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La parabole de la Miséricorde divine

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La parabole de la Miséricorde divine Empty La parabole de la Miséricorde divine

Message par etienne lorant Sam 26 Mar 2011 - 10:44

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Après la parabole de Lazare et du mauvais riche, celle des deux fils montre un visage de Dieu tout différent de celui du 'père Abraham' !

Certes le riche qui ne prêtait aucune attention au pauvre qui se mourrait de faim méritait un châtiment. Hier soir, en me souvenant que je fus un jour de corvée après une réception au mess des officiers, il jetait certainement aux ordures de très bons plats à peine entamés ! Car c'est ainsi que çà se passe lorsque les banquets sont dits 'somptueux' : le maître de maison prévoit toujours de trop afin qu'aucun de ses invités ne puisse dire "c'était bon mais un peu juste"...

Ici aussi, il y a un bon et un mauvais selon les critères humains. Le bon fils, l'aîné, travaille sans relâche. Il me paraît sûr de lui et fier par avance de devenir l'unique héritier du domaine. Après que son vaurien de cadet soit parti mener grande vie à l'étranger, c'était pratiquement gagné. Mais il est prudent encore: je suis à peu près sûr qu'il a misé sur le décès de ce dernier. Il l'a fait surveiller, non dans l'idée de le convaincre de changer de comportement, mais afin de mieux pouvoir l'accuser, au besoin. C'est ce qui ressort de ce qu'il déclare à son père: "Il a dépensé ton bien avec des filles" (Il savait, et comme il travaillait sans arrêt, il a payé des enquêteurs afin de pouvoir le 'charger' au maximum, si nécessaire).

Mais rien ne se déroule finalement comme tout le monde aurait pu le penser.
Le raisonnement du fils aîné, je viens de l'exposer. Le fils cadet, quant à lui, dans sa déconvenue, sa misère et sa honte, fait un calcul différent. Il se dit: 'Bien sûr, je ne peux plus faire valoir mes droits auprès de mon père, mais je reste tout de même son fils ! Le dernier né, l'enfant qu'on chérit souvent le plus dans une famille ! Or, le domaine est vaste, il y a toujours une clôture à réparer et un troupeau à conduire à l'abreuvoir... Et donc, je vais simplement lui demander d'avoir pitié de son propre enfant et, du moins, j'aurai à manger chaque jour à ma faim. Il a préparé son laïus... c'est dire qu'il mêle à des regrets sincères l'argument qui touchera le mieux son père.

Cependant, ce père, quel Père ! Le fils dévoyé, non seulement il ne lui a fait aucun reproche au moment de partager ses biens, mais depuis son départ, il l'attend régulièrement aux limites de son domaine. ! Comme ce 'pèlerinage' a dû exaspérer le fils aîné (et le rendre soupçonneux). Le fils commence sa déclaration, mais n'a pas le temps d'arriver au point crucial de sa demande: 'Prends-moi comme l'un de tes ouvriers'... mais non, il est resté le fils dans le cœur de son père et dans les faits, il n'est pas question d'aller travailler comme un simple ouvrier (quitte, cependant, à travailler cette fois pour rembourser ses pertes).

Et quel père, encore, devant le fils aîné qui récrimine - et de plein droit ! Car le père veut l'apaisement, la paix dans la famille. Il lui rappelle que l'essentiel dans une famille, c'est l'amour qui lie chacun des membres ! Sans ce lien essentiel (qui tend à disparaître de nos jours), impossible de concevoir des projets de bonheur, de vie plus facile, ni de renommée. Et puis, quoi : c'est ton frère !

En ce qui me concerne, les mots de cet Évangile qui m'ont le plus marqué - en tant que pécheur, en tant qu'homme qui ne croyait plus au merveilleux, ce sont ceux de l'argumentation finale :

'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Jésus, en racontant cette histoire, montre définitivement que Dieu est Miséricorde. Que Dieu est vraiment père, et qu'il souffre à s'en rendre malade (si c'est possible) des égarements de ses enfants. Après avoir lu le récit de cette affaire, il m'est impossible de ne pas croire que je suis attendu par pur amour, non pour être puni ou récompensé, mais simplement parce que je suis aimé.

etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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