et en partageant la bonne nouvelle.

Prière : Seigneur, rends-nous attentifs à ta présence

Seigneur Jésus, toi qui es venu parmi nous pour illuminer nos vies,
Aide-nous à reconnaître les signes de ton amour dans nos jours ordinaires.
Remplis nos cœurs de gratitude et de joie,
Pour que nous puissions proclamer ta lumière avec confiance.
À l’exemple d’Anne, fais de nous des témoins fidèles et joyeux,
Capables de partager ton espérance avec le monde. Amen.

Chers frères et sœurs, en ce jour, imitons la foi et la louange d’Anne. Reconnaissons en Jésus la lumière et la fidélité de Dieu, et devenons des témoins de cette joie pour ceux qui nous entourent.



Ce texte a été élaboré avec l’aide de l’intelligence artificielle
revu et approuvé par Gabriel Chevillard.

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Autre commentaire de ce jour.


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Anne, la femme qui parle de Jésus


Qui sont Anne et Syméon ? Ce sont des gens demeurés en mode éveil. Ils sont des guetteurs de Dieu. Des chercheurs de Dieu. Ils sont demeurés patients, attendant la venue de Dieu. Les deux, poussés par l'Esprit de Dieu, allèrent de bon matin au temple.

Qu'ont-ils vu de si extraordinaire ? Rien. Un jeune couple d'une grande pauvreté qui, avec une désarmante simplicité, est venu comme le précisait la loi, consacrer à Dieu leur premier-né, accompagné d'une offrande dérisoire : un couple de tourterelles et deux petites colombes. C'était l'offrande des pauvres (cf. Lc 12, 8). Ces deux vieillards ont pressentis dans le cœur de la Vierge qui porte le Fils à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, une volonté oblative qui dépasse le sens ordinaire du rite (Paul VI, Encyclique sur le culte marial, # 20).

À la vue de cette banale entrée, toute ordinaire, de ce couple, ses deux guetteurs de l'aurore ont élevé la voix, poussé des cris de joie parce qu'ils ont vu Celui qu'ils attendaient. Celui qu'ils contemplaient. Syméon prit l'enfant dans ses bras (quel beau geste de donation de Marie !) et rendit grâce à Dieu parce qu'il avait « vu » le salut. Nous faisons nôtre ses yeux quand chaque soir à l'office des Complies, nous chantons mes yeux ont vu ton salut.  Voir et toucher, il y a tout le mystère de l'Incarnation là-dedans.  Heureux, dit saint Bernard dans une homélie, celui qui dans sa vieillesse a été comblé du don divin de ta vue ! Il a tremblé du désir de voir le signe ; il l'a vu et il a été dans la joie.

L'autre, Anne la priante, Anne la consacrée au Temple, sans être officiellement consacrée au culte et donc une «étrangère» aux us et coutumes d'alors, se mit à parler de l’Enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Vivant déjà du salut de Dieu, elle peut l'annoncer.

Dans les mots d'aujourd'hui, on dirait qu'Anne a été une bonne communicatrice. Dans les mots de l'Église, elle fut une «prédicatrice» exemplaire tant elle a parlé de l'enfant en abondance et avec abondance du cœur, tant sa vie toute entière était déjà tournée vers le salut.

Au tout début de son évangile, ce n'est pas anodin de le remarquer, Luc confie à une femme de clamer, de prêcher Jésus, de l'annoncer. Au matin de Pâques, ce même Luc confiera à une autre femme, pécheresse celle-là, d'annoncer sa résurrection. Deux femmes qui, dans l'évangile, sont à la pointe de l'aurore (Anne Soupa).

Dans son livre Douze femmes dans la vie de Jésus, l'auteur, Anne Soupa, voit dans cette scène du temple une rencontre de deux figures : Anne, une figure de la prophétie des Écritures et Marie, une figure d'Israël (p.76). Et pour nous aujourd'hui, cette rencontre dans le temple en ce 6e jour de Noël, offre à notre contemplation une belle image : celle de deux jeunes parents et de deux personnes âgées, rassemblées par Jésus, s'exclamait le pape François dans un message aux familles (25 fév. 2014)! Il ajoutait : Jésus fait se rencontrer et unit les générations.

Aujourd'hui les guetteurs, ce sont les grands-parents. En recevant dans leur bras les petits-enfants, il leur revient, comme à Anne, de se faire l'écho de leur foi, de célébrer Dieu et de clamer leur louange. De rendre grâce. Cela sans prosélytisme, mais seulement au nom de la Vie qui chante en eux. La première lecture dit la même chose avec des mots différents: je vous le dis à vous, les plus anciens, vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. Et ce temps de Noël nous offre de chanter la vie que nous contemplons.

À votre contemplation : comment devant cette scène ne pas nous émerveiller de la mission des grands-parents, ces guetteurs de l'aurore ?  L'auteure Françoise Burtz dans L'appel infini, lettres à Andrée, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (Éd. Anne Sigier, 2006, p.72) écrit, et cela s'adresse tout particulièrement aux grands-mères, que toute femme a une intimité innée, presque une complicité, avec le mystère de la vie qui est son essence même. Quelque part, enfouie en elle sans qu'elle le comprenne, se trouve la « servante de Dieu », la manifestation de son âme qui est de protéger le monde en tant que mère et de le sauver... Sa mission reste à tout jamais de donner à ce monde une âme. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Eveillez-vous donc, ô hommes : Dieu s’est fait homme pour vous. Levez-vous, vous qui dormez, et sortez d'entre les morts, et Jésus-Christ vous éclairera. C'est en effet bien pour vous que Dieu s'est fait homme » (Saint Augustin)

   « Anne est une “prophétesse”, une femme sage et pieuse. Le long veuvage consacré au culte dans le temple et la participation à l'attente de ceux qui aspiraient au salut d'Israël, trouvent leur conclusion dans la rencontre avec l'Enfant Jésus » (Benoit XVI)

   « Avec Siméon et Anne c’est toute l’attente d’Israël qui vient à la “rencontre” de son Sauveur (la tradition byzantine appelle ainsi cet événement). Jésus est reconnu comme le Messie tant attendu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 529)







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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Mar 31 Déc 2024 - 13:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
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Eucharistie du Mardi 31 Décembre 2024
7ème jour dans l’Octave de Noël.


L’Église Célèbre la Fête de la Célébration du « Te Deum »
d'action de Grâce pour la fin de l’année.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint
Saint Sylvestre Ier, Pape (33e) 314 à 335 (+ 335)


Sainte Mélanie la Jeune, Fondatrice de monastères,
recluse au mont des Oliviers (+ 439)
Saint Odilon de Cluny, Cinquième abbé de Cluny
(+ 1049)
Saint Jean François Régis, Jésuite - Apôtre du
Vivarais, Patron des Jésuites de France (1597-1640).
Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse des
Filles de la Charité (1806-1876).



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 2, 18-21… Psaume 96(95), 1-2a.11-12a.12b-13ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 1-18.:


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Commentaire de ce jour.


Le logos


L'Évangile de Jean s'ouvre par une longue méditation qui nous transporte en Dieu, origine de toute lumière, de toute vie, de tout projet d'amour.

À vrai dire, les trois autres évangélistes devaient, eux aussi, sentir le besoin d'une sorte de prologue. Marc annonce d'entrée le thème essentiel de la bonne nouvelle: "Commencement de l'évangile de Jésus Christ, fils de Dieu". Une courte phrase, donc, mais qui contient déjà tout le mystère. Matthieu commence par une généalogie, descendant d'Abraham, par David, jusqu'à Jésus, né de Marie, avant de résumer son enfance. Luc commence par l'enfance, puis, arrivant au récit du baptême de Jésus, trente ans après, il mentionne la voix de Dieu venue du ciel, qui proclame: "Tu es mon Fils", et propose à son tour une généalogie, mais qui remonte de Jésus, par David et Abraham, jusqu'à Adam, fils de Dieu parce que créé par Dieu.

Jean, lui, enjambe les siècles de l'histoire et nous ramène avant le temps des hommes, dans ce commencement déjà commencé où il n'y avait que Dieu.  Et c'est dans ce climat d'éternité qu'il nous parle du Père et du Fils unique-engendré. Mais il ne le nomme pas tout de suite Fils, ni Jésus, et préfère parler longuement du Logos.

Pourquoi? Sans doute par souci missionnaire, par volonté d'ouverture à différents courants de pensée qui offraient des pierres d'attente pour le message chrétien. Jean a voulu parler à ses contemporains de Dieu, de la création et de l'histoire du salut à partir d'une notion déjà familière en son temps à un grand nombre d'hommes de bonne volonté.

Au premier siècle, beaucoup de gens cultivés, dans les pays riverains de la Méditerranée, connaissaient au moins les thèses les mieux vulgarisées de la philosophie stoïcienne. Or cette philosophie désignait par le mot Logos une sorte de raison cachée au cœur du monde, un principe insaisissable qui assurait la cohérence de l'univers et qui, de plus, habitait l'homme, doué d'intelligence, et pouvait réguler sa conduite. Mais pour les stoïciens le Logos demeurait une force impersonnelle, et les frontières restaient indécises entre Dieu et le monde.

Au premier siècle également, à Alexandrie, un contemporain de Jésus, le juif Philon, se donnait pour tâche d'ouvrir l'accès des Écritures à ses contemporains férus de culture grecque.

Écrivain de renom, excellent philosophe, il réservait au Logos une place centrale dans sa théologie. Parole personnifiée, premier-né de Dieu", "image de Dieu", le Logos, pour Philon, restait en fait un intermédiaire entre Dieu et le monde créé. Il remplissait aussi un rôle médiateur entre Dieu et l'âme humaine, car il était l'agent de la communication de Dieu à l'homme, surtout à travers Moïse et la Loi, et il enseignait à l'homme les voies de l'union mystique.

Pour les très nombreux juifs de la diaspora, qui lisaient la Bible en langue grecque, le mot Logos évoquait directement la parole de Dieu créateur et révélateur, le dabar hébreu, une réalité dynamique et efficace, à la fois parole, ordre donné et événement. Ce Logos-parole était tellement inséparable de Dieu et de son action dans le monde et pour les hommes qu'il n'était jamais vraiment personnifié, encore moins placé en vis-à-vis de Dieu.

En ouvrant l'Évangile par son hymne au Logos, Jean ressaisit aussi l'héritage séculaire des sages d'Israël et leurs méditations théologiques sur le rôle de la Sagesse personnifiée (hébreu: hokmah; grec: sophia). Depuis Proverbes 1-9, c'est-à-dire au plus tard au retour de l'exil, les sages ont développé le thème du périple de la Sagesse. Présente devant Dieu lorsqu'il crée l'univers, la Sagesse ne cesse pas de demeurer "dans les hauteurs du ciel", alors même qu'elle est active dans l'univers comme un secret d'intelligence et présente en l'homme comme médiatrice de révélation et de salut. Le personnage de la Sagesse a donc permis aux sages de penser la relation de Dieu au monde créé, la relation de Dieu avec l'homme, et aussi, en quelque sorte, sa relation à lui-même. Or ce que Jean va dire, dans son prologue, du Logos, de sa mission et de son œuvre, évoquera directement le rôle et les attributs de la Sagesse, venue d'auprès de Dieu tout près des hommes.

Par la place qu'il réserve au Logos dès le début de son œuvre, l'évangéliste tend donc la main aux penseurs et aux spirituels de son temps, païens et juifs. Moyennant les clarifications nécessaires, chacun d'eux, s'il y consent, pourra identifier le Logos avec celui qui est nommé ensuite le Fils unique, puis Jésus Christ. Chacun, partant du témoignage du Fils de Dieu parmi nous, va pouvoir remonter à son œuvre dans l'histoire du salut, puis à son rôle dans la création, pour s'ouvrir au mystère primordial annoncé dès les premiers mots du Prologue:

"Au commencement était le Logos ... et le Logos était Dieu".



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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homélie (Jn 1,1-18)


Nous venons de proclamer le prologue de l’évangile selon saint Jean, les 18 premiers versets plus précisément. Ce même prologue a été proclamé pour la solennité de la Nativité du Seigneur, lors de la messe du jour.

Ce prologue nous donne des informations majeures pour mieux entrevoir le mystère de l’enfant de la crèche dont nous fêtons la naissance.

Saint Jean nous révèle que Jésus est le Verbe de Dieu, qui au commencement, était auprès de Dieu parce qu’il est Dieu. Le Verbe : le λόγος, logos en grec ; la Parole même de Dieu.

Par le Verbe, tout a été créé : « C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » Ce point rejoint ce que nous dit saint Paul dans sa lettre aux Colossiens, en évoquant le Christ : « en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. » (Col 1, 16-17).


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Nous comprenons alors que le Verbe est source de vie. Il est aussi la lumière qui « brille dans les ténèbres, et les ténèbres de l’ont pas arrêtée ». Ce point est important pour nous aujourd’hui, dans un monde troublé et gravement en perte de repères. Oui nos temps sont difficiles mais comme de vrais pèlerins de l’espérance, en cette année jubilaire qui commence, soyons vraiment porteurs de notre espérance dans le Christ. Quels que soient les aléas et les turbulences de nos existences, il demeure source de vie et « la lumière des hommes ». Jésus est plus fort que les ténèbres qui ne peuvent pas l’arrêter !

Saint Jean nous dit au verset 14 : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ». Nous pointons clairement ici le mystère de Noël, l’incarnation de Dieu. Quel grand et beau mystère, propre aux chrétiens, et qui manifeste la plus grande proximité de Dieu avec son peuple. Dieu ne passe plus par des intermédiaires, par des prophètes, il vient en personne.

Pour faire quoi exactement ? Ce que dit le prêtre juste avant la consécration, durant l’octave de Noël, nous éclaire : « Nous célébrons le jour très saint où Marie, dans la gloire de sa virginité, enfanta le Sauveur du monde. » Le Verbe de Dieu fait chair vient nous sauver. C’est bien ce que signifie le nom de Jésus : du grec ancien Ἰησοῦς, Iēsoûs, qui signifie « Dieu sauve ».

Alors oui, nous le savons, Jésus nous sauve de la mort et du mal, des ténèbres. Mais comment le fait-il ? Le prologue de Jean nous donne un indice : le Verbe fait chair est « plein de grâce et de vérité. » Le Christ nous sauve notamment en nous révélant la vérité de Dieu. Cet autre point est fondamental pour nous frères et sœurs, à l’aube de 2025 : notre monde ultramoderne nous offre par le biais de l’Internet, des réseaux sociaux, des médias parfois influencés, toutes sortes d’informations et de façon instantanée.

Nous pouvons vite nous perdre dans ce lot d’informations, faire rapidement des amalgames. Beaucoup se proclament comme possédant la vérité. Beaucoup également diffament le nom du Christ par toutes sortes de profanation et qu’ils confessent comme des vérités. Ce sont les « anti-Christs » d’aujourd’hui dont parle saint Jean dans la première lecture (cf. 1 Jn 2, 18-21)


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Rappelons-nous que seul le Christ est la Vérité et cette Vérité nous en avons accès en méditant la Parole de Dieu contenue dans la Bible. Alors, ne nous dispersons pas et ne nous laissons pas avoir par toutes sortes de supercheries véhiculées sur le web.

Que Marie, la Mère de Dieu et la Mère de l’Église intercède pour nous. Qu’elle nous aide surtout à ne rechercher que la Vérité qu’apporte son Fils. D’avance, bonne et sainte année 2025 !



Père Rodolphe Emard
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Autre commentaire de ce jour.


J'ai vu Dieu dans l'homme


Dieu est apparu. Il s’est montré. Il est sorti de la lumière inaccessible dans laquelle il demeure. Dieu est apparu. Il n’est plus seulement une idée, non pas seulement quelque chose à deviner à partir des paroles. Il est apparu. Cela s'appelle une vraie épiphanie. Comment ? En se faisant notre frère. En se faisant humain. Dieu s'est fait homme. Dieu avec nous, Dieu au milieu de nous !  Dieu qui se fait présent à tous les humains sans exception. Qu'elle est grande la gloire de notre Dieu qui hier, aujourd'hui et toujours sait si bien s'enfouir dans la pâte humaine, «contaminer» notre vie dans la sienne !

Mais, si on commençait aujourd’hui à réaliser un peu ce qui nous arrive. La joie nous arrive. Vraiment, il faudra toute une vie, incluant l'éternité, pour réaliser ce qui nous arrive. François disait à l'avant veille de Noël : [ne mettez pas à vos portes] prière de ne pas déranger. Pour l'exprimer en des mots de tous les jours, «le gros lot» nous arrive. Ça devrait nous enflammer d'une joie impossible à garder pour soi.

Cet évangile, ce matin, nous parle d'une parole créatrice, celle de Dieu qui a tout créé, et tout illuminé de sa Présence !  Par cette Parole créatrice tout a été fait… et rien n’a été fait sans elle. Cette Parole créatrice est la vraie Lumière qui éclaire tous les hommes ! Cette Parole créatrice, cette Lumière, elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue !  Mais il y a aussi tous ceux qui l’ont reçue, tous ceux qui croient en son nom ! Tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné de devenir enfants de Dieu : ils sont nés de Dieu !  

Étonnant, merveilleux, incompréhensible, mystère de foi, cette parole créatrice devint chair ! Non seulement Dieu naît, entre notre monde, en nous, mais, et nous sommes moins sensibles à cela, nous naissons en Dieu. Double naissance. Cette naissance entraine toute l'humanité, croyante ou pas, en Dieu. Donc nous avons deux naissances à fêter. Dans une formule audacieuse, Maurice Zundel affirme que l'homme=Dieu. Un Père de l'Église disait que Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu.

Avançons plus loin. Si nous accueillons chaque jour ce Verbe-Parole dans la crèche de nos cœurs, chacune de nos journées deviennent une fête, une naissance en Dieu. Comme l’a si bien dit Christian de Chergé, de naissance en naissance, nous arriverons bien à mettre au monde l’enfant de Dieu que nous sommes.

Mais qu'est-ce que la naissance de ce Verbe, Parole créatrice et recréatrice, peut bien changer dans notre vie quotidienne ? Maurice Zundel répond avec lucidité: Rien, si ce n'est toi. Il ajoute : Deviens lumière et tu verras la lumière. Tout est là. Ne cherche pas ailleurs le sens de cet événement-avènement. L'humanité fraternelle de Jésus porte le jour qui doit se lever en toi. A toi de créer un monde de joie, de lumière et de beauté.

Cette Parole, qui a dit que la lumière soit,  est venue nous dire de devenir lumière. Dans un livre à lire pour vivre, Suivre Jésus aujourd'hui (pp. 64-65), l'auteur Albert Nolan cite des physiciens qui déclarent : Nous ne pouvons pas comprendre la lumière ; nous pouvons seulement la traiter comme si c’était une onde ou une particule mais en sachant pourtant qu’elle n’est ni l’une ni l’autre ; elle échappe à l’esprit. Elle reste un mystère.

Deviens lumière. Deviens lumineux. Le propre de la lumière c'est de se répandre, de se diffuser. Cette vraie lumière venue dans notre monde, Jésus ne la garde pas pour lui. Il nous donne sa lumière, puisqu’il veut faire de nous des fils de la lumière, des enfants de lumière. Il ira jusqu'à déclarer à ses disciples vous êtes la lumière du monde (Mt 5, 14-16).  Étonnant, stupéfiant.  Nous sommes des petites lumières dans la pénombre du monde.

À votre contemplation: on raconte qu’après être passé à Ars, afin d’y rencontrer le saint Curé, un visiteur exprima son impression en s’exclamant :  J’ai vu Dieu dans un homme !  J'attends avec une grande attente (Ps 39, 2) ce jour où chacun de nous deviendra si étroitement uni à Jésus qu'on pourra dire de nous et ce sont mes souhaits pour l'année qui vient : j'ai vu Dieu dans la personne que vous êtes. AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « En tout nous devons procéder non pas selon notre volonté ou selon nos propres sentiments, mais selon les voies que le Seigneur lui-même nous a fait connaitre dans les Saintes Ecritures » (Saint Hippolyte)

   « En cette fin d’année, en rendant grâce et en demandant pardon, cela nous fera du bien de demander la grâce de marcher correctement dans la liberté » (Pape François)

   « Jésus a révélé que Dieu est “Père” dans un sens inouï : Il ne l’est pas seulement en tant que Créateur, Il est éternellement Père en relation à son Fils unique. C’est pourquoi les apôtres confessent Jésus comme ‘le Verbe qui était au commencement auprès de Dieu et qui est Dieu’ (Jn 1,1)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 240-241)












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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 1 Jan 2025 - 12:13

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 1er Janvier 2025
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.


Journée mondiale de la Paix


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la messe du jour

Livre des Nombres 6,22-27… Psaume 67(66),2b.3.5abd.7.8b… Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,4-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,16-21.:


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Commentaire de ce jour.


Au seuil de l'année


Quelle est belle, l’espérance dans le cœur des humains !

L’épreuve est là, présente dans beaucoup de familles ; la souffrance et la mort visitent des peuples entiers, et dans notre propre cœur montent des craintes que nous n’arrivons pas à chasser, pour nous et ceux que nous aimons. Et pourtant, ce matin, nous avons dit des dizaines de fois : « bonne et heureuse année ! »

L’espérance est bien la plus forte, et aujourd’hui nous voulons tous qu’elle soit victorieuse dans notre vie de famille ou dans notre vie de solitude.

On change d’année...

En un sens, ce n’est guère qu’un chiffre qui change ; mais c’est pour chacun l’occasion de tourner une page, de trouver une page neuve, libre, accueillante, où il pourra écrire sa vie, exprimer son amour et sa liberté.

Cette espérance de l’année nouvelle, nous la partageons avec tous les humains ; mais notre foi chrétienne la colore d’une manière toute spéciale.

Pour nous, en effet, cette nouveauté qui nous est offerte est un cadeau de Dieu, une preuve de sa fidélité envers nous ; et le bonheur que nous souhaitons à tous, nous savons qu’il vient de ce Dieu qui nous aime. Nous disons non seulement « bonne année ! », mais nous pensons, comme nous le suggérait à l’instant l’Écriture :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde », lui qui t’aime et que tu vas aimer.

« Que le Seigneur te montre son sourire, qu’il te prenne en grâce », lui qui t’est plus inti­me que l’intime de toi-même.

« Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »

C’est de Dieu que nous attendons la paix et le courage pour la bâtir, partout dans le monde, partout dans notre pays, et à tout moment de notre vie de foyer ou de communauté.

Une autre certitude éclaire notre espérance de chrétiens, c’est que l’année qui vient ne sera pas pour nous une année de servitude, mais un temps que nous allons vivre avec la liberté des fils et des filles de Dieu.

Saint Paul nous le rappelait à l’instant : Dieu, par sa grâce, nous enseigne chaque jour à vivre avec mesure et à réaxer notre désir ; et c’est ainsi, activement, sereinement, en nous passionnant pour Dieu et pour l’homme, que nous attendons et préparons « la bienheureuse espérance, l’apparition en gloire de notre grand Dieu et sauveur, le Christ Jésus » (Tite 2, 13). Une vie avec le Christ commence dès « le monde présent », qui nous comblera lors du face à face ; et à ce trésor d’amitié nous venons déjà puiser ce soir en entrant ensemble un instant dans la pensée de Dieu et en recevant le Corps de son Fils, qui est pour nous dès maintenant pain pour la route et gage de vie éternelle.

Une troisième lumière ensoleille nos vœux de chrétiens en ce premier jour de l’année, c’est que nous partageons la nouveauté dans l’Esprit Saint.

Nous tous qui abordons nos frères, nos sœurs et tous nos amis en leur disant : « heureuse année ! », nous avons d’abord puisé la paix et l’espérance en Dieu même, et c’est l’Esprit Saint qui tourne doucement notre cœur vers Dieu et qui nous fait prier avec bonheur en redisant : « Dieu, mon Père ».

Tout ce que nous allons vivre durant cette année, nous allons le recevoir de la main d’un Père qui nous aime. Qu’il s’agisse de nos joies, de nos épreuves, de notre bonheur familial ou de nos moments de solitude, nous savons que quelque part au fond de notre cœur se trouve un lieu pour tout accueillir en souriant à Dieu.

C’est ce que faisait Marie, la sainte Mère du Christ, qui nous est donnée aujourd’hui pour modèle : elle « gardait tout dans son cœur », et repassait dans son cœur tous les événements de sa vie, pour rejoindre à tout moment la volonté de Dieu et son amour.

C’est aujourd’hui le souhait que nous adresse l’Église : « tout au long de cette année nouvelle, garde au cœur la joie et la paix de Marie ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.


« Que Le Seigneur te Bénisse et te garde… Que Le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que Le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la Paix ! » (Cf. 1ère lecture)
C’est de cette manière que les prêtres israélites invoquaient les Bénédictions du Seigneur sur le peuple d’Israël.
Le Psaume 67, hymne pour les récoltes, est une adaptation de cette prière sacerdotale du livre des Nombres, à la différence près que la Bénédiction y est appelée non plus seulement sur le peuple d’Israël mais sur toutes les « nations ».
Nous touchons ici le cœur de la mission du peuple de Dieu : être signe pour tous les peuples de la Bonté de Dieu afin que ceux-ci voyant sa Bonté envers Israël se tournent vers Lui pour l’adorer : « Que la Terre tout entière l’adore ! »

Cette Bénédiction du Seigneur invoquée sur toutes les nations, Le Père Lui-même l’a donnée de la façon la plus haute en envoyant Son Fils prendre chair de notre chair : « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya Son Fils, né d'une femme » (Cf. 2ème lecture).
C’est ici qu’intervient le personnage de Marie que nous fêtons aujourd’hui comme « Mère de Dieu ».
Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous la présente comme la « femme » à travers laquelle Le Fils de Dieu et entré dans le monde.
Marie de Nazareth est la Theotokos, la Mère de Dieu, Celle qui, comme nous le rappelle l’Antienne d’entrée de la Messe, a « donné le jour au Roi qui gouverne le Ciel et la Terre pour les siècles des siècles ».
Pour reprendre une expression de Saint Bernard, elle est « l’aqueduc de la Grâce », le canal par lequel Le Père a donné sa Bénédiction au monde.

Le Fils incarné est pour nous Bénédiction du Père parce qu’en Lui nous sommes réconciliés avec Le Père.
Par son Verbe fait chair et dans le souffle de L’Esprit, Le Père fait de nous ses fils adoptifs, héritiers de sa Vie Divine qu’il nous appelle à partager : « Et voici la preuve que vous êtes des fils : envoyé de Dieu, L’Esprit de Son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers Le Père en l’appelant « Abba ! »
Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et comme fils, tu es héritier par la Grâce de Dieu » (Cf. 2ème lecture).

Marie, nous dit l’Évangile, « retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Au début de cette nouvelle année, mettons-nous docilement à l’école de Marie pour apprendre d'Elle, la Mère sainte, à accueillir dans la Foi et dans la prière la Parole de Bénédiction que Le Père prononce sur nous en Son Fils, mystère de notre Salut qui nous est communiqué dans la mesure où nous nous abandonnons à l’Amour Divin Miséricordieux.

Il ne fait aucun doute que l’attitude de Marie, devant Son fils nouveau-né a dû contribuer à ce que les bergers entrent dans l’accueil du mystère qui se présentait à leurs yeux.
En effet, ils ont entendu et vu selon ce qui leur avait été dit, nous rapporte l’Évangile. Ils ont entendu et vu un enfant.
Reconnaître en cela ce que les anges leur avaient annoncé signifie qu’ils étaient entrés dans un regard et une écoute de l’ordre de la Foi.

Marie nous enseigne à nous-aussi à reconnaître le Verbe de Dieu fait chair, non plus dans un petit enfant mais dans la Contemplation de l’Eucharistie et dans l’écoute de sa Parole.
En devenant des adorateurs de l’Eucharistie et des auditeurs de la Parole de Dieu, nous pouvons alors discerner la Bénédiction de Dieu pour nous au travers des événements de notre quotidien.
Quel beau programme pour cette nouvelle année : retenir et méditer tous les événements de notre quotidien à la Lumière de l’Eucharistie et de la Parole Divine pour y découvrir la présence vivante et vivifiante du Seigneur.

« Seigneur, tout au long de cette année, nous voulons prendre le temps de nous approcher chaque jour, comme les bergers, de la mangeoire où nous pourrons nous rassasier du Pain de ton Eucharistie et du Pain de ta Parole Divine.
Alors, nous pourrons nous aussi te glorifier et te louer pour tout ce que nous aurons entendu et vu au cours de ces rencontres avec Toi. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


DEVENIR « Bénédiction de Dieu »


C'est avec une bénédiction, la bénédiction prononcée par Aaron et ses descendants sur les fils d'Israël, que l'Eglise nous invite à entrer dans cette Année Nouvelle : «  Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi Son visage, qu'Il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi Son visage, qu'Il t'apporte la paix !  » .

Pour donner tout son sens à cette bénédiction, pour nous en faire saisir toute la profondeur et la beauté, la liturgie nous en offre une clé en la personne de Marie. Dès sa naissance, Marie fut « comblée de grâce ». Elle fut bénie de Dieu. Elle a « tressaillie de joie en Dieu son Sauveur, parce qu'Il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante ». Bénie entre toutes les femmes, « bénédiction de Dieu », Marie a mise au monde le Prince de la Paix.

Cette bénédiction d’Aaron, se réalise en Jésusqui est « bénédiction du Père » : « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme » (Cf. 2ème lecture). Elle se réalise en la personne de Marie. Elle s’adresse aussi, en ce début d’année, à chacun et chacune d’entre nous. Nous avons été choisis, prédestinés dit Paul pour être- le mot est très fort - « bénédiction de Dieu » pour notre monde. Nous sommes « paix » de Dieu pour le monde.  

La question de Marie est la nôtre : « comment cela peut-il se faire ? » Comment être tout au long de cette année des « bénédictions de Dieu »?   Comment être cette « Paix» de Dieu pour notre monde ?
L’évangile que nous venons d’entendre nous en offre une réponse : « retenir tous ces événements et les méditer dans nos cœurs ».  Plus souvent qu’autrement, les événements que nous retenons ont des allures de terrorismes, d’affrontements, de chacun pour soi. Marie, elle, a préféré lire, méditer les événements qui lui arrivait, à partir de la Parole de Dieu. Sa disponibilité fut totale. Elle nous apprend à garder la mémoire de Dieu, à méditer la Parole. À Prier la Parole. Elle nous apprend à ne pas juger trop vite NOS événements, ce qui nous arrive, et à oser scruter même l'improbable, à laisser advenir l'impossible. « Que tout soit fait selon ta Parole ».  « Si l’on côtoie Jésus comme Marie l’a fait », vient de dire Benoît XVI  « la vie devient belle et l’on va bien ».

En consacrant ce premier jour de l’année à la mémoire de Marie, mère de Dieu, l’Église nous dit que Dieu veut que nous soyons pour notre temps des « mère de Dieu ». Si nous avons la foi de Marie, si nous sommes assidus à l’Écoute des événements que nous vivons, nous serons nous aussi comme Marie, capable d’enfanter de Dieu, de donner naissance à Dieu.  Au XII siècle, Guerric disait « Celle qui a conçu Dieu par la foi, te promet à toi aussi, si tu as la foi, la même faveur » (Guerric). Non seulement nous pouvons laisser naître Dieu en nous mais et c’est le mystère de la foi, Jésus nous veut, nous choisit comme « mère » pour le mettre au monde dans notre monde. Comme les femmes enceintes se donnent beaucoup de précautions pour ne pas perdre leur embryon, nous devons nous aussi porter beaucoup d’attention à cet enfant que nous portons. Il nous faut Le protéger pour qu’il puisse naître et grandir en nous.  Le chemin que nous offre Marie est de « méditer ces événements »inouïs d’un Dieu qui vient habiter chez nous.

Que d’occasions nous avons de laisser mourir Dieu en nous! Le signe visible que nous ne laissons pas mourir Dieu en nous, que  nous sommes « bénédiction  de Dieu », c’est la paix. Non pas la paix qui naît de l’absence de guerres, de soucis, mais cette paix  qui vient de l’intérieur de nous, qui commence au- dedans de nous-même. Le « Christ est notre Paix »  « Acquiers la paix en toi-même et des milliers d’autres autour de toi trouveront le salut ». (Séraphim de Sorov) C'est par nos " oeuvres bonnes " de paix que nous « aidons Dieu » à ne pas mourir.  « Ce n’est pas une grand-chose de bien vivre en compagnie de personnes bonnes et paisibles.  Mais vivre en paix avec des gens durs, méchants qui nous rebutent, c’est une grande grâce, une façon de vivre louable et courageuse ». C’est être bénédiction de Dieu.

A votre contemplation : C’est en devenant des auditeurs de la Parole de Dieu que nous pouvons discerner que nous sommes au travers des événements de notre quotidien « bénédiction de Dieu ». Quel beau programme pour cette nouvelle année : retenir et méditer que Dieu laisse peindre en nous son Image.  Méditons dans nos cœurs cet appel à être « bénédiction de Dieu ». Paix de Dieu.  Comme les bergers, glorifions et louons Dieu  pour tout ce que nous avons entendu, vu et toucher du Verbe de Vie. AMEN



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Tout le peuple de la ville d’Ephèse attendait avec anxiété la décision [du Synode concernant la Maternité de Marie]… Lorsque l’on a appris que l’auteur des blasphèmes [Nestorius] n’avait pas eu gain de cause, tous d’une seule voix commencèrent à glorifier Dieu » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

   « Jésus est le Fils de Dieu et, en même temps, Il est le fils d’une femme : Marie. Il vient d’Elle. Il est de Dieu et de Marie. C’est pourquoi la Mère de Jésus peut et doit être appelée Mère de Dieu “Theotokos” (Concile d’Ephèse, an 431) » (Benoit XVI)

   « Pour cela le concile d’Ephèse a proclamé en 431 que Marie est devenue en toute vérité Mère de Dieu par la conception humaine du Fils de Dieu dans son sein : Mère de Dieu, non parce que le Verbe de Dieu a tiré d’elle sa nature divine, mais parce que c’est d’elle qu’il tient le corps sacré (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 466)












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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Jeu 2 Jan 2025 - 18:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 02 Janvier 2025
Temps de Noël, avant l’Épiphanie, le 02 Janvier.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Basile le Grand,
Moine, Évêque de Césarée de Cappadoce, Docteur de l'Église (+ 379).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Grégoire de Nazianze,
Évêque, Patriarche de Constantinople, Docteur de l'Église (329-390).


Saint Télesphore, Pape (8e) de 125 à 136 et
Martyr (+ 136)
Saint Marcellin et ses frères saint Argée et Saint
Narcisse, Martyrs (+ 320)
Saint Séraphin de Sarov, Hiéromoine en Russie
(+ 1833)
Bienheureux Guillaume Repin et ses Compagnons
Martyrs durant la Révolution française (+ 1794)
Bienheureuse Marie-Anne Blondin, vierge, Fondatrice
des Sœurs de Sainte-Anne (1809-1890).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 2, 22-28... Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 19-28.:


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Commentaire de ce jour.


Une voix


« As-tu vu Jean, celui qui baptise ? As-tu rencontré Jean ? » De plus en plus, à Jérusalem, les croyants les plus lucides, les plus sincères, n’avaient que cette question à la bouche. Jean, le prophète, intriguait par son style de vie, par son ascèse, par la vigueur de sa parole qui appelait à la conversion. Et par centaines les fidèles d’Israël allaient à lui, sur les bords du Jourdain, tous ceux qui avaient gardé loyauté et fraîcheur d’âme et qui ne voulaient pas manquer ce formidable sursaut spirituel.

Les autorités religieuses s’émeuvent. Des prêtres et des lévites viennent officiellement poser à Jean la question de confiance : « Qui es-tu ? », et surtout : « Que dis-tu de toi ? » « Si tu es le Messie attendu, tu dois en avoir conscience ! Si tu es Élie, ou’le prophète tel que Moïse’attendu pour la dernière ligne droite de l’histoire du monde, dis-le nous franchement ! Faut-il tout miser sur toi ? »

Réponse du Baptiste : « Je ne suis qu’une voix ». Non pas la Parole définitive, mais une voix, une alarme, un cri qui surprend, qui touche et fait se retourner. Et son message est un programme de vie : « Aplanissez dans le désert le chemin du Seigneur, comme l’a dit le prophète Isaïe » (40, 3).

Pourquoi « dans le désert » ? Parce que, à l’époque du prophète, le peuple de Dieu, depuis cinquante ans, vivait en exil près des fleuves de Baylone, si bien que le cri du prophète était porteur d’une immense espérance : Dieu, à travers le désert de Syrie, allait ramener lui-même son peuple au pays du bonheur et de la foi. Toutes les énergies étaient mobilisées pour ce retour : il fallait, dans le désert, aplanir la route pour le Seigneur et son peuple, pour le Seigneur à la tête de tous les siens, pour le peuple libéré à la suite de son Sauveur.

C’est de cette espérance que vit Jean le Baptiste ; c’est elle qu’il veut crier : le moment est venu pour cette marche avec Dieu ; c’est maintenant que Dieu vient guider son peuple, à travers le désert de la vie et de ses épreuves, vers le pays sans frontières, le pays de la fidélité et du bonheur.

Celui qui va prendre la tête de ce convoi des convertis, Jean va pouvoir le nommer : « Je ne le connaissais pas, dit-il, mais Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui qui m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui va baptiser dans l’Esprit Saint. »

Déjà le Baptiste s’efface devant l’Envoyé de Dieu : « Je ne suis pas digne de dénouer la lanière de sa sandale. » Et dès le lendemain, voyant Jésus venir à lui, Jean déclare à ceux qui l’entourent : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

Le baptême que donnait Jean dans les eaux du Jourdain était simplement un rite d’éveil, de conversion au sérieux de la foi. Jésus, lui, vient plonger les hommes dans l’Esprit Saint, qui est la force efficace de Dieu. Tous ceux et toutes celles qui remontent, ruisselants, de cette plongée dans l’Esprit Saint, sont recréés à l’image de Dieu et fortifiés pour la marche à la suite de Dieu, à travers le pays de Dieu, le pays de la liberté.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Préparer le chemin pour accueillir le Christ


Je m’arrête aujourd’hui sur quelques mots de la prière d’ouverture : « Accorde-nous de rechercher ta vérité dans l’humilité. »

Les spécialistes nous affirment qu’il y a quelque chose de très libérant quand on commence à dire ce qu’on n’est pas. Libérant parce que ça veut dire qu’on commence à faire la vérité sur nous-mêmes dans l’humilité et à découvrir qui on est vraiment.

C’est ce qui se passe dans l’évangile. Des prêtres et des lévites envoyés de Jérusalem questionnent Jean-Baptiste pour savoir qui il est, et il répond en disant ce qu’il n’est pas : « Je ne suis pas le Christ », « Je ne suis pas le prophète Élie », « Je ne suis pas le prophète annoncé. »  Jean-Baptiste insiste pour dire ce qu’il n’est pas.

Mais, par après, il nous dit : je suis la voix qui crie dans le désert : redressez le chemin du Seigneur ».
On sent qu’il est porteur d’un message qui le dépasse.  Il nous parle de quelqu’un qu’on ne connaît pas, quelqu’un dont il n’est pas digne de dénouer sa sandale.
Admettez que c’est pas mal anonyme comme réponse. On sent que Jean-Baptiste cherche humblement à connaître la vérité. Ce n’est pour rien qu’il enverra ses disciples aller demander à Jésus « Es-tu celui qui doit venir ? »

« Accorde-nous de rechercher ta vérité dans l’humilité. »

Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi le message de Lourdes est parvenu à la jeune Bernadette et non à une religieuse diplômée en théologie ou mieux encore, à un évêque ?
Nous aimons bien quelque chose de sûr, quelque chose dont on a la preuve, quelque chose qui nous sécurise.
Mais les saints ne sont pas comme ça.  Ils obéissent à une autre logique comme Jean Baptiste et Jésus.  Ils sont habités par l’Esprit et se laissent guider humblement vers la vérité.

Chercher à connaître la vérité, ça ne veut pas dire d’abord qu’il faut s’inscrire à l’université, en philosophie et en théologie.
Chercher à connaître la vérité, ça veut d’abord dire d’ouvrir tout grand notre cœur et notre vie pour laisser entrer en nous le mystère de Dieu et son salut.
Je pense que c’est l’expérience profonde de Jean-Baptiste.
L’expérience aussi, de Saint-Basile-le-Grand et de saint Grégoire de Naziance que nous fêtons aujourd’hui, qui ont été de grands théologiens, parce qu’avant d’être des savants, ils ont d’abord ouvert leur cœur au mystère de Dieu. Un bon théologien, ce n’est pas d’abord un savant, c’est quelqu’un qui vit la vérité de Dieu.
Dans ce sens-là, on peut dire de tout bon chrétien qu’il est un bon théologien.

« Accorde-nous de rechercher ta vérité dans l’humilité. »

La vérité ne se laisse pas trouver facilement.
Jésus d’ailleurs le souligne à plusieurs reprises dans l’évangile : « Frappez, et l’on vous ouvrira ! Cherchez, et vous trouverez ! Demandez et vous recevrez ! »
Les paraboles de la perle précieuse et du trésor vont dans le même sens.
Nous avons plusieurs moyens de chercher à connaître la vérité, des moyens que nous offre l’Église : l’écoute et la méditation de la Parole, la lecture de la Bible, la prière personnelle et celle de l’Église, les célébrations que nous vivons, la contemplation silencieuse.


Seigneur,
« Accorde-nous de rechercher ta vérité dans l’humilité
et de la mettre en œuvre fidèlement dans la charité. »

Que cette prière habite notre cœur aujourd’hui !


Mgr Jean-Charles Dufour, Aumônier des Servantes de Jésus-Marie
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Autre commentaire de ce jour.


Être des prophètes de la beauté de Dieu


Il voit ce que le Tout-Puissant lui fait voir. Il tombe en extase et ses yeux s'ouvrirent (Nb 24, 4). Ces mots sont d'un prophète païen, Balaam, qui était pourtant venu pour maudire Israël. Mais le regard de Dieu en lui était plus pénétrant que son regard qui ne voyait que destruction. Ces mots pourraient aussi être ceux de notre peuple aujourd'hui.

Regard pénétrant que celui de Jean. Il voit mais de près, alors que le prophète Balaam voyait de loin. Il voit pour aujourd'hui. À l'étonnement général de ses disciples, son regard perce l'opacité de l'inconnu qui au milieu de la foule, s'avance vers lui. Avec une rapidité désarmante, il se refuse de se voir important. D'être une célébrité.

Pour Jean, cette attitude n'est pas une question d'humilité mais de réalisme. Il se sait un être de passage, seulement une lampe (Jn 5, 35). Il sait que la Parole est plus que la voix. Je ne suis pas. Déclaration négative et inimaginable pour des disciples aveuglés par cette étrange sortie de 30 ans de vie dans le désert. Ce «sorteux» du désert, ne veut pas qu'on lui porte attention. Il invite à guetter l'aurore.

Appel à un changement de cap. Appel à inverser leur regard. Il leur dit subtilement qu'un prophète est toujours celui qui voit ce que les autres ne voient pas. Dans les mots d'un poète de notre époque, Edgar Morin, Jean leur annonce que les nuits du monde sont enceintes et [que] nous ne savons pas ce qui va naître. L'évangile traduit cela ainsi : Au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas ; Il vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de ses sandales (v. 27).

Au lieu de prêter attention aux rumeurs sur le Messie attendu, Jean fait voir Jésus non pour se glorifier mais pour le servir (Augustin). Son regard pénétrant rejoint ces mots du psaume : Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre (71, 8). Il appelle nos regards à percevoir que les nuits du monde, les tragédies inimaginables dont l'horreur nous écrase, sont enceintes et nous ne savons pas ce qui va naître.

Tel Isaïe annonçant que la terre fait éclore ses germes et qu’un jardin fait germer ses semences (Is 61,11) ; tel Jean-Baptiste invitant à voir un plus grand que lui marchant incognito dans la foule : Au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas (Jn 1, 17) ; tels nous sommes : des veilleurs d'espérance et, comme le pape François nous y invite, des réveilleurs de joie. Des réveilleurs d'espérance et non pas des veilleurs auprès d'un moribond dont nous attendons le dernier souffle ou déjà refroidi par la mort. Nous sommes des guetteurs de vie et non de mort.

Au cœur de ces festivités de Noël, la liturgie nous éveille à garder ce regard prophétique, ce regard de Jean pour voir la beauté de Dieu. Nous sommes, baptisés, moniales, les prophètes de la beauté de Dieu. Ne nous laissons pas voler cette mission. L'accueil des réfugiés confirme notre capacité de transformer des tragédies en fête de renaissance. Il faut des femmes et des femmes capables d'entendre la provocation de l'évangile comme le demandait le pape aux évêques de Madagascar (cf. 28/03/14). Au milieu de nos nuits, une lumière ne s'éteindra jamais.

À ceux qui demandaient à Jean-Baptiste que devons-nous faire (Lc 3, 10-18), il a suggéré une autre question: non pas que devons-nous faire mais plutôt demandons-nous, comme Marie, qui nous sommes pour être visités par Dieu ? Que sommes-nous pour être enceintes de Quelqu'un dont ne savons pas qui il est ?

Nous ne savons peut-être pas qui est Jésus, mais en nous offrant son baptême, Jésus vient faire de nous des petites merveilles. Dieu vient habiter en nous et nous fait habiter en lui. Merveilleux échanges. Le menteur n'est-il pas celui qui refuse d'admettre (Jn 2, 22) ce merveilleux échange ? Accorde-nous, Seigneur, de reconnaître ta vérité pour que cette échange merveilleux imprègne nos vies (Oraison). AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Faites attention à ces nouveaux et magnifiques prodiges : le Soleil de justice qui se purifie au Jourdain ; le feu, submergé dans l’eau ; Dieu sanctifié par le ministère d’un homme. Aujourd’hui toute la création retentit d’Hymnes : `Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur´» (Saint-Proclus de Constantinople)

   « Jean Baptiste “s’incline” devant Dieu. C’est exactement ce que fait le Rédempteur : Dieu est en haut, mais Il s’incline vers le bas. Ce regard vers le bas est un travail : il me transforme moi et le monde » (Benoit XVI)

   « La consécration messianique de Jésus manifeste sa mission divine (…). `Celui qui a été oint, c’est le Fils, et Il l’a été dans l’Esprit qui est l’Onction´ (Saint Irénée de Lyon). Sa consécration messianique éternelle s’est révélée dans le temps de sa vie terrestre lors de son baptême par Jean (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 438)












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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 3 Jan 2025 - 13:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 03 Janvier 2025
Temps de Noël, avant l’Épiphanie, le 03 Janvier.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête du Très Saint Nom de Jésus.

L’Église fait mémoire (facultative en France) de la Fête de Sainte Geneviève,
Vierge, Patronne de Paris et de la Gendarmerie, Co-Patronne secondaire de la
France vers (420-500).


Saint Hénok, père de Mathusalem,
Patriarche de l'Ancien Testament
Saint Antère, Pape (19e) de 235 à 236 et
Martyr (+ 236)
Saint Cyriaque Élie de la Sainte Famille Chavara,
Prêtre de rite syro-malabar, Fondateur de la
Congrégation des Frères Carmes de Marie
Immaculée pour les hommes et de la Congrégation
de la Mère du Carmel pour les femmes (1805-1871).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 2,29.3,1-6… Psaume 98(97),1.3cd-4.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,29-34.:


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Commentaire de ce jour.


« Voici l’Agneau de Dieu »


Nous lisons aujourd’hui dans l’Évangile le deuxième témoignage du Baptiste, celui qu’il rend directement à Jésus. Toute une vision de foi de la personne de Jésus et de son œuvre est mise en quelques versets sur les lèvres du Précurseur, puisque l’évangéliste présente Jésus successivement comme :

   - l’Agneau de Dieu,
   - un personnage existant depuis toujours,
   l- e porteur de l’Esprit Saint, l’Élu et le Fils de Dieu.

La figure de L’Agneau de Dieu est à elle seule un résumé de l’histoire de l’Alliance, puisqu’elle évoque à la fois : - l’agneau pascal de l’Exode, dont le sang, projeté sur les montants de la porte de chaque maison des Hébreux, protégea ceux-ci la nuit de leur délivrance, - le Serviteur souffrant, que décrit le prophète Isaïe, mené à la boucherie, tel un agneau, à cause des péchés de son peuple, - l’agneau vainqueur qui, selon les apocalypses juives, devait détruire le mal dans le monde.

Quant à la préexistence de Jésus, l’Envoyé de Dieu, c’est un thème bien johannique. Jésus ne dira-t-il pas un jour aux Pharisiens : « Avant qu’Abraham fût, moi, je suis » ? (8,58) ; et dans son entretien du dernier soir, il priera en disant : « Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde ne vînt à l’existence » (17,5), ce qui rappelle l’affirmation du Prologue : « Au commencement était le Verbe » ; depuis toujours était le Fils de Dieu

Enfin l’évangéliste souligne que l’Esprit, descendu sur Jésus au baptême, est demeuré sur lui. Jésus, par conséquent, possédait en permanence l’Esprit Saint durant sa vie terrestre, même s’il a attendu son « Heure », l’heure de sa passion et de sa glorification, pour transmettre l’Esprit aux hommes venus à lui par la foi. Le livre d’Isaïe annonçait déjà que l’Esprit du Seigneur reposerait sur le Messie, issu du tronc de Jessé, et que Dieu mettrait son l’Esprit sur son serviteur, l’Élu qui aurait toute sa faveur.

Ainsi, dès le début de l’Évangile, le Précurseur, avec insistance, tourne notre regard vers Jésus, l’Envoyé, le Fils de Dieu, et il nous redit simplement : « Lui, rien que lui. C’est lui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde (10,36) ; c’est lui qu’il faut servir si vous voulez construire la paix ; c’est lui qu’il faut aimer de toutes vos forces, de tout votre esprit, avec tout votre cœur (Dt 6,5) ; c’est lui que Dieu vous donne comme sauveur, comme frère, comme compagnon de route ; c’est lui qui veut tout prendre sans rien réclamer. »

Ce témoignage du Baptiste a marqué le point de départ de la foi en Jésus, Messie et Fils de Dieu. Les chrétiens en ont toujours gardé le souvenir, et c’est pourquoi tant de peintres ont représenté Jean Baptiste l’index pointé vers Jésus, comme pour répéter à chaque génération de croyants ce qu’il disait à ses contemporains : « Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas : c’est lui, l’Agneau de Dieu. »

C’est pourquoi aussi, à l’Eucharistie, le prêtre, montrant le Corps du Christ, reprend les paroles mêmes du Précurseur : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Et tous ensemble, avant de communier, nous chantons à deux reprises : « Agneau de Dieu, prends pitié de nous ! »

La pitié de Jésus pour nous, « pauvres pécheurs », pauvres et pécheurs, se montre à la fois très douce et très forte. Très douce, parce que le Fils de Dieu est capable de nous rejoindre, avec son pardon, jusqu’au milieu de notre misère, aussi bas que nous soyons tombés dans le péché, le chagrin ou la désespérance. Très forte, parce que cette pitié de Jésus enlève - veut enlever - le péché du monde qui colle à notre cœur. Elle est victoire sur le mal et ne nous laisse pas stagner dans le refus ou dans l’à-peu-près : elle nous met debout, elle nous met en route. Jésus, qui prend pitié, nous dit : « Viens vers le Père ! »

« Agneau de Dieu, prends pitié de nous ! », c’est notre prière de chrétiens à tout âge. C’est la prière des jeunes : « Toi qui sauves tous les hommes, fais de moi un frère universel. » C’est la prière des époux chrétiens : « Toi qui t’es donné jusqu’à l’extrême, toi qui es mort pour nous deux, prends-nous tous deux dans ta pitié, prends notre amour dans ton amour, mets ton amour au cœur du nôtre. »

C’est la prière paisible et confiante de ceux et de celles qui commencent à descendre le chemin de la vie : « Agneau de Dieu, toi qui si souvent as porté, enlevé, pardonné mes misères et mes lenteurs, donne-moi le temps de m’ouvrir à mon tour à la miséricorde. »

C’est la prière de toute communauté, au moment où le Christ vient unir tous les frères, toutes les sœurs, en un seul Corps : « Agneau de Dieu, vainqueur du mal, viens habiter nos différences, viens triompher de nos indifférences. Toi qui t’es livré pour nous tous, mets en nous la soif de l’unité. »

C’est l’imploration de l’Église universelle et de tous ceux qui en elle se voient contestés, calomniés, persécutés parce qu’ils témoignent de l’Évangile : « Jésus, Agneau de Dieu, toi qui viens réunir les enfants de Dieu dispersés, toi qui accueille l’espérance de tous les peuples et de tous les hommes de bonne volonté, donne-nous la paix ! »



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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"Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le
péché du monde"


Ce bref témoignage de l’évangéliste Jean reflète sa théologie et celle de sa communauté plusieurs dizaines d’années après la mort et résurrection de Jésus. Elle est une profession de foi des premières communautés chrétiennes.

Au début de son évangile, Jean utilise plusieurs titres pour décrire le Seigneur et nous révéler son identité. Jésus est « le Verbe fait chair » (1,1), « la lumière du monde » (1, 4), « le Fils unique du Dieu-Père » (1, 14), « l’Agneau de Dieu » (1, 29,36), « le Fils de Dieu sur qui descend et demeure l’Esprit » (1, 34,49), « le Maître ou Rabbi » (1, 38,49), « le Messie ou Christ » (1, 41), « celui dont parlent la Loi et les Prophètes » (1, 45), « le Roi d’Israël » (1, 49), le « Fils de l’homme » (1, 51). Tous ces titres lèvent le voile sur l’identité du Christ.

Au début du texte d’aujourd’hui, Jean Baptiste appelle Jésus « l’Agneau de Dieu ». À chaque eucharistie, nous entendons ces mots : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », et trois fois nous les chantons avant la communion, mais ce n’est pas un titre qui a beaucoup d’attrait pour les hommes et les femmes d’aujourd'hui. Le symbole de l’agneau n’est pas très parlant pour nous, et en général nous n'aimons pas entendre parler de péché.

L’homme et la femme modernes rejettent cette idée de péché. Si jamais on commet une erreur, on blâme l’instinct, l’hérédité, l’environnement, l’inconscience. Ou encore, on accuse les autres pour cette faute : le gouvernement, la famille, le système, les conditions défavorables, etc.

Le P. Turoldo avait raison de dire au cardinal Schuster, un peu déconcerté par sa remarque : «Mon but c’est de trouver des pécheurs»… c’est-à-dire des gens qui ont retrouvé le sens du péché et qui acceptent d’être responsables de certaines de leurs actions.

Le mal est présent au milieu de nous, bien qu’au niveau de la rue on ne l’appelle pas «péché». Voici quelques exemples de ce qui, pour Jean, ferait parti du «péché du monde» :

- la violence gratuite et omniprésente, la marginalisation de grands secteurs de la société, l’exploitation des plus faibles, la pauvreté provoquée par la cupidité, les salaires de famine, la faim dans un monde plein de richesses…
- la compétition déloyale, l’insécurité causée par le seul désir du gain, le travail d’esclavage des enfants, l’inégalité entre les hommes et les femmes…
- le manque de dialogue dans les familles, la lutte des générations, l’infidélité irresponsable, la séparation et le divorce qui punissent les enfants…
- l’orgueil, l’avarice, la cupidité, l’envie, le désir de dominer, la haine, la rivalité, la vengeance…

Jean le Baptiste considérerait comme « péché du monde » : que des millions souffrent de la faim; que des populations entières soient chassées de leur maison et de leur pays par la guerre; que les pauvres et les sans-voix soient écrasés; que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres; que des malades meurent par manque de médicaments alors que des sommes astronomiques sont dépensées pour acheter des engins de guerre; que notre planète soit détruite systématiquement afin d’augmenter le profit de quelques uns; que les multiples guerres n’en finissent plus de faire des milliers de victimes innocentes; que les gangs de rues sèment la terreur; que la violence dans nos familles et dans nos milieux de travail ruinent la vie d’un grand nombre de personnes; que la majorité garde le silence et fasse preuve d’inaction coupable devant toutes ces injustices et tous ces crimes.

À cette triste liste, il ajouterait sans doute le mal et le scandale qui résultent des divisions entre les Églises chrétiennes. Il existe plus de 400 dénominations différentes de chrétiens à travers le monde. Le Christ qui, à la dernière scène, priait pour l’unité des siens avait bien raison de le faire! Pour Jean, le péché du monde existe et nous avons toujours besoin de «l’agneau de Dieu» pour nous en libérer.

Le texte d’aujourd’hui, comme tout texte biblique, est d'abord et avant tout une révélation de Dieu et de son projet pour nous. Les derniers mots de la première lecture rappellent ce projet de Dieu : « pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. » (Isaïe 49, 6) Une fois de plus, la Bible nous dit que le projet de Dieu est un projet de paix, de salut, de bonheur et qu'il concerne l'humanité tout entière.

Jean Baptiste désigne Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », parce que par lui ce projet de salut et de paix devint possible.

Je lisais dernièrement l’histoire d’un ouvrier que l’on pourrait appliquer à des milliers de personnes à travers les siècles : « Un jour, un homme qui aimait se moquer des chrétiens, demanda à un compagnon de travail : André, peux tu m’expliquer comment Jésus a fait pour changer l’eau en vin ? André répondit : Je ne peux pas t’expliquer comment il a fait pour changer l’eau en vin, mais je sais qu’il y a une dizaine d’années, j’étais un alcoolique détestable, violent avec ma femme et mes enfants, je dépensais plus de la moitié de mon salaire en boisson et ma famille n’avait pas assez pour vivre. Un ami m’a aidé et il m’a parlé de Jésus. Petit à petit, je suis devenu un travailleur honnête et pacifique et un bon père de famille aimant et chaleureux. Je ne peux pas t’expliquer comment Jésus a changé l’eau en vin, mais je peux te raconter comment il a changé l’alcoolique que j’étais en bon père de famille. » Pour moi, Jésus a vraiment été « l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde », l’agneau de Dieu qui a enlevé mon péché à moi !
[/center]


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Une histoire de foi


Voici l'Agneau de Dieu, parole inaugurale d'une ère nouvelle qui nous fait basculer lentement du mystère de Noël vers le mystère de l'Épiphanie. La parole contemplée ces derniers jours dans un vase d'argile (2 Co 4, 7), celui de la fragilité et de la vulnérabilité de la crèche, transporte maintenant nos regards sur cette révélation-confirmation que, dans cette petitesse, se cache une parole recréatrice, celle du fils bien-aimé du Père.

Voici l'Agneau de Dieu.  Jean nous fait comprendre qu'il y a en Jésus plus qu'un homme qu'il dit, à deux reprises,  ne pas connaître. Il nous invite à délaisser notre regard tout axé sur cette fascinante grandeur de l'enfant de la crèche pour, tendus vers l'avenir (Ph 3, 12) contempler la parole recréatrice des noces entre l'humanité et Dieu, le début d'un amour qui sera plus fort que la mort (cf. Can 8, 6).Si nous sommes infidèles, lui, Dieu demeure fidèle (2 Tim 2, 13).

Jean voyait loin et surtout son regard remontait jusqu'au temps d'Isaïe qui clamait : Un rameau sortira de la souche de Jessé [père de David], un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur (Is 11, 1-2). Il percevait quecette prophétie concernant le Christ, ce rameau d'une grande fragilité, se réalisait maintenant sous ses yeux. J'ai vu l'Esprit descendre du ciel [...] et demeurer sur lui [...]. Oui j'ai vu et je rends témoignage (Jn 1, 34). Paul dira plus tard que Dieu s'est plu à faire habiter en lui corporellement toute la plénitude de la divinité  (Col 2, 9).

Jean tressaille de joie d'ouvrir, par son attitude, un chemin à l'Esprit de Dieu qui vient confirmer l'arrivée des temps nouveaux. Il est ravi de joie (Jn 3, 29) d'inviter la terre entière à voir le Sauveur que Dieu nous donne (Ps 97). L'Esprit descend sur Jésus pour que nous partions demeurer chez Dieu, pour que nous revenions chez nous, chez Dieu. Quel beau retournement, s'écrie Grégoire de Nazianze!

S'il nous est naturel de voir que Noël est la naissance d'un enfant dénommé Jésus, il nous est moins évident d'y célébrer -et c'est le sens et la portée de ce passage de Jean baptisant Jésus-, notre renaissance dans l’Esprit Saint, notre renaissance à la vie de Dieu.

Saintetés, comprenons bien ce qui se passe, et surtout accueillons bien ce qui se passe : Noël, c'est Dieu qui vient naître en nous pour nous faire naître en lui. Noël, c'est la manifestation de l'empressement de Dieu, de son amour passionnel à demeurer en nous pour nous faire goûter à la joie de demeurer en lui. Il nous faudra toute l'éternité pour réaliser ce qui nous arrive, pour reconnaître, pour accueillir pleinement ce don de Dieu. C’est dès aujourd’hui qu’il nous faut renaître, naître et renaître sans cesse,  comme l’a si bien dit Christian de Chergé dans le film Des hommes et des dieux : De naissance en naissance, nous arriverons bien à mettre au monde l’enfant de Dieu que nous sommes.

La rencontre de Jean et de Jésus est un grand moment de notre histoire. C'est une confirmation, une  descente de l'humanité de Jésus en la nôtre et notre confirmation, une remontée de notre humanité en sa divinité. Baptisés dans le Christ, revêtus du Christ (Ga 3, 27), configurés au Christ, lui dont la naissance a configuré sa divinité à la nôtre, nous sommes des  «renés» à sa vie jusqu'à nous entendre dire, et c'est le sens indélébile de cette rencontre de Jean et de Jésus : celui-ci est [vous êtes] mon fils bien-aimé.

Que pouvons-nous entendre de plus beau que cela? C'est la plus belle parole d'Évangile à laisser résonner en nous. Nous sommes, et je cite les premiers mots de la lettre apostolique de Benoît XVI annonçant l'année de la foi, la porte de la foi par laquelle passe cette beauté à communiquer à notre monde.

Réjouissons-nous, nous que la foi enfante. Réjouissons-nous, nous qui sommes habillés d'un vêtement blanc.  Faisons entendre à notre monde que lui aussi est bien-aimé de Dieu et qu'à tous ceux qui l'ont reçu, qui croient en lui,  il a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu (Jn 1, 12).  AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Célébrons ce jour de fête où Celui qui était le “Jour”, immense et éternel, est descendu ce jour si bref de notre vie temporelle. Il s’est converti en notre rédemption » (Saint Augustin)

   « La terre est restaurée parce qu’elle est ouverte à Dieu, et qu’elle retrouve à nouveau sa vraie lumière. Le chant des anges exprime la joie née du fait que le ciel et la terre se trouvent de nouveau unis ; que l’homme est de nouveau uni à Dieu » (Benoit XVI)

   Après avoir accepté de Lui donner le Baptême à la suite des pécheurs (…), Jean-Baptiste a vu et montré en Jésus ‘l’Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde’ (cf. Jn 1, 29). Il manifeste ainsi que Jésus est à la fois le Serviteur souffrant qui (…) porte le péché des multitudes, et l’agneau Pascal symbole de la rédemption d’Israël lors de la première Pâque (cf. Ex 12, 3-14). Toute la vie du Christ exprime sa mission : ‘servir et donner sa vie en rançon pour la multitude’ (cf. Mc 10, 45) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 608)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Sam 4 Jan 2025 - 17:39

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 04 Janvier 2025
Temps de Noël, avant l’Épiphanie, le 04 Janvier.


Sainte Angèle (Angela) de Foligno, Pénitente
italienne, Mystique (v. 1248-1309).
Saint Euthyme de Vatopedi, Higoumène au Mont
Athos et Martyr (XIIIe siècle)
Sainte Elizabeth Ann Seton, Fondatrice des
Religieuses de la Charité de Saint-Joseph (+ 1821)
Saint Manuel González García? Evêque de Malaga
et de Palencia - fondateur des Missionnaires
eucharistiques de Nazareth (+ 1940)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 3,7-10... Psaume 98(97), 1.7-8.9... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 35-42.:


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Commentaire de ce jour.


Les premiers disciples


Cet appel des premiers disciples marque dans l’Évangile de Jean le début de l’activité publique de Jésus. C’est une page d’Évangile que nous avons tous en mémoire et qui est pour nous tous porteuse d’une grâce d’espérance, parce qu’elle garde la fraîcheur des commencements et que le regard y prend autant de poids que la parole.

Tout commence par le regard de Jean le Baptiste. il voit Jésus qui passe, il le suit des yeux, et il dit tout haut : « Voici l’Agneau de Dieu ! » : exactement le même témoignage qu’il avait donné la veille : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

Deux des disciples de Jean ont suivi son regard, et à travers la phrase mystérieuse du Baptiste, ils comprennent qu’une page est tournée, que le relais est pris : l’Agneau de Dieu, l’Agneau pascal de la vraie délivrance, l’Agneau muet qui se laisse tuer à cause des péchés du peuple, l’Agneau vainqueur qui va enfin faire disparaître le mal dans le monde, c’est lui, celui qui passe là-bas : c’est Jésus.

Ils pressent le pas et se mettent à le suivre. Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? »

C’est l’histoire de toute vocation ; c’est bien l’histoire de l’appel que tous et toutes, un jour ou l’autre, nous avons perçu et qui nous rassemble ce matin. Jésus ne s’impose pas ; il passe … qui m’aime me suive ! Les deux disciples ont commencé à le suivre avant de commencer vraiment à l’aimer, parce qu’ils ont trouvé sur leur route un témoin, un vrai, un croyant, un inconditionnel du Royaume de Dieu, qui a pu leur dire : « Celui que vous cherchez, le voilà qui passe ».

Et si les deux disciples se sont mis en marche, tout de suite, c’est justement parce qu’une grande question travaillait leur cœur qu’ils n’avaient pas étouffée : déjà ils avaient pris la route de l’effort, de la conversion, de l’ouverture, en venant chercher le baptême de Jean ; déjà ils sont prêts à aller plus loin, plus profond, ailleurs, là où ira celui qui passe. Et c’est pourquoi, lorsque Jésus se retourne et leur demande : « Que cherchez-vous ? », ils répondent à leur tour par une question. Non pas : « Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quelle assurance nous donnes-tu ? » ; non pas : « Quelles sont tes conditions ? », mais une question qui est déjà toute une attente, comme des mains ouvertes, com­me des mains tendues, comme un regard déjà confiant : « Maître, où demeures-tu ? »

Cette question, on peut l’entendre à bien des niveaux :

   * - « Où est ta maison ? » … mais ce n’est pas cela qui les intéressait. Ils ont dû trouver un pied-à-terre assez provisoire et sommaire, car Jésus se voulait itinérant et n’avait guère « où reposer sa tête » (Mt 8,20).
   * - « Où pouvons-nous te retrouver à coup sûr ? » ; et dans une telle question on trouve déjà l’amorce d’une fidélité, car il faudra du temps pour écouter Jésus, il faudra que les rencontres deviennent quotidiennes, que toute leur vie, peut-être, devienne rencontre de Jésus.
   * - « Avec qui vis-tu, et qui habite ton cœur, jour après jour ? » C’est là le vrai niveau de la question, car « demeurer », dans l’Évangile de Jean, c’est le verbe de l’éternité, et de l’éternité qui commence sur la terre partout où des hommes vivent avec Dieu une relation de confiance et d’amour.

« Où demeures-tu ? », demandent André et l’autre disciple. La réponse, ils la recevront au long des mois qu’ils vont passer aux côtés de Jésus. Ils la recevront surtout lors du dernier souper, lorsque Jésus, fraternellement et solennellement, leur dira : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi, en gardant les commandements de mon Père, je demeure en son amour ».

La maison de Jésus, sa demeure, pour le temps et l’éternité, c’est l’amour du Père. « Venez, dit Jésus, et vous verrez ». Ce sont des réalités que l’on ne voit qu’en cheminant, qu’en approchant le cœur ouvert. « Ils allèrent donc ; ils virent où ils demeurait, et ils demeurèrent auprès de lui, ce jour-là. » Il était quatre heures du soir. Jamais plus ils ne l’ont quitté.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Appel des 1ers disciples
Jn 1, 35-42


Vous avez certainement senti, frères et sœurs, toute la beauté et la richesse de ce texte. Reprenons-le et essayons d’en dégager toute la leçon spirituelle : il s’agit de la rencontre de Jésus avec ses premiers disciples. Avez-vous rencontré quelqu’un cette semaine ? Sans doute avez-vous croisé plusieurs personnes, causé avec quelques-unes, jasé avec votre voisin : cela a porté sur le sport, la politique, le climat, le cyclone, le coût de la vie. Il se peut aussi que vous ayez fait quelques mauvaises rencontres… Oui, sans doute, vous avez entrevu pas mal de monde, mais avez-vous « rencontré » quelqu’un ? Ce n’est pas si facile ! Très souvent, les gens vivent ensemble des semaines, des années même et ne se rencontrent pas vraiment !

Ils s’entrevoient seulement, « Bonjour-Bonsoir », ils coexistent. Même dans les familles, maris et femmes ont de la difficulté à se rencontrer ! Pareil entre parents et enfants : car « rencontrer » quelqu’un, c’est plus que causer, c’est communiquer vraiment avec une autre personne dans ce qui fait le fond de nos vies, nos projets, nos joies, nos peines ; dans ce qui nous fait vivre … C’est avoir confiance en l’autre pour pouvoir se montrer à lui sans masque. D’une telle rencontre, on en sort plus confiant dans la vie. On en sort changé.

C’est de telles rencontres qu’il s’agit dans l’Evangile d’aujourd’hui : Jean-Baptiste se trouve au bord du Jourdain, comme la veille, en compagnie de deux de ses disciples, André et Jean. Le prophète alors lève le regard, il le pose sur Jésus et dit ensuite : « Voici l’Agneau de Dieu ».

Qu’est-ce-que ça veut dire pour un Juif ? Chaque famille juive, au jour de Pâques, immolait un agneau et marquait de son sang les portes de sa maison au cours d’un repas du soir qui s’appelait « Cène » : c’était le symbole de la libération d’Israël. En outre, le mot « agneau », en araméen, la langue de Jésus, veut dire aussi « Serviteur » et chaque Juif avait en tête le « Serviteur de Dieu » qui « comme un agneau était conduit à la boucherie sans ouvrir la bouche, c’était nos péchés qu’il portait ». Cet agneau est couvert du sang qu’il a versé pour nous sauver du malheur. Les deux disciples entendirent cette parole et que font- ils ? Au lieu de rester avec Jean-Baptiste, « ils suivirent Jésus ». Voilà, très exactement le moment précis où l’on passe de l’Ancien Testament avec Jean-Baptiste, son dernier prophète, au Nouveau testament avec Jésus : « ils le suivirent », sans doute timidement, le cœur battant. Ils ne l’ont encore jamais vu. C’est un inconnu ! Que va-t-il se passer ?

C’est bien risqué de suivre un inconnu, c’est peut-être une aventure ? Jésus, à quelques mètres devant, a entendu les graviers sous leurs pas. Il se retourne : voici le 1er regard de Jésus posé sur des inconnus, « Que cherchez- vous ? ». Voici le 1er mot de Jésus : c’est une question ! Une question posée à tout homme, à chacun d’entre nous. Cette question, il me l’adresse encore aujourd’hui : « Que cherches-tu ? » Quel est le sens que tu donnes à ta vie ? Quel est ton désir ?

Le 1er mot de Jésus, c’est une interrogation ! Pour aborder Jésus, il faut être ouvert, en recherche d’un plus, en recherche d’un mieux. Il ne faut pas être enfermé dans un univers clos. Si on ne cherche rien, le dialogue tourne court.

Le début de la foi, c’est une recherche, c’est une question : « Qui es-tu, Seigneur ? » Celui qui sait tout, celui qui est bloqué dans ses certitudes, n’avancera jamais ! Tout ce que vous croyez… en êtes-vous bien sûrs ? Il y a un certain doute qui est la condition même de l’avancée de ma foi. Il y a aussi une certaine interrogation en nous-mêmes qui est la condition même de l’avancée de ma foi.

Péguy traduisait : « Il y a des âmes qui sont fermées, parfaites, il n’y a en elles aucun passage possible pour la grâce : elles sont imperméables ».

Ils lui répondirent : « Rabbi, c’est-à-dire « Maître« , où demeures-tu ? ». Chercher, suivre, demeurer : trois attitudes essentielles de l’amour. Est-ce-que je continue à chercher Dieu ? Est-ce-que je suis à la trace de Dieu ? Est-ce-que je demeure avec Dieu ? Jésus leur répond : « Mais regardez ! » combien il respecte la liberté de ces deux jeunes : « Venez et voyez ! » Jésus ne m’embarque pas de force. Jésus n’est pas un propagandiste, un publiciste qui veut convertir à tout prix et de force si c’est nécessaire. Quelle différence avec les démarcheurs des témoins de Jéhovah, ou autres sectes !

Et moi, quelle est ma manière de proposer ma foi, si toutefois, j’ai eu l’occasion et le courage de la proposer ? « Ils l’accompagnèrent et ils virent où il demeurait et ils demeurèrent près de lui, ce jour-là, c’était environ la 10e heure ». Relisez ces mots que St-Jean ne cesse de répéter : ce n’est pas par pauvreté de vocabulaire, ce sont les mêmes mots qui désignent la recherche des étapes du chrétien : « chercher » , « venir voir » , « voir » , « trouver » , « suivre » , « demeurer » .

Jean s’en souvient d’une façon précise : comme l’heure d’un 1er rendez-vous de deux amoureux : « C’était la dixième heure ! (environ quatre heures de l’après-midi) ». Que se sont-ils dit, ce jour-là ?

Ils ont dû raconter leurs vies, leurs aspirations, leurs désirs, leur recherche ; lui, a dû dire ses projets, ses propres désirs.
Alors, André, qui était l’un de ces deux disciples et qui avait suivi Jésus va trouver son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie », autrement dit : « Le Christ ». Remarquez, frères et sœurs, une des caractéristiques de l’appel de Dieu : il se fait toujours par des relations humaines, par une troisième personne.

Le petit Samuel, dans la 1ère lecture, aurait-il pu dire : « Parle Seigneur ton serviteur écoute », si auparavant, le prêtre Elie ne lui avait dit : « C’est le Seigneur ». Il a fallu qu’il soit là !

André et Jean auraient-ils suivi Jésus si auparavant il n’y avait eu Jean-Baptiste pour leur dire :

« Voici l’agneau de Dieu ». Il a fallu qu’il soit là !

Et Pierre, qui ne s’appelle encore que Simon, aurait-il été mis en contact avec Jésus si André ne lui avait pas dit : « Nous avons trouvé le Messie ».

Après ce sera Philippe qui invitera Nathanaël.

La pensée me vient-elle que je pourrais éventuellement conduire quelqu’un à une rencontre avec Jésus ? Y a-t-il quelqu’un aujourd’hui qui est devenu chrétien grâce à mon témoignage, à mon intervention ? Pour cela, il faudrait que je sois préoccupé de ne pas garder pour moi ma découverte de Jésus. Jésus dit à Simon :

« Tu es Simon, tu t’appelleras « Képha » ce qui veut dire « Pierre » ». Pourquoi lui changer son nom ? Parce qu’il va changer de vie ; or « nommer » quelqu’un, dans la Bible, c’est lui donner une mission.

Etre disciple, c’est changer de vie, c’est devenir un être neuf : ce changement de vie a été pour les disciples un moment fantastique, ils avaient fait la rencontre de leur vie.

Notre foi à nous ne sera vivante que si elle procède d’une « rencontre » personnelle avec Jésus. La prière, la méditation de la Parole de Dieu, l’adoration sont des lieux de rencontre, car alors, nous rentrons en contact avec sa pensée, nous acceptons que sa Parole nous interroge. Cette rencontre, c’est aussi celle de notre Eucharistie où le Christ me dit : « Que cherches-tu ?». Je lui réponds : « Maître, où demeures-tu ? », « Venez et voyez », « et ils demeurèrent avec lui ce jour-là ».

Notre foi vaut ce que valent nos rencontres avec le Christ. AMEN



Homélie du Père Louis DATTIN
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Autre commentaire de ce jour.


En le voyant agir


Je commence cette résonance par ces mots d’un rabbin qui répondait à des étudiants qui l’interrogeaient sur comment se fait-il qu’aujourd’hui nous ne voyons pas Jésus comme Abraham, Isaac, Moïse et tant d’autres : parce que nous ne savons plus comment nous pencher assez bas. On voit Dieu en jetant un regard vers l’en bas.

Il faut se pencher sur la terre, le chercher parmi les hommes, parce qu’il est venu habiter parmi nous (Jn 1, 14), non à Rome la triomphante, ni à Athènes la savante, ni à Babylone la superbe, ni même à Jérusalem la sainte, mais en un coin de la Galilée, à une bourgade inconnue, un Nazareth dont Nathanaël dira un jour : de Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? (Pierre Bérulle)

Le Dieu de notre foi n’est pas Dieu abstrait, hypothétique. Il est entré dans l’histoire, présent dans l’histoire. Il est venu parler avec nous, choisi de se rendre visible et connaissable par son action en faveur de l’humanité. Jésus se révèle comme le Dieu parmi nous. En nous. Il se rencontre au milieu de nos tragédies, de nos victoires, des joies et espérances, des peines et des angoisses (GS [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). Notre quotidien est le lieu de travail de Jésus. Il est le sol dans lequel il sème une graine de vie nouvelle.

Ce texte en ouverture de saint Jean est une véritable révolution. Non plus le Dieu hors sol, déconnecté, mais totalement présent dans le chaos, la souffrance, la confusion. Il est notre compagnon et partenaire pour créer un avenir d’espérance. Aujourd’hui, le seul Dieu qui fait sens est un Dieu de compassion et d’empathie qui partage notre quotidien. C’est la densité de sa présence, de sa proximité qui révèle aussi sa transcendance.  

Nous avons trouvé le Messie. Ils y allèrent et virent la demeure de Dieu. Ils y trouvèrent quelqu’un qui les aime pour vrai, qui ne les écrase pas, qui ne détient aucun pouvoir sur eux, n’a aucune intention de les sermonner (Phil 2, 5-7) et va jusqu’à les faire sentir important. Le Verbe s’est fait chair. Ils expérimentent que Jésus n’a pas voulu beaucoup nous expliquer son amour pour nous, mais Il l’a manifesté par ses gestes. Nous découvrons en le voyant agir la manière dont Il nous traite chacun (Dilexit nos # 33).

L'évangéliste Jean dans une de ses lettres fait une déclaration extraordinaire. Il donne la définition de Dieu. Il est Amour (1 Jn 4, 7-10). Il n’est qu’amour. Nous avons trouvé l’amour. Nous avons trouvé celui dont la passion est que les humains vivent leur pleine humanité dans toutes les dimensions de leur existence personnelle, sociale et politique[1]. Et cela change tout.

Pour les deux disciples, cela signifie que là où il y a de l'amour, il y a Dieu. Chaque fois que nous posons des actes ou des gestes d'amour, nous rendons Dieu présent sur terre. C'est à travers nos gestes d'amour que Dieu se révèle et se manifeste. Chaque fois que nous aimons, c'est Dieu qui aime en nous et à travers nous. Mystère grandiose !

Que nous serions heureux dans nos inquiétudes quotidiennes si nous n’avions d’autre lumière ni d’autre conduite que celle de voir et de demeurer avec Jésus, intimement présent en nous. Nous verrions alors toutes choses par la vue de Dieu et non par la nôtre. Nous verrions comme Dieu voit. Il serait notre œil, notre vue, et notre lumière. Et pour que notre regard puisse contenir toute cette lumière, Claire d’Assise recommande de le regarder longuement.

Venez et voyez. Mes souhaits : seul l’amour est capable de voir comme Jésus ; de vivre comme Jésus. Amen.



[1] Mori Bruno, méditations insolites sur les évangiles. Ed. Karthala 2024,  


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Quelle belle journée ils ont passée ! Quelle belle nuit ! Construisons nous aussi dans nos cœurs, et préparons une maison digne, où le Seigneur viendra et nous instruira » (Saint Augustin)

   « Trois vocations chez un homme : préparer, discerner, laisser croitre le Seigneur et diminuer soi-même. Un chrétien ne s’annonce pas lui-même, il en annonce un autre : le Seigneur. Et un chrétien doit être un homme qui sait s’humilier lui-même pour que le Seigneur grandisse dans l’âme des autres » (Pape François)

   « Le thème du Christ Epoux de l’Eglise a été préparé par les prophètes et annoncé par Jean-Baptiste. Le Seigneur s’est lui-même désigné comme ‘l’Epoux’ (Mc 2,19). L’apôtre présente l’Eglise et chaque fidèle, membre de son Corps, comme une Epouse “fiancée” au Christ Seigneur pour ‘n’être avec Lui qu’un seul Esprit’ (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 796)









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Message par Lumen Dim 5 Jan 2025 - 14:10

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Eucharistie du Dimanche 05 Janvier 2025
L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de l'Épiphanie du Seigneur.


Saint Édouard III le Confesseur, Roi d'Angleterre
(1002-1066).
Sainte Geneviève Torres Morales, Fondatrice de
la Congrégation des « Sœurs du Sacré-Cœur de
Jésus et des Saints Anges ». (1870-1956).
Bienheureux François Peltier, Jacques Ledoyen,
Pierre Tessier, Prêtres, martyrs de la révolution
française (+ 1794)
Bienheureuse Marcelline Darowska; Fondatrice
de la congrégation de l'Immaculée Conception
de la Vierge Marie (+ 1911)
Bienheureux Pierre Bonilli, Fondateur de
l'Institut de la Sainte Famille (+ 1935)


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Textes de la messe du jour


Livre d'Isaïe 60, 1-6… Psaume 72(71), 1-2.7-8.10-11.12-13… Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3, 2-3a.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2, 1-12.::


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Commentaire de ce jour.


Epiphanie


Dans l’Évangile de Matthieu les deux premiers chapitres, appelés souvent évangile de l’Enfance, tranchent un peu sur le reste. Ils constituent une sorte de prologue, écrit à la manière juive, et mêlant avec souplesse les événements et leur interprétation théologique.

Notre intelligence occidentale, éprise de rigueur et de clarté, achoppe sur ce genre de récits. D’instinct nous allons du détail à l’ensemble, et nous sommes prompts, c’est compréhensible, à récuser l’ensemble quand un détail nous arrête ; or c’est la démarche inverse qui nous est demandée ici : il nous faut partir de la signification religieuse du récit, pour apprécier les détails en fonction de la visée globale.

Le texte d’aujourd’hui, consacré à la visite des Mages, se continue dans l’Évangile de saint Matthieu par trois autres épisodes : la fuite en Égypte, le massacre des enfants innocents et l’installation à Nazareth.

Hormis Jésus, le personnage central qui revient dans les quatre tableaux, c’est Hérode, Hérode le bâtisseur, Hérode le cruel, jaloux de son pouvoir ; et le fil rouge qui relie les quatre scènes, c’est le conflit entre les deux rois, le vieux despote et Jésus-Messie, « le roi des Juifs qui vient de naître » (Mt2, 2). Mais ce roi Hérode, bien connu des historiens, est pour l’évangéliste Matthieu le symbole du refus d’accueillir le Christ et son message, et ainsi, c’est tout le destin du Christ qui nous est présenté en raccourci dès le prologue de Matthieu : accueilli par les hommes de bonne volonté, Jésus sera rejeté par les responsables de son peuple.

Un autre thème théologique est fondu dans le récit de la venue des Mages, celui du salut universel. En effet ce sont des païens qui se présentent à Jérusalem, cherchant le roi des Juifs ; ce sont eux qui reprennent la route alors que Jérusalem ne bouge pas ; ce sont eux enfin qui entrent dans la maison et adorent l’Enfant, devançant le geste de leurs frères païens de tous les temps qui entrent dans l’Église pour y trouver leur Sauveur. À partir de cette rencontre avec Jésus, les Mages, devenus croyants, rompent avec Hérode. Et Dieu les avertit, non par un astre, mais par un ange, comme il fait avec ses élus.

Sur cette toile de fond d’une théologie du salut, les détails du texte prennent leur vraie valeur. Mais il nous faut renoncer une fois pour toutes à aligner ces vieux textes du premier siècle sur nos habitudes occidentales. Notre foi chrétienne repose, en définitive, non sur un résidu historique impossible à déduire des textes actuels, mais sur les témoignages des divers disciples, témoignages rendus au même Christ et habillés des images venues des traditions d’Israël.

Les Mages venus de l’Orient sont des savants, perses ou babyloniens, probablement astrologues, qui ont pu avoir contact avec le messianisme israélite dans les juiveries de Babylone, encore florissantes à l’époque. À travers eux, c’est le monde de la science qui se met en marche vers le Christ-Messie, c’est l’univers des païens qui se tourne vers la lumière de l’Évangile.

Rien ne dit qu’ils étaient trois, sinon peut-être le nombre des cadeaux, et il est sûr qu’ils n’étaient pas rois : ils ne le seront pas, d’ailleurs, dans la tradition chrétienne, avant le Livre arménien de l’enfance, daté du VIème siècle.

Quant au fait de la venue de Mages orientaux à l’occasion de la naissance de Jésus, il n’offrait, de soi, rien d’invraisemblable, puisque un événement similaire eut lieu en l’an 66, au dire de trois historiens romains qui rapportent, en effet, que le mage Tiridates vint de l’Orient adorer Néron. (Dion Cassius, 63, 1, 1-7 ; Suétone, Nero 13 ; Pline, Hist. 30, 2, 14) . De même, d’après la tradition juive, Hillel, le « Babylonien », avait fait, à pied, le trajet de Babylone à Jérusalem, en 20 av. J. -C.

En ce qui concerne l’astre, quels que soient le point de départ matériel et l’observation de base, l’essentiel -et ce que le texte souligne - est que les savants y ont vu un signe, rejoignant ainsi la tradition juive, qui considérait l’Astre issu de la tribu de Jacob comme l’un des symboles du Messie attendu : " Je le vois, mais non pour maintenant, je le contemple, mais non de près : un astre est issu de Jacob et un sceptre a surgi d’Israël " (Nb 24, 17, oracle de Balaam). Déjà les théologiens du Moyen-Âge, dans leur solide bon sens, avaient remarqué qu’il ne pouvait guère s’agir d’un corps céleste ordinaire, puisque son éclat était intermittent et son mouvement discontinu.

La portée messianique de toute la scène est d’ailleurs soulignée par le texte du prophète Michée, que les scribes citent immédiatement à Hérode :

« Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre des cités de Judée, car c’est de toi que sortira un chef qui paîtra mon peuple Israël " (Mi 5, 1).

et si l’on poursuit la lecture de la prophétie de Michée, on rejoint à la fois la crèche et les confins du monde : « C’est pourquoi ils seront abandonnés jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter, alors le reste de ses frères reviendra vers les fils d’Israël. » (= les exilés reviendront au pays.)

Lui sera debout et fera paître par la puissance du Seigneur ; ils seront stables, alors qu’il grandira jusqu’aux confins de la terre, et c’est lui qui sera la paix. »

Ainsi, pour saint Matthieu, l’arrivée des Mages à Bethléhem marque l’accomplissement des promesses de l’ancienne alliance ; mais en même temps elle annonce le destin du Christ.

Les Mages en arrivant ne virent qu’un enfant, mais l’Évangéliste, par son récit tantôt clair et tantôt allusif, rappelle à la communauté ce que la foi doit voir dans cet enfant : à savoir le Berger du Peuple de Dieu, l’unique guide vers le salut, et celui qui apporte la paix au monde.

Le récit de saint Matthieu laisse également entrevoir que la destinée de Jésus sera marquée par le drame de l’incroyance. Hérode ne pensait qu’au pouvoir, et il s’est fait persécuteur parce que seule l’intéressait la construction des cités terrestres. Les scribes connaissaient à fond les Écritures, ils savaient par cœur le catéchisme des prophéties messianiques ; mais ils n’ont pas bougé. Les étrangers, eux, ont su faire le chemin, et auparavant ils ont su percevoir les signes de Dieu dans leur vie et au creux de leur science.

Dans la rencontre de l’Enfant et de la haine, saint Matthieu discerne déjà le mystère de Jésus signe de contradiction. Dans le face à face de l’Enfant et des sages, il voit préfiguré le rayonnement universel du Christ, Vérité de Dieu.

Quant à nous, si nous dégageons l’épisode des Mages du folklore de la fête des Rois et de sa lumière dorée, si nous le lisons comme Matthieu l’a écrit, comme une catéchèse biblique sur les événements de l’Enfance du Messie, nous pouvons y découvrir l’appel de Jésus à notre foi adulte.

Aujourd’hui encore il faut opter, et donc nous mettre en route ; aujourd’hui encore il faut nous ouvrir à l’universel ; aujourd’hui encore il faut accepter que l’espérance vienne au monde à travers l’humilité du fils de Dieu.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Suivre l’étoile
Mt 2, 1-12


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Là ! Elle est là ! Regardez ! Et les trois savants, avec les instruments de l’époque, situent cette étoile nouvelle et stupeur, ils la voient avancer ! Or ces savants, comme c’était le cas à l’époque, n’étaient pas que des astronomes, c’étaient aussi des astrologues : ils savaient lire la signification de ces constellations, un peu comme ceux qui actuellement font votre horoscope. Passionnés comme ils sont, il n’en faut pas plus pour les mettre en marche. Ils savent qu’un jour une étoile doit se lever et qu’un Messie, c’est-à-dire un « Sauveur des hommes », doit naître à l’endroit où se dirigera cette étoile.

* - Aussitôt, c’est la « marche à l’étoile » qui commence. Venus d’Orient, ils arrivent à Jérusalem. On ne nous dit pas la durée de leur voyage et ils demandent, encore harassés par la route :

« Où est le roi des juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile en Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui ».

A Jérusalem, c’est la stupeur. On n’a entendu parler de rien ! C’est même l’inquiétude : un roi ? Nous en avons déjà un : c’est Hérode ! Il est là. Sur place, on convoque une réunion : tous les savants, les exégètes, ceux qui connaissent la Bible.

– « Voyons, ce roi, où doit-il naître ? »

– « A Bethléem, répondent les spécialistes, car de cette ville doit naître un chef qui sera le « Berger d’Israël » mon peuple ».

Hérode ne se dérange même pas. Il fait venir ceux qui sont déjà fatigués par le voyage et sans bouger lui-même il les envoie à Bethléem avec l’ordre de revenir pour le renseigner :
« Trouvez-le et avertissez-moi ».
Et c’est de nouveau le départ pour les mages : ils n’en sont plus qu’à quelques kilomètres près.

* - Et de nouveau l’étoile s’avance devant eux et les conduit jusqu’à l’endroit où le Sauveur se trouve. Là, entrant dans la maison, ils se prosternent devant l’enfant, l’adorent et lui offrirent leurs cadeaux.

* - Cette histoire est, vous l’avez remarqué certainement, celle d’une Eglise qui bouge et celle d’une Eglise immobile.


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Celle qui bouge : ces gens en route, en recherche, à la suite d’une étoile c’est-à-dire en quête d’idéal, de quelqu’un qui doit venir. Ils n’hésitent pas à sortir de chez eux, à se mettre en route, à aller d’étape en étape, sans but précis, se contentant de suivre une étoile qui leur donne seulement une direction. Arrivés à Jérusalem, les voilà obligés de repartir encore pour Bethléem.

En face d’eux, il y a l’Eglise immobile, statique, stagnante, celle qui est installée dans le palais d’Hérode qui se dit aussi « Roi des juifs », Eglise du temple où Noël n’a fait aucun commentaire ; Eglise immobile, paralysée, ankylosée, incapable de changer, d’évoluer, où l’on n’a même pas soupçonné que le Messie (qu’ils attendaient depuis des siècles) venait de naître à trente km d’ici, qu’il allait changer la face du monde !

* - Cette fête de l’Epiphanie et ce récit sont pour nous, aussi, mes frères, plein d’enseignements. Parmi les chrétiens, et dans l’Eglise catholique, il y a souvent deux catégories :

1. - Ceux qui bougent, ceux qui sont capables de se déplacer, de se déranger, de changer quelque chose dans leur vie, ceux pour qui la foi est une aventure, un voyage qui va d’étape en étape, un itinéraire qui, peu à peu les conduit vers celui qu’ils recherchent : le Christ-Messie-Sauveur!

Mais malheureusement, il y a aussi :

2. - Ceux pour qui la religion, leur religion, c’est l’immobilisme, le statique. On fait comme on a toujours fait, sans rien changer, sans rien déplacer, sans rien déranger. Leur vie chrétienne est figée, fidèle à ce qu’ils appellent une « tradition » et qui n’est finalement qu’une paresse ! Au lieu d’aller de l’avant, ils vivent, réfugiés dans leurs souvenirs, enfermés dans un réseau d’habitudes, de gestes sans signification et d’idées toutes faites. Alors, mes frères, en ce jour de l’Epiphanie, où nous voyons arriver devant la crèche, trois hommes, harassés de fatigue, mais rayonnants de joie parce qu’ils sont arrivés au but ; et de l’autre côté, un roi Hérode ignorant et qui ne se déplace même pas, entouré de gens qui savent quelque chose, mais qui ne font rien.


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En face de ces deux Eglises : une qui se met en marche à la recherche de son Sauveur et l’autre qui reste sur place, persuadée qu’elle n’a plus rien à chercher ni à trouver, laquelle allons-nous choisir ?

Il est certes plus facile de rester chez soi et d’envoyer les autres aller voir, pour nous « avertir » ensuite. C’est ce qu’a fait Hérode et plus tard il préfèrera faire massacrer des innocents plutôt que d’aller lui-même sur place, vérifier qui était Jésus… et reconnaitre en lui, le vrai roi, le seul roi, celui dont en haut de sa croix, le Vendredi Saint, il sera dit sur un écriteau : « Celui-ci est le roi des Juifs ».

* - De toutes façons, quel que soit le choix que nous ferons, nous prenons des risques : si nous sommes de ceux qui font partie de l’Eglise qui bouge, de l’Eglise qui avance dans la direction donnée par l’étoile, il nous faudra :

– déranger nos habitudes,

– nous fatiguer en chemin,

– nous mettre en recherche,

– nous poser des questions,

– sans cesse avoir des doutes, des incertitudes

– mais avancer progressivement vers celui qui nous a mis en route…

– pour un jour, le trouver et pouvoir enfin se trouver en sa présence et l’adorer.

Nous aurons pris des risques certes, mais, en fin de compte, nous serons rayonnants de joie comme les mages à la crèche.

Si nous sommes de ceux pour qui la religion n’est qu’un oreiller inconfortable, un « opium », disait Karl Marx, une situation douillette qui nous fige définitivement dans nos idées et qui nous empêche d’évoluer, le risque est encore plus grand, surtout dans notre société en plein dérangement. Nous risquons gros :

– risque d’être à côté de tout ce qui se vit,

– risque de vivre dans le passé et d’être exclus de l’avenir.

Le chrétien est celui qui est chargé de bâtir le monde futur, celui du vrai Royaume : non pas celui d’Hérode, mais celui de Dieu !

Alors, comme Abraham, comme Moïse, comme le peuple de Dieu dans le désert, comme les mages venus d’Orient, faisons de notre vie chrétienne, un départ, une marche, un cheminement, une aventure qui nous fera trouver le Christ grâce à l’étoile de l’Evangile. Alors, nous aussi, nous pourrons l’annoncer au monde et l’adorer. AMEN



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Père Louis DATTIN
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Nous avons vu se lever son étoile et nous
sommes venus nous prosterner devant lui


«Jésus était né à Bethléem, au temps du roi Hérode le Grand.» Tels sont les seuls mots de Matthieu sur la naissance du Seigneur. Il semble donc s’intéresser très peu à l’événement en tant que tel, à la différence de S. Luc. Par contre, Matthieu tient à donner à ses lecteurs la «signification» de cette naissance. Il nous livre cette réflexion dans le récit des mages, des sages d’Orient. Ce récit se présente comme une sorte d’introduction à l’évangile de S. Matthieu.

Le texte n’a rien à voir avec du folklore. Il est plein de spiritualité et de théologie, et nous offre une excellente catéchèse sur notre vie de foi.

Tout d’abord, Matthieu rapproche deux titres, comme deux éléments explosifs : le roi Hérode et le roi des juifs. Hérode avait la hantise de perdre son pouvoir, voyant partout des complots. Pour se défendre, il avait fait construire plusieurs forteresses, dont la fameuse «Massada», tout près de la Mer Morte. Craignant toujours de perdre le pouvoir, il avait fait assassiner trois de ses fils, sa belle-mère et sa femme Miriame. Une semaine avant de mourir, il avait donné l’ordre de tuer un autre de ses fils, Aristobule, et de faire périr tous les notables de Jéricho «afin que les gens versent des larmes lors de son enterrement». Heureusement, ses gardes du corps n’ont pas obéi aux dernières volontés de ce despote sanguinaire. Une violence féroce et irrationnelle habitait Hérode, le roi fantoche, une marionnette dans la main des Romains.

Matthieu affirme ici que le guide et protecteur du peuple, n’est pas le roi Hérode mais Jésus, le roi des Juifs.

Dans le texte de la visite des Mages, la foi des gens de Jérusalem est une foi figée, desséchée, stérile qui ne tolère pas qu’on change ses habitudes. Ils restent bien au chaud à Jérusalem pendant que les sages d’Orient reprennent la route vers Bethléem. Dans l’histoire de Matthieu, il y a ceux qui se mettent en marche, et ceux qui refusent de bouger : les sages venus d’ailleurs et les scribes de Jérusalem.

Les sages d’Orient se lancent vers l’inconnu, ils entreprennent un long voyage rempli de risques et d’imprévus. Ils s’engagent dans une aventure dont ils ignorent complètement l’issue.

Pour l’évangéliste, les mages sont les ancêtres et les modèles de ceux et celles qui cherchent Dieu. L’étoile est le symbole de la foi, qui parfois brille et parfois disparaît. À certains moments la route est claire et facile à suivre, à d’autres elle est sombre et incertaine.

Les mages ne sont pas des touristes. Ce sont des chercheurs de Dieu. Leur quête est un départ et un arrachement. Cette recherche les conduit à l’adoration. «Nous sommes venus nous prosterner devant lui». C’est le but de leur voyage. Comme les mages, nous les chrétiens sommes invités à nous prosterner devant Dieu et non devant des idoles : devant le pouvoir, le succès, l’argent, le bien-être, la carrière, le loisir. L’adoration de Dieu nous libère de toute autre adoration, de tout autre esclavage.

Le texte de l’Épiphanie est l’histoire de la recherche de Dieu. Comme les sages d’Orient, nous sommes invités à devenir des pèlerins de l’absolu.

Combien d’entre nous à 40, 50, 60 ans se rendent compte tout à coup du vide de notre vie? Nous avons parfois réussi en affaires et dans le métier que nous pratiquons mais tout cela semble dépourvu de sens. Alors nous devons nous mettre en route vers le fond de nous-mêmes pour comprendre le sens de notre vie. Cela risque de tout remettre en question. Pendant une vie entière, nous avons réussi à bâtir des murs de protection et un système de sécurité blindé, et voilà que tout s’écroule.

Le Seigneur nous invite alors à suivre son étoile. Elle nous guidera vers lui, un Dieu de vie en abondance, un Dieu d’espérance, d’amour, de partage, de tendresse et de pardon, un Dieu qui nous permettra «d’éprouver une très grande joie».



Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du
Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

« Que tous les peuples viennent s’unir à la famille des patriarches (…) Que toutes les nations, en la personne des trois Mages, adorent l’Auteur de l’univers » (saint Léon le Grand)

« Le mystère de Noël irradie la terre et se répand en cercles concentriques : la Sainte Famille de Nazareth, les bergers de Bethléem et, pour finir, les Mages qui constituent les prémices des peuples païens (Benoît XVI)

« L’Épiphanie est la manifestation de Jésus comme Messie d’Israël, Fils de Dieu et Sauveur du monde. Avec le baptême de Jésus au Jourdain et les noces de Cana, elle célèbre l’adoration de Jésus par des " mages" venus d’Orient (Mt 2, 1). Dans ces " mages ", représentants des religions païennes environnantes, l’Évangile voit les prémices des nations qui accueillent la Bonne Nouvelle du salut par l’Incarnation (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 528)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 6 Jan 2025 - 15:21

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 06 Janvier 2025
Lundi du Temps de Noël après l'Épiphanie.


Saint André Corsini, Carme italien, Évêque
de Fiesole (1302-1373).
Saint Charles (Carlo) de Sezze, Frère Lai Franciscain
o.f.m., stigmatisé, Patron de la ville de Sezze
(1613-1670).
Sainte Raphaëlle-Marie Porras y Ayllon, Vierge et
Fondatrice de la Congrégation « Ancelles du
Sacré-Cœur » (1850-1925).
Bienheureuse Rita Amada de Jesus, Fondatrice
de l'Institut de Jésus Marie Joseph (+ 1913)
Vénérable Maria de Jésus Guizar Barragan
Fondatrice des Servantes guadeloupéennes du
Christ prêtre (+ 1973)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 3, 22-24.4,1-6… Psaume 2, 7bc-8.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4, 12-17.23-25.:


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Commentaire de ce jour.


« Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. »


Jean-Baptiste est arrêté ; prudemment, Jésus quitte la Judée et se retire en Galilée. Le Précurseur disparaît de la scène, Jésus commence son ministère. Son message semble mot pour mot identique à celui du Baptiste : « Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche ».
Pourtant, à y regarder de plus près, des différences importantes apparaissent. D’abord le ton : Jean-Baptiste « criait », Jésus « proclame » ; la voix de Jean-Baptiste résonnait dans le désert, celle de Jésus rejoint les habitants de Capharnaüm, au bord du lac de Galilée ; les foules venaient à Jean, Jésus parcourt toute la Galilée portant aux hommes la Bonne Nouvelle dans leurs villages, leurs synagogues, leurs maisons ; Jean s’adressait en priorité et quasi exclusivement aux juifs, Jésus choisit de sillonner une région en bordure des terres païennes, accueillant et guérissant des étrangers, les acceptant même parmi ceux qui le suivent ; Jean exhortait à se préparer à la venue d’un autre et à son action, Jésus annonce la proximité du Royaume et révèle par ses œuvres de puissance qu’il est advenu en sa Personne.

Curieusement en effet, Jésus proclame que « le Royaume de Dieu s’est approché » ; c’est donc qu’il n’était pas loin ; certains traducteurs proposent même : « le Royaume de Dieu fait retour », c'est-à-dire qu’il revient d’où il s’était retiré. Allusion à la gloire de Dieu qui, après avoir quitté le Temple de l’humanité suite au péché, redescend sur elle en la Personne du Verbe fait chair ?

Quoi qu’il en soit, le mot d’ordre est celui de la conversion. Mais celle-ci n’est plus précisée en termes de baptême, de confession des péchés et autres activités préparatoires. L’invitation s’adresse à tous les hommes - aux Juifs d’abord, mais aussi aux païens - et consiste essentiellement à se tourner vers celui qui est venu inaugurer les Derniers Temps, comme en témoignent les miracles qu’il accomplit.
Nous pressentons l’aspect déconcertant d’un tel message pour les lecteurs issus du judaïsme auxquels s’adresse le premier Évangile : l’Envoyé, le Messie pourrait-il sillonner une terre impure pour y répandre sa doctrine ? Guérir indifféremment des fils d’Israël et des étrangers ? S’entourer de disciples venant du paganisme ? Conscient de ce bouleversement des attentes traditionnelles, Matthieu s’empresse de citer un passage universaliste du prophète Isaïe : c’est bien sur « le peuple habitant dans les ténèbres, à l’ombre de la mort », que le Seigneur veut faire « apparaître une grande lumière » ; c’est aux habitants de la terre de « Galilée, carrefour des païens, au-delà du Jourdain », c'est-à-dire en-dehors du périmètre sacré de la Terre Sainte, qu’il veut faire lever son jour.

L’énumération de la provenance de la foule qui suit le Seigneur a de quoi surprendre : juifs et païens se pressent sans discrimination autour du Maître, qui réalise déjà par sa simple présence, une anticipation du miracle de la Pentecôte.
Par deux fois, Saint Matthieu insiste pour dire que Jésus non seulement « enseignait », mais qu’il « guérissait » également « toute maladie et toute infirmité » ; « tous ceux qui souffraient, atteints de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ».
Ces miracles apparaissent comme une prédication en acte de la « Bonne Nouvelle du Royaume », où non seulement il n’y aura plus « ni juifs ni grecs » (cf. Ga 3, 28), mais où Dieu lui-même essuiera toutes larmes des visages (cf. Ap 21, 4).

En Jésus, le Royaume s’est définitivement approché de nous ; il trahit sa présence dans l’œuvre de réconciliation universelle que seul L’Esprit peut accomplir, et par les œuvres de puissance qui témoignent de l’irruption de la création nouvelle.
La conversion à laquelle nous sommes invités consiste seulement à sortir « du pays de l’ombre et de la mort », pour entrer par la foi dans « la Cité sainte, la Jérusalem Céleste, la demeure de Dieu avec les hommes, où la mort n’existe plus » ( Ap 21, 2.4).

Elle consiste à renoncer aux ténèbres et à choisir la lumière de la vie véritable, qui est en Jésus Christ Notre-Seigneur.
Le premier pas consiste à renoncer aux idoles que nous avons construites à partir des suggestions de « l’esprit de l’erreur » (1ère lect.), pour nous tourner vers celui qui seul peut nous parler en vérité de Dieu et nous y conduire.
Le discernement le voici : « Tout inspiré qui proclame que Jésus-Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Tout inspiré qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’appartient pas à Dieu.
C’est ainsi que nous discernons l’Esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur » (1ère lect.). Voilà un critère fort simple, mais ô combien utile de nos jours pour faire un tri parmi les multiples propositions « spirituelles » qui nous sont faites !

« Seigneur nous t’en prions, éclaire nos cœurs de ta lumière souveraine : nous pourrons alors discerner les pièges des “faux prophètes qui se sont répandus dans le monde” (1ère lect.) et qui tentent de nous séparer de toi.
Envoie encore sur nous ton Esprit-Saint, en qui nous “trouverons la force d’avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin” (Or. ouv.) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


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Lumière levée au cœur des ténèbres


“Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.” Avec ces mots lumineux du prophète Isaïe (que Matthieu reconnaît comme “parole accomplie”), je vous souhaite à chacune, à chacun une très heureuse année 2025 ! Dans mon pays d’adoption, on se souhaite la nouvelle année avec cette salutation: “Sé hé bok mani badeusséyo !” Le mot le plus important est “bok” qui vient de ce caractère chinois 福 et signifie “La bonne et satisfaisante fortune de la vie, ou le bonheur qui en découle.” On se souhaite donc “bonheur, bénédiction, bonne chance” … un peu tout cela à la fois !

En ce tout début d’année[1], juste après les fêtes de Noël et de l’Epiphanie, la plus précieuse des bénédictions n’est-elle pas justement cette Lumière qui s’est levée – et se lèvera chaque jour de l’année – “dans les ténèbres et l’ombre de la mort” ? Le temps de Noël n’est pas encore terminé ! Nous traversons cette semaine les jours qui s’égrènent entre l’Epiphanie et le baptême de Jésus (qui ouvrira le temps ordinaire). Une semaine encore – ou même toute une année –  pour laisser le temps à notre coeur d’accueillir doucement, profondément, toute la lumière de la Nativité. De fait, la parole d’Isaïe citée par l’évangéliste Matthieu semble un écho de celle d’hier pour l’Epiphanie.

“Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi. Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore.” (Is 60, 1-6)

Après Noël et l’Epiphanie, rien n’est fini … pour Dieu ! Au contraire, tout commence ! La Lumière née à Bethléem – celle qui “brille dans les ténèbres, et (que) les ténèbres n’ont pas arrêtée.” (Jean 1,5) – va continuer sa trajectoire jusqu’à ce qu’elle puisse rejoindre et illuminer toutes les ténèbres, toutes les nuits, toutes les ombres de mort … puisqu’Elle est “la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.” (Jn 1,9).

“Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.

Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende;

mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde.

Là, se trouve la demeure du soleil : tel un époux, il paraît hors de sa tente, il s’élance en conquérant joyeux.

Il paraît où commence le ciel, il s’en va jusqu’où le ciel s’achève : rien n’échappe à son ardeur.” (Psaume 18, 2-7)

Tel que le dit le psalmiste, ce qui a commencé à Noël, ce qui a été contemplé par les mages venus des lointaines terres d’Orient, ne s’arrêtera plus jamais ! En Dieu, le désir de sauver, d’éclairer telle une flamme qui veille au cœur de la nuit est tellement irréfrénable ! Et c’est bien ce que l’Evangile nous dévoile aujourd’hui !

Peut-être sommes-nous déconcertés de retrouver l’Enfant de Lumière de la crèche devenu ‘soudainement’ adulte … Mais c’est bien le même mystère de “la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde” qui poursuit son élan sauveur. “Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jésus parcourait toute la Galilée; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.”

Dans la lecture de l’office du jour, saint Pierre Chrysologue[2] parle de la stupeur des mages lorsqu’ils virent ce qui les attendait à Bethléem : “le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit !” En méditant les mots de l’Evangile – “On amena (à Jésus) tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes […] Et il les guérit.” –  je me suis dit que c’était cela aussi : “le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme”! “Le ciel sur la terre”, quand par pure grâce, nous ouvrons notre coeur à la Lumière, nos blessures à son regard, nos paralysies à sa miséricorde. Alors, Il y entre pour libérer, pour guérir et relever … C’est Noël à nouveau !

L’hymne de ce jour le proclame avec ces mots :


Dieu s’est fait homme[3].
Désormais sa face humaine dans la nuit
Ne brille plus qu’au feu secret
De notre vie.

Grande est la force de l’amour
Pour attirer vers toi, Sion,
Celui qui cherche encore le jour
Comme à tâtons.

Point d’autre signe n’est donné
Du Dieu fait chair, en notre temps,
Ni d’autre étoile pour mener
L’homme à l’Enfant.

Où resplendit la charité,
Le cœur bientôt reconnaîtra
Dans la ténèbre ou la clarté
Que Dieu est là.

Que notre année 2025 soit lumineuse et puisse rayonner pour tant des nôtres encore “en avent”, dans l’attente d’une étoile au coeur de leur nuit.


[1] J’écris cette méditation encore en décembre 2024, sans connaître bien évidemment les événements – de notre monde si mouvementé, comme l’a été la Corée ces dernières semaines – qui fermeront l’année ni ceux qui la commenceront!

[2] Sermon pour l’épiphanie, lundi après l’épiphanie.

[3] Hymne de l’office des lectures de ce lundi: Dieu s’est fait homme.



Laurence Vasseur – [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Autre commentaire de ce jour.


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Le noir attire la Lumière


Le prophète Isaïe nous annonçait qu’un enfant est né pour nous, qu’un fils nous a été donné (Is 9,6). Nous avons besoin de nous rappeler que nous ayant parlé par les prophètes, Dieu maintenant nous parle par son Fils (He 1,1). Nous avons besoin, nous humains, d’entendre sans nécessairement comprendre, que Dieu s’est rendu visible à nos yeux (Préface) avec la ferme volonté d’être lumière et salut (Ps26). A tous les peuples, Dieu donne son Messie (Acc).

Il faut être un peu insensé aujourd’hui pour avoir cette sagesse (1 Cor1, 21) de saisir qu’une lumière s’est levée (Mt 4, 16). Cette lumière ne nous est plus simplement promise, elle habite parmi nous. Elle n’est plus seulement prophétisée, elle est donnée à voir. Alors que tout baignait dans le silence- le noir- Jésus est descendu des demeures royales pour repousser nos ténèbres (Guillaume de Saint Thierry).  Dieu s’est « converti » à nous pour que nous prenions le même chemin : convertissez-vous à moi vient-il de nous dire. Venez à la lumière.

Pour répandre cette sublime lumière, Jésus non seulement est né dans le noir d’une grotte, mais il a passé sa vie à cheminer dans le noir, au bord de la mer de Tibériade (Mt 4, 18), vers ceux qui habitent le pays de l’ombre et de la mort. Il a parcouru une terre - la Galilée- terre-carrefour des païens qui était dans le noir. C’est là, dans cette terre, que Jésus a assumé le ministère de l’Étoile qui éclaire dans la nuit. Et les Mages qui étaient dans la nuit, en ont éprouvés une grande joie (Mt 2, 10).
Une lecture attentive, une lecture priée de ce texte de Matthieu nous montrant Jésus inaugurant sa vie publique, nous fait voir que Jésus-chemin est en mouvement, en chemin, ailleurs que là où nous voulons l’enfermer.  Inimaginable, c’est « ailleurs » sur un autre chemin (Mt 2, 12) qu’il a donné le coup d’envoi à sa vie publique.Ce n’est pas rien pour nous vivant dans une culture « laïque », de réaliser cela. Jésus commence par faire route vers nos ténèbres avant de se dire lui-même route vers Dieu (Jn 14, 6).  Dieu n’est pas loin de chacun de nous ! (Ac 17,26-27).
En contemplant ce pèlerinage de Jésus vers nos noirceurs, nos cultures étrangères à sa Parole, nous ne pouvons que proclamer bienheureuse cette terre des ténèbres et ce pays de l’ombre de la mort sur laquelle la lumière se lève (Mt 4, 15-16).  Bienheureuses sont nos faiblesses qui attirent Dieu. Dieu et cela se confirme dans le paysage géographique inaugural de la vie publique de Jésus, a un faible pour nos ruptures d’alliance. Dieu a voulu établir sa demeure là où règnent les ténèbres. Dans nos cœurs. Qui sommes-nous pour que Dieu s’attache à nous ? (Job 7, 17)
 

Saintes femmes, la lumière est le vêtement de Dieu dit magnifiquement Angelus Silesius (1624-1677). Il ajoute comme pour nous rassurer : Si tu la perds (celle lumière), sache que tu n'as pas encore perdu Dieu (L'errant chérubinique, II, 5). Cette mission de Jésus, envoyé du Père, parfum du Père disent les mystiques, est la nôtre. Nous sommes des envoyés de Jésus comme Jésus est l’envoyé du Père. Nous sommes des envoyés par un autre chemin pour être lumière pour ceux qui vivent dans les ténèbres, des lampes allumées dans l’obscurité, des étoiles dans la désorientation générale, des phares au milieu de la tempête et de la nuit noire. Nous sommes le parfum de Jésus dans notre société, des envoyés dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (Jn 18, 37).  Par nous, la bonté de Dieu notre Sauveur se manifeste dans le monde (Tt 3, 14).

Comment réaliser cette mission ? En démontrant vient de nous dire Jean que nous appartenons à Dieu (Jn 4, 6).Cela signifie que l’Évangile doit être le critère suprême de nos vies ; que nous refusons t’atténuer cette Lumière pour l’accommoder à cette intelligentsia de chez nous qui au nom du multiculturalisme, veut nous déposséder de notre héritage parce que ce n’est plus politiquement correct de montrer notre identité chrétienne. Nous n’avons pas à annoncer une idéologie nouvelle. Nous avons à faire voir une forme de vie qui donne de l’autorité à ce que nous sommes.  C’est cette autorité qui fait que les foules vont à Jésus. Cette autorité-là, les foules l’ont reconnue dans des mère Térésa, des Jean Vanier. Nouveauté d’authenticité.
 
À votre contemplation : Reçois la lumière et tu auras la faculté de voir et ajoute Clément d’Alexandrie, tout ce qui participe à cette lumière vit vraiment, vit éternellement. Que Marie en qui habite la plénitude de la Lumière, soit pour nous chemin vers la Lumière dont cette eucharistie en actualise le reflet parmi nous. AMEN
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Lors de la solennité précédente [Noël] le Seigneur s’est montré à nous comme un enfant fragile, témoin de notre propre imperfection » (Saint Proclus de Constantinople)

   « Marcher dans les ténèbres signifie être satisfait de soi-même, être convaincu de ne pas avoir besoin du salut. Et cela, ce sont les ténèbres! » (Pape François)

   « La doctrine sur le péché originel —liée à celle de la Rédemption par le Christ— donne un regard de discernement lucide sur la situation de l’homme et de son agir dans le monde (…). Ignorer que l’homme a une nature blessée, inclinée au mal, donne lieu à de graves erreurs dans le domaine de l’éducation, de la politique, de l’action sociale et des mœurs » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 407)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 7 Jan 2025 - 17:52

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 07 Janvier 2025
Mardi du Temps de Noël après l'Épiphanie.


L’Église fait mémoire (obligatoire au Canada) de la Fête
de Saint André Bessette, Frère de la Congrégation
de la Sainte-Croix (1845-1937).

L’Église fait mémoire (facultative, mais reportée au lendemain
08 au Canada) de la Fête de Saint Raymond de Peñafort, Prêtre,
Maître général des Dominicains (1175-1275).



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 4, 7-10… Psaume 72(71), 1-2.3-4.7-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6, 34-44.:


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Commentaire de ce jour.


Multiplication des pains


« Donnez-leur vous-mêmes à manger ! »

Cette consigne de Jésus, au soir d’une longue journée de prédication, a surpris les disciples ; elle avait même de quoi les décourager. Après tout, ils avaient eux-mêmes aussi faim que ces cinq mille hommes, et leur souci était louable lorsqu’ils sont venus interrompre Jésus : il fallait quand même bien penser au repas du soir pour cette foule !

Or, en réponse à leur bonne idée, Jésus leur propose une solution impossible, impensable, déraisonnable : nourrir la foule eux-mêmes, à Onze. Et avec quoi ? Ils avaient déjà fait le compte : quatre mille euros, guère moins, pour tant de monde. Mais comment rassembler cela, et si rapidement ? À quoi donc pensait Jésus ?

Jésus ne leur reproche pas d’avoir manqué d’initiative, mais il veut, ce jour là, souligner l’initiative de Dieu. Car Dieu est commencement, et parce qu’il est l’amour, il est toujours initiative de l’amour. Or ce jour là Dieu manifestait son amour parmi ces cinq mille hommes, Dieu leur « envoyait » son Fils, pour que ces cinq mille hommes vivent par lui. Et les disciples disent à Jésus : « Renvoie-les ! » Ils venaient pour se nourrir « de ce qui sort de la bouche de Dieu », et il faudrait que Jésus les renvoie vers un repas matériel !

« Donnez-leur vous-mêmes à manger », dit Jésus.

Et c’est en obéissant à cette parole de Jésus que les disciples vont entrer dans sa méthode, la méthode qu’il préconise :

1) envisager et épuiser toutes les possibilités : savoir repérer et savoir accepter les cinq pains du gamin.

2) mettre en œuvre les moyens d’une action fonctionnelle.

S’agissant d’une foule, rien n’est plus contraire à la charité qu’une pagaille inefficace. « Faites-les asseoir par groupes » … Et ils s’assirent dans l’herbe verte par groupes de cinquante et de cent : la distribution se fera donc sans bousculade.

3) laisser faire Jésus et entrer dans son œuvre.

Y entrer pauvrement, c’est-à-dire distribuer des pains dont on n’est pas propriétaire et recueillir les restes, comme font les pauvres. Ce travail de pauvres, c’est l’œuvre splendide des témoins de Jésus, soucieux de faire écran le moins possible entre le Seigneur qui donne et ceux qui reçoivent, la main droite qui reçoit les pains ignorant ce que fait la main gauche qui donne.

Si l’on entre ainsi dans l’œuvre de Jésus, on devient, pauvrement, le serviteur de l’abondance messianique, le serviteur du miracle de Jésus.

L’abondance est donnée ; elle est l’initiative de Jésus, c’est pourquoi elle est toujours au-delà du désir, au-delà du prévisible, au-delà de ce qu’on peut escompter.

Quant au miracle de Jésus, - le miracle de ce jour-là comme les miracles d’aujourd’hui -, il est d’autant plus admirable, d’autant plus digne de foi, qu’il écarte toute apparence de merveilleux : le miracle traverse le quotidien, fait vivre le quotidien, avec une divine discrétion ; il passe par des gestes ordinaires, par des pains ordinaires, par le poisson de tous les jours. À tel point que, d’un bout à l’autre de la distribution, il n’y a jamais plus de cinq pains à rompre : l’abondance n’est pas au départ, comme à Cana, elle se déploie et se révèle à mesure que la foule est rassasiée.

Frères et sœurs, la foule est là, sans berger aujourd’hui comme hier, affamée aujourd’hui comme hier, affamée de pain et affamée de la parole de Dieu. Et nous nous retrouvons avec une double mission nourricière : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. Nourrissez l’Ethiopie et nourrissez le Royaume ».

Double mission, double impuissance. Et la tentation pourrait nous venir de dire à nos contemporains : « Allez manger ailleurs que dans notre désert. Nous sommes nous-mêmes les premiers affamés ! Allez écouter ailleurs : nous n’avons plus les mots pour dire ce dont nous vivons ! »

Mais la voix de Jésus nous parvient aujourd’hui, insistante, stimulante : « Osez les nourrir, et pour cela, ouvrez les mains ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de Compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.


La foule qui a vu Jésus s’embarquer avec les douze, anticipe le lieu où ils vont accoster. Les précédant donc, elle les attend.
Jésus, nous dit l’Évangéliste, voyant cette masse de gens, « fut alors saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. »
« Fut saisi de pitié », littéralement : « fut ému jusqu’aux entrailles ».

L’expression n’est pas neutre et renvoie exactement à ce qu’éprouva le Père de la parabole du fils prodigue lorsqu’il l’aperçut, au loin, revenant auprès de lui (cf. Lc 15, 20).
C’est toute la Compassion de Jésus qui s’exprime ici. En lui, le Cœur du Père se penche sur la misère de son peuple.
Devant ces hommes et ces femmes qui sont comme perdus, ne sachant plus à qui se fier, c’est toute la sollicitude du « Bon Pasteur », venu rassembler par sa Parole les enfants de Dieu dispersés par le péché, qui transparaît.

Marc nous précise : « Alors il [Jésus] se mit à les enseigner ». C’est bien par sa Parole, son Fils, que Le Père unifie et réunit ses hommes et ses femmes.
Par sa parole, celui qui est la Parole faite chair attire les foules, les rassemble, et fait de ces groupes éclatés une assemblée sainte.
Dans cette parole, rayonnement de la personne de Jésus, empreinte d'humilité et de douceur, expression de la Miséricorde Divine, ces hommes et ces femmes, qui « peinent sous le poids du fardeau », trouvent « le repos et la Paix de leurs âmes » (Cf. Mt 11, 28-29).

A travers sa parole, Jésus non seulement rassemble mais nourrit. Il rassasie de sa présence. Le miracle de la multiplication des pains qu’il va opérer le révèle bien.
Jésus veut lui-même nourrir cette foule affamée. Il ne pourrait la renvoyer à d’autres, comme le lui suggère les disciples.
Il prend les cinq pains et les deux poissons, lève les yeux au Ciel, prononce la Bénédiction, rompt le pain et le donne aux disciples pour qu’eux-mêmes le donne à la foule.
L’allusion à l’Eucharistie est claire.

Et lorsque Jésus dit à ses disciples : « donnez-leur vous-mêmes à manger », il manifeste sa volonté d’avoir besoin d’eux et inaugure ce jour-là le Ministère qui devait être le leur.

Matthieu souligne l’importance de leur fonction ministérielle en utilisant le verbe « donner » qui a d’abord pour sujet Jésus, et ensuite les disciples.
Il s’agit bien du même don qui ne fait que passer par leurs mains. Nourrir le peuple affamé c’est avant tout se faire canal de la Miséricorde du Seigneur, Miséricorde qui se donne dans la proclamation de la Parole Divine et dans l’Offrande Eucharistique.

Jésus a voulu cela pour pouvoir par ses ministres continuer à se donner en nourriture et à se répandre en Miséricorde dans le cœur de ses enfants à travers les âges.
Tout cela est gratuit, pur don de Dieu, ne faisant que passer par ses ministres et nous est offert à chaque Messe où nous pouvons venir nous rassasier aux deux tables de la Parole et de l’Eucharistie.



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Dans le désert, le peuple d’Israël a été nourri de la manne qui n’était que le symbole d’une nourriture encore plus fondamentale dont l’homme avait besoin.
A nous, cette nourriture, pain de notre guérison mais aussi de notre libération est donnée par le Nouveau Moïse, Jésus, qui se donne Lui-même comme le Verbe, la Parole partagée, la chair livrée pour notre Salut.

Le vrai Pain du Ciel nous est donné non pas de la main de Moïse, mais en Jésus Lui-même au sein de son Église dans laquelle chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, nous puisons dans les douze couffins qui en signe d’universalisme restèrent ce jour-là confiés aux douze apôtres.

« Seigneur, à chaque Eucharistie, quand nous écoutons ta Parole et que nous allons Communier, tu viens à notre rencontre.
Produis en nos cœur le fruit de ce Sacrement, car ta seule Grâce peut nous préparer à recevoir tes grâces » (Cf. Prière après la Communion du jour).



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Un Dieu qui s'inquiète de nous


Si tu savais le don de Dieu, disait le Christ à la Samaritaine (Jn 4, 10).  Et ce don de Dieu, si c'était Jésus Lui-même ? Jean vient de déclarer dans sa lettre que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui (1 Jn 4, 8), mais, précise-t-il, les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1, 11). Ce don de Dieu, Jean-Baptiste le reconnaît présent au milieu de vous, en vous, [mais] que vous ne connaissez pas (Jn 1, 26 ; Lc 17,  21).

Dans ce geste du pain, une épiphanie de la beauté de Dieu y est cachée, quelqu'un que nous ne connaissons pas. Ce geste contient tout l'Évangile. Il montre que Jésus capte vite les besoins des autres avant même qu'ils soient exprimés. Il révèle au grand jour l'inquiétude d'un Dieu sorti vers nous pour nous soulager du poids de nos faims.

Jésus s'inquiète de nous, mais ne veut pas qu'on s'inquiète de son absence parce qu'il sait ce dont nous avons besoin. Jésus semble nous dire ce matin, ne vous inquiétez de rien parce que c'est à moi que revient de m'inquiéter de vous. Dieu se sent responsable de nous. C'est un appel à s'abandonner à Lui. L'abandon est facile en temps de sérénité mais difficile en tant de crise.

Vrai guetteur de l'humain, non pour s'en emparer à la manière des vautours, mais pour le libérer des esclavages de la mondanité de toute sorte, Jésus, en faisant asseoir la foule qui n'était pas faite uniquement de «saintes personnes», entre dans les cœurs par la porte de sa miséricorde. Compassion, miséricorde, tendresse, voilà la beauté de ce geste dans le désert. Voilà ce qui émeut Jésus.

Dans le désert, Jésus n'hésite pas à changer son programme. Alors qu'il souhaitait se retirer à l'écart avec ses disciples, il priorise d'autres besoins que le sien. Il est pris jusqu'aux entrailles par un sentiment de compassion, attitude qui nous fait devenir vraiment humains. Pour utiliser le langage du pape François, sa tendresse est bouleversante. Jésus ne peut rencontrer quelqu'un et demeurer insensible à ses besoins.

Ce peu de pain, ce presque rien, cache toute la compassion de Jésus. Il a la saveur de la miséricorde. Alors qu'autour de nous des scènes de violence nous aveuglent, que des signes de mort nous heurtent et que s'infiltrent en nous de façon subtile la mondialisation de l'indifférence, l'indifférence envers le prochain, fille de l'indifférence envers Dieu, une tendance négative de notre époque (Pape François, Message journée de la Paix 2016), nous avons besoin de voir des gestes coup de cœur de personnes partageant le petit peu qu'elles ont.

Ces gestes coup de cœur font miroiter autre chose qu'une prolifération de drames, autre chose qu'une 3e guerre mondiale en morceau (pape François). Ces gestes proposent la diplomatie de la charité que nous observons chez nous avec l'accueil de réfugiés en évitant toutefois de tomber dans le show business de la charité.

Ces gestes de solidarité sont l'une des exigences fondamentales à rayonner comme chrétien (cf. Mt 5, 46-47). Avec plus de force encore nous sommes appelés à garder notre regard fixé sur [ce pain de] la miséricorde pour devenir nous-mêmes des signes efficaces de l'agir du Père (cf. bulle Visage de la miséricorde, 3 ).

Nous n'avons pas le choix de répéter ou pas ce geste. La solidarité, l'autre nom de l'amour, disait saint Jean-Paul II, est l'ADN de toute personne humaine, croyante ou pas. Ce geste est le cœur de ce qui est tout simplement humain. Par ce geste nous imprimons que nous appartenons à la race de Dieu (Rm 14, 8)

Cette année de la miséricorde devrait être pour nous l'année des petits gestes de rien, de petits gestes concrets à l'égard de personnes les plus fragiles de notre entourage, les migrants, les chômeurs, les malades (Message journée mondiale de la Paix, 2016). Il ne suffit pas de donner à la quête le dimanche. Il faut donner à manger à ceux qui ont faim. Un toit à ceux qui ont froid. Ceux qui vivent dans l'extrême précarité ont aussi, et nous l'oublions, des droits pour que justice soit faite à leur endroit. AMEN.
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Nous t'en prions, Seigneur, sois notre secours et notre défenseur. Que tous les peuples de la terre reconnaissent que tu es Dieu et qu’il n’y en a pas d’autre, et que Jésus-Christ est ton enfant, que nous sommes ton peuple et les brebis que tu guides » (Saint Clément de Rome)

   « Seule la Miséricorde de Dieu peut libérer l’humanité des si nombreuses formes du mal, parfois monstrueuses, que l’égoïsme engendre en elle. Il est porteur d’espoir : Là où naît Dieu, naît la paix. Et là où naît la paix, il n’y a plus de place ni pour la haine ni pour la guerre » (François)

   « La compassion du Christ envers les malades et ses nombreuses guérisons d’infirmes de toute sorte sont un signe éclatant de 1503)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


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Message par Lumen Mer 8 Jan 2025 - 16:14

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Eucharistie du Mercredi 08 Janvier 2025
Mercredi du Temps de Noël après l'Épiphanie.


Saint Lucien de Beauvais, Martyr en
Beauvaisis (+ 290)
Saint Théodore,Fondateur du monastère
de Chora (+ 595)
Sainte Gudule,Vierge, patronne de
Bruxelles (+ 712)
Saint Laurent Justinien, Premier patriarche
de Venise (+ 1455)
Bienheureuse Eurosia Fabris, mère de
famille (1866-1932).
Bienheureux Titus Zeman, Prêtre salésien
slovaque martyr (+ 1969)
Vénérable Teresa de Saldanha,Fondatrice
des Dominicaines de Ste Catherine de
Sienne au Portugal (+ 1916)
Vénérable Marie Thérèse de Jésus Eucharistie
Brésilienne, fondatrice des Petites Missionnaires
de Marie Immaculée (+ 1972)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 4, 11-18… Psaume 72(71), 1-2.10-11.12-13… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6, 45-52.:


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Commentaire de ce jour.


Sur la mer, en marchant (Mc 6,47-56)


Après la multiplication des pains, Jésus obligea ses disciples à prendre la mer tandis qu’il partait prier sur la montagne. Mais il ne s’agit pas tout à fait d’un départ. Comme nous le rappellera l’un des versets suivants (6,52), cet épisode est lié à ces pains multipliés. Et de pains il en sera d’ailleurs question jusqu’au chapitre 8.

Une autre nuit de tempête

Le récit commence au soir de ce festin miraculeux. Comme pour l’épisode précédent, on va à pied plus vite qu’en barque. Jésus marchant sur les eaux rejoint ses disciples. Une telle scène peut nous paraît étrange, voire suspicieuse : un homme poserait-il ses pas sur la mer ? La question concerne moins le comment que le pourquoi et le pour qui.

Une fois de plus, les disciples embarqués naviguent de nuit. Le récit nous permet de faire mémoire de cette tempête apaisée (4,35-41). Cependant, Jésus n’est plus à bord et Marc décrit la distance qui le sépare de ses disciples. Eux sont au milieu de la mer, bataillant contre les vents pour atteindre le rivage. Lui est à terre, seul. Mais Jésus voit, il veille de cette même bienveillance qu’il eut envers la foule sans berger. Il vient. Et rien ne pourra être infranchissable. Ni la nuit, ni la distance, ni la mer. Rien ne peut le séparer de l’amour envers les siens.


Les dépasser

Il vient vers eux et pour eux, marchant sur les eaux, non comme un magicien heureux d’impressionner par son tour de passe-passe, mais comme Celui qui apporte un véritable secours. Et s’il tient à les dépasser c’est justement pour mieux les guider, comme hier la Gloire du Seigneur guidait et sauvait les Hébreux de l’armée de Pharaon : Le Seigneur marchait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer la route, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils puissent marcher de jour et de nuit (Ex 13,21). La venue de Jésus vers ses disciples pour les devancer suggère le retour de cette Gloire de Dieu qui se manifeste ici. Et Dieu dit : « Je ferai passer devant toi toute ma beauté et je prononcerai devant toi le nom du Seigneur. Je fais grâce à qui je fais grâce et j’ai pitié de qui j’ai pitié. » (Ex 33,19)

Chaque pas de Jésus sur la mer ouvre une page de l’Écriture qui atteste Dieu comme maître des eaux, maître de la Création et comme unique sauveur. Chaque pas de Jésus ouvre un passage salutaire pour ses disciples. Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables. Et tes traces, nul ne les connut. Tu guidas comme un troupeau ton peuple par la main de Moïse et d’Aaron (Ps 76/77,20-21)2. En Jésus se révèle déjà le Messie royal attendu de Dieu : J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte […] j’établirai sa main sur la mer […] Il m’appellera : Toi, mon père, mon Dieu […]. À jamais je lui garde mon amour, mon alliance est pour lui véridique (Ps 88/89,21-29). Mais qui pour le reconnaître ?


L’incrédulité

Si Matthieu ajoutera le passage où Pierre rejoint Jésus (Mt 14,28-31), Marc insiste plutôt sur l’âpre incrédulité des disciples. À la suite de leur affolement, Jésus s’embarque avec eux et calme le vent, comme autrefois. Cependant, les disciples demeurent, une fois encore, dans l’incompréhension la plus totale.

Pour eux, ce qui se présente à leurs yeux et sur la mer ne peut être qu’un spectre sorti des enfers. Sinon qui cela pourrait-il être ? Leurs cris d’effroi révèlent non seulement leur crainte de la vision d’un mort, mais la peur d’être eux-mêmes, déjà, au séjour des morts. Nul homme vivant ne peut marcher sur les eaux. Pas même le patriarche Noé réfugié dans l’arche du Seigneur lors du Déluge (Gn 6-9). Pas même Moïse et le peuple Hébreux lors de la Pâque, traversant une mer que seul Dieu pouvait écarter (Ex 14). Pas même Josué (Jos 3), Élie et Élisée (2R 2) qui marchèrent à pieds secs au milieu du Jourdain. Aucun d’eux n’a marché sur les eaux.

La parole de Jésus se veut rassurante. Ayez confiance ! C’est la parole d’un vivant, qui appelle à la foi et à l’espérance. Bien plus, Jésus dévoile en des mots anodins son identité divine : C’est moi ! (en grec : Je suis !, ego eimi / ἐγώ εἰμι ). La voix de Jésus retentit avec les mots même de Dieu révélant son Nom à Moïse. Moïse dit à Dieu : « Voici, je vais trouver les Israélites et je leur dis : « Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. » Mais s’ils me disent : « Quel est son nom ? », que leur dirai-je ? » Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui est. » Et il dit : « Voici ce que tu diras aux Israélites : « Je suis » (ego eimi) m’a envoyé vers vous. » (Ex 3,13-14). Ainsi, sans en imposer, Jésus se fait l’écho de la Parole du Père et de son Salut.


Cœurs endurcis

Malgré la marche glorieuse sur les eaux, malgré la parole divine rassurante, les disciples demeurent dans la perplexité. Le signe des pains multipliés aurait dû pourtant les mettre sur la voie. Mais ils n’ont pas encore établi le lien entre le miracle et son Auteur. Ce n’étaient pas que des pains et des poissons, mais une véritable manne divine (Ex 16). Ce n’étaient pas que douze paniers remplis des restes, mais un amour débordant pour tout un peuple. Ce n’était pas un fantôme… mais bien Celui que Dieu nous envoie, au milieu des nuits, des tempêtes, des vents contraires, pour offrir un salut surabondant.

Les disciples n’ont pas compris. Auraient-ils le cœur aussi endurci que les scribes de la synagogue (3,5) ? Car il leur faut accueillir l’inattendu de Dieu qui se révèle en Jésus. Et il leur faudra encore naviguer, cheminer, jusqu’au tombeau vide, pour convertir leur cœur à une Bonne Nouvelle.


Aux malades

La destination prévue était Bethsaïde (6,45), en Décapole. Or nous voici sur les plaines de Gennésareth, à l’ouest de Capharnaüm, en Galilée. Le cœur endurci des disciples nécessite un cheminement de foi supplémentaire avant de parvenir à Bethsaïde (8,22). Et ce petit épisode nous rappelle, ainsi qu’aux disciples, la foi de celles et ceux qui apportaient les malades (1,2-39) et le paralytique sur un brancard (2,1-12) près de Jésus en la maison de Pierre. Il nous remémore celle qui voulait juste toucher son vêtement (5,21-43). Comme sur le bord du lac (3,7-12), Jésus suscite un rassemblement en tout lieu depuis les villes jusque dans les campagnes.

Encore et toujours, Jésus répond à leur demande, et donne son salut, comme un arbre abritant les oiseaux du ciel (4,26-34), comme un boisseau débordant (4,21-25)… comme une parole semée en terre pour une moisson de salut (4,3-20). Certes, on peut y voir quelques gestes teintés de superstition et désirant récolter un peu de cette force merveilleuse de ce Jésus de Nazareth, comme en son temps la femme hémorroïsse (5,21-43). Mais justement, dans ce geste le lecteur peut y voir désormais bien plus.

Seulement la frange… de ce peu jaillit le salut, comme pour les pains et les poissons. Cette frange qui pourrait justement souligner le regard de foi porté par la foule sur Jésus. Ce détail rappelle les quatre franges (ou tsitsit) cousus aux vêtements des hommes pieux. Parle aux Israélites ; tu leur diras, pour leurs générations, de se faire des franges aux pans de leurs vêtements […] et sa vue vous rappellera tous les commandements de Seigneur (Nb 15,38-39). Les franges de son vêtement évoquées par Marc pourraient bien insister sur cette identité religieuse et croyante de Jésus. La demande des malades exprime alors une vraie prière s’adressant à l’homme de foi, fidèle à la Loi, même si sa manière de l’interpréter posera question aux pharisiens (7,1-23).



François Bessonnet, bibliste & prêtre
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Autre commentaire de ce jour.


« Confiance! C’est moi; n’ayez pas peur », embarquez !


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« Confiance ! C’est moi; n’ayez pas peur » (v. 50). En méditant l’Évangile du jour, claironne en mon cœur cet appel de Dieu en Jésus-Christ, repris par Saint Jean-Paul II à l’inauguration de son pontificat, et dont l’expression s’avère la plus fréquente dans la Bible, dit-on. Certains avancent le chiffre de 365 fois et, donc, un appel récurrent pour chaque jour de l’année. Or, quoi qu’il en soit du nombre exact, force est de constater que cet appel à la foi-confiance revêt une importance capitale et déterminante dans notre existence humaine et notre relation à Dieu, souvent marquées par le doute et la crainte au cœur des aléas de la vie. En cela, nous sommes tous dans le même bateau avec les disciples au beau milieu de la « mer de tous les maux », ramant tant bien que mal contre vents et marées en refusant de s’y laisser porter, craignant plutôt la dérive abyssale de la souffrance, du péché, de la mort et du néant chaotique.

Pourtant, dans ce récit qui se fait parabole de notre existence chrétienne, c’est Jésus lui-même qui, après avoir miraculeusement nourri la foule, invite instamment les disciples à embarquer, à prendre le large pour traverser sur l’autre rive, vers une terre autre, une terre païenne – Bethsaïde au Nord-Est du Lac de Galilée – une terre à évangéliser en eux et autour d’eux. Lui s’en va se reposer en prière, s’ancrer sur la terre ferme de la montagne, dans l’œil du cyclone, à proximité du Père, le Maître du vent et de la mer. Sans jamais nous perdre de vue au cœur de sa prière, il y fait sien le Juste et Miséricordieux Regard du Père-Tout-Aimant sur le Réel. Puis, incandescent de compassion, il se pointe en marchant avec grâce sur les flots au cœur d’une nuit évanescente, passant près d’eux à la mesure du dépassement les ayant laissés incrédules et embrumés au beau milieu d’une mer agitée.

Or, l’emprise de la crainte et son empire de déréliction dressent alors un écran de fumée dans la barque, défigurant la vision « passagère » de Celui qui vient à la rescousse du désemparement. Serait-ce un zombie ? Non, au contraire, cette deuxième scène du triptyque, évoquant les trois traversées de la mer de Galilée en Marc, préfigure à rebours le Mystère du Triduum pascal de la passion/mort/résurrection, bref, de la Révélation du Fils de Dieu. « Confiance ! C’est moi; n’ayez pas peur » (v. 50), « Je-Suis » (Ex 3, 6. 14) Emmanuel, Dieu-avec-nous (Is 7, 14; Mt 1, 23). « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Comme en l’Oméga de sa destinée, sa Parole de Vie se fait Présence Réelle dans la barque au milieu de leur manque de foi, pacifiant leur cœur et leur univers agités par les vents et marées de leur humanité. Or, ce Réel eucharistique, qu’ils venaient à peine de toucher du doigt et goûter, n’avait encore fait que peu de chemin en eux et leur demeurait en « toute foi » mystérieux, non pas inconnu, mais incompréhensible, non pas comme un savoir mais comme une façon d’habiter l’ignorance, pour reprendre les termes d’Éric-Emmanuel Schmitt.

À n’en pas douter, ils ont fait, là, étant las, l’expérience de Celui qui s’embarque et les accompagne intimement de sa Vie partagée dans leur odyssée pour rejoindre éventuellement la plénitude de l’a(A)utre Rive. Il leur a donné le germe d’une confiance filiale afin qu’ils Voient progressivement Autrement, au-delà de la peur qui embrouille et détourne le regard, qui rend aveugle au Réel et paralyse le pas, afin qu’en sa Présence reconnue de plus en plus, ils s’y reconnaissent en vérité et que s’ouvre, pour eux et en eux, une mission sur le chemin de la Vie et de l’Amour d’un cœur renouvelé. Bien que leur cœur ne fût pas encore tout à fait mûr, le vrai regard d’Amour de Jésus sur ses disciples est toujours-déjà celui qui les espère infiniment. Jésus se révèle, en sa vie jusque dans sa mort-résurrection, « médecin-spécialiste » des opérations à cœur ouvert pour qui veut bien s’y prêter. Les disciples font l’expérience que se mettre à sa suite, c’est devenir témoins de promesses « renversantes » dont le prophète Isaïe fait écho : « Approchez-vous de moi et écouter ceci […] : “Je suis Yahvé ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, je te conduis par le chemin où tu marches. Si seulement tu avais été attentif à mes commandements ! Ton bonheur serait comme un fleuve et ta justice comme les flots de la mer. […] Ton nom ne serait pas retranché ni effacé devant moi” » (Is 48, 16-19).

Or, cet « eux » du récit médité, aujourd’hui, c’est toi, moi, nous. N’avez-vous jamais réalisé que « parfois, nous nous tournons vers Dieu quand nos fondations tremblent, pour nous apercevoir que c’est Dieu lui-même qui les ébranle », rappelle un auteur anonyme. L’on dit également que « le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer et le réaliste ajuste ses voiles ». De même, « vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à les surfer », mentionne Jon Kabat-Zinn. En ce sens, Celui qui marche sur nos eaux aujourd’hui nous appelle à l’accueil d’une confiance filiale, puisque jamais il ne nous mène en bateau, confiance n’étant pas naïveté, et ne nous laisse tomber. Étrangement, il nous dépasse, encore plus précisément, « passe à côté » selon le verbe grec ancien parerkomai utilisé au verset 48, pour affronter avec nous les vagues « de côté » et non de front, réminiscence de la théophanie au Sinaï où Dieu se révèle, pour ainsi dire, de biais, afin de préserver l’humain de l’incandescence de son Visage (Ex 33, 19-23), parce que c’est ainsi moins « déstabilisant » et nous permet de tenir debout. À l’instar de Pierre, Jésus nous invite à marcher, avec lui, en profondeur mais sans crainte d’engloutissement, sur cette mer trouble du mal subi et commis d’où émergent toutes les formes de peur et d’errement qui empêchent d’avancer en vérité.

L’inverse de la crainte, c’est la marche, comme le dit Chouraqui qui traduit « heureux », dans les Béatitudes, par l’expression « en marche ». Ce n’est que dans cette confiance en s(S)on pas que nous pouvons entrer véritablement dans notre identité et mission de guérir notre cheminement et pacifier, en sa Présence Réelle, notre cœur ouvert l’a(A)utre pour l’en guérir dans la même mesure, c’est-à-dire dans la démesure de l’Amour du Père. Alors, Seigneur, aide-nous aujourd’hui encore, par l’accueil ta grâce qui coule à flot, à ne pas couler à pic, à ne pas nous laisser emporter par les vagues de nos ténèbres qui nous font ramer en vain, mais rejoins-nous en mer dans notre barque, toi, Lumière de la nuit au petit matin, pour nous apprendre à surfer et à voir du regard neuf du Père le Réel qui concourt toujours-déjà au bien de celui qui aime Dieu (Rm 8, 28). Et, fais, qu’ainsi graciés et à ton exemple, nous puissions devenir « planche de surf » entre tes mains dans l’accompagnement de nos sœurs et frères sur l’océan de leur vie, afin que Tu nous mènes tous et toutes à bon port.

Bonne, heureuse et sainte Année !

Bénédiction et union de prière !



Dany Charland – [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Autre commentaire de ce jour.


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Etonnement extrême


Il ne s’agit plus aujourd’hui de se demander si Jésus a vraiment marché sur la mer. Les récits évangéliques ne sont pas des descriptions d’un fait historique. Il faut plutôt s’arrêter sur le message que nous transmet Marc en nous rapportant cette marche. Il rapporte que les disciples furent saisis d’étonnement extrême.

Étonnement extrême, n’est-ce pas là notre attitude devant l’Incarnation de Jésus ? Étonnement extrême pour les disciples de réaliser que Jésus, l’humain Jésus, n’est pas « indifférent » à leur épuisement à ramer contre une mer déchaînée alors qu’ils étaient encore étonnés devant son geste de ne nourrir avec presque rien une foule affamée. Étonnement extrême de saisir que Jésus est présent au milieu de leur manque de foi et que sa « présence réelle » les pacifie. Pour la première fois peut-être, les disciples éprouvent que Quelqu’un les accompagne dans leur lutte pour atteindre l’autre rive. Marc ajoute et ce n’est pas insignifiant, que leur intelligence était incapable d’en saisir le sens.

En rapportant cette scène, Marc indique la grande humanité de Jésus. Il est venu nous sauver. Je suis avec vous, dira-t-il ailleurs. Ce qui est beau dans l’Incarnation, c’est que l’humain Jésus a vécu pour les autres, a vécu nos combats. Ce qui est beau dans notre XX1e siècle, c’est de voir l’Évangile à l’œuvre dans ceux et celles qui s’occupent des autres, des migrants, des sans-logis, des mal à l’aise dans leur peau, de ceux et celles qui se tiennent au milieu de tempêtes de notre monde pour pacifier leur vie. Voilà l’essentiel.

De la première page à la dernière, la bible décrit un monde agité, blessé, un monde accompagné par un regard d’un Dieu qui a vu la misère de son peuple (Cf. Ex 3, 7), est venu visiter son peuple (Cf. Lc 1, 68) en se mettant à la portée de nos mains, pour nous regarder d’en bas et pour qu’en Lui nous ayons la vie, le mouvement et l’être (Cf. Ac 17, 28). Pour voir cette présence au milieu de nous, il faut travailler nos regards, voir au-delà de ce que nous voyons.

Cette expérience des disciples ballotés sur une mer agitée et visités par Jésus est la nôtre chaque fois que nous sentons sa présence pacifiante au milieu de nos tempêtes. Cette présence a souvent le visage d’un proche, d’un aidant naturel. Comme eux, nous cessons d’avoir peur et reprenons courage. Étonnement extrême, Jésus marche avec nous, nous rejoint, nous les « paumés » de toute sorte. Cette marche de Jésus nous indique aussi une manière de vivre. Être des gens qui pacifient même si l’environnement est chaotique.

Ce matin, interrogeons-nous si nous sommes capables de pacifier les gens autour de nous ? Jésus n’a pas envoyé des disciples « faire des messes ». Il envoie des gens vivre comme lui, prendre soin des détresses, des blessés. Le miracle qu’il leur demande, c’est d‘être signe de sa manière de vivre. Jésus prend soin des passagers en détresse sur les mers agitées du monde. Jésus ne nous envoie pas résoudre tous les problèmes sociaux, environnementaux, religieux. Il nous envoie marcher sur des eaux troubles, agitées pour être « Noël », pour semer une graine d’espérance là où règne la détresse, pour arroser des plantes sachant que d’autres en prendront soin. Pour Jésus, c’est ça la bonne nouvelle.

Ces mers agitées sont nombreuses. Je m’arrête sur une seule, très négligée, me semble-t-il : celle pour qui la foi de leur enfance ne répond plus à leur foi profonde. Plusieurs vivent une tempête intérieure aussi troublante que celle des disciples sur la mer. Ils ne se sentent plus de « bons catholiques » tant ils sont désorientés, dépourvus, laissés à eux-mêmes, ramant à contre-courant.

Ces gens ne rejettent pas la foi, uniquement un ensemble de croyances, de dogmes rédigés dans des mots d’une autre époque et devenus inaudibles. Leurs doutes sont des vitamines de la foi. Ils contribuent à l’affermir, à la rendre plus forte, c'est-à-dire plus consciente, plus libre, plus mature (Pape François). On les dit en perte de foi, alors qu’ils sont en recherche du « plus » de l’évangile. Ils attendent un Philippe qui leur expliquera ce qu’ils lisent. L’eunuque (Cf. Ac 8, 26-40) ne comprenait pas ce qu’il lisait.

À votre contemplation : Pacifiés par notre foi en Jésus, devenons une présence pacifiante auprès des cœurs en recherche d’un signe de sa Présence. Étonnement extrême que cette mission qui est nôtre. AMEN.
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Je ne veux pas (…) me méfier de la bonté de Dieu, pour plus que je me trouve faible et fragile. Encore plus, si à cause de la terreur et de l’horreur je voyais que j’étais sur le point d’abandonner, je me souviendrai de Saint Pierre, quand, par sa petite foi, il commençait à couler par un seul coup de vent, et je ferai ce que lui-même fît. Je crierai au Christ : Seigneur, sauve-moi » (Saint Thomas Morus)

   « [Aujourd’hui] il est permis à Dieu d’agir dans le domaine spirituel, mais pas dans la matière. Cela nous gêne ! Si Dieu n’a pas de pouvoir dans la matière aussi, alors Il n’est pas Dieu » (Benoît XVI)

   « Il n’existe rien qui ne doive son existence à Dieu créateur. Le monde a commencé quand il a été tiré du néant par la parole de Dieu ; tous les êtres existants, toute la nature, toute l’histoire humaine s’enracinent en cet événement primordial : c’est la genèse même par laquelle le monde est constitué, et le temps commencé » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 338)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 9 Jan 2025 - 16:58

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 09 Janvier 2025
Jeudi du Temps de Noël après l'Épiphanie


Saint Philippe de Moscou, Métropolite de
Moscou et de toute la Russie (+ 1569)
Saintes Agathe Yi et Thérèse Kim, Martyres en
Corée (+ 1840)
Bienheureuse Alix Le Clerc, Fondatrice de la
congrégation des Chanoinesses de Notre-Dame
(+ 1622)
Bienheureuse Pauline Jaricot, Laïque (+ 1862)
Bienheureux Joseph Pawlowski et Casimir Grelewski
Prêtres diocésains martyrs à Dachau (+ 1942)



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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4… Psaume 72(71),1-2.14.15bc.17… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,14-22a.:


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Commentaire de ce jour.


Dans la synagogue de Nazareth


« Aujourd’hui » : c’est le premier mot et le mot-clé de la première homélie de Jésus dans la synagogue de son enfance. La communauté s’était rassemblée pour un sabbat tout ordinaire, et le texte d’Isaïe que Jésus lecteur avait proclamé était depuis longtemps dans les mémoires ; mais le commentaire de Jésus éveille tout de suite l’attention de ces hommes et de ces femmes qui le connaissaient tous comme le fils de Joseph.

« Aujourd’hui, dit Jésus, cette écriture est accomplie dans vos oreilles », accomplie pour vous qui l’entendez et au cœur même de votre écoute. Et comment s’accomplit-elle ? Parce que Jésus s’applique à lui-même la parole du prophète : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a conféré l’onction » pour une œuvre de liberté, de lumière et de miséricorde.

Quelle foi il aurait fallu ce jour-là aux gens de Nazareth pour accepter pareille révélation, pareille identification de Jésus au Messie attendu, et pour repartir chez eux en se disant : « le fils du charpentier est habité par l’Esprit de Dieu ; le fils de Joseph a inauguré aujourd’hui la libération d’Israël ! »

« Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Tous lui rendaient témoignage », et donc le regardaient déjà avec sympathie, « et ils s’étonnaient de la grâce qui sortait de sa bouche » : c’était bien en effet la grâce de Dieu qu’il annonçait à tous.

Mais ils en resteront, ce jour-là, au stade de l’étonnement ; puis, très vite, la colère grondera en eux, quand Jésus parlera d’offrir son message et ses miracles également aux païens, comme au temps d’Élie et d’Élisée.

Quel acte de foi le Christ-Messie nous demande, lorsqu’il redit, au cœur de notre liturgie : « L’Esprit du Seigneur est sur moi », et lorsqu’il affirme : « Aujourd’hui cette écriture est accomplie en vos oreilles » !

Si « aujourd’hui » est pour nous aussi le jour du salut, si aujourd’hui encore la parole de Jésus doit trouver son accomplissement, cela signifie qu’il faut nous identifier, à notre tour, non pas, comme Jésus, au Prophète porteur de l’Esprit, mais aux auditeurs visés par le prophète, aux croyants visités par Jésus : les pauvres, les captifs, les aveugles et les opprimés.

Aujourd’hui, en effet, Jésus nous trouve pauvres d’espérance et de joie, las d’attendre et de demander, et il vient à nous, rayonnant de gloire, avec une bonne nouvelle : il envoie d’auprès du Père l’Esprit Paraclet, pour qu’il soit à jamais avec nous.

Aujourd’hui nous montrons à Jésus les chaînes de notre cœur, tout ce qui nous rive à un passé pourtant déjà révolu et pardonné, tout ce qui paralyse notre amour dans le quotidien, tout ce qui retient l’élan de notre confiance face à l’avenir personnel et communautaire.

Aujourd’hui nous tâtonnons, comme des aveugles, dans notre propre vie de louange et de service, mais le Ressuscité « illumine les yeux de notre cœur » et nous donne l’Esprit « pour nous faire connaître les dons que Dieu nous a faits ».

Aujourd’hui enfin nous plions sous le joug de nos propres passions ou nous nous sentons communautairement esclaves de notre passé, parce que le pardon tarde, parce que la miséricorde s’arrête à mi-chemin, parce que nous n’osons plus espérer avec ceux qui nous ont blessés.

Et Jésus nous apporte sa liberté de Fils heureux dans la maison du Père. Il nous fait don de son amour sans frontières, sans reprises, sans lassitude, et il nous offre une joie que personne ne pourra nous ravir.

En retour, il ne nous demande qu’une chose, toute simple mais porteuse de certitude et de paix : garder « les yeux fixés sur lui » qui baptise dans l’Esprit, garder ensemble les yeux sur lui seul :

Lui, lui, rien que lui, son mystère et son œuvre.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Dieu, l’accomplissement en partage


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Méditant ce magnifique passage évangélique, je ne peux que m’étonner moi aussi des paroles de grâce qui sortent de la bouche de ce Christ qui me donne à vivre par sa simplicité et sa vérité tout cru. L’esprit de Dieu respire à travers la présence du Ressuscité qui cherche à naître en soi et en l’autre, pour guérir, pour libérer l’un comme l’autre et les uns par les autres.

La rencontre du Christ à la synagogue comme dans notre sanctuaire intérieur, c’est faire l’expérience de la liberté d’une confiance filiale plus forte que tout. Plus forte que nos insécurités, nos peurs, nos attachements démesurés. C’est faire l’expérience de notre vie donnée en toute liberté et portée par la vie qui déborde de la mienne. Une vie-fontaine comme un surplus de fraîcheur qui désaltère au milieu des déserts brûlants qui nous traversent. Une vie faisant jaillir Sa présence lorsqu’elle se donne à travers elle, la rinçant à grande eau au passage pour la rendre aussi immaculée que l’enfance. Une vie comme la simplicité d’un oui étincelant et du consenti dans la joie d’une Marie.

Le chemin de liberté et de guérison auquel nous sommes conviés, c’est notre entrée personnelle et incarnée dans cette source appelée le mystère du don. Celui de Jésus rédempteur qui fait de ma vie une liberté. Celui de Jésus ressuscité qui guérit par ma vie. C’est ainsi qu’une vie donnée est une vie accomplie.

Le regretté théologien Jean-Claude Sagne, le formule avec tant de délicatesse : « L’accomplissement de notre vie ne peut pas résulter d’une œuvre menée à bien ou d’un sentiment de cohérence : c’est Dieu lui-même qui nous conduit à l’accomplissement en nous faisant entrer dans sa vie. Le bonheur de Dieu, c’est Dieu lui-même, c’est sa vie. » (La quête de Dieu, chemin de guérison, 2005, p. 184).

Entassés dans une antique synagogue ou éparpillés dans une église dégarnie, nous ne pouvons que nous étonner de ces paroles de grâce. En quête de Dieu, se laissant conduire par lui, chaque personne trouve donc son bonheur dans sa manière propre de se donner. Perfection et simplicité qui s’échangent en mon cœur profond, en mon identité trinitaire. Dans ma vie-sanctuaire, le Père n’est que don, il se donne entièrement par pure bonté, il donne tout ce qu’il est au Fils. Le Fils qui vit à travers moi, reçoit tout du Père. Les mains trouées, vides et ouvertes, le cœur humble et glorifiant, il ne peut tout recevoir que parce qu’il est humilité. Ce don mutuellement échangé n’est jamais épuisé, comme l’amour et la joie que nous ressentons, sans que nous puissions les rendre captifs. Joie, amour et paix sont puisés par l’Esprit à la source qui m’habite pour vivifier ma vie. Ils sont communiqués aux autres lorsque je donne de ma vie, ainsi s’accomplit-elle en toute fécondité, en toute nouveauté. D’une perfection et d’une simplicité étonnante, et sans trop de théologie, ainsi notre vie s’accomplit en celle de Dieu qui est joie partagée.

En cette année nouvelle-née qui s’éveille, entrons avec la fraîcheur et l’humilité d’un ciel étoilé dans la vie de Dieu. Laissons-nous conduire pour être et faire son bonheur, source du nôtre. Laissons-le accomplir notre vie pour qu’à chaque instant qui vient, aux milieux des nuits comme des aubes qui s’annoncent, elle demeure joie donnée en partage.



Barbara Martel – [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Autre commentaire de ce jour.


Méprisé à cause de ses parents


Tous avaient les yeux fixés sur lui. Mais une question surgit : qui voient-ils ? Si tous sont frappés d'étonnement devant la sagesse de sa prédication dans le temple, tous ne voient que le fils du charpentier dont la mère se nomme Marie. Son origine seule les impressionne.   Ils sont choqués tant ils ne voient dans Jésus que le fils du charpentier. Jésus se voit méprisé à cause de ses parents (saint Hilaire).

Pourtant, ces docteurs de la loi oublient leur histoire. David est fils de Jessé, simple laboureur. Amos est fils de bergers et berger lui-même. N'aurait-il pas été plus logique de se réjouir qu'un fils de charpentier, malgré sa naissance humble, puisse parler avec une telle profondeur humaine, s'interroge Jean Chrysostome ?

Qu’elle est grande la délicatesse de Jésus de ne pas s'offusquer devant leur réaction ! Il refuse de jeter de l'huile sur le feu en renonçant à ajouter d'autres signes attestant ainsi qu'il est le Messie attendu. Le Messie attendu, guerrier tout-puissant, est plutôt un messie inattendu tant il ne correspond pas au libérateur désiré.

Et nous, ce matin, que voyons-nous en fixant nos yeux sur lui ? Que voyait Eugène de Mazenod ? Je risque cette réponse: qu'on n'enterre pas la lumière (cf. Gui Lauraire, On n'enterre pas la lumière, Éd. Temps présent, 2015). Heureux la communauté et  le chrétien qui, en fixant les yeux sur Jésus, pionnier de la foi et qui la porte à son accomplissement (He 12, 1), voient qu'on n'enterre pas la lumière et qu'elle finira par ne plus être mise sous le lampadaire.

Dès sa première prise de parole dans sa terre natale, Jésus, par son langage, est tellement en dehors de l'ordinaire qu'on ne veut pas l'entendre. Pour utiliser une image, Jésus chante en dehors du chœur. Il chante faux. Mais qui chante faux ? Le choriste ou le chœur ? Les yeux fixés sur Jésus, nous pouvons aussi comprendre que le chœur chante faux et que le choriste chante juste. Dans le temple, Jésus secoue la poussière des yeux. Il veut qu'on le reconnaisse.    

C'est toujours impressionnant de réaliser que les yeux fixés sur Jésus poussent des croyants à montrer ce qu'ils voient. À faire entendre ce qu'ils entendent. Comme Marie, première disciple de Jésus, Eugène de Mazenod a pris chez lui une Parole qui voyage et donne encore des rejetons.  Il envoie dans le monde entier annoncer cette merveilleuse parole inégalée, Dieu est non domesticable. Il a envoyé des témoins dire ce qu'ils voient en prenant Marie comme exemple; dire que la loi suprême est de voir l'arrivée d'une terre sans haine, sans rivalité, sans murs entre nous.

Eugène de Mazenod n'a pas envoyé des représentants de Dieu avec mandat d'accomplir des exploits, mais des «voyants» de Dieu dans le monde de son temps qui n'est plus le nôtre. Aujourd'hui, écrivait déjà le théologien luthérien Bonhoeffer dans sa prison en juillet 1944, un peu avant sa mort, l'homme a appris à venir à bout de toutes les questions importantes sans faire appel à l'hypothèse du travail Dieu. Se plaindre de l'absence de Dieu sera toujours plus facile que de se mettre au travail d'enfantement d'être des chrétiens autrement.

Fixer nos regards sur Jésus incite à avoir les yeux et un cœur ouverts sur ce qui se vit autour de nous. Ce n'est pas une fuite, une évasion de notre réalité pour éviter de se laisser contaminer; mais cela nous engage à une prise de parole pour des tombés le long de la route (cf. Lc 10, 25-37).

À le regarder, Jésus crée en nous non un type d'homme religieux, mais l'homme tout court (Bonhoeffer). Ce n'est pas l'acte cultuel qui nous fait chrétiens, c'est notre participation à la souffrance de Dieu dans le monde.   Dès le commencement de sa vie publique, en étant le premier expulsé de son temple, dans sa Galilée natale, Jésus devient le premier à souffrir de l'annonce d'être ce médecin courbé sur toutes les souffrances du monde.

Puissions-nous brûler du même esprit pour n'avoir en vue que le service de l'Évangile (Oraison). AMEN
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 10 Jan 2025 - 13:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 10 Janvier 2025
Vendredi du Temps de Noël après l'Épiphanie.


Saint Miltiade, Pape (32e) de 311 à
314 (+ 314)
Saint Grégoire de Nysse, Évêque de Nysse (+ 394)
Saint Agathon, Pape (79e) de 678 à 681 (+ 681)
Saint Guillaume de Bourges, Guillaume du Donjon,
Archevêque de Bourges (+ 1209)
Sainte Léonie Françoise de Sales Aviat, Religieuse
Fondatrice des Oblates de Saint François de Sales
(+ 1914)
Bienheureux Grégoire X, Pape (182e) de 1271 à
1276 (+ 1276)
Bienheureuse Adèle de Batz de Trenquelléon, Marie
de la Conception, Fondatrice des Religieuses
marianistes (+ 1828)
Bienheureuse María Dolores Rodríguez Sopeña,
Fondatrice de l'Institut Catéchétique "Dolores Sopeña"
(1848-1918).
Vénérable Leonie Maria Nastal, Religieuse mystique
polonaise (+ 1940)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 5,5-13… Psaume 147,12-13.14-15.19-20… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,12-16.:


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Commentaire de ce jour.


Si tu le veux, tu peux me guérir


Les lépreux, en Israël comme dans tout le monde antique, étaient bannis de la communauté des hommes. Ils devaient séjourner à l’extérieur des villes et pouvaient tout au plus mendier aux portes. Pire encore que cet isolement social, les lépreux devaient supporter la réprobation des gens, qui les considéraient comme punis par Dieu et les rendaient en quelque sorte responsables de leur propre malheur.

Détresse physique, solitude morale, abandon par la communauté : toute la misère du monde dans la vie d’un même homme !

Voilà le lépreux prosterné devant Jésus, et la foi est déjà incluse dans la demande qu’il lui adresse, la face contre terre : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! » Il ne dit pas : Si tu peux », car de cela il est persuadé ; mais bien : « Si tu veux. Si tu veux, tu peux faire pour moi ce que déjà tu as fait pour tant d’autres ! Tu as le pouvoir sur le malheur et le mal ; il te suffit de vouloir, et ma lèpre s’en ira, tout de suite, pour toujours ; je retrouverai ma joie de vivre, ma place dans la cité, mon honneur d’homme et de croyant. »

L’homme est pressé, décidé, insistant. Il a porté son mal depuis des années, mais maintenant il ne peut plus se résigner puisque Jésus est là et qu’il y peut quelque chose s’il se laisse attendrir.

À cette foi impatiente du lépreux, Jésus répond immédiatement, et en personnalisant au maximum la guérison. Il étend la main : il veut toucher l’intouchable, abolir toute distance et faire sauter tous les tabous ; il veut que l’homme sente une main fraternelle posée sur lui. Alors seulement le lépreux entend ces mots, qu’il avait lui-même soufflés à Jésus : « Je le veux, sois purifié ! », et la parole de Jésus accomplit ce que son geste déjà signifiait : l’homme est guéri au contact du Sauveur, et la lèpre s’en va sur un seul ordre du Fils de Dieu.

Mes sœurs, la parole de Jésus, qui sauve et qui recrée, n’a rien perdu de sa puissance. Aujourd’hui encore, Jésus, s’il le veut, peut nous guérir de nos lèpres,

   * - lèpres de l’intelligence : tous les slogans de la facilité, toutes les ironies, toutes les critiques superficielles, qui entament notre foi et nous ferment au monde de Dieu ;

   * - lèpres du cœur : les égoïsmes quotidiens, les rejets, les intolérances, les petites haines cachées, et aussi toutes ces tristesses qui nous détruisent et qui chassent la vie autour de nous.

Comment se fait-il qu’après tant de rencontres avec le Maître notre mal nous ronge encore et nous désespère ? Sans doute y sommes-nous encore trop résignés, parce que nous ne croyons pas encore de toutes nos forces que Jésus peut et veut nous rendre l’énergie et la joie. Il attend un sursaut de notre confiance, il guette en nous ce moment d’abandon où pour lui tout deviendra possible. Comme le lépreux, il nous faut demander la guérison avec une certitude de pauvre, parfois la face contre terre, mais toujours éveillés dans notre foi en l’amitié de Jésus : « De tout cela, Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ! »

C’est bien là, en effet, notre prière, audacieuse, confiante, les jours où nous consentons à rencontrer le regard du Christ.

Le Seigneur pourrait nous répondre : « Je le veux, mais toi, le veux-tu ?

Es-tu prêt à reprendre toute ta place parmi les vivantes et celles qui donnent la vie ?

Es-tu prêt à servir à part entière, sans t’appuyer sur la pitié des autres ?

Es-tu prêt à ne plus t’identifier à ta misère ?

Veux-tu vraiment que je te redresse, que j’illumine tes yeux, que je guérisse ta mémoire ?

Es-tu prêt au pardon, es-tu prêt à construire ?

Et si tes forces reviennent, donneras-tu à ton Dieu le meilleur de ton temps, le meilleur de tes joies, le plus riche de ton cœur ? »

Seigneur, toi, tu le sais : tu sais bien que je t’aime !

Seigneur, lave-moi, et je serai blanc plus que neige.

Seigneur, donne-moi de vouloir guérir !



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La main tendue qui restaure l’être entier


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Un homme couvert de lèpre, il était en état de presque non-existence. Dans un corps défiguré par la maladie, isolé des autres avec l’interdiction de les approcher, il se sentait probablement aussi loin de Dieu en se posant la question  : «  Pourquoi Dieu a-t-il permis que cela m’arrive  ?  »

Plongé dans la souffrance associée à son état, cet homme était quand même capable de reconnaître l’approche de Jésus. Il est probable que la nouvelle de Jésus de Nazareth et de ses actes extraordinaires soient déjà parvenus à ses oreilles et qu’elle ait même allumé une petite étincelle d’espoir dans son cœur. Voyant Jésus, quelque chose a résonné en lui. Une force intérieure l’a poussé à tomber face contre terre, peut-être même avec un désir de se fondre en elle, avec une intuitive attente du miracle de la guérison et de la vie nouvelle qui s’ensuit. Quel acte d’humilité dans ce geste! Et quelle grande foi : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ».  La foi et l’humilité du cœur humain gagnent toujours l’attention de Jésus et ouvrent son cœur.  

Non seulement Jésus l’a remarqué, mais il lui a répondu avec un geste très significatif. Il y a dans ce geste une profonde solidarité humaine qui ne craint pas la maladie infectieuse. Et en même temps, c’est un geste de créativité divine.  Jésus étendit la main et le toucha… Ce geste de Jésus de la main étendue vers le lépreux me rappelle une des fresques de Michel-Ange de la chapelle Sixtine, l’œuvre inspirée par les récits bibliques de la création d’Adam. Dans ce détail, Dieu le Père tend sa main vers Adam, et le doigt de Dieu et celui d’Adam sont au point de se toucher. Dieu Créateur, par ce toucher divin, veut représenter l’étincelle divine de vie transmise aux êtres humains.  

L’approche de Jésus évoque un autre moment du livre de la Genèse : Dieu crée par sa parole. «  Dieu dit  : “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance…”  » (Gn 1, 26) Cependant, le deuxième texte de la Bible qui parle de la création, représente le Créateur personnellement impliqué dans l’acte de création de l’homme : «  Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant  » (Gn 2, 7). Dieu seul est la source de vie.

Les puissances créatrices de la parole et du toucher divin, nous les reconnaissons en Jésus qui toucha le lépreux en disant : « Je le veux, sois purifié. » Ces paroles sont comme «  un nouveau souffle de vie dans ses narines  », qui lui permet de devenir de nouveau un être vivant. C’est une purification qui transformera toute sa vie. C’est un vrai don de la vie nouvelle, parce que Jésus ne se contente jamais de guérir seulement la maladie physique et de restaurer l’intégrité du corps humain. Il restaure l’intégrité de toute la personne ainsi que son lien avec la communauté.

C’est une bonne nouvelle pour nous tous, qui souffrons souvent, peut-être parfois ou de temps en temps à cause de la « lèpre spirituelle », qu’est le péché.  Nous pouvons nous approcher de Jésus et lui dire simplement : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Lorsqu’avec foi nous demandons à Dieu de nous guérir, nous aussi nous serons purifiés. Rétablis dans notre dignité d’enfant de Dieu, nous serons capables de tisser les liens sains avec les autres. Lorsque nous permettons à la Parole de Dieu de pénétrer dans notre cœur et de le purifier, nous pourrons plus facilement voir Dieu en nous et autour de nous (cf. Mt 5,8). En nous unissant à Jésus dans l’Eucharistie, nous nous laisserons toucher et renouveler intérieurement (cf. J 14,6).  Ainsi nous pourrons renaître dans le Christ. Comme le dit Saint Paul: «Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né» (2 Cor 5,17).



Halyna Kryshtal
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Autre commentaire de ce jour.


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« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier » (Lc 5, 12)


« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier » (Lc 5, 12) : c’est la requête qu’adresse un lépreux à Jésus. Cet homme ne demande pas seulement à être guéri, mais à être « purifié », c’est-à-dire entièrement rétabli, dans son corps et dans son cœur. En effet, la lèpre était considérée comme une forme de malédiction de Dieu, d’impureté profonde. Le lépreux devait rester éloigné de tous ; il ne pouvait pas avoir accès au temple ni à aucun service divin. Loin de Dieu et loin des hommes. Ces personnes menaient une vie triste !

Malgré cela, le lépreux ne se résigne ni à la maladie, ni aux dispositions qui font de lui un exclu. Pour rejoindre Jésus, il ne craignit pas de désobéir à la loi et entra en ville — ce qu’il ne devait pas faire, cela lui était interdit —, et quand il le trouva « il tomba sur la face et le pria en disant : “ Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ”« (v. 12). Tout ce que cet homme considéré impur fait et dit est l’expression de sa foi ! Il reconnaît la puissance de Jésus : il est sûr qu’il a le pouvoir de le guérir et que tout dépend de sa volonté. Cette foi est la force qui lui a permis de rompre toute convention et de chercher à rencontrer Jésus et, en s’agenouillant devant Lui, il l’appelle « Seigneur ». La supplication du lépreux montre que quand nous nous présentons à Jésus, il n’est pas nécessaire de faire de longs discours. Peu de mots suffisent, du moment qu’ils sont accompagnés par la pleine confiance en sa toute-puissance et en sa bonté. Nous remettre à la volonté de Dieu signifie en effet nous remettre à son infinie miséricorde. Moi aussi je veux vous faire une confidence personnelle. Le soir, avant d’aller me coucher, je récite cette brève prière : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ». Et je récite cinq « Notre Père », un pour chaque plaie de Jésus, car Jésus nous a purifiés avec ses plaies. Et si je fais cela, vous pouvez le faire vous aussi, chez vous, et dire : « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier ! » et penser aux plaies de Jésus et réciter un autre « Notre Père » pour chacune d’elles. Jésus nous écoute toujours.

Jésus est profondément frappé par cet homme. L’Évangile de Marc souligne qu’« ému de compassion, il étendit la main, le toucha et lui dit : “ Je le veux, sois purifié ”« (1, 41). Le geste de Jésus accompagne ses paroles et rend son enseignement plus explicite. Contre les dispositions de la Loi de Moïse, qui interdisaient de s’approcher d’un lépreux (cf. Lv 13, 45-46 ), Jésus tend la main et le touche même. Combien de fois rencontrons-nous un homme pauvre qui vient à notre rencontre ! Nous pouvons être généreux, nous pouvons éprouver de la compassion, mais généralement, nous ne le touchons pas. Nous lui offrons une pièce de monnaie, nous la jetons là, mais nous évitons de toucher sa main. Et nous oublions que c’est le corps du Christ ! Jésus nous enseigne à ne pas craindre de toucher le pauvre et l’exclu, car Il est en eux. Toucher le pauvre peut nous purifier de l’hypocrisie et nous préoccuper de sa condition. Toucher les exclus. Aujourd’hui, ces jeunes m’accompagnent ici. Beaucoup de personnes pensent que cela aurait été mieux s’ils étaient restés dans leur terre, mais là-bas ils souffraient tant. Ce sont nos réfugiés, mais beaucoup de personnes les considèrent comme des exclus. S’il vous plaît, ce sont nos frères ! Le chrétien n’exclut personne, il fait place à tous, il laisse venir tout le monde.

Après avoir guéri le lépreux, Jésus lui commande de n’en parler avec personne, mais il lui dit: « Mais va-t’en te montrer au prêtre, et offre pour ta purification selon ce qu’a prescrit Moïse : ce leur sera une attestation » ( v. 14 ). Cette disposition de Jésus montre au moins trois choses. La première : la grâce qui agit en nous ne recherche pas à faire sensation. Généralement, celle-ci agit avec discrétion et sans bruit. Pour panser nos blessures et nous guider sur le chemin de la sainteté, elle travaille en façonnant avec patience notre cœur selon le Cœur du Seigneur, de manière à en assumer toujours plus les pensées et les sentiments. La deuxième : en faisant vérifier officiellement la guérison qui a eu lieu aux prêtres et en célébrant un sacrifice expiatoire, le lépreux est à nouveau admis dans la communauté des croyants et dans la vie sociale. Sa réinsertion complète sa guérison. Comme il l’avait lui-même supplié, il est à présent entièrement purifié ! Enfin, en se présentant aux prêtres, le lépreux rend témoignage à l’égard de Jésus et de son autorité messianique. La force de la compassion avec laquelle Jésus a guéri le lépreux a conduit la foi de cet homme à s’ouvrir à la mission. C’était un exclu, à présent il est l’un de nous.

Pensons à nous, à nos misères... Chacun a les siennes. Réfléchissons avec sincérité. Combien de fois les cachons-nous sous l’hypocrisie des « bonnes manières ». C’est précisément alors qu’il est nécessaire de rester seuls, de s’agenouiller devant Dieu et de prier : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ! ». Et faites-le, faites-le avant d’aller vous coucher, tous les soirs. Et à présent récitons ensemble cette belle prière : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier! »
 


Catéchèse du Pape François du 22 juin 2016
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Cet homme se prosterna le visage contre terre (ce qui est une marque d’humilité et de confusion), pour apprendre à chacun de nous à rougir des fautes qui souillent notre âme. (…) Et sa confession est pleine de piété et de foi : de fait, il reconnut que sa guérison dépendait de la volonté du Seigneur » (Saint Bède le Vénérable)

   « Par sa Mère, c’est toujours Jésus qui vient à notre rencontre, pour nous libérer de toute maladie du corps et de l’âme. Laissons-nous toucher et purifier par Lui! » (Benoît XVI)

   « Jésus accompagne ses paroles par de nombreux ‘miracles, prodiges et signes’ (Ac 2, 22) qui manifestent que le Royaume est présent en Lui. Ils attestent que Jésus est le Messie annoncé » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 547)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 11 Jan 2025 - 13:51

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 11 Janvier 2025
Samedi du Temps de Noël après l'Épiphanie.


Saint Hygin, Pape (9e) de 136 à
140 (+ 140)
Saint Paulin d'Aquilée, Evêque d'Aquilée (+ 804)
Saint Grégoire de Nysse, Évêque de Nysse (+ 394)
Saint Guillaume Carter, Martyr en Angleterre
(+ 1584)
saint Thomas de Cori, prêtre de l'Ordre des Mineurs,
Admirable Prédicateur et Fondateur de retrates
(+ 1729)  
Bienheureuse Ana María Janer Anglarill, Religieuse
Fondatrice de l'Institut des Sœurs de la Sainte
Famille d'Urgell, (+ 1885)
Vénérable Marie Joséphe de Jésus, Fondatrice de
congrégation en Angleterre (+ 1864)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du Jour

Première lettre de saint Jean 5, 14-21… Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3, 22-30.:


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Commentaire de ce jour.


Il faut qu'il croisse


Voilà Jean le Baptiste parvenu au grand tournant de sa vie. Depuis de longs mois il était l’homme en vue au pays d’Israël, celui qui attirait les foules, celui qui retournait le cœur des croyants. Tout l’accréditait comme un prophète venu de Dieu : l’authenticité de sa vie aux confins du désert, la force de sa parole, courageuse et équilibrée à la fois, le succès du mouvement de renouveau spirituel et moral qu’il avait lancé au bord du Jourdain. Et voilà qu’on lui demande de prendre position face à Jésus, contre Jésus. Pour ceux qui viennent le consulter, tout se résume, en effet, dans un conflit d’influence ; et il n’imaginent pas une minute que Jean, avec le tempérament qu’on lui connaît, puisse se laisser faire, se laisser déposséder de son audience et de sa mission.

La première réponse de Jean met tout de suite les choses au point : une mission n’est pas une tâche que l’on se donne à soi-même, mais une responsabilité de salut que l’on reçoit de Dieu : « Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel ».

Au-delà de la situation particulière de Précurseur, les paroles du Baptiste viennent clarifier et purifier nos propres attitudes. Nous n’avons, nous aussi, que ce qui nous a été donné du ciel. De même, et surtout, l’appel que nous avons reçu ne nous appartient pas. Ce n’est pas nous, en définitive, qui choisissons la maladie ou la santé, la renommée ou l’enfouissement, la rentabilité ou le service obscur. Notre forte conviction de tenir en mains un vrai projet de sainteté, une visée évangélique pour notre vie, pourrait nous faire oublier que nous ne sommes pas propriétaires des grâces que Dieu nous fait, même si notre liberté essaie d’y répondre à plein.

Quant la réussite spirituelle nous colle au doigt, quand nous mettons notre assurance dans le déjà vécu, quand notre propre visée spirituelle ou apostolique nous rend allergiques ou intolérants, nous cessons d’être des précurseurs de Jésus, et déjà nous n’annonçons plus que nous-mêmes.

Or il faut sans cesse nous redire - et c’est un deuxième élément dans la réponse du Baptiste : « Je suis envoyé devant Jésus ». Envoyé devant, avec toute l’insécurité que cela suppose. Derrière nous, il n’y a plus de recours, plus de refuge, plus de repos, hormis Jésus qui nous envoie. C’est dire que Jésus n’a pas besoin de notre influence, mais de notre transparence. Comme c’est lui qui sait et lui qui réalise par la force de l’Esprit, il est tout à fait secondaire que nous ayons en mains, nous, des instruments efficaces et puissants. Ce qui lui importe surtout, c’est notre légèreté, car nous sommes envoyés, et envoyés devant lui.

Oui, Dieu ne jauge pas notre vie à la quantité des œuvres de nos mains ou de notre esprit, car ce qui lui permet de travailler avec puissance, c’est de trouver des cœurs libres, qui ne pèsent plus sur les choses et les êtres, des « cœurs brisés » qui ont rempli d’amour toute brisure, des cœurs sereins qui ont remis à Dieu toute impatience.

C’est pourquoi il faut laisser à Dieu le temps et le rythme, et laisser le Christ improviser sa musique sur la cithare de notre vie. Il faut le laisser prendre le relais quand il veut, dans notre vie personnelle et communautaire.

C’est à ce prix que ne deviendrons ses amis, non plus seulement des serviteurs, mais des amis en attitude de service, des « amis de l’époux », comme disait le Baptiste, des amis envoyés au devant pour préparer la joie des noces, pour assurer la joie de l’époux et de l’épouse, la joie du Christ en son Église.

Notre joie à nous, celle que le Christ nous propose, à travers la personne du Baptiste, c’est la joie de ceux qui travaillent au bonheur des autres, jusqu’au moment où ce bonheur éclôt, et qui s’en vont alors, sur la pointe des pieds, au-devant d’un autre service, au service d’une autre rencontre.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


La Joie !


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Je suis toujours intéressé au cheminement spirituel des gens pour être témoin avec quelle tendresse et sagesse Dieu les guide. L’Évangile d’aujourd’hui est formidable pour nous faire entrer dans l’intériorité de celui que Jésus a qualifié de « plus qu’un prophète » (Mt 11, 9), car « il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11).

D’abord, les paroles de Jean-Baptiste nous conduisent avec humilité à l’origine de son appel : « un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel ». Aucune mission confiée ne vient de nous mais elle nous est donnée du ciel, comme une participation à celle du Fils. Ce Dieu qui appelle, dès le sein maternel, a rejoint Jean quand Marie a visité sa cousine Elisabeth et que l’enfant qu’il était a « tressailli dans son sein ».

Quelle prise de conscience extraordinaire de réaliser que, dès le ventre de notre mère, nous sommes appelés, comme Jean, à entendre « la voix de l’époux ». Celui qui est la Parole et qui était dans le ventre de Marie a « parlé » de Présence à présence à Jean. Cette première écoute de la Parole, celle fondatrice de tout être, ne sera jamais oubliée par Jean. Toute sa vie sera ordonnée vers Elle. Toute sa vie sera tendue vers Elle. Toute sa vie sera en soif d’Elle.

Et aujourd’hui, il nous appelle, nous aussi, à vivre dans cette tension vers la Parole et, comme le texte nous dit, à simplement « se tenir là ».  « Se tenir là » en la Parole. « Se tenir là » où chaque jour Elle nous appelle. « Se tenir là », avec Elle, dans le sein du Père où de toute éternité le Père lui donne naissance.

En fait, ce lieu est celui-là même où notre vie est saisie dans la mission du Fils. Un lieu que nous ne pouvons fuir sans nous perdre nous-mêmes, car « là » tout nous est donné et, en ce don, « notre joie… est parfaite ».

N’avez-vous pas pensé comme moi que Jean semblait aride comme le désert où sa prédication de conversion prenait place ?  J’oserais même dire de penser qu’il est un être sans grande joie mais presque uniquement souffrant.  Mais, dans le texte d’aujourd’hui, il nous est révélé que sa « joie était parfaite ».  C’est cette joie d’être l’ami de l’époux qui a été le moteur de toute sa mission. Il n’était pas un homme malheureux mais un homme profondément joyeux. Son appel à la conversion n’était point tristesse mais appel à entrer chacun.e dans la joie de l’époux. Il connaissait si bien cette joie de vivre en présence de l’époux et de vivre à partir de la Parole, qu’il désirait que tous, par la conversion, goûte ce trésor caché en chacun.e de nous.

C’est là aussi notre appel de découvrir que notre joie est au lieu de notre envoi, de notre mission; seul lieu de la Parole et de la joie.  Nous ne pouvons alors que désirer cette conversion et la porter au monde, car là est le réel bonheur. Nous ne craignons pas alors de diminuer pour que la Parole grandisse ou croisse en nous. Car nous comprenons alors que la diminution n’est pas celle d’un mal qui nous efface mais celle d’un Dieu qui nous fait naître en Lui. Plus nous diminuons, plus Dieu croît et plus notre être se voit empli de la démesure de Dieu. Nous sommes loin de ces humains qui veulent se surdimensionner par eux-mêmes, comme la grenouille de la fable de Lafontaine, mais nous nous laissons appelés par ce Dieu qui veut nous rendre semblable à Lui.

Quel appel extraordinaire est fait à chacun.e « d’entrer dans la joie de ton seigneur » (Mat 25, 23), en ce lieu de la Parole et de la joie, en ce lieu de la conversion en Dieu de notre chair !



Stéfan Thériault
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Autre commentaire de ce jour.


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Répudions la logique des places.


S’adressant aux membres de la Curie romaine en décembre dernier, le pape dans ses vœux à ses proches collaborateurs, leur parlait d’une tentation à éviter, celle d’un cléricalisme pervers qui s’insinue parmi nous et qui nous fait toujours penser à un Dieu qui parle seulement à certains, tandis que les autres doivent seulement écouter et exécuter[1]. Il invitait ses collaborateurs à se convertir à vivre en mode synodale.

C’est la tentation à laquelle ont succombé les disciples de Jean-Baptiste qui s’inquiétaient de voir quelqu’un qui n’était pas de leur bord, baptiser et attirer beaucoup de monde à lui. Le voilà qu’il baptise et attire beaucoup de monde à lui. Jean ne partage pas la réaction de ses disciples. Jésus dira dans un passage semblable rapporté par Marc (Mc 9, 38) : n’empêchez pas.

Autant Jean-Baptiste que Jésus refuse de penser en terme ami/ennemi, nous/eux, dedans/dehors. Il refute une mentalité de concurrence, une attitude de ratatinement, de protectionnisme, de repliement sur son petit univers à protéger contre des forces vives extérieures. Les deux disent un non catégorique à empêcher le monde extérieur à diffuser la bonne nouvelle. C’est en favorisant son explosion et non son implosion que la bonne nouvelle se répand morceau par morceau dans toutes les directions.

Quelle belle nouvelle d’humilité pour nous qui entrons en mode synodal ! L’évangéliste Jean reproche aux disciples de Jean-Baptiste de favoriser ce qu’une sociologue appelle la logique des places, bien ancrée dans nos mentalités. Cette logique dite identitaire, dangereuse, recherchée, cache des germes d’intolérance, de racisme, de repli belliqueux, de revendication de ses propres intérêts. Selon cette logique, qui se ressemble s’assemble.

Le péché, ce mot presque imprononçable aujourd’hui, dont parle Jean dans la lecture et que l’on ne retrouve que très rarement chez Matthieu, Luc ou Marc, a un visage : une perte de relation, une non-relation aux autres, à l’Autre. C’est une brisure de relation.

Le rêve de Jésus est nous voir refuser la tentation d’ériger murs et barbelés entre croyants. Jésus refuse l’option de vivre en ghetto parce que cela engendre un cortège d’exclusion des autres. Jamais, dans les écrits évangéliques ne voyons-nous Jésus condamner celui qui parle de lui sans être avec lui. Aujourd’hui, il y a une dangereuse tyrannie de la ressemblance qui semble aller de soi ; tyrannie de prendre le même chemin, d’utiliser le même langage dogmatique pour dire sa foi. Regardons l’attitude libératrice de Jésus.  

L’appel de l’évangile entendu est simple. Soyons modestes, ne nous prenons pas pour sauveur, ne brisons pas la fragile relation entre vous. Diminuons notre emprise sur les autres. Nous ne sommes pas propriétaires exclusifs de Dieu. N’empêchons pas ce parent, ce voisin qui se tient dehors, à distance d’une pratique dominicale, d’exprimer ses doutes, ses questionnements. Il se pourrait qu’il ne soit pas très loin de l’évangile et même qu’il soit dans l’évangile. Alors que nous entrons comme Église en mode synodal, collégiale, leurs questionnements devraient nous aider à marcher ensemble.

La seule grande question à se poser me semble être comment rester animés par l’esprit de Jésus, attentif aux défis de notre temps, ne manifestant n’aucune attitude triomphaliste, n’étant pas obsédé par les chiffres, le nombre de baptêmes annuel ? Jésus rêvait de quelque chose comme marcher ensemble.

Il « rêvait » de disciples capables d’enlever leurs armures, de délaisser les vêtements de leur charge[2]; de disciples capables d’une nouvelle manière de vivre, marquée à tous les niveaux par l'écoute mutuelle, par une coexistence pacifique ; capables d’un nouveau style de leadership non vertical, mais horizontal ; capables de ne pas se sentir menacés quand d’autres ont des réflexes évangéliques.  

C’est en se vidant de nous-mêmes, en diminuant dit saint Jean, que nous deviendrons une Église en mode synodale, une Église où tous, un mot pas difficile à comprendre, devenons une Église de l’écoute, de l’écoute mutuelle, de l’écoute de l’Esprit de Jésus qui nous veut tous, clercs et laïcs, dans la communion de notre dignité de baptisés, responsables de sa bonne nouvelle. AMEN.
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Il est nécessaire que le Christ grandisse en toi, pour que tu avances dans sa connaissance et son amour : parce que plus tu le connais et tu l’aimes, plus le Christ grandit en toi » (saint Thomas d’Aquin)

   « Enfin un prophète était né dont la vie le révélait aussi comme tel, et l’action de Dieu s’annonçait de nouveau dans l’histoire : Jean baptise dans l’eau, mais le plus Grand - celui qui baptisera dans l‘Esprit Saint - doit encore arriver » (Benoît XVI)

   « Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En Lui Il dit tout, et il n’y aura pas d’autre parole que celle-là » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 65)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Dim 12 Jan 2025 - 12:47

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Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 12 Janvier 2025
L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus, Année C.

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Saint Benoît Biscop, Abbé, Fondateur de
Wearmouth et de Jarrow (+ 690)
Saint Martinien, Higoumène de la laure de la
Trinité-Saint-Serge (+ 1483)
Sainte Marguerite Bourgeoys, Fondatrice de la
congrégation de Notre-Dame (+ 1700)
Saint Antoine-Marie Pucci, Prêtre - servite de
Marie, fondateur des 'servantes de Marie' (+ 1892)
Bienheureux Antoine Fournier, Martyr à Avrillé
près d'Angers (+ 1794)
Bienheureux Pierre-François Jamet, Prêtre -
Institut du Bon Sauveur (+ 1845)
Vénérable María Félix Torres, Religieuse espagnole,
Fondatrice de la Compagnie du Sauveur (+ 2001)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)







Textes de la messe du jour

Livre d'Isaïe 40, 1-5.9-11… Psaume 104(103), 1c-2.3-4.24-25.27-28.29-30… Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2, 11-14.3,4-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3, 15-16.21-22.:


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Commentaire de ce jour.


Baptisé dans l’Esprit Saint !


Un homme face à la mort. Dans son livre-testament (Un hosanna sans fin), qu’il a fini d’écrire l’avant-veille de mourir – et sachant qu’il allait mourir – le 5 décembre dernier, l’académicien Jean d’Ormesson s’interroge : « pourquoi naissons-nous ? Notre arrivée dans ce monde est-elle prévue de toute éternité ou relève-t-elle du hasard ? ». Et de se demander, à l’autre bout de nos vies d’hommes et de femmes, ce qu’il peut bien y avoir après la mort, car, écrit-il, « depuis que les hommes sont hommes, ils se demandent ce qui les attend après la mort  ». Notre naissance, notre mort sont deux énigmes placées à chaque extrémité de notre existence, comme deux murs infranchissables, sur lesquels toute la science des hommes est impuissante. La science, si précieuse, si utile, si nécessaire au sein de nos vies d’hommes, se révèle pourtant impuissante à me dire pourquoi moi j’existe, moi qui n’ai pas voulu naître au monde par moi-même. La science qui reconnaît d’elle-même que l’origine du Big Bang, à l’origine de l’univers et de notre humanité, est un mur qu’il lui sera à jamais interdit de franchir. La science qui se heurte à la question de ce qu’il peut advenir de la vie d’un homme après sa mort.

Ce constat est celui du célèbre académicien, constat dressé après avoir convoqué dans sa pensée tous les hommes ayant marqué l’histoire de l’humanité ; tout compte fait, Platon ou Albert Einstein, Darwin ou Karl Marx, Mahomet ou Shiva, ne parviennent à éclaircir de manière certaine le mystère de cette éternité avant et après notre vie actuelle. À moins que, pressent l’académicien de manière confuse, à moins que ce ne soit quelque chose de ce mystère de notre origine et de notre fin qui vienne lui-même percer ces murs pour s’inviter dans le présent de notre vie… comme par effraction, comme par une belle surprise. Et ce quelque chose, c’est : le Baptême dans l’Esprit-Saint. Ce baptême que Jean-Baptiste, le plus grand des prophètes d’après le témoignage Jésus lui-même, annonce pour tout homme vivant en ce monde : « Il vient, celui [qui] vous baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu ». Cet Esprit de Vie et du Feu de l’Amour divin déborde le cadre de notre temporalité, Il était là bien avant notre origine, comme Il sera là encore bien après notre mort. Ce n’est donc pas nous qui perçons les murs du mystère, mais c’est le mystère qui perce ces murs de notre origine et de notre mort pour venir à nous, ces murs qu’avaient élevé le péché originel…

Cet Esprit-Saint déchire le Ciel, descend sur Jésus à sa prière, et se pose comme une colombe sur nos vies humaines. Les murs n’ont pas été assez haut pour empêcher le vol de la colombe, et la venue de l’Esprit murmure : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». Frères et sœurs, cette parole est bel et bien pour chacun d’entre nous. « L’Esprit Saint […] comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du Ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » ». Oui, cette voix est bel et bien pour nous, car ne s’adresse pas qu’au Christ seulement, mais aussi à tous les chrétiens d’hier et d’aujourd’hui, ceux qui auront accepté de suivre Jésus, comme c’est notre cas. L’Esprit-Saint murmure comme une source d’eau à l’intime de nos cœurs la voix du Père nous disant « Toi, tu es mon Fils/ma Fille bien-aimé(e) ; en toi, je trouve ma joie » ! Les Pères de l’Église, comme saint Hilaire de Poitiers, nous invitent à prendre cette parole du Ciel au sérieux : « Tout ce qui s’est passé dans le Christ nous fait connaître qu’après le bain d’eau, l’Esprit-Saint vole sur nous du haut du ciel et qu’adoptés par la voix du Père, nous devenons fils de Dieu » (Mat. 2,6)…

Nous pouvons demander à juste titre : pourquoi ? Pourquoi donc cette parole adressée à Jésus s’adresse-t-elle à nous aussi ? La réponse est que lors de son Baptême, Jésus se montre pleinement solidaire des hommes, pour les élever, ou plutôt les ré-élever à leur condition d’enfant bien-aimé du Père. En recevant le Baptême des mains du Baptiste, Jésus accepte d’être solidaire de tous ses frères les hommes, assumant leurs péchés et s’apprêtant à les sauver. C’est ainsi qu’il vient à Jean baptisant au Jourdain comme un homme quelconque, un homme parmi d’autres hommes, du sein de la foule des pécheurs. Sa solidarité l’amène à vouloir recevoir lui aussi le baptême de Jean, comme les autres hommes… alors que Lui-même est bien le seul à ne pas en avoir besoin, puisqu’il est sans péché ! Saint Paul nous le rappelle dans la deuxième lecture ; si Jésus reçoit le Baptême, c’est qu’il accepte de se « donn[er] pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes ». Baptisé avec de l’eau par Jean-Baptiste, Jésus consent à ce que ceux qui voudront bien recevoir son enseignement et le suivre, reçoivent eux aussi cette colombe venue du Ciel lui-même, colombe volant plus haut que ces murs dressés par le péché originel. Alors oui, tout agnostique qu’il se dise, Jean d’Ormesson a raison, dans sa dernière phrase, celle concluant son ultime livre : finalement, « si quelqu’un a laissé une trace éclatante, c’est bien le Christ Jésus ». Jésus, le seul homme de l’histoire de l’humanité à avoir fait percer ces murs infranchissables à la science des hommes. À nous d’être aujourd’hui des témoins de cette trace éclatante, lumineuse, de l’Esprit qui fait de nous des fils et des filles du Père éternel, trace que nos contemporains peuvent apercevoir en nous de manière confuse, certes, mais apercevoir quand même !… C’est là notre témoignage, un témoignage qui lui aussi nous dépasse, un témoignage qui ne nous appartient même pas.



Frère Cyril Robert , ocd - (couvent de Paris)
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Autre commentaire de ce jour.


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« Toi, tu es mon fils bien-aimé … »


La lecture de l’évangile de ce dimanche, courte (4 versets), est composée de deux passages accolés qui ont semblés suffisamment importants par l’Église pour qu’ils ne soient pas dilués dans un texte plus long.
Dès le début, Jean-Baptiste montre qu’il n’est pas le Messie. Lui-même ne baptise que dans l’eau. Mais pas n’importe quelle eau : celle du Jourdain, et à un lieu qui semble proche de celui utilisé par les hébreux pour quitter les errances de quarante années dans le désert pour entrer en terre promise ; utilisant ainsi le symbole du passage d’une vie d’esclave en Égypte à une vie nouvelle, comme celle qu’il annonce avec la venue du Messie. Ce n’est qu’un baptême de purification, comme d’autres le faisaient ailleurs, notamment les esséniens de Qumran, comme le font les musulmans avant d’entrer dans la mosquée, comme le faisaient les juifs avant le repas reprochant à Jésus de ne pas le faire : « Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : ’’Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.’’ » (Lc 11,38-39).

Jean-Baptiste annonce un baptême par Jésus « dans l’Esprit Saint et le feu ». Le feu est aussi un élément de purification, tout comme l’eau : « L’or, l’argent, le bronze, le fer, l’étain, le plomb, bref toute chose qui supporte le feu, vous la passerez par le feu, et elle sera pure (…) Mais toute chose qui ne supporte pas le feu, vous la passerez par l’eau. » (Nb 31,22-23). Mais Jésus dit aussi : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12,49), parce que ce feu, c’est justement le feu de l’Esprit qu’il enverra après sa montée auprès de son Père. Mais à Nicodème, il dit : « Personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jn 3,5), et cette eau dont il parle c’est l’eau vive, que Jésus propose à la Samaritaine (cf Jn 4,10), eau symbolique qui représente la Parole de Jésus rappelée par l’Esprit (cf Jn 14,26).

Finalement, le baptême proposé par Jésus n’est pas obligatoirement un baptême physique (même si, pour marquer le passage vers la vie de Dieu, il semble important de mettre en place des rites comme le baptême que nous connaissons) mais avant tout un baptême spirituel. C’est sans doute pourquoi dans les évangiles on ne voit jamais Jésus ou les apôtres baptiser. Pour Jésus, l’important est de croire en sa Parole, qui est Parole de Dieu, et de la mettre en pratique : « celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. » (Mt 7, 24), manière de vivre beaucoup plus importante que de respecter les lois sans les comprendre, ainsi que nous le dit saint Paul : « Vous qui cherchez la justification par la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Nous, c’est par l’Esprit, en effet, que de la foi nous attendons la justice espérée. Car, dans le Christ Jésus, ce qui a de la valeur, ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non, mais c’est la foi, qui agit par la charité. » (Gal 5,4-6).

Dans la deuxième partie de l’évangile d’aujourd’hui, nous voyons la manifestation de la Trinité : l’Esprit qui descend sur Jésus, alors qu’il priait, et surtout la voix du Père qui vient du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. », comme une réponse à la prière de Jésus que nous ne connaissons pas. Quelle joie pour Jésus de se savoir reconnu comme le fils bien-aimé de son père du ciel et de ressentir la présence discrète mais efficace de l’Esprit de Dieu auprès de lui.

« Je t’aime, tu es tout mon amour. ». Qui peut rester insensible à une telle déclaration, que l’on soit homme ou femme ? Si en plus, elle vient de Dieu, alors, tout est possible ! Et pour Jésus c’est important ; la joie ressentie ce jour-là restera gravée en lui pour toute sa vie terrestre, même aux pires moments, sur la croix : Dieu son Père ne peut l’abandonner, même s’il en a l’impression, car aussitôt il se reprend : « Entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46).
Et cette joie nous concerne nous aussi : cette joie reçue au baptême de Jésus sera aussi la nôtre quand Jésus dira à saint Jean, en parlant de sa mère : « Voici ta mère. » (Jn 19,27) : nous devenons frère de Jésus, et nous pouvons, nous aussi, nous adresser à Dieu en disant : « Notre Père ». Ainsi, à notre baptême, à nous aussi Dieu nous dit : « Toi, tu es mon fils (fille) bien-aimé(e) ; en toi, je trouve ma joie. ».

Avons-nous vraiment conscience de l’amour que Dieu notre Père a pour nous ? Saint Jean nous le disait il y a quinze jours : « Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. » (1 Jn 3,1). Mais depuis, est-ce que cela a changé quelque chose en nous ?

Notre baptême nous a rapproché de Jésus, mais pensons-nous vraiment que nous sommes proches de Jésus ? Ou sans nous en rendre compte, peut-être pensons-nous que c’est une position immuable et que nous n’avons rien à faire pour rester proche de Jésus ?

Notre baptême nous engage, vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis des autres, vis-à-vis de l’Église …

Avons-nous l’impression d’être frère de Jésus ? Quelle est notre relation vis-à-vis de lui ?

C’est peut-être le moment de se rappeler ce que saint Jean-Paul II nous disait, à nous qui sommes français, au début de son pontificat : « Il n’y a qu’un seul problème qui existe toujours et partout : le problème de notre présence auprès du Christ. De notre permanence dans le Christ. De notre intimité avec la vérité authentique de ses paroles et avec la puissance de son amour. Il n’existe qu’un problème, celui de notre fidélité à l’alliance avec la sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit !

Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger :

France, Fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » (Jean-Paul II au Bourget, le 1 juin 1980).
Et nous, sincèrement, sommes-nous fidèles aux promesses de notre baptême ?



Seigneur Jésus,
Toi qui es sans péché,
tu as voulu, comme les autres humains,
recevoir le baptême de Jean-Baptiste …
et tu as reçu l’Esprit de Dieu,
et l’assurance de l’amour de Dieu ton Père.
À notre baptême,
nous avons reçu la même chose,
mais nous n’en avons pas toujours conscience.
Et pourtant,
Dieu nous aime comme un Père…


(Francis Cousin)
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Autre commentaire de ce jour.


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Homélie de la fête du baptême du Seigneur

L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Chers frères et sœurs,

Vous vous rappelez bien du tsunami, cette immense vague qui provoqua ce raz-de-marée, cette vague qui, comme un débordement, emportait tout sur son passage : les voitures, les bateaux les entrepôts et les maisons. Les trains étaient renversés…
Ce sont ces images effroyables qui nous ont marqués. Elles ont également révélé la dignité du peuple japonais dans cette tourmente. La vision de ces côtes ravagées ont fortement impacté toute notre terre. Je me souviens de cet immeuble le plus élevé qui aurait pu servir de refuge mais qui était lui-même bientôt précipités dans les flots…

Pardonnez-moi d’évoquer cette page terrible de l’histoire du monde, mais il me semble important que nous retrouvions la symbolique de l’eau pour les Hébreux.


Les eaux ténébreuses et dangereuses

De manière un peu folklorique, on voit sur les cartes marines d’antan quelques monstres relativement sympathique dans les océans. Mais, les Hébreux les imaginaient de manière beaucoup plus terrible comme l’est le Léviathan. Ils ne maîtrisaient pas cette force car ils n’étaient pas des marins. L’eau représentait donc la mort, synonyme de drame.

Ainsi, il me semble important d’imaginer que l’eau soit pour nous aussi le symbole de tout ce qui, dans nos vies, peut nous détruire : nos difficultés relationnelles éventuelles, notre difficulté au travail, le chômage peut-être… cela peut-être aussi le mauvais chemin que prend un de nos enfants, la maladie d’un proche… Tout cela peut nous broyer. Je ne parle même pas des épreuves collectives que traversent bien des peuples : la famine, la guerre, l’exil, toutes choses que nous serons peut être un jour appelés à connaître et à traverser.
Et plus proche de nous, ce qui peut vraiment entraîner notre espérance dans ses flots néfastes, il y a cette ruine de notre civilisation chrétienne, emportée bribe après bribe. Des livres sortent sur ce sujet et décrivent cette vague profonde, tenace et implacable. Et si nous n’y prenons pas garde, nous sombrerons nous aussi et nous laisserons de côté notre espérance qui est notre unique motif de nous tenir debout.

Mais aujourd’hui, nous entendons une parole. Les pères de l’Église le disent en s’adressant au Christ :


« Tu nous as ouvert un passage à travers les eaux ! »

Car le Christ vient nous protéger des eaux dévastatrices. Il entre dans les eaux et elles s’écartent devant Lui. Le Christ, nouveau Moïse, obtient que de part et d’autre de Lui, les eaux s’écartent et forment comme une muraille. Dans cet épisode du Baptême est renouvelé l’épisode de l’exode, bien sûr.

Notre guide à travers les eaux : le Christ !

Ainsi, nous ne pouvons prétendre traverser la vie sans marcher derrière le Christ, bien concrètement, pas simplement par des paroles. Si le Christ n’est pas Celui qui, dans nos vies, nous précède dans toutes nos difficultés dans notre quotidien, nous sombrerons. Mais, si nous sommes derrière Lui, les eaux de toutes ces difficultés abandonneront leur pouvoir destructeur, elles ne nous emporterons pas.
Si nous analysons comment nous réagissons dans le concret du quotidien, nous verrons à quel point les difficultés sont pour nous source d’angoisse. C’est très net chez les jeunes et les adolescents qui se laissent souvent emporter par les difficultés, ils dépriment et vont parfois même jusqu’à intenter à leur vie…
Quand à nous, à quel point sommes-nous capables de cette résistance ? Marchons nous assez derrière Jésus comme derrière ce nouveau Moïse ?

Chers frères et sœurs, nous n’avons pas le choix ! Nous ne devons plus faire qu’un avec Jésus ! Alors, tenons-nous à l’écart du péché, même concernant nos fantaisies, quand nous voulons en faire qu’à notre tête, sans avoir discerné la volonté du Seigneur, sans avoir pris le moment du conseil. Dans ces moments, nous risquons fort de nous soustraire de cette protection et d’être emportés par ces vagues mortifères. Mais, j’aimerais faire un pas de plus.

Ces flots destructeurs et hostiles, les Pères de l’Église dissent aussi que « Jésus les baptise ! ».


« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de la même manière. »

Autrement dit, si vous ne comprenez pas la leçon qui est donnée à travers ces épreuves qu’ont subi ces gens, vous serez d’une certaine manière entraînés par les conséquences de vos actes. On le voit dans une famille, dans une communauté, dans un famille : les actes de certains retentissent sur tous.
On le voit aussi dans la première lecture avec l’appel de Moïse auprès du buisson ardent. Il paissait le troupeau de son beau-père Jéthro qui était un prêtre païen, et qui voit quelque chose qui brille et qui brûle, qui attire son attention. Il choisit de faire un détour et, du buissons, il est appelé. De sa réponse à l’appel de Dieu, les conséquences sur les autres seront immenses.
Sans toujours souligner l’aspect négatif de nos actes, on peut le constater avec des actes positifs : aujourd’hui, nous faisons encore mémoire de la réponse de Moïse à l’appel de Dieu !
Quand Saint Paul parle de la Pâque, s’il n’y avait pas eu la Pâque lors de laquelle Jésus a donné Son corps et Son sang, qui est l’accomplissement de la Pâque pendant laquelle le peuple est sorti de l’esclavage pour aller à la liberté, voyez les conséquences si Moïse n’avait pas répondu à Son appel…


Jésus baptise les eaux dévastatrices…

Je vous cite Saint Ambroise :

« Le Seigneur fut baptisé, non pas pour être purifié - il n’y en avait
pas besoin -, mais pour purifier les eaux, afin que purifiées par la
chair du Christ, elles aient le pouvoir de baptiser. »

C’est magnifique ! C’est-à-dire qu’à partir du moment où le Christ est rentré dans le Jourdain, Il a communiqué à toutes les eaux de la Terre, composants qui respectent cette composition chimique, de pouvoir être vecteur de la grâce.
Chers frères et sœurs, vous savez certainement que le Baptême est le sacrement qu’on donne le plus facilement. Sachez même qu’un non-baptisé peut baptiser lui-même, à partir du moment où il a l’intention de faire ce que fait l’Église que veut dire. Et ce que l’Église veut signifier avec ,cela c’est que le Salut est pour tous. Il suffit d’avoir cette eau, cette matière qui désormais a trouvé un nouveau pouvoir en elle : la communication de la grâce.

Mais allons plus loin : les eaux physiques représentent ces eaux symboliques du malheur, comme je l’ai évoqué. Et bien, justement, ce sont ces même eaux symboliques du malheur qui sont baptisées. Cela signifie que toute difficulté peut devenir source de vie : c’est notre foi.
Regardons bien notre vie : comment est ce que nous avons grandi ? n’est-ce pas souvent à partir de difficultés, de souffrances profondes et d’échec dans une relation qui nous ont obligés à supplier pour que l’Esprit d’amour vienne habiter notre cœur et nous aide à dépasser le conflit ? N’est-ce pas un échec qui a porté au cœur, qui a anéanti ou en tous cas amoindri notre amour-propre ? Toutes ces choses-là font que, petit à petit, la vie divine fait son œuvre en nous, que la grâce nous façonne.

Oui, tout cela est « baptisé », toutes ses forces de mort, par la grâce du Christ qui nous précède, peuvent devenir source de vie moyennant notre patience et ainsi que notre consentement à marcher derrière le Christ.

Une dernière chose, frère et sœurs : que signifie le Baptême pour le Christ ? quelle attitude nous laisse t-Il ?


Jésus nous montre les fruits de l’humilité

Saint Luc est le seul qui le dise :

« Nombreux étaient ceux il qui se faisaient baptiser avec Jésus. »

Ainsi, Jésus Se met dans la file des pêcheurs. Il descend comme « un parmi bien d’autres ». Autrement dit, c’est l’humilité de Celui qui descend et de ce fleuve qui descend. Vous savez peut-être que le mot hébreux « Jourdain » veut dire « ce qui descend ».

Ainsi, nous avons à nous inscrire dans cette descente du Christ. Il courbe la tête devant Jean-Baptiste, son cousin, Lui qui n’est qu’un homme alors que le Christ est Dieu.

C’est ainsi qu’il faut que soit accomplie toute justice. Comme Jésus nous le montre, l’humilité ce n’est pas simplement rester à sa place mais c’est prendre la dernière place et y aller, la faire nôtre.
Comme le disait justement Charles de Foucault :


« Jésus a tellement pris la dernière place que nul ne pourra la lui ôter… »

C’est alors qu’il faut se demander ce que faisons-nous des humiliations dans notre vie : quand la comparaison ne tourne pas à notre avantage, quand on ne parle pas de nous, quand on ne relève pas ce qui nous semble quelque chose de valorisant mais qu’on reste dans l’ombre, quand un de nos travers que nous ne voudrions pas voir révélé est gentiment moqué, quelle attitude ! L’amour-propre meurtri se rebiffent…
Ou bien, après un premier réflexe bien compréhensible, nous disons « Merci Seigneur ! trop de fois je cherche la gloire, alors quand tu m’envoies un peu d’humiliation, c’est une bonne nourriture vraiment !

Alors, n’ayons pas peur de toutes ces petites occasions, accueillons les comme une opportunité. Le Père Lamy le disait :


« Nous devons être à la dernière place comme un poisson dans l’eau ! »

Quand on vous donne une mauvaise chambre, un mauvais emploi, soyez-en contents ! Car, plus nous serons humbles, moins nous aurons à craindre du tsunami du monde, car, plus nous serons conformes au Christ et derrière Lui.
Marie fut infiniment humble par grâce de Dieu, si bien que le tsunami du péché ne l’a pas effleurée, ne l’a même pas mouillée. Alors, qu’Elle nous enseigne à nous tenir au sec !

Amen !



Père Maximilien-Marie
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Chrétien, reconnais ta dignité et, vu que tu es devenu collaborateur de la nature divine, ne pense pas retourner à tes anciennes bassesses par un comportement indigne » (saint Léon le Grand)

   « Par le Baptême, nous sommes consacrés par l’Esprit Saint. Le mot “chrétien” signifie cela: consacré comme Jésus, dans le même Esprit. Si vous voulez que vos fils deviennent des chrétiens authentiques, aidez-les à grandir dans la chaleur de l’amour de dieu, dans la lumière de sa Parole » (pape François)

   « Par son baptême, le chrétien est sacramentellement assimilé à Jésus qui anticipe en son baptême sa mort et sa résurrection : le baptisé doit entrer dans ce mystère d’abaissement humble et de repentance, descendre dans l’eau avec Jésus, pour remonter avec lui ; renaître de l’eau et de l’Esprit pour se convertir, dans le Fils, en fils bien-aimé du Père et ‘vivre une vie nouvelle‘ (Rm 6,4) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 537)








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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !




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Message par Lumen Lun 13 Jan 2025 - 14:30

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 13 Janvier 2025
Lundi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Hilaire,
Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église (v. 310 - 367).

L’Église fait mémoire (obligatoire en Écosse) de la Fête
de Saint Kentigern, Évêque de Glasgow (+ 603).


Saint Bernon de Cluny, Premier abbé de Cluny (+ 927)
Saint Dominique Kahma et ses compagnons,
martyrs au Tonkin (+ 1859)
Bienheureux Francesco Maria Greco, Prêtre
fondateur des Petites Soeurs ouvrières des
Sacrés Coeurs (+ 1931)



NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)






Textes de la Messe du Jour

Lettre aux Hébreux 1, 1-6… Psaume 97(96), 1-2.6-7.8bc-9… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 14-20.:


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Commentaire de ce jour.


Les temps sont accomplis


La première chose que Jésus a proclamée au début de son ministère est une parole d’espérance : " Les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est tout proche », les temps sont accomplis, ceux dont Dieu gardait le secret. Et parce que Dieu a jugé que le monde avait suffisamment mûri, son Règne est là, parmi les hommes, en son Fils, Jésus de Nazareth.

En réponse à cette avance inouïe que Dieu nous fait en son Fils, que nous demande-t-il ?

Deux choses indissociables : la conversion et la foi .

« convertissez-vous » … « croyez à la bonne nouvelle », croyez à l’espérance.

La conversion et la foi : impossible de vivre l’une sans l’autre. Si nous nous convertissons, si nous tournons le dos à nos idoles, c’est pour donner notre foi à Jésus-Christ ; et inversement, venir à Jésus-Christ, c’est accueillir un amour qui nous transforme, et c’est cela, la conversion.

La liturgie de ce dimanche nous propose successivement trois manières de vivre cette foi de converti et cette conversion du croyant.

La première nous est suggérée dans l’Ancien Testament par le livre de Jonas.

À la parole de Jonas, les milliers d’habitants de Ninive, la grande ville, tous des païens jusque là, « se détournent de leur conduite mauvaise ». De même, c’est un réflexe immédiat chez celui ou celle qui rencontre le Christ, son visage, sa parole ; il lui faut faire la vérité et replacer sa vie dans la lumière, courageusement, librement.

Un deuxième type de conversion est présenté par saint Paul aux nouveaux chrétiens du port de Corinthe. Il commence par une image de marin : « Le temps se fait court ; le temps a cargué ses voiles », comme on amène les voiles d’un bateau quand le port est en vue. L’humanité déjà touche au port, puisque le Christ est déjà ressuscité. Même s’il nous faut attendre sa venue en gloire, nous vivons déjà de lui, et la vie de témoins qui nous est offerte nous fait atteindre, en Jésus Christ, notre vraie stature d’adultes chrétiens, en transformant notre relation aux autres, notre relation aux choses, notre relation à nous-mêmes.

Puisque le temps se fait court, puisque nous sommes entrés dans le temps de la mission, avec la hâte de « voyageurs en ce monde » ; notre relation change avec ceux que nous aimons, et saint Paul écrit cette phrase étonnante :

« Que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient pas ».

Comment comprendre cela ? Il ne s’agit pas, bien sûr, d’aimer seulement en apparence, mais de dire adieu à toute volonté de possession, de renoncer une fois pour toutes à l’illusion d’un amour qui échapperait au temps ; il s’agit d’aimer le conjoint comme en marche lui aussi, vers un bonheur et une plénitude que Dieu seul pourra lui donner ; il s’agit, pour les deux époux, de s’aimer en Dieu, tendus vers un même héritage.

Puisque le temps se fait court, puisque déjà, dans le Christ, nous touchons au port, notre rapport aux choses se présente autrement :

« Que ceux qui achètent soient comme s’ils ne possédaient pas ; que ceux qui tirent profit de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment ».

Là encore, il n’est pas question de déprécier le travail d’un homme ni de dévaloriser sa compétence, mais simplement – et c’est tout un programme – de ne pas s’aliéner dans les choses, les choses possédées comme les choses à faire.

Le but est que le travail et l’usage de ce monde redeviennent un service de Dieu et de l’homme, et une attente active de la venue du Maître.

Puisque le temps se fait court et que chaque jour la vie éternelle est à portée de notre foi, notre propre cœur peut jeter l’ancre dans le monde de Dieu où Jésus est entré :

« Que ceux qui pleurent soient comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s’ils ne se réjouissaient pas ».

Certes, il faut rire et chanter, demeurer jeune avec les jeunes ; certes, il faut compatir et ne pas se cuirasser contre le chagrin. Le but réel n’est pas de se déshumaniser par une sorte d’indifférence à la douleur et à la joie, mais de replacer toute joie et toute souffrance sur l’axe de l’espérance chrétienne, car « elle passe, elle est en train de passer, la figure de ce monde ».

Liberté du cœur, dépossession, référence à la vraie vie, ces réflexes que Paul inculquait aux Corinthiens se retrouvent dans la troisième réponse de foi que nous présente la liturgie, et qui consiste à suivre Jésus et à entrer dans sa mission.

Pierre et André, sans un mot, ont laissé leurs filets, leur gagne-pain, leur tâche d’hommes ; et cela sur un simple appel de Jésus : « Ils le suivirent …ils partirent derrière lui », dit l’Évangile. C’est à cette décision que conduisent toute vraie conversion et tout accueil authentique de la vie nouvelle.

On peut suivre Jésus de bien des manières. On peut le suivre seul, on peut le suivre avec femme et enfants, avec mari et famille. On peut le suivre dès sa jeunesse, ou dans la longue patience de la vie monastique. C’est toujours le service du même Seigneur, l’épanouissement de la même foi, de l’unique baptême.

Jésus passe à toute heure de la vie au bord du lac de notre histoire personnelle, familiale, communautaire. Dans un instant, présent en nous par son Eucharistie, il nous fera réentendre l’appel du premier jour, et en silence, dans notre cœur, nous nous lèverons pour le suivre.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »


Le Baptême du Seigneur que nous fêtions hier concluait le Temps liturgique de Noël où nous étions invités à accueillir le Sauveur et sa présence sanctifiante au cœur de nos vies.
Le mystère de le Nativité est celui de l’entrée de Dieu dans notre histoire.

Depuis maintenant un peu plus de deux mille ans, le temps a acquis un sens nouveau. Il est devenu un éternel aujourd’hui du Salut.
Voilà le mystère que l’Église nous invite à approfondir dans la période liturgique du Temps Ordinaire : comprendre que chaque jour nous pouvons accueillir le Salut de Dieu en nous mettant en route à sa suite en réponse à son appel.

Dans l’Évangile de ce jour, la Bonne nouvelle de Dieu que nous avons contemplée dans l’enfant nouveau-né de la crèche nous est annoncée explicitement.
Jésus Lui-même proclame : « Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».

En Lui, l’Envoyé du Père, Le Verbe fait chair, le Royaume de Dieu s’est fait « proche » de chacun.
La promesse faite par Dieu à Israël s’est enfin accomplie. Dieu a bien envoyé son Messie pour nous sauver et instaurer son règne de Justice, de Paix et de Joie en nous rachetant de notre péché et en nous restaurant dans la filiation divine.

Cette annonce de Jésus résonne comme un appel ! Un appel à la Foi ; un appel à la conversion : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».
C’est peut-être d’ailleurs en ce sens que nous pouvons comprendre l’appel des premiers disciples.

Ce jour-là, lorsqu’il passe, sur les bords du lac de Galilée, c’est bien une invitation à se convertir, à se tourner vers Lui que Jésus adresse à Simon et à André : « Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ».
« Venez derrière moi » : l’invitation à tout quitter pour mettre ses pas dans les pas de Jésus est claire.
« Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » : les disciples ont-ils bien compris ce que Jésus leur signifiait par ces mots ?
Nous n’en savons rien. Mais ce qui est sûr c’est qu’en nous livrant ces paroles de Jésus, Marc veut mettre en relief l’acte de Foi auquel elles ont invité Simon et André.

Remarquons que les futurs disciples ne discutent pas. Ils ne s’interrogent même pas sur leurs compétences ou la raison de leur choix par Le Seigneur ; ni même sur les conséquences du geste qu’ils vont poser.
« Aussitôt, laissant là leur filets », nous dit l’Évangéliste, « ils le suivirent ».

Quant à Jacques et Jean, Saint Marc, souligne le regard posé sur eux par Jésus. Jésus les voit dans leur barque, tout comme il avait vu Simon et André en train de jeter leurs filets. Jésus les voit dans leur quotidien et c’est de là qu’il choisit de les appeler.

Un simple regard, une simple invitation à se mettre en route derrière Lui. L’appel de Jésus nous rejoint simplement dans l’ordinaire de notre vie : un regard, une parole qui sollicitent notre liberté pour quitter la pesanteur de notre quotidien et tourner notre cœur vers Dieu dans la légèreté de la grâce qui nous a saisis.

« Seigneur Jésus-Christ, que le mystère de ton Incarnation déploie en nous tous ses fruits de Salut et de Conversion durant ce Temps Ordinaire qui s’ouvre devant nous.
Tu viens à notre rencontre et tu nous appelles à ta suite. Que notre réponse de Foi unifie toute notre existence. Alors l’« ordinaire » de nos vies prendra les couleurs de ton extraordinaire Divin ! »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


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Jésus appelle Simon et Jean


La création a commencé par une Parole, Dieu dit (Gn 1, 3.6.9.). Elle s'est poursuivie par un appel inattendu, abrupt à Abram, un païen, qui n'avait rien demandé ni rien accompli pour se mériter d'entendre une promesse inouïe, vu son âge avancé : je ferai de toi un grand peuple (Gn 12, 2). Commence alors une alliance, une relation d'intimité entre Dieu et l'humanité. Une cogestion avec Dieu de la promotion d'une terre paradisiaque entre nous.

Et Marc, ce matin, nous fait entendre la continuation de cet appel du début du monde. Le Seigneur, [la Parole, qui était au commencement, qui était Dieu (Jn 1,1), cette Parole qui ne vieillit pas, ne prend aucun ride ] dit : Venez à ma suite. Parole renouvellement du début du monde!  Comme Abraham, laissant aussitôt leurs filets, leur père avec ses ouvriers, Simon et Jean partirent derrière lui (Mc 1, 16). Comme Abraham, ils devinrent des nomades n'ayant pas ici-bas de cité permanente (Heb 11, 14), n'ayant plus rien où reposer leur tête (cf. Lc 9, 58).

En ouverture de son Évangile, en filigrane de son évangile, Marc dessine aux disciples que suivre Jésus c'est accepter de faire partie du cortège de la crèche (Edith Stein). Du cortège des moins que rien. Du cortège où les élus sont les exclus. Du cortège de ceux qui partent sans se demander où aller parce que les temps sont accomplis. Désormais plus rien n'est à vivre de la même façon. Tout nousnous recentre sur l'unique nécessaire en nous décentrant de la recherche de biens d'en-bas, de nos parents (Cf. Mt 4,22), en nous désoccupant, jeûnant totalement de soi-même jusqu'au Golgotha (Jn 19,26). Cela exige de ne plus être divisé par la diversité de nos préférences mais que nous soyons attentifs qu'a être en union avec Celui qui est l'unique bien (Grégoire de Nysse).

Leur réponse à l'appel se fait sur le champ. Des réponses ou raisonnements lents disait saint Ambroise au 4e siècle, sont étrangers à la grâce de l'appel. Marie, sur le champ, en hâte est partie visiter sa cousine. Émerveillés par le regard de Dieu sur nous, comment pouvons-nous en retarder la réponse même si l'appel est toujours une dépossession (cf Lc 14, 26) de notre volonté ? Même si l'appel a ne plus vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux (Ti 2, 11-14) n'est pas toujours facile.

La beauté de la réponse de Simon et de Jean, la beauté de notre réponse repose sur l'empressement à entrer de mieux en mieux dans la volonté de Dieu. Que ta volonté soit faite et précise Saint Augustin tout de suite et non demain. Mais se demandait Benoît XV1 dans son homélie de Noël Dieu fait-il encore partie des réalités urgentes ? Il ajoute les choses de Dieu, [les appels de Dieu] ainsi pensons-nous et disons-nous, peuvent attendre.

N'insistons pas dans l'appel sur le renoncement mais plutôt sur le bonheur d'agir comme Jésus au jardin des Oliviers, sur celui de nous en remettre à un autre. Jésus ne nous offre pas sa Croix. Il porte pour nous le poids de l'appel au renoncement pour nous laisser la joie de le suivre en faisant comme lui la volonté de son Père. Avouons-le avec le mystique Tauler, rares ceux et celles qui sont rapides à goûter à fond la mort de leur moi.
 
Saintetés, avec toutes ces années à son service, à suivre Jésus, nous risquons de ne plus en voir sa beauté. De ne plus galoper vers ce bonheur de partager ce sacrement de l'inexistence de soi que révèle l'appel à la suivre. Songeons à Marie qui après avoir entendu la voix de l'ange s'est empressé à galoper de bonheur en visitant Élisabeth.

En ouvrant son évangile par l'entrée de Jésus dans sa vie publique et taisant ainsi plus de trente de sa vie cachée, Marc nous plonge dans un monde de profusion de confiance et de magnanimité à notre endroit. Dans un monde du surgissement soudain de l'ampleur de la gratuité de Dieu. Le mots manquent pour nous faire comprendre pourquoi Marc y va d'un tel empressement à nous faire voir la générosité de Dieu.

À votre contemplation : Quelle joie devrions nous éprouver en écoutant Paul nous dire -et là réside la beauté de l'appel - pour moi vivre c'est le Christ. AMEN
 


Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « De même que les péchés avec leur peste cachent ce que vaut le salut, quand nous pleurons les péchés , ceux-ci se transforment en de l’or précieux »(Saint Grégoire le Grand)

   « Préparer le chemin, préparer aussi notre vie, cela est caractéristique de Dieu, de l’amour de Dieu pour chacun de nous. Il ne fait pas de nous des chrétiens par génération spontanée. Dieu prépare notre chemin, Il prépare notre vie, depuis longtemps » (François)

   « (La Confession) est appelée sacrement de conversion puisqu’il réalise sacramentellement l’appel de Jésus à la conversion, la démarche de revenir au Père dont on s’est éloigné par le péché. Elle est appelée sacrement de Pénitence puisqu’il consacre une démarche personnelle et ecclésiale de conversion, de repentir et de satisfaction de chrétien pécheur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.423)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 14 Jan 2025 - 15:37

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Eucharistie du Lundi 14 Janvier 2025
Mardi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


Sainte Macrine l'Ancienne, Mère de saint Basile
l'Ancien (+ 340)
Sainte Nino, Vénérée en Géorgie (IVe siècle)
Saint Julien Sabasà Antioche en Syrie (IVe siècle)
Les Martyrs du Sinaï, Commémoraison des Saints
Moines qui, au IVe siècle, furent massacrés à
cause de la foi du Christ à Raïthe et au Mont
Sinaï. (IVe siècle)
Saint Etienne, Fondateur du monastère de
Chénolakkos (VIIIe siècle)
Saint Devasahayam (Lazare) Pillai, Martyr
indien (+ 1752)
Bienheureux Pierre Donders, Religieux
Rédemptoriste au Surinam (+ 1887)
Vénérable Anne de Guigné (1911-1922).



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Textes de la Messe du Jour

Lettre aux Hébreux 2, 5-12... Psaume 8, 2ab.5.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 21-28.:


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Commentaire de ce jour.


« le Christ parmi nous, espérance de la gloire »


Cette question du possédé, le monde plus que jamais la pose à Celui qui nous a aimés et s’est livré pour nous, car la prophétie du vieillard Syméon continue de s’accomplir sous nos yeux : l’Enfant né de Marie continue d’être « un signe en butte à la contradiction, afin que soient révélées les pensées des cœurs ».

Avec Jésus Messie la lumière est entrée dans le monde, une lumière qui est vie, et, dans l’histoire de l’humanité comme dans le cœur de chaque homme, cette lumière trace une frontière mouvante entre ce qui appartient déjà au monde futur et ce qui reste emprisonné dans les ténèbres du refus, de la tristesse et de la haine.

Non, le Messie de Dieu n’est pas venu « pour notre perte » ; il est venu au contraire « pour le relèvement d’un grand nombre dans l’Israël de Dieu », mais rien ni personne ne l’empêchera d’être à jamais ce qu’il est : le Saint de Dieu, le Dieu trois fois saint venu sanctifier les hommes. Nous savons que la sainteté de notre Dieu est à la fois :

   - une distance infinie par rapport à tout ce que nous connaissons de limité, de fini, de souillé et de périssable ;

   - une majesté fascinante, ou si l’on veut une emprise souveraine sur le cosmos et sur le cœur humain ;

   - une extraordinaire densité d’être et d’amour qui s’ouvre, par grâce, à la communion des hommes.

Ce Jésus, Saint de Dieu, Dieu saint venu dans notre chair, rien ni personne ne l’empêchera de parler avec l’autorité qu’il tient de son Père, et de révéler ce Père aux petits et aux humbles.

Ce Christ, tel que vous l’avez reçu dans la bonne nouvelle de l’Évangile, tel que vous avez appris à le connaître dans le cœur à cœur de l’oraison et dans la louange communautaire, c’est en lui qu’il vous faut marcher, parce qu’il est votre vie, et tout ce que vous avez à dire ou à faire doit être puisé dans l’amour du Christ par les racines de la prière ; c’est en lui qu’il vous faut bâtir, parce qu’il est la pierre d’angle choisie par le Père, et que toute pierre vivante qui vient s’ajouter à la construction s’aligne nécessairement sur cette première pierre pour trouver la dimension verticale et horizontale de la charité.

Ainsi, en vous appelant à entrer toutes ensemble dans la construction du Temple saint, Jésus le Christ vous a étroitement rapprochées dans l’amour, dans la joie fraternelle et par le signe certain de la présence de l’Esprit. Vous avez expérimenté combien ce rapprochement des cœurs a facilité l’épanouissement de votre intelligence spirituelle, et vous a aidées à pénétrer le mystère de Dieu, « le Christ parmi vous, espérance de la gloire ».

Une fois de plus ce sacrifice de louange et cette Eucharistie vous rassemblent toutes dans le Christ, Sagesse de Dieu venue converser avec les hommes, et par la communion au Corps de Jésus vous allez avoir accès aux mêmes trésors de sagesse spirituelle et de connaissance. « Pour le bel ordre qui règne chez vous », pour la solidité de votre foi au Christ, débordez d’action de grâces et prenez la coupe du Seigneur, coupe de passion et coupe de joie.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur


Toute la première partie de l’Évangile de Saint Marc est dominée par l’affrontement entre Jésus et le démon.
En fait, le conflit était annoncé dès les tout premiers versets de l’Évangile : à peine Jésus est-il baptisé et confirmé par Le Père comme Son Fils bien-aimé, que « L’Esprit le pousse au désert durant quarante jours pour y être tenté par Satan » (Mc 1, 11-13).
Voilà donc le motif de la venue du Verbe dans la chair : affronter et vaincre l’antique Ennemi qui tient l’humanité en son pouvoir.

Jésus vient de rassembler autour de lui ses premiers disciples, « aussitôt » il se rend avec eux à un rendez-vous : quelqu’un l’attend à la synagogue de Capharnaüm ; ou plutôt Notre-Seigneur s’y rend pour provoquer une confrontation, pour ne pas dire un affrontement.

L’autorité de la Parole du Maître ne laisse pas indifférent : « on était frappé » en plein cœur. La Parole de Jésus, comme un glaive à deux tranchants, fait la vérité et révèle la présence de l’esprit du mal qui est obligé de se manifester.
Entre la lumière et les ténèbres, la conciliation est impossible : « Es-tu venu pour nous perdre ? ».
L’« esprit mauvais » ne s’y est pas trompé : il lui a suffi d’entendre quelques mots de l’enseignement de ce Rabbi pour comprendre que ce « Jésus de Nazareth » menace son pouvoir.
De plus il a bien perçu que c’est pour le débusquer que Jésus est venu ce matin à la synagogue.
Aussi, se sachant visé, il contre-attaque violemment en déclinant l’identité présumée de son adversaire :
« Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! »

Ce cri trahit le désarroi de l’Ennemi du genre humain en présence du Fils de l’Homme, tout rayonnant de la Gloire du Verbe.
Le père du mensonge en est tellement bouleversé, que dans son trouble il proclame publiquement la vérité !
Celui qui depuis un triste matin de genèse tient les hommes en son pouvoir, pressent bien qu’avec Jésus, il a à faire à un adversaire autrement plus redoutable que le premier Adam ! Derrière le pluriel : « Que nous veux-tu ? », c’est tout le monde des ténèbres qui s’exprime et qui affirme son droit sur l’humanité qui a consenti à ses avances.

Évitant le piège dans lequel était tombée la femme au Jardin d’Eden, Jésus refuse tout dialogue avec le Menteur.
Il se contente de « l’interpeller vivement » et d’ordonner avec autorité à l’esprit de quitter les lieux : « Silence ! Le temps où tu trompais les hommes par tes mensonges et tes sophismes est révolu. L’Heure de la revanche de Dieu est venue : je suis la Lumière du monde devant qui les ténèbres devront reculer ; je suis la Vérité devant laquelle toute langue se taira ; je suis le Roi des rois et Le Seigneur des seigneurs devant qui tout genou fléchira.
Sors de cet homme que j’ai créé à mon image et à ma ressemblance et dont je veux faire le Temple de ma Gloire ! »

A l’instant même, et sans qu’il puisse opposer la moindre résistance, l’esprit mauvais est littéralement expulsé du malheureux possédé.
Les assises du royaume des ténèbres sont ébranlées car « lorsqu’un homme fort et bien armé garde son palais, ses biens sont en sûreté ; mais qu’un plus fort que lui survienne, il lui enlève l’armure en laquelle il se confiait et il distribue ses dépouilles » (Lc 11, 21-22).

Nous ne sommes sans doute pas « possédés », Dieu merci ! Mais qui oserait prétendre n’avoir aucune complicité avec « l’Ennemi » ? La Parole toute-puissante du Seigneur nous rejoint aujourd’hui pour prendre autorité sur tout « esprit mauvais » qui nous « tourmente », nous empêchant de vivre dans la cohérence de nos engagements baptismaux.

« “Seigneur de l’univers. Devant toi j’épanche mon cœur. Si tu veux bien te pencher sur ton serviteur humilié, te souvenir de moi, ne pas m’oublier et me libérer”, afin que toute ma vie te soit consacrée.
Que “ta servante (ton serviteur) trouve grâce devant Toi et puisse te servir dans la Paix” (cf. 1ère lect.) “en te rendant gloire pour ta victoire” (cf. Ct évangélique) ».



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


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Jésus nous redit de quel Esprit nous sommes


Nous n’aimons pas le mot « autorité ». Comment apprécier un mot qui sent l’« autoritarisme » ? Ce mot d’« autorité » a donné « autoritaire » ! À l’autorité, nous préférons la liberté… Et pourtant, dans cette page d’évangile, Marc parle de l’« autorité » de Jésus… Comment l’« autorité » de Jésus pourrait-elle être une « bonne nouvelle » ? Dans le texte d’aujourd’hui, quelque chose surprend. Des enseignements délivrés par Jésus, Marc ne dit rien, il ne rapporte pas le contenu de l’enseignement lui-même. De la manière d’enseigner de Jésus, Marc retient une atmosphère. Il admire ce que la Parole de Jésus libère chez son auditoire. L’enseignement de Jésus est « nouveau », car Jésus EST la vérité divine faite homme.

C’est pourquoi, la Parole de Jésus fait vivre, car Il introduit ceux qui L’écoutent dans la relation unique qu’Il a avec le Père. Pour Jésus, enseigner est un compagnonnage de vie. C’est ce dont témoignent les disciples dans la première lettre de Jean : « Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. » (1 Jn 1,02). C’est cette ambiance de liberté, de franchise créatrice qui illumine les propos de Jésus. Jésus, qui est libre, libère ceux qui partagent Sa Parole.

En Jésus, la Parole et l’Être s’unissent. Le Nom que Dieu a confié à Moïse, « Je suis » (Exode 3,14), est une Parole par laquelle Dieu manifeste son Être. La Parole plonge ses racines dans l’Être et l’Être marche ainsi sur la route des hommes : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (Ps 84,11). Les mots font surgir une vérité et le coeur du réel se penche vers l’homme pour se dire. Se découvre alors en Jésus une force de vivre qui se partage : c’est ce qu’on nomme « autorité ». La Parole de Jésus suscite des libertés. À Sa suite, des hommes accablés disent enfin « Je suis », car ils puisent à la source du Nom divin que Jésus met en partage.

Contrairement aux mots humains qui organisent une lutte pour le pouvoir, l’« autorité » de Jésus n’écrase personne, cette autorité permet à son auditoire d’exister. Les premiers disciples, hommes et femmes, ont reçu la présence vivante de Jésus. Après la mort et la Résurrection de Jésus, quand il a fallu transmettre cette vérité de Jésus dans la langue grecque, une question s’est posée : comment transmettre cette expérience libératrice produite par la Parole de Jésus ? Quel mot choisir pour dire cette nouveauté de vie ? Marc, qui a produit le premier évangile, a choisi « exousia ». Or, le mot « exousia » en grec désigne la liberté du citoyen. L’« exousia » de Jésus, c’est Sa liberté d’esprit. C’est Sa franchise de ton, Sa créativité dans l’action, Sa légèreté qui invente un chemin dans l’impossible. La Parole de Jésus relève.

Si l’enseignement est « nouveau », c’est qu’il est parfumé d’une « bonne nouvelle ». Jésus parle en auteur de la vie qui libère son peuple. Jésus porte son « exousia » à chaque personne qu’Il ressuscite là où elle est blessée. L’action première de cette autorité n’est pas de faire taire en imposant un pouvoir. Au contraire, Jésus impose un sonore « Tais-toi ! » à l’esprit impur qui fermait la bouche de l’homme. L’« exousia » de Jésus est une manifestation au-dehors de son être. Les profondeurs de Sa divinité rayonne à l’extérieur. Comme la source dit au promeneur la fraîcheur de la terre, l’être qui coule du coeur de Jésus dit l’amour du Père.

L’esprit impur profite de nos fragilités pour nous désespérer… pour nous faire croire que nous ne sommes pas aimés du Père. Jésus n’est pas un Superman qui supprime nos fragilités. Le Verbe de Dieu assume nos fragilités pour y tracer un chemin vers le Père. Paul avoue « l’écharde » humiliante qui le faisait souffrir. Il espérait en être délivré… Dans sa prière, le Seigneur a répondu à l’apôtre : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12, 09). Le Seigneur ne glorifie pas la faiblesse, Il ne dit pas que la faiblesse contient une force secrète. Il dit que dans nos fragilités, nous pouvons expérimenter la puissance de l’Esprit.

L’« autorité » de Jésus qui partage son dialogue avec le Père met en action l’Esprit de Vie. La Parole, qui relevait hier les auditeurs de Jésus, nous relève aujourd’hui ! L’Esprit qui a relevé Jésus de la mort dans sa discrète Résurrection est actif dans notre vie ! L’Esprit ne fera pas le boulot à notre place, Il ne nous enlèvera pas notre tâche humaine. Comment l’Esprit qui accompagne l’Incarnation du Fils pourrait-il nous priver de notre humanité ? Sur notre route pierreuse, où nous tombons, une « autorité » nous fait redresser le coeur :
 

« Vienne Jésus pour surmonter
La fatigue des jours :
Il est l’eau de la source
Et le pain de la vie.
Le soir peut revenir et la nuit
Si Jésus nous redit
De quel Esprit nous sommes »

Hymne de Pierre Fertin.


Vincent REIFFSTECK.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « L’amour de Dieu n’est pas quelque chose qui s’apprend avec quelques règles et préceptes, ce n’est pas quelque chose qui peut s’enseigner, mais depuis que commence à exister cet être vivant que nous appelons homme, se dépose en lui une force spirituelle, comme une graine, qui contient en elle-même la tendance à aimer» (Saint Basile le Grand)

   « La nouveauté de Jésus est qu’il porte en lui la Parole de Dieu, l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Jésus cherche le cœur des personnes. Et il cherche à rapprocher de Dieu les personnes et les personnes de Dieu» (Pape François)

   « Ses œuvres et ses paroles le feront connaitre comme ‘le saint de Dieu’ (Mc 1,24)» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 438)









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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 15 Jan 2025 - 17:05

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 15 Janvier 2025
Mercredi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).


L’Église fait mémoire (facultative en France) de la Fête de Saint Rémi,
Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire
de la France (438-533).


Sainte Rachel, Femme de Jacob, Ancien
Testament (XVIIe siècle av. J.-C.)
Saint Maur, Disciple de saint Benoît (+ 584)
Saint François Fernandez de Capillas
Dominicain, martyr en Chine (+ 1648)
Saint Arnold Janssen, Prêtre et fondateur de
la Congrégation du Verbe Divin (+ 1909)
Bienheureux évêques martyrs roumains, Martyrs
roumains entre 1950 et 1970 (XXe siècle)
Bienheureux Valentín Palencia Marquina et ses
compagnonsMartyrs de la guerre civile
espagnole (+ 1937)
Bienheureux Nicolas Gross, Martyr victime du
nazisme (+ 1945)


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Textes de la Messe du Jour

Lettre aux Hébreux 2, 14-18... Psaume 105(104), 1-2.3-4.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 29-39.:


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Commentaire de ce jour.


Tout le monde te cherche !


Dès le premier jour où Jésus, après son baptême, est revenu chez lui, en Galilée, il a été happé par sa mission.

De toute la région on venait à lui, soit pour l’entendre quand il prêchait dans les synagogues avec une autorité toute nouvelle, soit pour se faire guérir ou lui amener des malades.

Ce que saint Marc nous décrit aujourd’hui est un peu une journée type de Jésus, et encore ce jour-là a-t-il été plutôt calme, car après la prédication à la synagogue, la petite troupe des disciples a respecté le repos sacré pour le jour du Seigneur.

Souvent les guérisons commençaient tard : on amenait les malades après la journée de travail, et l’on attendait que le soleil fût couché pour ne pas les transporter en pleine chaleur. Quand les derniers repartaient, guéris, la nuit était parfois fort avancée.

Comment Jésus équilibrait-il cette vie surmenée ? – par la prière. Souvent les disciples l’entendaient se lever, bien avant le jour, et ils se disaient : « Jésus s’en va prier ». Il s’éloignait dans un lieu solitaire, et là, dans le silence, il parlait à son Père avec ses mots d’homme ; il le louait avec les Psaumes d’Israël, il accueillait dans sa volonté d’homme le vouloir de Dieu.

Mais ce matin-là, tout au début de la mission de Jésus, les disciples n’avaient pas encore pris l’habitude de voir le Maître gagner la solitude, et, une fois réveillés, Simon-Pierre en tête, ils partent à sa poursuite. L’ayant enfin trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche ! »

La réponse de Jésus va les surprendre : « Allons ailleurs ! »

Les Apôtres arrivaient pour lui dire, en somme : « Tu as réussi ! C’est fait ! Les gens t’ont compris ! Ils veulent t’entendre de nouveau ! » Et Jésus leur déclare : « Allons dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi, car c’est pour cela que je suis sorti ».

C’est pour cela qu’il avait quitté Nazareth. C’est pour cela qu’il était venu d’auprès de Dieu. C’est comme si Jésus leur disait : « Savez-vous ce qu’est ma mission ? Savez-vous ce que c’est que la mission ? »

Comme les disciples, nous serions tentés parfois de dire à Jésus : « C’est fait, Seigneur ; notre groupe t’a trouvé ; ensemble nous t’avons écouté ; nous sommes bien ensemble, et bien avec toi. Chez nous, tout le monde te cherche ! Viens parmi nous. Reste chez nous ! »

Dans la vie personnelle de prière, - et pour nous dans la vie d’oraison continuelle – un désir semblable pourrait nous monter au cœur, qui nous ferait dire à Jésus : " Enfin, Seigneur, je t’ai trouvé, retrouvé ! Enfin j’expérimente ta présence ! Reste avec moi, puisque je te cherche ! " Et le Seigneur nous dit : « Allons ailleurs ! Allons vers ceux qui ne me connaissent pas ! Allons, moi avec vous et vous avec moi, pour que l’amour dont mon Père m’a aimé soit connu jusqu’aux confins de la terre. »

Pour un ami, rappelé à Dieu après de grandes souffrances :

Jésus, qui apportait la vie de Dieu, n’a jamais cessé de lutter contre la maladie et la mort. Et non seulement il a associé ses disciples à cette lutte de tous les jours, mais il nous a laissé à tous son regard et son souci des malades, comme un exemple et comme une consigne.

Le recul de la maladie et de la mort était à ses yeux des signes que le Règne de Dieu avait fait, avec lui, irruption dans le monde ; et jamais il n’a séparé, dans son action de Messie, l’annonce de la parole de Dieu et la pitié, une pitié forte pour tous ceux et toutes celles qu’il voyait souffrir.

S’approcher de Jésus, être sauvé par Jésus, c’est devenir un frère universel, c’est ouvrir les yeux aux dimensions de la mission du Christ, c’est se laisser blesser par le tourment du salut de tous les hommes. Il n’est pas nécessaire pour cela de s’expatrier, ni d’entreprendre des projets retentissants. Il suffit souvent de s’enfouir en terre profonde, là où Il nous a semés, la terre profonde qu’a choisie notre ami, la terre où lèvent les moissons de Dieu, moissons de louange et moissons de charité.

Sans quitter le cadre journalier d’une vie d’époux et de frère, les sujétions d’un métier exigeant et les devoirs d’une amitié ouverte et souriante, notre ami a trouvé le Dieu de l’Alliance et de sa jeunesse, parce qu’il l’a recherché de tout son cœur, de tout son être. Et même quand la détresse est venue sur lui, son réflexe a été de s’interdire toute révolte et de revenir plus fidèlement que jamais à son Seigneur pour écouter sa voix ; sa réponse a été d’ouvrir son cœur plus grand que jamais aux souffrances proches ou lointaines.

D’où lui venaient ce cœur missionnaire, cette indulgence inlassable et cette force pour porter l’angoisse, sinon de son contact vrai, adulte, filial, avec le Dieu de miséricorde, avec le Christ, son Pain de vie et la lumière de ses pas ?

« Allons ailleurs, nous dit Jésus, allons au-delà, allons plus loin, allons jusqu’aux extrémités du monde, car c’est pour cela que je suis sorti du Père. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ».

Notre ami est allé jusqu’au bout de sa route ; il est allé plus loin encore, là où le Christ accueille ses bons serviteurs, pour qu’ils continuent, près de lui, à aimer, à servir, à sourire.



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


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« En famille »


Sitôt sortis de la synagogue, les disciples de Jésus (ils ne sont alors que quatre) : les deux fils de Jonas et deux fils de Zébédée se retrouvent ensemble dans la maison de Simon et André, avec Jésus. Les deux couples de frères avaient l’habitude de travailler ensemble et il n’est pas surprenant qu’ils profitent du sabbat pour avoir un moment de détente ensemble…

Mais ce jour-là, en arrivant, ils voient la belle-mère du Simon au lit avec de la fièvre.

Or c’est à elle, la maitresse de maison, d’allumer les bougies sur la table du sabbat, et de prononcer la bénédiction sur la lumière en disant : « Éloigne de nous toute sorte de honte, de douleur et de préoccupation ; fais que la paix, la lumière, et la joie demeurent toujours dans notre maison. Chez Toi est la fontaine de la vie. À Ta lumière, nous voyons la lumière ».(Ps 36,9-10) ».

Une maison privée de femme est une maison qui reste dans l’obscurité. Or Jésus n’est pas venu dans le monde pour que celui-ci reste dans l’obscurité : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (Jn 1,9).

Jésus ayant été informé, il s’approcha d’elle : « la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. »

Deuxième miracle de la journée.

Avec une différence par rapport à celui de la synagogue où Jésus avait ordonné, en paroles, à l’esprit impur de se taire et de quitter l’homme : ici, il n’y a pas de parole de Jésus, seulement des gestes.

Paroles ou gestes … ce sont les deux manières de Jésus pour guérir …

Mais ce sont aussi les deux attributs qui sont toujours utilisés dans l’administration de chacun des sept sacrements.

A la synagogue, Jésus avait permis à l’homme, en le guérissant, de participer totalement à la prière communautaire, car même s’il y était présent, l’esprit impur, ennemi juré de Dieu, ne pouvait pas lui permettre d’être totalement en union avec Dieu.

Pour la belle-mère de Pierre, en guérissant celle-ci, Jésus lui redonne la totalité de ses prérogatives : Allumer les bougies du sabbat, et préparer le repas familial.

Si l’on va un peu plus loin dans l’évangile, en Marc 5,38-43, pour la résurrection de la fille de Jaïre, et que l’on compare avec le texte de ce jour, on voit : 1 Jésus s’approche de l’enfant. 2  Un geste : Il saisit la main de l’enfant.   3 une parole : Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 4  il leur dit de la faire manger.

C’est la même ordonnance, en parole ou en geste …avec cette différence que là, on lui donne à manger au lieu que ce soit elle qui serve les autres (ou les hôtes).

Le soir venu ! …

Après le coucher du soleil, … Hé oui ! même si les gens avaient été prévenus dès le matin, au sortir de la synagogue, ils ont attendu la fin de la journée, après le coucher du soleil, pour qu’on amènent à Jésus « tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. »

À cette époque, on respectait encore le repos du jour du Seigneur !

« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était ».

D’après Marc, il y avait donc foule, et Jésus dût être bien fatigué !

Malgré cela, : « Jésus se leva bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. ».

Jésus n’oublie pas son Père !

« Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. » (Jn 5,19-20).

Jésus est toujours en lien avec son Père, à chaque instant, et souvent, on le voit prier, avant, ou après des miracles. Il a besoin de ce contact permanent avec lui.

Est-ce que nous, nous sommes en contact permanent avec Dieu !?

À une heure raisonnable, quand tout le monde se lève … on constate la disparition de Jésus … tout et le monde le cherche …

Quand on le trouve, Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »

Jésus aurait pu rester là, à Capharnaüm, il avait tout le village avec lui …

Mais pour lui, ce n’est qu’une étape, il faut qu’il aille au bout de sa mission, celle qu’il s’est fixée en montant en Galilée … mais aussi celle qui a été fixée … par Dieu … par la Trinité … avant même la naissance de Jésus … quand Dieu a envoyé l’ange Gabriel vers Marie …


Seigneur Jésus,
Tu aurais pu te contenter de rester à Capharnaüm,
Tu avais un petit groupe avec toi,
Tu avais fait beaucoup de miracles
Tu étais devenu célèbre.
Beaucoup d’humains l’auraient fait …
Mais tu as préféré faire l’œuvre de ton Père
Pour notre plus grand bien !


Francis COUSIN
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Dignité pour tous.


Marc, qui écrit vers les années soixante-dix, rapporte ce que les gens disent de Jésus après sa mort. Il résume en peu de mots ce qui se raconte : il s’en alla proclamer la bonne nouvelle; cette bonne nouvelle  a un visage inédit : elle s’adresse à toute sorte de gens et n’exclut personne.

Jésus dégage la forte impression qu’il n’exclut personne. Le soir venu, on transportait tous les malades à Jésus. Plus de 50 ans après sa mort, on retient son grand humanisme; et qu’il est un homme  qui écoute tout le monde. Si on lit bien entre les lignes, nous comprenons que tous n’ont pas été guéris. Mais tous retrouvent une énergie nouvelle. Jésus dégage un magnétisme et une force thérapeutique[1] qui mobilise à changer sa façon de penser et d’agir. Marc traduit cela par le mot convertissez-vous.

Entre Jésus et la foule, il y a une belle histoire d’amour mutuel, sans condescendance. Jésus ne privilégie personne plus qu’une autre. Son message séduit : le  temps des divisions, des classes sociales, des purs et des impurs est terminé. Sa devise rassemble : pas de murs entre les peuples, pas de peuples entre les murs (Mgr Gaillot). La foule perçoit que Jésus n’accepte pas la «normalité» d’une société qui exclut les petites gens; il souhaite que  ceux qui sont dehors, bons et mauvais, soient ses invités d’honneur à sa table alors que ceux qui sont dedans refusent l’invitation (cf. Mt 22, 1-14).

Au début de son évangile, Marc démontre que Jésus n’expérimente pas sa bonne nouvelle en mode laboratoire, séparé des gens, mais sur la route, parmi les gens pour guérir l’humanité accablée de souffrances. Jésus porte sur les gens un regard qui est plus qu’un signe de politesse, de courtoisie; c'est un regard qui engendre un mouvement d’appartenance à une même humanité (Fratelli tutti, no 30), qui promeut une culture de la rencontre, un environnement d’égalité et de fraternité. Les vrais miraculés de Jésus sont ceux qui gardent leurs yeux fixés sur Jésus (cf. He 12,2.

En regardant Jésus et le voyant vivre, la foule est guérie d’un isolement stérile. Elle voit ses douleurs sociales (Catéchisme de l’Église catholique, no 1421), atténuées et s’implique à bâtir une société où il n’y a pas [que] les «autres», mais plutôt un «nous» (no 35). Avec Jésus, des nouveaux mots apparaissent : dignité pour tous.

L’évangile de Marc met en évidence la mission du chrétien : celle de prendre la main, de ne pas craindre de toucher les malades, de s’approcher des souffrants, de les regarder de près, de partager leur souffrance. Cela relève, guérit, remet debout, redonne de la dignité.

Ce serait nous éloigner de la bonne nouvelle que de penser que cela ne s’adresse qu’aux gens du dedans de nos églises. Le récit nous dit que ce même jour, au coucher du soleil, lorsque le sabbat prenait fin, on apporte à Jésus toutes sortes de malades et des possédés par un quelconque mal.


Nous, disciples de Jésus, nous devons bien enregistrer cette scène. La population entière, avec ses malades, s’attroupe devant la porte. Sommes-nous cette porte ? Que de gens aujourd’hui cherchent une porte, un lieu de rencontre chaleureux pour y verbaliser souffrances et déprimes. Sur les parvis de nos communautés, il y a beaucoup de gens qui souffrent. Nous sommes chrétiens pour eux.

À votre contemplation : Jésus a pris tellement soin des autres qu’il est devenu grand prêtre miséricordieux. Car ceux qu'il prend en charge, ce ne sont pas les anges, c'est la descendance d'Abraham (v. 16). Et si nous étions ce grand-prêtre pour les souffrants qui émergent de cette pandémie comme Jésus l’a été pour nous ? AMEN.



Abbé Gérard Chaput. Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ayez donc soin de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de grâces et louange. Car quand vous vous rassemblez souvent en un même lieu, les puissances de Satan sont affaiblies, et la concorde de votre foi l’empêche de vous causer quelque mal que ce soit » (Saint Ignace d’Antioche)

   « Le ‘bel amour’ s'apprend surtout en priant. La prière, en effet, comprend toujours une sorte d'enfouissement intérieur avec le Christ en Dieu. C'est seulement dans un tel enfouissement qu'œuvre l'Esprit Saint, source du ‘bel amour’ » (Saint Jean-Paul II)

   « On ne fait pas oraison quand on a le temps : on prend le temps d’être pour le Seigneur, avec la ferme détermination de ne pas le lui reprendre en cours de route, quelles que soient les épreuves et la sécheresse de la rencontre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.710)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 16 Jan 2025 - 16:21

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 16 Janvier 2025
Jeudi de la 1ère semaine du Temps Ordinaire


Saint Marcel Ier, Pape (30e) de 308
à 309 et martyr (+ 309)
Saint Honorat, Fondateur et Abbé de Lérins
puis Évêque d'Arles (+ 430).
Saint Bérard et ses compagnons, martyrs
franciscains au Maroc (+ 1220)
Bienheureux Louis-Antoine Ormières, Fondateur
des Soeurs de l'Ange Gardien (+ 1890)
Bienheureuse Juana María Condesa Lluch,
Vierge et Fondatrice de la Congrégation :
« Servantes de l'Immaculée Conception »
(1862-1916).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)





Textes de la Messe du Jour

Lettre aux Hébreux 3, 7-14… Psaume 95(94), 6-7abc.7d-9.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 40-45.:


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Commentaire de ce jour.


Évangile selon Saint Marc chap. 1, versets 40-45.


Frères et Sœurs,

A la journée à Capharnaüm qui ouvre dans l’évangile selon saint Marc le début de la mission de prédicateur du Christ, l’évangéliste joint la purification du lépreux. Il raconte cet événement comme une sorte de récapitulation de ce qui a été manifesté dans la synagogue de Capharnaüm puis par les guérisons que Jésus a opérées, de la belle-mère de Pierre et de tous ces malades qu’on lui apportait. Jésus s’est manifesté comme quelqu’un qui enseigne avec autorité et qui a autorité sur les esprits et sur les maladies. Avec le lépreux, quelque chose de nouveau apparaît qu’il nous faut identifier clairement. Comme vous l’aurez sans doute remarqué, l’Évangile ne nous parle pas de la guérison mais de la purification du lépreux. Car, dans l’Écriture, la lèpre n’est pas d’abord perçue sous son aspect de maladie. Évidemment, c’est une maladie, mais ce n’est pas la gravité médicale de cette maladie qui l’emporte, c’est la signification qui lui a été donnée dans la tradition biblique. Elle est le signe de l’impureté intérieure. D’ailleurs, on désignait par la lèpre toutes sortes de maladies de peau. C’est une façon de dire que la dégradation de l’apparence du corps physique à travers ces maladies de peau était comme la manifestation visible de la dégradation intérieure de la personne causée par le péché qui attaque le cœur de l’homme. La délivrance, la purification de la lèpre est en même temps un signe de la puissance du Christ de délivrer le cœur de l’homme. Il ne s’agit pas simplement, si l’on peut dire, d’opérer un miracle de guérison comme Jésus en a déjà fait, comme il en fera tant d’autres, mais d’opérer un acte qui exprime la capacité de Dieu de délivrer l’humanité dans son cour, de l’affranchir de l’esclavage du péché, de lui rendre la plénitude de sa liberté, et de rendre à chacun de ceux qu’il va ainsi purifier et réconcilier la possibilité de reprendre leur pleine place dans le peuple de Dieu. Si l’impureté de la peau, la maladie visible de la peau, était vécue comme le symbole de la maladie invisible du cour, l’impureté manifestée par cette maladie de la peau signifiait aussi la rupture avec la communauté. Celui qui était ainsi marqué devait vivre à l’écart, non pas simplement en raison des risques de contagion, mais plus profondément parce qu’on craignait de contracter une impureté rituelle à son contact. Par conséquent, celui qui est guéri doit, d’après l’Écriture, aller se montrer aux prêtres, parce que le prêtre va l’autoriser à reprendre sa place dans la communauté. La purification opérée par Jésus restitue à cet homme sa place au milieu du peuple d’Israël, puisqu’il l’invite, suivant la Loi, à se montrer au prêtre pour être réintégré.

Ainsi nous le voyons : la purification opérée par le Christ est à la fois le signe de la délivrance du cour et de la réintégration au sein de la communauté. Elle est le signe de l’être nouveau que le Christ est capable de susciter pour construire le peuple qu’il doit rassembler. Il n’est donc pas innocent que l’évangile selon saint Marc situe cette purification du lépreux tout à fait au début du ministère public de Jésus : elle est une annonce de ce que va réaliser la mort et la résurrection du Christ en purifiant le cœur de l’homme et en réintégrant le pécheur au sein du peuple de Dieu.

Pour nous aujourd’hui, le récit de cette purification du lépreux ouvre plusieurs chemins. Le premier, qui est sans doute celui auquel nous pensons le moins, et qui est cependant le plus important dans ce récit, consiste à prendre conscience qu’à travers ce récit nous faisons un pas de plus dans la découverte de qui est Jésus. Il n’est pas simplement quelqu’un qui parle avec autorité, il n’est pas simplement quelqu’un qui guérit les malades. Il est quelqu’un qui purifie comme Dieu purifie. Nous en rencontrerons le pendant avec la guérison du paralytique, quand les pharisiens diront en leur cour : « De quel droit celui-là dit-il qu’il peut pardonner les péchés, puisque seul Dieu peut pardonner les péchés ? ». Dieu seul peut purifier de la lèpre si la lèpre est le symbole du péché, car seul Dieu peut délivrer du péché. Le grand prophète qui a visité son peuple, comme nous le chantions tout à l’heure, commence à apparaître comme quelqu’un de plus grand qu’un grand prophète, il est l’action de Dieu lui-même parmi les hommes. Dimanche après dimanche, nous allons progresser dans la découverte de l’identité divine de Jésus.

La deuxième piste qui s’ouvre devant nous consiste à prendre conscience de notre état. Tout ce que j’ai dit tout à l’heure, qui est puisé dans la tradition biblique, n’est évidemment plus la manière dont notre culture se représente ni les maladies de peau ni leur signification symbolique. Si nous n’avons plus besoin d’une maladie de peau pour comprendre la dégradation de notre cour, nous ne sommes pas dispensés de penser à la dégradation de notre cour. Si nous n’avons pas besoin de nous traîner vers Jésus pour lui demander de nous purifier, nous avons besoin de nous traîner vers Jésus pour lui demander de purifier nos cours ! Il ne s’agit plus qu’il fasse disparaître le symbole cutané de la lèpre mais qu’il fasse disparaître la racine morbide du péché au cœur de l’homme. Par la méditation de cette scène, nous apprenons comment entrer dans l’attitude du lépreux qui transgresse les interdits, car il n’a le droit de s’approcher de personne, pour s’approcher du Christ, qui se prosterne et qui dit : « Si tu veux, tu peux me purifier. » Combien de fois nous sommes-nous dit que nous avions beaucoup de difficultés à comprendre comment prier ? Mais comment ne pensons-nous jamais à des prières aussi simples ? Comment jamais ne pensons-nous à nous mettre à genoux dans le secret de notre chambre, à incliner notre tête vers le sol, à tendre nos yeux vers le Christ et à lui dire : « Si tu veux, tu peux me purifier ? » La maladie, la dégradation de nos cours n’apparaît plus. Tous autant que nous sommes ici, nous ne la voyons pas. Notre péché reste caché, mais il n’est pas caché à nos yeux, il n’est pas caché aux yeux de Dieu : « Si tu veux, tu peux me purifier ».

Une troisième orientation nous est donnée : comment construire la dimension ecclésiale de notre purification et de notre réconciliation ? « Va te montrer aux prêtres, cela leur servira de témoignage ». Comment ne pourrions-nous pas lire dans cette démarche qui consiste pour nous, pauvres lépreux du cour, guéris par l’amour de Dieu, la miséricorde du Christ et la main du Christ touchant notre blessure, comme une sorte d’ébauche prophétique du sacrement de la réconciliation ? Comment ne pas reconnaître le chemin par lequel nous sommes invités à aller montrer notre misère et notre guérison et à rendre grâce pour la purification qui nous est accordée dans le secret du cour ? Elle se traduit pour nous par la possibilité de nous retrouver pleinement au cœur de la communauté ecclésiale, dans tous les droits des membres de ce peuple, purifiés de nos fautes, rendus à la vie par le Christ. C’est le sens du sacrement de la réconciliation.

Que le Seigneur nous donne la décision, le courage et l’humilité de venir nous prosterner devant lui. Qu’Il fasse monter de nos cours la prière du lépreux : « Si tu veux, tu peux me purifier ».

Amen.



Homélie de Mgr André Vingt-Trois
Cathédrale Notre-Dame de Paris – dimanche 12 février 2006

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Autre commentaire de ce jour.


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« De partout, on venait à lui. »


La semaine dernière, le passage de l’évangile se terminait par la parole de Jésus : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile. ».

Jésus va vers les gens …
Et aujourd’hui, c’est l’inverse : les gens viennent vers Jésus …

Vous allez dire : « C’est pas nouveau ! déjà la semaine dernière, dès le coucher du soleil annonçant la fin du sabbat, ’’La ville entière se pressait à la porte de la maison de la belle-mère de Simon-Pierre avec l’espoir que Jésus guérisse les gens atteints de toutes sortes de maladies.’’ »

Que s’est-il donc passé entre temps ?

N’oublions pas, Jésus est un juif, qui met en pratique la Loi juive et qui la respecte.

Or, on a entendu dans la première lecture les règles de la Loi juive concernant les malades de la lèpre : ils devaient se tenir à l’écart des villes et villages, et sur la route, quand quelqu’un arrivait, ils devaient se signaler en criant « Impur ! ». Ils étaient en fait exclus de la vie sociale de la communauté.

À l’époque, on pensait que toute maladie était une punition de Dieu à cause des fautes faites par la personne, qui de ce fait devenait impure.

Mais avec Jésus, tout change …

Le lépreux de ce passage d’évangile va, le premier, oser braver la Loi juive en s’approchant de Jésus et l’interpeller avec des mots autres que ’’Impur’’.

Il a entendu parler que Jésus qui guérissait des malades, et étant tombé à ses genoux, il lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. », ce qui est un acte de foi fort vis-à-vis de Jésus.

Jésus, qui est « venu pour les malades et les pécheurs », ne reste pas insensible à l’appel du lépreux. Et lui-même va à son tour braver la Loi juive en « le touchant », ce qui était interdit, disant : « Je le veux, sois purifié. ».
En le guérissant, Jésus lui redonne simultanément la possibilité de réintégrer la communauté, il lui redonne un statut social. En un certain sens, il lui redonne la vie !

Mais pour que cette guérison puisse avoir un statut social, il fallait qu’elle soit, selon la Loi juive, authentifiée par un prêtre, d’où la phrase de Jésus : « Ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi. ».

Jésus, fils de Dieu, peut guérir les personnes, mais pour leur permettre leur réinsertion dans la vie sociale, il sait qu’il faut que la Loi de Moïse soit appliquée, dans l’intérêt de la personne guérie.

Jésus met toujours en avant la personne humaine : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17). « Jésus ne vient ni détruire la Loi, ni la consacrer comme intangible, mais lui donner par son enseignement et son comportement une forme nouvelle et définitive, où se réalise enfin en plénitude ce vers quoi la Loi acheminait. » (note c, Bible de Jérusalem).

Mais le lépreux ne suit pas les recommandations de Jésus. Il s’en va, tout joyeux (et on le serait à moins), en proclamant la gloire de Dieu et la nouvelle de sa guérison.

Ayant touché le lépreux, Jésus est devenu impur lui aussi au mon de la Loi, et doit donc se tenir à l’écart des villes et villages …

Effet néfaste pour Jésus ? …

Arrêt de l’évangélisation ? …

Non, car si Jésus ne peut plus entrer dans les villages, ce sont maintenant les personnes qui viennent à lui …

Qu’en est-il pour nous ?

Jésus, Dieu sauve, est venu sur la terre pour nous sauver, nous ramener vers son Père. Ce qui compte pour lui, ce sont les personnes, et l’esprit de la Loi, et non la lettre de la Loi, comme il l’a dit lui-même à propos du sabbat : « le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. » (Mc 2,27).

Si Jésus s’approche des lépreux, des malades, … s’il les touche, c’est par miséricorde, c’est pour prendre sur lui leurs lèpres, leurs péchés … pour les en débarrasser, pour leur rendre la vie …

Et il fait la même chose pour nous, pour chacun de nous, car Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous, est toujours près de nous.

Quand nous crions vers lui, comme le lépreux, sans fioritures : « Vois ma misère, regarde mon péché. », Jésus vient vers nous, il nous touche le cœur. Et nos péchés n’ont aucun effet sur lui, il ne devient pas pécheur, mais il nous libère de nos péchés …

Parce que Jésus n’a pas d’autre désir que de purifier, de pardonner, de guérir, de nous rendre la vie …

A l’approche de ce carême qui nous mènera à la croix, où Jésus a porté nos péchés, puis à Pâques, pensons à faire comme le lépreux : aller vers Jésus, aller vers un prêtre, et lui dire tout simplement : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » …

Jésus n’attend que cela !


Quand ce lépreux est venu se jeter à tes pieds,
Seigneur Jésus,
tu ne t’es pas éloigné
et tu ne l’as pas voué aux gémonies
comme tu aurais eu le droit de le faire.
Tu as vu sa détresse et tu as entendu son cri.
Tu l’as même touché …
et l’homme a été guéri ! …
Et le lépreux guéri s’est enfin senti « bien dans sa peau » …
Ta main avait caressé non seulement son corps,
mais plus encore son âme …
J’ai besoin moi aussi, Seigneur,
que tu viennes me toucher.
J’ai besoin que ta main vienne me laver
de toutes mes impuretés, …
de tout ce qui m’empêche
d’être relié à toi et à mes frères.

Christian Delorme


Francis COUSIN
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Autre commentaire de ce jour.


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Attention, ne dis rien à personne, mais
va te montrer au prêtre


Cette péricope se divise en trois parties, clairement délimitées : la première nous décrit brièvement la guérison du lépreux ; la seconde nous fait entendre les recommandations que Jésus lui adresse avant de le renvoyer chez lui ; la troisième nous raconte le comportement de cet homme et les conséquences pour le Ministè