PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
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PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Rappel du premier message :
La Main Céleste de Tombow
(1976-02-10)
Le 10 Février 1976, selon une information parue dans le "Corriere della Valle d'Aosta", à Tombow (40 Km au sud de Moscou), une main blanche est apparue dans le ciel clair ; cette main tenait un pinceau et se mit à écrire :
« Le Mal submerge le Bien. C'est l'hiver pour mon peuple. C'est l'Heure du Repentir. Il ne restera pas une Âme droite au milieu des Âmes dépravées, et pas une Âme dépravée au milieu des Âmes droites." "Prenez Garde à Mon Avertissement. Faites Pénitence et repentez-vous. Je sauverai ceux qui craignent le Seigneur. Prenez vos responsabilités. Le Temps est proche. Je reviendrai bientôt. Amen. »
La MAIN passa environ une demie heure à tracer ce Message qui fut visible dans le ciel par tous les habitants de Tombow pendant 3 heures. L'émotion y fut telle que toute circulation fut interrompue. Les spectateurs se lisaient les uns aux autres, le texte écrit dans le ciel, les plus religieux l'expliquant aux Incroyants. Les Autorités soviétiques n'osèrent pas intervenir de crainte d'un soulèvement populaire.
Le même fait s'est de nouveau produit à Moscou, en Russie, le 19 Décembre, une main avait écrit dans le ciel :
« Le temps est venu de séparer l'ivraie du bon grain. »
La Main Céleste de Tombow
(1976-02-10)
Le 10 Février 1976, selon une information parue dans le "Corriere della Valle d'Aosta", à Tombow (40 Km au sud de Moscou), une main blanche est apparue dans le ciel clair ; cette main tenait un pinceau et se mit à écrire :
« Le Mal submerge le Bien. C'est l'hiver pour mon peuple. C'est l'Heure du Repentir. Il ne restera pas une Âme droite au milieu des Âmes dépravées, et pas une Âme dépravée au milieu des Âmes droites." "Prenez Garde à Mon Avertissement. Faites Pénitence et repentez-vous. Je sauverai ceux qui craignent le Seigneur. Prenez vos responsabilités. Le Temps est proche. Je reviendrai bientôt. Amen. »
La MAIN passa environ une demie heure à tracer ce Message qui fut visible dans le ciel par tous les habitants de Tombow pendant 3 heures. L'émotion y fut telle que toute circulation fut interrompue. Les spectateurs se lisaient les uns aux autres, le texte écrit dans le ciel, les plus religieux l'expliquant aux Incroyants. Les Autorités soviétiques n'osèrent pas intervenir de crainte d'un soulèvement populaire.
Le même fait s'est de nouveau produit à Moscou, en Russie, le 19 Décembre, une main avait écrit dans le ciel :
« Le temps est venu de séparer l'ivraie du bon grain. »
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophéties des saints Pères
(1673)
Ces prophéties sont tirées d'un petit in-12 de 24 pages renfermant 14 chapitres. Il fut imprimé vers 1673, et se trouve à la Bibliothèque de Sainte-Geneviève, à Paris, lettre V, n° 710, sous le titre de Prophéties et révélations des saints Pères.
Un roi de France empereur de toute la Chrétienté vaincra les Turcs et mettra fin aux calamitées.
« Toutes prophéties et révélations demeurent d'accord, les Turcs même s'y attendent, qu'un roi de France lèvera les armes en main forte contre eux, et leur fera lâcher prise de tout ce qu'ils auraient conquis sur les terres des Chrétiens et en l'Orient et en l'Occident, et les réduira en son obéissance, et de l'Eglise catholique ; et leur fera embrasser le baptême, et vivront en union de religion et fraternité catholique avec nous ; ce roi réunira l'empire divisé en l'Orient et l'Occident, et sera seul empereur du monde, aimé et redouté de tous les hommes.
Jamais ne s'est vu monarque si zélé à l'honneur de Dieu, si victorieux, si puissant, ni si heureux en terre que lui. Par lui, tous les royaumes chrétiens, auparavant désolés de toutes misères, seront relevés et rétablis en grande splendeur. Par lui, il n'y aura au monde qu'un Pasteur et une bergerie, tout schisme et hérésies ôtées ; tous tyrans et méchants tués, punis. Il y aura un saint Pape, un saint clergé, un saint Roi de France assisté de sainte noblesse et de bon peuple. La réformation en tous états sera embrassée et observée amoureusement et chacun craindra soigneusement d'offenser Dieu, et se tiendra en son devoir ; chacun s'évertuera en sa vocation de servir à Dieu en vraie et sainte religion catholique, en pureté de vie par tout le monde.
Trois temps de paix paisible seront avant la consommation du siècle premier (lisez dernier) ; la paix de Dieu le Père, qui a été depuis la création du monde jusqu'au déluge ; la deuxième, de Notre Sauveur, qui fut sous l'empire d'Auguste, pendant la vie de Notre Sauveur, en son humanité au monde : et la troisième, la paix du Saint-Esprit, qui sera universelle, sous le règne du roi de France, ayant puni tous les tyrans de la terre ; car alors le Saint-Esprit vivra en tous Chrétiens sans hérésie ; mais bien en sainte charité.
L'ordre de ce qui pourra advenir ci-après au monde. Entre ici et la fin du monde, l'avarice, l'orgueil, l'ambition, le désir de s'entretenir à son aise, et vivre à son plaisir, le mépris de la sainte Religion et de ses supérieurs spirituels et temporels, crainte de Dieu perdue, et conscience ouverte à tous vices, nous éveilleront de grandes divisions en ces partialités, un grand schisme que l'on verra, non pour zèle à la Religion, mais pour obéir à son avarice et ambition, maintenant, par armes et par excès, schisme, la haine du clergé d'où se prendra à sujet de le dépouiller de tous ses biens temporels, ne lui laissant que le ministère nu de la cléricature, ce qui se fera par grandes émeutes et violences. Et pour punition de ce dépouillement du patrimoine de l'Eglise, arrivera guerre sanglante et meurtres entre les grands, car leur avarice leur fera porter envie aux richesses les uns des autres, et leur présomption leur fera perdre et oublier le respect et obéissance à qui ils le doivent, et voudront à raison de leurs puissances, moyens et opinions d'eux-mêmes être tous maîtres.
Ces guerres présenteront la planche au Turc pour marcher dans le royaume de l'Occident qu'il affligera de tout désastre et servitude, et extinction de tout respect et service de la Religion, achevant de dépouiller les églises de leurs trésors et ornements avec misères à tous états, non ci-devant vues. Ces victoires du Turc, vaincues par le roi de France seront suivies de la conversion du Turc au Christianisme, et enfin de son empire mahométan. Viendra ensuite la réformation volontaire de tous états des Chrétiens en humble obéissance à l'Eglise catholique, et au roi de France. Cette réformation oubliée, fera voir Goth et Magoth, peuples scytiques et tartares, qui feront plus de cruautés que les Turcs ; ces barbares en moeurs et religion ouvriront la porte à l'Antéchrist. »
(1673)
Ces prophéties sont tirées d'un petit in-12 de 24 pages renfermant 14 chapitres. Il fut imprimé vers 1673, et se trouve à la Bibliothèque de Sainte-Geneviève, à Paris, lettre V, n° 710, sous le titre de Prophéties et révélations des saints Pères.
Un roi de France empereur de toute la Chrétienté vaincra les Turcs et mettra fin aux calamitées.
« Toutes prophéties et révélations demeurent d'accord, les Turcs même s'y attendent, qu'un roi de France lèvera les armes en main forte contre eux, et leur fera lâcher prise de tout ce qu'ils auraient conquis sur les terres des Chrétiens et en l'Orient et en l'Occident, et les réduira en son obéissance, et de l'Eglise catholique ; et leur fera embrasser le baptême, et vivront en union de religion et fraternité catholique avec nous ; ce roi réunira l'empire divisé en l'Orient et l'Occident, et sera seul empereur du monde, aimé et redouté de tous les hommes.
Jamais ne s'est vu monarque si zélé à l'honneur de Dieu, si victorieux, si puissant, ni si heureux en terre que lui. Par lui, tous les royaumes chrétiens, auparavant désolés de toutes misères, seront relevés et rétablis en grande splendeur. Par lui, il n'y aura au monde qu'un Pasteur et une bergerie, tout schisme et hérésies ôtées ; tous tyrans et méchants tués, punis. Il y aura un saint Pape, un saint clergé, un saint Roi de France assisté de sainte noblesse et de bon peuple. La réformation en tous états sera embrassée et observée amoureusement et chacun craindra soigneusement d'offenser Dieu, et se tiendra en son devoir ; chacun s'évertuera en sa vocation de servir à Dieu en vraie et sainte religion catholique, en pureté de vie par tout le monde.
Trois temps de paix paisible seront avant la consommation du siècle premier (lisez dernier) ; la paix de Dieu le Père, qui a été depuis la création du monde jusqu'au déluge ; la deuxième, de Notre Sauveur, qui fut sous l'empire d'Auguste, pendant la vie de Notre Sauveur, en son humanité au monde : et la troisième, la paix du Saint-Esprit, qui sera universelle, sous le règne du roi de France, ayant puni tous les tyrans de la terre ; car alors le Saint-Esprit vivra en tous Chrétiens sans hérésie ; mais bien en sainte charité.
L'ordre de ce qui pourra advenir ci-après au monde. Entre ici et la fin du monde, l'avarice, l'orgueil, l'ambition, le désir de s'entretenir à son aise, et vivre à son plaisir, le mépris de la sainte Religion et de ses supérieurs spirituels et temporels, crainte de Dieu perdue, et conscience ouverte à tous vices, nous éveilleront de grandes divisions en ces partialités, un grand schisme que l'on verra, non pour zèle à la Religion, mais pour obéir à son avarice et ambition, maintenant, par armes et par excès, schisme, la haine du clergé d'où se prendra à sujet de le dépouiller de tous ses biens temporels, ne lui laissant que le ministère nu de la cléricature, ce qui se fera par grandes émeutes et violences. Et pour punition de ce dépouillement du patrimoine de l'Eglise, arrivera guerre sanglante et meurtres entre les grands, car leur avarice leur fera porter envie aux richesses les uns des autres, et leur présomption leur fera perdre et oublier le respect et obéissance à qui ils le doivent, et voudront à raison de leurs puissances, moyens et opinions d'eux-mêmes être tous maîtres.
Ces guerres présenteront la planche au Turc pour marcher dans le royaume de l'Occident qu'il affligera de tout désastre et servitude, et extinction de tout respect et service de la Religion, achevant de dépouiller les églises de leurs trésors et ornements avec misères à tous états, non ci-devant vues. Ces victoires du Turc, vaincues par le roi de France seront suivies de la conversion du Turc au Christianisme, et enfin de son empire mahométan. Viendra ensuite la réformation volontaire de tous états des Chrétiens en humble obéissance à l'Eglise catholique, et au roi de France. Cette réformation oubliée, fera voir Goth et Magoth, peuples scytiques et tartares, qui feront plus de cruautés que les Turcs ; ces barbares en moeurs et religion ouvriront la porte à l'Antéchrist. »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
La Prophétie publiée en 1737
(1737)
Cette prophétie a été publiée en 1737,comme ayant été trouvée à Rome dans le tombeau d'un saint.
178... Magnus tremor erit.
Un grand frémissement agitera les peuples.
187... Nullus pastor erit.
Israël perdra son pasteur. (Sera-t-il captif ? Sera-t-il martyrisé ?)
187... Unus pastor, unum ovile.
Un seul pasteur, un seul troupeau.
Les alinéas de cette prophétie désignent évidemment les événements de la grande Tribulation. Il se renferment dans la fin des temps.
(1737)
Cette prophétie a été publiée en 1737,comme ayant été trouvée à Rome dans le tombeau d'un saint.
178... Magnus tremor erit.
Un grand frémissement agitera les peuples.
187... Nullus pastor erit.
Israël perdra son pasteur. (Sera-t-il captif ? Sera-t-il martyrisé ?)
187... Unus pastor, unum ovile.
Un seul pasteur, un seul troupeau.
Les alinéas de cette prophétie désignent évidemment les événements de la grande Tribulation. Il se renferment dans la fin des temps.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prévisions de Chateaubriand
(1831)
René-François-Auguste, vicomte de Chateaubriand, est né à Saint-Malo, le 4 septembre1768, et est mort à Paris le 4 juillet 1848.
Chateaubriand annonçait le Monde Nouveau, quand il disait :
« Un avenir sera un avenir puissant, libre de toute la plénitude de l'égalité évangélique, mais il est loin encore, loin au-delà de tout horizon visible. Avant de toucher au but, avant d'atteindre l'unité des peuples, la démocratie naturelle, il faudra traverser la décomposition sociale, temps d'anarchie, de sang peut-être, d'infirmités certainement.
Cette décomposition est commencée, elle n'est pas prête à reproduire de ses germes, non encore assez fermentés, le Monde Nouveau. »
En 1831, l'illustre auteur du Génie du Christianisme écrivait à la Revue européenne :
« La société religieuse... se transfigurera comme le Chef divin à la fois sa source et son symbole, mais elle ne disparaîtra pas pour toujours, parce que son principe est la vie sans terme. Le Christianisme commença dans les catacombes, perça la terre pour monter dans les temples, élargit la vérité philosophique retenue prisonnière depuis trois mille ans dans ces temples, se répandit avec elle dans les villages, gagna les campagnes et s'établit de proche en proche sur le globe. Aujourd'hui, il se replie, quitte peu à peu la foule, rentre clans les églises, d'où il redescendra dans les catacombes pour en sortir de nouveau... et changer une seconde fois la face de la terre. »
Lorsqu'en 1848, l'insurrection de juin éclata à Paris, Monsieur de Chateaubriand touchait à ses derniers moments. En entendant un jour le bruit du canon et les clameurs sauvages de la rue, l'illustre vieillard prit amoureusement son crucifix, attacha sur l'adorable figure du Sauveur son regard si ferme et si doux, puis il dit avec un accent prophétique :
« Jésus-Christ seul sauvera la société moderne ! »
« Voilà mon Dieu ! Voilà mon Roi ! »
Paroles génialement chrétiennes ! elles sont les dernières de Chateaubriand. Comprises ou non des peuples et des potentats actuels, elles se réaliseront dans un avenir prochain par le bras tout-puissant du Seigneur !
- CHRISTUS VINCIT ! CHRISTUS REGNAT ! CHRISTUS IMPERAT ! -
(1831)
René-François-Auguste, vicomte de Chateaubriand, est né à Saint-Malo, le 4 septembre1768, et est mort à Paris le 4 juillet 1848.
Chateaubriand annonçait le Monde Nouveau, quand il disait :
« Un avenir sera un avenir puissant, libre de toute la plénitude de l'égalité évangélique, mais il est loin encore, loin au-delà de tout horizon visible. Avant de toucher au but, avant d'atteindre l'unité des peuples, la démocratie naturelle, il faudra traverser la décomposition sociale, temps d'anarchie, de sang peut-être, d'infirmités certainement.
Cette décomposition est commencée, elle n'est pas prête à reproduire de ses germes, non encore assez fermentés, le Monde Nouveau. »
En 1831, l'illustre auteur du Génie du Christianisme écrivait à la Revue européenne :
« La société religieuse... se transfigurera comme le Chef divin à la fois sa source et son symbole, mais elle ne disparaîtra pas pour toujours, parce que son principe est la vie sans terme. Le Christianisme commença dans les catacombes, perça la terre pour monter dans les temples, élargit la vérité philosophique retenue prisonnière depuis trois mille ans dans ces temples, se répandit avec elle dans les villages, gagna les campagnes et s'établit de proche en proche sur le globe. Aujourd'hui, il se replie, quitte peu à peu la foule, rentre clans les églises, d'où il redescendra dans les catacombes pour en sortir de nouveau... et changer une seconde fois la face de la terre. »
Lorsqu'en 1848, l'insurrection de juin éclata à Paris, Monsieur de Chateaubriand touchait à ses derniers moments. En entendant un jour le bruit du canon et les clameurs sauvages de la rue, l'illustre vieillard prit amoureusement son crucifix, attacha sur l'adorable figure du Sauveur son regard si ferme et si doux, puis il dit avec un accent prophétique :
« Jésus-Christ seul sauvera la société moderne ! »
« Voilà mon Dieu ! Voilà mon Roi ! »
Paroles génialement chrétiennes ! elles sont les dernières de Chateaubriand. Comprises ou non des peuples et des potentats actuels, elles se réaliseront dans un avenir prochain par le bras tout-puissant du Seigneur !
- CHRISTUS VINCIT ! CHRISTUS REGNAT ! CHRISTUS IMPERAT ! -
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prédictions Augustiniennes
(1859)
Nous les dénommons ainsi parce qu'elles sont extraites de la Bibliothèque de Saint-Augustin, à Rome. Elles y furent copiées en 1859, par un vicaire de Mataro, en Espagne, le quel les publia dans le Diario de Barcelona du 03 août 1860. :
Vers le milieu du XIXe siècle des séditions éclateront de tous côtés en Europe, principalement dans le royaume de France, en Suisse et en Italie.
Surgiront des républiques; des rois disparaîtront; des personnages ecclésiastiques et des religieux quitteront leurs demeures.
La famine, la peste et des tremblements de terre dévasteront plusieurs cités.
Rome perdra le sceptre par suite de l'obsession des pseudo-philosophes.
Le Pape sera emmené en captivité par les siens, et l'Eglise de Dieu subira le joug révolutionnaire ; de plus elle sera spoliée dans ses biens temporels.
Après peu de temps, le Pape s'éteindra.
Un prince de l'Aquilon parcourra toute l'Europe avec une grande armée ; il renversera les républiques et exterminera les rebelles ; son glaive, mû par Dieu, défendra énergiquement l'Eglise du Christ. Ce souverain combattra pour la foi orthodoxe et conquerra l'empire mahométan.
Un nouveau pasteur de l'Eglise viendra d'un littoral, d'après un signe céleste ; il enseignera le peuple avec simplicité de coeur et selon la doctrine du Christ, et la paix sera rendue au siècle.
(1859)
Nous les dénommons ainsi parce qu'elles sont extraites de la Bibliothèque de Saint-Augustin, à Rome. Elles y furent copiées en 1859, par un vicaire de Mataro, en Espagne, le quel les publia dans le Diario de Barcelona du 03 août 1860. :
Vers le milieu du XIXe siècle des séditions éclateront de tous côtés en Europe, principalement dans le royaume de France, en Suisse et en Italie.
Surgiront des républiques; des rois disparaîtront; des personnages ecclésiastiques et des religieux quitteront leurs demeures.
La famine, la peste et des tremblements de terre dévasteront plusieurs cités.
Rome perdra le sceptre par suite de l'obsession des pseudo-philosophes.
Le Pape sera emmené en captivité par les siens, et l'Eglise de Dieu subira le joug révolutionnaire ; de plus elle sera spoliée dans ses biens temporels.
Après peu de temps, le Pape s'éteindra.
Un prince de l'Aquilon parcourra toute l'Europe avec une grande armée ; il renversera les républiques et exterminera les rebelles ; son glaive, mû par Dieu, défendra énergiquement l'Eglise du Christ. Ce souverain combattra pour la foi orthodoxe et conquerra l'empire mahométan.
Un nouveau pasteur de l'Eglise viendra d'un littoral, d'après un signe céleste ; il enseignera le peuple avec simplicité de coeur et selon la doctrine du Christ, et la paix sera rendue au siècle.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Sœur Maria-Antonia du Seigneur
(1863-04-17)
Au commencement de 1869, un respectable curé espagnol a publié à Madrid, avec la permission de l'Ordinaire, la Vie abrégée de Maria-Antonia del Senor, morte en odeur de sainteté le 17 avril 1863, à l'âge de soixante-dix-sept ans, et dont il avait été le directeur. Cette pieuse femme fut l'étonnement de l'Europe, tant par l'éclat de ses vertus que par la singularité des voies par lesquelles il plut à Dieu de la conduire. Elle passa la plus grande partie de sa longue carrière à faire des pèlerinages, ce qui la fit surnommer la Pèlerine.
Voici d'après une publication religieuse paraissant à Blois, « La Femme Chrétienne dévouée à la gloire de Dieu et au triomphe de l'Église », sous la direction de M. l'abbé Richaudeau, aumônier des Ursulines de Blois, un curieux fragment tiré de la Vie de Maria-Antonia, et renfermant une prédiction plus curieuse encore :
« Lorsque le gouvernement d'Espagne entreprit de faire la guerre au Maroc en 1859, la Pèlerine étant un jour appliquée à prier pour l'heureuse issue de cette guerre, vit Notre Seigneur lui apparaître avec une physionomie empreinte d'une profonde tristesse. Il lui dit d'un ton de voix si douloureux qu'il lui semblait qu'elle en avait les entrailles déchirées : « On veut donc encore me chasser « de chez moi ! » Cela lui rappela la manière dont il lui avait parlé en 1829, lorsqu'il lui annonça, dans l'octave de la Fête-Dieu, les événements qui eurent lieu cinq ans après, c'est-à-dire la révolution de 1834 et le massacre de plusieurs religieuses à Madrid et dans d'autres villes.
Elle ne pénétra pas le sens des paroles du Sauveur ; cependant elle comprit que la plainte qu'il lui faisait entendre concernait quelque chose d'une plus grande portée et d'un intérêt plus général que n'aurait pu être le mauvais succès des affaires d'Espagne.
Sans se mettre en peine d'en savoir davantage, elle ne cessait de prier avec ardeur pour écarter les maux qui lui étaient annoncés, lorsque, durant l'octave de la Fête-Dieu de l'année suivante, Notre Seigneur daigna, dans une nouvelle représentation, lui expliquer le sens des paroles qu'il lui avait fait entendre un an auparavant.
Elle voyait devant elle une vaste campagne, toute remplie d'une foule tumultueuse. Le plus grand nombre dansaient et se livraient à la débauche. Elle en distingua certains qui, sans prendre part à l'agitation, y assistaient impassibles. À l’extrémité de cette campagne, elle vit une espèce de chapelle, ou plutôt une partie d'une grande église, mais découverte et sans autres murs que celui auquel était appuyé l'unique autel qu'on y voyait en face de la campagne. C'est-à-dire que, d'après son explication, cette chapelle semblait être comme le sanctuaire dévasté d'une église.
Elle vit à l'autel un personnage placé sur un trône, mais qu'elle ne connut pas alors ; et sur des gradins vis-à-vis et de chaque côté, près de siéges disposés comme ceux où le célébrant et les ministres ont coutume de s'asseoir pendant le sermon, un petit nombre de personnes qui priaient à genoux.
Cette représentation lui fut mise sous les yeux quatre jours de suite. Au quatrième jour, elle vit la foule se soulever avec précipitation, et, avec une joie féroce, maltraiter et couvrir de blessures le personnage du trône, causant surtout à son âme une peine très profonde. La servante de Dieu ne comprenait cependant pas encore ce que cela pouvait signifier.
Mais le jour de l'octave étant arrivé, elle aperçut au milieu de cette même campagne deux prêtres debout avec des dalmatiques rouges ; ils semblaient être venus pour garder le cadavre du personnage maltraité, lequel, mis dans un cercueil et couvert d'une draperie également rouge, se trouva placé entre ces deux prêtres.
À ce moment, elle commença à comprendre, par une lumière d'en haut, que le personnage qu'elle avait devant les yeux était le Pape actuel, l'immortel Pie IX, qui, pour la consolation des Catholiques et l'espérance du monde, dirige aujourd'hui les destinées de l'Eglise. Ce vénérable vieillard, si fort dans sa faiblesse, doué d'un courage si inébranlable dans son abandon, frappe d'étonnement les nations égoïstes, indifférentes et qui ont perdu la foi, parce que, dans leur déplorable aveuglement, elles ne comprennent pas le véritable secret de cette force mystérieuse ; tandis que tous les vrais fidèles tournent leurs yeux inondés d'abondantes larmes vers cette radieuse et imposante figure du XIXe siècle, pour y chercher la consolation et la confiance que son seul nom fait pénétrer dans les coeurs.
La Pèlerine comprit encore, à ce moment, que cette plainte si expressive et si douloureuse :
« On veut donc encore me chasser de chez moi ! » faisait allusion à cette guerre impie et sacrilège.
Le lendemain du jour où l'Église, notre Mère, célèbre la fête du Sacré-Cœur de Jésus, elle vit encore cette même chapelle et cette même campagne, mais il n'y avait plus de foule tumultueuse; on y voyait au contraire, une grande quantité de brebis. Beaucoup étaient toutes blanches ; d'autres étaient marquetées et semblaient avoir des taches.
Dans la chapelle, elle vit la très Sainte Vierge, couverte d'un manteau brun foncé presque noir, paraissant fort triste et telle à peu près qu'on la représente le Vendredi saint. Cette très aimable Reine lui parla et lui dit que l'Eglise avait encore à passer par bien des épreuves, mais qu'à la fin Elle triompherait et arriverait à jouir de la paix.
Outre la neuvaine qu'elle faisait alors au Sacré-Cœur de Jésus pour les besoins de l'Église, la Sainte Vierge lui recommanda d'en faire une autre pour le Souverain Pontife, spécialement afin que Dieu lui donnât la force, et de plus qu'il le remplît de grâce pour pardonner à ses ennemis...
Cette vision rendit la servante de Dieu extrêmement inquiète sur le sort du Pape. La fureur de ses ennemis ne se porterait-elle pas un tel excès que, renouvelant ce qui s'est passé aux premiers siècles de l'Eglise, ils feraient couler le sang du pasteur suprême dans ces rues de la grande ville de Rome encore teintes de celui d'un si grand nombre de ses prédécesseurs? Cependant comme sur ce point, on ne lui fit rien entendre, et que, d'un d'autre côté, elle avait une expérience constante du caractère symbolique des annonces qui lui étaient faites, elle inclinait à croire que le Christianisme ne serait pas témoin d'un scandale aussi abominable, spectateur d'un événement aussi douloureux.
Mais ce dont elle ne pouvait douter, c'est qu'à cause de ses nombreux travaux, il était réservé à Pie IX d'avoir dans le ciel sa place au milieu des martyrs. »
Le docte et pieux rédacteur de la revue « Femme chrétienne » ajoute à ce fragment les réflexions suivantes aussi sagaces que judicieuses, en même temps que louables dans leurs réserves :
« Que faut-il penser de ces prédictions ? Nous sommes loin de prétendre qu'on doive les regarder comme étant l'effet d'une révélation incontestable. Nous commençons par nous approprier cette déclaration de l'auteur de la biographie :
« Dans tout ce que nous disons ici, qu'il s'agisse de faveurs surnaturelles, de vertus, de perfection, ou des mots de sainteté et de servante de Dieu que nous employons en parlant de celle dont nous avons écrit la vie, nous n'avons pas intention d'attribuer à nos paroles d'autre valeur que celle que peuvent mériter une relation et une autorité purement humaines, nous soumettant d'une manière absolue et aveugle au jugement de l'Eglise, notre Mère. »
Cette réserve faite, disons sans crainte qu'il y a là quelque chose de bien remarquable. Huit ans avant que le Pape eut fait connaître son intention de convoquer un Concile et lorsqu'il était surtout impossible de prévoir que ce Concile se tiendrait dans un bras de la croix de l'église du Vatican, une pauvre femme voit une partie d'une grande église avec un autel, le Pape sur un trône, des siéges devant lui et aux deux côtés, un petit nombre de personnes qui prient auprès de ces siéges, c'est-à-dire, il nous semble du moins, qui soutiennent le Concile par leurs prières, mais les évêques ne paraissent pas, c'est comme s'ils étaient absents, peut-être parce que ces prières sont insuffisantes. En effet, voilà que tout à coup la foule des révolutionnaires se jette sur le Pape et exerce sa rage sur sa personne sacrée. Plus de Concile ! la partie de l'église du Vatican où il était réuni ressemble à un sanctuaire dévasté. Puis la révolution s'est évanouie et le Concile reparaît : les évêques, qui sont des brebis à l'égard de Pierre, sont réunis de nouveau. Presque toutes ces brebis sont entièrement blanches, quelques-unes seulement ont des taches. L'Église aura encore des épreuves, mais à partir de là son triomphe est assuré, et il l'est par la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et l'intervention de la Sainte Vierge.
Cette explication de la vision de Maria-Antonia est-elle juste ? Nous n'oserions pas l'affirmer ; mais il y a au moins, nous le disons encore, quelque chose qui mérite attention dans un récit qui remonte à dix ans, alors que rien ne semble, ne pouvait donner lieu à une rêverie pareille, si c'était une rêverie.
On dira encore : Une pareille révélation ne serait propre qu'à jeter la terreur et le découragement dans les âmes, donc elle ne peut pas venir de Dieu. Nous répondrons qu'il n'en est nullement ainsi, qu'il n'y a rien là qui soit de nature à décourager, par la raison que quand Dieu menace, c'est qu'il désire être désarmé ; quand il laisse entrevoir un châtiment, c'est pour qu'on l'évite. Or un moyen infaillible pour détourner les menaces de Dieu et pour éviter ses châtiments, c'est la prière.
Si donc cette prédiction vient véritablement de Dieu, on doit la regarder, non comme une fatalité inévitable, mais comme une menace paternelle qui est plus l'effet de l'amour que de la colère. Si Notre Seigneur, après avoir parlé à une âme privilégiée, a permis que cette révélation devînt publique, il s'est proposé de porter tous les vrais enfants de l'Église à redoubler de zèle et d'ardeur pour obtenir que la grande oeuvre du Concile arrive heureusement à sa fin, pour que cette auguste assemblée, qui doit avoir tant d'influence sur les destinées futures de l'Eglise, poursuive tranquillement ses travaux, et qu'elle soit, au milieu des menaces et des fureurs de la révolution, comme le rocher contre lequel vont se briser les vagues écumantes.
Enfin, si l'on refuse d'admettre qu'il y ait rien de surnaturel dans ce que nous venons de faire connaître, il restera encore de puissants motifs pour craindre des événements semblables à ceux que l'on y annonce, et, par conséquent, pour prier? Est-ce que la révolution n'est pas toujours là menaçante ? Est-ce que les plus grands ennemis de l'Eglise ne frémissent pas de rage en voyant tous les évêques du monde réunis sous leurs yeux après qu'ils ont dit tant de fois : « Rome ou la mort ? » Est-ce que le moindre événement, un incident quelconque dans la politique ne peut pas leur permettre de se ruer sur la Ville sainte et d'y exercer une affreuse vengeance ?
Il faut donc prier et beaucoup prier. La prière est toute-puissante quand elle est bien faite, quand elle est faite avec confiance et persévérance; mais elle est indispensable.
Si, comme nous sommes porté à le croire, d'après l'opinion vers laquelle penchait elle-même Maria-Antonia, cette représentation est purement symbolique, si elle nous met sous les yeux uniquement ce que désireraient faire les ennemis de l'Église, et non ce qu'ils feront, il restera toujours certain que cette pieuse femme a vu le Concile du Vatican neuf années avant que personne pût en avoir l'idée naturellement parlant.
Il n'est peut-être pas sans à-propos de rapprocher de cette prédiction un mot sorti dernièrement de la bouche de Pie IX, dans une allocution qu'il adressait à une vingtaine de personnes admises à son audience. Prenant pour sujet l'Evangile du jour, c'était la résurrection de la fille de Jaïre, il trouva dans cette jeune fille morte aux yeux de tous, et dont les funérailles se célébraient déjà, une vive image de la papauté. « On la croit morte aussi, dit-il en souriant, on se croit déjà à ses funérailles ; mais rassurez-vous, le Seigneur est là, et ma présence ici à l'heure qu'il est ne vous dit-elle pas que la main du Christ l'a touchée ? »
(1863-04-17)
Au commencement de 1869, un respectable curé espagnol a publié à Madrid, avec la permission de l'Ordinaire, la Vie abrégée de Maria-Antonia del Senor, morte en odeur de sainteté le 17 avril 1863, à l'âge de soixante-dix-sept ans, et dont il avait été le directeur. Cette pieuse femme fut l'étonnement de l'Europe, tant par l'éclat de ses vertus que par la singularité des voies par lesquelles il plut à Dieu de la conduire. Elle passa la plus grande partie de sa longue carrière à faire des pèlerinages, ce qui la fit surnommer la Pèlerine.
Voici d'après une publication religieuse paraissant à Blois, « La Femme Chrétienne dévouée à la gloire de Dieu et au triomphe de l'Église », sous la direction de M. l'abbé Richaudeau, aumônier des Ursulines de Blois, un curieux fragment tiré de la Vie de Maria-Antonia, et renfermant une prédiction plus curieuse encore :
« Lorsque le gouvernement d'Espagne entreprit de faire la guerre au Maroc en 1859, la Pèlerine étant un jour appliquée à prier pour l'heureuse issue de cette guerre, vit Notre Seigneur lui apparaître avec une physionomie empreinte d'une profonde tristesse. Il lui dit d'un ton de voix si douloureux qu'il lui semblait qu'elle en avait les entrailles déchirées : « On veut donc encore me chasser « de chez moi ! » Cela lui rappela la manière dont il lui avait parlé en 1829, lorsqu'il lui annonça, dans l'octave de la Fête-Dieu, les événements qui eurent lieu cinq ans après, c'est-à-dire la révolution de 1834 et le massacre de plusieurs religieuses à Madrid et dans d'autres villes.
Elle ne pénétra pas le sens des paroles du Sauveur ; cependant elle comprit que la plainte qu'il lui faisait entendre concernait quelque chose d'une plus grande portée et d'un intérêt plus général que n'aurait pu être le mauvais succès des affaires d'Espagne.
Sans se mettre en peine d'en savoir davantage, elle ne cessait de prier avec ardeur pour écarter les maux qui lui étaient annoncés, lorsque, durant l'octave de la Fête-Dieu de l'année suivante, Notre Seigneur daigna, dans une nouvelle représentation, lui expliquer le sens des paroles qu'il lui avait fait entendre un an auparavant.
Elle voyait devant elle une vaste campagne, toute remplie d'une foule tumultueuse. Le plus grand nombre dansaient et se livraient à la débauche. Elle en distingua certains qui, sans prendre part à l'agitation, y assistaient impassibles. À l’extrémité de cette campagne, elle vit une espèce de chapelle, ou plutôt une partie d'une grande église, mais découverte et sans autres murs que celui auquel était appuyé l'unique autel qu'on y voyait en face de la campagne. C'est-à-dire que, d'après son explication, cette chapelle semblait être comme le sanctuaire dévasté d'une église.
Elle vit à l'autel un personnage placé sur un trône, mais qu'elle ne connut pas alors ; et sur des gradins vis-à-vis et de chaque côté, près de siéges disposés comme ceux où le célébrant et les ministres ont coutume de s'asseoir pendant le sermon, un petit nombre de personnes qui priaient à genoux.
Cette représentation lui fut mise sous les yeux quatre jours de suite. Au quatrième jour, elle vit la foule se soulever avec précipitation, et, avec une joie féroce, maltraiter et couvrir de blessures le personnage du trône, causant surtout à son âme une peine très profonde. La servante de Dieu ne comprenait cependant pas encore ce que cela pouvait signifier.
Mais le jour de l'octave étant arrivé, elle aperçut au milieu de cette même campagne deux prêtres debout avec des dalmatiques rouges ; ils semblaient être venus pour garder le cadavre du personnage maltraité, lequel, mis dans un cercueil et couvert d'une draperie également rouge, se trouva placé entre ces deux prêtres.
À ce moment, elle commença à comprendre, par une lumière d'en haut, que le personnage qu'elle avait devant les yeux était le Pape actuel, l'immortel Pie IX, qui, pour la consolation des Catholiques et l'espérance du monde, dirige aujourd'hui les destinées de l'Eglise. Ce vénérable vieillard, si fort dans sa faiblesse, doué d'un courage si inébranlable dans son abandon, frappe d'étonnement les nations égoïstes, indifférentes et qui ont perdu la foi, parce que, dans leur déplorable aveuglement, elles ne comprennent pas le véritable secret de cette force mystérieuse ; tandis que tous les vrais fidèles tournent leurs yeux inondés d'abondantes larmes vers cette radieuse et imposante figure du XIXe siècle, pour y chercher la consolation et la confiance que son seul nom fait pénétrer dans les coeurs.
La Pèlerine comprit encore, à ce moment, que cette plainte si expressive et si douloureuse :
« On veut donc encore me chasser de chez moi ! » faisait allusion à cette guerre impie et sacrilège.
Le lendemain du jour où l'Église, notre Mère, célèbre la fête du Sacré-Cœur de Jésus, elle vit encore cette même chapelle et cette même campagne, mais il n'y avait plus de foule tumultueuse; on y voyait au contraire, une grande quantité de brebis. Beaucoup étaient toutes blanches ; d'autres étaient marquetées et semblaient avoir des taches.
Dans la chapelle, elle vit la très Sainte Vierge, couverte d'un manteau brun foncé presque noir, paraissant fort triste et telle à peu près qu'on la représente le Vendredi saint. Cette très aimable Reine lui parla et lui dit que l'Eglise avait encore à passer par bien des épreuves, mais qu'à la fin Elle triompherait et arriverait à jouir de la paix.
Outre la neuvaine qu'elle faisait alors au Sacré-Cœur de Jésus pour les besoins de l'Église, la Sainte Vierge lui recommanda d'en faire une autre pour le Souverain Pontife, spécialement afin que Dieu lui donnât la force, et de plus qu'il le remplît de grâce pour pardonner à ses ennemis...
Cette vision rendit la servante de Dieu extrêmement inquiète sur le sort du Pape. La fureur de ses ennemis ne se porterait-elle pas un tel excès que, renouvelant ce qui s'est passé aux premiers siècles de l'Eglise, ils feraient couler le sang du pasteur suprême dans ces rues de la grande ville de Rome encore teintes de celui d'un si grand nombre de ses prédécesseurs? Cependant comme sur ce point, on ne lui fit rien entendre, et que, d'un d'autre côté, elle avait une expérience constante du caractère symbolique des annonces qui lui étaient faites, elle inclinait à croire que le Christianisme ne serait pas témoin d'un scandale aussi abominable, spectateur d'un événement aussi douloureux.
Mais ce dont elle ne pouvait douter, c'est qu'à cause de ses nombreux travaux, il était réservé à Pie IX d'avoir dans le ciel sa place au milieu des martyrs. »
Le docte et pieux rédacteur de la revue « Femme chrétienne » ajoute à ce fragment les réflexions suivantes aussi sagaces que judicieuses, en même temps que louables dans leurs réserves :
« Que faut-il penser de ces prédictions ? Nous sommes loin de prétendre qu'on doive les regarder comme étant l'effet d'une révélation incontestable. Nous commençons par nous approprier cette déclaration de l'auteur de la biographie :
« Dans tout ce que nous disons ici, qu'il s'agisse de faveurs surnaturelles, de vertus, de perfection, ou des mots de sainteté et de servante de Dieu que nous employons en parlant de celle dont nous avons écrit la vie, nous n'avons pas intention d'attribuer à nos paroles d'autre valeur que celle que peuvent mériter une relation et une autorité purement humaines, nous soumettant d'une manière absolue et aveugle au jugement de l'Eglise, notre Mère. »
Cette réserve faite, disons sans crainte qu'il y a là quelque chose de bien remarquable. Huit ans avant que le Pape eut fait connaître son intention de convoquer un Concile et lorsqu'il était surtout impossible de prévoir que ce Concile se tiendrait dans un bras de la croix de l'église du Vatican, une pauvre femme voit une partie d'une grande église avec un autel, le Pape sur un trône, des siéges devant lui et aux deux côtés, un petit nombre de personnes qui prient auprès de ces siéges, c'est-à-dire, il nous semble du moins, qui soutiennent le Concile par leurs prières, mais les évêques ne paraissent pas, c'est comme s'ils étaient absents, peut-être parce que ces prières sont insuffisantes. En effet, voilà que tout à coup la foule des révolutionnaires se jette sur le Pape et exerce sa rage sur sa personne sacrée. Plus de Concile ! la partie de l'église du Vatican où il était réuni ressemble à un sanctuaire dévasté. Puis la révolution s'est évanouie et le Concile reparaît : les évêques, qui sont des brebis à l'égard de Pierre, sont réunis de nouveau. Presque toutes ces brebis sont entièrement blanches, quelques-unes seulement ont des taches. L'Église aura encore des épreuves, mais à partir de là son triomphe est assuré, et il l'est par la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et l'intervention de la Sainte Vierge.
Cette explication de la vision de Maria-Antonia est-elle juste ? Nous n'oserions pas l'affirmer ; mais il y a au moins, nous le disons encore, quelque chose qui mérite attention dans un récit qui remonte à dix ans, alors que rien ne semble, ne pouvait donner lieu à une rêverie pareille, si c'était une rêverie.
On dira encore : Une pareille révélation ne serait propre qu'à jeter la terreur et le découragement dans les âmes, donc elle ne peut pas venir de Dieu. Nous répondrons qu'il n'en est nullement ainsi, qu'il n'y a rien là qui soit de nature à décourager, par la raison que quand Dieu menace, c'est qu'il désire être désarmé ; quand il laisse entrevoir un châtiment, c'est pour qu'on l'évite. Or un moyen infaillible pour détourner les menaces de Dieu et pour éviter ses châtiments, c'est la prière.
Si donc cette prédiction vient véritablement de Dieu, on doit la regarder, non comme une fatalité inévitable, mais comme une menace paternelle qui est plus l'effet de l'amour que de la colère. Si Notre Seigneur, après avoir parlé à une âme privilégiée, a permis que cette révélation devînt publique, il s'est proposé de porter tous les vrais enfants de l'Église à redoubler de zèle et d'ardeur pour obtenir que la grande oeuvre du Concile arrive heureusement à sa fin, pour que cette auguste assemblée, qui doit avoir tant d'influence sur les destinées futures de l'Eglise, poursuive tranquillement ses travaux, et qu'elle soit, au milieu des menaces et des fureurs de la révolution, comme le rocher contre lequel vont se briser les vagues écumantes.
Enfin, si l'on refuse d'admettre qu'il y ait rien de surnaturel dans ce que nous venons de faire connaître, il restera encore de puissants motifs pour craindre des événements semblables à ceux que l'on y annonce, et, par conséquent, pour prier? Est-ce que la révolution n'est pas toujours là menaçante ? Est-ce que les plus grands ennemis de l'Eglise ne frémissent pas de rage en voyant tous les évêques du monde réunis sous leurs yeux après qu'ils ont dit tant de fois : « Rome ou la mort ? » Est-ce que le moindre événement, un incident quelconque dans la politique ne peut pas leur permettre de se ruer sur la Ville sainte et d'y exercer une affreuse vengeance ?
Il faut donc prier et beaucoup prier. La prière est toute-puissante quand elle est bien faite, quand elle est faite avec confiance et persévérance; mais elle est indispensable.
Si, comme nous sommes porté à le croire, d'après l'opinion vers laquelle penchait elle-même Maria-Antonia, cette représentation est purement symbolique, si elle nous met sous les yeux uniquement ce que désireraient faire les ennemis de l'Église, et non ce qu'ils feront, il restera toujours certain que cette pieuse femme a vu le Concile du Vatican neuf années avant que personne pût en avoir l'idée naturellement parlant.
Il n'est peut-être pas sans à-propos de rapprocher de cette prédiction un mot sorti dernièrement de la bouche de Pie IX, dans une allocution qu'il adressait à une vingtaine de personnes admises à son audience. Prenant pour sujet l'Evangile du jour, c'était la résurrection de la fille de Jaïre, il trouva dans cette jeune fille morte aux yeux de tous, et dont les funérailles se célébraient déjà, une vive image de la papauté. « On la croit morte aussi, dit-il en souriant, on se croit déjà à ses funérailles ; mais rassurez-vous, le Seigneur est là, et ma présence ici à l'heure qu'il est ne vous dit-elle pas que la main du Christ l'a touchée ? »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
MESSAGE DE LUCIE
transmis au Père Agostino Fuentès,
postulateur de la cause de béatification
de François et de Jacinthe,
les deux autres enfants voyants de Fatima
Père A. Fuentès : « Je vous apporte un message d'extrême urgence : Le Saint Père m'a permis de rendre visite à Lucie maintenant à Coimbra, devenue Carmélite déchaussée.
Elle me reçut, remplie de tristesse, elle est amaigrie et très affligée. Elle dit en me voyant :
« Père, la Madone est très mécontente, car on n'a pas tenu compte de son message de 1917.
Ni les bons, ni les méchants, n'en ont fait de cas, les bons poursuivent leur chemin sans se préoccuper, n'écoutant pas les directives célestes, et les méchants marchent dans la voie large de la perdition, ne tenant aucun compte des châtiments qui les menacent.
Croyez-moi, mon Père, le Seigneur châtiera le monde très vite.
Le châtiment est imminent.
Le châtiment matériel arrivera très vite. Pensez, mon Père, à toutes les âmes qui tombent en enfer, et cela arrivera parce qu'on ne prie pas et qu'on ne fait pas pénitence.
Tout ceci est la raison de la tristesse de la Sainte Vierge. Père, dites à tous que la Madone me l'a annoncé très souvent : beaucoup de nations disparaîtront de la surface de la terre.
La Russie sera le fléau choisi par Dieu pour châtier l'humanité si nous, par la prière et les Sacrements, nous n'obtenons pas la grâce de sa conversion.
Dites-le, Père. dites que le démon entreprend la bataille décisive contre la Madone.
Ce qui afflige le Cœur Immaculé de Marie et celui de Jésus, c'est la chute des âmes religieuses et sacerdotales. Le démon sait que les religieux et les prêtres, en manquant à leur belle vocation, entraînent de nombreuses âmes en enfer.
Il est tout juste temps d'arrêter le châtiment du Ciel, nous avons à notre disposition deux moyens très efficaces : la prière et le sacrifice.
Le démon fait tout ce qu'il peut pour nous distraire et nous enlever le goût de la prière. Nous nous sauverons ou nous nous damnerons ensemble.
Toutefois mon Père, il faut dire aux gens qu'ils ne doivent pas rester à espérer un appel à la pénitence et à la prière, ni du Souverain Pontife, ni des évêques, ni des curés, ni des supérieurs généraux.
Il est grand temps que, de sa propre initiative, chacun accomplisse de bonnes et saintes oeuvres et réforme sa vie selon les désirs de la Madone (seconde partie du Message).
Le démon veut s'emparer des âmes des consacrés, il essaie de les corrompre pour endurcir les autres dans l'impénitence finale.
Il emploie toutes les ruses allant même jusqu'à suggérer de retarder l'entrée dans la vie religieuse ; il en résulte la stérilité de la vie intérieure et la froideur chez les laïques au sujet du renoncement aux plaisirs et de la totale immolation à Dieu.
Dites, Père, que deux choses furent à la base de la sanctification de Jacinthe et de François : l'affliction de la Madone et la vision de l'enfer...
La Madone se trouve placée comme entre deux épées ; d'un côté elle voit l'humanité obstinée et indifférente devant les châtiments annoncés ; de l'autre elle nous voit qui profanons les Sacrements et méprisons le châtiment qui s'approche en restant incrédules, sensuels et matérialistes.
La Madone a dit expressément :
" Nous abordons les derniers temps... "
Elle m'a dit ceci en trois fois :
a) Premièrement elle affirme que le démon a engagé la lutte décisive, c'est-à-dire finale d'où l'un des deux sortira vainqueur ou vaincu. Ou nous sommes avec Dieu, ou nous sommes avec le démon.
b) La seconde fois elle m'a répété que les ultimes remèdes donnés au monde sont le Saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Ultimes signifie qu'il n'y en aura pas d'autres.
c) La troisième fois elle m'a dit que les autres moyens dédaignés par les hommes étant épuisés, elle nous donne - en tremblant - la dernière ancre du salut qui est la Sainte Vierge, en personne (peut-être ses nombreuses apparitions, les signes des larmes, les messages des divers voyants répandus dans toutes les parties du monde).
La Madone m'a dit encore que si nous ne l'écoutions pas et l'offensions encore, nous ne serions plus pardonnés. »
transmis au Père Agostino Fuentès,
postulateur de la cause de béatification
de François et de Jacinthe,
les deux autres enfants voyants de Fatima
Père A. Fuentès : « Je vous apporte un message d'extrême urgence : Le Saint Père m'a permis de rendre visite à Lucie maintenant à Coimbra, devenue Carmélite déchaussée.
Elle me reçut, remplie de tristesse, elle est amaigrie et très affligée. Elle dit en me voyant :
« Père, la Madone est très mécontente, car on n'a pas tenu compte de son message de 1917.
Ni les bons, ni les méchants, n'en ont fait de cas, les bons poursuivent leur chemin sans se préoccuper, n'écoutant pas les directives célestes, et les méchants marchent dans la voie large de la perdition, ne tenant aucun compte des châtiments qui les menacent.
Croyez-moi, mon Père, le Seigneur châtiera le monde très vite.
Le châtiment est imminent.
Le châtiment matériel arrivera très vite. Pensez, mon Père, à toutes les âmes qui tombent en enfer, et cela arrivera parce qu'on ne prie pas et qu'on ne fait pas pénitence.
Tout ceci est la raison de la tristesse de la Sainte Vierge. Père, dites à tous que la Madone me l'a annoncé très souvent : beaucoup de nations disparaîtront de la surface de la terre.
La Russie sera le fléau choisi par Dieu pour châtier l'humanité si nous, par la prière et les Sacrements, nous n'obtenons pas la grâce de sa conversion.
Dites-le, Père. dites que le démon entreprend la bataille décisive contre la Madone.
Ce qui afflige le Cœur Immaculé de Marie et celui de Jésus, c'est la chute des âmes religieuses et sacerdotales. Le démon sait que les religieux et les prêtres, en manquant à leur belle vocation, entraînent de nombreuses âmes en enfer.
Il est tout juste temps d'arrêter le châtiment du Ciel, nous avons à notre disposition deux moyens très efficaces : la prière et le sacrifice.
Le démon fait tout ce qu'il peut pour nous distraire et nous enlever le goût de la prière. Nous nous sauverons ou nous nous damnerons ensemble.
Toutefois mon Père, il faut dire aux gens qu'ils ne doivent pas rester à espérer un appel à la pénitence et à la prière, ni du Souverain Pontife, ni des évêques, ni des curés, ni des supérieurs généraux.
Il est grand temps que, de sa propre initiative, chacun accomplisse de bonnes et saintes oeuvres et réforme sa vie selon les désirs de la Madone (seconde partie du Message).
Le démon veut s'emparer des âmes des consacrés, il essaie de les corrompre pour endurcir les autres dans l'impénitence finale.
Il emploie toutes les ruses allant même jusqu'à suggérer de retarder l'entrée dans la vie religieuse ; il en résulte la stérilité de la vie intérieure et la froideur chez les laïques au sujet du renoncement aux plaisirs et de la totale immolation à Dieu.
Dites, Père, que deux choses furent à la base de la sanctification de Jacinthe et de François : l'affliction de la Madone et la vision de l'enfer...
La Madone se trouve placée comme entre deux épées ; d'un côté elle voit l'humanité obstinée et indifférente devant les châtiments annoncés ; de l'autre elle nous voit qui profanons les Sacrements et méprisons le châtiment qui s'approche en restant incrédules, sensuels et matérialistes.
La Madone a dit expressément :
" Nous abordons les derniers temps... "
Elle m'a dit ceci en trois fois :
a) Premièrement elle affirme que le démon a engagé la lutte décisive, c'est-à-dire finale d'où l'un des deux sortira vainqueur ou vaincu. Ou nous sommes avec Dieu, ou nous sommes avec le démon.
b) La seconde fois elle m'a répété que les ultimes remèdes donnés au monde sont le Saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Ultimes signifie qu'il n'y en aura pas d'autres.
c) La troisième fois elle m'a dit que les autres moyens dédaignés par les hommes étant épuisés, elle nous donne - en tremblant - la dernière ancre du salut qui est la Sainte Vierge, en personne (peut-être ses nombreuses apparitions, les signes des larmes, les messages des divers voyants répandus dans toutes les parties du monde).
La Madone m'a dit encore que si nous ne l'écoutions pas et l'offensions encore, nous ne serions plus pardonnés. »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Sœur Marianne Ursuline de Blois
(1804-08-15)
La vie de Sœur Marianne est peu connue. Elle fut tourière au couvent des Ursulines de Blois. Cette célèbre prophétie se compose d’une suite de prédictions faites en cette ville, au mois d’Août 1804, par cette pieuse tourière qui se mourait, à l’âge de 55 ans chez les Ursulines auxquelles elle avait confié son existence dès avant la révolution. Elle confia oralement ses prophéties à Mlle de Leyrette, une jeune novice qui venait d’entrer au couvent et qui devint plus tard la Mère Providence. Celle-ci ne les a jamais rédigées par écrits et nous n'en possédons que des versions écrites de mémoire à la suite de conversations avec elle. Parvenue à l’âge le plus avancé, Mère Providence a affirmé la vérité de cette prophétie qu’elle avait recueillie de la bouche même de Sœur Mariamne.
Il est tout à fait possible que ces prophéties aient en fait été reçues par Mère Providence qui, par humilité, les aurait elle-même attribuées à l’humble tourière décédée.
1°) Avant les grands désastres, on fera une construction. La principale bâtisse sera faite, mais on ne fera pas tout ce qu’on avait projeté. Il y aura des signes auxquels vous vous y reconnaîtrez. Ces signes regardent la communauté. Un d'eux est l'élection d'une supérieure qui, devant avoir lieu, ne se fera pas.
2°) Après la victoire rapportée dans le grand combat, le couvent connaîtra une prospérité inouïe : « Ce sera à qui parmi les mères voudra lui donner ses filles ! »
3°) Cette prospérité durera-t-elle longtemps ? demanda Mlle de Leyrette. – Ah ! dame, vous n’en verrez pas la fin, ni celles qui sont avec vous non plus. Quelle union et quelle charité dans la communauté ! On disait qu’il y en avait… Oui, mais c’est maintenant qu’il y en a.
4°) La famille des Boubons reviendra en France alors qu’elle semblera oubliée parce qu’un usurpateur (Napoléon Ier) fera retentir son nom partout.
5°) Sa décadence arrivera alors qu’il se croira plus affermi.
6°) Malheureusement il reparaîtra avant un an d’exil et règnera ; il ne restera au plus que trois mois (Les Cent jours de Napoléon Ier).
7°) La France sera affligée par l’assassinat d’un Prince qui paraîtra l’unique espérance de nos rois (Assassinat du Duc de Berry).
8°) Mais il revivra dans un fils inattendu (Le Comte de Chambord).
9°) De nouveaux troubles que vous verrez, mais que les Mères Saint-Aubin, Saint-Joseph et sœur Monique ne verront pas, auront lieu. Si ce trouble devait être le dernier, on se cacherait dans les blés, et les femmes feraient la moisson, car tous les hommes partiront.
10°) Si ces troubles devaient être les derniers ! Mais non ! ils recommenceront dans un mois de février (au moment où vous serez sur le point de faire une cérémonie de voeux, et vous ne la ferez point) ; les troubles reprendront ensuite à la moisson.
11°) Ensuite, avant la moisson, un prêtre de Blois partira pour Paris ; il y restera trois jours, et reviendra sans qu'il ne lui arrive rien. Un autre, qui ne sera pas de Blois, partira ensuite. Il n'ira pas jusque-là parce qu'il ne pourra pas entrer. Il reviendra donc le même jour.
12°) Cette grande calamité sera accompagnée d’un exode gigantesque. On entendra le roulement de grosses voitures attelées de bœufs qui emmèneront les effets de ceux qui fuiront devant l’ennemi.
13°) Alors on descendra un matin sur le champ de foire, et on verra les marchands se dépêcher d'emballer. « — Et pourquoi, leur dira-t-on, emballez-vous si vite ? — Nous voulons, répondront-ils, aller voir ce qui se passe chez nous. »
14°) La Sœur Marianne a parlé d’un orage qui dépasserait les proportions connues, mais la Mère Providence a ajouté quelquefois qu’elle ne pouvait pas dire avec certitude si ce sera dans l’ordre physique ou dans l’ordre moral. Cet orage ressemblera à un petit jugement dernier.
15°) Tous les hommes partiront ; on les fera partir par bandes petit à petit ; il ne restera que les vieillards mais les hommes reviendront
16°) Les séminaristes auraient pu partir, mais il ne leur arrivera rien, car ils seront sortis quand les malheurs arriveront. Ils ne rentreront pas même au temps fixé ; pourtant ils auraient pu rentrer (elle répète cela plusieurs fois). Comme la sortie des séminaristes est dans la première quinzaine de juillet, les grands malheurs commenceront donc après cette époque.
17°) Ces pauvres carmélites ; leur fête (15 octobre). Mais vous, ferez-vous la vôtre (21 octobre, fête de Sainte Ursule) ?
18°) La mort d'un grand personnage sera cachée pendant trois jours (dans les derniers temps, la Mère Providence disait 11 jours).
19°) Les grands malheurs arriveront avant les vendanges.
20°) Que ces troubles sont effrayants !
21°) Pourtant, ils ne s’étendront pas dans toute la France, mais seulement dans quelques grandes villes où il y aura des massacres et surtout dans la capitale, Paris, où ils seront grands.
22°) Il n’y aura rien à Blois. Les prêtres, les religieux et les religieuses auront grand-peur. L'évêque s'absentera dans un château. Nos messieurs iront le voir le matin et reviendront le soir. Quelques prêtres se cacheront ; les églises seront fermées, mais si peu de temps qu'à peine si l'on s'en apercevra : ce sera au plus l'espace de vingt-quatre heures.
23°) Vous serez vous-même (les religieuses) sur le point de partir, mais la première qui mettra le pied sur le seuil de la porte, vous dira : « Rentrons ! », et vous rentrerez. On dira que vous êtes sorties mais ce ne sera pas vrai.
24°) Quant, aux prêtres et aux religieuses de Blois, ils en seront quittes pour la peur.
25°) Tant qu’on priera, il n’arrivera rien ; mais il viendra un moment où l’on cessera de faire des prières publiques ; on dira : « les choses vont rester comme cela ». C’est alors qu’auront lieu les évènements. Néanmoins, les prières particulières ne cesseront pas.
26°) Avant ce temps, on viendra dans les églises, et l'on fera dire des messes pour les hommes qui seront au combat.
27°) Mais il faut bien prier, car les méchants voudront tout détruire ; avant le grand combat, ils seront les maîtres ; ils feront tout le mal qu’ils pourront, non qu’ils voudront, parce qu’ils n'en auront pas le temps. Ils périront tous dans le combat.
28°) Ce grand combat sera entre les bons et les méchants ; il sera épouvantable ; on entendra le canon à neuf lieues à la ronde.
29°) Les bons étant moins nombreux, seront un moment sur le point d’être anéantis ; mais ô puissance de Dieu ! Tous les méchants périront et il périra aussi beaucoup de bons.
30°) Il y aura des choses telles que les plus incrédules seront forcés de dire : « le doigt de Dieu est là ».
31°) Les derniers hommes qui partiront cependant n'iront pas loin ; leur absence ne sera tout au plus que de trois jours de marche. Ils apprendront en chemin que tout est fini et ils reviendront.
32°) Ce temps sera court ; s’il était long, personne n’y tiendrait ; ce sera pourtant les femmes qui prépareront les vendanges, et les hommes viendront les faire parce que tout sera fini.
33°) Pendant ce temps, on ne saura les nouvelles au vrai que par quelques lettres particulières.
34°) À la fin, trois courriers viendront. Le premier annoncera que tout est perdu. Le second, qui arrivera pendant la nuit, ne rencontrera dans son chemin qu'un seul homme appuyé sur sa porte. « — Vous avez grand chaud, mon ami, lui dira celui-là ; descendez prendre un verre de vin. — Je suis trop pressé, » répondra le courrier. Il lui annoncera qu'un autre doit bientôt venir annoncer une bonne nouvelle, puis il continuera sa route vers le Berry.
35°) Vous serez en oraison (vers six heures du matin) quand vous entendrez dire que deux courriers sont passés ; alors il en arrivera un troisième, feu et eau, qui devra être à Tours à sept heures et qui apportera la bonne nouvelle.
36°) Vous chanterez un Te Deum, oh ! mais ce sera un Te Deum comme on n'en aura jamais chanté.
37°) Pendant quelque temps, on ne saura plus à qui l’on appartiendra ; mais ce ne sera pas celui qu’on croira qui règnera ; ce sera le Sauveur accordé à la France et sur lequel on ne comptait pas.
38°) Le prince ne sera pas là, on ira le chercher.
39°) Cependant le calme renaîtra, et, depuis le moment où le prince remontera sur le trône, la France jouira d'une paix parfaite et sera plus florissante que jamais pendant vingt ans.
40°) Le triomphe de la religion sera tel que l’on n’a jamais rien vu de semblable.
41°) Toutes les injustices seront réparées : les lois civiles seront mises en harmonie avec celles de Dieu et de l’Eglise.
42°) L’instruction donnée aux enfants sera éminemment chrétienne.
43°) Les corporations d’ouvriers seront rétablies.
(1804-08-15)
La vie de Sœur Marianne est peu connue. Elle fut tourière au couvent des Ursulines de Blois. Cette célèbre prophétie se compose d’une suite de prédictions faites en cette ville, au mois d’Août 1804, par cette pieuse tourière qui se mourait, à l’âge de 55 ans chez les Ursulines auxquelles elle avait confié son existence dès avant la révolution. Elle confia oralement ses prophéties à Mlle de Leyrette, une jeune novice qui venait d’entrer au couvent et qui devint plus tard la Mère Providence. Celle-ci ne les a jamais rédigées par écrits et nous n'en possédons que des versions écrites de mémoire à la suite de conversations avec elle. Parvenue à l’âge le plus avancé, Mère Providence a affirmé la vérité de cette prophétie qu’elle avait recueillie de la bouche même de Sœur Mariamne.
Il est tout à fait possible que ces prophéties aient en fait été reçues par Mère Providence qui, par humilité, les aurait elle-même attribuées à l’humble tourière décédée.
1°) Avant les grands désastres, on fera une construction. La principale bâtisse sera faite, mais on ne fera pas tout ce qu’on avait projeté. Il y aura des signes auxquels vous vous y reconnaîtrez. Ces signes regardent la communauté. Un d'eux est l'élection d'une supérieure qui, devant avoir lieu, ne se fera pas.
2°) Après la victoire rapportée dans le grand combat, le couvent connaîtra une prospérité inouïe : « Ce sera à qui parmi les mères voudra lui donner ses filles ! »
3°) Cette prospérité durera-t-elle longtemps ? demanda Mlle de Leyrette. – Ah ! dame, vous n’en verrez pas la fin, ni celles qui sont avec vous non plus. Quelle union et quelle charité dans la communauté ! On disait qu’il y en avait… Oui, mais c’est maintenant qu’il y en a.
4°) La famille des Boubons reviendra en France alors qu’elle semblera oubliée parce qu’un usurpateur (Napoléon Ier) fera retentir son nom partout.
5°) Sa décadence arrivera alors qu’il se croira plus affermi.
6°) Malheureusement il reparaîtra avant un an d’exil et règnera ; il ne restera au plus que trois mois (Les Cent jours de Napoléon Ier).
7°) La France sera affligée par l’assassinat d’un Prince qui paraîtra l’unique espérance de nos rois (Assassinat du Duc de Berry).
8°) Mais il revivra dans un fils inattendu (Le Comte de Chambord).
9°) De nouveaux troubles que vous verrez, mais que les Mères Saint-Aubin, Saint-Joseph et sœur Monique ne verront pas, auront lieu. Si ce trouble devait être le dernier, on se cacherait dans les blés, et les femmes feraient la moisson, car tous les hommes partiront.
10°) Si ces troubles devaient être les derniers ! Mais non ! ils recommenceront dans un mois de février (au moment où vous serez sur le point de faire une cérémonie de voeux, et vous ne la ferez point) ; les troubles reprendront ensuite à la moisson.
11°) Ensuite, avant la moisson, un prêtre de Blois partira pour Paris ; il y restera trois jours, et reviendra sans qu'il ne lui arrive rien. Un autre, qui ne sera pas de Blois, partira ensuite. Il n'ira pas jusque-là parce qu'il ne pourra pas entrer. Il reviendra donc le même jour.
12°) Cette grande calamité sera accompagnée d’un exode gigantesque. On entendra le roulement de grosses voitures attelées de bœufs qui emmèneront les effets de ceux qui fuiront devant l’ennemi.
13°) Alors on descendra un matin sur le champ de foire, et on verra les marchands se dépêcher d'emballer. « — Et pourquoi, leur dira-t-on, emballez-vous si vite ? — Nous voulons, répondront-ils, aller voir ce qui se passe chez nous. »
14°) La Sœur Marianne a parlé d’un orage qui dépasserait les proportions connues, mais la Mère Providence a ajouté quelquefois qu’elle ne pouvait pas dire avec certitude si ce sera dans l’ordre physique ou dans l’ordre moral. Cet orage ressemblera à un petit jugement dernier.
15°) Tous les hommes partiront ; on les fera partir par bandes petit à petit ; il ne restera que les vieillards mais les hommes reviendront
16°) Les séminaristes auraient pu partir, mais il ne leur arrivera rien, car ils seront sortis quand les malheurs arriveront. Ils ne rentreront pas même au temps fixé ; pourtant ils auraient pu rentrer (elle répète cela plusieurs fois). Comme la sortie des séminaristes est dans la première quinzaine de juillet, les grands malheurs commenceront donc après cette époque.
17°) Ces pauvres carmélites ; leur fête (15 octobre). Mais vous, ferez-vous la vôtre (21 octobre, fête de Sainte Ursule) ?
18°) La mort d'un grand personnage sera cachée pendant trois jours (dans les derniers temps, la Mère Providence disait 11 jours).
19°) Les grands malheurs arriveront avant les vendanges.
20°) Que ces troubles sont effrayants !
21°) Pourtant, ils ne s’étendront pas dans toute la France, mais seulement dans quelques grandes villes où il y aura des massacres et surtout dans la capitale, Paris, où ils seront grands.
22°) Il n’y aura rien à Blois. Les prêtres, les religieux et les religieuses auront grand-peur. L'évêque s'absentera dans un château. Nos messieurs iront le voir le matin et reviendront le soir. Quelques prêtres se cacheront ; les églises seront fermées, mais si peu de temps qu'à peine si l'on s'en apercevra : ce sera au plus l'espace de vingt-quatre heures.
23°) Vous serez vous-même (les religieuses) sur le point de partir, mais la première qui mettra le pied sur le seuil de la porte, vous dira : « Rentrons ! », et vous rentrerez. On dira que vous êtes sorties mais ce ne sera pas vrai.
24°) Quant, aux prêtres et aux religieuses de Blois, ils en seront quittes pour la peur.
25°) Tant qu’on priera, il n’arrivera rien ; mais il viendra un moment où l’on cessera de faire des prières publiques ; on dira : « les choses vont rester comme cela ». C’est alors qu’auront lieu les évènements. Néanmoins, les prières particulières ne cesseront pas.
26°) Avant ce temps, on viendra dans les églises, et l'on fera dire des messes pour les hommes qui seront au combat.
27°) Mais il faut bien prier, car les méchants voudront tout détruire ; avant le grand combat, ils seront les maîtres ; ils feront tout le mal qu’ils pourront, non qu’ils voudront, parce qu’ils n'en auront pas le temps. Ils périront tous dans le combat.
28°) Ce grand combat sera entre les bons et les méchants ; il sera épouvantable ; on entendra le canon à neuf lieues à la ronde.
29°) Les bons étant moins nombreux, seront un moment sur le point d’être anéantis ; mais ô puissance de Dieu ! Tous les méchants périront et il périra aussi beaucoup de bons.
30°) Il y aura des choses telles que les plus incrédules seront forcés de dire : « le doigt de Dieu est là ».
31°) Les derniers hommes qui partiront cependant n'iront pas loin ; leur absence ne sera tout au plus que de trois jours de marche. Ils apprendront en chemin que tout est fini et ils reviendront.
32°) Ce temps sera court ; s’il était long, personne n’y tiendrait ; ce sera pourtant les femmes qui prépareront les vendanges, et les hommes viendront les faire parce que tout sera fini.
33°) Pendant ce temps, on ne saura les nouvelles au vrai que par quelques lettres particulières.
34°) À la fin, trois courriers viendront. Le premier annoncera que tout est perdu. Le second, qui arrivera pendant la nuit, ne rencontrera dans son chemin qu'un seul homme appuyé sur sa porte. « — Vous avez grand chaud, mon ami, lui dira celui-là ; descendez prendre un verre de vin. — Je suis trop pressé, » répondra le courrier. Il lui annoncera qu'un autre doit bientôt venir annoncer une bonne nouvelle, puis il continuera sa route vers le Berry.
35°) Vous serez en oraison (vers six heures du matin) quand vous entendrez dire que deux courriers sont passés ; alors il en arrivera un troisième, feu et eau, qui devra être à Tours à sept heures et qui apportera la bonne nouvelle.
36°) Vous chanterez un Te Deum, oh ! mais ce sera un Te Deum comme on n'en aura jamais chanté.
37°) Pendant quelque temps, on ne saura plus à qui l’on appartiendra ; mais ce ne sera pas celui qu’on croira qui règnera ; ce sera le Sauveur accordé à la France et sur lequel on ne comptait pas.
38°) Le prince ne sera pas là, on ira le chercher.
39°) Cependant le calme renaîtra, et, depuis le moment où le prince remontera sur le trône, la France jouira d'une paix parfaite et sera plus florissante que jamais pendant vingt ans.
40°) Le triomphe de la religion sera tel que l’on n’a jamais rien vu de semblable.
41°) Toutes les injustices seront réparées : les lois civiles seront mises en harmonie avec celles de Dieu et de l’Eglise.
42°) L’instruction donnée aux enfants sera éminemment chrétienne.
43°) Les corporations d’ouvriers seront rétablies.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Au sujet de l’authenticité de la prophétie de Blois, le journal « Le Salut Public », journal de Lyon, citait les lettres suivantes :
1°) - Abbeville, couvent des Dominicains, 17 octobre 1870.
Monsieur le rédacteur,
La publicité donnée, dans ces derniers temps, à un document singulier dit : Prophétie de Blois ; l'intérêt assez naturel qu'il a excité en sens divers sur plusieurs points de la France ; le crédit, exagéré peut-être, que des esprits trop penchés sur l'avenir sont enclins à lui accorder ; l'origine honorable attribuée à cette pièce et qu'il ne paraissait pas sans utilité de vérifier ; — d'autre part, les doutes, que je n'étais pas seul à concevoir sur l'authenticité de certains détails, — les dates notamment, — si bien précisées par les journaux, m'avaient déterminé, ces jours passés, à aller droit à la source en écrivant directement à Mme la supérieure des Ursulines de Blois.
Aux renseignements que demandait ma lettre tant sur la prédiction elle-même que sur son auteur et la religieuse sa confidente, aux questions prescrites par la simple prudence et par les règles théologiques, ou suggérées par une lecture réfléchie, que je m'étais permis de poser, — pour m'éclairer sur le degré d'attention que la pièce commentée de tant de manières, peut mériter d'un esprit sérieux, — la digne supérieure (dont je n'ai point d'ailleurs l'honneur d'être connu), a bien voulu m'adresser aujourd'hui même une réponse détaillée que je m'empresse, Monsieur, de vous communiquer, dans la pensée qu'il pourrait vous être agréable de la voir et d'en donner connaissance à vos lecteurs.
Tout mon désir, — au cas où vous croiriez devoir publier cette lettre, — est que bon nombre d'esprits, mieux édifiés sur la valeur relative des prédictions qu'on leur a mises en main, — évitent plus sûrement deux extrêmes toujours illogiques et regrettables : le préjugé superficiel qui méprise tout sans examen, — et cette sorte de fatalisme providentiel, que l'histoire nous montre s'emparant, aux heures critiques, de la vie des peuples, des âmes en proie à une curiosité maladive, — et qui aurait tout au moins le fâcheux effet de paralyser l'énergie morale, dans ce moment si grave, qui est pour les uns celui de la lutte à outrance, et pour les autres celui de la prière et de l'immolation cachée, qui sont aussi des armes.
Agréez monsieur le rédacteur, la respectueuse expression de mes sentiments dévoués.
Fr. L. P. CH. D...,
des Frères Prêcheurs.»
Mon très-révérend Père,
Je ne sais par quel concours de circonstances nos Soeurs de... ont acquis la conviction de posséder la copie authentique d'une prophétie qui n'a jamais été écrite... Les récits donnés par les journaux, tout en reproduisant les traits principaux (et cela sans notre participation), ajoutent ou dénaturent bon nombre de détails.
Ce qui est parfaitement exact, c'est qu'en 1801, une bonne tourière nommée Marianne, qui avait vécu jusque-là dans l'obscurité et la simplicité d'une vie d'abnégation et de dévouement à notre maison, alors aux prises avec la plus extrême indigence, étant visitée sur son lit de mort par une jeune postulante, aujourd'hui mère Providence, sembla comme ravie aux réalités de ce qui l'entourait ; l'avenir parut se dérouler devant ses yeux dans des tableaux animés qu'elle faisait connaître par des exclamations… La plupart des évènements qu'elle faisait ainsi connaître se rapportaient à la maison ; ils ont reçu leur accomplissement d'une manière vraiment frappante. Les autres annonçant des bouleversements politiques, se sont vérifiés en 1848. Un certain nombre enfin semblent devoir se réaliser actuellement, mais aucune date n'avait été précisée... les journaux ont pris soin de les assigner après coup.
La bonne mère Providence, en entendant toutes ces prédictions, objecta à la mourante qu'elle ferait bien mieux de confier, des révélations aussi graves à une religieuse professe plutôt qu'à une postulante sur le point de quitter le noviciat, en raison de là violente opposition de sa famille. La bonne Soeur lui répondit : « Quand vous serez en âge de prononcer vos voeux, madame votre mère ne pourra plus s'y opposer... et c'est à vous seule que je veux confier ces choses, parce que seule vous en verrez l'accomplissement... » Effectivement, six mois après la mort de la bonne tourière la mère Providence perdait sa mère et devenait parfaitement libre de se donner à Dieu, et seule, elle a survécu à toutes ses contemporaines, comme pour être près de nous le garant des promesses du divin Maître, et hâter par ses prières ferventes et continuelles l'heure de la miséricorde et du pardon.
Cette vénérable mère jouit, malgré ses quatre-vingt douze ans, d'une santé et d'une gaîté vraiment exceptionnelles ; elle attend, son rosaire en main, cette ère de prospérité qui doit suivre tant de malheurs et dont elle verra le commencement. Bien que soeur Marianne ne lui ait pas précisé d'époque, elle n'a jamais confondu les événements de 1848 avec ceux qui regardent l'époque actuelle... et ces dernières années, alors que l'horizon politique commençait à s'obscurcir, elle répondait à nos interrogations : « Non, ce n'est pas encore le moment des grands événements. » Aujourd'hui elle croit que l'époque est arrivée.
Il est en effet fort difficile de distinguer si la bonne soeur Marianne a voulu parler d'une guerre civile ou d'une guerre contre l'étranger ; cependant plusieurs détails que ne reproduisent pas les journaux ne nous laissent aucun doute ; l'invasion et ses conséquences y sont très clairement annoncées ; seulement, la fin, ce que la bonne Providence appelle le grand coup, fait songer à un bouleversement intérieur.
Il nous est impossible, mon très révérend Père, de vous envoyer ce qui précède le vers et septième, pour la raison toute péremptoire que jamais les prédictions n'ont été écrites ni divisées en versets. Soeur Marianne avait défendu de rien écrire et la mère Providence s'est docilement conformée à cet ordre. Mais elle a redit ce qui lui avait été appris, en bravant tout d'abord le sourire d'incrédulité des autres religieuses, qui ne voulurent accorder quelque croyance qu'après l'accomplissement de plusieurs des faits annoncés.
C'est donc par voie de tradition orale que ces prédictions sont arrivées jusqu'à nous. Soeur Marianne étant allée recevoir la récompense de son obscur et tout cordial dévouement peu de temps après son entretien avec la mère Providence, n'a pu être soumise aux épreuves qui font l'objet de votre quatrième question.
Sans attacher trop d'importance à ces prédictions, nous ne pouvons fermer les yeux à l'évidence, et nous aimons à croire que l'adorable bonté du Maître nous a préparé ainsi des consolations et des espérances pour l'heure douloureuse que nous traversons. Ne semble-t-il pas nous répéter par l'organe de cette pauvre tourière : « Ceux qui mettent en moi leur confiance demeureront inébranlables comme la montagne de Sion. » Mais la prière nous a été instamment recommandée, si nous voulons voir l'accomplissement des promesses. Nous espérons, mon très révérend Père, que vous voudrez bien vous unir à nous et parler quelquefois au divin Maître et à Notre Dame du Saint Rosaire de cette communauté des Ursulines, si heureuse de pouvoir vous faire partager ses consolations et ses espérances.
Croyez, mon très révérend Père, à tous les sentiments de respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être.
Soeur Sainte Claire
Supérieure.
Sainte-Ursule de Blois, 15 octobre 1870.»
1°) - Abbeville, couvent des Dominicains, 17 octobre 1870.
Monsieur le rédacteur,
La publicité donnée, dans ces derniers temps, à un document singulier dit : Prophétie de Blois ; l'intérêt assez naturel qu'il a excité en sens divers sur plusieurs points de la France ; le crédit, exagéré peut-être, que des esprits trop penchés sur l'avenir sont enclins à lui accorder ; l'origine honorable attribuée à cette pièce et qu'il ne paraissait pas sans utilité de vérifier ; — d'autre part, les doutes, que je n'étais pas seul à concevoir sur l'authenticité de certains détails, — les dates notamment, — si bien précisées par les journaux, m'avaient déterminé, ces jours passés, à aller droit à la source en écrivant directement à Mme la supérieure des Ursulines de Blois.
Aux renseignements que demandait ma lettre tant sur la prédiction elle-même que sur son auteur et la religieuse sa confidente, aux questions prescrites par la simple prudence et par les règles théologiques, ou suggérées par une lecture réfléchie, que je m'étais permis de poser, — pour m'éclairer sur le degré d'attention que la pièce commentée de tant de manières, peut mériter d'un esprit sérieux, — la digne supérieure (dont je n'ai point d'ailleurs l'honneur d'être connu), a bien voulu m'adresser aujourd'hui même une réponse détaillée que je m'empresse, Monsieur, de vous communiquer, dans la pensée qu'il pourrait vous être agréable de la voir et d'en donner connaissance à vos lecteurs.
Tout mon désir, — au cas où vous croiriez devoir publier cette lettre, — est que bon nombre d'esprits, mieux édifiés sur la valeur relative des prédictions qu'on leur a mises en main, — évitent plus sûrement deux extrêmes toujours illogiques et regrettables : le préjugé superficiel qui méprise tout sans examen, — et cette sorte de fatalisme providentiel, que l'histoire nous montre s'emparant, aux heures critiques, de la vie des peuples, des âmes en proie à une curiosité maladive, — et qui aurait tout au moins le fâcheux effet de paralyser l'énergie morale, dans ce moment si grave, qui est pour les uns celui de la lutte à outrance, et pour les autres celui de la prière et de l'immolation cachée, qui sont aussi des armes.
Agréez monsieur le rédacteur, la respectueuse expression de mes sentiments dévoués.
Fr. L. P. CH. D...,
des Frères Prêcheurs.»
Mon très-révérend Père,
Je ne sais par quel concours de circonstances nos Soeurs de... ont acquis la conviction de posséder la copie authentique d'une prophétie qui n'a jamais été écrite... Les récits donnés par les journaux, tout en reproduisant les traits principaux (et cela sans notre participation), ajoutent ou dénaturent bon nombre de détails.
Ce qui est parfaitement exact, c'est qu'en 1801, une bonne tourière nommée Marianne, qui avait vécu jusque-là dans l'obscurité et la simplicité d'une vie d'abnégation et de dévouement à notre maison, alors aux prises avec la plus extrême indigence, étant visitée sur son lit de mort par une jeune postulante, aujourd'hui mère Providence, sembla comme ravie aux réalités de ce qui l'entourait ; l'avenir parut se dérouler devant ses yeux dans des tableaux animés qu'elle faisait connaître par des exclamations… La plupart des évènements qu'elle faisait ainsi connaître se rapportaient à la maison ; ils ont reçu leur accomplissement d'une manière vraiment frappante. Les autres annonçant des bouleversements politiques, se sont vérifiés en 1848. Un certain nombre enfin semblent devoir se réaliser actuellement, mais aucune date n'avait été précisée... les journaux ont pris soin de les assigner après coup.
La bonne mère Providence, en entendant toutes ces prédictions, objecta à la mourante qu'elle ferait bien mieux de confier, des révélations aussi graves à une religieuse professe plutôt qu'à une postulante sur le point de quitter le noviciat, en raison de là violente opposition de sa famille. La bonne Soeur lui répondit : « Quand vous serez en âge de prononcer vos voeux, madame votre mère ne pourra plus s'y opposer... et c'est à vous seule que je veux confier ces choses, parce que seule vous en verrez l'accomplissement... » Effectivement, six mois après la mort de la bonne tourière la mère Providence perdait sa mère et devenait parfaitement libre de se donner à Dieu, et seule, elle a survécu à toutes ses contemporaines, comme pour être près de nous le garant des promesses du divin Maître, et hâter par ses prières ferventes et continuelles l'heure de la miséricorde et du pardon.
Cette vénérable mère jouit, malgré ses quatre-vingt douze ans, d'une santé et d'une gaîté vraiment exceptionnelles ; elle attend, son rosaire en main, cette ère de prospérité qui doit suivre tant de malheurs et dont elle verra le commencement. Bien que soeur Marianne ne lui ait pas précisé d'époque, elle n'a jamais confondu les événements de 1848 avec ceux qui regardent l'époque actuelle... et ces dernières années, alors que l'horizon politique commençait à s'obscurcir, elle répondait à nos interrogations : « Non, ce n'est pas encore le moment des grands événements. » Aujourd'hui elle croit que l'époque est arrivée.
Il est en effet fort difficile de distinguer si la bonne soeur Marianne a voulu parler d'une guerre civile ou d'une guerre contre l'étranger ; cependant plusieurs détails que ne reproduisent pas les journaux ne nous laissent aucun doute ; l'invasion et ses conséquences y sont très clairement annoncées ; seulement, la fin, ce que la bonne Providence appelle le grand coup, fait songer à un bouleversement intérieur.
Il nous est impossible, mon très révérend Père, de vous envoyer ce qui précède le vers et septième, pour la raison toute péremptoire que jamais les prédictions n'ont été écrites ni divisées en versets. Soeur Marianne avait défendu de rien écrire et la mère Providence s'est docilement conformée à cet ordre. Mais elle a redit ce qui lui avait été appris, en bravant tout d'abord le sourire d'incrédulité des autres religieuses, qui ne voulurent accorder quelque croyance qu'après l'accomplissement de plusieurs des faits annoncés.
C'est donc par voie de tradition orale que ces prédictions sont arrivées jusqu'à nous. Soeur Marianne étant allée recevoir la récompense de son obscur et tout cordial dévouement peu de temps après son entretien avec la mère Providence, n'a pu être soumise aux épreuves qui font l'objet de votre quatrième question.
Sans attacher trop d'importance à ces prédictions, nous ne pouvons fermer les yeux à l'évidence, et nous aimons à croire que l'adorable bonté du Maître nous a préparé ainsi des consolations et des espérances pour l'heure douloureuse que nous traversons. Ne semble-t-il pas nous répéter par l'organe de cette pauvre tourière : « Ceux qui mettent en moi leur confiance demeureront inébranlables comme la montagne de Sion. » Mais la prière nous a été instamment recommandée, si nous voulons voir l'accomplissement des promesses. Nous espérons, mon très révérend Père, que vous voudrez bien vous unir à nous et parler quelquefois au divin Maître et à Notre Dame du Saint Rosaire de cette communauté des Ursulines, si heureuse de pouvoir vous faire partager ses consolations et ses espérances.
Croyez, mon très révérend Père, à tous les sentiments de respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être.
Soeur Sainte Claire
Supérieure.
Sainte-Ursule de Blois, 15 octobre 1870.»
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Bonjours,les apparitions de la Vierge Marie en Argentine (San Nicolas) sont reconnues par l'église.
En janvier 1984 ,la Vierge a annoncé a la voyante stigmatisée Gladys :En ce moment,l'humanité tiens a un fil.Si ce fil lache ,nombreux sont ceux qui ne pourront se sauver. C'est pourquoi je vous demande de réfléchir. Ne tardez pas, car le TEMPS PRENDS FIN,et il n'y aura plus de place pour celui qui sera en retard.
Le TEMPS PRENDS FIN;ie la Fin des temps.....comprenez vous ce que j'entends avec le calendrier des Mayas qui étaient de grands astronomes.Ils avaient annoncé qu'en 2012,ce serait la fin de quelques choses,d'une ERE......Les roi mages aussi étaient de fideles astronomes(observateurs des astres),et ils ont vu l'étoile avant les juifs....
En 1988,la Vierge a aussi annoncé a Gladys que le retour du Seigneur se rapprochait.....son 2e avennement......bien que je pense qu'il y aura bien des choses de changer sur notre terre avant sa venue.
Ces apparitions sont reconnues authentiques par l'église..
En janvier 1984 ,la Vierge a annoncé a la voyante stigmatisée Gladys :En ce moment,l'humanité tiens a un fil.Si ce fil lache ,nombreux sont ceux qui ne pourront se sauver. C'est pourquoi je vous demande de réfléchir. Ne tardez pas, car le TEMPS PRENDS FIN,et il n'y aura plus de place pour celui qui sera en retard.
Le TEMPS PRENDS FIN;ie la Fin des temps.....comprenez vous ce que j'entends avec le calendrier des Mayas qui étaient de grands astronomes.Ils avaient annoncé qu'en 2012,ce serait la fin de quelques choses,d'une ERE......Les roi mages aussi étaient de fideles astronomes(observateurs des astres),et ils ont vu l'étoile avant les juifs....
En 1988,la Vierge a aussi annoncé a Gladys que le retour du Seigneur se rapprochait.....son 2e avennement......bien que je pense qu'il y aura bien des choses de changer sur notre terre avant sa venue.
Ces apparitions sont reconnues authentiques par l'église..
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Sainte Catherine de Sienne
(1380-04-30)
Sainte Catherine est née en 1347, à Sienne, en Toscane, d’une famille de riches teinturiers, près d’un monastère dominicain. À l'âge de 6 ans, se promenant avec son frère, l'apparition du Christ entouré de Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean, l'arrêta et elle tombe en extase ! Jésus la salua avec une immense tendresse et la bénit en lui souriant. Dès ce moment, Catherine fit preuve de tout ce qui peux étonner chez les saints : elle veut se faire ermite au fond du jardin ; dès l'âge de 7 ans elle promet à la Vierge Marie de garder sa virginité pour se fiancer à Jésus Christ. A 16 ans, devant ses parents qui voulaient la marier, elle tond sa chevelure et accentue ses mortifications. Elle mortifiait son corps par le cilice et la flagellation. Sa charité, ses austérités, ses extases, les révélations privées dont elle fut favorisée et son éloquence naturelle, la rendent bientôt célèbre, et opèrent des conversions nombreuses.
Elle est admise à recevoir l'habit du Tiers-Ordre Dominicain en 1367. Dans sa chambre et son jardin elle reçoit des apparitions et visions continuelles. Un anneau mystique lui est glissé au doigt par le Christ en signe d'alliance en 1367. Dès lors, elle ajoute à sa vie de prière et de pénitence, la visite et le secours des pauvres, à l'hôpital et dans les rues, et ces 3 ans l'élèvent jusqu'à l'Union Transformante : Jésus échange son cœur contre le sien et l'introduit dans la Mort mystique. Elle restera 55 jours sans manger ni boire pendant le carême de ses 24 ans. Elle reçoit la stigmatisation à 28 ans. Elle va aussi tout faire pour arrêter la crise du catholicisme ; elle aura pour mission du Ciel de remettre le Pape à Rome. Elle a 30 ans quand elle réussit à déterminer le Pape Grégoire XI à quitter le séjour d’Avignon pour le retour à Rome. Elle joue un rôle de 1er plan pour arrêter les guerres civiles italiennes, conseiller les princes de l'Eglise.
Sainte Catherine de Sienne va mourir à 33 ans, le 30 avril 1380, son corps demeurant intact et odorant après sa mort. Elle fut canonisée par Pie II en 1461.
Au moment où la plupart des villes et des terres qui appartenaient à l'Eglise romaine s'étaient révoltées contre le Souverain Pontife Grégoire XI, en 1375, Catherine était à Pise où je l'avais accompagnée, raconte le bienheureux Raymond de Capoue. Elle s'associa à notre douleur et déplora la perte des âmes et le grand scandale qui affligeait l'Eglise ; mais voyant ensuite que nous nous laissions trop abattre, elle nous dit pour nous calmer :
« Ne répandez pas sitôt vos larmes, car vous aurez bien à pleurer : ce que vous voyez maintenant n'est que du lait et du miel en comparaison de ce qui suivra. »
Elle ajouta, en parlant du grand schisme d'Occident et de ses suites :
« Ce ne sera pas réellement une hérésie, mais ce sera comme une hérésie qui divisera l'Eglise et la chrétienté ; ainsi préparez-vous à la patience, car il vous faudra voir ces malheurs. »
Mais, poursuit le bienheureux Raymond, elle ajouta encore :
« Afin que vous ne disiez pas comme Achab disait autrefois à Michée : "Tes prophéties annoncent toujours le mal et jamais le bien", je veux, après ce qui est amer, vous offrir ce qui est doux, et je tirerai pour vous du trésor très pur de la Bienheureuse les choses passées et les choses futures. »
Comme je désirais plus tard, à Rome, en savoir davantage, elle me répondit :
« Quand ces tribulations et ces épreuves seront passées, Dieu purifiera la sainte Eglise par des moyens inconnus qui échappent à toute prévision humaine.
Il réveillera les âmes de ses élus, et la réforme de la sainte Eglise sera si belle, le renouvellement de ses ministres sera si parfait, qu'en y pensant mon âme tressaille dans le Seigneur.
Je vous ai bien souvent parlé des plaies et de la nudité de l'Épouse du Christ ; mais alors elle sera éclatante de beauté, couverte de joyaux précieux et couronnée d'un diadème de vertus.
Les peuples fidèles se réjouiront d'avoir de si saints pasteurs, et les nations étrangères infidèles à l’Eglise, attirés par la bonne odeur de Jésus-Christ, se convertiront, reviendront au bercail et se donneront au véritable Pasteur et à l'évêque de leurs âmes. Rendez donc grâces à Dieu de ce grand calme qu'Il voudra bien accorder à son Eglise après la tempête.
L’épouse, maintenant toute difforme et vêtue de haillons, sera alors resplendissante de beauté, et couronnée du diadème de toutes les vertus. »
Les auteurs ecclésiastiques qui rapportent cette prophétie l'entendent des temps qui se préparent, et dont les événements actuels sont comme le douloureux enfantement.
(1380-04-30)
Sainte Catherine est née en 1347, à Sienne, en Toscane, d’une famille de riches teinturiers, près d’un monastère dominicain. À l'âge de 6 ans, se promenant avec son frère, l'apparition du Christ entouré de Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean, l'arrêta et elle tombe en extase ! Jésus la salua avec une immense tendresse et la bénit en lui souriant. Dès ce moment, Catherine fit preuve de tout ce qui peux étonner chez les saints : elle veut se faire ermite au fond du jardin ; dès l'âge de 7 ans elle promet à la Vierge Marie de garder sa virginité pour se fiancer à Jésus Christ. A 16 ans, devant ses parents qui voulaient la marier, elle tond sa chevelure et accentue ses mortifications. Elle mortifiait son corps par le cilice et la flagellation. Sa charité, ses austérités, ses extases, les révélations privées dont elle fut favorisée et son éloquence naturelle, la rendent bientôt célèbre, et opèrent des conversions nombreuses.
Elle est admise à recevoir l'habit du Tiers-Ordre Dominicain en 1367. Dans sa chambre et son jardin elle reçoit des apparitions et visions continuelles. Un anneau mystique lui est glissé au doigt par le Christ en signe d'alliance en 1367. Dès lors, elle ajoute à sa vie de prière et de pénitence, la visite et le secours des pauvres, à l'hôpital et dans les rues, et ces 3 ans l'élèvent jusqu'à l'Union Transformante : Jésus échange son cœur contre le sien et l'introduit dans la Mort mystique. Elle restera 55 jours sans manger ni boire pendant le carême de ses 24 ans. Elle reçoit la stigmatisation à 28 ans. Elle va aussi tout faire pour arrêter la crise du catholicisme ; elle aura pour mission du Ciel de remettre le Pape à Rome. Elle a 30 ans quand elle réussit à déterminer le Pape Grégoire XI à quitter le séjour d’Avignon pour le retour à Rome. Elle joue un rôle de 1er plan pour arrêter les guerres civiles italiennes, conseiller les princes de l'Eglise.
Sainte Catherine de Sienne va mourir à 33 ans, le 30 avril 1380, son corps demeurant intact et odorant après sa mort. Elle fut canonisée par Pie II en 1461.
Au moment où la plupart des villes et des terres qui appartenaient à l'Eglise romaine s'étaient révoltées contre le Souverain Pontife Grégoire XI, en 1375, Catherine était à Pise où je l'avais accompagnée, raconte le bienheureux Raymond de Capoue. Elle s'associa à notre douleur et déplora la perte des âmes et le grand scandale qui affligeait l'Eglise ; mais voyant ensuite que nous nous laissions trop abattre, elle nous dit pour nous calmer :
« Ne répandez pas sitôt vos larmes, car vous aurez bien à pleurer : ce que vous voyez maintenant n'est que du lait et du miel en comparaison de ce qui suivra. »
Elle ajouta, en parlant du grand schisme d'Occident et de ses suites :
« Ce ne sera pas réellement une hérésie, mais ce sera comme une hérésie qui divisera l'Eglise et la chrétienté ; ainsi préparez-vous à la patience, car il vous faudra voir ces malheurs. »
Mais, poursuit le bienheureux Raymond, elle ajouta encore :
« Afin que vous ne disiez pas comme Achab disait autrefois à Michée : "Tes prophéties annoncent toujours le mal et jamais le bien", je veux, après ce qui est amer, vous offrir ce qui est doux, et je tirerai pour vous du trésor très pur de la Bienheureuse les choses passées et les choses futures. »
Comme je désirais plus tard, à Rome, en savoir davantage, elle me répondit :
« Quand ces tribulations et ces épreuves seront passées, Dieu purifiera la sainte Eglise par des moyens inconnus qui échappent à toute prévision humaine.
Il réveillera les âmes de ses élus, et la réforme de la sainte Eglise sera si belle, le renouvellement de ses ministres sera si parfait, qu'en y pensant mon âme tressaille dans le Seigneur.
Je vous ai bien souvent parlé des plaies et de la nudité de l'Épouse du Christ ; mais alors elle sera éclatante de beauté, couverte de joyaux précieux et couronnée d'un diadème de vertus.
Les peuples fidèles se réjouiront d'avoir de si saints pasteurs, et les nations étrangères infidèles à l’Eglise, attirés par la bonne odeur de Jésus-Christ, se convertiront, reviendront au bercail et se donneront au véritable Pasteur et à l'évêque de leurs âmes. Rendez donc grâces à Dieu de ce grand calme qu'Il voudra bien accorder à son Eglise après la tempête.
L’épouse, maintenant toute difforme et vêtue de haillons, sera alors resplendissante de beauté, et couronnée du diadème de toutes les vertus. »
Les auteurs ecclésiastiques qui rapportent cette prophétie l'entendent des temps qui se préparent, et dont les événements actuels sont comme le douloureux enfantement.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Père Jean-Edouard Lamy, curé de la Courneuve
(1931)
Le Père Lamy est né au Pailly, près de Langres dans la Haute-Marne, devenu vicaire à St Ouen, curé de La Courneuve en 1900, il était considéré comme un second Curé d’Ars.
Dès sa plus tendre jeunesse, il se fit remarquer par sa grande dévotion à Marie: on le surnomma dans son village l'Enfant au Chapelet.
Après son service militaire, désireux de devenir prêtre, Jean-Édouard fut présenté aux Oblats de Saint François de Sales. Les Oblats lui confièrent une œuvre créée à Troyes en faveur des jeunes gens pauvres et délaissés, dont il s'occupa treize ans.
Il n’eut jamais beaucoup de succès aux examens, et fut tenté par le découragement ; mais saint Joseph vint à son secours, et un jour il lui commanda nettement : "Soyez prêtre !". Après ses vœux perpétuels, le 29 août 1885, et après avoir surmonté beaucoup d'obstacles, il fut finalement admis à l’ordination : ce fut le 12 décembre 1886, dans la chapelle des Spiritains, rue Lhomond à Paris. Il fut aussitôt nommé vicaire à Saint-Ouen, dans le diocèse de Paris.
Le 14 septembre 1900, le Père Lamy était installé à La Courneuve. C’était une paroisse de maraîchers. Il commença par consacrer sa paroisse au Cœur Immaculé de Marie, Refuge des Pécheurs, et fonder les confréries du Sacré-Cœur et du Cœur de Marie. Il était triste de voir combien les enfants s’éloignaient de Dieu, et résolut de fonder pour eux des patrona¬ges. Malgré l’opposition des Francs-maçons et quelques persécutions, la Sainte Vierge l’aida. C’était l’époque où l’Etat français entrait en guerre ouverte avec l’Eglise. Lorsqu’en mars 1906, on vint inventorier son église, P. Lamy protesta vivement. Le Père Lamy aimait beaucoup ces popu¬lations d’humbles gens, de chiffonniers : "Mes chers biffins ! disait-il. Voilà mes palais et mes princes !"
Le 9 septembre 1909, en pèlerinage à Gray, P. Lamy fut touché par un événe¬ment très spécial. Dans une vision, la Sainte Vierge lui demanda de fonder un pèlerinage à Notre-Dame-des-Bois (Haute-Marne), tout près de son villa¬ge natal, "car, dit-elle, ils n’ont rien dans ces contrées" : elle lui montra le lieu, la statue qu’il devait y mettre, et la maison qui servirait de chapelle. Elle lui demanda aussi de fonder une congrégation religieuse. Peu de temps après, le terrain sur lequel se situait la maison fut mis en vente : il l’acheta. En janvier 1913, dans un magasin de Paris, il trouva la statue qu’il avait vue pour ce pèlerina¬ge. Le 20 avril 1914, il porta la statue, et la maison se transforma en chapelle. Les pèlerins affluèrent. Avec l’autorisation de l’évêque de Langres, le P. Lamy y célébrera la première messe le 14 juin 1922.
Le Père Lamy, se trouvant trop infirme, démis¬sionna en 1923 et il se retira à l’Infirmerie Marie-Thérèse et se dédia au pèlerinage de Notre-Dame-des-Bois. Le Père Lamy fréquentait à cette époque les cercles d’étude de Jacques et Raïssa Maritain. Il rencontra le comte Paul Biver, qui devait l’aider à fonder la Congrégation demandée par la Sainte Vierge. Des jeunes gens se présentèrent, et peu à peu l’œuvre prit corps
Il consacra ses dernières années au pèlerinage de N.-D. des Bois, près de Chalindrey, dans la Haute-Marne, et fonda la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie. Il mourut le 1er décembre 1931. L'abbé Lamy vivait en union continuelle avec la Très Sainte Vierge. Les traits dominants de sa physionomie semblent avoir été l'humilité, l'esprit de prière et son zèle en faveur des malheureux. On lui attribue de nombreux prodiges.
P. Lamy avait annoncé longtemps à l’avance la guerre, demandant à ses fidèles de prier et de se convertir : les causes de la guerre, disait-il, sont le travail du dimanche, les blasphèmes et ce qu’il appelait la "prostitution dans le mariage". La guerre venue, P. Lamy exerça un ministère tout particulier, confessant des centaines et des milliers de soldats de passage à la gare de la chapelle de la vierge de l’église Saint Lucien de La Courneuve, assistant les mourants, enterrant les morts, recevant dans son église les aumôniers de passage. Le 15 mars 1918, un dépôt de munitions près de La Courneuve produisit une immense explosion. Le Père Lamy, prévenu par le ciel, avait prié pour que les vies soient épargnées : il n’y eut pas un mort. Un prodige se produisit dans l’église : le taberna¬cle ayant été arraché, la dalle du tabernacle partie, "le ciboire est resté sur le corporal et le corporal en l’air".
« Notre Seigneur m'a dit que la guerre avait eu trois causes : les blasphèmes, le travail du dimanche et la prostitution de la chair dans le mariage. Un jeune homme et une jeune fille qui succombent, ce n'est rien à côté. C'est un péché grave ; mais enfin, il est dû à la faiblesse humaine ».
« Après le Credo, Elle a parlé de la guerre sur un ton très douloureux : « Elle sera lente à s'allumer, elle embrasera toute l'Europe, elle embrasera l'univers. Il y aura environ cinq millions de tués, mais – se tournant vers Lucifer – j'en sauverai beaucoup malgré vous. » Le démon Lui disait : « Ils pisseront par la trouée des Vosges ». La Sainte Vierge : « Non, ils passeront par la Belgique ». Satan a dit : « Ils sont aussi coupables d'un côté que de l'autre ». Satan connaît très bien les culpabilités. La Très Sainte Vierge s'est tournée à moitié vers moi, et le fond de l'église a été rempli par un nuage blanc, qui s'est ouvert. Le mur a disparu, et c'est là que j'ai vu une ville avec un immense fleuve. Je crois que c'est Belgrade. J'ai vu les tableaux de la guerre. J'ai eu une sensation curieuse : je me sentais bien dans l'église, mais j'étais aussi transporté loin de l'église ; je ne peux pas me rendre compte exactement de la chose. Je me suis parfaitement rendu compte de la grâce que me faisait la Sainte Vierge, de me montrer ces pays. Elle m'a fait parcourir un pays immense. Je vous donne là des explications très incomplètes : je ne trouve pas de termes appropriés à ces choses. J'ai vu des navires de guerre avec des cheminées énormes. J'ai vu les paysages mais plus tard, je me suis donné un mal énorme pour les situer et cela n'a pas été possible pour tout. On voit des fleuves, des monts, la mer : comment les situer sur des cartes ? Tout n'est pas fini. Il y a des scènes que je n'ai pas vu se dérouler. Le meilleur, maintenant, est de se taire pour moi. »
Quelque concentrée que parût l'action du Père Lamy sur des objectifs immédiats, qui semblaient l'absorber entièrement, sa pensée restait libre de tout lien et d'une compréhension réellement catholique, c'est-à-dire universelle. Il priait en particulier très souvent pour les Anglicans :
« Parmi les Anglicans, disait-il, il y en a beaucoup qui sont moins coupables que nous. Ils sont dévots à la Très Sainte Vierge, au Saint-Sacrement. Leur erreur, ce n'est pas à eux-mêmes qu'il faut l'imputer, mais à leurs aînés. Même si le Saint-Sacrement n'est pas là, ils le prient réellement. De ces dévotions, il ne peut leur en revenir que du bien. La réconciliation avec Rome, aussi bien en Angleterre que dans leurs colonies et que dans les missions protestantes, ce serait un bien énorme. Et pour les églises schismatiques, quel exemple ! Leur principal appui disparaîtrait. »
« Les Juifs, eux-mêmes, sont dans tous les pays, mais ne sont pas abandonnés. Dieu n'abandonne jamais les siens. »
Il est nécessaire d'aborder le chapitre du Futur pour s'inscrire en faux contre plusieurs prétendues prophéties du Père Lamy colportées par des visiteurs et surtout par des visiteuses d'une imagination inventive. Lui-même, déplorant souvent cette tournure d'esprit, répétait :
« Il faut couper les ailes à ces canards-là ! »
« Il ne faut jamais bâtir son existence sur des visions, et surtout sur, celles des autres. Dans les choses matérielles, il ne faut connaître que le bon sens. Et dans les choses spirituelles, il faut encore du bon sens ; mais là, nous ne saurions nous tromper, ayant les règles infaillibles, que Dieu nous a tracées. Il faut se défendre de la mystique. Le démon est derrière la Mère de Dieu : si on laisse passer Celle-ci, on trouve le démon ».
« Elle a bien voulu lever pour moi un petit coin du voile qui nous cache l'avenir, mais j'aime ne pas regarder les événements futurs. Confions-nous tout à fait en Sa miséricordieuse protection ».
Certes, il répondait très fréquemment aux questions avant qu'elles fussent posées, où il annonçait tel et tel événements relatifs à une âme : sa conversion imminente, son prochain appel au service des autels, la nécessité d'agir vite auprès d'elle avant sa comparution inopinée devant le tribunal de Dieu ; mais, seules, les âmes l'intéressaient. S'il parlait quelquefois de l'avenir, c'était par accident, et jamais quand on l'interrogeait. Rien ne lui déplaisait autant que les demandes faites sur des choses qu'il connaissait pertinemment, comme le rôle de sa congrégation dans les temps futurs. Sur ces points, lui toujours si doux, était prêt à se fâcher : il se taisait ou répondait par des généralités. À un fervent du Bienheureux Grignon de Montfort qui le questionnait sur les Apôtres des Derniers Temps :
« Nous ignorons, s'exclamait-il, la fin du monde. « On dit... On dit !... » Je ne sais qu'une chose : Notre Seigneur a dit dans l'Évangile que ce jour n'était connu de personne, pas même des anges dans le ciel. Ses anges, eux-mêmes, l'ignorent. La Sainte Vierge, qui est dans le sein du Père, le sait ; mais Elle ne découvre pas son secret. Mille ans ? Deux mille ? Je n'en sais rien. Ce jour-là viendra comme l'éclair qui part de l'Orient jusqu'à l'Occident ».
Voici quelques rares indications prophétiques données par le Père Lamy :
« L’Archange Gabriel m'a dit : « Satan joue son va-tout ; il croit la partie gagnée », en quoi il se trompe. Il faut prier avec espérance, malgré son tapage. Je vous confie ces choses-là : ce sont des miettes.
On sentira encore davantage quelle est la délicatesse de bonté de la Très Sainte Vierge, Mater Amabilis, Mater Admirabilis !
On la pressent dans la Très Sainte Vierge. Je lui dis souvent : « Bonne Mère, ne quittez pas le sein du Père, mais écoutez nos prières ».
« La paix sera rendue au monde, mais je ne verrai pas cela, et il se passera d'autres choses, dont je ne verrai pas personnellement la fin.
Quand la paix aura été rétablie dans le monde, que de choses seront changées !
La grosse industrie, c'est la guerre. La fabrication des avions, l'exploitation des mines, le travail du fer, tout cela diminuera.
Il n'y aura plus de ces grandes usines où la moralité dégénère et disparaît. Les ouvriers seront bien obligés de se rejeter sur la terre.
Le travail de la terre reprendra une grande extension. La terre redeviendra très chère.
Quand la paix sera rendue au monde, l'industrie se ramènera à des proportions moindres et y restera. Tout s'amoindrira.
Ils vont devant l'inévitable ; ils y arriveront tout de même devant l'inévitable.
Ici, la terre a perdu beaucoup de sa valeur et il n'y a plus de bras pour la culture. Nous avions une jolie vigne : ma sœur a voulu absolument vendre sa part pour s'en débarrasser. Elle l'a vendue 100 francs ! Treize ares pour 100 francs ! Aux Archots, j'ai eu l'exemple de 12 ares vendus pour 13 francs ; une autre fois, 13 ares vendus 35 francs.
Quand la paix sera rendue au monde, les terres acquerront plus de valeur qu'elles n'ont. Que les vieux ouvriers s'entêtent à mourir dans les villes, cela arrivera.
Lorsque les enfants d’aujourd’hui auront mon âge, et qu’on leur dira qu’il y avait ici des maisons au lieu de broussailles, ils ne voudront pas le croire.
Dieu voulait purifier la foi de son peuple en lui faisant faire un long séjour dans le désert. Les Israélites sont restés toute une génération dans les sables. J'ai souvent médité sur cette rude épreuve. De même, quand Dieu rendra la paix au monde, il faudra le re-évangéliser, et cela sera l'œuvre de toute une génération.
Il y aura un grand effort à donner pour la conversion des hommes après la paix rendue à la terre. Il y aura bien des difficultés. Saint Paul n'en a-t-il pas rencontré ? L'état d'âme des premiers Chrétiens reviendra, d'ailleurs, mais il y aura alors si peu d'hommes sur terre !
Et il y aura à nouveau une floraison magnifique des ordres et des congrégations. Les monastères et les couvents se rempliront de nouveau. Après ces calamités, un grand nombre d’âmes vivront dans ces lieux saints ».
Et en 1926, en parlant des mécréants :
« Ils seront contraints de revenir à la religion lorsqu’ils seront écrasés. Et la main qui les écrasera sera une main de maître ».
Le Père Lamy était un familier de la Vierge et des Anges dont il nous parle :
« Nos Anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir : voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous ne les utilisons pas assez. Ils nous regardent comme des petits frères indigents ; leur bonne volonté à notre égard est extrême. Rien n'est fidèle comme un Ange.
Les Anges, comme les saints, n'ont pas un corps semblable aux corps réels de la Vierge et de Notre Seigneur ; ils ont des corps qui ne sont pas de chez nous. Chaque Ange a sa physionomie spéciale. Leurs vêtements sont blancs, mais d'une blancheur surnaturelle que je suis incapable de décrire ; elle ne peut être comparée à la blancheur terrestre : elle est beaucoup plus douce au regard. Ces anges fulgurants sont enveloppés d'une lumière si différente de la nôtre que, par comparaison, tout le reste semble obscur.
Tous ces personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si nous ne les voyons pas, il s'en faut de si peu ! C'est comme une pellicule qui nous sépare d'eux ».
(1931)
Le Père Lamy est né au Pailly, près de Langres dans la Haute-Marne, devenu vicaire à St Ouen, curé de La Courneuve en 1900, il était considéré comme un second Curé d’Ars.
Dès sa plus tendre jeunesse, il se fit remarquer par sa grande dévotion à Marie: on le surnomma dans son village l'Enfant au Chapelet.
Après son service militaire, désireux de devenir prêtre, Jean-Édouard fut présenté aux Oblats de Saint François de Sales. Les Oblats lui confièrent une œuvre créée à Troyes en faveur des jeunes gens pauvres et délaissés, dont il s'occupa treize ans.
Il n’eut jamais beaucoup de succès aux examens, et fut tenté par le découragement ; mais saint Joseph vint à son secours, et un jour il lui commanda nettement : "Soyez prêtre !". Après ses vœux perpétuels, le 29 août 1885, et après avoir surmonté beaucoup d'obstacles, il fut finalement admis à l’ordination : ce fut le 12 décembre 1886, dans la chapelle des Spiritains, rue Lhomond à Paris. Il fut aussitôt nommé vicaire à Saint-Ouen, dans le diocèse de Paris.
Le 14 septembre 1900, le Père Lamy était installé à La Courneuve. C’était une paroisse de maraîchers. Il commença par consacrer sa paroisse au Cœur Immaculé de Marie, Refuge des Pécheurs, et fonder les confréries du Sacré-Cœur et du Cœur de Marie. Il était triste de voir combien les enfants s’éloignaient de Dieu, et résolut de fonder pour eux des patrona¬ges. Malgré l’opposition des Francs-maçons et quelques persécutions, la Sainte Vierge l’aida. C’était l’époque où l’Etat français entrait en guerre ouverte avec l’Eglise. Lorsqu’en mars 1906, on vint inventorier son église, P. Lamy protesta vivement. Le Père Lamy aimait beaucoup ces popu¬lations d’humbles gens, de chiffonniers : "Mes chers biffins ! disait-il. Voilà mes palais et mes princes !"
Le 9 septembre 1909, en pèlerinage à Gray, P. Lamy fut touché par un événe¬ment très spécial. Dans une vision, la Sainte Vierge lui demanda de fonder un pèlerinage à Notre-Dame-des-Bois (Haute-Marne), tout près de son villa¬ge natal, "car, dit-elle, ils n’ont rien dans ces contrées" : elle lui montra le lieu, la statue qu’il devait y mettre, et la maison qui servirait de chapelle. Elle lui demanda aussi de fonder une congrégation religieuse. Peu de temps après, le terrain sur lequel se situait la maison fut mis en vente : il l’acheta. En janvier 1913, dans un magasin de Paris, il trouva la statue qu’il avait vue pour ce pèlerina¬ge. Le 20 avril 1914, il porta la statue, et la maison se transforma en chapelle. Les pèlerins affluèrent. Avec l’autorisation de l’évêque de Langres, le P. Lamy y célébrera la première messe le 14 juin 1922.
Le Père Lamy, se trouvant trop infirme, démis¬sionna en 1923 et il se retira à l’Infirmerie Marie-Thérèse et se dédia au pèlerinage de Notre-Dame-des-Bois. Le Père Lamy fréquentait à cette époque les cercles d’étude de Jacques et Raïssa Maritain. Il rencontra le comte Paul Biver, qui devait l’aider à fonder la Congrégation demandée par la Sainte Vierge. Des jeunes gens se présentèrent, et peu à peu l’œuvre prit corps
Il consacra ses dernières années au pèlerinage de N.-D. des Bois, près de Chalindrey, dans la Haute-Marne, et fonda la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie. Il mourut le 1er décembre 1931. L'abbé Lamy vivait en union continuelle avec la Très Sainte Vierge. Les traits dominants de sa physionomie semblent avoir été l'humilité, l'esprit de prière et son zèle en faveur des malheureux. On lui attribue de nombreux prodiges.
P. Lamy avait annoncé longtemps à l’avance la guerre, demandant à ses fidèles de prier et de se convertir : les causes de la guerre, disait-il, sont le travail du dimanche, les blasphèmes et ce qu’il appelait la "prostitution dans le mariage". La guerre venue, P. Lamy exerça un ministère tout particulier, confessant des centaines et des milliers de soldats de passage à la gare de la chapelle de la vierge de l’église Saint Lucien de La Courneuve, assistant les mourants, enterrant les morts, recevant dans son église les aumôniers de passage. Le 15 mars 1918, un dépôt de munitions près de La Courneuve produisit une immense explosion. Le Père Lamy, prévenu par le ciel, avait prié pour que les vies soient épargnées : il n’y eut pas un mort. Un prodige se produisit dans l’église : le taberna¬cle ayant été arraché, la dalle du tabernacle partie, "le ciboire est resté sur le corporal et le corporal en l’air".
« Notre Seigneur m'a dit que la guerre avait eu trois causes : les blasphèmes, le travail du dimanche et la prostitution de la chair dans le mariage. Un jeune homme et une jeune fille qui succombent, ce n'est rien à côté. C'est un péché grave ; mais enfin, il est dû à la faiblesse humaine ».
« Après le Credo, Elle a parlé de la guerre sur un ton très douloureux : « Elle sera lente à s'allumer, elle embrasera toute l'Europe, elle embrasera l'univers. Il y aura environ cinq millions de tués, mais – se tournant vers Lucifer – j'en sauverai beaucoup malgré vous. » Le démon Lui disait : « Ils pisseront par la trouée des Vosges ». La Sainte Vierge : « Non, ils passeront par la Belgique ». Satan a dit : « Ils sont aussi coupables d'un côté que de l'autre ». Satan connaît très bien les culpabilités. La Très Sainte Vierge s'est tournée à moitié vers moi, et le fond de l'église a été rempli par un nuage blanc, qui s'est ouvert. Le mur a disparu, et c'est là que j'ai vu une ville avec un immense fleuve. Je crois que c'est Belgrade. J'ai vu les tableaux de la guerre. J'ai eu une sensation curieuse : je me sentais bien dans l'église, mais j'étais aussi transporté loin de l'église ; je ne peux pas me rendre compte exactement de la chose. Je me suis parfaitement rendu compte de la grâce que me faisait la Sainte Vierge, de me montrer ces pays. Elle m'a fait parcourir un pays immense. Je vous donne là des explications très incomplètes : je ne trouve pas de termes appropriés à ces choses. J'ai vu des navires de guerre avec des cheminées énormes. J'ai vu les paysages mais plus tard, je me suis donné un mal énorme pour les situer et cela n'a pas été possible pour tout. On voit des fleuves, des monts, la mer : comment les situer sur des cartes ? Tout n'est pas fini. Il y a des scènes que je n'ai pas vu se dérouler. Le meilleur, maintenant, est de se taire pour moi. »
Quelque concentrée que parût l'action du Père Lamy sur des objectifs immédiats, qui semblaient l'absorber entièrement, sa pensée restait libre de tout lien et d'une compréhension réellement catholique, c'est-à-dire universelle. Il priait en particulier très souvent pour les Anglicans :
« Parmi les Anglicans, disait-il, il y en a beaucoup qui sont moins coupables que nous. Ils sont dévots à la Très Sainte Vierge, au Saint-Sacrement. Leur erreur, ce n'est pas à eux-mêmes qu'il faut l'imputer, mais à leurs aînés. Même si le Saint-Sacrement n'est pas là, ils le prient réellement. De ces dévotions, il ne peut leur en revenir que du bien. La réconciliation avec Rome, aussi bien en Angleterre que dans leurs colonies et que dans les missions protestantes, ce serait un bien énorme. Et pour les églises schismatiques, quel exemple ! Leur principal appui disparaîtrait. »
« Les Juifs, eux-mêmes, sont dans tous les pays, mais ne sont pas abandonnés. Dieu n'abandonne jamais les siens. »
Il est nécessaire d'aborder le chapitre du Futur pour s'inscrire en faux contre plusieurs prétendues prophéties du Père Lamy colportées par des visiteurs et surtout par des visiteuses d'une imagination inventive. Lui-même, déplorant souvent cette tournure d'esprit, répétait :
« Il faut couper les ailes à ces canards-là ! »
« Il ne faut jamais bâtir son existence sur des visions, et surtout sur, celles des autres. Dans les choses matérielles, il ne faut connaître que le bon sens. Et dans les choses spirituelles, il faut encore du bon sens ; mais là, nous ne saurions nous tromper, ayant les règles infaillibles, que Dieu nous a tracées. Il faut se défendre de la mystique. Le démon est derrière la Mère de Dieu : si on laisse passer Celle-ci, on trouve le démon ».
« Elle a bien voulu lever pour moi un petit coin du voile qui nous cache l'avenir, mais j'aime ne pas regarder les événements futurs. Confions-nous tout à fait en Sa miséricordieuse protection ».
Certes, il répondait très fréquemment aux questions avant qu'elles fussent posées, où il annonçait tel et tel événements relatifs à une âme : sa conversion imminente, son prochain appel au service des autels, la nécessité d'agir vite auprès d'elle avant sa comparution inopinée devant le tribunal de Dieu ; mais, seules, les âmes l'intéressaient. S'il parlait quelquefois de l'avenir, c'était par accident, et jamais quand on l'interrogeait. Rien ne lui déplaisait autant que les demandes faites sur des choses qu'il connaissait pertinemment, comme le rôle de sa congrégation dans les temps futurs. Sur ces points, lui toujours si doux, était prêt à se fâcher : il se taisait ou répondait par des généralités. À un fervent du Bienheureux Grignon de Montfort qui le questionnait sur les Apôtres des Derniers Temps :
« Nous ignorons, s'exclamait-il, la fin du monde. « On dit... On dit !... » Je ne sais qu'une chose : Notre Seigneur a dit dans l'Évangile que ce jour n'était connu de personne, pas même des anges dans le ciel. Ses anges, eux-mêmes, l'ignorent. La Sainte Vierge, qui est dans le sein du Père, le sait ; mais Elle ne découvre pas son secret. Mille ans ? Deux mille ? Je n'en sais rien. Ce jour-là viendra comme l'éclair qui part de l'Orient jusqu'à l'Occident ».
Voici quelques rares indications prophétiques données par le Père Lamy :
« L’Archange Gabriel m'a dit : « Satan joue son va-tout ; il croit la partie gagnée », en quoi il se trompe. Il faut prier avec espérance, malgré son tapage. Je vous confie ces choses-là : ce sont des miettes.
On sentira encore davantage quelle est la délicatesse de bonté de la Très Sainte Vierge, Mater Amabilis, Mater Admirabilis !
On la pressent dans la Très Sainte Vierge. Je lui dis souvent : « Bonne Mère, ne quittez pas le sein du Père, mais écoutez nos prières ».
« La paix sera rendue au monde, mais je ne verrai pas cela, et il se passera d'autres choses, dont je ne verrai pas personnellement la fin.
Quand la paix aura été rétablie dans le monde, que de choses seront changées !
La grosse industrie, c'est la guerre. La fabrication des avions, l'exploitation des mines, le travail du fer, tout cela diminuera.
Il n'y aura plus de ces grandes usines où la moralité dégénère et disparaît. Les ouvriers seront bien obligés de se rejeter sur la terre.
Le travail de la terre reprendra une grande extension. La terre redeviendra très chère.
Quand la paix sera rendue au monde, l'industrie se ramènera à des proportions moindres et y restera. Tout s'amoindrira.
Ils vont devant l'inévitable ; ils y arriveront tout de même devant l'inévitable.
Ici, la terre a perdu beaucoup de sa valeur et il n'y a plus de bras pour la culture. Nous avions une jolie vigne : ma sœur a voulu absolument vendre sa part pour s'en débarrasser. Elle l'a vendue 100 francs ! Treize ares pour 100 francs ! Aux Archots, j'ai eu l'exemple de 12 ares vendus pour 13 francs ; une autre fois, 13 ares vendus 35 francs.
Quand la paix sera rendue au monde, les terres acquerront plus de valeur qu'elles n'ont. Que les vieux ouvriers s'entêtent à mourir dans les villes, cela arrivera.
Lorsque les enfants d’aujourd’hui auront mon âge, et qu’on leur dira qu’il y avait ici des maisons au lieu de broussailles, ils ne voudront pas le croire.
Dieu voulait purifier la foi de son peuple en lui faisant faire un long séjour dans le désert. Les Israélites sont restés toute une génération dans les sables. J'ai souvent médité sur cette rude épreuve. De même, quand Dieu rendra la paix au monde, il faudra le re-évangéliser, et cela sera l'œuvre de toute une génération.
Il y aura un grand effort à donner pour la conversion des hommes après la paix rendue à la terre. Il y aura bien des difficultés. Saint Paul n'en a-t-il pas rencontré ? L'état d'âme des premiers Chrétiens reviendra, d'ailleurs, mais il y aura alors si peu d'hommes sur terre !
Et il y aura à nouveau une floraison magnifique des ordres et des congrégations. Les monastères et les couvents se rempliront de nouveau. Après ces calamités, un grand nombre d’âmes vivront dans ces lieux saints ».
Et en 1926, en parlant des mécréants :
« Ils seront contraints de revenir à la religion lorsqu’ils seront écrasés. Et la main qui les écrasera sera une main de maître ».
Le Père Lamy était un familier de la Vierge et des Anges dont il nous parle :
« Nos Anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir : voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous ne les utilisons pas assez. Ils nous regardent comme des petits frères indigents ; leur bonne volonté à notre égard est extrême. Rien n'est fidèle comme un Ange.
Les Anges, comme les saints, n'ont pas un corps semblable aux corps réels de la Vierge et de Notre Seigneur ; ils ont des corps qui ne sont pas de chez nous. Chaque Ange a sa physionomie spéciale. Leurs vêtements sont blancs, mais d'une blancheur surnaturelle que je suis incapable de décrire ; elle ne peut être comparée à la blancheur terrestre : elle est beaucoup plus douce au regard. Ces anges fulgurants sont enveloppés d'une lumière si différente de la nôtre que, par comparaison, tout le reste semble obscur.
Tous ces personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si nous ne les voyons pas, il s'en faut de si peu ! C'est comme une pellicule qui nous sépare d'eux ».
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
St Léonard de Port-Maurice
(1751)
Saint Léonard de Port-Maurice est né en 1676 dans la région de Gênes.
II est peu de serviteurs de Dieu plus populaires en Italie que saint Léonard de Port-Maurice, l'un des Bienheureux canonisés si solennellement en 1867 Pie IX.
Après de solides études à Rome, il entre dans l’ordre des Frères Mineurs. Ordonné prêtre en 1703, ses quarante-quatre années de ministère apostolique se passèrent à parcourir inlassablement l’Italie. À Rome même, sur la place Navona, saint Léonard prêcha une mission à laquelle assista Benoît XIV.
Sa prédication était extrêmement efficace par sa simplicité accessible à tous.
Animé d'une immense charité envers les grands pécheurs, il opéra des prodiges sans nombre par ses prédications apostoliques. Ce fut lui qui releva la dévotion si belle du Chemin de la Croix. Aussi habile écrivain qu'éloquent missionnaire, il nous a laissé un grand nombre de productions empreintes d'une science profonde des choses divines et d'une connaissance non moins étendue du cœur humain.
Partout où il s’arrêtait, il provoquait le même concours extraordinaire de peuple. Une fois le sermon terminé, les confessionnaux étaient assiégés ; et le missionnaire, sans apparence de fatigue, confessait heure après heure, de jour et de nuit, avec le courage du soldat qui refuse d’abandonner le champ de bataille jusqu’à ce qu’il ait obtenu une complète victoire ; sans oublier qu’après la bataille, il reste encore à poursuivre l’ennemi. « "Contre l’enfer, disait-il, ayez l’épée à la main... soyez prêts à combattre l’enfer jusqu’à votre dernier souffle ». Benoît XIV l’appelait « le grand chasseur du Paradis ». Il apprendra aux foules à méditer le chemin de la Croix, et à se confier à la Vierge par les "Trois Avé Maria". Épuisé par la maladie, il veut encore célébrer l’Eucharistie, car « une seule messe » dit-il « a plus de valeur que tous les trésors du monde ».
Il a près de 75 ans quand il meurt à Rome, le vendredi, 26novembre1751.
L’un des plus célèbres sermons de saint Léonard de Port-Maurice était celui du petit nombre des élus ; c’est à lui qu’il confiait la conversion des grands pécheurs. Dans ce sermon, il passe en revue les différents états de vie des Chrétiens et conclut au petit nombre – relatif – de ceux qui se sauvent, la comparaison étant faite sur la totalité des hommes. Voici donc le sermon vibrant et émouvant du grand missionnaire :
« Mes frères, je voudrais, à cause de l’amour que je vous porte, pouvoir vous rassurer par les pronostics d’un bonheur éternel, en disant à chacun de vous : le paradis vous est assuré ; le plus grand nombre des Chrétiens se sauvent, vous vous sauverez donc aussi. Mais comment puis-je vous donner cette douce assurance, si, ennemis de vous-mêmes, vous vous révoltez contre les décrets de Dieu ? J’aperçois en Dieu un sincère désir de vous sauver, mais je vois en vous une inclination décidée à vous perdre. Que ferai-je donc aujourd’hui si je parle clairement ? Je vous déplairai. Si je ne parle pas, je déplais à Dieu. Je partagerai donc ce sujet en deux points : dans le premier, pour vous épouvanter, je laisserai les théologiens et les Pères de Église décider la question, et prononcer que la plus grande partie des Chrétiens adultes se damnent ; et, adorant en silence ce terrible mystère, je tiendrai caché mon propre sentiment. Dans le second point, j’essaierai de venger contre les impies la bonté de Dieu, en vous prouvant que ceux qui se damnent se damnent par leur propre malice, parce qu’ils ont voulu se damner. Voici donc deux vérités très importantes. Si la première vous effraie, ne vous en prenez pas à moi, comme si je voulais resserrer pour vous le chemin du ciel. Car je veux être neutre dans cette question : prenez-vous en plutôt aux théologiens et aux Pères de Église, qui, à force de raisons, vous imprimeront cette vérité dans le coeur. Si vous êtes détrompés par la seconde, rendez-en grâce à Dieu, qui ne veut qu’une chose, c’est que vous Lui donniez entièrement vos coeurs. Enfin si vous me forcez à dire clairement ce que je pense, je le ferai pour votre consolation. Ce n’est pas une curiosité, mais une précaution. Ce n’est pas une vaine curiosité, mais une précaution salutaire, de faire retentir du haut de la chaire certaines vérités qui servent merveilleusement à réprimer l’insolence des libertins, lesquels, parlant toujours de la miséricorde de Dieu et de la facilité de se convertir, vivent plongés dans toute sorte de péchés et dorment en assurance dans le chemin de la perdition. Pour les détromper et les réveiller de leur torpeur, examinons aujourd’hui cette grande question : le nombre des Chrétiens qui se sauvent est-il plus grand que celui des Chrétiens qui se perdent ? Âmes pieuses, retirez-vous, ce sermon n’est pas pour vous : il a uniquement pour but de réprimer l’orgueil de ces libertins qui, chassant de leur coeur la sainte crainte de Dieu, se liguent avec le démon, lequel, au sentiment d’Eusèbe, perd les âmes en les rassurant “ immittit securitatem ut immittat perditionem ”. Pour résoudre ce doute, mettez d’un côté tous les Pères de Église, tant grecs que latins, de l’autre les théologiens les plus savants, les historiens les plus érudits et placez au milieu la Bible exposée au regard de tous. Écoutez donc, non ce que je vais vous dire, car je vous ai déclaré que je ne voulais pas prendre moi-même la parole ni décider la question, mais ce que vous diront ces grands esprits, qui servent comme de phares dans Église de Dieu, pour éclairer les autres afin qu’ils ne manquent pas le chemin du ciel. De cette manière, guidés par la triple lumière de la foi, de l’autorité et de la raison, nous pourrons résoudre sûrement cette grave question. Remarquez bien qu’il ne s’agit pas ici du genre humain tout entier, ni de tous les Catholiques sans distinction, mais seulement des Catholiques adultes, qui, ayant le libre arbitre, peuvent coopérer à la grande affaire de leur salut. Consultons d’abord les théologiens dont on reconnaît qu’ils examinent les choses de plus près et n’exagèrent pas dans leur enseignement ; écoutons deux savants cardinaux, Cajetan et Bellarmin : ils enseignent que la plus grande partie des Chrétiens adultes se damnent et, si j’avais le temps de vous exposer les raisons sur lesquelles ils s’appuient, vous en seriez convaincus vous-même. Je me contenterai de citer ici Suarez qui, après avoir consulté tous les théologiens, après avoir étudié attentivement la question, a écrit ces mots : « Le sentiment le plus commun tient que parmi les chrétiens il y a plus de réprouvés que de prédestinés ». Que si, à l’autorité des théologiens, vous voulez joindre celle des Pères grecs et latins, vous trouverez que presque tous disent la même chose. C’est le sentiment de saint Théodore, de saint Basile, de saint Ephrem, de saint Jean Chrysostome. Bien plus, au rapport de Baronius, c’était une opinion commune parmi les Père Grecs que cette vérité avait été expressément révélée à saint Siméon Stylite et que c’était pour assurer l’affaire de son salut qu’il s’était décidé, par suite de cette révélation, à vivre debout pendant quarante ans sur une colonne, exposé à toutes les injures du temps, modèle pour tous de pénitence et de sainteté. Consultez maintenant les pères latins, et vous entendrez saint Grégoire vous dire en termes clairs : « Beaucoup parviennent à la foi, mais peu au royaume céleste ». « Il en est peu qui se sauvent », dit saint Anselme, et saint Augustin dit plus clairement encore : « Il en est donc peu qui se sauvent en comparaison de ceux qui se perdent ». Le plus terrible cependant est saint Jérôme qui, sur la fin de sa vie, en présence de ses disciples, prononça cette épouvantable sentence : « Sur cent mille, dont la vie a toujours été mauvaise, vous en trouverez un à peine qui mérite l’indulgence ». Témoignages de l’Écriture.
Mais pourquoi chercher les opinions des Pères et des théologiens, lorsque la Sainte Écriture tranche si clairement la question ? Parcourez l’Ancien et le Nouveau Testament, et vous y trouverez une multitude de figures, de symboles et de paroles qui font ressortir clairement cette vérité : il en est très peu qui se sauvent. Au temps de Noé, tout le genre humain fut submergé par le déluge, et huit personnes seulement furent sauvées dans l’arche. « Or, cette arche, dit saint Pierre, était la figure de Église », « et ces huit personnes qui se sauvent, reprend saint Augustin, signifient qu’il y a très peu de Chrétiens de sauvés, parce qu’il en est très peu qui renoncent sincèrement au siècle, et que ceux qui n’y renoncent que de parole n’appartiennent point au mystère représenté par cette arche ». La Bible nous dit encore que deux Hébreux seulement sur deux millions entrèrent dans la terre promise après la sortie d’Egypte ; que quatre personnes seulement échappèrent à l’incendie de Sodome et des autres villes infâmes qui périrent avec elle. Tout cela signifie que le nombre des réprouvés, qui doivent être jetés au feu comme de la paille, l’emporte de beaucoup sur celui des élus que le Père céleste doit ramasser un jour comme un froment précieux dans ses greniers. Je n’en finirais point, s’il me fallait exposer ici toutes les figures par lesquelles les Livres saints confirment cette vérité : contentons-nous d’écouter l’oracle vivant de la sagesse incarnée. Que répondit Notre-Seigneur à ce curieux de l’Évangile qui Lui demandait : « Seigneur, y en aura-t-il peu à se sauver ? » Garda-t-Il le silence ? répondit-Il, en hésitant ? dissimula-t-Il sa pensée, dans la crainte d’effrayer la foule ? Non : interrogé par un seul, Il s’adresse à tous ceux qui étaient présents. Vous me demandez, leur dit-Il, s’il en est peu qui se sauvent. Voici ma réponse : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront ». Qui parle ici ! C’est le fils de Dieu, la vérité éternelle, qui dit plus clairement encore dans une autre occasion : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ». Il ne dit pas : tous sont appelés, et entre tous les hommes peu sont élus. Mais il dit : Beaucoup sont appelés, c’est-à-dire, comme l’explique saint Grégoire, qu’entre tous les hommes, beaucoup sont appelés à la vraie foi, mais parmi eux il en est peu qui se sauvent. Ces paroles, mes frères, sont de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; sont-elles claires ? Elles sont vraies. Dites-moi maintenant s’il est possible d’avoir la foi dans le coeur, et de ne pas trembler. Examen des divers états.
Ah ! je m’aperçois qu’en parlant ainsi de tous en général, je manque mon but : appliquons donc cette vérité aux divers états, et vous comprendrez qu’il faut ou renoncer à la raison, à l’expérience, au sens commun des fidèles, ou confesser que le plus grand nombre des catholiques se perd. Y a-t-il au monde un état plus favorable à l’innocence, où le salut semble plus facile, et dont on ait une plus haute idée que celui des prêtres, qui sont les lieutenants de Dieu ? Qui ne croirait, au premier abord, que la plupart d’entre eux sont non seulement bons, mais encore parfaits ; et cependant je suis saisi d’horreur, lorsque j’entends un saint Jérôme avancer que, quoique le monde soit plein de prêtres, il en est à peine un sur cent qui vive d’une manière conforme à son état ; lorsque j’entends un serviteur de Dieu attester qu’il a appris par révélation que le nombre de prêtres qui tombent journellement en enfer est si grand, qu’il ne lui semblait pas possible qu’il en restât autant sur la terre : lorsque j’entends saint Chrysostome s’écrier les larmes aux yeux : « Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de prêtres qui se sauvent, mais je crois au contraire, que le nombre de ceux qui se perdent est bien plus grand ». Regardez plus haut encore ; voyez les prélats de la Sainte Église, les curés ayant charge d’âmes : le nombre de ceux qui se sauvent parmi eux est-il plus grand que le nombre de ceux qui se perdent ? Écoutez Cantimpré ; il vous racontera un fait, ce sera à vous d’en tirer les conséquences. Un synode se tenait à Paris : un grand nombre de prélats et de curés à charge d’âmes s’y trouvèrent ; le roi et les princes vinrent encore ajouter par leur présence à l’éclat de cette assemblée. Un célèbre prédicateur fut invité à prêcher ; et pendant qu’il préparait son sermon, un horrible démon lui apparut, et lui dit : « Laisse de côté tous tes livres ; si tu veux faire un sermon utile à ces princes et à ces prélats, contente-toi de leur dire de notre part : « Nous, princes des ténèbres, nous vous rendons grâce, à vous princes, prélats et pasteurs des âmes, de ce que, par votre négligence, le plus grand nombre des fidèles se perd ; aussi nous nous réservons de vous récompenser de cette faveur, quand vous serez avec nous en enfer ». Malheur à vous qui commandez aux autres : s’il en est tant qui se damnent par votre faute, que sera-ce de vous ? Si parmi ceux qui sont les premiers dans Église de Dieu il en est peu qui se sauvent, que deviendrez-vous ? Prenez tous les états, tous les sexes, toutes les conditions, maris, femmes, veuves, jeunes filles, jeunes gens, soldats, marchands, artisans, riches, pauvres, nobles, plébéiens ; que dirons-nous de tous ces gens qui vivent si mal d’ailleurs ? Saint Vincent Ferrier vous montrera par un fait ce que vous devez en penser. Il rapporte qu’un archidiacre de Lyon, ayant renoncé à sa dignité et s’étant retiré dans un désert pour y faire pénitence, mourut le même jour et à la même heure que saint Bernard. Apparaissant à son évêque après sa mort, il lui dit : « Sachez, Monseigneur, qu’à l’heure même ou j’ai expiré trente-trois mille personnes sont mortes. Sur ce nombre, Bernard et moi nous sommes montés au ciel sans délai, trois sont entrés au Purgatoire, et tous les autres sont tombés en enfer ». Nos chroniques racontent un fait plus épouvantable encore. Un de nos religieux, célèbre par sa doctrine et sa sainteté, prêchant en Allemagne, représenta avec tant de force la laideur du péché impur qu’une femme tomba morte de douleur à la vue de tout le monde. Puis, revenant à la vie, elle dit : « Lorsque j’ai été présentée au Tribunal de Dieu, soixante mille personnes y arrivaient en même temps de toutes les parties du monde ; sur ce nombre, trois ont été sauvées en passant par le purgatoire, et tout le reste a été damné ». O abîme des jugements de Dieu ! de trente-trois mille, cinq seulement se sauvent ! de soixante mille il n’y en a que trois qui vont au ciel ! Pécheurs qui m’écoutez, de quel nombre serez-vous ?... Que dites-vous ?... Que pensez-vous ?... Les deux chemins. V. Je vois que presque tous vous baissez la tête, saisis d’étonnement et d’horreur. Mais déposez votre stupeur, et au lieu de nous flatter, tâchons de retirer de notre crainte quelque avantage. N’est-il pas vrai qu’il y a deux voies qui conduisent au ciel, l’innocence et le repentir ? Or, si je vous démontre qu’il en est très peu qui prennent l’une de ces deux routes, vous conclurez en hommes raisonnables qu’il en est très peu qui se sauvent. Et pour en venir aux preuves, quel âge, quel emploi, quelle condition trouverez-vous où le nombre des méchants ne soit pas cent fois plus considérable que celui des bons, et de qui l’on puisse dire : « Les Bons y sont rares et les méchants très nombreux » ? On peut dire de notre temps ce que saint Salvien1 disait du sien : il est plus facile de trouver une multitude innombrable de pécheurs plongés dans toute sorte d’iniquités que quelques innocents. Combien y en a-t-il, parmi les serviteurs, qui soient entièrement .probes et fidèles dans leur office ? Combien, parmi les marchands, qui soient justes et équitables dans leur commerce ? Combien, parmi les artisans, qui soient exacts et véridiques ? Combien, parmi les négociants, qui soient désintéressés et sincères ? Combien, parmi les gens de loi, qui ne trahissent pas l’équité ? Combien de soldats qui ne foulent pas aux pieds l’innocence ? Combien de maîtres qui ne retiennent pas injustement le salaire de ceux qui les servent ou qui ne cherchent pas à dominer leurs inférieurs ? Partout les bons sont rares et les méchants nombreux. Qui ne sait qu’aujourd’hui il y a tant de libertinage parmi les jeunes gens, tant de malice parmi les hommes mûrs, tant de liberté parmi les jeunes filles, de vanité chez les femmes, de licence dans la noblesse, de corruption dans la bourgeoisie, de dissolution dans le peuple, tant d’impudence chez les pauvres, que l’on peut dire ce que David disait de son temps : « Tous ensemble se sont égarés... Il n’en est pas qui fasse le bien, pas même un seul » (Ps. XIII et LII). Nous sommes arrivés, hélas ! à ce déluge universel de vices prédit par Osée : Maledictum et mendacium et furtum et adulterium inundaverunt. Parcourez les rues et les places, les palais et les maisons, les villes et les campagnes, les tribunaux et les cours, les temples de Dieu même : où trouverez-vous la vertu ? « Hélas ! dit saint Salvien, à l’exception d’un très petit nombre qui fuient le mal, qu’est-ce que l’assemblée des chrétiens, sinon une sentine de tous les vices ? »On ne trouve partout qu’intérêt, ambition, gourmandise et luxe. La plus grande partie des hommes n’est-elle pas souillée par le vice impur, et saint Jean n’a-t-il pas raison de dire que le monde, si l’on peut appeler ainsi quelque chose d’aussi immonde, est tout entier posé dans le mal ? Ce n’est pas moi qui vous le dis, c’est la raison qui vous force à croire que parmi tant de gens qui vivent si mal, il en est très peu qui se sauvent. 1 Saint Salvien (390, mort vers 484), fête le 22 juillet. Né sur les bords du Rhin, marié, puis prêtre, moine à Lérins et à Marseille ; apologiste et moraliste. Il a laissé des Lettres et deux ouvrages : De gubernatione Dei (Du gouvernement de Dieu) et Adversus avaritiam (Contre l’avarice) où il fait un tableau satirique des moeurs de la société romaine au Ve siècle, auxquelles il oppose la pureté de moeurs chez les barbares. Et il voit dans les invasions barbares, conformes à un plan de la Providence, le salut du peuple romain. Les Confessions. VI. Mais la pénitence, dites-vous, ne peut-elle pas réparer avec avantage la perte de l’innocence ? C’est vrai, j’en conviens : mais je sais aussi que la pénitence est si difficile dans la pratique, qu’on en a tellement perdu l’usage, ou qu’on en abuse tellement parmi les pécheurs que cela seul suffit pour vous convaincre qu’il en est peu qui se sauvent par cette voie. Oh ! que ce chemin est escarpé, étroit, semé d’épines, horrible à voir, dur à monter ! On y voit partout des traces sanglantes, et des choses qui rappellent de tristes souvenirs. Combien défaillent rien qu’à le voir ! Combien se retirent dès le commencement ! Combien tombent de fatigue au milieu, combien s’abandonnent misérablement à la fin ! et qu’il en est peu qui y persévèrent jusqu’à la mort ! Saint Ambroise déclare qu’il est plus facile de trouver des hommes qui aient gardé l’innocence, que d’en trouver qui aient fait une pénitence convenable : « Facilius inveni qui innocentiam servaverint, quam qui congruam poenitentiam egerint ». Si vous considérez la pénitence comme sacrement, que de confessions tronquées, que d’apologies étudiées, que de repentirs trompeurs, que de promesses mensongères, que de propos inefficaces, que d’absolutions nulles ! Regarderez-vous comme valide la confession de celui qui s’accuse de péchés déshonnêtes dont il garde auprès de lui l’occasion, ou de celui qui s’accuse d’injustices manifestes sans avoir l’intention de les réparer autant qu’il le peut ; ou de celui qui, à peine confessé, retombe dans les mêmes iniquités ? Oh ! abus horribles d’un si grand sacrement ! L’un se confesse pour éviter l’excommunication, l’autre pour se donner la réputation d’un pénitent. Celui-ci se débarrasse de ses péchés pour calmer ses remords, celui-là les cache par honte ; l’un les accuse imparfaitement par malice, l’autre les découvre par habitude. Celui-ci ne se propose point la véritable fin du sacrement ; celui-là manque de la douleur nécessaire ; un autre du ferme propos. Pauvres confesseurs, que d’efforts ne vous faut-il pas pour amener la plus grande partie des pénitents à ces résolutions, à ces actes, sans lesquels la confession est un sacrilège, l’absolution une condamnation et la pénitence une illusion ! Où sont maintenant ceux qui croient que le nombre des élus parmi les chrétiens est plus grand que celui des réprouvés, et qui, pour autoriser leur opinion, raisonnent ainsi la plus grande partie des catholiques adultes meurent dans leurs lits, munis des sacrements de Église, donc la plupart des catholiques adultes sont sauvés ? Oh ! quel beau raisonnement ! Il faut dire tout le contraire. La plupart des catholiques adultes se confessent mal pendant leur vie, donc à plus forte raison ils se confessent mal à la mort, donc la plupart sont damnés. Je dis : à plus forte raison, parce qu’un moribond qui ne s’est pas bien confessé pendant qu’il était en santé aura beaucoup plus de peine encore à le faire lorsqu’il sera au lit, le coeur oppressé, la tête chancelante, la raison assoupie ; lorsqu’il sera combattu en plusieurs manières par les objets encore vivants, par les occasions encore fraîches, par les habitudes contractées, et surtout par les démons qui cherchent tous les moyens de le précipiter en enfer ? Or si à tous ces faux pénitents vous ajoutez tant d’autres pécheurs qui meurent à l’improviste dans le péché, ou par l’ignorance des médecins, ou par la faute des parents, qui meurent empoisonnés ou ensevelis dans un tremblement de terre, ou frappés d’apoplexie, ou dans une chute ou sur un champ de bataille, ou dans une rixe, ou pris dans un piège, ou frappés de la foudre, ou brûlés, ou noyés, n’êtes-vous pas forcé de conclure que la plupart des chrétiens adultes sont damnés ? C’est le raisonnement de saint Chrysostome. La plupart des chrétiens, dit ce saint, ne marchent-ils pas toute leur vie dans le chemin de l’enfer. Pourquoi donc vous étonner que le plus grand nombre aille en enfer ? Pour arriver à la porte il faut prendre le chemin qui y mène. Qu’avez-vous à répondre à une raison si forte ? Comme les sables de la mer... Comme les étoiles du firmament... La réponse, me direz-vous, c’est que la miséricorde de Dieu est grande. Oui, pour celui qui le craint : « Misericordia Domini super timentes eum », dit le Prophète ; mais Sa justice est grande pour celui qui ne le craint pas, et elle réprouve tous les pécheurs opiniâtres : « Discedite a Me, omnes operarii iniquitatis ». Mais alors, me direz-vous, pour qui est donc le paradis, s’il n’est pas pour les chrétiens ? Il est pour les chrétiens, sans doute, mais pour ceux qui ne déshonorent pas leur caractère, et qui vivent en chrétiens. Et d’ailleurs, si au nombre des chrétiens adultes qui meurent dans la grâce de Dieu vous ajoutez cette foule innombrable d’enfants qui meurent après le baptême, avant d’avoir atteint l’âge de raison, vous ne vous étonnerez plus que l’apôtre saint Jean ait dit en parlant des élus : « J’ai vu une grande foule que personne ne pouvait compter ». Et c’est là ce qui trompe ceux qui prétendent que le nombre des élus parmi les catholiques est plus grand que celui des réprouvés. Il est certain que, si vous prenez tous les catholiques ensemble, la plus grande partie se sauve, parce que, d’après les observations qui ont été faites, la moitié des enfants environ meurent après le baptême, avant l’âge de raison. Or, si à ce nombre vous ajoutez les adultes qui ont conservé la robe de l’innocence, ou qui, après l’avoir souillée, l’ont lavée dans les larmes de la pénitence, il est certain que le plus grand nombre est sauvé ; et c’est là ce qui explique les paroles de l’Apôtre saint Jean : « J’ai vu une grande foule », et ces autres de Notre-Seigneur : « Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et se reposeront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux », et les autres figures que l’on a coutume de citer en faveur de cette opinion. Mais si l’on parle des chrétiens adultes, l’expérience, la raison, l’autorité, la convenance et Écriture s’accordent à prouver que le plus grand nombre se damne. Ne croyez pas pour cela que le paradis soit désert ; c’est au contraire un royaume très peuplé ; et si les réprouvés sont aussi nombreux que les sables de la mer, les élus le sont autant que les étoiles du firmament, c’est-à-dire que les uns et les autres sont innombrables, quoiqu’en des proportions très différentes. Saint Jean Chrysostome, prêchant un jour dans la cathédrale de Constantinople et considérant cette proportion, ne put s’empêcher de frémir d’horreur : « Combien, dit-il, parmi ce peuple si nombreux croyez-vous qu’il y aura d’élus ? » Et sans attendre la réponse, il ajouta : « Parmi tant de milliers de personnes ou n’en trouverait pas cent qui se sauvent, et pour ce cent je doute encore ». Quelle chose épouvantable ! Le grand saint croyait que dans un peuple si nombreux il y en avait à peine cent qui dussent se sauver, et encore n’était-il pas sûr de ce nombre. Qu’arrivera-t-il de vous qui m’écoutez ? Grand Dieu ? je n’y puis penser sans frémir. C’est une chose bien difficile, mes frères, que l’affaire du salut ; car selon la maxime des théologiens, quand une fin exige de grands efforts, peu seulement l’atteignent. « Deficit in pluribus, contingit in pauciori-bus ». C’est pour cela que le Docteur Angélique saint Thomas, après avoir, avec son immense érudition, pesé toutes les raisons pour et contre, conclut à la fin que le plus grand nombre des catholiques adultes est damné : « La béatitude éternelle dépassant l’état de nature, surtout depuis qu’elle est privée de la grâce originelle, c’est le petit nombre qui se sauve ». Dieu, Père Juste. Ôtez-vous donc des yeux ce bandeau dont vous aveugle l’amour-propre, et qui vous empêche de croire une vérité aussi évidente, en vous donnant les idées les plus fausses sur la justice de Dieu. « Père juste ! le monde ne Vous connaît point », dit Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il ne dit pas Père tout-puissant, Père très bon, miséricordieux, Il dit : « Père juste », pour nous faire entendre que de tous les attributs de Dieu, il n’en est aucun qui soit moins connu que Sa justice, parce que les hommes refusent de croire ce qu’ils craignent d’éprouver. Ôtez donc le voile qui vous bouche les yeux, et dites avec larmes : Hélas ! le plus grand nombre des catholiques, le plus grand nombre des habitants de ce lieu, et peut-être même de cet auditoire, sera damné. Quel sujet mérite plus vos larmes ? Le roi Xerxès, voyant du haut d’une colline son armée composée de cent mille soldats rangés en ordre de bataille et considérant que de tout cela il n’y aurait pas un seul homme vivant dans cent ans, ne put retenir ses larmes. N’avons-nous pas bien plus de raison de pleurer en pensant que, de tant de catholiques, le plus grand nombre sera damné ? Cette pensée ne devrait-elle pas tirer de nos yeux des ruisseaux de larmes ou du moins exciter dans nos coeurs ce sentiment de compassion qu’éprouva autrefois le vénérable Marcel de saint Dominique, religieux Augustin ? Comme il méditait un jour sur les peines éternelles, le Seigneur lui montra combien d’âmes allaient en ce moment en enfer et lui fit voir un chemin très large ou vingt-deux mille réprouvés couraient vers l’abîme, se heurtant les uns les autres. A cette vue, le serviteur de Dieu, stupéfait, s’écria : « Oh ! quel nombre ! quel nombre ! et encore il en vient d’autres. O Jésus ! O Jésus ! quelle folie ! » Laissez-moi donc répéter avec Jérémie : « Qui donnera de l’eau à ma tête et une source de larmes à mes yeux, et je pleurerai ceux que la fille de mon peuple a perdus ». Pauvres âmes ! Comment courez-vous si empressées vers l’enfer ? Arrêtez-vous de grâce, écoutez-moi un instant. Ou vous comprenez ce que veut dire se sauver et se damner pendant toute l’éternité, ou bien vous ne comprenez pas. Si vous le comprenez, et si malgré cela vous ne vous décidez pas aujourd’hui à changer de vie, à faire une bonne confession, à fouler le monde aux pieds, en un mot, à faire tous vos efforts pour être du petit nombre de ceux qui se sauvent, je dis que vous n’avez pas la foi. Si vous ne le comprenez pas, vous êtes plus excusables ; car il faut dire que vous avez perdu le sens. Se sauver pendant toute l’éternité ! se damner pendant toute l’éternité ! et ne pas faire tous ses efforts pour éviter l’un et s’assurer l’autre, c’est une chose qui ne se peut concevoir. Peut-être ne croyez-vous pas encore les vérités terribles que je viens de vous enseigner. Mais ce sont les théologiens les plus considérables, les Pères les plus illustres qui vous ont parlé par ma bouche. Comment pouvez-vous donc résister à des raisons fortifiées par tant d’exemples, par tant de paroles de Écriture ? Si malgré cela, vous hésitez encore, et si votre esprit penche vers l’opinion opposée, cette seule considération ne suffit-elle pas pour vous faire trembler ? Ah ! vous faites voir par là que vous avez peu de souci de votre salut ? Dans cette affaire importante, un homme de sens est plus frappé par le moindre doute du danger qu’il court que par l’évidence d’une ruine complète dans les autres affaires où l’âme n’est point intéressée. Aussi un de nos religieux, le bienheureux Gille, avait coutume de dire que, si un seul homme eût dû se damner, il aurait fait tout son possible pour s’assurer que ce n’était pas lui. Que devons-nous donc faire nous qui savons que, non seulement parmi tous les hommes, mais encore parmi les catholiques, le plus grand nombre sera damné ? Ce que nous devons faire ? Prendre la résolution d’appartenir au petit nombre de ceux qui se sauvent. Si le Christ, dites-vous, voulait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ? Tais-toi, langue téméraire : Dieu n’a créé personne, pas même les Turcs, pour les damner ; mais quiconque se damne, se damne parce qu’il le veut bien. Je veux donc entreprendre maintenant de défendre la bonté de mon Dieu, et de la venger de tout reproche : ce sera le sujet du second point. Avant d’aller plus loin, ramassez d’un côté tous les livres et toutes les hérésies de Luther et de Calvin, de l’autre les livres et les hérésies des Pélagiens, des semi-Pélagiens et mettez-y le feu. Les uns détruisent la grâce, les autres la liberté, et tous sont remplis d’erreurs ; jetez-les donc au feu. Tous les réprouvés portent gravé sur leur front l’oracle du Prophète Osée : Ta perte vient de toi, afin qu’ils puissent comprendre que quiconque se damne, se damne par sa propre malice, et parce qu’il veut se damner. Prenons d’abord pour base ces deux vérités incontestables : « Dieu veut que tous les hommes se sauvent ». « Tous ont besoin de la grâce de Dieu ». Or, si je vous démontre que Dieu a la volonté de sauver tous les hommes, et que pour cela Il leur donne à tous Sa grâce, avec tous les autres moyens nécessaires pour obtenir cette fin sublime, vous serez forcés de convenir que quiconque se damne doit l’imputer à sa propre malice, et que, si le plus grand nombre des chrétiens sont réprouvés, c’est parce qu’ils le veulent. « Ta perte vient de toi ; en Moi seulement est ton secours ». Que Dieu ait vraiment la volonté de sauver tous les hommes, Il nous le déclare en cent endroits des livres saints. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais plutôt qu’il se convertisse et qu’il vive. Je vis, dit le Seigneur. Je ne veux pas la mort de l’impie – convertissez-vous et vivez ». Lorsque quelqu’un désire beaucoup une chose, on dit qu’il en meurt de désir, c’est une hyperbole. Mais Dieu a voulu, et veut encore, si fortement notre salut qu’Il en est mort de désir, et Il a souffert la mort pour nous donner la vie : « et propter nostram salutem mortuus est ». Cette volonté de sauver tous les hommes n’est donc pas en Dieu une volonté affectée, superficielle et apparente, c’est une volonté vraie, effective et bienfaisante, car Il nous fournit tous les moyens les plus propres pour nous sauver, Il nous les donne, non pour qu’ils n’aient point leur effet et parce qu’Il voit qu’ils ne l’auront point ; mais Il nous les donne avec une volonté sincère, avec l’intention qu’ils obtiennent leur effet, et, s’ils ne l’obtiennent pas, Il s’en montre affligé et offensé. Il ordonne aux réprouvés eux-mêmes de les employer à faire leur salut, Il les y exhorte, Il les y oblige, et s’ils ne le font pas, ils pèchent. Ils peuvent donc le faire et se sauver ainsi. Bien plus, Dieu, voyant que sans Son aide nous ne pourrions pas même nous servir de Sa grâce, nous donne d’autres secours et s’ils restent quelquefois inefficaces, la faute en est à nous ; parce que, avec ces mêmes secours, in actu primo comme parlent les théologiens, avec ces mêmes secours dont l’un abuse et avec lesquels il se damne, un autre peut faire le bien et se sauver ; il le pourrait même avec des secours moins puissants. Oui, il peut se faire que l’un abuse d’une grâce plus grande et se perde, tandis que l’autre coopère à une moindre grâce et se sauve. « Si donc quelqu’un s’écarte de la justice, s’écrie saint Augustin, il est emporté par son libre arbitre, entraîné par sa concupiscence, trompé par sa propre persuasion. Mais pour ceux qui n’entendent pas la théologie, voici ce que j’ai à leur dire : Dieu est si bon que, lorsqu’Il voit un pécheur courir à sa perte, Il court après, l’appelle, le prie et l’accompagne jusqu’aux portes de l’enfer ; et que ne fait-Il pas, pour le convertir ? Il lui envoie de bonnes inspirations, de saintes pensées, et s’il n’en profite pas, Il se fâche, Il s’indigne, Il le poursuit. Va-t-Il le frapper ? Non : Il vise en l’air et lui pardonne. Mais le pécheur ne se convertit pas encore : Dieu lui envoie une maladie mortelle. Tout est fini pour lui sans doute. Non, mes frères, Dieu le guérit ; le pécheur s’opiniâtre dans le mal, Dieu cherche dans Sa miséricorde quelque nouveau moyen ; Il lui donne encore un an, et, l’année finie, Il lui en accorde une autre. Mais si malgré tout cela le pécheur veut se jeter en enfer, que fait Dieu ? L’abandonne-t-Il ? Non : Il le prend par la main ; et pendant qu’il a un pied en enfer et l’autre dehors, Il le prêche encore, Il le supplie de ne pas abuser de Ses grâces. Or, je vous le demande, si cet homme se damne, n’est-il pas, vrai qu’il se damne contre la volonté de Dieu et parce qu’il veut se damner ? Venez me dire maintenant : si Dieu voulait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ?... Il n’y a pas d’excuse. Pécheur ingrat, apprenez aujourd’hui que si vous vous damnez, ce n’est point à Dieu qu’il faut l’imputer, mais à vous et à votre propre volonté. Pour vous en convaincre, descendez jusqu’aux portes de l’abîme : là je vous ferai venir quelqu’un de ces malheureux réprouvés qui brûlent en enfer, afin qu’il vous explique cette vérité. En voici un : « Dis-moi, qui es-tu ? –. Je suis un pauvre idolâtre, né dans une terre inconnue ; je n’ai jamais entendu parler ni du ciel ni de l’enfer, ni de ce que je souffre maintenant. – Pauvre malheureux ! va-t-en ; ce n’est pas toi que je cherche ». Qu’un autre vienne ; le voici ; « Qui es-tu ? – Je suis un schismatique des derniers confins de la Tartarie, j’ai toujours vécu dans l’état sauvage, sachant à peine qu’il y a un Dieu. – Ce n’est pas toi que je demande, retourne en enfer ». En voici un autre. « Et toi, qui es-tu ? – Je suis un pauvre hérétique du Nord. Je suis né sous le pôle, sans avoir jamais vu ni la lumière du soleil, ni celle de la foi – Ce n’est pas toi encore que je demande, retourne en enfer ». Mes frères, j’ai le coeur brisé en voyant parmi les réprouvés ces malheureux qui n’ont jamais rien connu de la véritable foi. Sachez pourtant que la sentence de condamnation a été prononcée contre eux, on leur a dit : Perditio tua ex te. Ils se sont damnés parce qu’ils l’ont voulu. Que de secours ils ont reçus de Dieu pour se sauver ! Nous ne les connaissons pas, mais ils le savent bien, et ils s’écrient maintenant : « Vous êtes juste, Seigneur, et Vos jugements sont équitables » (Ps, 119 ; 137). Vous devez savoir, mes frères, que la loi la plus ancienne est la loi de Dieu, que nous la portons tous écrite en notre coeur, qu’elle s’apprend sans maître, et qu’il suffit d’avoir la lumière de la raison pour connaître tous les préceptes de cette loi. C’est pour cela que les barbares eux-mêmes se cachent pour commettre leurs péchés parce qu’ils savent le mal qu’ils font ; et ils sont damnés pour n’avoir pas observé la loi naturelle qu’ils avaient gravée dans le coeur : car s’ils l’avaient observée, Dieu aurait fait un miracle plutôt que de les laisser se damner ; il leur aurait envoyé quelqu’un pour les instruire et leur aurait donné d’autres secours dont ils se sont rendus indignes en ne vivant pas conformément aux inspirations de leur propre conscience qui n’a jamais manqué de les avertir et du bien qu’il fallait faire, et du mal qu’il fallait éviter. Aussi c’est leur conscience qui les a accusés au Tribunal de Dieu, c’est elle qui leur dit continuellement en enfer : Perditio tua ex te, perditio tua ex te. Ils ne savent que répondre et sont forcés de confesser qu’ils ont mérité leur sort. Or, si ces infidèles n’ont point d’excuse, y en aura-t-il pour un catholique, qui a eu à sa disposition tant de sacrements, tant de sermons, tant de secours ? Comment ose-t-il dire : si Dieu devait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ? Comment ose-t-il parler ainsi, lorsque Dieu lui donne tant de secours pour se sauver ? Achevons donc de le confondre. Le sort des catholiques pécheurs. Répondez, vous qui souffrez dans ces abîmes. Y a-t-il des catholiques parmi vous ? S’il y en a ! Et combien ! Que l’un d’eux vienne donc ici. C’est impossible, ils sont trop bas, et, pour les faire venir, il faudrait bouleverser tout l’enfer ; il est plus facile d’arrêter un de ceux qui y tombent. Je m’adresse donc à toi qui vis dans l’habitude du péché mortel, dans la haine, dans la fange du vice impur et qui chaque jour t’approches davantage de l’enfer. Arrête-toi, retourne en arrière ; c’est Jésus qui t’appelle et qui, par Ses plaies, comme par autant de voix éloquentes, te crie : « Mon fils, si tu te damnes, tu n’as à te plaindre que de toi : Perditio tua ex te ». Lève les yeux, et vois de combien de grâces Je t’ai enrichi, afin d’assurer ton salut éternel. Je pouvais te faire naître dans une forêt de la Barbarie ; Je l’ai fait pour tant d’autres, mais pour toi, Je t’ai fait naître dans la foi catholique ; Je t’ai fait élever par un si bon père, par une mère excellente, au milieu des instructions et des enseignements les plus purs ; si malgré cela tu te damnes, à qui sera la faute ? A toi, Mon fils, à toi Perditio tua ex te. Je pouvais te précipiter en enfer après le premier péché mortel que tu as commis, sans attendre le second : Je l’ai fait avec tant d’autres, mais J’ai pris patience avec toi ; Je t’ai attendu pendant de longues années, Je t’attends encore aujourd’hui à la pénitence. Si malgré tout cela tu te damnes, à qui la faute ? A toi, Mon fils, à toi : Perditio tua ex te. Tu sais combien sont mort en réprouvés sous tes yeux : c’était un avertissement pour toi ; tu sais combien d’autres J’ai remis dans la bonne voie pour te donner le bon exemple. Te rappelles-tu ce que t’a dit cet excellent confesseur ? C’est Moi qui le lui faisais dire. Ne t’engagea-t-il pas à changer de vie, à faire une bonne confession ? C’est Moi qui le lui inspirais. Souviens-toi de ce sermon qui te toucha le coeur, c’est Moi qui t’y ai conduit. Et ce qui s’est passé entre Moi et toi dans le secret de ton coeur, tu ne le saurais oublier. Ces inspirations intérieures, ces connaissances si claires, ces remords continuels de ta conscience, tu oserais les nier ? Tout cela, c’était autant de secours de Ma grâce, parce que Je voulais te sauver. Je les ai refusés à tant d’autres et Je te les ai donnés à toi, parce que Je t’aimais tendrement. Mon fils, Mon fils, combien d’autres, si Je leur parlais aussi tendrement que Je te parle aujourd’hui, se remettraient dans la bonne voie ! et toi, tu Me tournes le dos. Écoute ce que Je vais te dire, ce seront Mes dernières paroles : tu m’as coûté du sang ; si malgré ce sang que J’ai versé pour toi, tu veux te damner, ne te plains pas de Moi, n’accuse que toi, et pendant toute l’éternité n’oublie pas que si tu te damnes, tu te damnes malgré Moi, tu te damnes parce que tu veux te damner : Perditio tua ex te ». Ah ! mon bon Jésus, les pierres elles-mêmes se fendraient à de si douces paroles, à des expressions si tendres. Y a-t-il ici quelqu’un qui veuille se damner avec tant de grâces et de secours ? S’il en est un, qu’il m’écoute, et qu’il résiste ensuite s’il le peut. Si vous le voulez, vous vous sauverez. Baronius rapporte que Julien l’apostat, après son infâme apostasie, conçut une haine si vive contre le Saint Baptême, qu’il cherchait jour et nuit les moyens de l’effacer. Il fit pour cela préparer un bain de sang de chèvres et se mit dedans, voulant, avec ce sang impur d’une victime consacrée à Vénus, effacer de son âme le caractère sacré du Baptême. Cette conduite vous paraît abominable : mais si Julien avait pu réussir dans son dessein, il est certain qu’il aurait souffert beaucoup moins en enfer. Pécheurs, le conseil que je veux vous donner vous paraîtra sans doute étrange ; et cependant, à le bien prendre, il est au contraire inspiré par une tendre compassion pour vous. Je vous conjure donc à genoux, par le sang de Jésus-Christ et par le coeur de Marie, de changer de vie, de vous remettre dans la voie qui conduit au ciel, et de faire tout votre possible pour appartenir au petit nombre des élus. Si, au lieu de cela, vous voulez continuer de marcher dans la voie qui conduit aux enfers, trouvez du moins le moyen d’effacer en vous le baptême. Malheur à vous, si vous emportez en enfer gravé dans votre âme le nom sacré de Jésus-Christ et le caractère sacré du chrétien. Votre confusion en sera beaucoup plus grande. Faites donc ce que je vous conseille : si vous ne voulez pas vous convertir, allez dès aujourd’hui prier votre curé d’effacer votre nom du registre des baptêmes, afin qu’il ne reste plus aucun souvenir que vous ayez jamais été chrétien, suppliez votre ange gardien d’effacer de son livre les grâces, les inspirations et les secours qu’il vous a donnés par l’ordre de Dieu, car malheur à vous s’il se les rappelle. Dites à Notre-Seigneur qu’il reprenne Sa foi, Son baptême, Ses sacrements. Vous êtes saisis d’horreur à cette pensée. Jetez-vous donc aux pieds de Jésus-Christ, et dites-Lui, les larmes aux yeux et le coeur contrit : « Seigneur, je confesse que jusqu’ici je n’ai point vécu en chrétien, je ne suis pas digne d’être compté parmi Vos élus, je reconnais que j’ai mérité la damnation, mais Votre miséricorde est grande : et plein de confiance en Votre grâce, je vous proteste que je veux sauver mon âme, dussé-je sacrifier ma fortune, mon honneur, ma vie même, pourvu que je me sauve. Si jusqu’ici j’ai été infidèle, je m’en repens, je déplore, je déteste mon infidélité, je vous en demande humblement pardon. Pardonnez-moi, mon bon Jésus, et fortifiez-moi en même temps, afin que je me sauve. Je ne Vous demande ni les richesses, ni les honneurs, ni la prospérité ; je ne demande qu’une chose, c’est de sauver mon âme ». Et Vous, ô Jésus ! que dites-Vous ? Voici la brebis errante qui revient à Vous, ô bon pasteur ; embrassez ce pécheur repentant, bénissez ses larmes et ses soupirs, ou plutôt bénissez ce peuple si bien disposé et qui ne veut plus chercher autre chose que son salut. Protestons, mes frères, aux pieds de Notre-Seigneur, que nous voulons coûte que coûte, sauver notre âme. Disons-Lui tous, les larmes aux yeux : « Bon Jésus, je veux sauver mon âme ». O larmes bénies, ô bienheureux soupirs ! Je veux, mes frères, vous renvoyer tous consolés aujourd’hui. Si donc vous me demandez mon sentiment sur le nombre des élus, le voici : qu’il y ait beaucoup ou peu d’élus, je dis que celui qui veut se sauver se sauve, et que personne ne se perd s’il ne veut se perdre. Et s’il est vrai qu’il en est peu qui se sauvent, c’est qu’il y en a peu qui vivent bien. Au reste, comparez ces deux opinions : la première, qui dit que le plus grand nombre des catholiques sont condamnés ; la seconde, qui prétend au contraire que le plus grand nombre des catholiques sont sauvés ; représentez-vous qu’un ange, envoyé par Dieu pour confirmer la première opinion, vienne vous dire que non seulement la plupart des catholiques sont damnés mais que de toute cette foule ici présente, un seul sera sauvé. Si vous obéissez aux commandements de Dieu, si vous détestez la corruption de ce siècle, si vous embrassez avec un esprit de pénitence la croix de Jésus-Christ, vous serez ce seul qui se sauvera. Représentez-vous ensuite que cet ange revienne parmi vous, et que, pour confirmer la seconde opinion, il vous dise que non seulement la plus grande partie des catholiques sont sauvés, mais que de tout cet auditoire une seule personne sera damnée et tous les autres se sauveront. Si vous continuez après cela vos usures, vos vengeances, vos actions criminelles, vos impuretés, vous serez ce seul qui se damnera. A quoi sert donc de savoir s’il en est peu ou beaucoup qui se sauvent ? « Tachez de rendre votre élection certaine par vos bonnes oeuvres », nous dit saint Pierre. « Si vous voulez, vous vous sauverez », dit saint Thomas d’Aquin à sa soeur, qui lui demandait ce qu’elle devait faire pour aller au ciel. Je vous dis la même chose : et voici comment je prouve mon assertion. Personne ne se damne s’il ne pèche mortellement, c’est de foi ; personne ne pèche mortellement s’il ne le veut, c’est là une proposition théologique incontestable. Donc personne ne va en enfer s’il le veut. La conséquence est évidente. Cela ne suffit-il pas pour vous consoler ? Pleurez les péchés passés, confessez-vous bien, ne péchez plus à l’avenir, et vous serez tous sauvés. Pourquoi donc tant se tourmenter, puisqu’il est certain que pour aller en enfer il faut pécher mortellement, que pour pécher mortellement il faut le vouloir, et que par conséquent on ne va en enfer que si on le veut ? Ce n’est pas là une opinion, mais une vérité incontestable et bien consolante ; que Dieu vous la fasse comprendre et vous bénisse. Amen ». Saint Ignace, dans les premières Règles du discernement des esprits, montre que c’est le propre du mauvais esprit de tranquilliser les pécheurs. Ainsi donc, nous devons prêcher et fomenter inlassablement la confiance et le devoir d’espérer le pardon infini et la tendre miséricorde du Seigneur, que la conversion est facile et que Sa grâce est tout puissante. Mais il faut aussi se rappeler que « l’on ne se moque pas de Dieu », et que celui qui vit habituellement en état de péché mortel, se trouve sur le chemin de la damnation éternelle. Il existe des miracles de dernière heure, mais à moins que l’on affirme que le miracle est d’ordre général, nous sommes obligés de convenir que, pour la majorité de ceux qui vivent en état de péché mortel, l’impénitence finale est l’éventualité la plus probable ».
La prédiction la plus célèbre de saint Léonard de Port-Maurice regarde la paix universelle qui doit suivre de près la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge. L'illustre missionnaire a été comme le précurseur de Pie IX dans la glorification de Marie.
« Citons sa Lettre au Nonce apostolique de Paris, en date du 31 mars 1740 ; il y dit entre autres choses :
« Je voudrais, quand vous aurez l'occasion de vous entretenir en particulier avec la reine, que vous lui insinuiez la dévotion à l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, et que vous lui recommandiez, si elle veut voir le royaume heureux, son royal époux prospérer et la succession se perpétuer dans la famille royale, d'être tendrement dévouée à l'Immaculée Conception et de prendre à coeur, comme la chose du, monde la plus importante, de la faire déclarer article de foi. Faites les mêmes communications à l'Éminentissime cardinal de Fleury, et dites-lui que si, avant de mourir, il veut voir le monde en bon état, la France heureuse, les hérésies abattues, les différents qui existent présentement entre les divers potentats de l'univers entier, s'aplanir, il doit faire tous ses efforts pour que l' Immaculée Conception soit déclarée article de foi... La vérité est que si Monseigneur le Cardinal met son talent au service de cette cause, je dis qu'on obtiendra alors le résultat tant désiré. Oh ! alors, certes ! son Éminence pourra se reposer tranquillement; car la Reine du ciel, avec une politique de paradis, arrangera elle-même toutes les affaires de ce bas monde, et son Éminence aura la satisfaction, après s'être acquis une gloire immortelle sur la terre, de se voir élevée à un poste bien plus sublime dans le ciel... »
« Dans une autre lettre plus étendue sur le même sujet, et écrite six ans plus tard à un prélat, saint Léonard de Port- Maurice expose le plan à adopter pour recueillir les suffrages des évêques du monde catholique, tel absolument que Pie IX l'a suivi de nos jours, comme s'il avait eu le programme du Bienheureux sous les yeux.
Puis il conclut ainsi :
« Prions donc avec instance, afin que l'Esprit-Saint inspire à notre saint Père le Pape la volonté de s'occuper avec ardeur de cette oeuvre d'une si grande importance, doit dépend la paix du monde ; car je tiens pour une chose très certaine que si l'on rend cet honneur très insigne à la souveraine Impératrice du monde, on verra à l'instant se rétablir la paix universelle... mais il est nécessaire qu'un rayon de lumière descende d'en haut; sinon, c'est un signe que le moment marqué par la Providence n'est pas encore venu, et il faudra continuer à patienter en voyant un monde si bouleversé ».
Les années devant Dieu sont des instants ; les grandes épreuves, des signes certains de grandes consolations. Après quinze ans passés depuis la proclamation si désirée et si exaltée du saint missionnaire, nous pouvons, à cause même du déluge de larmes où nous sommes plongés, compter sur l'avènement prochain de la paix universelle ».Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
(1751)
Saint Léonard de Port-Maurice est né en 1676 dans la région de Gênes.
II est peu de serviteurs de Dieu plus populaires en Italie que saint Léonard de Port-Maurice, l'un des Bienheureux canonisés si solennellement en 1867 Pie IX.
Après de solides études à Rome, il entre dans l’ordre des Frères Mineurs. Ordonné prêtre en 1703, ses quarante-quatre années de ministère apostolique se passèrent à parcourir inlassablement l’Italie. À Rome même, sur la place Navona, saint Léonard prêcha une mission à laquelle assista Benoît XIV.
Sa prédication était extrêmement efficace par sa simplicité accessible à tous.
Animé d'une immense charité envers les grands pécheurs, il opéra des prodiges sans nombre par ses prédications apostoliques. Ce fut lui qui releva la dévotion si belle du Chemin de la Croix. Aussi habile écrivain qu'éloquent missionnaire, il nous a laissé un grand nombre de productions empreintes d'une science profonde des choses divines et d'une connaissance non moins étendue du cœur humain.
Partout où il s’arrêtait, il provoquait le même concours extraordinaire de peuple. Une fois le sermon terminé, les confessionnaux étaient assiégés ; et le missionnaire, sans apparence de fatigue, confessait heure après heure, de jour et de nuit, avec le courage du soldat qui refuse d’abandonner le champ de bataille jusqu’à ce qu’il ait obtenu une complète victoire ; sans oublier qu’après la bataille, il reste encore à poursuivre l’ennemi. « "Contre l’enfer, disait-il, ayez l’épée à la main... soyez prêts à combattre l’enfer jusqu’à votre dernier souffle ». Benoît XIV l’appelait « le grand chasseur du Paradis ». Il apprendra aux foules à méditer le chemin de la Croix, et à se confier à la Vierge par les "Trois Avé Maria". Épuisé par la maladie, il veut encore célébrer l’Eucharistie, car « une seule messe » dit-il « a plus de valeur que tous les trésors du monde ».
Il a près de 75 ans quand il meurt à Rome, le vendredi, 26novembre1751.
L’un des plus célèbres sermons de saint Léonard de Port-Maurice était celui du petit nombre des élus ; c’est à lui qu’il confiait la conversion des grands pécheurs. Dans ce sermon, il passe en revue les différents états de vie des Chrétiens et conclut au petit nombre – relatif – de ceux qui se sauvent, la comparaison étant faite sur la totalité des hommes. Voici donc le sermon vibrant et émouvant du grand missionnaire :
« Mes frères, je voudrais, à cause de l’amour que je vous porte, pouvoir vous rassurer par les pronostics d’un bonheur éternel, en disant à chacun de vous : le paradis vous est assuré ; le plus grand nombre des Chrétiens se sauvent, vous vous sauverez donc aussi. Mais comment puis-je vous donner cette douce assurance, si, ennemis de vous-mêmes, vous vous révoltez contre les décrets de Dieu ? J’aperçois en Dieu un sincère désir de vous sauver, mais je vois en vous une inclination décidée à vous perdre. Que ferai-je donc aujourd’hui si je parle clairement ? Je vous déplairai. Si je ne parle pas, je déplais à Dieu. Je partagerai donc ce sujet en deux points : dans le premier, pour vous épouvanter, je laisserai les théologiens et les Pères de Église décider la question, et prononcer que la plus grande partie des Chrétiens adultes se damnent ; et, adorant en silence ce terrible mystère, je tiendrai caché mon propre sentiment. Dans le second point, j’essaierai de venger contre les impies la bonté de Dieu, en vous prouvant que ceux qui se damnent se damnent par leur propre malice, parce qu’ils ont voulu se damner. Voici donc deux vérités très importantes. Si la première vous effraie, ne vous en prenez pas à moi, comme si je voulais resserrer pour vous le chemin du ciel. Car je veux être neutre dans cette question : prenez-vous en plutôt aux théologiens et aux Pères de Église, qui, à force de raisons, vous imprimeront cette vérité dans le coeur. Si vous êtes détrompés par la seconde, rendez-en grâce à Dieu, qui ne veut qu’une chose, c’est que vous Lui donniez entièrement vos coeurs. Enfin si vous me forcez à dire clairement ce que je pense, je le ferai pour votre consolation. Ce n’est pas une curiosité, mais une précaution. Ce n’est pas une vaine curiosité, mais une précaution salutaire, de faire retentir du haut de la chaire certaines vérités qui servent merveilleusement à réprimer l’insolence des libertins, lesquels, parlant toujours de la miséricorde de Dieu et de la facilité de se convertir, vivent plongés dans toute sorte de péchés et dorment en assurance dans le chemin de la perdition. Pour les détromper et les réveiller de leur torpeur, examinons aujourd’hui cette grande question : le nombre des Chrétiens qui se sauvent est-il plus grand que celui des Chrétiens qui se perdent ? Âmes pieuses, retirez-vous, ce sermon n’est pas pour vous : il a uniquement pour but de réprimer l’orgueil de ces libertins qui, chassant de leur coeur la sainte crainte de Dieu, se liguent avec le démon, lequel, au sentiment d’Eusèbe, perd les âmes en les rassurant “ immittit securitatem ut immittat perditionem ”. Pour résoudre ce doute, mettez d’un côté tous les Pères de Église, tant grecs que latins, de l’autre les théologiens les plus savants, les historiens les plus érudits et placez au milieu la Bible exposée au regard de tous. Écoutez donc, non ce que je vais vous dire, car je vous ai déclaré que je ne voulais pas prendre moi-même la parole ni décider la question, mais ce que vous diront ces grands esprits, qui servent comme de phares dans Église de Dieu, pour éclairer les autres afin qu’ils ne manquent pas le chemin du ciel. De cette manière, guidés par la triple lumière de la foi, de l’autorité et de la raison, nous pourrons résoudre sûrement cette grave question. Remarquez bien qu’il ne s’agit pas ici du genre humain tout entier, ni de tous les Catholiques sans distinction, mais seulement des Catholiques adultes, qui, ayant le libre arbitre, peuvent coopérer à la grande affaire de leur salut. Consultons d’abord les théologiens dont on reconnaît qu’ils examinent les choses de plus près et n’exagèrent pas dans leur enseignement ; écoutons deux savants cardinaux, Cajetan et Bellarmin : ils enseignent que la plus grande partie des Chrétiens adultes se damnent et, si j’avais le temps de vous exposer les raisons sur lesquelles ils s’appuient, vous en seriez convaincus vous-même. Je me contenterai de citer ici Suarez qui, après avoir consulté tous les théologiens, après avoir étudié attentivement la question, a écrit ces mots : « Le sentiment le plus commun tient que parmi les chrétiens il y a plus de réprouvés que de prédestinés ». Que si, à l’autorité des théologiens, vous voulez joindre celle des Pères grecs et latins, vous trouverez que presque tous disent la même chose. C’est le sentiment de saint Théodore, de saint Basile, de saint Ephrem, de saint Jean Chrysostome. Bien plus, au rapport de Baronius, c’était une opinion commune parmi les Père Grecs que cette vérité avait été expressément révélée à saint Siméon Stylite et que c’était pour assurer l’affaire de son salut qu’il s’était décidé, par suite de cette révélation, à vivre debout pendant quarante ans sur une colonne, exposé à toutes les injures du temps, modèle pour tous de pénitence et de sainteté. Consultez maintenant les pères latins, et vous entendrez saint Grégoire vous dire en termes clairs : « Beaucoup parviennent à la foi, mais peu au royaume céleste ». « Il en est peu qui se sauvent », dit saint Anselme, et saint Augustin dit plus clairement encore : « Il en est donc peu qui se sauvent en comparaison de ceux qui se perdent ». Le plus terrible cependant est saint Jérôme qui, sur la fin de sa vie, en présence de ses disciples, prononça cette épouvantable sentence : « Sur cent mille, dont la vie a toujours été mauvaise, vous en trouverez un à peine qui mérite l’indulgence ». Témoignages de l’Écriture.
Mais pourquoi chercher les opinions des Pères et des théologiens, lorsque la Sainte Écriture tranche si clairement la question ? Parcourez l’Ancien et le Nouveau Testament, et vous y trouverez une multitude de figures, de symboles et de paroles qui font ressortir clairement cette vérité : il en est très peu qui se sauvent. Au temps de Noé, tout le genre humain fut submergé par le déluge, et huit personnes seulement furent sauvées dans l’arche. « Or, cette arche, dit saint Pierre, était la figure de Église », « et ces huit personnes qui se sauvent, reprend saint Augustin, signifient qu’il y a très peu de Chrétiens de sauvés, parce qu’il en est très peu qui renoncent sincèrement au siècle, et que ceux qui n’y renoncent que de parole n’appartiennent point au mystère représenté par cette arche ». La Bible nous dit encore que deux Hébreux seulement sur deux millions entrèrent dans la terre promise après la sortie d’Egypte ; que quatre personnes seulement échappèrent à l’incendie de Sodome et des autres villes infâmes qui périrent avec elle. Tout cela signifie que le nombre des réprouvés, qui doivent être jetés au feu comme de la paille, l’emporte de beaucoup sur celui des élus que le Père céleste doit ramasser un jour comme un froment précieux dans ses greniers. Je n’en finirais point, s’il me fallait exposer ici toutes les figures par lesquelles les Livres saints confirment cette vérité : contentons-nous d’écouter l’oracle vivant de la sagesse incarnée. Que répondit Notre-Seigneur à ce curieux de l’Évangile qui Lui demandait : « Seigneur, y en aura-t-il peu à se sauver ? » Garda-t-Il le silence ? répondit-Il, en hésitant ? dissimula-t-Il sa pensée, dans la crainte d’effrayer la foule ? Non : interrogé par un seul, Il s’adresse à tous ceux qui étaient présents. Vous me demandez, leur dit-Il, s’il en est peu qui se sauvent. Voici ma réponse : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront ». Qui parle ici ! C’est le fils de Dieu, la vérité éternelle, qui dit plus clairement encore dans une autre occasion : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus ». Il ne dit pas : tous sont appelés, et entre tous les hommes peu sont élus. Mais il dit : Beaucoup sont appelés, c’est-à-dire, comme l’explique saint Grégoire, qu’entre tous les hommes, beaucoup sont appelés à la vraie foi, mais parmi eux il en est peu qui se sauvent. Ces paroles, mes frères, sont de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; sont-elles claires ? Elles sont vraies. Dites-moi maintenant s’il est possible d’avoir la foi dans le coeur, et de ne pas trembler. Examen des divers états.
Ah ! je m’aperçois qu’en parlant ainsi de tous en général, je manque mon but : appliquons donc cette vérité aux divers états, et vous comprendrez qu’il faut ou renoncer à la raison, à l’expérience, au sens commun des fidèles, ou confesser que le plus grand nombre des catholiques se perd. Y a-t-il au monde un état plus favorable à l’innocence, où le salut semble plus facile, et dont on ait une plus haute idée que celui des prêtres, qui sont les lieutenants de Dieu ? Qui ne croirait, au premier abord, que la plupart d’entre eux sont non seulement bons, mais encore parfaits ; et cependant je suis saisi d’horreur, lorsque j’entends un saint Jérôme avancer que, quoique le monde soit plein de prêtres, il en est à peine un sur cent qui vive d’une manière conforme à son état ; lorsque j’entends un serviteur de Dieu attester qu’il a appris par révélation que le nombre de prêtres qui tombent journellement en enfer est si grand, qu’il ne lui semblait pas possible qu’il en restât autant sur la terre : lorsque j’entends saint Chrysostome s’écrier les larmes aux yeux : « Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de prêtres qui se sauvent, mais je crois au contraire, que le nombre de ceux qui se perdent est bien plus grand ». Regardez plus haut encore ; voyez les prélats de la Sainte Église, les curés ayant charge d’âmes : le nombre de ceux qui se sauvent parmi eux est-il plus grand que le nombre de ceux qui se perdent ? Écoutez Cantimpré ; il vous racontera un fait, ce sera à vous d’en tirer les conséquences. Un synode se tenait à Paris : un grand nombre de prélats et de curés à charge d’âmes s’y trouvèrent ; le roi et les princes vinrent encore ajouter par leur présence à l’éclat de cette assemblée. Un célèbre prédicateur fut invité à prêcher ; et pendant qu’il préparait son sermon, un horrible démon lui apparut, et lui dit : « Laisse de côté tous tes livres ; si tu veux faire un sermon utile à ces princes et à ces prélats, contente-toi de leur dire de notre part : « Nous, princes des ténèbres, nous vous rendons grâce, à vous princes, prélats et pasteurs des âmes, de ce que, par votre négligence, le plus grand nombre des fidèles se perd ; aussi nous nous réservons de vous récompenser de cette faveur, quand vous serez avec nous en enfer ». Malheur à vous qui commandez aux autres : s’il en est tant qui se damnent par votre faute, que sera-ce de vous ? Si parmi ceux qui sont les premiers dans Église de Dieu il en est peu qui se sauvent, que deviendrez-vous ? Prenez tous les états, tous les sexes, toutes les conditions, maris, femmes, veuves, jeunes filles, jeunes gens, soldats, marchands, artisans, riches, pauvres, nobles, plébéiens ; que dirons-nous de tous ces gens qui vivent si mal d’ailleurs ? Saint Vincent Ferrier vous montrera par un fait ce que vous devez en penser. Il rapporte qu’un archidiacre de Lyon, ayant renoncé à sa dignité et s’étant retiré dans un désert pour y faire pénitence, mourut le même jour et à la même heure que saint Bernard. Apparaissant à son évêque après sa mort, il lui dit : « Sachez, Monseigneur, qu’à l’heure même ou j’ai expiré trente-trois mille personnes sont mortes. Sur ce nombre, Bernard et moi nous sommes montés au ciel sans délai, trois sont entrés au Purgatoire, et tous les autres sont tombés en enfer ». Nos chroniques racontent un fait plus épouvantable encore. Un de nos religieux, célèbre par sa doctrine et sa sainteté, prêchant en Allemagne, représenta avec tant de force la laideur du péché impur qu’une femme tomba morte de douleur à la vue de tout le monde. Puis, revenant à la vie, elle dit : « Lorsque j’ai été présentée au Tribunal de Dieu, soixante mille personnes y arrivaient en même temps de toutes les parties du monde ; sur ce nombre, trois ont été sauvées en passant par le purgatoire, et tout le reste a été damné ». O abîme des jugements de Dieu ! de trente-trois mille, cinq seulement se sauvent ! de soixante mille il n’y en a que trois qui vont au ciel ! Pécheurs qui m’écoutez, de quel nombre serez-vous ?... Que dites-vous ?... Que pensez-vous ?... Les deux chemins. V. Je vois que presque tous vous baissez la tête, saisis d’étonnement et d’horreur. Mais déposez votre stupeur, et au lieu de nous flatter, tâchons de retirer de notre crainte quelque avantage. N’est-il pas vrai qu’il y a deux voies qui conduisent au ciel, l’innocence et le repentir ? Or, si je vous démontre qu’il en est très peu qui prennent l’une de ces deux routes, vous conclurez en hommes raisonnables qu’il en est très peu qui se sauvent. Et pour en venir aux preuves, quel âge, quel emploi, quelle condition trouverez-vous où le nombre des méchants ne soit pas cent fois plus considérable que celui des bons, et de qui l’on puisse dire : « Les Bons y sont rares et les méchants très nombreux » ? On peut dire de notre temps ce que saint Salvien1 disait du sien : il est plus facile de trouver une multitude innombrable de pécheurs plongés dans toute sorte d’iniquités que quelques innocents. Combien y en a-t-il, parmi les serviteurs, qui soient entièrement .probes et fidèles dans leur office ? Combien, parmi les marchands, qui soient justes et équitables dans leur commerce ? Combien, parmi les artisans, qui soient exacts et véridiques ? Combien, parmi les négociants, qui soient désintéressés et sincères ? Combien, parmi les gens de loi, qui ne trahissent pas l’équité ? Combien de soldats qui ne foulent pas aux pieds l’innocence ? Combien de maîtres qui ne retiennent pas injustement le salaire de ceux qui les servent ou qui ne cherchent pas à dominer leurs inférieurs ? Partout les bons sont rares et les méchants nombreux. Qui ne sait qu’aujourd’hui il y a tant de libertinage parmi les jeunes gens, tant de malice parmi les hommes mûrs, tant de liberté parmi les jeunes filles, de vanité chez les femmes, de licence dans la noblesse, de corruption dans la bourgeoisie, de dissolution dans le peuple, tant d’impudence chez les pauvres, que l’on peut dire ce que David disait de son temps : « Tous ensemble se sont égarés... Il n’en est pas qui fasse le bien, pas même un seul » (Ps. XIII et LII). Nous sommes arrivés, hélas ! à ce déluge universel de vices prédit par Osée : Maledictum et mendacium et furtum et adulterium inundaverunt. Parcourez les rues et les places, les palais et les maisons, les villes et les campagnes, les tribunaux et les cours, les temples de Dieu même : où trouverez-vous la vertu ? « Hélas ! dit saint Salvien, à l’exception d’un très petit nombre qui fuient le mal, qu’est-ce que l’assemblée des chrétiens, sinon une sentine de tous les vices ? »On ne trouve partout qu’intérêt, ambition, gourmandise et luxe. La plus grande partie des hommes n’est-elle pas souillée par le vice impur, et saint Jean n’a-t-il pas raison de dire que le monde, si l’on peut appeler ainsi quelque chose d’aussi immonde, est tout entier posé dans le mal ? Ce n’est pas moi qui vous le dis, c’est la raison qui vous force à croire que parmi tant de gens qui vivent si mal, il en est très peu qui se sauvent. 1 Saint Salvien (390, mort vers 484), fête le 22 juillet. Né sur les bords du Rhin, marié, puis prêtre, moine à Lérins et à Marseille ; apologiste et moraliste. Il a laissé des Lettres et deux ouvrages : De gubernatione Dei (Du gouvernement de Dieu) et Adversus avaritiam (Contre l’avarice) où il fait un tableau satirique des moeurs de la société romaine au Ve siècle, auxquelles il oppose la pureté de moeurs chez les barbares. Et il voit dans les invasions barbares, conformes à un plan de la Providence, le salut du peuple romain. Les Confessions. VI. Mais la pénitence, dites-vous, ne peut-elle pas réparer avec avantage la perte de l’innocence ? C’est vrai, j’en conviens : mais je sais aussi que la pénitence est si difficile dans la pratique, qu’on en a tellement perdu l’usage, ou qu’on en abuse tellement parmi les pécheurs que cela seul suffit pour vous convaincre qu’il en est peu qui se sauvent par cette voie. Oh ! que ce chemin est escarpé, étroit, semé d’épines, horrible à voir, dur à monter ! On y voit partout des traces sanglantes, et des choses qui rappellent de tristes souvenirs. Combien défaillent rien qu’à le voir ! Combien se retirent dès le commencement ! Combien tombent de fatigue au milieu, combien s’abandonnent misérablement à la fin ! et qu’il en est peu qui y persévèrent jusqu’à la mort ! Saint Ambroise déclare qu’il est plus facile de trouver des hommes qui aient gardé l’innocence, que d’en trouver qui aient fait une pénitence convenable : « Facilius inveni qui innocentiam servaverint, quam qui congruam poenitentiam egerint ». Si vous considérez la pénitence comme sacrement, que de confessions tronquées, que d’apologies étudiées, que de repentirs trompeurs, que de promesses mensongères, que de propos inefficaces, que d’absolutions nulles ! Regarderez-vous comme valide la confession de celui qui s’accuse de péchés déshonnêtes dont il garde auprès de lui l’occasion, ou de celui qui s’accuse d’injustices manifestes sans avoir l’intention de les réparer autant qu’il le peut ; ou de celui qui, à peine confessé, retombe dans les mêmes iniquités ? Oh ! abus horribles d’un si grand sacrement ! L’un se confesse pour éviter l’excommunication, l’autre pour se donner la réputation d’un pénitent. Celui-ci se débarrasse de ses péchés pour calmer ses remords, celui-là les cache par honte ; l’un les accuse imparfaitement par malice, l’autre les découvre par habitude. Celui-ci ne se propose point la véritable fin du sacrement ; celui-là manque de la douleur nécessaire ; un autre du ferme propos. Pauvres confesseurs, que d’efforts ne vous faut-il pas pour amener la plus grande partie des pénitents à ces résolutions, à ces actes, sans lesquels la confession est un sacrilège, l’absolution une condamnation et la pénitence une illusion ! Où sont maintenant ceux qui croient que le nombre des élus parmi les chrétiens est plus grand que celui des réprouvés, et qui, pour autoriser leur opinion, raisonnent ainsi la plus grande partie des catholiques adultes meurent dans leurs lits, munis des sacrements de Église, donc la plupart des catholiques adultes sont sauvés ? Oh ! quel beau raisonnement ! Il faut dire tout le contraire. La plupart des catholiques adultes se confessent mal pendant leur vie, donc à plus forte raison ils se confessent mal à la mort, donc la plupart sont damnés. Je dis : à plus forte raison, parce qu’un moribond qui ne s’est pas bien confessé pendant qu’il était en santé aura beaucoup plus de peine encore à le faire lorsqu’il sera au lit, le coeur oppressé, la tête chancelante, la raison assoupie ; lorsqu’il sera combattu en plusieurs manières par les objets encore vivants, par les occasions encore fraîches, par les habitudes contractées, et surtout par les démons qui cherchent tous les moyens de le précipiter en enfer ? Or si à tous ces faux pénitents vous ajoutez tant d’autres pécheurs qui meurent à l’improviste dans le péché, ou par l’ignorance des médecins, ou par la faute des parents, qui meurent empoisonnés ou ensevelis dans un tremblement de terre, ou frappés d’apoplexie, ou dans une chute ou sur un champ de bataille, ou dans une rixe, ou pris dans un piège, ou frappés de la foudre, ou brûlés, ou noyés, n’êtes-vous pas forcé de conclure que la plupart des chrétiens adultes sont damnés ? C’est le raisonnement de saint Chrysostome. La plupart des chrétiens, dit ce saint, ne marchent-ils pas toute leur vie dans le chemin de l’enfer. Pourquoi donc vous étonner que le plus grand nombre aille en enfer ? Pour arriver à la porte il faut prendre le chemin qui y mène. Qu’avez-vous à répondre à une raison si forte ? Comme les sables de la mer... Comme les étoiles du firmament... La réponse, me direz-vous, c’est que la miséricorde de Dieu est grande. Oui, pour celui qui le craint : « Misericordia Domini super timentes eum », dit le Prophète ; mais Sa justice est grande pour celui qui ne le craint pas, et elle réprouve tous les pécheurs opiniâtres : « Discedite a Me, omnes operarii iniquitatis ». Mais alors, me direz-vous, pour qui est donc le paradis, s’il n’est pas pour les chrétiens ? Il est pour les chrétiens, sans doute, mais pour ceux qui ne déshonorent pas leur caractère, et qui vivent en chrétiens. Et d’ailleurs, si au nombre des chrétiens adultes qui meurent dans la grâce de Dieu vous ajoutez cette foule innombrable d’enfants qui meurent après le baptême, avant d’avoir atteint l’âge de raison, vous ne vous étonnerez plus que l’apôtre saint Jean ait dit en parlant des élus : « J’ai vu une grande foule que personne ne pouvait compter ». Et c’est là ce qui trompe ceux qui prétendent que le nombre des élus parmi les catholiques est plus grand que celui des réprouvés. Il est certain que, si vous prenez tous les catholiques ensemble, la plus grande partie se sauve, parce que, d’après les observations qui ont été faites, la moitié des enfants environ meurent après le baptême, avant l’âge de raison. Or, si à ce nombre vous ajoutez les adultes qui ont conservé la robe de l’innocence, ou qui, après l’avoir souillée, l’ont lavée dans les larmes de la pénitence, il est certain que le plus grand nombre est sauvé ; et c’est là ce qui explique les paroles de l’Apôtre saint Jean : « J’ai vu une grande foule », et ces autres de Notre-Seigneur : « Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et se reposeront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux », et les autres figures que l’on a coutume de citer en faveur de cette opinion. Mais si l’on parle des chrétiens adultes, l’expérience, la raison, l’autorité, la convenance et Écriture s’accordent à prouver que le plus grand nombre se damne. Ne croyez pas pour cela que le paradis soit désert ; c’est au contraire un royaume très peuplé ; et si les réprouvés sont aussi nombreux que les sables de la mer, les élus le sont autant que les étoiles du firmament, c’est-à-dire que les uns et les autres sont innombrables, quoiqu’en des proportions très différentes. Saint Jean Chrysostome, prêchant un jour dans la cathédrale de Constantinople et considérant cette proportion, ne put s’empêcher de frémir d’horreur : « Combien, dit-il, parmi ce peuple si nombreux croyez-vous qu’il y aura d’élus ? » Et sans attendre la réponse, il ajouta : « Parmi tant de milliers de personnes ou n’en trouverait pas cent qui se sauvent, et pour ce cent je doute encore ». Quelle chose épouvantable ! Le grand saint croyait que dans un peuple si nombreux il y en avait à peine cent qui dussent se sauver, et encore n’était-il pas sûr de ce nombre. Qu’arrivera-t-il de vous qui m’écoutez ? Grand Dieu ? je n’y puis penser sans frémir. C’est une chose bien difficile, mes frères, que l’affaire du salut ; car selon la maxime des théologiens, quand une fin exige de grands efforts, peu seulement l’atteignent. « Deficit in pluribus, contingit in pauciori-bus ». C’est pour cela que le Docteur Angélique saint Thomas, après avoir, avec son immense érudition, pesé toutes les raisons pour et contre, conclut à la fin que le plus grand nombre des catholiques adultes est damné : « La béatitude éternelle dépassant l’état de nature, surtout depuis qu’elle est privée de la grâce originelle, c’est le petit nombre qui se sauve ». Dieu, Père Juste. Ôtez-vous donc des yeux ce bandeau dont vous aveugle l’amour-propre, et qui vous empêche de croire une vérité aussi évidente, en vous donnant les idées les plus fausses sur la justice de Dieu. « Père juste ! le monde ne Vous connaît point », dit Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il ne dit pas Père tout-puissant, Père très bon, miséricordieux, Il dit : « Père juste », pour nous faire entendre que de tous les attributs de Dieu, il n’en est aucun qui soit moins connu que Sa justice, parce que les hommes refusent de croire ce qu’ils craignent d’éprouver. Ôtez donc le voile qui vous bouche les yeux, et dites avec larmes : Hélas ! le plus grand nombre des catholiques, le plus grand nombre des habitants de ce lieu, et peut-être même de cet auditoire, sera damné. Quel sujet mérite plus vos larmes ? Le roi Xerxès, voyant du haut d’une colline son armée composée de cent mille soldats rangés en ordre de bataille et considérant que de tout cela il n’y aurait pas un seul homme vivant dans cent ans, ne put retenir ses larmes. N’avons-nous pas bien plus de raison de pleurer en pensant que, de tant de catholiques, le plus grand nombre sera damné ? Cette pensée ne devrait-elle pas tirer de nos yeux des ruisseaux de larmes ou du moins exciter dans nos coeurs ce sentiment de compassion qu’éprouva autrefois le vénérable Marcel de saint Dominique, religieux Augustin ? Comme il méditait un jour sur les peines éternelles, le Seigneur lui montra combien d’âmes allaient en ce moment en enfer et lui fit voir un chemin très large ou vingt-deux mille réprouvés couraient vers l’abîme, se heurtant les uns les autres. A cette vue, le serviteur de Dieu, stupéfait, s’écria : « Oh ! quel nombre ! quel nombre ! et encore il en vient d’autres. O Jésus ! O Jésus ! quelle folie ! » Laissez-moi donc répéter avec Jérémie : « Qui donnera de l’eau à ma tête et une source de larmes à mes yeux, et je pleurerai ceux que la fille de mon peuple a perdus ». Pauvres âmes ! Comment courez-vous si empressées vers l’enfer ? Arrêtez-vous de grâce, écoutez-moi un instant. Ou vous comprenez ce que veut dire se sauver et se damner pendant toute l’éternité, ou bien vous ne comprenez pas. Si vous le comprenez, et si malgré cela vous ne vous décidez pas aujourd’hui à changer de vie, à faire une bonne confession, à fouler le monde aux pieds, en un mot, à faire tous vos efforts pour être du petit nombre de ceux qui se sauvent, je dis que vous n’avez pas la foi. Si vous ne le comprenez pas, vous êtes plus excusables ; car il faut dire que vous avez perdu le sens. Se sauver pendant toute l’éternité ! se damner pendant toute l’éternité ! et ne pas faire tous ses efforts pour éviter l’un et s’assurer l’autre, c’est une chose qui ne se peut concevoir. Peut-être ne croyez-vous pas encore les vérités terribles que je viens de vous enseigner. Mais ce sont les théologiens les plus considérables, les Pères les plus illustres qui vous ont parlé par ma bouche. Comment pouvez-vous donc résister à des raisons fortifiées par tant d’exemples, par tant de paroles de Écriture ? Si malgré cela, vous hésitez encore, et si votre esprit penche vers l’opinion opposée, cette seule considération ne suffit-elle pas pour vous faire trembler ? Ah ! vous faites voir par là que vous avez peu de souci de votre salut ? Dans cette affaire importante, un homme de sens est plus frappé par le moindre doute du danger qu’il court que par l’évidence d’une ruine complète dans les autres affaires où l’âme n’est point intéressée. Aussi un de nos religieux, le bienheureux Gille, avait coutume de dire que, si un seul homme eût dû se damner, il aurait fait tout son possible pour s’assurer que ce n’était pas lui. Que devons-nous donc faire nous qui savons que, non seulement parmi tous les hommes, mais encore parmi les catholiques, le plus grand nombre sera damné ? Ce que nous devons faire ? Prendre la résolution d’appartenir au petit nombre de ceux qui se sauvent. Si le Christ, dites-vous, voulait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ? Tais-toi, langue téméraire : Dieu n’a créé personne, pas même les Turcs, pour les damner ; mais quiconque se damne, se damne parce qu’il le veut bien. Je veux donc entreprendre maintenant de défendre la bonté de mon Dieu, et de la venger de tout reproche : ce sera le sujet du second point. Avant d’aller plus loin, ramassez d’un côté tous les livres et toutes les hérésies de Luther et de Calvin, de l’autre les livres et les hérésies des Pélagiens, des semi-Pélagiens et mettez-y le feu. Les uns détruisent la grâce, les autres la liberté, et tous sont remplis d’erreurs ; jetez-les donc au feu. Tous les réprouvés portent gravé sur leur front l’oracle du Prophète Osée : Ta perte vient de toi, afin qu’ils puissent comprendre que quiconque se damne, se damne par sa propre malice, et parce qu’il veut se damner. Prenons d’abord pour base ces deux vérités incontestables : « Dieu veut que tous les hommes se sauvent ». « Tous ont besoin de la grâce de Dieu ». Or, si je vous démontre que Dieu a la volonté de sauver tous les hommes, et que pour cela Il leur donne à tous Sa grâce, avec tous les autres moyens nécessaires pour obtenir cette fin sublime, vous serez forcés de convenir que quiconque se damne doit l’imputer à sa propre malice, et que, si le plus grand nombre des chrétiens sont réprouvés, c’est parce qu’ils le veulent. « Ta perte vient de toi ; en Moi seulement est ton secours ». Que Dieu ait vraiment la volonté de sauver tous les hommes, Il nous le déclare en cent endroits des livres saints. « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais plutôt qu’il se convertisse et qu’il vive. Je vis, dit le Seigneur. Je ne veux pas la mort de l’impie – convertissez-vous et vivez ». Lorsque quelqu’un désire beaucoup une chose, on dit qu’il en meurt de désir, c’est une hyperbole. Mais Dieu a voulu, et veut encore, si fortement notre salut qu’Il en est mort de désir, et Il a souffert la mort pour nous donner la vie : « et propter nostram salutem mortuus est ». Cette volonté de sauver tous les hommes n’est donc pas en Dieu une volonté affectée, superficielle et apparente, c’est une volonté vraie, effective et bienfaisante, car Il nous fournit tous les moyens les plus propres pour nous sauver, Il nous les donne, non pour qu’ils n’aient point leur effet et parce qu’Il voit qu’ils ne l’auront point ; mais Il nous les donne avec une volonté sincère, avec l’intention qu’ils obtiennent leur effet, et, s’ils ne l’obtiennent pas, Il s’en montre affligé et offensé. Il ordonne aux réprouvés eux-mêmes de les employer à faire leur salut, Il les y exhorte, Il les y oblige, et s’ils ne le font pas, ils pèchent. Ils peuvent donc le faire et se sauver ainsi. Bien plus, Dieu, voyant que sans Son aide nous ne pourrions pas même nous servir de Sa grâce, nous donne d’autres secours et s’ils restent quelquefois inefficaces, la faute en est à nous ; parce que, avec ces mêmes secours, in actu primo comme parlent les théologiens, avec ces mêmes secours dont l’un abuse et avec lesquels il se damne, un autre peut faire le bien et se sauver ; il le pourrait même avec des secours moins puissants. Oui, il peut se faire que l’un abuse d’une grâce plus grande et se perde, tandis que l’autre coopère à une moindre grâce et se sauve. « Si donc quelqu’un s’écarte de la justice, s’écrie saint Augustin, il est emporté par son libre arbitre, entraîné par sa concupiscence, trompé par sa propre persuasion. Mais pour ceux qui n’entendent pas la théologie, voici ce que j’ai à leur dire : Dieu est si bon que, lorsqu’Il voit un pécheur courir à sa perte, Il court après, l’appelle, le prie et l’accompagne jusqu’aux portes de l’enfer ; et que ne fait-Il pas, pour le convertir ? Il lui envoie de bonnes inspirations, de saintes pensées, et s’il n’en profite pas, Il se fâche, Il s’indigne, Il le poursuit. Va-t-Il le frapper ? Non : Il vise en l’air et lui pardonne. Mais le pécheur ne se convertit pas encore : Dieu lui envoie une maladie mortelle. Tout est fini pour lui sans doute. Non, mes frères, Dieu le guérit ; le pécheur s’opiniâtre dans le mal, Dieu cherche dans Sa miséricorde quelque nouveau moyen ; Il lui donne encore un an, et, l’année finie, Il lui en accorde une autre. Mais si malgré tout cela le pécheur veut se jeter en enfer, que fait Dieu ? L’abandonne-t-Il ? Non : Il le prend par la main ; et pendant qu’il a un pied en enfer et l’autre dehors, Il le prêche encore, Il le supplie de ne pas abuser de Ses grâces. Or, je vous le demande, si cet homme se damne, n’est-il pas, vrai qu’il se damne contre la volonté de Dieu et parce qu’il veut se damner ? Venez me dire maintenant : si Dieu voulait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ?... Il n’y a pas d’excuse. Pécheur ingrat, apprenez aujourd’hui que si vous vous damnez, ce n’est point à Dieu qu’il faut l’imputer, mais à vous et à votre propre volonté. Pour vous en convaincre, descendez jusqu’aux portes de l’abîme : là je vous ferai venir quelqu’un de ces malheureux réprouvés qui brûlent en enfer, afin qu’il vous explique cette vérité. En voici un : « Dis-moi, qui es-tu ? –. Je suis un pauvre idolâtre, né dans une terre inconnue ; je n’ai jamais entendu parler ni du ciel ni de l’enfer, ni de ce que je souffre maintenant. – Pauvre malheureux ! va-t-en ; ce n’est pas toi que je cherche ». Qu’un autre vienne ; le voici ; « Qui es-tu ? – Je suis un schismatique des derniers confins de la Tartarie, j’ai toujours vécu dans l’état sauvage, sachant à peine qu’il y a un Dieu. – Ce n’est pas toi que je demande, retourne en enfer ». En voici un autre. « Et toi, qui es-tu ? – Je suis un pauvre hérétique du Nord. Je suis né sous le pôle, sans avoir jamais vu ni la lumière du soleil, ni celle de la foi – Ce n’est pas toi encore que je demande, retourne en enfer ». Mes frères, j’ai le coeur brisé en voyant parmi les réprouvés ces malheureux qui n’ont jamais rien connu de la véritable foi. Sachez pourtant que la sentence de condamnation a été prononcée contre eux, on leur a dit : Perditio tua ex te. Ils se sont damnés parce qu’ils l’ont voulu. Que de secours ils ont reçus de Dieu pour se sauver ! Nous ne les connaissons pas, mais ils le savent bien, et ils s’écrient maintenant : « Vous êtes juste, Seigneur, et Vos jugements sont équitables » (Ps, 119 ; 137). Vous devez savoir, mes frères, que la loi la plus ancienne est la loi de Dieu, que nous la portons tous écrite en notre coeur, qu’elle s’apprend sans maître, et qu’il suffit d’avoir la lumière de la raison pour connaître tous les préceptes de cette loi. C’est pour cela que les barbares eux-mêmes se cachent pour commettre leurs péchés parce qu’ils savent le mal qu’ils font ; et ils sont damnés pour n’avoir pas observé la loi naturelle qu’ils avaient gravée dans le coeur : car s’ils l’avaient observée, Dieu aurait fait un miracle plutôt que de les laisser se damner ; il leur aurait envoyé quelqu’un pour les instruire et leur aurait donné d’autres secours dont ils se sont rendus indignes en ne vivant pas conformément aux inspirations de leur propre conscience qui n’a jamais manqué de les avertir et du bien qu’il fallait faire, et du mal qu’il fallait éviter. Aussi c’est leur conscience qui les a accusés au Tribunal de Dieu, c’est elle qui leur dit continuellement en enfer : Perditio tua ex te, perditio tua ex te. Ils ne savent que répondre et sont forcés de confesser qu’ils ont mérité leur sort. Or, si ces infidèles n’ont point d’excuse, y en aura-t-il pour un catholique, qui a eu à sa disposition tant de sacrements, tant de sermons, tant de secours ? Comment ose-t-il dire : si Dieu devait me damner, pourquoi m’a-t-Il mis au monde ? Comment ose-t-il parler ainsi, lorsque Dieu lui donne tant de secours pour se sauver ? Achevons donc de le confondre. Le sort des catholiques pécheurs. Répondez, vous qui souffrez dans ces abîmes. Y a-t-il des catholiques parmi vous ? S’il y en a ! Et combien ! Que l’un d’eux vienne donc ici. C’est impossible, ils sont trop bas, et, pour les faire venir, il faudrait bouleverser tout l’enfer ; il est plus facile d’arrêter un de ceux qui y tombent. Je m’adresse donc à toi qui vis dans l’habitude du péché mortel, dans la haine, dans la fange du vice impur et qui chaque jour t’approches davantage de l’enfer. Arrête-toi, retourne en arrière ; c’est Jésus qui t’appelle et qui, par Ses plaies, comme par autant de voix éloquentes, te crie : « Mon fils, si tu te damnes, tu n’as à te plaindre que de toi : Perditio tua ex te ». Lève les yeux, et vois de combien de grâces Je t’ai enrichi, afin d’assurer ton salut éternel. Je pouvais te faire naître dans une forêt de la Barbarie ; Je l’ai fait pour tant d’autres, mais pour toi, Je t’ai fait naître dans la foi catholique ; Je t’ai fait élever par un si bon père, par une mère excellente, au milieu des instructions et des enseignements les plus purs ; si malgré cela tu te damnes, à qui sera la faute ? A toi, Mon fils, à toi Perditio tua ex te. Je pouvais te précipiter en enfer après le premier péché mortel que tu as commis, sans attendre le second : Je l’ai fait avec tant d’autres, mais J’ai pris patience avec toi ; Je t’ai attendu pendant de longues années, Je t’attends encore aujourd’hui à la pénitence. Si malgré tout cela tu te damnes, à qui la faute ? A toi, Mon fils, à toi : Perditio tua ex te. Tu sais combien sont mort en réprouvés sous tes yeux : c’était un avertissement pour toi ; tu sais combien d’autres J’ai remis dans la bonne voie pour te donner le bon exemple. Te rappelles-tu ce que t’a dit cet excellent confesseur ? C’est Moi qui le lui faisais dire. Ne t’engagea-t-il pas à changer de vie, à faire une bonne confession ? C’est Moi qui le lui inspirais. Souviens-toi de ce sermon qui te toucha le coeur, c’est Moi qui t’y ai conduit. Et ce qui s’est passé entre Moi et toi dans le secret de ton coeur, tu ne le saurais oublier. Ces inspirations intérieures, ces connaissances si claires, ces remords continuels de ta conscience, tu oserais les nier ? Tout cela, c’était autant de secours de Ma grâce, parce que Je voulais te sauver. Je les ai refusés à tant d’autres et Je te les ai donnés à toi, parce que Je t’aimais tendrement. Mon fils, Mon fils, combien d’autres, si Je leur parlais aussi tendrement que Je te parle aujourd’hui, se remettraient dans la bonne voie ! et toi, tu Me tournes le dos. Écoute ce que Je vais te dire, ce seront Mes dernières paroles : tu m’as coûté du sang ; si malgré ce sang que J’ai versé pour toi, tu veux te damner, ne te plains pas de Moi, n’accuse que toi, et pendant toute l’éternité n’oublie pas que si tu te damnes, tu te damnes malgré Moi, tu te damnes parce que tu veux te damner : Perditio tua ex te ». Ah ! mon bon Jésus, les pierres elles-mêmes se fendraient à de si douces paroles, à des expressions si tendres. Y a-t-il ici quelqu’un qui veuille se damner avec tant de grâces et de secours ? S’il en est un, qu’il m’écoute, et qu’il résiste ensuite s’il le peut. Si vous le voulez, vous vous sauverez. Baronius rapporte que Julien l’apostat, après son infâme apostasie, conçut une haine si vive contre le Saint Baptême, qu’il cherchait jour et nuit les moyens de l’effacer. Il fit pour cela préparer un bain de sang de chèvres et se mit dedans, voulant, avec ce sang impur d’une victime consacrée à Vénus, effacer de son âme le caractère sacré du Baptême. Cette conduite vous paraît abominable : mais si Julien avait pu réussir dans son dessein, il est certain qu’il aurait souffert beaucoup moins en enfer. Pécheurs, le conseil que je veux vous donner vous paraîtra sans doute étrange ; et cependant, à le bien prendre, il est au contraire inspiré par une tendre compassion pour vous. Je vous conjure donc à genoux, par le sang de Jésus-Christ et par le coeur de Marie, de changer de vie, de vous remettre dans la voie qui conduit au ciel, et de faire tout votre possible pour appartenir au petit nombre des élus. Si, au lieu de cela, vous voulez continuer de marcher dans la voie qui conduit aux enfers, trouvez du moins le moyen d’effacer en vous le baptême. Malheur à vous, si vous emportez en enfer gravé dans votre âme le nom sacré de Jésus-Christ et le caractère sacré du chrétien. Votre confusion en sera beaucoup plus grande. Faites donc ce que je vous conseille : si vous ne voulez pas vous convertir, allez dès aujourd’hui prier votre curé d’effacer votre nom du registre des baptêmes, afin qu’il ne reste plus aucun souvenir que vous ayez jamais été chrétien, suppliez votre ange gardien d’effacer de son livre les grâces, les inspirations et les secours qu’il vous a donnés par l’ordre de Dieu, car malheur à vous s’il se les rappelle. Dites à Notre-Seigneur qu’il reprenne Sa foi, Son baptême, Ses sacrements. Vous êtes saisis d’horreur à cette pensée. Jetez-vous donc aux pieds de Jésus-Christ, et dites-Lui, les larmes aux yeux et le coeur contrit : « Seigneur, je confesse que jusqu’ici je n’ai point vécu en chrétien, je ne suis pas digne d’être compté parmi Vos élus, je reconnais que j’ai mérité la damnation, mais Votre miséricorde est grande : et plein de confiance en Votre grâce, je vous proteste que je veux sauver mon âme, dussé-je sacrifier ma fortune, mon honneur, ma vie même, pourvu que je me sauve. Si jusqu’ici j’ai été infidèle, je m’en repens, je déplore, je déteste mon infidélité, je vous en demande humblement pardon. Pardonnez-moi, mon bon Jésus, et fortifiez-moi en même temps, afin que je me sauve. Je ne Vous demande ni les richesses, ni les honneurs, ni la prospérité ; je ne demande qu’une chose, c’est de sauver mon âme ». Et Vous, ô Jésus ! que dites-Vous ? Voici la brebis errante qui revient à Vous, ô bon pasteur ; embrassez ce pécheur repentant, bénissez ses larmes et ses soupirs, ou plutôt bénissez ce peuple si bien disposé et qui ne veut plus chercher autre chose que son salut. Protestons, mes frères, aux pieds de Notre-Seigneur, que nous voulons coûte que coûte, sauver notre âme. Disons-Lui tous, les larmes aux yeux : « Bon Jésus, je veux sauver mon âme ». O larmes bénies, ô bienheureux soupirs ! Je veux, mes frères, vous renvoyer tous consolés aujourd’hui. Si donc vous me demandez mon sentiment sur le nombre des élus, le voici : qu’il y ait beaucoup ou peu d’élus, je dis que celui qui veut se sauver se sauve, et que personne ne se perd s’il ne veut se perdre. Et s’il est vrai qu’il en est peu qui se sauvent, c’est qu’il y en a peu qui vivent bien. Au reste, comparez ces deux opinions : la première, qui dit que le plus grand nombre des catholiques sont condamnés ; la seconde, qui prétend au contraire que le plus grand nombre des catholiques sont sauvés ; représentez-vous qu’un ange, envoyé par Dieu pour confirmer la première opinion, vienne vous dire que non seulement la plupart des catholiques sont damnés mais que de toute cette foule ici présente, un seul sera sauvé. Si vous obéissez aux commandements de Dieu, si vous détestez la corruption de ce siècle, si vous embrassez avec un esprit de pénitence la croix de Jésus-Christ, vous serez ce seul qui se sauvera. Représentez-vous ensuite que cet ange revienne parmi vous, et que, pour confirmer la seconde opinion, il vous dise que non seulement la plus grande partie des catholiques sont sauvés, mais que de tout cet auditoire une seule personne sera damnée et tous les autres se sauveront. Si vous continuez après cela vos usures, vos vengeances, vos actions criminelles, vos impuretés, vous serez ce seul qui se damnera. A quoi sert donc de savoir s’il en est peu ou beaucoup qui se sauvent ? « Tachez de rendre votre élection certaine par vos bonnes oeuvres », nous dit saint Pierre. « Si vous voulez, vous vous sauverez », dit saint Thomas d’Aquin à sa soeur, qui lui demandait ce qu’elle devait faire pour aller au ciel. Je vous dis la même chose : et voici comment je prouve mon assertion. Personne ne se damne s’il ne pèche mortellement, c’est de foi ; personne ne pèche mortellement s’il ne le veut, c’est là une proposition théologique incontestable. Donc personne ne va en enfer s’il le veut. La conséquence est évidente. Cela ne suffit-il pas pour vous consoler ? Pleurez les péchés passés, confessez-vous bien, ne péchez plus à l’avenir, et vous serez tous sauvés. Pourquoi donc tant se tourmenter, puisqu’il est certain que pour aller en enfer il faut pécher mortellement, que pour pécher mortellement il faut le vouloir, et que par conséquent on ne va en enfer que si on le veut ? Ce n’est pas là une opinion, mais une vérité incontestable et bien consolante ; que Dieu vous la fasse comprendre et vous bénisse. Amen ». Saint Ignace, dans les premières Règles du discernement des esprits, montre que c’est le propre du mauvais esprit de tranquilliser les pécheurs. Ainsi donc, nous devons prêcher et fomenter inlassablement la confiance et le devoir d’espérer le pardon infini et la tendre miséricorde du Seigneur, que la conversion est facile et que Sa grâce est tout puissante. Mais il faut aussi se rappeler que « l’on ne se moque pas de Dieu », et que celui qui vit habituellement en état de péché mortel, se trouve sur le chemin de la damnation éternelle. Il existe des miracles de dernière heure, mais à moins que l’on affirme que le miracle est d’ordre général, nous sommes obligés de convenir que, pour la majorité de ceux qui vivent en état de péché mortel, l’impénitence finale est l’éventualité la plus probable ».
La prédiction la plus célèbre de saint Léonard de Port-Maurice regarde la paix universelle qui doit suivre de près la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge. L'illustre missionnaire a été comme le précurseur de Pie IX dans la glorification de Marie.
« Citons sa Lettre au Nonce apostolique de Paris, en date du 31 mars 1740 ; il y dit entre autres choses :
« Je voudrais, quand vous aurez l'occasion de vous entretenir en particulier avec la reine, que vous lui insinuiez la dévotion à l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, et que vous lui recommandiez, si elle veut voir le royaume heureux, son royal époux prospérer et la succession se perpétuer dans la famille royale, d'être tendrement dévouée à l'Immaculée Conception et de prendre à coeur, comme la chose du, monde la plus importante, de la faire déclarer article de foi. Faites les mêmes communications à l'Éminentissime cardinal de Fleury, et dites-lui que si, avant de mourir, il veut voir le monde en bon état, la France heureuse, les hérésies abattues, les différents qui existent présentement entre les divers potentats de l'univers entier, s'aplanir, il doit faire tous ses efforts pour que l' Immaculée Conception soit déclarée article de foi... La vérité est que si Monseigneur le Cardinal met son talent au service de cette cause, je dis qu'on obtiendra alors le résultat tant désiré. Oh ! alors, certes ! son Éminence pourra se reposer tranquillement; car la Reine du ciel, avec une politique de paradis, arrangera elle-même toutes les affaires de ce bas monde, et son Éminence aura la satisfaction, après s'être acquis une gloire immortelle sur la terre, de se voir élevée à un poste bien plus sublime dans le ciel... »
« Dans une autre lettre plus étendue sur le même sujet, et écrite six ans plus tard à un prélat, saint Léonard de Port- Maurice expose le plan à adopter pour recueillir les suffrages des évêques du monde catholique, tel absolument que Pie IX l'a suivi de nos jours, comme s'il avait eu le programme du Bienheureux sous les yeux.
Puis il conclut ainsi :
« Prions donc avec instance, afin que l'Esprit-Saint inspire à notre saint Père le Pape la volonté de s'occuper avec ardeur de cette oeuvre d'une si grande importance, doit dépend la paix du monde ; car je tiens pour une chose très certaine que si l'on rend cet honneur très insigne à la souveraine Impératrice du monde, on verra à l'instant se rétablir la paix universelle... mais il est nécessaire qu'un rayon de lumière descende d'en haut; sinon, c'est un signe que le moment marqué par la Providence n'est pas encore venu, et il faudra continuer à patienter en voyant un monde si bouleversé ».
Les années devant Dieu sont des instants ; les grandes épreuves, des signes certains de grandes consolations. Après quinze ans passés depuis la proclamation si désirée et si exaltée du saint missionnaire, nous pouvons, à cause même du déluge de larmes où nous sommes plongés, compter sur l'avènement prochain de la paix universelle ».Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie du Bienheureux André Bobola
(1819)
Le Bienheureux André Bobola (1592 + 1657), saint martyr de la compagnie de Jésus, est originaire d'une des plus nobles familles du Palatinat de Sandomir. Il était entré chez les Jésuites en 1611, à l'âge de dix-neuf ans. Son zèle lui mérita la haine des schismatiques russes qui le mirent à mort par la main des Cosaques, à Janow, le 16 mai 1657, au milieu de supplices inouïs dans les fastes de l'histoire moderne, comme s'exprima le Promoteur de la foi en 1739.
Les chroniques de l’Eglise remémorent l'imposante cérémonie célébrée, le 30 octobre 1853, à Saint-Pierre de Rome, pour la béatification de l'humble bergère de Pibrac, Germaine Cousin, canonisée depuis, et de l'héroïque Polonais, André Bobola.
Des apparitions fréquentes, des miracles éclatants, des faveurs sans nombre rendirent bientôt populaire dans toute la Pologne le saint martyr, dont le corps s'est conservé incorruptible jusqu'aujourd'hui dans l'église des Dominicains de Polock. André Bobola est devenu dès lors l'un des patrons de sa patrie. On y a recours à lui en toutes sortes de circonstances difficiles ; mais ses compatriotes lui demandent de préférence la constance dans la foi au milieu des persécutions et la fidélité à la cause de Pologne qui, selon une de ses prédictions, doit être un jour rétablie dans la paix, la prospérité et une souveraineté retrouvée.
Or, dans le courant de l'année 1819, un saint religieux de l'ordre des Frères Prêcheurs, le père Korzeniecki, du couvent de Wilna en Lithuanie, gémissait, dans le secret de sa cellule, sur le sort de plus en plus malheureux de sa patrie et sur l'inaction forcée à laquelle l'avait lui-même condamné la police russe que ses prédications et ses écrits inquiétaient, sans l'ombre de raison. Accablé de tristesse, le Père ouvrit, à une heure avancée de la soirée, la fenêtre de sa chambre; les yeux fixés au ciel, il se mit à invoquer le bienheureux André Bobola pour qui, dès son jeune âge, il avait toujours eu une dévotion particulière, bien que l'Eglise n'eût pas encore élevé sur les autels le martyr de Janow.
Il rappelait au Bienheureux qu'il y avait déjà bien des années qu'il avait prédit la résurrection de l'infortunée Pologne et qu'il était temps que sa prophétie se réalisât enfin, s'il ne voulait pas voir sa patrie se perdre pour jamais dans le schisme et l'hérésie.
Quand le Père eut fini sa prière, la nuit était déjà fort avancée. Au moment de se coucher, il vit tout à coup debout au milieu de sa cellule un vénérable personnage, portant le costume de Jésuite, qui lui dit :
« Me voici, Père Korzeniecki, je suis celui à qui vous venez de vous adresser. Rouvrez votre fenêtre et vous apercevrez des choses que vous n'avez jamais vues. »
À ces mots le Dominicain, quoique tout saisi, ouvre sa fenêtre. Qu'elle n'est pas sa surprise de n'avoir plus sous les yeux l'étroit jardin du couvent avec son mur d'enceinte, mais de vastes, d'immenses plaines qui s'étendent jusqu'à l'horizon !
« La plaine qui se déroule devant vous, continue le bienheureux André Bobola, c'est le territoire de Pinsk où j'eus la gloire de souffrir le martyre pour la foi de Jésus-Christ ; mais regardez de nouveau, et vous connaîtrez ce que vous désirez savoir. »
En ce moment, comme le Père regardait une seconde fois au-dehors, la plaine lui apparaît soudainement couverte d'innombrables masses de Russes, de Turcs, de Français, d'Anglais, d'Autrichiens, de Prussiens et d'autres peuples encore que le religieux ne peut distinguer exactement, se combattant dans une mêlée horrible comme dans les guerres les plus sanglantes. Le Père ne comprenant rien à cet affreux spectacle :
« Quand, lui dit le bienheureux martyr, la guerre, dont vous venez de contempler le tableau, aura fait place à la paix, alors la Pologne sera rétablie, et j'en serai reconnu le principal ptonar."
Et comme le Dominicain, la joie dans l'âme, mais craignant de se tromper néanmoins, demandait un signe de la réalité de cette vision :
« C'est moi, reprit le Bienheureux, qui vous donne l'assurance de tout ceci ; la vision que vous avez sous les yeux est réelle et vraie, et tout s'exécutera de point en point comme je vous l'ai annoncé. Maintenant, prenez votre repos. Moi, pour vous donner un signe de la vérité de ce que vous avez vu et entendu, je veux, avant de vous quitter, imprimer sur votre bureau les traces de ma main. »
En disant ces mots, le saint touche de sa main la table du père Korzeniecki, et à l'instant disparaît.
Revenu des transports où l'avait jeté l'apparition de son bien-aimé martyr, le Dominicain s'approche de sa table et y voit très nettement dessinée l'empreinte de la main droite du Bienheureux. Le lendemain, à son réveil, il n'eut rien de plus pressé que de s'assurer de nouveau de la réalité du fait : en présence de ces vestiges miraculeux, parfaitement visibles, il sentit tous ses doutes s'évanouir. Le Père, inondé de joie, convoqua aussitôt tous les religieux du couvent. Tous ensemble constatèrent la réalité de l'empreinte laissée par le Bienheureux. D'autres religieux, entre autres les Jésuites du grand collège de Polosk eurent communication de l'heureux événement, et c'est de l'un deux, le père Grégorio Felkierzamb, que l'histoire tient les détails que nous venons de raconter.
Nous nous réjouissons de cet espoir donné à la Pologne de voir bientôt tomber ses chaînes. Puissent les trois grandes puissances co-partageantes mieux entendre leurs intérêts, faire droit aux voeux de tout le monde civilisé et reconstituer enfin, sans nouvelle
effusion de sang, ce peuple héroïque dont l'esclavage n'est pour elles-mêmes qu'un ferment de plus de discorde et d'inguérissable malaise !
(1819)
Le Bienheureux André Bobola (1592 + 1657), saint martyr de la compagnie de Jésus, est originaire d'une des plus nobles familles du Palatinat de Sandomir. Il était entré chez les Jésuites en 1611, à l'âge de dix-neuf ans. Son zèle lui mérita la haine des schismatiques russes qui le mirent à mort par la main des Cosaques, à Janow, le 16 mai 1657, au milieu de supplices inouïs dans les fastes de l'histoire moderne, comme s'exprima le Promoteur de la foi en 1739.
Les chroniques de l’Eglise remémorent l'imposante cérémonie célébrée, le 30 octobre 1853, à Saint-Pierre de Rome, pour la béatification de l'humble bergère de Pibrac, Germaine Cousin, canonisée depuis, et de l'héroïque Polonais, André Bobola.
Des apparitions fréquentes, des miracles éclatants, des faveurs sans nombre rendirent bientôt populaire dans toute la Pologne le saint martyr, dont le corps s'est conservé incorruptible jusqu'aujourd'hui dans l'église des Dominicains de Polock. André Bobola est devenu dès lors l'un des patrons de sa patrie. On y a recours à lui en toutes sortes de circonstances difficiles ; mais ses compatriotes lui demandent de préférence la constance dans la foi au milieu des persécutions et la fidélité à la cause de Pologne qui, selon une de ses prédictions, doit être un jour rétablie dans la paix, la prospérité et une souveraineté retrouvée.
Or, dans le courant de l'année 1819, un saint religieux de l'ordre des Frères Prêcheurs, le père Korzeniecki, du couvent de Wilna en Lithuanie, gémissait, dans le secret de sa cellule, sur le sort de plus en plus malheureux de sa patrie et sur l'inaction forcée à laquelle l'avait lui-même condamné la police russe que ses prédications et ses écrits inquiétaient, sans l'ombre de raison. Accablé de tristesse, le Père ouvrit, à une heure avancée de la soirée, la fenêtre de sa chambre; les yeux fixés au ciel, il se mit à invoquer le bienheureux André Bobola pour qui, dès son jeune âge, il avait toujours eu une dévotion particulière, bien que l'Eglise n'eût pas encore élevé sur les autels le martyr de Janow.
Il rappelait au Bienheureux qu'il y avait déjà bien des années qu'il avait prédit la résurrection de l'infortunée Pologne et qu'il était temps que sa prophétie se réalisât enfin, s'il ne voulait pas voir sa patrie se perdre pour jamais dans le schisme et l'hérésie.
Quand le Père eut fini sa prière, la nuit était déjà fort avancée. Au moment de se coucher, il vit tout à coup debout au milieu de sa cellule un vénérable personnage, portant le costume de Jésuite, qui lui dit :
« Me voici, Père Korzeniecki, je suis celui à qui vous venez de vous adresser. Rouvrez votre fenêtre et vous apercevrez des choses que vous n'avez jamais vues. »
À ces mots le Dominicain, quoique tout saisi, ouvre sa fenêtre. Qu'elle n'est pas sa surprise de n'avoir plus sous les yeux l'étroit jardin du couvent avec son mur d'enceinte, mais de vastes, d'immenses plaines qui s'étendent jusqu'à l'horizon !
« La plaine qui se déroule devant vous, continue le bienheureux André Bobola, c'est le territoire de Pinsk où j'eus la gloire de souffrir le martyre pour la foi de Jésus-Christ ; mais regardez de nouveau, et vous connaîtrez ce que vous désirez savoir. »
En ce moment, comme le Père regardait une seconde fois au-dehors, la plaine lui apparaît soudainement couverte d'innombrables masses de Russes, de Turcs, de Français, d'Anglais, d'Autrichiens, de Prussiens et d'autres peuples encore que le religieux ne peut distinguer exactement, se combattant dans une mêlée horrible comme dans les guerres les plus sanglantes. Le Père ne comprenant rien à cet affreux spectacle :
« Quand, lui dit le bienheureux martyr, la guerre, dont vous venez de contempler le tableau, aura fait place à la paix, alors la Pologne sera rétablie, et j'en serai reconnu le principal ptonar."
Et comme le Dominicain, la joie dans l'âme, mais craignant de se tromper néanmoins, demandait un signe de la réalité de cette vision :
« C'est moi, reprit le Bienheureux, qui vous donne l'assurance de tout ceci ; la vision que vous avez sous les yeux est réelle et vraie, et tout s'exécutera de point en point comme je vous l'ai annoncé. Maintenant, prenez votre repos. Moi, pour vous donner un signe de la vérité de ce que vous avez vu et entendu, je veux, avant de vous quitter, imprimer sur votre bureau les traces de ma main. »
En disant ces mots, le saint touche de sa main la table du père Korzeniecki, et à l'instant disparaît.
Revenu des transports où l'avait jeté l'apparition de son bien-aimé martyr, le Dominicain s'approche de sa table et y voit très nettement dessinée l'empreinte de la main droite du Bienheureux. Le lendemain, à son réveil, il n'eut rien de plus pressé que de s'assurer de nouveau de la réalité du fait : en présence de ces vestiges miraculeux, parfaitement visibles, il sentit tous ses doutes s'évanouir. Le Père, inondé de joie, convoqua aussitôt tous les religieux du couvent. Tous ensemble constatèrent la réalité de l'empreinte laissée par le Bienheureux. D'autres religieux, entre autres les Jésuites du grand collège de Polosk eurent communication de l'heureux événement, et c'est de l'un deux, le père Grégorio Felkierzamb, que l'histoire tient les détails que nous venons de raconter.
Nous nous réjouissons de cet espoir donné à la Pologne de voir bientôt tomber ses chaînes. Puissent les trois grandes puissances co-partageantes mieux entendre leurs intérêts, faire droit aux voeux de tout le monde civilisé et reconstituer enfin, sans nouvelle
effusion de sang, ce peuple héroïque dont l'esclavage n'est pour elles-mêmes qu'un ferment de plus de discorde et d'inguérissable malaise !
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Sœur Marie Lataste
(1847-05-10)
Marie Lataste, mystique française, est née le 21 février 1822, à la ferme du Grand Cassou (du grand chêne) au village de Mimbaste, dans les Landes, à 10 km à l’est de Dax. Une trentaine d’années avant sa naissance, durant la Grande Révolution, sa famille avait aménagé au centre de la ferme familiale du Grand Cassou une pièce secrète, un couloir de 1 mètre de large par 4 de long, sans porte ni fenêtre, et dans laquelle on accédait en y descendant depuis le grenier, par une trappe cachée sous la paille.
Durant la Terreur révolutionnaire, la famille y cacha un prêtre réfractaire, religieux barnabite de Dax et curé du lieu, le Père Joseph Sentetz. Comme il avait prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, le district de Dax le nomma curé de Mimbaste et Saugnac, où était curé M. Domec, prêtre insermenté ? C’était peut-être par délicatesse qu’il n’avait pas apparu dans ses paroisses. Un peu plus tard, le Père Sentetz vint à Dax à un rassemblement de prêtre jureurs. M. Domec alla le voir à Dax et l’invita à se rétracter. Il le fit solennellement devant le Père Laurensan, prémontré, prieur de l’abbaye de Divielle, vicaire-général et insermenté. Il répéta cette rétractation à Mimbaste, le jour de Notre Dame du 15 Août 1795, et le dimanche suivant à Saugnac, pendant la messe. Pendant de longs mois, caché au « Grand Cassou » chez les Lataste, il poursuivit son ministère dans la clandestinité, célébrant l’office, dans les granges, les caves et les greniers. Il édifia par là et toucha jusqu’aux larmes beaucoup de ses paroissiens. Dénoncé et arrêté par les "patriotes", il fut conduit le 22 mars 1880, à la citadelle de Saint-Martin de Ré. Mais, dès le mois suivant, il s’évada. Et l’on ne retrouve plus trace lui, nulle part. Certains pensent qu’il s’est noyé, d’autres croient qu’il a rejoint les royalistes des guerres de Vendée où il mourut martyr.
La famille Lataste conserve encore aujourd’hui de ce saint prêtre, une précieuse relique : le verre à pied qui servait de vase sacré pour les célébrations clandestines de l’Eucharistie au grand Cassou.
C’est sûrement grâce à la sainteté de ce prêtre martyr, que le Seigneur favorisa de grâces exceptionnelles la jeune Marie, une enfant de la maison.
Une vingtaine d’années plus tard, Marie Lataste naquit de parents paysans très pieux dans cette ferme hautement sanctifiée. Selon ses indications, elle nous dit qu'ils étaient modestes. Son savoir ainsi que celui de ses deux soeurs se limitait à lire, écrire, coudre et filer. Leur maman leur avait également légué la foi chrétienne et ses vertus. Jésus-Christ avait décidé de lui révéler son enseignement afin de le transmettre à tous. La communion faite à l'âge de 12 ans a été un tournant de sa vie. Un an plus tard, il lui semblera voir sur l'autel, au moment de l'élévation une lumière brillante.
Avant même d’être entrée en religion et à partir de 1839, Marie Lataste fut gratifiée de visions, de communications célestes qui remplirent cette belle âme de la conscience divine et infuse, surtout lors de ses visites au Saint-Sacrement de l’église paroissiale de Mimbaste où elle eut de fréquentes rencontres mystiques avec le Christ.
Sur ordre de son directeur spirituel, Monsieur l’Abbé Darbins, curé de Mimbaste, elle écrivit ses mémoires. Ses locutions ne sont pas sans rappeler les célèbres "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne, sont une suite de révélations dont nous avons de nombreux témoignages établis à partir de sa correspondance. Ils témoignent d'une ferveur spirituelle tout à fait exceptionnelle :
« Fervente, tant dans l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à l'origine, par sa piété, et son don de l’écriture s'est élevée à la hauteur de la littérature théologale hors du commun. »
A la lutte incessante contre les tentations dont Marie était soumise, la jeune fille redoublait de vigilance. Puis à l'âge de 17 ans, les tentations disparurent :
« Le tabernacle de Jésus est le lieu où j'aime à me retirer, à me cacher, à prendre mon repos. J'y trouve une vie que je ne saurais définir, une joie que je ne puis faire comprendre, une paix telle qu'on n'en trouve pas sous les toits hospitaliers des meilleurs amis... »
À la fin de l'année 1839, alors qu'elle entrait dans l'église de Mimbaste, Notre-Seigneur lui apparut sur l'autel :
« Il était environné de ses anges, mais comme voilé par un nuage lumineux qui empêchait de le distinguer parfaitement ».
Au cours des différentes rencontres, Jésus l'instruisit des divers mystères, des souffrances de sa passion, lui présenta la très Sainte Vierge. Jésus la soutenait, l'aidait, mais également la dirigeait, et à l’occasion la réprimandait avec sévérité :
« Je vis alors, dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : "Qui es-tu pour recevoir avec tant de négligence les paroles que Je t'adresse ? Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que Je viens converser avec toi ? C'est par un effet de ma Miséricorde que Je viens t'instruire. Cette instruction ne t'est point due. Garde-toi de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira... »
Son confesseur, homme de grande sagesse et curé de la paroisse, la guida durant les premières années, M. l'abbé Darbos, puis ce fut M. l'abbé Pierre Darbins qui vient le remplacer. Jésus avait recommandé à Marie de ne rien cacher au directeur qu'il lui avait choisi. Il soumit Marie Lataste à différentes épreuves d'obéissance et d'humiliation.
L'abbé Darbins sollicita le directeur et professeur de théologie au grand séminaire de Dax. Ils lui demandèrent de mettre par écrit tout ce qu'elle avait vu et entendu par le passé et de tout ce qu'elle verrait, entendrait et éprouverait à l'avenir.
Malgré cette tâche très difficile pour une jeune fille sachant à peine écrire, mais avec le soutient de Jésus Christ, Marie Lataste, relata en dehors de son travail à la ferme, d’une très belle écrite sur des cahiers qui ont permis à M. l'Abbé Darbins de publier, avec l'accord de Monseigneur l'Évêque d'Aire et de Dax. Elle aimait à écrire à l’ombre d’une fraîche tonnelle de laurier qui existe encore aujourd’hui. L’hiver, Marie rédigeait ses cahiers dans sa chambre où elle fut aussi favorisée d’apparitions du Sacré-Cœur.
A l'âge de 22 ans, elle confia différents manuscrits à son curé, l'abbé Darbins. Les révélations reçues y étaient consignées. Ses écrits furent publiés en même temps que son journal et sa correspondance, entre 1862 et 1872, "La vie et des oeuvres de Marie Lataste".
Des difficultés, des doutes, des épreuves nombreuses ont jalonné le chemin de Marie Lataste. Mais, Jésus était présent pour l'aider :
« Les paroles que vous entendez ne sont pas de vous, elles m'appartiennent ; vous ne faites que les écrire. Vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien par vous-même ; mais je suis tout, je puis tout, je règle tout, je prends soin de tout, et les plus grandes choses comme les plus petites entrent dans les desseins et l'économie de ma sagesse, de ma providence et de ma miséricorde... »
Le 21 février 1844, Marie Lataste donne la propriété pleine et entière de ses écrits à son directeur l'abbé Darbins :
« C'est à vous, disait-elle le même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire. »
Jésus lui a dit qu’elle devait se faire religieuse dans la Société du Sacré Cœur de Sainte Sophie Barat. Marie savait aussi par Jésus qu'elle n'atteindra pas son 26ème anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Au mois de mai, Marie Lataste entra au couvent du Sacré-Cœur de Paris rue de Varennes, en qualité de sœur coadjutrice. Ce fût pour elle une grande joie : l'aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.
On peut résumer sa nouvelle vie toute en : obéissance, humilité, modestie, recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres soeurs que de profonds souvenirs de respect et d'admiration.
En dehors de celle qui la dirigeait, personne ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait obtenues et qu’elle continuait de recevoir jusqu’à sa mort.
Elle ira ensuite au noviciat de à Conflans-Sainte-Honorine puis à Rennes dans l'espoir qu'un changement d'air améliorerait sa santé.
Le 4 mai 1846, elle quitte Conflans, avec quelques religieuses, sous la conduite de la Révérende de Mère de Charbonnel, pour la fondation du Sacré-Cœur de Rennes.
Le 9 mai, devenue soudainement très malade, Marie Lataste reçu l'autorisation de prononcer ses voeux. Le lendemain, elle décède à Rennes à l'âge de 25 ans en odeur de sainteté, le 10 mai 1847, à l'âge de 25ans, deux mois et dix-huit jours, en réalisation littérale de la révélation que lui fit Notre Seigneur, alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans en lui disant : « ... tu verras ta vingt-cinquième année dans son entier,mais tu mourras avant d'avoir achevé la vingt-sixième.»
Sa cause fut introduite à Rome, mais ayant demandé à Jésus de rester inconnue après sa mort :
« Ce que je demande au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme pendant ma vie. »
Cette demande fut accordée en tous points, et sa cause pour la reconnaissance de ses vertus héroïques, connue de nombreuses péripéties par différents curieux évènements, tel la perte de l’emplacement de sa tombe à Rennes durant de nombreuses années, jusqu’à l’ouverture de sa cause, ou encore l’exil de sa communauté et de ses reliques pour l’Angleterre, suite aux lois contre les communautés religieuses et à l’expulsion des congrégations sous le gouvernement Combes. Ses reliques reposent aujourd’hui sous l’autel dans le silence de la chapelle du Sacré-Cœur dans sa communauté de Roehampton, dans le Sud-ouest de la banlieue de Londres, oubliée de tous, car Sœur Marie Lataste reste inconnue des Anglais, car son œuvre n’a jamais été traduite en anglais, ce qui devrait se faire très prochainement. Ne doutons pas qu’au jour choisi, le Seigneur relèvera Marie Lataste de son vœu d’incognito post-mortem, et que ses restes seront ramenés en triomphe vers sa chère église de Mimbaste.
Durant la guerre, toute la zone de cette banlieue au sud-ouest de Londres avait été presque entièrement détruite sauf la chapelle du Sacré-Cœur qui fut miraculeusement préservée des bombardements allemands.
Nous devons rendre un hommage particulier au Père Emile Marlas, du diocèse d’Agen, un grand dévot de Marie Lataste, grâce auquel les oeuvres ont pu être rééditées depuis trente ans.
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de son Amour et de celui de son Père pour chacun de ceux qui l’interroge :
« Dites à celui qui m'interroge que je l'aime et qu'il est aimé par mon Père.... »
Notre-Seigneur, au cours de ses longs colloques avec Marie Lataste, fait l’éloge de Marie, sa Mère et Notre mère, et évoque ainsi son rôle dans le plan de Dieu, pour le Salut du monde, par mission de sauver l’humanité à la Fin des Temps :
« Je suis comme la source immense de la réparation du monde, comme la source infinie des grâces données au monde. Mais cette source ne coule pas directement sur le monde, elle passe par Marie, et ma mère est cette créature que j'ai choisie en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit, pour répandre tous les biens du ciel sur la terre. »
« Oui, ma fille, tout vient de moi pour le bonheur et la sanctification des hommes, mais tout passe par Marie ; je n'accorde rien que ce qu'accorde Marie ; et jusqu'à la fin des temps, je bénirai, je rachèterai, je sauverai les hommes parce que Marie les bénira, les rachètera, les sauvera par moi. »
« Pour être Fils de l'homme, pour être Sauveur, il fallait ma volonté, il faillait aussi la volonté de Marie ; pour rendre les hommes fils de Dieu, frères du Sauveur, il fallait aussi la volonté de Marie ; elle a donné son consentement à Nazareth, elle l'a donné sur le Calvaire, et ce consentement dure encore dans le ciel. »
« Voilà donc ce à quoi Marie était éternellement destinée par Dieu : à opérer, par moi et par elle, le salut du monde. »
« La paix reviendra visiter la terre. La Sainte Vierge calmera les orages. Son nom sera loué et béni pour toujours. Les prisonniers et les esclaves seront remis en liberté. Les exilés rentreront chez eux, et les malheureux retrouveront la paix et le bonheur. »
« Entre la Très Auguste Vierge Marie et ses fidèles enfants, s’écoulera un flot mutuel de grâces. De l’Orient à l’Occident, comme du Septentrion au Midi, tous proclameront le Saint Nom de marie, Ô Marie conçue sans péché, Ô Marie Reine du ciel et de la terre. Amen. »
Elle eut aussi des révélations sur le rôle des Anges, nos plus précieux alliés en ces temps difficiles, et leurs relations avec les hommes :
« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les hommes. La première, c'est l'illumination de l'intelligence, la seconde le mouvement de la volonté (...). Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou invisiblement (...) Invisiblement, lorsqu'ils ne se servent d'aucun objet sensible pour se manifester à l'homme, quand ils agissent directement avec l'âme sur l'âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s'adressent soit éveillé, soit qu'il soit endormi, comme ils s'adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. (...) Ce mouvement ne ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. A cet effet, les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui empêcheraient la volonté et l'arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent encore le mouvement.
Ma fille, Dieu gouverne, dirige et mène tout immédiatement par sa providence. Rien ne Lui échappe, comme Il a tout créé, ainsi Il conserve tout, ainsi Il veille sur tout et porte ses yeux sur toutes choses. Néanmoins, Il lui a plu de confier l'exécution des actes de sa providence à des ministres qu'Il s'est donné. Ces ministres sont les Anges. [...] Il a fait le monde et l'a confié à ses Anges, Il a fait l'homme et Il le leur a confié aussi. Ils sont toujours à ses côtés, ils sont toujours avec lui, ils veillent sur lui, ils le gardent, et c'est pour cela qu'ils sont appelés Anges gardiens. Tous les hommes ont un Ange gardien [...] car telle est la volonté de mon Père du ciel, faisant tout pour le bien et le salut de l'homme. Les Anges gardiens n'ont point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour veiller sur eux.
Voici ce que fait pour vous l'Ange gardien et ce que vous devez faire pour lui. L'Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et de l'âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie pour vous, il vous suit jusqu'à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu, si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. [...] Un rien peut affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous ravir la vie de votre âme. Vous n'êtes point assez avisée pour écarter et éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en aperceviez. Si quelque fois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandassiez comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du doigt l'action de votre bon Ange. [...] Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »
Notre-Seigneur fait l’éloge de Marie Lataste. Il manifeste aussi sa volonté de faire connaître au monde entier, les écrits et la valeur doctrinale de l’ensemble de l’œuvre de Marie Lataste ; enfin, Il promet sa sanctification :
« Donnez toujours vos soins à Marie, vous ne savez point à qui vous les donnez. Marie sera un jour la mère spirituelle des pauvres pécheurs, Marie sera la consolatrice des affligés et la lumière des ignorants.
La voix de Marie retentira comme la voix d'un grand docteur et sa voix combattra les ennemis de ma religion sainte. Marie, comme une étoile brillante, sortira de dessous les nuages qui la couvent et sera donnée en spectacle à sa patrie et aux contrées lointaines.
Les nuages qui recouvrent son œuvre seront un jour levés, …
Les habitants du ciel la regarderont et seront éblouis de sa beauté. Marie deviendra la terreur des démons, et un objet de haine et de confusion pour les ennemis de ma doctrine. Marie sera persécutée, elle éprouvera toutes sortes de déboires ; mais tout tournera à sa sanctification. Elle est à la veille d'entrer dans la retraite profonde que je lui destine.... »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de sa colère contre l’humanité corrompue et pécheresse :
« Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix de Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi : "Mon peuple, je viens vous faire entendra ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au dessus de leur tête et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu. Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le fils de Dieu qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vient et qui on les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité."
La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi ; mais au moment de la bénédiction je me remis un peu, car je vis sa figure reprendre son air habituel de douceur et de bonté. »
Notre Seigneur explique à Marie Lataste les mystères de la relation entre Dieu et les hommes pécheurs :
« Ma fille, me dit un jour le Sauveur Jésus... portez votre attention sur l'homme en société, sur les peuples, sur les nations.
Qui a fait l'homme individu particulier ?
Qui a fait l'homme vivant en famille ?
Qui a fait l'homme attaché à une nation, à un empire ?
N'est-ce pas Dieu qui attache l'homme par ces liens mystérieux ?
Oui, c'est Dieu, car l'homme de lui-même est ennemi du joug ; il aime ce qu'il nomme la liberté, et cette liberté le détacherait de sa patrie et de son prince. Une loi existe pour régir les nations et les empires ; cette loi est un joug qui semble briser la liberté de l'homme. Mais au-dessus des volontés des hommes se trouve la volonté de Dieu qui soumet les hommes à ceux qu'il a établis pour les gouverner.
« La voix de Dieu s'élève : il soumet les peuples aux princes et aux rois. La voix de Dieu s'élève : il se fait obéir des monarques et des potentats. La voix de Dieu s'élève : il fait trembler les têtes couronnées, comme un enfant dans son berceau. La voix de Dieu s'élève : il proclame sa bonté, sa miséricorde ou sa justice sur les peuples et les rois. La voix de Dieu s'élève : il donne la prospérité aux nations et à leurs rois. La voix de Dieu s'élève : il préserve de tout mal les peuples et leurs souverains. La voix de Dieu s'élève : il brise les monarques et fait disparaître leur empire comme un nuage que le vent chasse du ciel.
« L'homme vit, se remue, marche, s'agite, se débat ; mais c'est Dieu qui le mène et le conduit. Il en est de même des nations. Tout a été fait par Dieu, et rien ne résiste à sa volonté. Tout a été fait par Dieu, et tout sert d'instrument à Dieu dans l'exécution de ses desseins et de ses jugements. Il pourrait les exécuter seul ; mais il lui plaît de se servir des instruments qu'il a créés, et il n'indique à personne ni la manière de parvenir à ses desseins, ni lé moment où il atteindra son but, ni le motif pour lequel il avance ou retarde l'accomplissement de sa volonté.
« Insensé qui ne reconnaît pas Dieu dans gouvernement des hommes !...
« ... Les rois devraient avoir une seule vue, une seule idée, celle de soutenir parmi leurs peuples l'ordre et la justice ; or, cet ordre et cette justice ne peuvent exister, ni être soutenus que par la conformité à l'ordre souverain, à la justice éternelle, Dieu.
Le Seigneur a tracé aux princes et aux rois ses commandements, comme il les a donnés à Moïse et à Josué. S'ils les font observer comme eux, ils rendront leurs peuples heureux et feront couler dans tout leur empire le lait et le miel en abondance, c'est-à-dire que Dieu bénira le roi et les sujets, et les comblera de biens, comme les Israélites dans la terre promise. Les bons rois font les bons peuples et les pervers les pervertissent.
« Ma fille, me dit un autre jour le Sauveur Jésus... ne soyez jamais du nombre de ces insensés qui attribuent au hasard, au destin, à la volonté ou à la combinaison des hommes les événements heureux qui réjouissent, ou les malheurs qui affligent. Ne voyez en tout que la Providence de Dieu, réglant, gouvernant et dirigeant tout ici-bas.
« L'âme juste voit la Providence dans tous les événements du monde, et ne cesse de la louer et la bénir.
« L'âme juste n'attribue point le gain d'une bataille à la valeur, au courage, au nombre des soldats, à l'habileté des capitaines; elle l'attribue à la Providence de Dieu, qui donne la victoire à qui il lui plaît.
« L'âme juste n'attribue point la prospérité d'un empire au gouvernement du prince de cet empire; elle l'attribue à la Providence de Dieu, lumière, conseil, puissance et soutien de ce prince.
« L'âme juste n'attribue point la chute d'une dynastie royale à la faiblesse ou à l'incurie des membres de cette dynastie ; elle l'attribue à la Providence de Dieu, qui fait et défait les rois de la terre pour sa gloire et le bonheur des peuples ou leur châtiment.
« L'âme juste n'attribue point les fléaux, les inondations, la fureur des flots des mers, l'irritation du tonnerre, la famine, la peste, la guerre, les maladies, la mort, à des causes naturelles ; elle attribue tout à Dieu, qui commande à l'océan comme à la foudre, qui donne l'abondance ou la stérilité, qui conserve la paix ou permet le trouble parmi les hommes, et leur envoie, quand il lui plaît, la maladie ou la santé.
«... En un mot, l'âme juste voit en tout et partout le doigt de Dieu... »
Notre Seigneur parle à Marie Lataste des pécheurs :
Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix d'un Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi :
« Mon peuple, je viens vous faire entendre ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent, et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au-dessus de leur tête, et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs, et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu.
Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? Ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le Fils de Dieu, qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vivent et qui ont les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité. » — La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi.
Notre Seigneur annonce à Marie Lataste la proclamation du Dogme de l’Immaculée Conception :
Un jour de la fête de l'Immaculée-Conception, j'étais venue prier devant l'autel de Marie, longtemps avant la célébration de la sainte messe. J'avais rendu mes hommages à Marie conçue sans péché. J'avais félicité Notre Seigneur Jésus-Christ d'avoir une créature si privilégiée pour mère. Je m'associai de tout coeur à la croyance de l'Eglise et m'unis à tous les fidèles qui, en ce jour, rendaient honneur à Marie. J'eus le bonheur de communier.
Quand Jésus fut dans mon coeur, il me dit ainsi : « Ma fille, vos hommages ont été agréés par ma Mère et aussi par Moi. Je veux vous remercier de votre piété par une nouvelle qui vous fera plaisir.
Le jour va venir où le ciel et la terre se concerteront ensemble pour donner à ma Mère ce qui lui est dû dans la plus grande de ses prérogatives. Le péché n'a jamais été en Elle, et sa conception a été pure et sans tache, et immaculée comme le reste de sa vie. Je veux que sur la terre cette vérité soit proclamée et reconnue par tous les Chrétiens. Je me suis élu un Pape et j'ai soufflé dans son coeur cette résolution. Il aura toujours clans sa tête cette pensée pendant qu'il sera Pape. Il réunira les évêques du monde pour entendre leurs voix proclamer Marie immaculée dans sa conception, et toutes les voix se réuniront dans sa voix. Sa voix proclamera la croyance des autres voix, et retentira dans le monde entier.
« Alors, sur la terre, rien ne manquera à l'honneur de ma Mère. Les puissances infernales et leurs suppôts s'élèveront contre cette gloire de Marie, mais Dieu la soutiendra de sa force, et les puissances infernales rentreront dans leur abîme avec leurs suppôts. Ma Mère apparaîtra au monde sur un piédestal solide et inébranlable ; ses pieds seront de l'or le plus pur, ses mains comme de la cire blanche fondue, son visage comme un soleil, son coeur comme une fournaise ardente. Une épée sortira de sa bouche et renversera ses ennemis et les ennemis de ceux qui l'aiment et l'ont proclamée sans tache.
Ceux de l'Orient l'appelleront la Rose mystique, et ceux du Nouveau Monde la Femme forte. Elle portera sur son front, écrit en caractères de feu : « Je suis la ville du Seigneur, la protection des opprimés, la consolation des affligés, le rempart contre les ennemis ».
Or, l'affliction viendra sur la terre, l'oppression règnera dans la cité que j'aime et où j'ai laissé mon coeur. Elle sera dans la tristesse et la désolation, environnée d'ennemis de toutes parts, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans.
Mais ma Mère descendra dans la cité ; elle prendra les mains du vieillard assis sur un trône, et lui dira : « Voici l'heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m'as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire sur la terre et au ciel. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras, et je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes, je te bénis. »
La paix reviendra dans le monde, parce que Marie soufflera sur les tempêtes et les apaisera ; son nom sera loué, béni, exalté à jamais. Les captifs reconnaîtront lui devoir leur liberté, et les exilés la patrie, et les malheureux la tranquillité et le bonheur. Il y aura entre Elle et tous ses protégés un échange mutuel de prières et de grâces, et d'amour et d'affection; et de l'Orient au Midi, du Nord au Couchant, tout proclamera Marie, Marie conçue sans péché, Marie Reine de la terre et des cieux.
Notre Seigneur demande à Marie Lataste de prier pour l’Eglise :
J'ai entendu un jour la voix du Sauveur Jésus prononcer ces paroles :
« Je me souviendrai de mon alliance avec l'Eglise dans tous les siècles.
« L'Église est mon Épouse : la croix est notre lit nuptial. C'est sur la croix que j'ai engendré mes enfants par l'effusion de mon sang ; c'est sur la croix que le sein de l'Église est devenu fécond par la grâce du Saint-Esprit.
« Elle est belle, mon Epouse, et je suis toujours auprès d'Elle pour la soutenir et la consoler ; Elle souffrirait trop de mon absence si je m'éloignais d'Elle.
« Comme son Epoux, Elle est en butte à la persécution. Satan s'élève de dessous les pieds de l'Église; il arme contre Elle ses propres enfants pour lui déchirer le sein, et les enfants dénaturés de mon Epouse écoutent la voix de Satan.
« Elle élève sa voix et tourne vers moi ses yeux mouillés de larmes. Non, je ne permettrai pas que ses ennemis aient le dessus.
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d'une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière.
Notre Seigneur parle à Marie Lataste de la France punie à cause du péché :
« Ah ! les pécheurs n'y font point attention, ma fille. Ils continuent à vivre dans le péché, à commettre le péché. Ils s’efforcent de rendre inutiles les mérites et la vertu de mon incarnation et de ma passion. Malheur à eux, malheur à eux ! »
« Voyez comme Dieu a puni le péché des anges, comme il a puni le péché d’Adam, comme dans tous les temps il a puni les péchés des peuples par des fléaux terribles. Voyez comme dans un temps bien rapproché de vous il a puni les crimes de votre France par des guerres qui l’ont désolée, et quels malheurs encore sont près de fondre sur elle. Dieu punira également le péché mortel dans chacun des pécheurs, s'ils ne se convertissent pas, pour vivre de la vie véritable, il les condamnera au feu de l’enfer et les privera du bonheur du ciel ».
Notre Seigneur parle à Marie Lataste de la France :
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
« Priez, ma fille, priez beaucoup pour la France : le nombre de ses iniquités s’accroît de jour en jour; priez pour elle, et désarmez le courroux de mon Père. Joignez-vous aux âmes pieuses et saintes qui lui adressent leurs incessantes supplications. Si Dieu veille sur la France et la protège malgré ses iniquités, ce n'est qu’en vue des prières et des supplications nombreuses qui lui sont adressées, et qui montent jusqu’à lui pour le fléchir. »
« …Puis le Sauveur Jésus ajouta : "Mon fils, priez pour la France ; je l'ai déjà dit et je me plais à vous le répéter, si les coups de la justice de mon Père ne sont point tombés sur elle, c'est Marie, la Reine du Ciel, qui les a arrêtés. Satan rugit de rage au fond des enfers contre un royaume qui lui a porté, à la vérité, de rudes coups ; il frémit de rage en voyant le bien qui se fait dans cette contrée ; il fait tous ses efforts pour augmenter le mal et irriter davantage la vengeance divine.
« Mais une chaîne qu'il ne peut briser le captive ; car ma Mère a un droit spécial sur la France qui lui est consacrée, et, par ce droit, elle arrête le bras courroucé de Dieu et répand sur ce pays, qui lui est voué, les bénédictions du ciel pour le faire croître dans le bien. C'est pourquoi je ne cesse d'avertir pour prévenir d'immenses calamités.
« O France ! ta gloire s'étendra au loin ; tes enfants la porteront au-delà de la vaste étendue des mers, et ceux qui ne te connaîtront que de nom prieront pour ta conservation et ta prospérité.
« Mon fils, je viens de vous parler avec la familiarité d'un ami et la bonté d'un père. Ne vous étonnez pas si je vous ai ainsi entretenu sans que vous vous attendissiez aux paroles que je vous ai adressées ; souvent les confidences d'un ami renferment des choses qu'on n'aurait point devinées.
« Écoutez maintenant mes recommandations : Chaque fois que vous célébrerez la sainte messe, priez pour le bien et la conservation de la France. Recevez avec patience et soumission toutes les épreuves qu'il me plaira de vous envoyer. Détachez-vous de plus en plus des créatures et faites-vous de moi l'ami le plus intime... Mimbaste, 22 novembre 1843 »
« ... Je vis clairement et distinctement ce que je puis exprimer ainsi : il y a en France beaucoup de bien et beaucoup de mal aussi.
Si le bien était proportionné au mal, nous n'aurions pas autant à redouter les coups de la justice de Dieu, parce qu'elle serait autant apaisée par le bien qu'irritée par le mal qui se commet. Or, il n'en est pas ainsi : le bien est inférieur au mal, et il n'est pas suffisant pour détourner les vengeances de Dieu. Il faut encore plus de bien. Heureusement que la Sainte Vierge intercède pour nous et empêche la justice de Dieu de tomber sur nos têtes. Mais Marie veut qu'on l'implore et qu'on recoure à Elle. Elle se place entre Dieu et nous, nous regarde et attend nos prières et nos supplications. Son coeur est plein de bonté et de tendresse. Une seule parole adressée à Marie nous obtient des grâces immenses. Dieu se laissera fléchir si nous implorons Marie.
Marie nous mendie nos prières tant elle a la volonté et le désir de nous venir en aide ».
Marie Lataste vit un jour L'Ange Exterminateur planer sur la Grande Ville, Paris :
« Il me semble être dans une grande place de Paris. Au milieu de cette place, je vis un jeune homme sur une petite colonne. Il était revêtu d'une robe rouge, il portait un diadème sur la tête ; il tenait son sabre dans le fourreau et un arc entre les mains. Ses regards étaient foudroyants et sa bouche prête à lancer des menaces. Je vis inscrit au-dessus de sa tête en caractères de feu : l'Ange exterminateur.
Paris, ville exécrable, depuis longtemps tu mérites mon indignation, et si je n'ai point fait tomber sur toi les flots de ma colère, c'est par un effet de ma Miséricorde. J'ai arrêté mon bras vengeur déjà prêt à s'appesantir sur toi. J'ai épargné la multitude innombrable des pécheurs pour ne point frapper les justes. Tes habitants te maudiront un jour, parce que tu les auras saturés de ton air empesté, et ceux à qui tu as donné asile te jetteront leurs malédiction, parce qu’ils ont trouvés la mort en ton sein. »
Marie Lataste eut aussi des révélations sur Rome, la ville éternelle, et sur le Saint-Père :
« Pendant plus de trois ans, cette ville où règnera un pontife âgé, semblera perdue. »
« Or, l’affliction viendra sur la terre, l’oppression règnera dans la cité que j’aime et où j’ai laissé mon cœur. Elle sera dans la tristesse et la désolation ; elle sera environnée d’ennemis de tous côtés, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans. Mais ma Mère descendra dans cette cité ; Elle prendra les mains du vieillard qui siège sur le trône, et lui dira : "Voici l’heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m’as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire au ciel et sur la terre. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras et Je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes. Je te bénis." »
Notre Seigneur révèle à Marie Lataste ces paroles dans lesquelles la raison et la théologie n’ont rien à reprendre :
« La guerre aura été une miséricorde. On le reconnaîtra plus tard et ceux qui auront souffert seront dans la joie d’avoir contribuer à faire une France nouvelle en laquelle « Dieu prendra ses complaisances ». Une fois que la France aura payé sa dette, elle sera récompensée par une telle abondance de grâces et de bénédictions qu’en peu de temps, elle aura tout oublié de ses douleurs. Pour les puissances qui auront à combattre avec tant de générosité, de courage et d’intrépidité, elles recevront de la France la plus grande récompense, celle de venir prendre place au sein de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. « Et l’Eglise, elle-même, sortira de ce baptême de sang, rajeunie et renouvelée. Je vais mettre fin au règne de l’impiété, je vais briser tous les obstacles et renverser tous les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. »
La France sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance, Dieu s’en réservant le secret jusqu’au dernier moment. « Je me joue des projets des hommes, ma Droite prépare des merveilles, mon nom sera glorifié par toute la terre ; je me plairai à confondre l’orgueil des impies et plus le monde sera hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel.
A la place du trône de la Bête s’élèveront deux trônes glorieux : celui du Sacré Cœur de Jésus et celui du Cœur immaculé. Il sera reconnu que ce ne sera ni la force des hommes, ni la puissance des canons, ni le génie des industriels qui mettra fin à cette guerre. Mais elle se terminera que lorsque l’expiation sera achevée ; ayant hâte d’en finir avec l’impiété et de voir la France telle que la désire, j’abrègerai la durée par l’intensité !...
Prenez courage et soyez convaincu qu’une fois la France victorieuse, je ne la laisserai pas au pouvoir des impies ; le règne de Dieu est proche. Il va s’ouvrir par un fait aussi éclatant qu’inattendu. »
(1847-05-10)
Marie Lataste, mystique française, est née le 21 février 1822, à la ferme du Grand Cassou (du grand chêne) au village de Mimbaste, dans les Landes, à 10 km à l’est de Dax. Une trentaine d’années avant sa naissance, durant la Grande Révolution, sa famille avait aménagé au centre de la ferme familiale du Grand Cassou une pièce secrète, un couloir de 1 mètre de large par 4 de long, sans porte ni fenêtre, et dans laquelle on accédait en y descendant depuis le grenier, par une trappe cachée sous la paille.
Durant la Terreur révolutionnaire, la famille y cacha un prêtre réfractaire, religieux barnabite de Dax et curé du lieu, le Père Joseph Sentetz. Comme il avait prêté serment à la Constitution Civile du Clergé, le district de Dax le nomma curé de Mimbaste et Saugnac, où était curé M. Domec, prêtre insermenté ? C’était peut-être par délicatesse qu’il n’avait pas apparu dans ses paroisses. Un peu plus tard, le Père Sentetz vint à Dax à un rassemblement de prêtre jureurs. M. Domec alla le voir à Dax et l’invita à se rétracter. Il le fit solennellement devant le Père Laurensan, prémontré, prieur de l’abbaye de Divielle, vicaire-général et insermenté. Il répéta cette rétractation à Mimbaste, le jour de Notre Dame du 15 Août 1795, et le dimanche suivant à Saugnac, pendant la messe. Pendant de longs mois, caché au « Grand Cassou » chez les Lataste, il poursuivit son ministère dans la clandestinité, célébrant l’office, dans les granges, les caves et les greniers. Il édifia par là et toucha jusqu’aux larmes beaucoup de ses paroissiens. Dénoncé et arrêté par les "patriotes", il fut conduit le 22 mars 1880, à la citadelle de Saint-Martin de Ré. Mais, dès le mois suivant, il s’évada. Et l’on ne retrouve plus trace lui, nulle part. Certains pensent qu’il s’est noyé, d’autres croient qu’il a rejoint les royalistes des guerres de Vendée où il mourut martyr.
La famille Lataste conserve encore aujourd’hui de ce saint prêtre, une précieuse relique : le verre à pied qui servait de vase sacré pour les célébrations clandestines de l’Eucharistie au grand Cassou.
C’est sûrement grâce à la sainteté de ce prêtre martyr, que le Seigneur favorisa de grâces exceptionnelles la jeune Marie, une enfant de la maison.
Une vingtaine d’années plus tard, Marie Lataste naquit de parents paysans très pieux dans cette ferme hautement sanctifiée. Selon ses indications, elle nous dit qu'ils étaient modestes. Son savoir ainsi que celui de ses deux soeurs se limitait à lire, écrire, coudre et filer. Leur maman leur avait également légué la foi chrétienne et ses vertus. Jésus-Christ avait décidé de lui révéler son enseignement afin de le transmettre à tous. La communion faite à l'âge de 12 ans a été un tournant de sa vie. Un an plus tard, il lui semblera voir sur l'autel, au moment de l'élévation une lumière brillante.
Avant même d’être entrée en religion et à partir de 1839, Marie Lataste fut gratifiée de visions, de communications célestes qui remplirent cette belle âme de la conscience divine et infuse, surtout lors de ses visites au Saint-Sacrement de l’église paroissiale de Mimbaste où elle eut de fréquentes rencontres mystiques avec le Christ.
Sur ordre de son directeur spirituel, Monsieur l’Abbé Darbins, curé de Mimbaste, elle écrivit ses mémoires. Ses locutions ne sont pas sans rappeler les célèbres "Dialogues" de sainte Catherine de Sienne, sont une suite de révélations dont nous avons de nombreux témoignages établis à partir de sa correspondance. Ils témoignent d'une ferveur spirituelle tout à fait exceptionnelle :
« Fervente, tant dans l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à l'origine, par sa piété, et son don de l’écriture s'est élevée à la hauteur de la littérature théologale hors du commun. »
A la lutte incessante contre les tentations dont Marie était soumise, la jeune fille redoublait de vigilance. Puis à l'âge de 17 ans, les tentations disparurent :
« Le tabernacle de Jésus est le lieu où j'aime à me retirer, à me cacher, à prendre mon repos. J'y trouve une vie que je ne saurais définir, une joie que je ne puis faire comprendre, une paix telle qu'on n'en trouve pas sous les toits hospitaliers des meilleurs amis... »
À la fin de l'année 1839, alors qu'elle entrait dans l'église de Mimbaste, Notre-Seigneur lui apparut sur l'autel :
« Il était environné de ses anges, mais comme voilé par un nuage lumineux qui empêchait de le distinguer parfaitement ».
Au cours des différentes rencontres, Jésus l'instruisit des divers mystères, des souffrances de sa passion, lui présenta la très Sainte Vierge. Jésus la soutenait, l'aidait, mais également la dirigeait, et à l’occasion la réprimandait avec sévérité :
« Je vis alors, dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : "Qui es-tu pour recevoir avec tant de négligence les paroles que Je t'adresse ? Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que Je viens converser avec toi ? C'est par un effet de ma Miséricorde que Je viens t'instruire. Cette instruction ne t'est point due. Garde-toi de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira... »
Son confesseur, homme de grande sagesse et curé de la paroisse, la guida durant les premières années, M. l'abbé Darbos, puis ce fut M. l'abbé Pierre Darbins qui vient le remplacer. Jésus avait recommandé à Marie de ne rien cacher au directeur qu'il lui avait choisi. Il soumit Marie Lataste à différentes épreuves d'obéissance et d'humiliation.
L'abbé Darbins sollicita le directeur et professeur de théologie au grand séminaire de Dax. Ils lui demandèrent de mettre par écrit tout ce qu'elle avait vu et entendu par le passé et de tout ce qu'elle verrait, entendrait et éprouverait à l'avenir.
Malgré cette tâche très difficile pour une jeune fille sachant à peine écrire, mais avec le soutient de Jésus Christ, Marie Lataste, relata en dehors de son travail à la ferme, d’une très belle écrite sur des cahiers qui ont permis à M. l'Abbé Darbins de publier, avec l'accord de Monseigneur l'Évêque d'Aire et de Dax. Elle aimait à écrire à l’ombre d’une fraîche tonnelle de laurier qui existe encore aujourd’hui. L’hiver, Marie rédigeait ses cahiers dans sa chambre où elle fut aussi favorisée d’apparitions du Sacré-Cœur.
A l'âge de 22 ans, elle confia différents manuscrits à son curé, l'abbé Darbins. Les révélations reçues y étaient consignées. Ses écrits furent publiés en même temps que son journal et sa correspondance, entre 1862 et 1872, "La vie et des oeuvres de Marie Lataste".
Des difficultés, des doutes, des épreuves nombreuses ont jalonné le chemin de Marie Lataste. Mais, Jésus était présent pour l'aider :
« Les paroles que vous entendez ne sont pas de vous, elles m'appartiennent ; vous ne faites que les écrire. Vous n'êtes rien, vous ne pouvez rien par vous-même ; mais je suis tout, je puis tout, je règle tout, je prends soin de tout, et les plus grandes choses comme les plus petites entrent dans les desseins et l'économie de ma sagesse, de ma providence et de ma miséricorde... »
Le 21 février 1844, Marie Lataste donne la propriété pleine et entière de ses écrits à son directeur l'abbé Darbins :
« C'est à vous, disait-elle le même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire. »
Jésus lui a dit qu’elle devait se faire religieuse dans la Société du Sacré Cœur de Sainte Sophie Barat. Marie savait aussi par Jésus qu'elle n'atteindra pas son 26ème anniversaire. Après beaucoup de retard, elle a obtenu la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Au mois de mai, Marie Lataste entra au couvent du Sacré-Cœur de Paris rue de Varennes, en qualité de sœur coadjutrice. Ce fût pour elle une grande joie : l'aboutissement de sa vocation voulue par Jésus-Christ.
On peut résumer sa nouvelle vie toute en : obéissance, humilité, modestie, recueillement, patience, charité. Elle ne laissera auprès des autres soeurs que de profonds souvenirs de respect et d'admiration.
En dehors de celle qui la dirigeait, personne ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait obtenues et qu’elle continuait de recevoir jusqu’à sa mort.
Elle ira ensuite au noviciat de à Conflans-Sainte-Honorine puis à Rennes dans l'espoir qu'un changement d'air améliorerait sa santé.
Le 4 mai 1846, elle quitte Conflans, avec quelques religieuses, sous la conduite de la Révérende de Mère de Charbonnel, pour la fondation du Sacré-Cœur de Rennes.
Le 9 mai, devenue soudainement très malade, Marie Lataste reçu l'autorisation de prononcer ses voeux. Le lendemain, elle décède à Rennes à l'âge de 25 ans en odeur de sainteté, le 10 mai 1847, à l'âge de 25ans, deux mois et dix-huit jours, en réalisation littérale de la révélation que lui fit Notre Seigneur, alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans en lui disant : « ... tu verras ta vingt-cinquième année dans son entier,mais tu mourras avant d'avoir achevé la vingt-sixième.»
Sa cause fut introduite à Rome, mais ayant demandé à Jésus de rester inconnue après sa mort :
« Ce que je demande au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme pendant ma vie. »
Cette demande fut accordée en tous points, et sa cause pour la reconnaissance de ses vertus héroïques, connue de nombreuses péripéties par différents curieux évènements, tel la perte de l’emplacement de sa tombe à Rennes durant de nombreuses années, jusqu’à l’ouverture de sa cause, ou encore l’exil de sa communauté et de ses reliques pour l’Angleterre, suite aux lois contre les communautés religieuses et à l’expulsion des congrégations sous le gouvernement Combes. Ses reliques reposent aujourd’hui sous l’autel dans le silence de la chapelle du Sacré-Cœur dans sa communauté de Roehampton, dans le Sud-ouest de la banlieue de Londres, oubliée de tous, car Sœur Marie Lataste reste inconnue des Anglais, car son œuvre n’a jamais été traduite en anglais, ce qui devrait se faire très prochainement. Ne doutons pas qu’au jour choisi, le Seigneur relèvera Marie Lataste de son vœu d’incognito post-mortem, et que ses restes seront ramenés en triomphe vers sa chère église de Mimbaste.
Durant la guerre, toute la zone de cette banlieue au sud-ouest de Londres avait été presque entièrement détruite sauf la chapelle du Sacré-Cœur qui fut miraculeusement préservée des bombardements allemands.
Nous devons rendre un hommage particulier au Père Emile Marlas, du diocèse d’Agen, un grand dévot de Marie Lataste, grâce auquel les oeuvres ont pu être rééditées depuis trente ans.
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de son Amour et de celui de son Père pour chacun de ceux qui l’interroge :
« Dites à celui qui m'interroge que je l'aime et qu'il est aimé par mon Père.... »
Notre-Seigneur, au cours de ses longs colloques avec Marie Lataste, fait l’éloge de Marie, sa Mère et Notre mère, et évoque ainsi son rôle dans le plan de Dieu, pour le Salut du monde, par mission de sauver l’humanité à la Fin des Temps :
« Je suis comme la source immense de la réparation du monde, comme la source infinie des grâces données au monde. Mais cette source ne coule pas directement sur le monde, elle passe par Marie, et ma mère est cette créature que j'ai choisie en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit, pour répandre tous les biens du ciel sur la terre. »
« Oui, ma fille, tout vient de moi pour le bonheur et la sanctification des hommes, mais tout passe par Marie ; je n'accorde rien que ce qu'accorde Marie ; et jusqu'à la fin des temps, je bénirai, je rachèterai, je sauverai les hommes parce que Marie les bénira, les rachètera, les sauvera par moi. »
« Pour être Fils de l'homme, pour être Sauveur, il fallait ma volonté, il faillait aussi la volonté de Marie ; pour rendre les hommes fils de Dieu, frères du Sauveur, il fallait aussi la volonté de Marie ; elle a donné son consentement à Nazareth, elle l'a donné sur le Calvaire, et ce consentement dure encore dans le ciel. »
« Voilà donc ce à quoi Marie était éternellement destinée par Dieu : à opérer, par moi et par elle, le salut du monde. »
« La paix reviendra visiter la terre. La Sainte Vierge calmera les orages. Son nom sera loué et béni pour toujours. Les prisonniers et les esclaves seront remis en liberté. Les exilés rentreront chez eux, et les malheureux retrouveront la paix et le bonheur. »
« Entre la Très Auguste Vierge Marie et ses fidèles enfants, s’écoulera un flot mutuel de grâces. De l’Orient à l’Occident, comme du Septentrion au Midi, tous proclameront le Saint Nom de marie, Ô Marie conçue sans péché, Ô Marie Reine du ciel et de la terre. Amen. »
Elle eut aussi des révélations sur le rôle des Anges, nos plus précieux alliés en ces temps difficiles, et leurs relations avec les hommes :
« Je veux vous parler de deux choses que produisent les Anges sur les hommes. La première, c'est l'illumination de l'intelligence, la seconde le mouvement de la volonté (...). Les Anges, ma fille, éclairent les hommes de trois manières : en leur annonçant les divins mystères, en les instruisant, en les exhortant ; ils les éclairent en se manifestant à eux visiblement ou invisiblement (...) Invisiblement, lorsqu'ils ne se servent d'aucun objet sensible pour se manifester à l'homme, quand ils agissent directement avec l'âme sur l'âme, quand ils lui parlent comme un esprit à un esprit, comme un Ange à un Ange ; et cela, soit que celui à qui ils s'adressent soit éveillé, soit qu'il soit endormi, comme ils s'adressent à tous ceux à qui ils portent un intérêt et qui leur sont confiés en leur inspirant de bonnes pensées. (...) Ce mouvement ne ressemble pourtant pas à un mouvement, comme celui par exemple que vous communiqueriez à un objet quelconque ; non, ma fille, car la volonté demeure toujours libre, et comme libre, ni les Anges, ni Dieu ne peuvent lui donner mouvement vers le bien si elle ne veut pas. Ce mouvement est une disposition vers le bien, une aptitude, une facilité à faire le bien. A cet effet, les Anges enlèvent, font disparaître ou diminuent les obstacles qui empêcheraient la volonté et l'arrêteraient, et en ce sens, ils lui donnent encore le mouvement.
Ma fille, Dieu gouverne, dirige et mène tout immédiatement par sa providence. Rien ne Lui échappe, comme Il a tout créé, ainsi Il conserve tout, ainsi Il veille sur tout et porte ses yeux sur toutes choses. Néanmoins, Il lui a plu de confier l'exécution des actes de sa providence à des ministres qu'Il s'est donné. Ces ministres sont les Anges. [...] Il a fait le monde et l'a confié à ses Anges, Il a fait l'homme et Il le leur a confié aussi. Ils sont toujours à ses côtés, ils sont toujours avec lui, ils veillent sur lui, ils le gardent, et c'est pour cela qu'ils sont appelés Anges gardiens. Tous les hommes ont un Ange gardien [...] car telle est la volonté de mon Père du ciel, faisant tout pour le bien et le salut de l'homme. Les Anges gardiens n'ont point été seulement donnés aux hommes depuis ma venue en ce monde, mais depuis le commencement, tous les hommes ont reçu de Dieu un Ange pour veiller sur eux.
Voici ce que fait pour vous l'Ange gardien et ce que vous devez faire pour lui. L'Ange gardien éloigne de vous les maux du corps et de l'âme ; il lutte contre vos ennemis, il vous excite à faire le bien ; il porte à Dieu vos prières et inscrit sur le livre de vie vos bonnes œuvres ; il prie pour vous, il vous suit jusqu'à la mort, et vous portera dans le sein de Dieu, si vous vivez dans la justice pendant que vous serez sur terre. [...] Un rien peut affliger notre corps pour jamais, un accident peut pour jamais aussi vous ravir la vie de votre âme. Vous n'êtes point assez avisée pour écarter et éloigner tous les dangers ; et quand vous le seriez assez, souvent vous ne le pourriez pas vous-même. Ce que vous ne voyez pas, votre Ange gardien le peut pour vous, et il protège votre corps et votre âme en éloignant tout ce qui pourrait lui être préjudiciable ; il le fait sans que vous vous en aperceviez. Si quelque fois vous y réfléchissiez, et que vous vous demandassiez comment vous avez échappé à tel accident, à tel malheur, vous toucheriez du doigt l'action de votre bon Ange. [...] Enfin, ma fille, votre Ange gardien vous suivra partout ; il vous suivra tous les jours de votre vie, et quand Dieu vous retirera de ce monde, il vous présentera à Lui. »
Notre-Seigneur fait l’éloge de Marie Lataste. Il manifeste aussi sa volonté de faire connaître au monde entier, les écrits et la valeur doctrinale de l’ensemble de l’œuvre de Marie Lataste ; enfin, Il promet sa sanctification :
« Donnez toujours vos soins à Marie, vous ne savez point à qui vous les donnez. Marie sera un jour la mère spirituelle des pauvres pécheurs, Marie sera la consolatrice des affligés et la lumière des ignorants.
La voix de Marie retentira comme la voix d'un grand docteur et sa voix combattra les ennemis de ma religion sainte. Marie, comme une étoile brillante, sortira de dessous les nuages qui la couvent et sera donnée en spectacle à sa patrie et aux contrées lointaines.
Les nuages qui recouvrent son œuvre seront un jour levés, …
Les habitants du ciel la regarderont et seront éblouis de sa beauté. Marie deviendra la terreur des démons, et un objet de haine et de confusion pour les ennemis de ma doctrine. Marie sera persécutée, elle éprouvera toutes sortes de déboires ; mais tout tournera à sa sanctification. Elle est à la veille d'entrer dans la retraite profonde que je lui destine.... »
Notre-Seigneur parle à Marie Lataste de sa colère contre l’humanité corrompue et pécheresse :
« Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix de Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi : "Mon peuple, je viens vous faire entendra ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au dessus de leur tête et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu. Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le fils de Dieu qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vient et qui on les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité."
La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi ; mais au moment de la bénédiction je me remis un peu, car je vis sa figure reprendre son air habituel de douceur et de bonté. »
Notre Seigneur explique à Marie Lataste les mystères de la relation entre Dieu et les hommes pécheurs :
« Ma fille, me dit un jour le Sauveur Jésus... portez votre attention sur l'homme en société, sur les peuples, sur les nations.
Qui a fait l'homme individu particulier ?
Qui a fait l'homme vivant en famille ?
Qui a fait l'homme attaché à une nation, à un empire ?
N'est-ce pas Dieu qui attache l'homme par ces liens mystérieux ?
Oui, c'est Dieu, car l'homme de lui-même est ennemi du joug ; il aime ce qu'il nomme la liberté, et cette liberté le détacherait de sa patrie et de son prince. Une loi existe pour régir les nations et les empires ; cette loi est un joug qui semble briser la liberté de l'homme. Mais au-dessus des volontés des hommes se trouve la volonté de Dieu qui soumet les hommes à ceux qu'il a établis pour les gouverner.
« La voix de Dieu s'élève : il soumet les peuples aux princes et aux rois. La voix de Dieu s'élève : il se fait obéir des monarques et des potentats. La voix de Dieu s'élève : il fait trembler les têtes couronnées, comme un enfant dans son berceau. La voix de Dieu s'élève : il proclame sa bonté, sa miséricorde ou sa justice sur les peuples et les rois. La voix de Dieu s'élève : il donne la prospérité aux nations et à leurs rois. La voix de Dieu s'élève : il préserve de tout mal les peuples et leurs souverains. La voix de Dieu s'élève : il brise les monarques et fait disparaître leur empire comme un nuage que le vent chasse du ciel.
« L'homme vit, se remue, marche, s'agite, se débat ; mais c'est Dieu qui le mène et le conduit. Il en est de même des nations. Tout a été fait par Dieu, et rien ne résiste à sa volonté. Tout a été fait par Dieu, et tout sert d'instrument à Dieu dans l'exécution de ses desseins et de ses jugements. Il pourrait les exécuter seul ; mais il lui plaît de se servir des instruments qu'il a créés, et il n'indique à personne ni la manière de parvenir à ses desseins, ni lé moment où il atteindra son but, ni le motif pour lequel il avance ou retarde l'accomplissement de sa volonté.
« Insensé qui ne reconnaît pas Dieu dans gouvernement des hommes !...
« ... Les rois devraient avoir une seule vue, une seule idée, celle de soutenir parmi leurs peuples l'ordre et la justice ; or, cet ordre et cette justice ne peuvent exister, ni être soutenus que par la conformité à l'ordre souverain, à la justice éternelle, Dieu.
Le Seigneur a tracé aux princes et aux rois ses commandements, comme il les a donnés à Moïse et à Josué. S'ils les font observer comme eux, ils rendront leurs peuples heureux et feront couler dans tout leur empire le lait et le miel en abondance, c'est-à-dire que Dieu bénira le roi et les sujets, et les comblera de biens, comme les Israélites dans la terre promise. Les bons rois font les bons peuples et les pervers les pervertissent.
« Ma fille, me dit un autre jour le Sauveur Jésus... ne soyez jamais du nombre de ces insensés qui attribuent au hasard, au destin, à la volonté ou à la combinaison des hommes les événements heureux qui réjouissent, ou les malheurs qui affligent. Ne voyez en tout que la Providence de Dieu, réglant, gouvernant et dirigeant tout ici-bas.
« L'âme juste voit la Providence dans tous les événements du monde, et ne cesse de la louer et la bénir.
« L'âme juste n'attribue point le gain d'une bataille à la valeur, au courage, au nombre des soldats, à l'habileté des capitaines; elle l'attribue à la Providence de Dieu, qui donne la victoire à qui il lui plaît.
« L'âme juste n'attribue point la prospérité d'un empire au gouvernement du prince de cet empire; elle l'attribue à la Providence de Dieu, lumière, conseil, puissance et soutien de ce prince.
« L'âme juste n'attribue point la chute d'une dynastie royale à la faiblesse ou à l'incurie des membres de cette dynastie ; elle l'attribue à la Providence de Dieu, qui fait et défait les rois de la terre pour sa gloire et le bonheur des peuples ou leur châtiment.
« L'âme juste n'attribue point les fléaux, les inondations, la fureur des flots des mers, l'irritation du tonnerre, la famine, la peste, la guerre, les maladies, la mort, à des causes naturelles ; elle attribue tout à Dieu, qui commande à l'océan comme à la foudre, qui donne l'abondance ou la stérilité, qui conserve la paix ou permet le trouble parmi les hommes, et leur envoie, quand il lui plaît, la maladie ou la santé.
«... En un mot, l'âme juste voit en tout et partout le doigt de Dieu... »
Notre Seigneur parle à Marie Lataste des pécheurs :
Je l'avais entendu le dimanche précédent ; sa voix, au lieu d'être douce, bonne et toute paternelle, me semblait être la voix d'un Dieu irrité contre les pécheurs. Sa bouche était pleine de menaces, il s'exprima à peu près ainsi :
« Mon peuple, je viens vous faire entendre ma voix et vous reprocher vos iniquités. La terre n'est qu'un foyer de corruption. J'ai regardé à droite et je n'ai vu que vanité et mensonge ; j'ai regardé à gauche et je n'ai vu que turpitudes et infamies qui font horreur. J'ai regardé dans le passé, et l'histoire des siècles n'est qu'un long mémoire de cruautés affreuses ; je regarde le présent, et je vois tous les hommes s'élever contre Dieu, blasphémer son nom et violer ses lois. Mais je m'élèverai contre ces superbes pécheurs, je ferai gronder mon tonnerre au-dessus de leur tête, et ma foudre ébranlera la terre sous leurs pieds. J'éclairerai leurs yeux du feu de mes éclairs, et les envelopperai dans le brouillard impénétrable de mes nuages. Ainsi je jetterai la consternation parmi eux. Hommes vindicatifs, sachez-le bien, la main de Dieu seul doit s'armer pour la vengeance. Si vous avez reçu une injure, plaignez-vous à Dieu.
Périssent votre or et votre argent, hommes avares ; et si vous demeurez attachés à vos richesses, vous périrez comme elles. Hommes voluptueux, quelle vie est la vôtre ? Ne savez-vous donc pas que rien d'impur n'entrera jamais dans le royaume des cieux ? Hommes superbes, qui êtes-vous devant le Fils de Dieu, qui s'est fait humble jusqu'à la mort de la croix ? Mon Père, si ma voix n'est pas écoutée par les hommes, exterminez tous ceux qui vivent et qui ont les mains souillées de sang, le coeur rempli d'iniquités, l'âme esclave de Satan. Mon Père, créez-moi un peuple nouveau, et que ce peuple glorifie votre nom dans le temps et dans l'éternité. » — La voix du Sauveur Jésus était terrible et me glaçait d'effroi.
Notre Seigneur annonce à Marie Lataste la proclamation du Dogme de l’Immaculée Conception :
Un jour de la fête de l'Immaculée-Conception, j'étais venue prier devant l'autel de Marie, longtemps avant la célébration de la sainte messe. J'avais rendu mes hommages à Marie conçue sans péché. J'avais félicité Notre Seigneur Jésus-Christ d'avoir une créature si privilégiée pour mère. Je m'associai de tout coeur à la croyance de l'Eglise et m'unis à tous les fidèles qui, en ce jour, rendaient honneur à Marie. J'eus le bonheur de communier.
Quand Jésus fut dans mon coeur, il me dit ainsi : « Ma fille, vos hommages ont été agréés par ma Mère et aussi par Moi. Je veux vous remercier de votre piété par une nouvelle qui vous fera plaisir.
Le jour va venir où le ciel et la terre se concerteront ensemble pour donner à ma Mère ce qui lui est dû dans la plus grande de ses prérogatives. Le péché n'a jamais été en Elle, et sa conception a été pure et sans tache, et immaculée comme le reste de sa vie. Je veux que sur la terre cette vérité soit proclamée et reconnue par tous les Chrétiens. Je me suis élu un Pape et j'ai soufflé dans son coeur cette résolution. Il aura toujours clans sa tête cette pensée pendant qu'il sera Pape. Il réunira les évêques du monde pour entendre leurs voix proclamer Marie immaculée dans sa conception, et toutes les voix se réuniront dans sa voix. Sa voix proclamera la croyance des autres voix, et retentira dans le monde entier.
« Alors, sur la terre, rien ne manquera à l'honneur de ma Mère. Les puissances infernales et leurs suppôts s'élèveront contre cette gloire de Marie, mais Dieu la soutiendra de sa force, et les puissances infernales rentreront dans leur abîme avec leurs suppôts. Ma Mère apparaîtra au monde sur un piédestal solide et inébranlable ; ses pieds seront de l'or le plus pur, ses mains comme de la cire blanche fondue, son visage comme un soleil, son coeur comme une fournaise ardente. Une épée sortira de sa bouche et renversera ses ennemis et les ennemis de ceux qui l'aiment et l'ont proclamée sans tache.
Ceux de l'Orient l'appelleront la Rose mystique, et ceux du Nouveau Monde la Femme forte. Elle portera sur son front, écrit en caractères de feu : « Je suis la ville du Seigneur, la protection des opprimés, la consolation des affligés, le rempart contre les ennemis ».
Or, l'affliction viendra sur la terre, l'oppression règnera dans la cité que j'aime et où j'ai laissé mon coeur. Elle sera dans la tristesse et la désolation, environnée d'ennemis de toutes parts, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans.
Mais ma Mère descendra dans la cité ; elle prendra les mains du vieillard assis sur un trône, et lui dira : « Voici l'heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m'as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire sur la terre et au ciel. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras, et je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes, je te bénis. »
La paix reviendra dans le monde, parce que Marie soufflera sur les tempêtes et les apaisera ; son nom sera loué, béni, exalté à jamais. Les captifs reconnaîtront lui devoir leur liberté, et les exilés la patrie, et les malheureux la tranquillité et le bonheur. Il y aura entre Elle et tous ses protégés un échange mutuel de prières et de grâces, et d'amour et d'affection; et de l'Orient au Midi, du Nord au Couchant, tout proclamera Marie, Marie conçue sans péché, Marie Reine de la terre et des cieux.
Notre Seigneur demande à Marie Lataste de prier pour l’Eglise :
J'ai entendu un jour la voix du Sauveur Jésus prononcer ces paroles :
« Je me souviendrai de mon alliance avec l'Eglise dans tous les siècles.
« L'Église est mon Épouse : la croix est notre lit nuptial. C'est sur la croix que j'ai engendré mes enfants par l'effusion de mon sang ; c'est sur la croix que le sein de l'Église est devenu fécond par la grâce du Saint-Esprit.
« Elle est belle, mon Epouse, et je suis toujours auprès d'Elle pour la soutenir et la consoler ; Elle souffrirait trop de mon absence si je m'éloignais d'Elle.
« Comme son Epoux, Elle est en butte à la persécution. Satan s'élève de dessous les pieds de l'Église; il arme contre Elle ses propres enfants pour lui déchirer le sein, et les enfants dénaturés de mon Epouse écoutent la voix de Satan.
« Elle élève sa voix et tourne vers moi ses yeux mouillés de larmes. Non, je ne permettrai pas que ses ennemis aient le dessus.
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d'une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière.
Notre Seigneur parle à Marie Lataste de la France punie à cause du péché :
« Ah ! les pécheurs n'y font point attention, ma fille. Ils continuent à vivre dans le péché, à commettre le péché. Ils s’efforcent de rendre inutiles les mérites et la vertu de mon incarnation et de ma passion. Malheur à eux, malheur à eux ! »
« Voyez comme Dieu a puni le péché des anges, comme il a puni le péché d’Adam, comme dans tous les temps il a puni les péchés des peuples par des fléaux terribles. Voyez comme dans un temps bien rapproché de vous il a puni les crimes de votre France par des guerres qui l’ont désolée, et quels malheurs encore sont près de fondre sur elle. Dieu punira également le péché mortel dans chacun des pécheurs, s'ils ne se convertissent pas, pour vivre de la vie véritable, il les condamnera au feu de l’enfer et les privera du bonheur du ciel ».
Notre Seigneur parle à Marie Lataste de la France :
« Ma fille, je vous le dis en vérité, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
« Priez, ma fille, priez beaucoup pour la France : le nombre de ses iniquités s’accroît de jour en jour; priez pour elle, et désarmez le courroux de mon Père. Joignez-vous aux âmes pieuses et saintes qui lui adressent leurs incessantes supplications. Si Dieu veille sur la France et la protège malgré ses iniquités, ce n'est qu’en vue des prières et des supplications nombreuses qui lui sont adressées, et qui montent jusqu’à lui pour le fléchir. »
« …Puis le Sauveur Jésus ajouta : "Mon fils, priez pour la France ; je l'ai déjà dit et je me plais à vous le répéter, si les coups de la justice de mon Père ne sont point tombés sur elle, c'est Marie, la Reine du Ciel, qui les a arrêtés. Satan rugit de rage au fond des enfers contre un royaume qui lui a porté, à la vérité, de rudes coups ; il frémit de rage en voyant le bien qui se fait dans cette contrée ; il fait tous ses efforts pour augmenter le mal et irriter davantage la vengeance divine.
« Mais une chaîne qu'il ne peut briser le captive ; car ma Mère a un droit spécial sur la France qui lui est consacrée, et, par ce droit, elle arrête le bras courroucé de Dieu et répand sur ce pays, qui lui est voué, les bénédictions du ciel pour le faire croître dans le bien. C'est pourquoi je ne cesse d'avertir pour prévenir d'immenses calamités.
« O France ! ta gloire s'étendra au loin ; tes enfants la porteront au-delà de la vaste étendue des mers, et ceux qui ne te connaîtront que de nom prieront pour ta conservation et ta prospérité.
« Mon fils, je viens de vous parler avec la familiarité d'un ami et la bonté d'un père. Ne vous étonnez pas si je vous ai ainsi entretenu sans que vous vous attendissiez aux paroles que je vous ai adressées ; souvent les confidences d'un ami renferment des choses qu'on n'aurait point devinées.
« Écoutez maintenant mes recommandations : Chaque fois que vous célébrerez la sainte messe, priez pour le bien et la conservation de la France. Recevez avec patience et soumission toutes les épreuves qu'il me plaira de vous envoyer. Détachez-vous de plus en plus des créatures et faites-vous de moi l'ami le plus intime... Mimbaste, 22 novembre 1843 »
« ... Je vis clairement et distinctement ce que je puis exprimer ainsi : il y a en France beaucoup de bien et beaucoup de mal aussi.
Si le bien était proportionné au mal, nous n'aurions pas autant à redouter les coups de la justice de Dieu, parce qu'elle serait autant apaisée par le bien qu'irritée par le mal qui se commet. Or, il n'en est pas ainsi : le bien est inférieur au mal, et il n'est pas suffisant pour détourner les vengeances de Dieu. Il faut encore plus de bien. Heureusement que la Sainte Vierge intercède pour nous et empêche la justice de Dieu de tomber sur nos têtes. Mais Marie veut qu'on l'implore et qu'on recoure à Elle. Elle se place entre Dieu et nous, nous regarde et attend nos prières et nos supplications. Son coeur est plein de bonté et de tendresse. Une seule parole adressée à Marie nous obtient des grâces immenses. Dieu se laissera fléchir si nous implorons Marie.
Marie nous mendie nos prières tant elle a la volonté et le désir de nous venir en aide ».
Marie Lataste vit un jour L'Ange Exterminateur planer sur la Grande Ville, Paris :
« Il me semble être dans une grande place de Paris. Au milieu de cette place, je vis un jeune homme sur une petite colonne. Il était revêtu d'une robe rouge, il portait un diadème sur la tête ; il tenait son sabre dans le fourreau et un arc entre les mains. Ses regards étaient foudroyants et sa bouche prête à lancer des menaces. Je vis inscrit au-dessus de sa tête en caractères de feu : l'Ange exterminateur.
Paris, ville exécrable, depuis longtemps tu mérites mon indignation, et si je n'ai point fait tomber sur toi les flots de ma colère, c'est par un effet de ma Miséricorde. J'ai arrêté mon bras vengeur déjà prêt à s'appesantir sur toi. J'ai épargné la multitude innombrable des pécheurs pour ne point frapper les justes. Tes habitants te maudiront un jour, parce que tu les auras saturés de ton air empesté, et ceux à qui tu as donné asile te jetteront leurs malédiction, parce qu’ils ont trouvés la mort en ton sein. »
Marie Lataste eut aussi des révélations sur Rome, la ville éternelle, et sur le Saint-Père :
« Pendant plus de trois ans, cette ville où règnera un pontife âgé, semblera perdue. »
« Or, l’affliction viendra sur la terre, l’oppression règnera dans la cité que j’aime et où j’ai laissé mon cœur. Elle sera dans la tristesse et la désolation ; elle sera environnée d’ennemis de tous côtés, comme un oiseau pris dans les filets. Cette cité paraîtra succomber pendant trois ans et un peu de temps encore après ces trois ans. Mais ma Mère descendra dans cette cité ; Elle prendra les mains du vieillard qui siège sur le trône, et lui dira : "Voici l’heure, lève-toi. Regarde tes ennemis, je les fais disparaître les uns après les autres, et ils disparaissent pour toujours. Tu m’as rendu gloire au ciel et sur la terre, je veux te rendre gloire au ciel et sur la terre. Vois les hommes, ils sont en vénération devant ton nom, en vénération devant ton courage, en vénération devant ta puissance. Tu vivras et Je vivrai avec toi. Vieillard, sèche tes larmes. Je te bénis." »
Notre Seigneur révèle à Marie Lataste ces paroles dans lesquelles la raison et la théologie n’ont rien à reprendre :
« La guerre aura été une miséricorde. On le reconnaîtra plus tard et ceux qui auront souffert seront dans la joie d’avoir contribuer à faire une France nouvelle en laquelle « Dieu prendra ses complaisances ». Une fois que la France aura payé sa dette, elle sera récompensée par une telle abondance de grâces et de bénédictions qu’en peu de temps, elle aura tout oublié de ses douleurs. Pour les puissances qui auront à combattre avec tant de générosité, de courage et d’intrépidité, elles recevront de la France la plus grande récompense, celle de venir prendre place au sein de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. « Et l’Eglise, elle-même, sortira de ce baptême de sang, rajeunie et renouvelée. Je vais mettre fin au règne de l’impiété, je vais briser tous les obstacles et renverser tous les projets de ceux qui empêchent la lumière de se faire. »
La France sera sauvée par des moyens en dehors de toute connaissance, Dieu s’en réservant le secret jusqu’au dernier moment. « Je me joue des projets des hommes, ma Droite prépare des merveilles, mon nom sera glorifié par toute la terre ; je me plairai à confondre l’orgueil des impies et plus le monde sera hostile au surnaturel, plus merveilleux et extraordinaires seront les faits qui confondront cette négation du surnaturel.
A la place du trône de la Bête s’élèveront deux trônes glorieux : celui du Sacré Cœur de Jésus et celui du Cœur immaculé. Il sera reconnu que ce ne sera ni la force des hommes, ni la puissance des canons, ni le génie des industriels qui mettra fin à cette guerre. Mais elle se terminera que lorsque l’expiation sera achevée ; ayant hâte d’en finir avec l’impiété et de voir la France telle que la désire, j’abrègerai la durée par l’intensité !...
Prenez courage et soyez convaincu qu’une fois la France victorieuse, je ne la laisserai pas au pouvoir des impies ; le règne de Dieu est proche. Il va s’ouvrir par un fait aussi éclatant qu’inattendu. »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie de la vénérable Marie d'Agreda:
Il me fut révélé que par l'intercession de Marie,toutes les hérésies disparaitront.........La puissance de Marie a la fin des temps sera tres évidente.Marie étendra le regne du Christ sur les paiens et les musulmans ;alors que Marie sera couronnée Maitresse et Reine des coeurs.....Un chatiment étrange frappera la race humaine vers la fin des temps..
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Propos de Mgr Fulton Sheen:
Nous vivons les jours d'Apocalypse,les derniers jours de notre Ere.Les 2 grandes puissances du corps Mystique du Christ et du corps mystique de l'antéchrist dessinnent déja leurs lignes de combat pour la bataille catastropique.Le plan de Marie veut nous préparer pour ces évenements.. L'Arche de Marie aussi.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Message de la Vierge Marie a la voyante Gladys(mars 1987)apparition reconnue par l'église:Ma fille,la terre est habitée mais elle semble innabitée,une grande noirceur la recouvre.L'Avertissement de Dieu recouvre le monde.Ceux qui demeurent en Dieu n'ont rien a craindre mais ceux qui le renient doivent craindre..
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie de soeur Lucie de Fatima(confié au pere Fuentes):La Vierge nous a dit que plusieurs nations disparaitraient de la terre et que la Russie serait un instrument de punition pour le monde entier si nous n'obtenons pas sa conversion.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Le 2 février 1634, à Quito, capitale de l'Equateur, la Mère Marie-Anne de Jésus Torres, de l'Ordre de l'Immaculée Conception, priait devant le Saint Sacrement quand, subitement, la lampe qui brillait devant l'autel s'éteignit. Comme elle essayait de la rallumer, une lumière surnaturelle inonda l'église : « Fille chérie de mon coeur, je suis Marie du Bon Suceso, etc. ». Après ces paroles, Notre-Dame s'est mise à parler de l'Ordre de l'Immaculée Conception et spécialement de la Conception de Quito.
« La lampe qui brûle devant l'amour prisonnier et que tu as vue s'éteindre a beaucoup de signification. La première : à la fin du XIX° siècle et durant une grande partie du XX° siècle, diverses hérésies foisonneront sur cette terre alors république libre. La lumière précieuse de la foi s'éteindra dans les âmes en raison de la corruption presque totale des mours [...]. La seconde : Mes communautés seront désertées [...]. Combien de vraies vocations périront par manque de direction adroite, prudente pour les former [...]. Le troisième motif pour lequel la lampe s'est éteinte, c'est qu'en ce temps-là l'atmosphère sera remplie de l'esprit d'impureté qui, telle une mer immonde, inondera les rues, les places et endroits publics. Cette liberté sera telle qu'il n'y aura plus au monde d'âme vierge. Un quatrième motif est que, s'étant emparé de toutes les classes sociales, les sectes tendront, avec une grande habilité, de pénétrer dans les familles pour perdre jusqu'aux enfants. Le démon se glorifiera de se nourrir d'une manière perfide du cour des enfants. C'est à peine si l'innocence enfantine subsistera. Ainsi les vocations sacerdotales se perdront [...]. Les prêtres s'écarteront de leurs devoirs sacrés et dévieront du chemin tracé par Dieu. Alors, l'Eglise subira la nuit obscure à cause de l'absence d'un prélat et d'un Père qui veille avec amour, douceur, force et prudence, et beaucoup d'entre eux perdront l'esprit de Dieu, mettant en grand danger leur âme. Prie avec insistance, crie sans te fatiguer et pleure sans cesse avec des larmes amères dans le secret de ton cour, demandant à Notre Père du Ciel que, par amour pour le Cour Eucharistique de mon très saint Fils, pour son Précieux Sang versé avec tant de générosité et pour les profondes amertumes et douleurs de sa Passion et de sa mort, il prenne en pitié ses ministres et qu'il mette fin à des temps si funestes, envoyant à l'Eglise le prélat qui devra restaurer l'esprit de ses prêtres. Ce fils que je chéris, celui que mon divin Fils et moi aimons d'un amour de prédilection, nous le comblerons de beaucoup de dons, de l'humilité de cour, de la docilité aux diverses inspirations, de force pour défendre les droits de l'Eglise [...] Il conduira avec une douceur toute divine les âmes consacrées au service divin [...]. Il tiendra en sa main la balance du sanctuaire pour que tout se fasse avec poids et mesure en sorte que Dieu soit glorifié. Ce prélat et père, sera le contrepoids de la tiédeur des âmes consacrées dans le sacerdoce et la religion. [...] Il y aura une guerre affreuse où coulera le sang des religieux [...]. Alors arrivera mon heure : de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal [...]. Le cinquième motif pour lequel la lampe s'est éteinte est que [...] le peuple deviendra indifférent aux choses du bon Dieu, prenant l'esprit du mal et se laissant entraîner à tous les vices et passions. [...] Ma chère fille, s'il t'était donné de vivre en ces temps funestes, tu mourrais de douleur en voyant se réaliser tout ce que je t'ai annoncé. »
Cité dans Fideliter N°66, de novembre-décembre 1988, p. 66 à 69.
« La lampe qui brûle devant l'amour prisonnier et que tu as vue s'éteindre a beaucoup de signification. La première : à la fin du XIX° siècle et durant une grande partie du XX° siècle, diverses hérésies foisonneront sur cette terre alors république libre. La lumière précieuse de la foi s'éteindra dans les âmes en raison de la corruption presque totale des mours [...]. La seconde : Mes communautés seront désertées [...]. Combien de vraies vocations périront par manque de direction adroite, prudente pour les former [...]. Le troisième motif pour lequel la lampe s'est éteinte, c'est qu'en ce temps-là l'atmosphère sera remplie de l'esprit d'impureté qui, telle une mer immonde, inondera les rues, les places et endroits publics. Cette liberté sera telle qu'il n'y aura plus au monde d'âme vierge. Un quatrième motif est que, s'étant emparé de toutes les classes sociales, les sectes tendront, avec une grande habilité, de pénétrer dans les familles pour perdre jusqu'aux enfants. Le démon se glorifiera de se nourrir d'une manière perfide du cour des enfants. C'est à peine si l'innocence enfantine subsistera. Ainsi les vocations sacerdotales se perdront [...]. Les prêtres s'écarteront de leurs devoirs sacrés et dévieront du chemin tracé par Dieu. Alors, l'Eglise subira la nuit obscure à cause de l'absence d'un prélat et d'un Père qui veille avec amour, douceur, force et prudence, et beaucoup d'entre eux perdront l'esprit de Dieu, mettant en grand danger leur âme. Prie avec insistance, crie sans te fatiguer et pleure sans cesse avec des larmes amères dans le secret de ton cour, demandant à Notre Père du Ciel que, par amour pour le Cour Eucharistique de mon très saint Fils, pour son Précieux Sang versé avec tant de générosité et pour les profondes amertumes et douleurs de sa Passion et de sa mort, il prenne en pitié ses ministres et qu'il mette fin à des temps si funestes, envoyant à l'Eglise le prélat qui devra restaurer l'esprit de ses prêtres. Ce fils que je chéris, celui que mon divin Fils et moi aimons d'un amour de prédilection, nous le comblerons de beaucoup de dons, de l'humilité de cour, de la docilité aux diverses inspirations, de force pour défendre les droits de l'Eglise [...] Il conduira avec une douceur toute divine les âmes consacrées au service divin [...]. Il tiendra en sa main la balance du sanctuaire pour que tout se fasse avec poids et mesure en sorte que Dieu soit glorifié. Ce prélat et père, sera le contrepoids de la tiédeur des âmes consacrées dans le sacerdoce et la religion. [...] Il y aura une guerre affreuse où coulera le sang des religieux [...]. Alors arrivera mon heure : de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal [...]. Le cinquième motif pour lequel la lampe s'est éteinte est que [...] le peuple deviendra indifférent aux choses du bon Dieu, prenant l'esprit du mal et se laissant entraîner à tous les vices et passions. [...] Ma chère fille, s'il t'était donné de vivre en ces temps funestes, tu mourrais de douleur en voyant se réaliser tout ce que je t'ai annoncé. »
Cité dans Fideliter N°66, de novembre-décembre 1988, p. 66 à 69.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie d'un moine orthodoxe:
Saint Ambroise (également connu sous le nom de Staretz Ambroise) est l'un des plus connus des startsy d'Optino. L'Église orthodoxe russe l'a déclaré saint en 1988 et sa mémoire est célébrée le 10 Octobre.
Mon enfant, sache que dans les derniers jours, des moments difficiles viendront, et, comme le dit l'Apôtre, voici, à cause du peu de piété, les hérésies et les schismes apparaîtront dans les églises, et puis, ainsi que les saints Pères l'ont prédit, sur les trônes des hiérarques et dans les monastères, il ne sera plus possible de trouver des hommes qui soient fermes et expérimentés dans la vie spirituelle.
C'est pourquoi, les hérésies se propageront partout dans le monde et tromperont beaucoup de gens. L'Ennemi de l'humanité agira habilement, et chaque fois que cela sera possible, il conduira les élus à l'hérésie. Il ne commencera pas par le rejet des dogmes de la Sainte Trinité, de la divinité de Jésus-Christ, ou par le rejet de la Mère de Dieu, mais il commencera imperceptiblement à fausser les enseignements des saints Pères, en d'autres termes, les enseignements de l'Église elle-même.
La ruse de l'ennemi et ses façons d'agir seront remarqués par un très petit nombre - mais uniquement par ceux qui sont les plus expérimentés dans la vie spirituelle. Les hérétiques s'empareront de plus en plus de l'Eglise, partout dans le monde, et ils nommeront leurs serviteurs, et la spiritualité sera négligée.
Mais le Seigneur ne laissera pas Ses serviteurs, sans protection. En vérité, leur devoir véritable [aux démons] est une persécution des vrais pasteurs et leur emprisonnement, car sans cela, le troupeau spirituel ne pourra pas être pas capturé par les hérétiques. Par conséquent, mon fils, quand, dans les Églises, tu verras que l'on se moque des actes divins, de l'enseignement des saints Pères, et de l'ordre établi de Dieu, sache que les hérétiques, sont déjà présents. Sois également conscient que, pendant quelque temps, ils pourraient cacher leurs mauvaises intentions, ou bien encore ils pourraient déformer la foi divine d'une manière cachée, afin de mieux réussir à détourner et à tromper les gens inexpérimentés.
Ils persécuteront de la même manière les pasteurs et les serviteurs de Dieu, car le Diable, qui dirige l'hérésie, ne peut pas supporter l'ordre divin. Comme des loups dans la peau de moutons, ils seront reconnus par leur vaine gloire naturelle, l'amour de la luxure, et la soif de pouvoir. Tous ceux-ci seront des traîtres, qui provoqueront la haine et la malveillance partout, c'est pourquoi le Seigneur a dit que l'on pourra facilement les reconnaître à leurs fruits. Les véritables serviteurs de Dieu sont doux, ils aiment leur frère et obéissent à l'Église (dans l'ordre, et les traditions).
À cette époque, les moines subiront de fortes pressions des hérétiques, et la vie monastique sera ridiculisée. Les familles monastiques seront pauvres, le nombre de moines diminuera. Ceux qui resteront seront en butte à la violence. Ces contempteurs de la vie monastique, qui ont seulement l'apparence de la piété, s'efforceront d'attirer des moines de leur côté, leur promettant protection et biens (id est le confort), mais menaceront d'exil ceux qui ne se soumettront pas. A cause de ces menaces, les faibles de cœur seront très tourmentés.
Si tu vis jusques en ces temps-là, réjouis-toi, car à ce moment-là les fidèles qui ne possèdent pas d'autres vertus recevront des couronnes de fleurs simplement en restant fermes dans leur foi, selon la Parole du Seigneur, "Tous ceux qui me confessent devant les hommes, je les confesserai devant Mon Père Céleste". Crains le Seigneur, mon fils, et ne perds pas cette couronne afin de ne pas être rejeté par le Christ dans les ténèbres extérieures et la souffrance éternelle. Reste bravement debout dans la foi, et, si nécessaire, supporte avec joie les persécutions et les autres épreuves, car alors seulement le Seigneur se tiendra à tes côtés ... et les saints martyrs et confesseurs verront avec joie ton combat.
Mais, en ces jours, malheur aux moines attachés aux possessions et aux richesses, et qui, pour l'amour du confort, accepteront de se soumettre aux hérétiques. Ils apaiseront leur conscience en disant: "Nous allons sauver le monastère, et le Seigneur nous pardonnera". Malheureux et aveugles, ils ne pensent même pas que par les hérésies et les hérétiques, le Diable entrera dans le monastère, et ce ne sera plus un saint monastère, mais des murs nus d'où la Grâce partira à jamais!
Or Dieu est plus puissant que le Diable, et il n'abandonnera jamais Ses serviteurs. Il y aura toujours de vrais chrétiens, jusques à la fin des temps, mais ils choisiront des lieux solitaires et déserts. Ne crains pas les épreuves, mais aie crainte de l'hérésie pernicieuse, car elle chasse la grâce, et nous sépare du Christ, c'est pourquoi le Christ nous a commandé de voir l'hérétique comme un païen et un publicain.
Mon fils, affermis-toi dans la Grâce de Jésus-Christ. Avec joie, hâte-toi vers la confession [de la foi] et endure les souffrances de Jésus-Christ comme le bon soldat à qui a été dit: «Sois fidèle jusqu'à la mort, et Je te donnerai la couronne de Vie".
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Ces prophéties de Saint-Ambroise sont dignes d'intérêt je crois. Pas de dates, une finesse dans l'analyse du combat qui se joue entre le bien et le mal et...quelle ressemblance avec l'état des lieux actuel! Cependant, le tout est de ne pas forcément croire que notre époque est déjà celle décrite par Saint-Ambroise. Il y a déjà eu des périodes de l'histoire terribles pour l'Eglise, avec un anticléricalisme forcené. Il serait intéressant d'étudier les critères précis, de faire des recoupements , des analyses afin de déterminer les quelques points différentiels, par rapport aux autres époques, qui caractérisent les moments des derniers jours et les hommes qui les vivront. Ex: des hérésies, il y en a eu souvent, des apostasies aussi, des hommes cupides, toujours...etc etc etc MAIS, tel élément est singulier et unique...
8)
Fraternellement
Annette
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Fraternellement
Annette
Annette- Date d'inscription : 19/10/2009
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Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
C'est ce que nous essayons de faire sur ce forum.Discerner les vraies prophéties et messages de la Vierge et les interpréter a partir des indices qu'ils nous donnent.Il serait intéressant d'étudier les critères précis, de faire des recoupements , des analyses afin de déterminer les quelques points différentiels, par rapport aux autres époques, qui caractérisent les moments des derniers jours et les hommes qui les vivront.
Et,ce qui est intéressant c'est de voir que sur les 200 prophéties que nous avons,plusieurs annoncent des choses identiques......
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie du vénérable Bartholémi Holzhauser:
Dans son livre :Interprétation de l'Apocalypse:page 115.Ainsi,dans le 5 age(le notre),une tres grande partie de l'église latine abandonnera la vraie foi et tombera ds les hérésies ,ne laissant en Europe qu'un petit nombre de bons catholiques.
page 126:Les barbarres et les tyrans entreront en Italie,ils dévasteront Rome ,ils bruleront les temples et mineront tout......
page 129-130:Le 6 age de l'église commencera avec le Monarque puissant et le saint pontife et durera jusqu'a l'apparition de l'antéchrist.Ce sera un age de consolation......(Ici l'auteur fait référence a l'Ere de paix apres les Tribulations ....).
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophéties en Ukraine:PROPHETIES HRUSHIV UKRAINE
PROPHETIES
HRUSHIV – UKRAINE (1987)
Les deux grandes religions du pays sont l'orthodoxie (60%) et l'Eglise catholique orientale et catholique (11%, aussi appelée Églises orientales uniates). Les musulmans ukrainiens représentent environ 3,5% de la population ukrainienne, Les protestants et juifs sont aussi représentés. L'orthodoxisme est la religion la plus pratiquée dans le pays.
APPARITIONS, AVERTISSEMENTS ET CONSOLATION EN UKRAINE
HRUSHIV (GROUCHEVO en russe, francisé en GROUCHIV), petit village d'UKRAINE, peuplé de catholiques uniates (Eglise gréco-catholique rattaché au Saint Siège en 1596). Un apparition mariale sera à l'origine d'un sanctuaire où le surnaturel semble s'être manifesté depuis, à intervalles continus.
AU MILIEU DU XVIIIème SIECLE, la Vierge y apparut dans une prairie, au bas du village. Un saule fut planté à l'endroit même de l'apparition, en 1806, une icône y fut accrochée. Des pélerins nombreux y venaient prier, chnter, placer des bougies.
AU COURS DU XIXème SIECLE, un trou se fera dans le tronc de l'arbre et alors que celui-ci dépérira et pourrira, de l'eau commencera à jaillir de cette cavité.
Cette eau fut bientôt réputée miraculeuse. Des guérisons nombreuses furent signalées. Malgré les tracasseies admnistratives envers ce site catholique, une chaplle put être édifiée en 1856, au-dessus de la souce, dédiée à la sainte trinité.
HRUSHIV sera le théatre de nouvelles apparitions mariales en 1914 puis à partir de 1987.
LE 12 MAI 1914, la Vierge se manifeste à nouveau pour avertir le pays des malheurs qui allaient fondre sur lui.
Ce fut d'abord une lumière qui fut aperçue près de la chapelle de la Sainte Trinité. La lumière fut visible durant toute la journée. Puis, 22 personnes, des paysans, virent la Vierge, une seule fois, semble-t-il. Elle leur annonça que les croyants allaient souffrir pendant “quatre-vingt” ou “quatre-vingt-dix ans, qu la Russie allait devenir impie, que les ukrainiens allaient connaître des persécutions, que certains vivraient assez longtemps pour “voir trois guerres”, mais l'UKRAINE sera libre ensuite
La première guerre mondiale qui commença effectivement quelques mois plus tard puis la révolution et la guerre civile qui suivirent, firent que cette apparition prophétique tomba dans l'oubli et ne fit pas l'objet d'une enquête canonique. On ne peut que relever la coincidence de la date : 12 MAI 1914, soit trois ans à un jour près, avant la première apparition de FATIMA (13 MAI 1917). HRUSHIV, dans les années finales du communisme, sera le théatre d'une troisième série d'apparitions.
Sanctuaire de la Sainte Trinité
A PARTIR DE DECEMBRE 1953, c'est sur cette terre d'UKRAINE qu'intervint à nouveau une série d'apparitions, près de SEREDNE (SERIDNIA).
La première apparition eut lieu le 20 DECEMBRE. Une femme nommée HANYA, qui assistait à la messe dans l'église du village de DUBOVYTSYA, eut une vision : elle vit la proche colline de SEREDNE et “un lieu où il y avait de petits puits d'eau claire”. Elle vit l'endroit bien distinctement quoique, auparavant, elle ne se soit jamais rendue sur la colline de SEREDNE. La vision se poursuivit et elle vit la Vierge qui lui dit :
“Ma fille, ma fille, ma fille, tu vois quelle abondance de grâces, Je possède. Mais je n'ai personne à qui donner mes grâces, car il y a beaucoup de filles et de fils qui se détournent de moi et nul ne me demande rien dans cette année jubilaire. Je voulais obtenir un grand pardon pour les pêcheurs.
Le désastre est sur vous comme au temps de NOE. La destruction ne viendra pas sur vous par l'eau mais par le feu. Un immense flot de feu détruira les nations pêcheresses devant Dieu.
Depuis le commencement du monde, il n'y a jmais eu une telle chute comme aujourd'hui. C'est le règne de Satan.
Je demeurerai sur cette colline où je vois l'univers entier et les pêcheurs, et je distribuerai mes grâces à partir de là. Quiconque viendra se repentir de ses péchés et recevoir de cette eau avec foi, je le guérirai dans son âme et dans son corps”.
Et la Vierge aurait ajouté :
“Rome est en danger d'être détruite, le Pape d'être tué. Rome doit être rnouvelée et relevée à travers la collne de SERENE. La foi cathoique doit se répandre à travers le monde entier. Le monde pêcheur et sa population de pêcheurs éprouvent un besoin désespéré de renouveau”
Et la Vierge conclut en posant deux questions :
“Comment ce renouveau arrivera-t-il ? Travers qui et quand ?”
Cette première apparition n'est pas sans poser des problèmes de critique historique. La place éminente dévolue à la colline de SEREDNE ne peut valoir pour l'ensemble du monde. Ici, une étude détaillée des témoignages et des écrits proche de l'évènement (s'il y en reste) serait nécessaire pour dégager un noyau central de véracité des interprétations et extrapolations qui l'entourent.
Cette apparition de DECEMBRE 1953, a suscité un pélerinage sur la colline. Là, d'autres personnes ont également vu la Vierge. Au total 20 apparitions.
LE 22 DECEMBRE 1954, selon J. TERELYA, elle délivra un message de compassion pour la nation toute entière :
“Ma fille, ma fille UKRAINE, je suis venue vers toi, tu es la plus réduite en esclavage, tu es celle qui a le plus souffert pour la foi au Christ. Je suis venue vers toi !”
Cette série d'apparitions en terre ukrainienne suscita un pélerinage “sauvage”, illégal aux yeux des aurorités communistes. Ce qui entraina des arrestations pour “activité ukrainienne catholique”. Le clergé catholique, réduit à la cladestinité ou rallié à l'orthodoxie, ne put mener l'enquête canonique nécessaire pour authentifier les faits. A ce jour, aucun jugement n'a donc été rendu. Mais le pélerinage n'a pas cessé.
Le 26 avril 1986, la nation ukrainienne est frappée de plein fouet et traumatisée par l'accident nucléaire de TCHERNOBYL. On estime à 4 mllions de personnes, le nombre total de soviétiques exposés aux radiations. Plusieurs millliers de personnes en sont mortes et les effets s'en font encore sentir. C'est un an jour pour jour, après cette catastrophe de TCHERNOBYL, que commencèrent d'autres apparitions de la Vierge à HRUSHIV. Le sanctuaire de la Sainte Trinité (appelé plus communément “PUITS NOTRE DAME” à cause de la source réputée miraculeuse qu'il renfermait) était abandonné depuis longtemps. Après la disparition de l'Eglise gréco-catholique, les autorités communistes l'avaient cédée à l'Egise orthodoxe, puis, finalement, l'avaient fermée en 1959 et en avaient interdit l'accès aux fidèles.
LE 26 AVRIL 1987, à 9 heures du matin, une fillette de 10 ans, MARIA KYZIN, qui habitait tout près du sanctuaire interdit, alors qu'elle se rendait à la messe dans le village voisin, vit distinctement une silhouette aller et venir sur le balcon de la chapelle en bois, au-dessus d'une porte. Elle a rapporté qu'elle vit la Vierge “à peu près chaque jour à heure fixe”. Les apparitions ont duré jusqu'à aujourd'hui. La description qu'elle donne de cette Vierge est peu fréquente, même chez les catholiques orientaux “un vêtement noir. Un jour elle avait un foulard blanc”.
Plus “classiques” sont les “fruits” de ces apparitions : “J'ai meilleur caractère. Je suis plus pieuse. Je vais à la messe chaque dimanche”.
Ensuite, près de cinq cent mille personnes assistent à l'apparition de la Vierge qui apparait quotidiennement entre le 26 avril au 25 août. De nombreuses personnes entendent la voix de la Vierge. La Vierge dit :
"Je suis venue pour remercier le peuple ukrainien, car vous êtes parmi ceux de l'église du Christ, qui ont le plus souffert au cours des derniers soixante-dix ans. Je suis venue vous réconforter et vous dire que votre souffrance prendra bientôt fin . L'Ukraine deviendra un État indépendant".
APPARITION DE LA VIERGE
Une lumière vive l'a précédée, recouvrant l'église et ses environs. Cette même lumière a été filmée dans une émission de télévision. La Vierge est apparue au coeur de la lumière et a flotté au-dessus de l'église tenant l'Enfant Jésus dans ses bras.
PROPHETIES
A propos de la catastrophe de Tchernobyl, elle dit :
"N'oubliez pas ceux qui ont péri dans la catastrophe de Tchernobyl. Tchernobyl est une mise en garde et un signe pour le monde entier".
"Pardonnez à vos ennemis. Grâce à vous et le sang des martyrs, la Russie se convertira. Repentez-vous et aimez-vous les uns les autres. Les temps qui viennent sont ceux qui ont été annoncé comme étant ceux de la fin des temps. Voyez la désolation qui entoure le monde : .. le péché, la paresse, le génocide. Priez pour la Russie. L'oppression et les guerres continuent d'occuper les esprits et les cœurs de beaucoup de gens. La Russie, malgré tout, continue de refuser mon Fils. La Russie rejette la vie réelle et continue de vivre dans l'obscurité .... Si la Russie ne redevient pas chrétienne, il y aura une troisième guerre mondiale et le monde entier devra faire face à la ruine".
"Apprenez aux enfants à prier. Apprenez-leur à vivre dans la vérité et vivez vous-mêmes dans la vérité. Récitez le Rosaire. Il est l'arme contre Satan. Il craint le Rosaire. Rassemblez-vous pour récitez le Rosaire".
"Je suis venue vous réconforter et vous dire que votre souffrance prendra bientôt fin. Je vais vous protéger, pour la gloire et l'avenir du Royaume de Dieu sur la terre, qui durera mille ans. Le Royaume des Cieux sur Terre est proche et à portée de main. Il ne viendra que par la pénitence et le repentir".
"Ce monde méchant fête la dépravation et l'impureté. Beaucoup de mensonges sont proclamés comme la vérité. Les innocents sont condamnés. Beaucoup qui se présentent, sont de faux messies et de faux prophètes. Soyez diligents. Soyez sur vos gardes".
"Heureux ceux dont la vie est droite et qui marchent dans la crainte du Seigneur".
"Mes enfants, chacun d'entre vous est cher à mon coeur. Je ne fais aucune distinction de race ou de religion. Vous ici en Ukraine, avez connu la seule vraie Eglise apostolique. Vous avez choisi la porte du Ciel. Vous devez suivre cette voie, même si ça doit être douloureux".
"Le Père vous appelle. C'est pourquoi j'ai été envoyée vers vous. Vous, en Ukraine, avez été le premier peupe qui m'a été confié. Tout au long de votre longue persécution que vous n'avez pas perdu la foi, l'espérance et l'amour. J'ai toujours prié pour vous, mes chers enfants, où que vous soyez".
La Vierge Marie serait apparue dans onze autres sanctuaires de la région.
Parmi les milliers de témoins présents, les évêques :
Yulian Voronovskyi,
Pavlo Vasylyk,
Filymon Kurchaba,
Yaroslav Pryriz et les frères Simkaylo ainsi que le père.
Yaroslav Lesiw et les militants catholiques persécutés de Ukrainian Helsinki Group,
Yosyf Terelya. Yaroslav Lesiw et les militants catholiques persécutés du Groupe d'Helsinki de l'Ukraine,
Yosyf Terelya.
Compte tenu de la difficile situation actuelle en Ukraine, le message de 1987 est encore d'actualité. Monseigneur Yulian Voronovskyi a adressé un vibrant appel à l'aide aux bienfaiteurs de l'Église en détresse et à tous les croyants de bonne volonté, pour intercéder pour l'unité des chrétiens.
PROPHETIES
HRUSHIV – UKRAINE (1987)
Les deux grandes religions du pays sont l'orthodoxie (60%) et l'Eglise catholique orientale et catholique (11%, aussi appelée Églises orientales uniates). Les musulmans ukrainiens représentent environ 3,5% de la population ukrainienne, Les protestants et juifs sont aussi représentés. L'orthodoxisme est la religion la plus pratiquée dans le pays.
APPARITIONS, AVERTISSEMENTS ET CONSOLATION EN UKRAINE
HRUSHIV (GROUCHEVO en russe, francisé en GROUCHIV), petit village d'UKRAINE, peuplé de catholiques uniates (Eglise gréco-catholique rattaché au Saint Siège en 1596). Un apparition mariale sera à l'origine d'un sanctuaire où le surnaturel semble s'être manifesté depuis, à intervalles continus.
AU MILIEU DU XVIIIème SIECLE, la Vierge y apparut dans une prairie, au bas du village. Un saule fut planté à l'endroit même de l'apparition, en 1806, une icône y fut accrochée. Des pélerins nombreux y venaient prier, chnter, placer des bougies.
AU COURS DU XIXème SIECLE, un trou se fera dans le tronc de l'arbre et alors que celui-ci dépérira et pourrira, de l'eau commencera à jaillir de cette cavité.
Cette eau fut bientôt réputée miraculeuse. Des guérisons nombreuses furent signalées. Malgré les tracasseies admnistratives envers ce site catholique, une chaplle put être édifiée en 1856, au-dessus de la souce, dédiée à la sainte trinité.
HRUSHIV sera le théatre de nouvelles apparitions mariales en 1914 puis à partir de 1987.
LE 12 MAI 1914, la Vierge se manifeste à nouveau pour avertir le pays des malheurs qui allaient fondre sur lui.
Ce fut d'abord une lumière qui fut aperçue près de la chapelle de la Sainte Trinité. La lumière fut visible durant toute la journée. Puis, 22 personnes, des paysans, virent la Vierge, une seule fois, semble-t-il. Elle leur annonça que les croyants allaient souffrir pendant “quatre-vingt” ou “quatre-vingt-dix ans, qu la Russie allait devenir impie, que les ukrainiens allaient connaître des persécutions, que certains vivraient assez longtemps pour “voir trois guerres”, mais l'UKRAINE sera libre ensuite
La première guerre mondiale qui commença effectivement quelques mois plus tard puis la révolution et la guerre civile qui suivirent, firent que cette apparition prophétique tomba dans l'oubli et ne fit pas l'objet d'une enquête canonique. On ne peut que relever la coincidence de la date : 12 MAI 1914, soit trois ans à un jour près, avant la première apparition de FATIMA (13 MAI 1917). HRUSHIV, dans les années finales du communisme, sera le théatre d'une troisième série d'apparitions.
Sanctuaire de la Sainte Trinité
A PARTIR DE DECEMBRE 1953, c'est sur cette terre d'UKRAINE qu'intervint à nouveau une série d'apparitions, près de SEREDNE (SERIDNIA).
La première apparition eut lieu le 20 DECEMBRE. Une femme nommée HANYA, qui assistait à la messe dans l'église du village de DUBOVYTSYA, eut une vision : elle vit la proche colline de SEREDNE et “un lieu où il y avait de petits puits d'eau claire”. Elle vit l'endroit bien distinctement quoique, auparavant, elle ne se soit jamais rendue sur la colline de SEREDNE. La vision se poursuivit et elle vit la Vierge qui lui dit :
“Ma fille, ma fille, ma fille, tu vois quelle abondance de grâces, Je possède. Mais je n'ai personne à qui donner mes grâces, car il y a beaucoup de filles et de fils qui se détournent de moi et nul ne me demande rien dans cette année jubilaire. Je voulais obtenir un grand pardon pour les pêcheurs.
Le désastre est sur vous comme au temps de NOE. La destruction ne viendra pas sur vous par l'eau mais par le feu. Un immense flot de feu détruira les nations pêcheresses devant Dieu.
Depuis le commencement du monde, il n'y a jmais eu une telle chute comme aujourd'hui. C'est le règne de Satan.
Je demeurerai sur cette colline où je vois l'univers entier et les pêcheurs, et je distribuerai mes grâces à partir de là. Quiconque viendra se repentir de ses péchés et recevoir de cette eau avec foi, je le guérirai dans son âme et dans son corps”.
Et la Vierge aurait ajouté :
“Rome est en danger d'être détruite, le Pape d'être tué. Rome doit être rnouvelée et relevée à travers la collne de SERENE. La foi cathoique doit se répandre à travers le monde entier. Le monde pêcheur et sa population de pêcheurs éprouvent un besoin désespéré de renouveau”
Et la Vierge conclut en posant deux questions :
“Comment ce renouveau arrivera-t-il ? Travers qui et quand ?”
Cette première apparition n'est pas sans poser des problèmes de critique historique. La place éminente dévolue à la colline de SEREDNE ne peut valoir pour l'ensemble du monde. Ici, une étude détaillée des témoignages et des écrits proche de l'évènement (s'il y en reste) serait nécessaire pour dégager un noyau central de véracité des interprétations et extrapolations qui l'entourent.
Cette apparition de DECEMBRE 1953, a suscité un pélerinage sur la colline. Là, d'autres personnes ont également vu la Vierge. Au total 20 apparitions.
LE 22 DECEMBRE 1954, selon J. TERELYA, elle délivra un message de compassion pour la nation toute entière :
“Ma fille, ma fille UKRAINE, je suis venue vers toi, tu es la plus réduite en esclavage, tu es celle qui a le plus souffert pour la foi au Christ. Je suis venue vers toi !”
Cette série d'apparitions en terre ukrainienne suscita un pélerinage “sauvage”, illégal aux yeux des aurorités communistes. Ce qui entraina des arrestations pour “activité ukrainienne catholique”. Le clergé catholique, réduit à la cladestinité ou rallié à l'orthodoxie, ne put mener l'enquête canonique nécessaire pour authentifier les faits. A ce jour, aucun jugement n'a donc été rendu. Mais le pélerinage n'a pas cessé.
Le 26 avril 1986, la nation ukrainienne est frappée de plein fouet et traumatisée par l'accident nucléaire de TCHERNOBYL. On estime à 4 mllions de personnes, le nombre total de soviétiques exposés aux radiations. Plusieurs millliers de personnes en sont mortes et les effets s'en font encore sentir. C'est un an jour pour jour, après cette catastrophe de TCHERNOBYL, que commencèrent d'autres apparitions de la Vierge à HRUSHIV. Le sanctuaire de la Sainte Trinité (appelé plus communément “PUITS NOTRE DAME” à cause de la source réputée miraculeuse qu'il renfermait) était abandonné depuis longtemps. Après la disparition de l'Eglise gréco-catholique, les autorités communistes l'avaient cédée à l'Egise orthodoxe, puis, finalement, l'avaient fermée en 1959 et en avaient interdit l'accès aux fidèles.
LE 26 AVRIL 1987, à 9 heures du matin, une fillette de 10 ans, MARIA KYZIN, qui habitait tout près du sanctuaire interdit, alors qu'elle se rendait à la messe dans le village voisin, vit distinctement une silhouette aller et venir sur le balcon de la chapelle en bois, au-dessus d'une porte. Elle a rapporté qu'elle vit la Vierge “à peu près chaque jour à heure fixe”. Les apparitions ont duré jusqu'à aujourd'hui. La description qu'elle donne de cette Vierge est peu fréquente, même chez les catholiques orientaux “un vêtement noir. Un jour elle avait un foulard blanc”.
Plus “classiques” sont les “fruits” de ces apparitions : “J'ai meilleur caractère. Je suis plus pieuse. Je vais à la messe chaque dimanche”.
Ensuite, près de cinq cent mille personnes assistent à l'apparition de la Vierge qui apparait quotidiennement entre le 26 avril au 25 août. De nombreuses personnes entendent la voix de la Vierge. La Vierge dit :
"Je suis venue pour remercier le peuple ukrainien, car vous êtes parmi ceux de l'église du Christ, qui ont le plus souffert au cours des derniers soixante-dix ans. Je suis venue vous réconforter et vous dire que votre souffrance prendra bientôt fin . L'Ukraine deviendra un État indépendant".
APPARITION DE LA VIERGE
Une lumière vive l'a précédée, recouvrant l'église et ses environs. Cette même lumière a été filmée dans une émission de télévision. La Vierge est apparue au coeur de la lumière et a flotté au-dessus de l'église tenant l'Enfant Jésus dans ses bras.
PROPHETIES
A propos de la catastrophe de Tchernobyl, elle dit :
"N'oubliez pas ceux qui ont péri dans la catastrophe de Tchernobyl. Tchernobyl est une mise en garde et un signe pour le monde entier".
"Pardonnez à vos ennemis. Grâce à vous et le sang des martyrs, la Russie se convertira. Repentez-vous et aimez-vous les uns les autres. Les temps qui viennent sont ceux qui ont été annoncé comme étant ceux de la fin des temps. Voyez la désolation qui entoure le monde : .. le péché, la paresse, le génocide. Priez pour la Russie. L'oppression et les guerres continuent d'occuper les esprits et les cœurs de beaucoup de gens. La Russie, malgré tout, continue de refuser mon Fils. La Russie rejette la vie réelle et continue de vivre dans l'obscurité .... Si la Russie ne redevient pas chrétienne, il y aura une troisième guerre mondiale et le monde entier devra faire face à la ruine".
"Apprenez aux enfants à prier. Apprenez-leur à vivre dans la vérité et vivez vous-mêmes dans la vérité. Récitez le Rosaire. Il est l'arme contre Satan. Il craint le Rosaire. Rassemblez-vous pour récitez le Rosaire".
"Je suis venue vous réconforter et vous dire que votre souffrance prendra bientôt fin. Je vais vous protéger, pour la gloire et l'avenir du Royaume de Dieu sur la terre, qui durera mille ans. Le Royaume des Cieux sur Terre est proche et à portée de main. Il ne viendra que par la pénitence et le repentir".
"Ce monde méchant fête la dépravation et l'impureté. Beaucoup de mensonges sont proclamés comme la vérité. Les innocents sont condamnés. Beaucoup qui se présentent, sont de faux messies et de faux prophètes. Soyez diligents. Soyez sur vos gardes".
"Heureux ceux dont la vie est droite et qui marchent dans la crainte du Seigneur".
"Mes enfants, chacun d'entre vous est cher à mon coeur. Je ne fais aucune distinction de race ou de religion. Vous ici en Ukraine, avez connu la seule vraie Eglise apostolique. Vous avez choisi la porte du Ciel. Vous devez suivre cette voie, même si ça doit être douloureux".
"Le Père vous appelle. C'est pourquoi j'ai été envoyée vers vous. Vous, en Ukraine, avez été le premier peupe qui m'a été confié. Tout au long de votre longue persécution que vous n'avez pas perdu la foi, l'espérance et l'amour. J'ai toujours prié pour vous, mes chers enfants, où que vous soyez".
La Vierge Marie serait apparue dans onze autres sanctuaires de la région.
Parmi les milliers de témoins présents, les évêques :
Yulian Voronovskyi,
Pavlo Vasylyk,
Filymon Kurchaba,
Yaroslav Pryriz et les frères Simkaylo ainsi que le père.
Yaroslav Lesiw et les militants catholiques persécutés de Ukrainian Helsinki Group,
Yosyf Terelya. Yaroslav Lesiw et les militants catholiques persécutés du Groupe d'Helsinki de l'Ukraine,
Yosyf Terelya.
Compte tenu de la difficile situation actuelle en Ukraine, le message de 1987 est encore d'actualité. Monseigneur Yulian Voronovskyi a adressé un vibrant appel à l'aide aux bienfaiteurs de l'Église en détresse et à tous les croyants de bonne volonté, pour intercéder pour l'unité des chrétiens.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Le 2 février 1634, à Quito, capitale de l'Equateur,
la Mère Marie-Anne de Jésus Torres, de l'Ordre de l'Immaculée
Conception, priait devant le Saint Sacrement quand, subitement, la
lampe qui brillait devant l'autel s'éteignit. Comme elle essayait de la
rallumer, une lumière surnaturelle inonda l'église : « Fille chérie de
mon coeur, je suis Marie du Bon Suceso, etc. ». Après ces paroles,
Notre-Dame s'est mise à parler de l'Ordre de l'Immaculée Conception et
spécialement de la Conception de Quito.
La Vierge continue :
Citation:
« La lampe qui brûle devant l'amour prisonnier et que tu as vue
s'éteindre a beaucoup de signification.
La première :
à la fin du XIX°
siècle et durant une grande partie du XX° siècle, diverses hérésies
foisonneront sur cette terre alors république libre. La lumière
précieuse de la foi s'éteindra dans les âmes en raison de la corruption
presque totale des moeurs [...].
La seconde :
Mes communautés seront
désertées [...]. Combien de vraies vocations périront par manque de
direction adroite, prudente pour les former [...].
Le troisième motif
pour lequel la lampe s'est éteinte, c'est qu'en ce temps-là
l'atmosphère sera remplie de l'esprit d'impureté qui, telle une mer
immonde, inondera les rues, les places et endroits publics. Cette
liberté sera telle qu'il n'y aura plus au monde d'âme vierge.
Un
quatrième motif est que, s'étant emparé de toutes les classes sociales,
les sectes tendront, avec une grande habilité, de pénétrer dans les
familles pour perdre jusqu'aux enfants. Le démon se glorifiera de se
nourrir d'une manière perfide du coeur des enfants. C'est à peine si
l'innocence enfantine subsistera. Ainsi les vocations sacerdotales se
perdront [...]. Les prêtres s'écarteront de leurs devoirs sacrés et
dévieront du chemin tracé par Dieu. Alors, l'Eglise subira la nuit
obscure à cause de l'absence d'un prélat et d'un Père qui veille avec
amour, douceur, force et prudence, et beaucoup d'entre eux perdront
l'esprit de Dieu, mettant en grand danger leur âme. Prie avec
insistance, crie sans te fatiguer et pleure sans cesse avec des larmes
amères dans le secret de ton cour, demandant à Notre Père du Ciel que,
par amour pour le Coeur Eucharistique de mon très saint Fils, pour son
Précieux Sang versé avec tant de générosité et pour les profondes
amertumes et douleurs de sa Passion et de sa mort, il prenne en pitié
ses ministres et qu'il mette fin à des temps si funestes, envoyant à
l'Eglise le prélat qui devra restaurer l'esprit de ses prêtres. Ce fils
que je chéris, celui que mon divin Fils et moi aimons d'un amour de
prédilection, nous le comblerons de beaucoup de dons, de l'humilité de
cour, de la docilité aux diverses inspirations, de force pour défendre
les droits de l'Eglise [...] Il conduira avec une douceur toute divine
les âmes consacrées au service divin [...]. Il tiendra en sa main la
balance du sanctuaire pour que tout se fasse avec poids et mesure en
sorte que Dieu soit glorifié. Ce prélat et père, sera le contrepoids de
la tiédeur des âmes consacrées dans le sacerdoce et la religion. [...]
Il y aura une guerre affreuse où coulera le sang des religieux [...].
Alors arrivera mon heure : de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil
de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal
[...].
Le cinquième motif pour lequel la lampe s'est éteinte est que
[...] le peuple deviendra indifférent aux choses du bon Dieu, prenant
l'esprit du mal et se laissant entraîner à tous les vices et passions.
[...] Ma chère fille, s'il t'était donné de vivre en ces temps
funestes, tu mourrais de douleur en voyant se réaliser tout ce que je
t'ai annoncé. »
la Mère Marie-Anne de Jésus Torres, de l'Ordre de l'Immaculée
Conception, priait devant le Saint Sacrement quand, subitement, la
lampe qui brillait devant l'autel s'éteignit. Comme elle essayait de la
rallumer, une lumière surnaturelle inonda l'église : « Fille chérie de
mon coeur, je suis Marie du Bon Suceso, etc. ». Après ces paroles,
Notre-Dame s'est mise à parler de l'Ordre de l'Immaculée Conception et
spécialement de la Conception de Quito.
La Vierge continue :
Citation:
« La lampe qui brûle devant l'amour prisonnier et que tu as vue
s'éteindre a beaucoup de signification.
La première :
à la fin du XIX°
siècle et durant une grande partie du XX° siècle, diverses hérésies
foisonneront sur cette terre alors république libre. La lumière
précieuse de la foi s'éteindra dans les âmes en raison de la corruption
presque totale des moeurs [...].
La seconde :
Mes communautés seront
désertées [...]. Combien de vraies vocations périront par manque de
direction adroite, prudente pour les former [...].
Le troisième motif
pour lequel la lampe s'est éteinte, c'est qu'en ce temps-là
l'atmosphère sera remplie de l'esprit d'impureté qui, telle une mer
immonde, inondera les rues, les places et endroits publics. Cette
liberté sera telle qu'il n'y aura plus au monde d'âme vierge.
Un
quatrième motif est que, s'étant emparé de toutes les classes sociales,
les sectes tendront, avec une grande habilité, de pénétrer dans les
familles pour perdre jusqu'aux enfants. Le démon se glorifiera de se
nourrir d'une manière perfide du coeur des enfants. C'est à peine si
l'innocence enfantine subsistera. Ainsi les vocations sacerdotales se
perdront [...]. Les prêtres s'écarteront de leurs devoirs sacrés et
dévieront du chemin tracé par Dieu. Alors, l'Eglise subira la nuit
obscure à cause de l'absence d'un prélat et d'un Père qui veille avec
amour, douceur, force et prudence, et beaucoup d'entre eux perdront
l'esprit de Dieu, mettant en grand danger leur âme. Prie avec
insistance, crie sans te fatiguer et pleure sans cesse avec des larmes
amères dans le secret de ton cour, demandant à Notre Père du Ciel que,
par amour pour le Coeur Eucharistique de mon très saint Fils, pour son
Précieux Sang versé avec tant de générosité et pour les profondes
amertumes et douleurs de sa Passion et de sa mort, il prenne en pitié
ses ministres et qu'il mette fin à des temps si funestes, envoyant à
l'Eglise le prélat qui devra restaurer l'esprit de ses prêtres. Ce fils
que je chéris, celui que mon divin Fils et moi aimons d'un amour de
prédilection, nous le comblerons de beaucoup de dons, de l'humilité de
cour, de la docilité aux diverses inspirations, de force pour défendre
les droits de l'Eglise [...] Il conduira avec une douceur toute divine
les âmes consacrées au service divin [...]. Il tiendra en sa main la
balance du sanctuaire pour que tout se fasse avec poids et mesure en
sorte que Dieu soit glorifié. Ce prélat et père, sera le contrepoids de
la tiédeur des âmes consacrées dans le sacerdoce et la religion. [...]
Il y aura une guerre affreuse où coulera le sang des religieux [...].
Alors arrivera mon heure : de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil
de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal
[...].
Le cinquième motif pour lequel la lampe s'est éteinte est que
[...] le peuple deviendra indifférent aux choses du bon Dieu, prenant
l'esprit du mal et se laissant entraîner à tous les vices et passions.
[...] Ma chère fille, s'il t'était donné de vivre en ces temps
funestes, tu mourrais de douleur en voyant se réaliser tout ce que je
t'ai annoncé. »
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
St-Méthode, évêque et martyr du IVème siècle. Que nous prédit-il?
Les Chrétiens de ce temps-là (de la Fin des temps), se montreront ingrats pour la grande Grâce qui leur sera faite par l'avènement du Grand Monarque, sous le Règne duquel une durable période de paix et prospérité leur sera accordée. Provoquant la Juste Colère de Dieu, leur conduit permettra l'arrivée de l'Antéchrist.
Un autre Cavalier vient de se revêtir de son armure, fondateur de l'ordre des Minimes, St-François de Paule tel est le prochain Champion à prédire le Grand Monarque. Le 13 août 1469, écrivant dans une lettre, au Seigneur de Montalti, un certain Simon de Limena:
Sous le Grand Monarque, qui doit venir à la Fin des Temps, naitra un nouvel Ordre Religieux du nom de Cruciferi (portes-croix) car ses membres se drappent du Saint Signe de la Croix. Cet Ordre se subdivise en trois groupes: Le premier sera composé de "cavaliers armés", le second de prêtres, le troisième de soigneurs. Ces saints Religieux amèneront les mahométains à la conversion. Les "Portes-Croix" devrait être le dernier Ordre religieux à être fondé.
Les Chrétiens de ce temps-là (de la Fin des temps), se montreront ingrats pour la grande Grâce qui leur sera faite par l'avènement du Grand Monarque, sous le Règne duquel une durable période de paix et prospérité leur sera accordée. Provoquant la Juste Colère de Dieu, leur conduit permettra l'arrivée de l'Antéchrist.
Un autre Cavalier vient de se revêtir de son armure, fondateur de l'ordre des Minimes, St-François de Paule tel est le prochain Champion à prédire le Grand Monarque. Le 13 août 1469, écrivant dans une lettre, au Seigneur de Montalti, un certain Simon de Limena:
Sous le Grand Monarque, qui doit venir à la Fin des Temps, naitra un nouvel Ordre Religieux du nom de Cruciferi (portes-croix) car ses membres se drappent du Saint Signe de la Croix. Cet Ordre se subdivise en trois groupes: Le premier sera composé de "cavaliers armés", le second de prêtres, le troisième de soigneurs. Ces saints Religieux amèneront les mahométains à la conversion. Les "Portes-Croix" devrait être le dernier Ordre religieux à être fondé.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: PROPHÉTIES POUR NOTRE TEMPS
Prophétie de la Vierge Marie a Bétania(Vénézuela):
Je viens les réconcilier, les rechercher, les donner la foi qui a disparu dans les bruits et le fracas d'une ére atomique qui est sur le point de s'éclater. Mon message est un de foi, d'amour et d'espoir. Plus que tout il apporte la réconciliation entre peuples et nations. C'est la seule chose qui peut sauver ce siècle de la guerre et de la fin éternelle. Si un changement ne s'opère pas et qu'il n'y a pas de conversion, le monde périra sous le feu, la guerre et la mort"
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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