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*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe

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Message par Lumen Jeu 18 Nov 2021 - 11:59

Rappel du premier message :

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le seigneur ! *Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 27 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 18 Novembre 2021
Jeudi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Dédicace des Basiliques de Saint Pierre du Vatican et de
Saint Paul-hors-les-Murs - Mémoire
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Sainte Rose-Philippine Duchesne, Religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Bienheureux Grimoald de la Purification (Ferdinand Santamaria),
Religieux Passioniste (1883-1902).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »





Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) : Premier livre des Maccabées 2,15-29…
Psaume 50(49),1-2.5-6.14-15…
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44.



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« Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. »

Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. C’est au XIe siècle qu’apparaît dans le martyrologe de Saint-Pierre l’annonce de la dédicace de la basilique, au 18 novembre. Au siècle suivant, les calendriers du Latran et du Vatican ajoutent au même jour la dédicace de Saint-Paul. Jésus a vaincu la mort et le mal, il apaisera la tempête qui secoue encore notre barque. Les épreuves, les tempêtes, et finalement la mort physique ne sont pas épargnées aux croyants. Les eaux sont le symbole des forces du mal et de la mort. La réalité quotidienne est d’affronter les vents contraires et la mer agitée. Jésus domine ces forces du mal, cet évènement est une annonce de la résurrection à venir. Jésus ressuscité est le signe de notre victoire, signe posé dans l’histoire des hommes. Les disciples, pour marcher sur les eaux, ne doivent pas attendre la fin de la tempête qui durera jusqu’à la fin des temps. La présence de Dieu est une présence délicate et ténue qui ne s’impose pas par la force, elle se déploie dans une faiblesse apparente. A la suite de Jésus, les Apôtres Pierre et Paul continuent le même combat.

"En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Lorsque Pierre suit Jésus sur les eaux agitées, le vent souffle, mais Pierre ne s’en effraye pas, confiant dans la Parole et l’exemple de Jésus. Mais dès que Pierre prend en considération les forces contraires, il prend peur, et il coule. Jésus doit le saisir par la main pour le sauver de la noyade. La délicatesse de Dieu dans sa présence à nos côtés est remarquable. Il ne s’impose pas face aux puissances de la mort et du mal. Nous suivons Jésus à la suite des apôtres malgré notre pauvreté et notre petitesse. Nous marchons sur les eaux de l’adversité avec la grâce de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint. Depuis deux mille ans, la puissance de Dieu est donnée à tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus.

« Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. »

Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » En invitant Pierre à le suivre, Jésus l’invite à participer à sa victoire sur la mort et le mal. Nous faisons confiance à la Parole de Jésus, à son invitation à participer dès ici-bas à sa victoire. Jésus le premier a traversé la mort sans être englouti par les eaux. La puissance de vie de Jésus ne s’impose pas avec fracas sur les puissances de mort. Jésus marche sur les eaux. Il est le maître de la vie, il connaît la puissance de vie qui l’habite. Il laisse la mer et le vent se déchaîner car ils ne peuvent rien contre lui. Ainsi, Jésus nous assure que nous aussi, avec lui, nous traverserons les eaux de la mort. Nous aurons, nous aussi, à marcher sur des eaux agitées et à affronter des vents contraires. C’est quand Jésus sera monter dans notre barque que nous serons vainqueur avec lui. Nous comprenons que Pierre ait douté de sa capacité à résister aux éléments qui se déchaînaient contre lui. En Jésus réside la plénitude de la divinité, et rien ne peut l’engloutir. Marcher sur les eaux, signifie pour nous la rencontre de Jésus dans le quotidien au temps de l’Eglise.



Nous demandons à Jésus de nous envelopper de sa tendresse pour que nous n’ayons rien à craindre dans la mission qu’il nous donne.



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HYMNE : EN TOUTE VIE LE SILENCE DIT DIEU

En toute vie le silence dit Dieu,
Tout ce qui est tressaille d'être à lui !
Soyez la voix du silence en travail,
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !

Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ?
Soyez son cri, et vous aurez tout dit.

Il suffit d'être, et vous vous entendrez
Rendre la grâce d'être et de bénir ;
Vous serez pris dans l'hymne d'univers,
Vous avez tout en vous pour adorer.

Car vous avez l'hiver et le printemps,
Vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs ;
Jouez pour Dieu des branches et du vent,
Jouez pour Dieu des racines cachées.

Arbres humains, jouez de vos oiseaux,
Jouez pour Lui des étoiles du ciel
Qui sans parole expriment la clarté ;
Jouez aussi des anges qui voient Dieu.



HYMNE : TU ES VENU, SEIGNEUR

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !



HYMNE : JOIE ET LUMIÈRE DE LA GLOIRE ÉTERNELLE DU PÈRE,

R/Joie et lumière
De la gloire éternelle du Père,
Le Très-Haut, le Très-Saint !
Ô Jésus Christ !

Oui, tu es digne d’être chanté
Dans tous les temps par des voix sanctifiées,
Fils de Dieu qui donnes vie :
Tout l’univers te rend gloire.

Parvenus à la fin du jour,
Contemplant cette clarté dans le soir,
Nous chantons le Père et le Fils
Et le Saint-Esprit de Dieu.



Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres,
toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit »,
arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et
fais-nous parvenir à la vraie Lumière qui est Le Christ.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. Amen.



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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !


Dernière édition par Lumen le Ven 26 Nov 2021 - 21:37, édité 2 fois (Raison : correction titre)
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Message par Lumen Mar 9 Avr 2024 - 17:30

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 09 Avril 2024 
Mardi de la 2ème semaine du Temps Pascal.


Saint Maxime d'Alexandrie, Évêque
d'Alexandrie (+ 288)
Saint Demetrius, Martyr à Sirmium en
Dalmatie (IVe siècle)
Fête de Sainte Waudru, Mère de famille
puis Abbesse (+ c. 688).
Saint Thomas de Tolentino, Martyr
franciscain (+ 1321)
Saints Raphaël, Nicolas et Irène de
Mytilène, Martyrs orthodoxes (+ 1463)
Bienheureuse Marguerite Rutan, Fille de
la Charité, martyre de la Révolution
française (+ 1794)
Bienheureuse Célestine Faron, Religieuse
polonaise martyre à Auschwitz (+ 1944)
Vénérable Marcelle Mallet, Fondatrice des
Sœurs de la Charité de Québec (+ 1871).


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 4, 32-37... Psaume 93(92), 1abc.1d-2.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 7b-15.:


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Commentaire de ce jour.


Choses de la terre et choses du ciel


Nicodème a fait le pas ; et c’est méritoire.

Membre très écouté du Sanhédrin, pharisien de renom, il fait autorité en Israël. Lui, l’expert dans l’étude de la Torah, est impressionné par les signes que Jésus accomplit, et il a reconnu en lui un maître authentique venu de la part de Dieu. Déjà il se sent disciple de Jésus, mais « disciple en secret » (19, 38), car il a peur de la rumeur publique, peur que sa démarche ne le compromette aux yeux de ses pairs. C’est pourquoi il est venu de nuit trouver Jésus, pas encore très hardi, mais fasciné par la lumière.

Quelles questions voulait-il poser ? Nous le devinons seulement à partir des paroles que Jésus lui adresse en prenant les devants : Nicodème désire entrer dans le Règne de Dieu. Mais Jésus, qui annonce ce Règne, ne vient pas de Dieu au sens où Nicodème l’entend, comme un homme simplement approuvé par Dieu. Il est descendu d’auprès de Dieu parce qu’il est né de Dieu et ne fait qu’un avec son Père. Toute vie commence en Dieu, toute initiative vient de Dieu, et cela reste vrai, au niveau de la foi, pour tout croyant : un homme ne peut « voir » le Règne de Dieu que s’il est engendré par le Père céleste, engendré de l’eau et de l’Esprit.

Nicodème s’étonne et achoppe. Lui, qui pourtant est maître en Israël et dispose de toute une science léguée par tradition, se trouve devant des perspectives entièrement nouvelles.

À vrai dire Nicodème pouvait rejoindre en partie la pensée de Jésus. En effet, déjà dans l’Ancien Testament on trouve le don de l’Esprit plusieurs fois associé à l’intervention décisive de Dieu dans l’histoire du monde. « Je répandrai mon Esprit sur toute chair », annonce le Seigneur dans Joël (3, 1-2), et Dieu précise, en Ézéchiel (36, 25s), unissant les deux thèmes de l’eau et de l’Esprit : « Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés, (. .) je mettrai en vous mon Esprit ». Nicodème pouvait donc comprendre au moins ceci : Jésus proclame l’arrivée des temps nouveaux, puisque les hommes vont recevoir l’Esprit.

Malgré ces lumières partielles, les paroles de Jésus demeurent étranges pour ce pharisien sympathisant. Être engendré d’en haut, être engendré de Dieu, comment comprendre cela ?

Jésus, dans sa réponse, vient au devant du malaise de Nicodème : il n’y a pas à s’étonner que la nouvelle naissance grâce à l’Esprit Saint soit mystérieuse. L’homme peut constater en lui-même les fruits de l’Esprit de Dieu sans savoir quand ni comment il agit. Déjà, à un niveau plus humble, la nature nous laisse souvent devant des questions sans réponse immédiate : « Quand l’homme jette du grain en terre, lisons-nous en saint Marc, qu’il dorme et qu’il se lève, nuit et jour, la semence germe et pousse, il ne sait comment » (Mc 4, 27). Et Jésus répond ici à Nicodème dans le même sens : « Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit ».

Le secret qui entoure l’action de l’Esprit rejoint d’ailleurs le mystère de Jésus, Fils de Dieu présent parmi les hommes. Jésus dira, en effet, à ses adversaires pharisiens : « Bien que je me rende témoignage à moi-même, mon témoignage est valable, parce que je sais d’où je suis venu et où je vais, mais vous, vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais » (8, 14).

C’est d’auprès du Père que Jésus est venu dans le monde, et c’est auprès de lui qu’il remontera. Ce qu’il était dans le ciel, et ce qu’il sera dans la gloire, éclaire ce qu’il a fait et dit parmi nous. La raison de tout mystère est à chercher dans la gloire auprès de Dieu ; c’est pourquoi Jésus ajoute : « Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ? »

Il va annoncer, en effet, des choses de Dieu plus merveilleuses encore. Jusque là il s’agissait encore de « choses terrestres », du chemin à prendre sur terre pour voir le Règne de Dieu, ou de la naissance de chaque homme ici-bas dans l’eau et par l’Esprit. Comment répondra Nicodème, comment réagiront tous les croyants, lorsque Jésus parlera des « choses célestes », qui le concernent, lui, le propre Fils de Dieu ?

Et Jésus donne deux exemples : - Lui, et lui seul, est descendu du ciel pour nous parler de Dieu, et lui, le premier, ouvrira le chemin de la gloire : il montera au ciel ; - Mais auparavant (et c’est là un secret qui dépasse tellement les perspectives humaines !), avant d’être élevé par Dieu auprès de lui dans le ciel, il sera élevé par les hommes sur le bois de la croix.

Ces choses du ciel, il nous faut les entendre, car elles éclairent pour nous ce que nous faisons sur terre. Ces choses qui nous disent le cœur de Dieu apportent paix et lumière à nos cœurs d’hommes. Elles nous paraissent à certains jours lointaines et irréelles, comme une naissance impossible ; mais elles sont plus vraies, plus urgentes, plus définitives que tout ce qui passe par nos mains ou par notre esprit.

C’est par ces choses du ciel que nous entrons chaque jour dans la vie de Dieu.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Nicodème, une petite conversation théologique


Qui n'aime pas Nicodème ? Il ressemble tellement à chacun d'entre nous. À nos états d'âme. Son comportement  est une belle photographie de ce que nous sommes. De notre culture aussi. Nicodème est un croyant ambigu. Il connaît les Écritures. Il n'est pas indifférent aux échos, qui lui viennent de la Samarie, de la Galilée, au sujet de Jésus. Il se sent intérieurement interpellé. Homme de science et chercheur de Dieu qu'il est, l'itinéraire de Jésus, un maître pour le citer, par ses gestes et ses paroles pas comme les autres (cf. Jn 7, 46), le fascine. Personne ne peut faire les signes que tu fais si Dieu n'est pas avec lui (Jn 3, 2).  

Devant nos yeux, un éminent docteur en Israël, notable et membre du Sanhédrin, et un maître venu de la part de Dieu entrent dans un dialogue, je dirais théologique, qui laisse profiler ce qui sera au cœur du message de Jésus : renaître d'en-Haut (v. 7). Mais, se demande Nicodème, comment est-il possible à quelqu'un de renaître quand il a écoulé la moitié de sa vie (v. 4)? Il ne sait pas ce que signifie naître de nouveau.  Pour Jésus, le naître de nouveau, c’est naître d’en-haut. Le Christ a apporté toute nouveauté en s’apportant lui-même (Saint Irénée). Le monde ancien est passé, une réalité nouvelle est là (2 Co 5, 12).

Ce dialogue-conversation confirme que la bonne volonté de Nicodème, son expérience de la vie, son savoir sur des vérités de la religion, tout son acquis humain, si bon et important soit-il, reste insuffisant pour entrer dans la communion de vie avec Dieu. Entrons dans l'étonnement de Nicodème d'entendre ce maître Jésus l'inviter en ouverture de leur dialogue, à renaître à l'essentiel.

Jésus oriente le regard de ce chercheur de Dieu sur l'essentiel. Il l'invite à faire le ménage dans sa pratique religieuse qui ne le comble pas. Il fait voir à Nicodème que «maîtriser» toutes les règles de la loi, tous les règlements ne signifie pas pour autant rencontrer Dieu. Comme chemin pour renaître, Jésus lui propose de sortir de ses certitudes religieuses, de cesser de maintenir la nuque raide et le cœur dur (Aa 7, 51). Théologien, Jésus axe leur conversation sur ce qu'il ne connait pas, l'évangile de l'intériorité, qu'il connait parce qu'il vient d'en-haut.

Conversation-dialogue qui a conduit Nicodème de chercheur de Dieu à témoin de Jésus. Nicodème aura besoin de temps pour comprendre le sens de ces paroles. Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde (Jn 8, 23). Son itinéraire est pour nous un chemin d'espérance car ce chercheur de Dieu s'engagera pour le Christ (Jn 7, 50 et 19, 39). L'évangéliste Jean mentionne au terme de son évangile, que Nicodème apportera un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres (Jn 19, 39) pour l'inhumation de Jésus. Cent livres, ce n'est pas anodin. C'est un nombre recommencement d'une vie nouvelle alors que quatre-vingt-dix-neuf est le symbole de la Résurrection.

Nicodème, c'est le premier notable pharisien qui demande à voir Jésus. C'est l'homme du premier pas. C'est le premier au tombeau, le premier à demander comment atteindre le Royaume de Dieu. C'est à chacun d'entre nous que revient de demander d'être, en ce grand dimanche, le premier à connaître cette vie pascale. Chacun d'entre nous est appelé à recommencer à naître de l'Esprit de notre baptême. Mais avons-nous le désir de renaître en ce temps difficile pour notre foi ? Avons-nous l'envie de connaître la joie de Nicodème en nous permettant, comme lui, ce dialogue-conversation-par-le-cœur avec Jésus ?

Chaque baptisé, disait le pape François s'adressant au conseil pontifical pour la nouvelle  évangélisation, est « christophore », c’est-à-dire porteur du Christ, comme le disaient les anciens Pères. Qui a rencontré le Christ, comme Nicodème, comme la samaritaine au puits, ne peut garder pour lui cette expérience, mais il ressent le désir de la partager, pour conduire d’autres personnes à Jésus (cf. Jn 4). Demandons-nous ce matin, si ceux qui nous rencontrent perçoivent dans notre vie la chaleur de notre foi et voient sur notre visage la joie de renaître chaque jour à l'Esprit qui fait toute chose nouvelle. AMEN.



Abbé Gérard Chaput Valleyfield
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Autre commentaire de ce jour.


« Naître de l’Esprit »


Cet homme, Nicodème, est un chef des juifs, un homme faisant autorité; il ressentit la nécessité d’aller auprès de Jésus. Il y alla la nuit, parce qu’il devait agir avec un peu de prudence, car ceux qui allaient parler avec Jésus n’étaient pas bien vus (cf. Jn 3, 2). C’est un pharisien juste, car tous les pharisiens ne sont pas méchants: non, non; il y avait aussi des pharisiens justes. Celui-ci est une pharisien juste. Il ressentit de l’inquiétude, parce que c’est un homme qui avait lu les prophètes et il savait que ce que Jésus faisait avait été annoncé par les prophètes. Il ressentit de l’inquiétude et alla parler avec Jésus. « Rabbi, nous le savons, tu es un Maître qui vient de la part de Dieu » (v. 2): c’est une confession, mais jusqu’à un certain point. « Personne ne peut accomplir les signes que tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui » (v. 2). Et il s’arrête. Il s’arrête devant le « donc » : Si je dis cela… donc ! … Et Jésus a répondu. Il répondit mystérieusement, comme Nicodème ne s’y attendait pas. Il répondit en utilisant l’image de la naissance : « A moins de naître d’en-haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu » (v. 3). Et lui, Nicodème, éprouve de la confusion, il ne comprend pas et prend ad litteram cette réponse de Jésus : « Comment un homme peut-il naître, une fois qu’il est vieux ? » (cf. v. 4)

Naître d’en-haut, naître de l’Esprit. C’est le pas que la confession de Nicodème doit accomplir et il ne sait pas comment le faire. Parce que l’Esprit est imprévisible. La définition de l’Esprit que donne ici Jésus est intéressante : « Le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit » (v. 8), c’est-à-dire libre. Une personne qui se laisse conduire d’un côté et de l’autre par l’Esprit Saint : voilà ce qu’est la liberté de l’Esprit. Et celui qui le fait est une personne docile et on parle ici de la docilité à l’Esprit.

Etre chrétien n’est pas seulement accomplir les commandements : il faut le faire, c’est vrai; mais si tu t’arrêtes là, tu n’es pas un bon chrétien. Etre chrétien, c’est laisser l’Esprit entrer en toi et te conduire, te conduire où il veut. Dans notre vie chrétienne, nous nous arrêtons bien souvent comme Nicodème, devant le « donc », nous ne savons pas quel pas accomplir, nous ne savons pas comment le faire ou bien nous n’avons pas confiance en Dieu pour accomplir ce pas et laisser entrer l’Esprit. Naître à nouveau, c’est laisser l’Esprit entrer en nous et que l’Esprit me guide et pas moi, et ici : libre, avec cette liberté de l’Esprit qui fait que tu ne sauras jamais où tu iras.

Quand l’Esprit vint, les apôtres, qui étaient au Cénacle, sortirent pour aller prêcher avec ce courage, cette franchise (cf. Ac 2, 1-13)… ils ne savaient pas ce qui allait se produire; et ils l’ont fait parce que l’Esprit les guidait. Le chrétien ne doit jamais s’arrêter à l’accomplissement des commandements: il faut les respecter, mais aller au-delà, vers cette naissance nouvelle qui est la naissance dans l’Esprit, qui te donne la liberté de l’Esprit.

C’est ce qui est arrivé à cette communauté chrétienne de la première Lecture, après que Jean et Pierre sont revenus de cet interrogatoire qu’ils ont eu avec les prêtres. Ils allèrent auprès de leurs frères, dans cette communauté, et rapportèrent ce que leur avaient dit les chefs des prêtres et les anciens. Et toute la communauté, quand elle entendit cela, eut un peu peur. (cf. Ac 4, 23) Et qu’est-ce qu’ils ont fait ? Prier. Ils ne se sont pas arrêtés à des mesures de prudence, « non, maintenant nous faisons cela, soyons un peu plus tranquilles… » : non. Prier. Que ce soit l’Esprit qui leur dise ce qu’ils devaient faire. Ils élèvent leurs voix vers Dieu en disant : « Seigneur », (v. 24) et ils prient. Cette belle prière à un moment sombre, un moment où ils doivent prendre des décisions et où ils ne savent pas quoi faire. Ils veulent naître de l’Esprit et ils ouvrent leur cœur à l’Esprit : que ce soit Lui qui le dise…

Et ils demandent : « Car c’est une ligue en vérité, qu’Hérode et Ponce Pilate, avec les nations païennes et les peuples d’Israël ont formée contre ton Saint Esprit et Jésus » (cf. v. 27), ils racontent l’histoire et disent : « Seigneur fais quelque chose ». « Et à présent, Seigneur, tourne ton regard vers leurs menaces – celles du groupe des prêtres – et accorde à tes serviteurs de proclamer avec assurance ta parole » (v. 29) ils demandent l’assurance, le courage, de ne pas avoir peur : « Etends la main pour opérer des guérisons, des signes et prodiges au nom de Jésus ». (v. 30) « Tandis qu’ils priaient, l’endroit où ils se trouvaient réunis trembla : tous alors furent remplis du Saint-Esprit et se mirent à annoncer la parole de Dieu avec assurance » (v. 31) Une deuxième Pentecôte a eu lieu ici.

Devant les difficultés, devant une porte fermée, qui fait qu’ils ne savent pas comment aller de l’avant, ils vont auprès du Seigneur, ils ouvrent leur cœur et l’Esprit vient et leur donne ce dont ils ont besoin; ensuite, ils sortent pour prêcher, avec courage, et vont de l’avant. Voilà ce qu’est naître de l’Esprit, ne pas s’arrêter au « donc » après les commandements, au « donc » après les habitudes religieuses : non ! C’est naître à nouveau. Et comment se prépare-t-on à naître à nouveau ? Par la prière. La prière est ce qui nous ouvre la porte à l’Esprit et nous donne cette liberté, cette franchise, ce courage de l’Esprit Saint. Ne sachant jamais où il te conduira. Mais c’est l’Esprit.

Que le Seigneur nous aide à être toujours ouverts à l’Esprit, car ce sera Lui qui nous mènera de l’avant dans notre vie de service au Seigneur.



Pape François – 20 avril 2020
en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe à 7h du matin




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dans sa venue, [le Christ] apporté avec lui toute nouveauté » (Saint Irénée)

   « Il peut toujours, avec sa nouveauté, renouveler notre vie et notre communauté, et même si la proposition chrétienne traverse des époques d’obscurité et de faiblesses ecclésiales, elle ne vieillit jamais » (François)

   « L’eau baptismale est alors consacrée par une prière d’épiclèse (soit au moment même, soit dans la nuit pascale). L’Église demande à Dieu que, par son Fils, la puissance du Saint-Esprit descende dans cette eau, afin que ceux qui y seront baptisés " naissent de l’eau et de l’Esprit " (Jn 3, 5) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.238)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 10 Avr 2024 - 14:41

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 10 Avril 2024 
Mercredi de la 2ème semaine du Temps Pascal.


Saint Fulbert, Évêque de Chartres (+ 1028)
Saint Antoine Neyrot; Martyr dominicain
à Tunis (+ 1460)
Sainte Madeleine de Canossa, Fondatrice
des Filles et des Fils de la Charité (+ 1835)
Bienheureux Boniface Zukowski
Prêtre franciscain conventuel et martyr
à Auschwitz (+ 1942)
Bienheureux Pedro Maria Ramirez Ramos
'le martyr d'Armero' (+ 1948)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 5, 17-26... Psaume 34(33), 2-3.4-5.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 16-21.:


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Commentaire de ce jour.


Le jugement, le voici…


Curieuse contradiction dans ce passage de l’Évangile de Jean : d’un côté, Jésus dit : « Dieu n’a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde » ; et aussitôt après : « le jugement, le voici ! »

Mais la contradiction n’est qu’apparente, car pour Jean il y a deux sortes de jugement, le jugement prononcé et le jugement provoqué.

Le jugement prononcé, avec sentence, est celui qui aura lieu à la fin des temps, lors du retour de Jésus glorieux, et ce jugement futur est associé dans les Évangiles au pouvoir du Fils de l’homme, au pouvoir du Christ, Seigneur de tous les temps.

Mais avant ce jugement prononcé, et tout au long de l’histoire des hommes, a lieu un autre jugement, le jugement qui est provoqué dans le cœur de chacun par l’irruption de la lumière, par la venue de Jésus dans le monde, porteur de la vérité de Dieu.

Face à cette lumière, face à Jésus lumière du monde, un discernement, une discrimination, un choix décisif s’opèrent dans la vie et la liberté de chacun. C’est cela, le jugement provoqué : « Le jugement, le voici, dit Jésus ; la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré l’obscurité à la lumière ».

« Qui croit au fils n’est pas jugé » ; c’est-à-dire qu’il se range volontairement parmi les hommes du oui ; il se place volontairement dans le rayonnement de Jésus lumière. « Qui ne veut pas croire est déjà jugé » : il s’est déjà jugé, parce qu’il n’a pas voulu croire au nom du Fils unique de Dieu, c’est-à-dire à la personne du Fils de Dieu et à son rôle unique dans le salut du monde.

L’irruption de la lumière, du Christ lumière, dans le monde des hommes trace donc une frontière entre le oui et le refus, et cette frontière traverse non seulement des groupes humains, mais le cœur de chaque homme et la vie de chaque croyant. En chacun de nous cette frontière demeure mouvante, car nous n’avons pas fini d’accueillir la lumière, et de jour en jour, d’année en année, cette lumière de Jésus doit conquérir, influencer, apprivoiser de nouveaux secteurs de notre cœur, de notre agir et de notre liberté.

C’est pourquoi la lumière tout à la fois attire et fait peur.

Par le meilleur de nous-mêmes, nous venons d’instinct à la lumière de Jésus, la lumière qui a baigné notre conversion, notre baptême, notre engagement au service de l’Évangile. C’est cette lumière allègre de Pâques que nous demandons à Dieu dans le silence de la prière personnelle, c’est vers elle que nous approchons, lorsque ensemble nous célébrons la louange du Père et l’Eucharistie du Seigneur, réchauffant notre foi à la foi de la communauté.

Également nous fuyons cette lumière, lorsqu’elle risque d’éclairer de plein fouet les zones d’ombre ou de pénombre que nous voulons défendre, tel secteur d’activité dont nous restons propriétaires, telle habitude ou telle inertie à laquelle nous ne voulons pas renoncer, telle influence ou telle relation qui n’est plus selon l’Évangile, et tous ces « à peu près » dans la vie de prière ou de service, qui font peu à peu des Béatitudes de Jésus une lettre morte, morte pour nous, morte pour des mourants.

« Quiconque fait le mal, dit Jésus, a de la haine pour la lumière et refuse de venir à la lumière, de crainte que ses œuvres ne soient démasquées ». Dans la mesure, au contraire, où notre nourriture est de faire la volonté du Père, nous allons au-devant du rayonnement de Jésus, au-devant des clarifications, des remises en cause, au-devant du regard décapant de nos frères, parce que nous n’avons rien à perdre, rien à craindre, et tout à gagner à un supplément de lumière. Une seule chose importe : que nos œuvres, vraiment, soient accomplies en Dieu, et que Dieu, dans notre pauvreté, puisse accomplir ses merveilles.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné Son Fils unique, afin
que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais obtienne la Vie éternelle.


« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais ait la Vie éternelle. »
Dieu aime le monde : voilà une affirmation majeure parce qu’elle situe Dieu et son Amour comme la réalité Fondatrice et absolue.
Elle signifie que l’Amour Divin précède tout et soutient tout, un Amour plénier qui ne peut que se déployer et s’exprimer dans le don de lui-même.
En effet, lorsque Le Père envoie Le Fils, c’est Dieu qui se donne tout entier. Et ce don, s’il contient la Passion et la mort de Jésus, est entendu ici dans un sens plus large qui comprend toute la Vie du Fils.
L’Évangéliste, en effet, ne dit pas que Le Père « a livré » Son Fils - verbe traditionnellement utilisé en référence à la Passion – mais qu’il l’a « donné ». Dans ce don, c’est donc toute l’œuvre du Christ qui est ici prise en compte, toute sa Vie depuis sa naissance jusqu’à sa mort sur la Croix.

Mais ces versets ne se contentent pas de célébrer l’Amour de Dieu qui a donné Son Fils unique, ils mettent aussi en évidence le but de ce Don : la Vie éternelle des croyants, le Salut du monde entendu comme définitif.
Ressort ici de façon claire le projet de Dieu en faveur des hommes qu’il veut vivifier de sa propre Vie.
Dieu ne vient pas d’abord pour juger et condamner mais pour sauver. « Je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour sauver le monde » déclarera Jésus, un peu plus loin dans Saint Jean (Jn 12, 47).

Pourtant, nous entendons aussi Jésus nous dire dans le passage de l’Évangile de ce jour : « Qui croit en Lui n'est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu. »
Y aurait-il une contradiction dans les propos de Jésus ?
Il s’agit, en fait, de bien comprendre en quoi consiste le Jugement dont nous parle Jésus. Si l’homme accueille dans la Foi le Don de Dieu par Amour pour Lui, s’il croit en ce Fils envoyé pour son Salut, il obtient comme immédiatement « la Vie » : « Celui qui croit au Fils a la Vie éternelle ; celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la Vie mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jn 3, 36).

Le Jugement est le résultat immédiat de la présence devant nous de l’Envoyé du Père, présence qui ne peut laisser indifférente, présence qui oblige nécessairement à se situer : soit en faveur, soit en opposition par rapport à Jésus.

Le Fils, en tant qu’il nous révèle la plénitude de l’Amour du Père, nous révèle l’absolu de la Vérité Divine : « Dieu est Amour » (1 Jn 4, 8.16).
Dans la venue du Fils en ce monde, dans tout son itinéraire terrestre s’est manifesté l’Amour de Dieu, son désir de Salut pour tout homme.
Mais c’est maintenant à ce dernier de se décider en croyant ou non en ce Fils, donné par Amour.
La décision de Foi est l’œuvre unique attendue de l’homme dans une coopération parfaite avec l’œuvre en lui de la Grâce Divine.

« En ce Temps Pascal, Seigneur, tu te présentes à nous dans la Lumière de ta Résurrection. Sollicités et soutenus par ta grâce, tu nous appelles à venir à la Lumière en nous ouvrant à la Foi en la puissance salvifique de ta mort et de ta Résurrection.
Que notre attitude devant Toi ne nous juge pas mais nous obtienne au contraire la Vie éternelle et nous conduise au Salut. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Dieu a envoyé son fils.


Dieu a envoyé son fils dans le monde. Réfléchissons un peu. Quand je suis envoyé, j’accepte de délaisser, de me distancer de quelque chose, d'une personne, pour m’approcher d’une autre chose ou de quelqu’un d'autre. Je délaisse un milieu, je quitte une situation pour quelque chose d’autre, temporairement ou en permanence. Le mot implique deux mouvements : celui de sortir et celui d’arriver ailleurs. C’est une sortie de quelque chose pour entrer dans quelque chose. Tout envoyé délaisse une situation ou prend une distance face à quelqu’un. Envoyer quelqu’un ou être envoyé  c’est accepter de changer de situation, de sortir d’une situation précise pour aller vers une autre situation.

Dieu a envoyé son fils; comprenons que Dieu est sorti de lui-même, qu’il s’écarte de lui-même pour «apparaître» ailleurs, advenir ailleurs. C’est un mouvement de séparation, une logique de décoïncidence,[1] pour citer François Julien, qui ouvre sur le partage d’autre chose. L’auteur, philosophe et non-croyant, tire la conclusion que ne pas sortir de soi est finalement un mouvement de mort, d’étouffement, de repliement, de fermeture aux autres.

Pour lui, Dieu ne serait pas un Dieu vivant s’il n’acceptait pas d’être un Dieu en sortie, un logos fait chair qui quitte quelque chose pour aller vers le monde non pour le juger, mais pour que le monde vive. Jean nous présente   un Dieu salutaire, un Dieu qui en sa personne même est sauveur parce qu'il refuse de vivre replié sur lui-même, en vase clos. En sortant de lui-même, Dieu engendre un processus qui donne la vie.

Dans la perspective de Jean, Jésus n’est pas envoyé pour réparer le péché. Il est envoyé pour ensemencer la vie en sortant de la sienne. La vie se donne quand elle se détache de la vie. La mère donne la vie quand elle fait sortir la vie d’elle-même. Sans ce mouvement de sortie, c’est la mort de la vie. La vie s’étouffe quand elle n’est pas en sortie. Sans ce mouvement, le verbe fait chair serait semblable aux autres dieux, incapable de donner la vie. Il ressemblerait à Narcisse de la mythologie grecque.

Dieu a envoyé son fils. Il ne s’agit pas de croire en n’importe quel Dieu. La foi authentique est libération de nos fausses images de Dieu. Dieu n’est jamais celui que nous créons par nos images. Dieu n’est pas une entité à croire. Il est l’Être inimaginable dans nos concepts humains. Dans cette affirmation, il y a l’essentiel du visage de Dieu qui surprend en faisant irruption dans notre monde et en s’autorévélant comme un Dieu en sortie, en mouvement. Il a surpris Adam, Noé, Moïse, Jonas. Jésus est allé de surprise en surprise en s’adressant à la Samaritaine, Zachée, en s’assoyant aux tables des hors-la-loi. À chaque fois, ce Dieu en sortie faisait jaillir du neuf.

L’essentiel de notre foi est justement de repenser le visage de ce Dieu qui a envoyé son fils. Ce Dieu est tellement vivant qu’il donne la vie en abondance. Il démontre qu’en lui il n’y a aucun souci de s’autopréserver, de proclamer sa puissance, ni de sauvegarder sa réputation. Il n’est que vie, attentif à entrer en relation avec le monde, avec chacun d’entre nous. Son amour, dépossédé de lui-même, est un amour vrai, agapè, dit-on, par opposition à un amour possessif. Ce verbe fait chair ne se possède pas. Il n’est que sortie vers l'autre. Il n’est que vie donnée. C’est ce que Jean veut dire quand il affirme que Dieu a envoyé son fils.                                    

Croire en ce Dieu implique un engagement complet de soi-même à vivre la vie de Jésus, à vivre en sortie de soi-même; c’est mille fois différent que d’avoir pour modèle Jésus. Personne, nous disent les Actes des apôtres, ne peut emprisonner cette vie. Tôt ou tard, elle fait sortir les croyants pour qu’ils puissent dire, en autant que possible, que ce Dieu est  notre intimité la plus intime. C’est dans la mesure que nous accédons à notre être le plus intime que nous sommes en sortie vers Dieu. AMEN.



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Abbé Gérard Chaput Valleyfield
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Oh quel message rempli de bonheur et de beauté ! Il veut faire de nous ses frères, et, en conduisant l’humanité au Père, Il entraîne avec Lui tous ceux qui sont désormais de sa race » (Saint Grégoire de Nysse)

   « Si lors de la création le Père nous a donné la preuve de son immense amour en nous donnant la vie, dans la passion et la mort de son Fils Il nous a donné “la preuve des preuves” : Il est venu souffrir et mourir pour nous » (François)

   « L’amour de Dieu pour Israël est comparé à l’amour d’un père pour son fils. Cet amour est plus fort que l’amour d’une mère pour ses enfants. Dieu aime son Peuple plus qu’un époux sa bien-aimée (Is 62,4-5) ; cet amour sera vainqueur même des pires infidèles : il ira jusqu’au don le plus précieux : “ Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique ” (Jn 3,16) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 219)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 10:31

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Eucharistie du Jeudi 11 Avril 2024 
Jeudi de la 2ème semaine du Temps Pascal.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Stanislas,
Évêque de Cracovie, Martyr (1030-1079).


Saint Latuin, Compagnon de saint Bruno
et son successeur en Calabre (+ 1119)
Sainte Gemma Galgani, vierge stigmatisée,
Passioniste († 1903).
Bienheureuse Sanchie, Fondatrice du
monastère de Cellas, près de Coïmbra (+ 1229)
Bienheureux Georges Gervase, Martyr,
bénédictin en Angleterre (+ 1608)
Bienheureuse Hélène Guerra, Fondatrice de
la Congrégation des Oblates du Saint-Esprit (+ 1914)
Bienheureux Symphorien Ducki, Religieux
capucin et martyr sous les nazis (+ 1942)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 5, 27-33... Psaume 34(33), 2.9.17-18.19-20... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3, 31-36.:


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Commentaire de ce jour.


L'Esprit sans mesure


Ces versets d’Évangile que la liturgie nous propose aujourd’hui rendent un son assez particulier.

Après le dialogue de Jésus avec Nicodème et l’épisode si personnel où Jean Baptiste dit sa joie d’être l’ami de l’Époux, nous lisons aujourd’hui six versets de ton noble et méditatif sur l’envoyé de Dieu, et sur les réactions des hommes à son message.

Ces paroles de Jésus, qui rappellent plusieurs thèmes développés devant Nicodème, ont été placées à cet endroit par l’Evangéliste pour souligner que le Christ, révélateur de Dieu, est à la fois celui qui apporte la parole et celui qui donne l’Esprit Saint :

« Celui qui vient du ciel témoigne de ce qu’il a vu et de ce qu’il a entendu. Celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai, car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu : ce n’est pas avec mesure qu’il donne l’Esprit ».

Celui qui donne l’Esprit, l’Esprit Saint, c’est Jésus, l’Envoyé : voilà le cœur de notre texte. Parole et Esprit Saint sont indissociables dans l’œuvre de Jésus : il dit les paroles de Dieu, il donne l’Esprit ; il dit et il donne.

Les paroles qu’il dit sont sans mesure humaine, car ce sont les paroles de Dieu ; et quand il donne l’Esprit, il peut le donner sans mesure, parce que lui-même vient de Dieu. Il dit, et il donne : en même temps qu’il parle, il donne l’Esprit, car ses paroles sont Esprit et elles sont vie : elles sont porteuses de l’Esprit, et par là vivifiantes. Il dit, et il donne, et ce qu’il donne accrédite ce qu’il dit. À celui qui accueille la parole, l’Esprit est donné, et cette efficacité « pneumatique » (spirituelle) de la parole de Jésus authentifie cette parole comme parole d’Envoyé, comme parole venant de Dieu.

Dès lors celui qui reçoit en terre profonde ce témoignage de Jésus est « enseigné par Dieu » ; il rejoint la pensée de Dieu, il ratifie que Dieu est vrai, que Dieu dit vrai ; c’est-à-dire qu’il acquiesce, comme Marie, de tout son être à la vérité que Dieu manifeste par Jésus, en Jésus. Ainsi le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont à l’œuvre conjointement dans la révélation.

À l’origine de tout envoi, de toute parole et de toute révélation, se trouve le Dieu vrai et véridique. Jésus, son Envoyé, nous transmet en paroles d’homme ce qu’il a vu et entendu auprès du Père, et l’Esprit de la vérité fait reconnaître dans ce témoignage de Jésus les paroles mêmes de Dieu : grâce à lui l’homme pose et habite son acte de foi.

Tout cela prend un visage très quotidien dans le secret de notre foi et de notre espérance, dans le con­cret de notre vie orante et missionnaire.

Chaque fois que nous accueillons la parole de Dieu, l’Esprit Paraclet est à l’œuvre en nous. Que ce soit à l’Eucharistie, dans la « liturgie » (service sacré) de la parole, que ce soit à l’action de grâces, quand nous laissons résonner en nous l’espérance laissée par Jésus comme trace de son sacrement, que ce soit aux heures de service, dans le Nazareth que Dieu a choisi pour nous, ou aux heures bénies de l’oraison où nous ouvrons les mains pour laisser faire Dieu, seul l’Esprit de Jésus nous fait entrer dans sa parole, seul l’Esprit Paraclet rend vivante en nous la parole et nous fait vivre d’elle.

Et ce qui vécu là en écoute, en accueil, en soumission, bien souvent au-delà des prises de notre intelligence, plus profondément que tout projet spirituel, plus filialement que tout retour sur nous-mêmes, c’est bien une entrée dans la dynamique trinitaire : dans le réel de l’homme, c’est le réel de Dieu.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Le témoignage de celui qui vient d'en haut


Entre le ciel et la terre il n'y a pas de commune mesure. Jésus témoigne du ciel, de cet au-delà de tout que personne n'a jamais vu, à part celui qui vient d'en haut. Forcément nous devons prendre position, soit en faveur, soit contre, puisque cela nous concerne. Et comme nous sommes terrestres, l'unique source de connaissance est le témoignage de Jésus: il ne s'agit pas d'une doctrine, il ne s'agit pas d'un système, il ne s'agit pas d'une idéologie, mais il s'agit d'une personne, Jésus, qui s'engage pour la vérité: "Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu".
Celui qui accepte le témoignage certifie que Dieu dit la vérité. Or la crédibilité du témoignage est liée à la moralité du témoin comme aux propres choix: si je choisis le péché, j'aurai du mal à croire à l'amour de Dieu. Or dans le témoignage même, le choix est à faire: Jésus ou moi? Même de la plus belle adhésion de foi on peut créer un fétiche, lorsqu'on fait de la religion une réalité terrestre, avec des façons de penser sécularisées, poursuivant des intérêts politiques ou socio-culturels, réduisant la foi à une discipline intellectuelle ou morale ou abusant de l'autorité issue de ses structures.
Faisons donc un examen de conscience sur notre façon de croire. En qui est-ce que je crois: en Jésus ou en moi? Ayons la capacité de nous remettre en question.

La paternité divine relie les deux extrêmes séparés d'une distance infinie. Le rapport de témoignage et d'autorité n'est pas celui du pouvoir ou de la force d'un Dieu tout-puissant, mais celui d'un père qui aime son fils. Ainsi la distance infinie qui subsiste à niveau intellectuel - la limitation de l'intelligence humaine (quoique "capable de l'infini") vis-à-vis de l'inscrutable sagesse de Dieu - est conciliée par un rapport d'amour. Dieu aime son Fils et il nous aime: il nous fait participer à son plan de salut et nous appelle à en être des acteurs, sous la direction de son Fils bien-aimé et de l'Esprit. Dieu aime son Fils et lui a tout remis entre ses mains (cf. Jean 3, 35).
En contrepartie, tout homme qui croit au Fils, unique maillon qui relie le temps à l'éternité, le fini à l'infini, obtiendra la vie éternelle. Accepter son témoignage, c'est écouter Jésus, c'est se tourner vers Dieu comme un enfant se tourne vers son père. Ici le Christ certifie qu'une position est à prendre et que l'option de ne pas prendre position en est déjà une: la mauvaise. Demandons à Dieu de nous aider à opter pour le Christ, même si cela demande un sacrifice. Que nous soyons comblés de l'espérance dans les biens du ciel.

Le témoignage chrétien : expression de l'adhésion à Dieu. Le témoignage des Apôtres et de toute la chaîne des disciples dans l'espace et dans le temps est une prolongation de ce témoignage du Christ sur les réalités d'en haut. Les témoins font preuve d'une grande liberté spirituelle, surmontant les peurs, les menaces et les réels obstacles de prisons, de tribunaux voire du martyre. "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" (cf. Actes 5, 30).
Puissions-nous avec la grâce de Dieu être purifiés dans nos intentions et dans notre désir d'être chrétien; puissions-nous répondre à notre vocation d'être témoin d'une réalité qui ne nous appartient pas mais qui nous est confiée. Que, unis et attachés au Christ, nous n'usurpions jamais du don de la révélation, de la foi et du baptême qui nous a fait enfants de Dieu et cohéritiers de ses mystères. Que ce soit le Christ qui vive en nous (cf. Galates 2, 20) et qu'à Dieu seul, non pas à nous, revienne la gloire (cf. Psaume 113 B, 1).

Je crois en toi, Seigneur. Augmente ma foi, purifie mon regard, afin que dès ici bas je reconnaisse notre destin éternel et le mette en pratique, en vue du règne spirituel de paix, de justice et d'amour.



Père Jaroslav de Lobkowicz
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Autre commentaire de ce jour.


Celui qui croit au Fils a la vie éternelle


Jésus nous invite en ce jour à nous élever avec lui au dessus de tout, à croire en l’impossible, à sortir de nos préoccupations terrestre pour mieux comprendre le message de Dieu le Père, qui s’adresse à chacun de nous.

Les réalités du royaume ne peuvent nous être révélées et comprises, que si nos cœurs sont désencombrés des tracas de ce monde. Si nous cherchons dans les saintes écritures comment obtenir des richesses matérielles, une assise financière parfaite, un équilibre et une santé physique à toute épreuve, nous passerons malheureusement devant la porte de la miséricorde "Jésus" sans la voir.

Les contemporains de Jésus malgré les nombreux prodiges et miracles, ont pour la plupart rejeté la pierre d’angle que Jésus est. En n’acceptant pas le témoignage de Jésus ils ont rejeté la vérité qui est Dieu en son Fils.

Il est vrai que Jésus est né d’une terrestre Marie, mais son discours et ses préceptes viennent du ciel, viennent du Père . Si nous agissons comme Jésus “celui qui vient d’en haut” nous pourrons découvrir des tas des choses, ou des situations positives qui arrivent tout le temps autour de nous, car l’amour de Dieu est action continue en faveur de l’homme. De même si nous venons d’en haut, nous aimerons tout le monde sans exception, et notre vie sera une invitation à agir de la même façon.

Pour comprendre l’agir de Dieu dans le monde, dans nos rapports humains le don de l’Esprit est essentiel. A la dernière Cène, Jésus a prié ardemment pour l’unité de ses disciples : " Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. " (Jn 17,21). Pour parvenir à une telle unité, l’Esprit Saint est absolument indispensable.

L’Esprit en nous combat notre orgueil et notre égoïsme en nous rappelant l’humilité du Christ. Il nous fait réaliser combien nous devons vivre dans la charité et nous fournit la force de donner sans compter. Comme Dieu le Père donne au Fils l’Esprit sans compter, il le donne à chacun de nous qui sommes ses enfants, en plénitude.

Le Père nous aime, il a donné la vie de son Fils pour notre salut. Comme "Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main." Jésus lui aussi a tout remis entre nos mains, « Vous ferez les œuvres que je fais, et vous en ferez même de plus grandes ».

Que veut nous dire Jésus ? Nous ne trouvions avant personne capable de faire les œuvres que Jésus faisait, trouverons-nous après quelqu’un pour en faire de plus grandes ? Pierre ne guérissait t-il pas les malades par sa seule ombre ?

Il ne faut pas, néanmoins, s’y tromper : Le disciple n’est pas plus grand que le maître, Tout comme le serviteur n’est pas plus grand que le Seigneur. Le fils adopté ne peut-être plus grand que le Fils unique, ni l’homme plus grand que Dieu lui-même. D’ailleurs il leur dit, en un autre endroit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire ». Mais c’est Dieu lui même qui par la puissance de son Esprit réalisera en nous et par nous les miracles et les prodiges.

Demandons à Dieu en ce jour de nous assister de son Esprit dans les moindres petites actions que nous oserons faire en son nom. Demandons à Dieu que l’œuvre la plus grande que nous accomplirons en ce jour soit que par l’amour que nous aurons les un pour les autres on nous reconnaisse comme ses disciples.
Amen.



Jean-Pierre Grondin
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Et maintenant je demande, quoi de plus admirable que la beauté de Dieu ? Pouvez-vous penser à quelque chose de plus doux et de plus agréable que la magnificence divine ? L’éclat de la beauté divine est quelque chose d’absolument ineffable et indicible » (Saint Basile le Grand)

   « L’obéissance nous conduit souvent sur un chemin qui n’est pas celui que je pense qu’il devrait être : il y en a un autre, l’obéissance de Jésus qui dit au Père au jardin des Oliviers "Que ta volonté s’accomplisse » (François)

   « Croire en Jésus-Christ et en Celui qui l’a envoyé pour notre salut est nécessaire pour obtenir ce salut. Parce que "sans la foi […] il est impossible de plaire à Dieu" (Hb 11,6) et d’arriver à partager la condition de ses fils […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 161)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 12 Avr 2024 - 15:21

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 12 Avril 2024 
Vendredi de la 2ème semaine du Temps Pascal.


Saint Jules Ier, Pape (35e) de 337
à 352 (+ 352)
Saint Alfier, Fondateur du monastère de la
Sainte-Trinité de la Cava (+ 1050)
Sainte Thérèse de Jésus (Jeanne Fernandez Solar)
Carmélite chilienne - Teresa de Los Andes (+ 1920)
Saint Joseph Moscati, saint médecin de Naples
(1880-1927).
Saint David Uribe, Prêtre et martyr au
Mexique (+ 1927)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 5, 34-42... Psaume 27(26), 1.4.13-14... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 1-15.:


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Commentaire de ce jour.


La multiplication des pains


Une grande foule suivait Jésus, car les gens de Galilée connaissaient maintenant son pouvoir de guérir. C’est pourquoi Jésus gravit la montagne ; peut-être pour demander un effort à ceux qui voulaient le voir et l’entendre, mais aussi afin de pouvoir parler à la foule entière et d’être entendu de tout le monde.

À la vue de la foule qui montait et prenait place autour de lui, la première parole de Jésus est une question à Philippe : « Où achèterons-nous du pain pour qu’ils aient de quoi manger ? »

Tout comme Philippe et André, nous nous trouvons, dans notre activité de prière, de service ou de témoignage, devant une tâche démesurée, disproportionnée à nos forces. Mais Jésus le sait ; et il sait ce qu’il va faire.

À bien des niveaux, dans nos vies données au Christ, des nécessités apparaissent, sans proportion avec les lumières ou les ressources que nous pouvons avoir : « Qu’est-ce que cela pour cinq mille personnes ? » À travers des changements imprévus, des besoins nouveaux, des urgences inattendues, le Christ continue de nous poser des questions vitales pour nous-mêmes et pour ceux que nous aimons, ceux qu’il nous demande d’aimer. Mais lui-même sait ce qu’il va faire.

Jésus fait asseoir dans l’herbe haute toute la foule, comme des brebis sur un bon pâturage. Il prend les pains, il rend grâces, et les distribue, faisant ainsi pour le pain de tous les jours les gestes qu’il refera à la dernière Cène. Et voilà que la faim devient rassasiement, que la pauvreté devient surabondance, comme les prophètes l’avaient annoncé pour les temps du Messie.

Nous pourrions nous demander : où trouver assez de pain, de riz ou de mil pour nourrir les millions d’affamés d’Afrique et d’Asie ? où trouver assez de tendresse pour tous les enfants orphelins abandonnés, pour tous les jeunes blessés par la vie ? où trouver assez de lumière pour guider ceux qui marchent à tâtons et qui cherchent désespérément un chemin de bonheur ?

Il suffit d’apporter à Jésus, chaque jour, et fidèlement, nos cinq petits pains et nos deux poissons, les pains ordinaires de notre fidélité, de notre dévouement, de notre charité infatigable, les petits pains insignifiants et tout secs de nos heures de louange et d’oraison, les petits pains de notre joie courageuse, car Jésus sait bien ce qu’il va en faire, et déjà nous pouvons préparer les corbeilles pour le surplus : une corbeille par apôtre, une corbeille par sœur.

Il il y aura en effet du surplus, car Dieu donne largement. Et la consigne de Jésus, précisément à propos du surplus, doit nous faire réfléchir : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu ! » Ce souci de Jésus, nous pouvons l’entendre à deux niveaux.

D’abord comme une invitation à ne rien laisser perdre de ce qui peut nourrir des hommes ; et de ce point de vue notre société de consommation tourne souvent le dos aux exigences élémentaires de la solidarité avec les peuples décimés par la famine.

Mais il y a autre chose...

En effet, dans les corbeilles qu’emportaient les disciples après ce repas sur l’herbe, tous les morceaux provenaient des pains donnés par Jésus, multipliés par Jésus. Et c’était une raison supplémentaire de ne rien laisser perdre : on ne gaspille pas les dons de Dieu, et quand Dieu a donné, même les restes sont bons. Dieu aime que nous utilisions pour lui tous nos restes : restes de santé, restes de forces, restes d’espérance. Ce qu’il nous a donné pour son service, c’est du bon pain qui reste nourrissant.

Ne disons pas : « J’ai vieilli ; j’ai fait mon temps. Ce que j’ai à donner est maintenant dérisoire ! », car un cœur qui donne a part à la jeunesse de Dieu. Ne disons pas : « Personne ne veut de ce que j’ai à offrir ! », car Jésus, lui, en fait un bon usage. Ne disons pas : « Je suis malade, donc je n’ai plus rien à donner ! », car les restes de santé sont des restes pour la sainteté. Ne disons pas : « Moi, je ne distribue que les pains entiers : les restes, cela ne vaut pas la peine ! », car il y a un temps pour tout, un temps pour les pains entiers, et un temps pour les restes, et c’est Jésus qui rythme la mission, qui mesure nos forces, et qui nous donne chaque jour ce qu’il nous faut donner.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »


Cinq pains et deux poissons, c’est bien petit, voire même insuffisant. Dieu ne regarde pourtant pas la quantité que nous pouvons apporter.
Pour Lui, l’essentiel est que nous fournissions quelque chose. Il est ici primordial que Dieu ne veuille pas faire sans la contribution humaine a fortiori lorsqu’il est question du Salut.
Et c’est bien de cela dont il s’agit dans la multiplication des pains telle que nous la présente Saint Jean annonçant le Sacrement de notre Salut.
En effet, sans donner d’emblée une interprétation Eucharistique à ce geste, il n’en demeure pas moins que l’on peut établir un rapprochement du verset de Saint Jean avec celui du récit de l’institution de l’Eucharistie en Saint Luc : « Ayant pris le pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le donna ».
Nous pouvons même ajouter que la mission conférée par Jésus aux disciples de « ramasser les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu » semble être bien davantage qu’un souci de ne pas gaspiller la nourriture et paraît donner une perspective sacramentelle de l’événement qui ne sera cependant pleinement explicitée que dans la troisième partie de ce chapitre six, appelée communément le « discours du Pain de Vie ».

Pour en revenir à notre fil rouge, nous voyons combien Dieu veut que nous participions activement à la Rédemption de l’humanité qui commence par le partage bien concret de nos biens avec ceux qui en ont besoin.
En effet, la route de la Rédemption est celle du don et de l’abandon confiant entre les mains du Père.
C’est précisément ce que nous lisons dans la Passion du Christ. Comme Jésus, le Chrétien est appelé à se lancer sans peur sur le chemin du don parce que le soutien Divin ne lui fera jamais défaut.
A celui qui cherche avec générosité et sincérité à actualiser le Royaume de Dieu et qui garde les yeux fixés sur Le Seigneur, l’aide de Dieu arrivera toujours à temps : « Les yeux sur Toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit » (cf. Psaume).

Pour avancer sur le chemin de la Rédemption, il faut être pauvre c’est-à-dire faire l’épreuve que ce ne sont pas nos talents ou richesses humaines qui seront pour nous les meilleurs alliés mais bien plutôt une confiance indéfectible en Celui qui est notre unique richesse.

Tout ce que nous possédons humainement sera toujours insuffisant mais en même temps c’est bien de cela dont il nous faut partir pour ne pas tomber dans le quiétisme ou le providentialisme.
S’en remettre à la Providence ne consiste pas à s’abandonner aveuglément aux courants de la vie en espérant que Dieu interviendra en se manifestant spectaculairement au moment opportun.
Se fier à la Providence c’est chercher de toutes ses forces à actualiser le règne de Dieu et sa Justice en croyant que rien de nous manquera si nous demeurons dans la docilité à la Volonté du Seigneur.

Quel chemin de conversion ! Partir de ce que nous avons mais en même temps reconnaître que sans Dieu nous ne pourrons rien faire.
Avouons qu’il est bien plus facile soit de tout prendre en main et le danger est grand de faire notre volonté et non pas celle de Dieu, soit de tout renvoyer à Dieu dans une pseudo-docilité qui risque fort de n’être qu’une déresponsabilisation.

« Seigneur, tu nous appelles à participer à la Rédemption de notre monde. Pour ce faire, nous qui avons bénéficié de ta Miséricorde, tu nous invites à être tes mains et ta voix auprès de tous les exclus de notre temps, de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle.
Pour être ainsi les canaux de ton Amour Rédempteur auprès des hommes de notre temps, puissions-nous être attachés à Toi par une Foi vivante comme le sarment est lié au cep de la vigne. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Du pain qui nous métamorphose en Fils de Pâques.


« Quant est-ce que le Seigneur s’est fait reconnaître » demande saint Augustin qui s’empresse de répondre ? « A la fraction du pain. » Il ajoute «Et toi désires-tu la Vie ?» « Apprends à Le manger ».  Nous sommes au sommet de Pâques. C’est pour nous éviter que cette page ne soit qu’un simple souvenir d’une multiplication de pains à la foule qui le suivait, que nous actualisons le «ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Dieu, en Jésus n’est pas venu pour se faire comprendre. Il est venu pour se faire toucher, pour se faire manger.

Chaque eucharistie nous plonge dans l’éternel présent de Pâques. Ce n’est pas seulement pour un temps et pour une poigné d’humain que Dieu s’est fait chair. C’est pour tous les temps et pour tous les humains que Jésus nous donna son corps à manger, fut livré et ressuscita d’entre les morts.

L’eucharistie est le lieu privilégié, le sacrement de sa visibilité pascale. Elle estla seule nourriture que tolèrent nos estomacs difficiles de croyants sculptés par la grâce. Dieu n’est pas seulement notre raison d’être. Il se fait notre moyen d’existence.  Vouloir la vie de Dieu sans reconnaître le Ressuscité dans ce pain, c’est comme mettre de l’eau dans le réservoir de sa voiture en espérant que cela nous fera avancer.


Ce Pain nous fait vivre: « vos Pères ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts, mais celui qui mangera de ce pain vivra éternellement (Jn 6,49; 51)». Ce pain nous unit corps à corps, esprit à esprit au Christ ressuscité. C’est en se faisant corps que le Christ est venu à nous. Il faut nous unir à la chair que le Verbe a prise, afin de nous unir par cette chair, à la divinité, à la résurrection de son Fils. Par ce Pain, Jésus tient sa promesse de « demeurer parmi nous jusqu’à la fin du monde (Mtt 18, 20) »

Jésus multiplie pour nous son Pain afin que nous le refassions avec Lui pour le monde. Il ne s’agit plus seulement de partager du pain mais de signifier sa Présence par nos vies livrées. Par ce geste du pain, Jésus s’est fait voir aux disciples d’Emmaüs. Par ce geste que nous refaisons avec Lui en ces jours pascals, Jésus nous « apparaît » pour que nous allions annoncer à notre monde : « Nous l’avons vu de nos yeux, nous l’avons touché de nos mains, nous vous l’annonçons, il est ressuscité ».  Il n'est pas très facile de comprendre cela.

Contemplatives, contemplatifs, ce Pain atteste l’immortalité de Sa présence pascale que nous devons saluer si nous voulons vivre en ressuscité. Pour accomplir de signes et des prodiges, pour transformer nos cœurs de pierre et en faire des cœurs de chair, Jésus nous invite à Le reconnaître à sa table, à recevoir Sa Parole et communier à Son Corps livré ! Si nous voulons que ce monde change, si nous voulons que cette paix pascale annoncée par Jésus à ses disciples devienne le bien commun de tous les humains, nous avons besoin de recevoir la force de Jésus en mangeant ce pain qui triomphe de toute mort !

A votre contemplation : c’est lorsque notre vie chrétienne devient authentiquement eucharistique que nous manifestons le mieux le Ressuscité. Si ce Pain ne nous transforme pas, ne nous métamorphose pas en Fils de Pâques, nos églises demeureront vides, l’appel à choisir de Le servir ne sera pas entendu. Pour être témoin de la Résurrection de Jésus, il ne suffit pas – et Thomas nous rappelle cela -  de l’avoir vu de ses yeux. Il faut que notre rencontre avec Jésus brise en nous les barrières de la peur qui rendent stériles et qu’elle nous pousse à clamer ce peu de foi qui pourra nourrir une grande foule affamée. « Heureux sont les invités au repas du Seigneur ». Amen


Accueil : « Réjouissez-vous. Nous ne sommes pas seulement chrétiens. Nous sommes celui que nous mangeons. Nous sommes devenus Christ. » (St Augustin)  Malgré notre étonnement, soyons heureux de la grâce que Dieu nous faits. Jésus nous « offre son corps et son sang pour exciter en nous le désir de sa vie de ressuscitée » (Diacre Saint Éphrem).



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Jésus ne disposait pas d’une quantité suffisante de biens matériels (...). Ce que la raison humaine n’osait pas espérer, s’est réalisé avec Jésus grâce au cœur généreux d’un jeune garçon » (Saint Jean-Paul II)

   « Jésus ne permet pas que le besoin de l’homme se réduise au pain, aux nécessités biologiques et matérielles. "Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vit, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." (MT 4,4 ; Dt 8,3) » (Benoît XVI)

   « En libérant certains hommes des maux terrestres (...), Jésus a posé des signes messianiques ; il n’est cependant pas venu pour abolir tous les maux ici-bas, mais pour libérer les hommes de l’esclavage le plus grave, celui du péché (...), et cause tous leurs asservissements humains » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 549)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 13 Avr 2024 - 11:48

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 13 Avril 2024
Samedi de la 2ème semaine du Temps Pascal.


Saint Martin Ier, Pape (74e) de 649 à 656
et martyr (+ 656)
Sainte Ida de Louvain, Femme du Comte de
Boulogne (+ 1113)
Saint Sabas Reyes Salazar, Prêtre martyr à
Guadalajara au Mexique (+ 1927)
Bienheureux Jacques de Certaldo, Religieux
camaldule (+ 1292)
Bienheureux François Dickenson et Miles Gerard
Prêtres martyrs à Rochester (+ 1590)
Bienheureux Jean Lockwood et Édouard Catherick
Prêtres et martyrs en Angleterre (+ 1642)
Bienheureux Rolando Rivi, Jeune martyr
séminariste (+ 1945)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 6, 1-7… Psaume 33(32), 1-2.4-5.18-19… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6, 16-21.:


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Commentaire de ce jour.


C'est moi, soyez sans crainte !


La foule, impressionnée par le miracle des pains, a voulu acclamer Jésus comme le Prophète attendu et comme un Messie national, mais ces deux titres disent trop peu : ils alignent encore Jésus sur des personnages de dimension purement humaine ; or Jésus est l'égal de Dieu son Père.

À l'attente trop matérielle de ses contemporains, Jésus répond de deux manières. D'une part, comme nous le lisons juste auparavant dans l'Évangile, il refuse qu'on le fasse roi et se retire tout seul dans la montagne; d'autre part - et c'est le présent récit - il vient vers ses disciples en marchant sur la mer.

Cette nuit-là, Jésus accomplit deux actions que les Psaumes attribuaient à Dieu lui-même. Dans le Psaume 77, en effet, le Psalmiste rend grâces à Dieu pour le passage de la Mer Rouge et s'écrie : "Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables, et tes traces, nul ne les connut" (v.20). Par ailleurs, dès que les disciples  veulent prendre Jésus dans la barque, celle-ci atteint le rivage à l'endroit où ils se rendaient. C'est l'accomplissement d'un autre psaume, qui chante la victoire de Dieu :

"Il ramena au calme la tempête, et les vagues de la mer se turent. Les hommes se réjouirent de ce qu'elle s'apaisait, et il les mena au port de leur désir" (Ps 107,30).

Ainsi ce début du chapitre 6 de saint Jean fait écho doublement à la geste de l'Exode : de même que Dieu  a donné à son peuple de traverser la mer avant de le nourrir de la manne au désert, de même Jésus, son Envoyé, après avoir nourri la foule au désert, apaise la tempête et ouvre dans la mer une route pour ses disciples.

Double miracle, double symbolisme qui illumine notre vie quotidienne. En effet, le même Christ ressuscité qui nous donne chaque jour le pain de Dieu, la manne nouvelle, sa propre chair livrée pour la vie des hommes, est celui qui nous fait traverser ensemble la mer agitée de ce monde et nous mène ainsi, par amour, "au port de notre désir".

Aujourd'hui encore le vent de tempête se lève dans le monde, et des vagues menaçantes viennent déstabiliser les nations, les communautés, les familles, et nous-mêmes dans notre espérance.

Aujourd'hui encore nous ramons à contre-courant, et nous avons peine à reconnaître la présence de Jésus, même quand il se fait tout proche.

Puisons, dans le pain que nous allons recevoir, la force de dépasser toute crainte. Même si notre foi demeure chancelante, prenons résolument le Sauveur dans notre barque, ouvrons largement notre cœur à l'avenir qu'il construit avec nous, car c'est lui qui veut nous mener au port de notre désir.

Notre désir ? À quoi s'attache-t-il ?

À certaines heures il semble flotter en nous et ne mener nulle part. Nos épreuves et nos limites nous montrent vite que nous ne maîtrisons pas à volonté notre destin ; et lorsque nous nous sentons arrêtés dans nos ambitions ou déçus dans nos rêves, la tentation peut se glisser en nous de ne plus espérer pour nous-mêmes et de ne plus rien désirer pour les autres. La barque est bien là, où nous gérons le quotidien ; mais il n'y a plus ni vent, ni rame, ni traversée, plus même de port dans notre souvenir.

C'est alors que Jésus nous rejoint par le chemin qu'il est seul à fouler; c'est alors que l'Esprit Saint en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes fils et filles de Dieu, héritiers de Dieu avec le Christ (Rm 8,16), des fils et des filles aimés, appelés, attendus. L'Esprit redonne un sens à nos efforts et du prix au temps qui passe.

En nous montrant le port, il sauve notre désir.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Ils virent Jésus qui marchait sur la mer »


« Le soir venu, les disciples s’embarquèrent ». Ce petit passage contient une annonce prophétique : la communauté des disciples de Jésus doit affronter, dans les nuits morales et spirituelles de nos civilisations, le vent contraire. L’Église en effet navigue sur un élément d’instabilité, de péril et parfois de mort ; elle doit naviguer à contre courant pour rejoindre l’autre rive. Elle précède Jésus sur la traversée de l’histoire, pour annoncer la Pâque du Christ aux habitants d’autres terres et d’autres époques.
Cela vaut aussi pour la vie personnelle de chacun, dont certaines rives sont encore à évangéliser. Les différentes périodes de l’existence peuvent connaître l’adversité, la rébellion, une prise de distance… ou une grande générosité. Ne nous estimons jamais seuls ! La barque des disciples, l’Église, est le repère qui nous conduit de cette vie mortelle vers la vie éternelle par la Résurrection du Christ.

« Ils virent Jésus qui marchait sur la mer ». La scène qui va se produire surprend les apôtres, puisque Jésus les rejoint en marchant sur l’eau et qu’ils prennent peur. En fait, Jésus est bien d’un autre monde, où s’effacent l’espace et le temps. Sa présence manifeste une transcendance qui impressionne et rassure.
Dieu se manifeste et nous accorde des grâces de manière inattendue : alors, nous sommes surpris et nous avons d’abord peur, mais Dieu nous rassure. Comme nous n’évoluons pas dans le même monde, la foi nous permet d’adhérer à l’existence de cet autre monde. Or, tournés sur nous-mêmes, nous ne sommes pas certains de réussir. Cet autre monde défie notre logique et notre raison, la volonté propre et les projets ne servent à rien. Il ne s’agit plus de réussir, mais de croire : seule la foi nous ouvre le chemin de la vie en Dieu.

« C’est moi. N’ayez pas peur ». Il n’est pas rare que la barque de l’Église soit vivement secouée, par les vagues de nos passions ou les vents des persécutions. Le Christ semble absent et la barque est immobilisée par les courants internes : vers l’avant, vers l’arrière, vers la gauche, vers la droite. Mais l’Église n’est pas politique, même si des groupes importants en son sein agissent de la sorte et font tourbillonner l’Église autour d’elle-même, au lieu d’aller de l’avant pour annoncer l’Évangile.
« C’est moi. N’ayez pas peur » nous lance Jésus pour nous rappeler la direction qui nous concerne ! Il ne s’agit pas de faire le surplace de manœuvres politico-temporelles, mais de transcender l’agir dans sa mission spirituelle : réunir tous les hommes dans une même famille, sous un seul « Chef » (Tête). Il faudra qu’il marche sur les eaux pour nous faire comprendre que lui seul peut nous sauver, dans la mesure où il est connu, et donné à connaître par ceux qui le connaissent. Or il n’y a de connaissance authentique que celle qui touche le cœur : aimer Jésus intimement pour transformer la foi en confiance et la défiance en espérance.

Ô Jésus, toi qui foules à tes pieds l’élément d’instabilité et de mort, donne-moi le courage et la foi nécessaires pour te suivre, là où le chemin devient incertain, et de reconnaître, avec certitude, que tu es le Chemin. Je te remercie de tout cœur pour les innombrables grâces que tu m’as déjà accordées, et pardonne le manque de reconnaissance et la plainte que j’ai pu laisser germer en mon cœur.



Père Jaroslav de Lobkowicz.
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Autre commentaire de ce jour.


Une marche bienvenue


Ce matin, nous sommes en présence de deux Jésus. L’image la plus répandue est celle d’un Jésus puissant qui marche sur un lac agité et que même le vent et les flots lui obéissent (Cf. Mc 4, 41) et le Jésus compatissant qui rejoint ses disciples ramant jusqu’à l’épuisement contre les fortes vagues.

Ces deux images courent tout au long des textes bibliques. Les disciples partageaient plutôt la première image. Les pèlerins d’Emmaüs ne disent-ils pas à l’étranger qui s’était joint à eux : nous, nous espérions qu’il serait celui qui allait délivrer Israël (Lc 24, 21). Les disciples pensaient suivre un Messie depuis longtemps attendu qui allait les libérer de la tutelle des Romains et qui allait les inviter à siéger à sa droite en gloire. Les fils de Zébédée, Jacques et Jean sont possédés par ce désir de toute-puissance (Cf. Mt 20, 20-28). La présence de Jésus à leurs côtés n’a en rien altéré leur souhait.

Jamais, dit Joseph Moingt, l’évangile mentionne la toute-puissance de Jésus. C’est le Credo post-pascal qui en parle. En les rejoignant sur le lac, c’est plutôt le Jésus inattendu, le Jésus que le Credo officiel de l’Église ignore, le Jésus humain, compatissant qu’il rencontre. C’est le Jésus venu pour servir et non pour être servi (v. 28).

Nous avons beaucoup de ressemblance avec la première image de Jésus, celle du Jésus pantocrator qui domine tout. Nous souhaitons bien voir ce pantocrator arrêter les guerres, les violences, la pandémie, le déchainement de la nature. Nous sommes moins enclins à partager celle d’un Jésus puissamment faible, d’un Jésus qui volontairement nous donne tout l’espace, qui ne manifeste aucun désir de nous écraser, de tout contrôler. Au milieu du lac, les disciples n’en reviennent tout simplement pas de toucher comme au matin de Pâques la proximité de Jésus, son souci de les rejoindre là où ils sont, au milieu de leur quotidien. Le Jésus de Pâques est « humainement » présent à ses disciples.

Et voilà bien le sens profond de ce récit de Jésus marchant vers ses disciples. Jésus ne vit pas sur une autre planète, dans un ciel lointain de notre quotidien. Il ne se tient pas loin des turbulences humaines. Il préfère nous rejoindre dans nos barques. C’est là, dans la Galilée des nations, que vous le trouverez (Cf. Mc 16, 7). Cette marche vers ses disciples montre que Jésus avait durant sa vie et continue de privilégier une option préférentielle pour les « demandeurs d’aide ».

Toutes les apparitions pascales montrent un Jésus rejoignant dans leur quotidien le combat des siens. Il ne vient pas les sortir de leur quotidien qui sera toujours fait d’effort. Sa présence leur signifie qu’il est un Dieu avec nous, un Dieu d’en bas plutôt qu’un Dieu d’en haut. Elle atteste que son souci premier est de « libérer » les mal-pris, de se mettre à leur service pour les soutenir dans leurs combats de tous les jours.

En insérant cette sortie sur la mer dans le discours eucharistique, Jean, le théologien Jean, indique que la mission première et unique du Jésus post-pascal demeure de répondre aux faims plurielles de l’humanité. Faim de pain, faim de soutien, faim de solidarité, faim d’être aimé.

La Bonne Nouvelle de cette marche de Jésus est qu’il voit le réel de notre existence, qu’il affronte avec nous le tragique de notre existence humaine, qu’il entend le cri de ma prière (Ps 114,1) comme il a entendu le cri de son peuple en Égypte. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer (Ex.3, 7-8).

L’autre bonne nouvelle se profile dans la lecture des Actes. Sous le choix d’élus choisis pour servir, estimés dignes de servir, dit la nouvelle traduction d’une prière eucharistique, c’est chacun qui se voit envoyer à la rencontre des rameurs épuisés de notre temps.

À votre contemplation : une marche qui donne de l’oxygène à ses disciples. Le message est très fort. Jésus exprime que même lorsqu’il paraît loin, même quand l’Église est ballotée par les vents, il nous rejoint. C’est au milieu des vagues que se trouve un signe de sa présence. Jésus n’est pas un fantôme. Il est une présence réelle. Comme Pierre en marchant sur les vagues, nous aussi prenons peur et nous crions, sauve-nous, Seigneur. Amen.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Jésus préférait se proclamer et se manifester comme le Christ par ses actions, plutôt que par ses paroles » (Origène)

   « Entre la multiplication des pains et le discours eucharistique dans la synagogue de Capharnaüm, a lieu la scène de Jésus qui marche sur l’eau. Un événement propice pour introduire la comparaison entre Moïse et Jésus. Le premier - par la puissance de Dieu - a divisé les eaux de la mer pour la traverser en marchant sur terre ; Jésus, simplement, a marché sur celles-ci. Il est le "Je suis" » (Benoît XVI)

   « Prier est toujours possible : Le temps du chrétien est celui du Christ ressuscité qui est " avec nous, tous les jours " (Mt 28, 20), quelles que soient les tempêtes. Notre temps est dans la main de Dieu » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.743)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 14 Avr 2024 - 13:12

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 14 Avril 2024  
Troisième Dimanche de Pâques, Année B.


Saint Maxime, Martyr à Rome (+ 260)
Saint Valérien, Martyr à Rome (+ 260)
Saint Tiburce, Martyr à Rome (+ 260)
Saint Bénezet, Constructeur du Pont
d'Avignon (+ 1184)
Sainte Lidwine de Schiedam, Mystique
hollandaise (+ 1433)
Bienheureuse Isabelle Calduch Rovira,
Religieuse martyre en Espagne (+ 1937)
Bienheureux Lucien Botovasoa, Martyr à
Madagascar (+ 1947)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe de la Résurrection

Livre des Actes des Apôtres 3, 13-15.17-19… Psaume 4, 2.4.7.9… Première lettre de saint Jean 2, 1-5a… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24, 35-48.:


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Commentaire de ce jour.


« La paix soit avec vous ! »


Pour sortir les 11 apôtres de leurs peurs, de leur repliement, à plusieurs reprises Jésus ressuscité apparaît à ses amis, mais ils ont bien du mal à le reconnaître. Et il lui faut beaucoup insister pour que les apôtres osent croire en cette résurrection, c’est pour eux si difficile que leur premier mouvement est de croire qu’il s’agit d’un esprit, « Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit ». Avec un peu d’humour, on peut se demander s’il n’est pas plus facile pour les apôtres de croire aux fantômes qu’à la résurrection ? !

Jésus doit donc appeler sur eux la paix et se laisser toucher puis manger avec eux pour tenter de les convaincre, de leur faire dépasser leurs peurs. Mais ce n’est pas si facile de croire à la victoire de l’amour après avoir constaté son échec apparent sur la croix, c’est pourquoi même après tout cela l’Évangile nous dit encore que « dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement ». Jésus devra revenir à plusieurs reprises pour convaincre ses disciples de la réalité de sa vie nouvelle, il lui faudra véritablement retourner leurs cœurs et illuminer leur esprit en leur révélant le sens profond de l’écriture : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »

Long travail de persuasion qui aboutira à faire de ses apôtres les colonnes bien solides de l’Eglise sur lesquelles s’appuie depuis 20 siècles la foi chrétienne ainsi que l’exprime Saint-Jean au début de sa première épître : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie ; car la Vie s’est manifestée : nous l’avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. » Notre foi s’appuie sur celle de ceux qui l’ont vu, qui l’ont touché, et qui ont mangé et bu avec lui après sa résurrection. Car Jésus ne leur demande pas d’abord de comprendre la résurrection, mais avant tout de la constatée et de se laisser interpeller : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? »

Pour pouvoir effectuer ce retournement de la peur à la foi, Jésus invite les apôtres a constaté formellement la réalité corporelle de sa résurrection, que c’est bien le même qui hier était mort et qui aujourd’hui est désormais vivant. C’est ainsi que Pierre nous partage sa propre expérience dans le livre des actes des apôtres : « Lui qu’ils sont allés jusqu’à faire mourir en le suspendant au gibet, Dieu l’a ressuscité le troisième jour et lui a donné de se manifester, non à tout le peuple, mais aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts ». Cela n’a pas été facile pour les disciples de croire que c’était bien le même qui était mort puis est ressuscité. Il leur a fallu constater en touchant ce corps, en entendant sa voix, que c’était bien Jésus et qu’il le leur confirme : « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai ». Le même avec qui les apôtres ont vécu pendant des mois, parmi les foules sur les chemins de Galilée, et jusqu’à Jérusalem, apparaît maintenant devant eux dans ce corps glorifié. Cette difficulté à croire qui mène Jésus à se manifester aux apôtres, à se laisser toucher et à partager leur repas est pour nous une chance car elle apporte une attestation supplémentaire de la réalité de la résurrection.

De cette constatation, les apôtres auront encore à en tirer toutes les conséquences théologiques et spirituelles qui constitueront le cœur de la révélation chrétienne : la mort a été vaincue par l’amour, ou pour le dire autrement avec Saint Paul, celui qui a été identifiés au péché, Dieu l’a ressuscité. La résurrection est l’œuvre de l’amour du Père qui s’est penché sur Jésus, qui, bien qu’identifiée au péché, n’a pas abandonné la voie de la confiance et de l’amour. Jésus nous montre là le chemin pour atteindre, nous aussi, la vie éternelle, malgré notre péché, nous pouvons espérer avoir accès à la vie divine si nous demeurons dans cette attitude d’offrande, de confiance et d’amour. En ressuscitant Jésus d’entre les morts, le Père ne nous donne pas seulement une preuve sûre de son amour pour Jésus à son sujet, mais aussi pour nous une vivante espérance. L’espérance que la vie s’ouvre pour nous, car nous n’avons plus rien à prouver par nous-mêmes, mais à recevoir de la main de Dieu. Jésus qui s’est fait péché pour nous, qui est devenu malédiction, a reçu du Père la vie éternelle en réponse à son acte de confiance et d’amour sur la croix. De même nous devons garder au cœur l’espérance de notre résurrection, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts nous ressuscitera aussi. Le pardon de nos fautes et le don de la vie éternelle sont désormais inscrit dans notre chair par le baptême. Le Christ a été les prémices de la résurrection, et les prémices annoncent la pleine récolte.

À la suite des apôtres, pour vivre notre conversion, nous sommes invités à retrouver Jésus vivant aujourd’hui au milieu de nous, à le toucher à travers le corps eucharistique. Car ce même corps de Jésus ressuscité se rend présent parmi nous à chaque eucharistie et il nous est donné de le reconnaître en le recevant. Lui-même nous y invite : « Touchez mes mains et mes pieds, puis prenez et mangez en tous, regardez, c’est bien moi ! » En recevant le corps de Jésus, nous recevons le germe de notre propre résurrection, lui qui dès aujourd’hui enlève notre péché et veut transformer notre vie. Dès lors, affermi dans la même foi que les apôtres, nous pourrons devenir en Eglise les témoins du Christ, et continuer la transmission de la foi née en ce matin de Pâques.



Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Le Seigneur leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des écritures


Luc nous raconte trois récits d’apparition après la résurrection. Dans deux de ces récits - celui des disciples d’Emmaüs et celui d’aujourd’hui - Jésus termine la rencontre par une explication des Écritures afin que les disciples puissent comprendre ce qui se passe. « Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. »

Le fait qu’on soit présent à un événement ne veut pas dire que nous avons compris ce qui arrive. T.S. Eliot faisait dire à l’un de ses personnages : « Nous avons vécu l’expérience mais nous n’en avons pas saisi le sens. » C’est ce qui se passe chez les disciples avec la mort et la résurrection du Christ. Ils ont vécu l’expérience mais tout cela n’avait pour eux aucun sens, jusqu’à ce que Jésus leur ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures.

Les disciples d’Emmaüs sont un bel exemple de ce phénomène de non-compréhension. Ils étaient présents à Jérusalem lors du procès, de la condamnation et de la mort de Jésus. Le matin de Pâques, ils ont rencontré les femmes qui avaient trouvé le tombeau vide. Ils savaient que Pierre et Jean étaient allés au tombeau et n’y avaient pas trouvé le corps de Jésus. Malgré cela, ils perdent toute espérance et décident de retourner dans leur village. Sur la route, Jésus se joint à eux mais ils ne savent pas qui il est. Ils lui parlent de ce qui s’est passé à Jérusalem et de leurs espoirs déçus. Ce n’est que lorsque le Seigneur explique les Écritures et qu’il partage le pain avec eux qu’ils le reconnaissent et qu’ils comprennent le sens des événements.

Le Christ ressuscité invite les croyants que nous sommes à lire les Écritures pour mieux connaître Dieu et pour mieux comprendre le sens de notre vie. Les Écritures, nous aident à voir plus en profondeur. Elles s’adressent non seulement à notre intelligence mais aussi à notre cœur. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas! », disait Pascal. Là où nous ne voyons qu’une goutte d’eau, le chercheur et le scientifique y découvrent tout un monde de molécules, de bactéries, de vie microscopique. Là où nous ne voyons qu’une réalité journalière, le poète et l’artiste y voient un monde de beauté et de poésie.

Les anciens disaient qu’il n’y a pas de chrétiens sans la méditation de l’Écriture. La Parole de Dieu doit devenir pour nous une nourriture de tous les jours. Nous en avons besoin pour affermir notre foi et retrouver le véritable sens de notre existence. Daniel-Ange, un auteur italien, disait : « La Parole de Dieu doit être goûtée dans le silence, creusée par l’étude, assimilée dans la prière, célébrée dans la liturgie, vivifiée dans la vie fraternelle, annoncée dans la mission… jusqu’à devenir notre langue maternelle. »

La parole de Dieu peut éclairer l’ensemble de notre existence, avec ses joies, ses peines, ses espérances, ses découragements, ses limites, ses maladies et ses morts tragiques ou annoncées. La parole de Dieu devient pour ceux qui savent la lire, une parole de sagesse, de consolation, de courage et de fraternité. Elle nous nourrit de dimanche en dimanche, de semaine en semaine et nous apporte la joie, la sérénité et la paix.

Écouter la Parole de Dieu c’est s’ouvrir à elle de manière à ce qu’elle soit créatrice en nous, c’est entrer dans le grand cycle de la fécondité divine. Déjà le prophète Isaïe disait au sujet de cette Parole : « Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y remontent pas sans avoir arrosé la terre, l’avoir fécondée et fait germer, pour qu’elle donne la semence au semeur et le pain comestible, de même la parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans résultat, sans avoir fait ce que je voulais et réussi sa mission ». (Isaïe 55, 10-11)

Dans nos rencontres communautaires du jour du Seigneur, la parole de Dieu et le partage du pain rendent la présence du Christ agissante parmi nous. « Le Seigneur ouvre notre esprit et notre cœur à l’intelligence des Écritures ».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


« Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures »


Il y dans les lectures de ce dimanche une admirable leçon pour le profit de notre vie chrétienne. Cette leçon nous est donnée par la prédication des apôtres dans les premières communautés chrétiennes et par les paroles de Jésus qu’ils ont retenues à l’effet de se référer toujours aux Écritures pour comprendre quelque chose dans ce qui se passait. C’est ce que les apôtres firent après la Pentecôte, c’est ce que nous sommes invités à faire nous aussi.

Commençons par regarder agir les apôtres premiers témoins de la résurrection de Jésus. La première lecture nous donne le témoignage de saint Pierre.

I - La prédication de Pierre

La première lecture illustre parfaitement la nécessaire référence aux Écritures que je viens de souligner. Toute la prédication de Pierre qui nous est rapportée est remplie de ce lien entre ce qui se passe ou s’est passé et les paroles données par Dieu par les prophètes au cours de l’histoire du peuple d’Israël, le peuple avec qui Dieu a fait la première alliance.

Pierre annonce qu’une nouvelle alliance s’est conclue dans le sang versé de Jésus. « Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie, souffrirait. »

Les paroles de Pierre sont très dures pour les juifs qui ont laissé tomber la première alliance en refusant d’en suivre l’aboutissement en Jésus, le Messie promis. « Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. »

On peut comprendre que cette réalité d’un Messie souffrant était difficile à accepter pour les contemporains de Jésus qui attendait un libérateur et nouveau David. Mais, Pierre leur donne la preuve que c’est bien Jésus qui est le Messie attendu, car le Père l’a relevé de la mort, l’a ressucité pour le salut de tous. Sa mission comme l’expliquera plus tard la Lettre de saint Jean dont nous avons lu un passage il y a un instant est celle du pardon des péchés : « Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement des nôtres, mais encore de ceux du monde entier. »

On ne comprend rien à la résurrection de Jésus si on ne la met pas en relation avec cette mission de Rédempteur que Dieu a confiée à Jésus. Jésus manifeste une obéissance totale à Dieu qui lui fait porter les péchés de ses frères et sœurs devant le Père et obtenir pour eux le pardon et la réconciliation. Et c’est pour cette raison que la gloire de la résurrection ne peut se séparer de son obéissance totale au Père qui réconcilie le monde avec Lui.

Je ne sais si vous êtes comme moi, mais on est un peu déconcerté par la teneur de cette mission de Jésus et pourtant c’est ainsi que Dieu a voulu se manifester pleinement pour réconcilier le monde avec lui. En réponse aux promesses de la première Alliance, Jésus vient les accomplir et les rendre définitives. Désormais, en lui l’humanité est réconciliée avec Dieu.

II – La foi en la résurrection

Notre foi en la résurrection de Jésus ne peut se focaliser sur le côté inexplicable humainement de celle-ci. Elle se doit d’entrer dans le mouvement dont elle est l’aboutissement. En effet, elle est le fruit d’un long périple de Dieu avec son peuple et avec toute l’humanité. C’est ce périple qui nous est raconté dans les Écritures.

C’est pourquoi Jésus dans cette apparition aux disciples que nous raconte saint Luc dans l’extrait de son évangile qu’on vient de lire met les points sur les i. « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »

Jésus Ressuscité ne se contente pas d’un rappel. Il échange, longuement, peut-on penser, avec eux. « Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures ». Nous y sommes. Leur foi et la nôtre ne peuvent se passer de cette source essentielle que sont les Écritures.

Les apparitions de Jésus après la résurrection, comme celle-ci et celle aux disciples d’Emmaüs, n’ont d’autre but que de faire vivre aux disciples la continuité du plan de Dieu qui s’accomplit devant leurs yeux. Forts de cette expérience, les disciples sont invités par Jésus Ressuscité à la partager jusqu’aux confins du monde. « À vous d’en être les témoins » leur dit-il.

III – Application

L’application de ces lectures à notre vie aujourd’hui est facile. Nous sommes les héritiers des premiers disciples comme les chrétiens auxquels s’adressaient saint Luc. Nous cherchons comme eux à incarner notre foi en Jésus en le reconnaissant comme le Seigneur de nos vies.

Notre cheminement peut être assez lent, il peut prendre des directions inappropriées parfois, mais permettons à l’Esprit de nous accompagner sur notre route de croyants. Le monde où nous vivons a besoin d’entendre encore ce message d’amour de Dieu pour l’humanité qui est le cœur de la première Alliance et de l’Alliance nouvelle en Jésus.

La Lettre de Jean lue en deuxième lecture décrit notre action en quelques mots : « Gardons ses commandements ». Cette belle lettre les résumera avec raison dans le seul et unique commandement qui est le « aimez-vous les uns les autres » en disant « Si quelqu’un dit : ‘J’aime Dieu’, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas ». (I Jean 4, 20)

Conclusion

En ce beau dimanche demandons au Seigneur de mettre dans notre cœur l’amour qui a habité Jésus, un amour plus grand que notre cœur, un amour débordant de gestes et de paroles attentives aux autres. Ainsi nous vivrons comme des personnes ressuscitées, nées à une vie nouvelle dans le Christ. Nous laisserons celle-ci nous animer en fréquentant les Écritures et les Sacrements de l’Église.

C’est ce que nous faisons à chaque dimanche en partageant la Table de la Parole et la Table du Pain dans la célébration de l’Eucharistie en union avec nos frères et sœurs du monde entier. Bonne célébration!

Amen !



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Pâques est, pour nous, la fête des fêtes, la solennité des solennités, supérieure non seulement aux fêtes humaines et terrestres, mais aussi aux fêtes du Christ lui-même qui sont célébrées en son honneur » (Saint Grégoire de Nazianze)

   « Comment pouvons-nous être témoins de "tout cela" ? Nous ne pouvons être des témoins qu’en connaissant le Christ et, en connaissant le Christ, connaissant aussi Dieu. C’est un processus existentiel, c’est un processus d’ouverture de moi-même, de ma transformation par la présence et la force du Christ » (Benoît XVI)

   « Comment ? Le Christ est ressuscité avec son propre corps : "Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi" (Lc 24,39) ; mais Il n’est pas revenu à une vie terrestre. De même, en Lui "tous ressusciteront avec leur propre corps, qu’ils ont maintenant" (Concile de Latran IV), mais ce corps sera "transfiguré en corps de gloire" (Ph 3,21), en "corps spirituel" (1Cor 15,44) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 999)













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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 15 Avr 2024 - 14:27

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Eucharistie du Lundi 15 Avril 2024
Lundi de la 3ème semaine du Temps Pascal.


Saint Patern, Évêque de Vannes (Ve siècle)
Saint César de Bus, Fondateur des Pères
de la Doctrine chrétienne (+ 1607)
Vénérable Mariana de San José, Fondatrice
de monastères des augustiniennes Recollets
(+ 1638)
Vénérable Francesco Paolo Gravina, Fondateur
des religieuses de la Charité de saint Vincent
de Paul (+ 1854)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 6,8-15... Psaume 119(118),23-24.26-27.29-30... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,22-29.:


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« Je suis le Pain de Vie descendu du Ciel, celui qui Me mange aura la vie éternelle. »


Commentaire de ce jour.


La nourriture qui demeure


Comme à son habitude, saint Jean fait passer sous des mots tout simples un enseignement très profond sur la personne de Jésus et sur son œuvre.

Jésus vient de nourrir cinq mille personnes dans le désert avec cinq pains d’orge, le casse-croûte d’un gamin prévoyant. Le lendemain, les foules se mettent à sa recherche, et Jésus, une fois rejoint, entame un dialogue dont saint Jean a retenu trois thèmes principaux :

les signes opérés par Jésus,

l’œuvre de Dieu,

le pain venu du ciel.

C’est à dessein que saint Jean emploie le mot « signe » à propos des miracles de Jésus.

Pour les autres évangélistes, les miracles de Jésus sont surtout des actes de puissance qui marquent l’irruption du règne de Dieu dans l’histoire des hommes. Par ses miracles, Jésus inaugure sur la terre la réalisation décisive de la volonté de Dieu : ce sont autant de victoires sur le faux prince de ce monde.

Pour saint Jean, le but des miracles de Jésus est de révéler qui il est : l’Envoyé de Dieu, le Fils de Dieu prononçant sur terre les paroles de Dieu même et accomplissant son œuvre parmi les hommes. Ainsi les miracles pointent toujours directement sur la personne de Jésus ; ils provoquent les hommes à croire, à espérer, en Jésus Fils de Dieu ; ils appellent les hommes à se tourner vers lui pour être sauvés, et c’est pourquoi Jean les appelle des signes, des actes qui « font signe ».

Face aux signes accomplis par Jésus, ses contemporains réagissent très différemment. Certains, sans contester les guérisons opérées par lui, refusent absolument tout acte de foi en sa personne. C’est le cas du grand prêtre Caïphe. D’autres en restent trop au stade de l’étonnement. Ils voient dans les signes du Nazaréen uniquement des prodiges, et ils restent à mi-chemin de la vraie foi. Ils admettent bien que Dieu a donné à ce Jésus des pouvoirs extraordinaires ; mais ils voient en lui un prophète, rien de plus. C’est le cas de la plupart des gens qui voulaient rattraper Jésus le lendemain de la multiplication des pains, et Jésus le leur dit clairement : « Vous me cherchez, non parce que vous avez [vraiment] vu [et compris] mes signes, non parce que je vous pose une question vitale, mais parce que vous avez mangé du pain à satiété ». Il y a enfin la réaction de ceux et de celles qui perçoivent la portée des signes du Maître. Ils parviennent à croire en Jésus, à reconnaître qui il est : non seulement un rabbi dont la parole bouleverse les cœurs, non seulement un homme qui réalise des prodiges étonnants, mais celui qui vit une relation unique avec Dieu qui l’a envoyé, celui qui peut dire : « Le Père et moi, nous sommes un », celui qui manifeste sur terre la gloire même de Dieu, parce qu’il rend visibles sa sainteté, sa puissance et son amour.

Le deuxième thème du dialogue, les œuvres de Dieu, est en prise directe sur cette théologie des signes de Jésus.

« Que nous faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? », demandent les gens. Que faut-il entreprendre ? que faut-il organiser ? quelles œuvres faut-il aligner ? Et Jésus répond : « L’œuvre de Dieu, c’est de croire en celui qu’il a envoyé. » Croire est une œuvre ; c’est même la seule œuvre importante, car si la foi en Jésus est enracinée dans le cœur d’un homme, les œuvres suivront.

Croire, c’est « l’œuvre de Dieu », d’abord parce que c’est l’œuvre de base que Dieu attend de nous, et ensuite parce que c’est se soumettre à l’œuvre de Dieu, c’est entrer dans le travail qu’il accomplit par son Christ.

Nous voilà donc ramenés à la personne de Jésus et à son mystère. Jésus, pour nous, n’est pas seulement un splendide idéal d’homme donné à ses frères, pas seulement le Galiléen dont les paraboles continuent de nous émouvoir : il est celui que le Père a « marqué de son sceau », le seul qui puisse nous donner « la nourriture qui demeure en vie éternelle », le seul qui puisse nous faire traverser la mort, parce qu’il est Fils, un avec le Père, et avec lui maître de la vie.

Mais nous sommes lents à faire confiance, et nous gardons toujours au cœur un reste de soupçon à l’égard de ce qui vient de Dieu, comme les auditeurs de Jésus qui lui demandent des assurances supplémentaires : « Quel signe fais-tu, pour que nous le voyions et puissions te croire ? » Dans le désert, Moïse donnait la manne tous les jours pour le peuple tout entier. Voilà des gestes bien tangibles, qui accréditaient sa mission ! « Mais toi, quelle est ton œuvre ? Si tu te proclames l’envoyé de Dieu, fais d’abord aussi bien que Moïse ! »

Jésus, calmement, explique la portée exacte du texte de l’Exode. « Vous vous référez à Moïse ; vous dites : Moïse, lui, nous a donné le pain venu du ciel ! » - « Erreur : ce n’était pas Moïse ; c’est Dieu, c’est mon Père qui vous le donnait. Et non seulement mon Père vous a donné, mais il vous donne aujourd’hui le pain du ciel. Encore faut-il que vous le reconnaissiez : le pain de Dieu, celui qui seul peut donner la vie au monde, c’est moi ! »

Et Jésus s’explique longuement, dans un discours sur le pain de vie, dont nous ne lisons aujourd’hui que la première phrase : « C’est moi qui suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus faim ; celui qui croit en moi jamais n’aura soif. »

Jésus est pain de vie, à un premier niveau, parce que sa parole nourrit notre foi et notre espérance, et parce qu’il est à lui seul la révélation du Père, qui comble en l’homme toute soif d’aimer et d’être aimé.

Il est pain de vie, à un autre niveau, parce qu’il se donne en nourriture dans l’Eucharistie sous les signes inattendus du pain et du vin.

Nous sommes bien loin du pain à satiété, bien loin de la manne périssable. Les gens de Galilée réclamaient de Jésus des prodiges plus grands et plus durables que ceux de Moïse. Jésus ne répond pas au niveau du prodige : il laisse à ses disciples les signes nouveaux de la nouvelle Alliance, où déjà tout est donné pour ceux qui acceptent de croire.

À notre tour nous attendons parfois du Christ des assurances immédiates. Nous voudrions qu’il soit facile à rejoindre par l’intelligence et par le cœur, qu’il nous apporte des évidences et des joies, qu’il épouse notre style et prouve avec éclat son efficacité au plan des nourritures ou des réussites terrestres.

Mais Jésus n’accepte pas les surenchères que nous lui proposons ; il ne veut pas emporter notre adhésion par une escalade dans le prodigieux. Les signes nouveaux qu’il nous propose sont tirés de notre vie de tous les jours. Il prend du pain sur nos tables, et il dit : « Ceci est mon corps livré pour vous. Je suis le Pain de la vie. L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en moi ».



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »


Où trouver Jésus ? La foule n’est pas dupe : une seule barque est partie, et Jésus n’était pas dedans. Pourtant il n’est plus là où il a multiplié les pains.
Et voici que ceux qui, alertés par la rumeur, arrivent de l’autre rive témoignent que Jésus n’y est pas… On repart donc sur l’autre rive.

Quelle confusion ! Voilà qui n’est pas sans rappeler certains moments de notre Vie spirituelle. On cherche Jésus à droite et à gauche, on revient sur ses pas, mais il n’est pas là où on pensait, et voici qu’il apparaît là où on ne s’y attendait pas.
Comment éviter les impasses et faire avec Le Seigneur une rencontre véritable ?

Le problème est qu’au départ, les gens ne savent pas exactement ce qu’ils cherchent. Ils ont bien perçu quelque chose du mystère qui s’est déroulé au milieu d’eux, mais il n’est pas encore possible d’en dire quelque chose de clair.
Avec Jésus : paix et abondance ; voilà une certitude. Mais le rabbi s’échappe toujours quand on croit le tenir…

C’est pourquoi Jésus leur explique ce qui voue leur recherche à ces échecs répétés : « vous me cherchez parce que vous avez été rassasiés ».
Seule l’immédiateté du signe, seule la satisfaction immédiate les met en route.
Malheureusement, cette attitude procède de l’incroyance, car cette recherche est centrée sur soi et ne désire pas connaître le vrai visage du Seigneur.
On ne veut pas s’engager à sa suite mais profiter des bienfaits accordés à sa suite. Dans les signes qui ont été donnés, ils n’ont pas vu ce qu’il y avait à voir.

La foule doit donc faire le chemin du voir au croire, de l’accueil du signe jusqu’à l’accès à son sens profond.
On ne peut rencontrer véritablement Celui qui ne sait que se donner qu’en se donnant soi-même. Complètement ; sans rien attendre en retour.
Alors commence la collaboration avec l’œuvre de Dieu, alors notre Foi s’épanouit en actes de Charité. Alors, enfin, on vit en ressuscités.



Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


L’eucharistie, comme sacrement de la prière


Maître, apprenez-nous à prier, avaient demandé les apôtres. Et Jésus leur apprit le Notre Père. Au terme de sa vie, Jésus a tout résumé sa manière de vivre dans le sacrement de la prière : le sacrement de son corps. Levant les yeux au ciel, il prit du pain, il prit du vin et rendit grâce. Jésus est, dans sa personne, la pierre angulaire d’une vie passée à rendre grâce, d’une vie de recueillement dans son Père, d’une vie en état d’oraison dans le Père.

La foule qui le cherchait, ne voyait que Jésus seul (Mc 9, 8), le Jésus qui venait de les nourrir dans le désert. La foule recherchait le Jésus humain qui vient de multiplier dans un geste merveilleux, du pain pour la nourrir.  Jésus leur reproche ce regard. Vous me cherchez parce que vous avez mangé du pain. Jésus est plus qu’un simple humain. La foule regarde ce que Jésus a fait, ses œuvres, dirait saint Jean, mais elle ignore, comme l’exprime admirablement Paul, que Jésus est le miroir [sans tâche ni ride] qui reflète Dieu (Rm 1, 20). Jésus est marqué de l’empreinte du Père (Jn 6, 29).

Dans ce geste du pain multiplié au désert, Jésus laisse voir, et l’œil humain n’est pas habilité pour cela, qu’il est lui-même et c’est ce qu’est l’eucharistie, le sacrement de la prière. Tous les maîtres qui ont existé, n'ont pas pu expliquer qui est Jésus, car il est au-dessus de toute pensée et de tout intellect (Bienheureux Henri Suso (v. 1295-1366). Seul le ne penser à rien de Francisco de Osuna, parce que Dieu ne peut être pensé avec notre intellect, nous conduit au TOUT. Ce ne penser à rien, comme l’impossibilité de nous expliquer qui est Jésus, nous dispose ainsi à contempler que l’eucharistie est vraiment le sacrement de la prière des prières. À quoi nous servirait d’être ici chaque matin, si notre célébration n’était qu’un rituel de plus dans nos journées?

Cette page montre que ce n’est pas la vision de la multiplication des pains qui donne la foi. Toute la foule a vu ce geste. Mais c’est notre expérience personnelle, notre union mystique avec lui, qui nous fait reconnaître que Jésus est ce signe venant du ciel (Mt 12, 38; 16,1 : Mc 8, 11; Jn 2, 18). Ce signe est dans sa personne, d’où son refus de donner des signes; Jésus n’a fait aucun signe (Jn 10, 41); Jésusestl’unique signe. La beauté de ce pain pascal, oui il est beau ce pain, dit mieux que toute parole, que tout geste, que l’eucharistie est vraiment ce miroir qui reflète Dieu.Jean de la Croix écrit : là où il y a abondance de signe, il y a moins de mérite à croire. Marc conclue son évangile en nous faisant entendre Jésus reprocher à son équipe initiale leur incrédulité (Mc 16, 14).

Ce Jésus qui n’a rien écrit, n’a laissé ni code moral, ni credo, nous a laissé comme miroir qui reflète sa présence, ce pain venu du ciel (Jn 6, 33) par lequel se réalise de manière éminente la promesse de rester avec nous jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20; voir Jean-Paul II, Mane nobiscum Domine, 15-16). Ce pain nous transforme dans le mystère de sa résurrection, en ressuscité (Préface pascale).

Dans la première lecture, nous observons dans la personne du diacre Étienne, un miroir qui reflète Dieu. Tellement reflet de Dieu qu’il opérait des signes et prodiges qu’aucun de ses adversaires ne pouvaient rivaliser tant il était habité par la sagesse divine.

À votre contemplation : Jésus est venu pour nous donner Dieu. Il n’est pas venu pour faire de nous des  espèces de surhumains qui n’ont plus de problèmes. Que nous sommes lents à croire ce que les prophètes ont dit (Lc 24, 25).Il est venu nous inviter à vivre autrement que dans la complainte. Pour entendre cette Parole, il faut qu’elle tressaille en nous (Lc 1, 41.44). Saint Justin au Ier siècle, dans l’une des premières descriptions de l’eucharistie hors du Nouveau Testament, écrivait : la Parole de Dieu s’est incarnée en prenant chair et sang pour notre salut, mais le pain nous transforme en Lui, telle est notre doctrine.

Prenons le temps d’entendre ce matin et durant les prochains jours ce que Jésus nous dira : Je suis le pain du Ciel, le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif (Jn 6, 35).C’est une affirmation inouïe qui exige admiration et stupeur.  Que cette eucharistie nous fasse réaliser que tout ce que Jésus est et possède, il nous le donne et que tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, il le prend tant il a faim de nous. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La Sainte Communion est pour nous le gage de la vie éternelle, de sorte que la Sainte Communion nous assure le Ciel. Ce sont des arrhes que le ciel nous envoie pour nous garantir qu’il sera un jour notre demeure » (Saint Jean-Marie Vianney)

   « Le pain miraculeusement multiplié rappelle, en amont, le miracle de la manne dans le désert, et en même temps, nous indique que la véritable nourriture de l’homme est le Verbe éternel, le sens éternel dont nous venons et dans l’attente duquel nous vivons » (Benoît XVI)

   « Jésus ne révèle pas pleinement l’Esprit Saint tant que lui-même n’a pas été glorifié par sa Mort et sa Résurrection. Pourtant, Il le suggère peu à peu, même dans son enseignement aux foules, lorsqu’Il révèle que sa Chair sera nourriture pour la vie du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 728)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 16 Avr 2024 - 11:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 16 Avril 2024
Mardi de la 3ème semaine du Temps Pascal.


Saints Léonide et 7 compagnes,
Martyrs à Corinthe (IIIe siècle)
Saints Optat et ses comp. - Caïus, Crémence,
Engrace, 18 espagnols martyrs à Saragosse
sous Dioclétien et 3 autres martyrs (+ 304)
Bienheureux Pierre Delépine, Jean Ménard
et leurs compagnes, Martyrs (+ 1794)
Saint Benoît-Joseph Labre, Pèlerin, mendiant
(+ 1783)
Vénérable Vicente Garrido Pastor, Fondateur
de l'Institut séculier des ouvrières de la Croix
(+ 1975)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 7, 51-60.8,1a... Psaume 31(30), 3bc.4.6.7b.8a.17.20cd... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 30-35.:


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« Moi, je suis le pain de la vie, dit le Seigneur, celui
qui vient à moi n’aura jamais faim. »


Commentaire de ce jour.


Le Pain de la vie


"C'est moi qui suis le Pain de la vie."
Notre évangile d'aujourd'hui s'ouvre sur cette affirmation centrale de tout le discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm. Affirmation qui sera développée ces jours-ci à deux niveaux :
- d'abord au niveau "sapientiel", celui de l'adhésion de notre intelligence au message; et à ce niveau le pain de la vie désigne la révélation apportée par Jésus, la parole qui vient éveiller notre foi;
- puis au niveau proprement sacramentel et eucharistique, où le pain de la vie sera la chair de Jésus Christ ressuscité.
Dans les quelques versets que l'Église nous fait lire aujourd'hui, c'est le premier thème, sapientiel, que Jésus aborde devant ses auditeurs: il est le Pain de la vie parce qu'il apporte aux hommes la parole de Dieu qui va nourrir leur foi, parce qu'il est la Sagesse de Dieu qui est venue dresser la table pour les hommes, la table de la parole et de l'Eucharistie.

D'où l'importance accordée à la foi dans ces premières phrases de Jésus.
Pour lui, la foi est une démarche de tout l'homme: croire, c'est "venir à lui";
- une démarche vers Lui, l'Envoyé de Dieu;
- un acte de confiance inconditionnelle qui ne laissera en l'homme ni regret, ni déception, ni frustration: "Celui qui vient à moi n'aura pas faim; celui qui croit en moi n'aura jamais soif".

Et Jésus de résumer l'itinéraire de toute conversion.
L'homme vient au Christ, librement, parce qu'il est saisi par sa personne et son message: c'est le moment où le disciple est "donné" par le Père au Fils qui le révèle. Et ce croyant qu'il reçoit du Père, le Fils ne le rejette jamais. Pourquoi? - parce qu'il veut réaliser pour cet homme la volonté du Père, qui est un projet de vie et de bonheur. "La volonté de Celui qui m'a envoyé, dit Jésus, c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, et que tout homme qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle."

Mesurons bien le formidable optimisme qui se cache dans cette promesse du Seigneur: le Père n'a pour nous, pour chacun et chacune, qu'un projet de vie, et c'est Jésus qui nous la transmet, dès lors que nous venons à lui par la foi et que nous reconnaissons en lui le Fils de Dieu.

Dès que nous disons oui au message de Jésus, à l'influence de Jésus, à l'appel de Jésus, la vie éternelle commence son œuvre en nous. Que nous en ayons conscience ou non, que la foi soit en nous une certitude heureuse ou un combat de tous les jours dans l'opacité de la prière, que nous ayons la joie de sentir la victoire de Jésus toute proche ou que nous vivions à certaines heures notre quête de Dieu sous le signe de l'échec, la vie fait son œuvre: Jésus, parole de Dieu et Pain de la vie, s'offre à combler notre faim.

Accueillir le Fils et croire en lui, c'est avoir la vie éternelle;
voir le Fils à l'œuvre pour notre conversion, en dépit de tous les sentiments de solitude ou d'abandon, c'est s'ouvrir à la vie éternelle;
discerner la présence du Fils de Dieu au creux de nos pauvretés personnelles et communautaires, c'est laisser toute sa place à la vie éternelle.

Quand le chemin de la foi nous paraît long,
quand nous perdons courage devant les lenteurs de l'Église ou de nos communautés,
quand nous ressentons avec chagrin l'inertie de notre propre cœur,
redisons-nous que Celui qui nous appelle a le pouvoir d'éterniser notre amour. Jésus l'a promis: "Quiconque voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour."



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Le signe au-delà de toute attente


Un banquet céleste. Pour les Israélites au temps de l’Exode, la manne descendant du ciel était un don sauveur. Elle descendait chaque jour du ciel afin qu’ils ne meurent pas de faim et qu’ils soient soutenus pendant leur longue marche vers la Terre Promise. La route à travers le désert était longue et pénible mais chaque matin ils ramassaient suffisamment de manne pour les rassasier pendant cette journée. Le vrai pain du ciel que le Père nous donne,- le Christ dans l’Eucharistie, - agit de même pour nos âmes : il nous nourrit afin que nous ne mourions pas de faim quand la nourriture spirituelle se fait rare. Il nous soutient et nous raffermit pour que nous puissions atteindre la Terre Promise dans l’éternité.

Demandez et vous recevrez. Ceux qui n’ont pas faim ne cherchent pas de pain et n’en demandent pas. Ceux qui ont faim en achètent ou en font. Cependant, tout homme cherche pour son âme un pain qu’il ne peut pas produire lui-même et que personne ne peut fabriquer pour lui. Son seul recours pour recevoir cette subsistance est de la demander humblement à celui qui seul peut la lui donner. Il doit venir devant le Seigneur les mains tendues et le cœur ouvert. « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain. » C’est un pain qui vient à la fois de l’éternité et qui est pour l’éternité. Il comble notre faim la plus grande. Mais ce « pain du ciel » n’est pas fait de mains d’hommes. Le Christ peut seulement se donner à ceux qui ressentent le besoin de le recevoir et qui demandent : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain. »

Cherchez et vous trouverez. Quelqu’un peut-il jamais avoir imaginé que Dieu descendrait un jour, comme homme, parmi nous ? Quelqu’un peut-il avoir imaginé qu’il irait encore plus loin et qu’il serait notre pain ? Y a-t-il encore quelque chose qu’il pourrait faire pour nous ? Pour recevoir le don inimaginable de ce pain, il faut remplir ces deux conditions : « Quiconque vient à moi… » et « Quiconque croit en moi… » Aller au Christ exige un mouvement, se lever de là où nous sommes et se diriger vers lui en laissant tout ce à quoi nos mains s’attachent et en les ouvrant, vides, pour qu’il les emplisse de ses dons. Croire dans le Christ, c’est placer notre foi, notre confiance en lui. C’est de le prendre au mot et d’accepter avec crainte et respect la réalité de sa présence dans l’Eucharistie.


Seigneur, ta présence réelle dans l’Eucharistie est quelque chose que je comprends de façon toute intellectuelle mais que je dois croire davantage dans mon cœur. Je crois qu’avec le pain que tu me donnes, je n’aurai jamais faim et qu’avec la foi en toi je n’aurai jamais soif. Fais grandir ma foi en ta Présence réelle qui me conduira à t’aimer davantage.



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Autre commentaire de ce jour.


Ce Pain nous fait-il courir vers le Ressuscité ?


Je suis la Résurrection et la vie (Jn 11, 25). Je suis le Pain de vie (Jn 6, 34). Ces sont des paroles qui expriment notre immortalité en Dieu. Nous sommes faits pour une vie éternelle. Ce sont des paroles-invitation à changer de perspective. À ne plus s'attacher à des bagatelles, à ces riens qui nous occupent sans pour autant nous combler, mais qui pourtant nous remplissent l'esprit du matin au soir.

Ces misérables petites bagatelles nous privent de goûter à une vie pleine par le dedans. Comme l'exprime saint Bonaventure, ces paroles ne visent pas à accroître la gloire de Dieu mais à nous manifester, à nous communiquer sa gloire qui est sienne depuis toujours.

Jésus est pour ceux qui font l'expérience de sa Présence pascale comme un morceau de vie éternelle. Un morceau de paix. Un morceau de pain.  Pour devenir ce pain qui ressuscite, pour nous faire goûter cette vie,  pour répandre un parfum de paix, Jésus a goûté la mort (cf. He 2,9).  Il s'est enfoncé dans nos enfers pour donner vie à ceux dont la vie est à l'opposé d'une vie de relation. D'une vie, dirai-je, béatitude.

C'est notre contact personnel avec ce morceau de pain comme l'ont expérimenté les disciples d'Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), c'est notre souci de toucher Jésus comme Thomas (cf. Jn 20, 19-31), c'est notre regard transfiguré par sa Lumière de ce qui arrive à Jésus comme les apôtres (cf. Mt 28, 5-15) qui nous font des fils adoptifs (Ep 1,5-6). Des fils de la résurrection.

Avant cette chaleur éprouvée par ce pain partagé, les deux disciples ne voyaient dans les propos des femmes que pure «radotage» (Lc 24, 11). Que pure commérage, dirait le pape François. Avant de poser ses doigts dans les plaies du Jésus, Thomas n'expérimentait pas ce que c'était que d'être créature nouvelle. Avant d'être saisis par Jésus au Cénacle, les apôtres ignoraient ce qu'était de vivre comme des ressuscités d'entre les morts.

Je suis le pain de vie. Comment se peut-il que nous ne soyons pas touchés par ces mots d'une telle intensité qu'ils devraient chasser nos bagatelles ? Comment expliquons-nous qu'à écouter Jésus, soit par la lectio, soit pas notre participation à l'eucharistie, qu'à marcher avec lui, qu'en nous arrêtant au bord de la route comme le bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), nos cœurs soient si peu réchauffés (cf. Lc 24, 32) ? Saint Augustin, se référant à ce pain de vie, exprime ces mêmes questions par une affirmation : vous m'avez aimé [Jésus] non comme vous-même, mais plus que vous-même [...] puisque pour me délivrer de la mort, vous avez voulu mourir pour moi.  Devenir pour moi ce pain de vie qui me fait renaître.

Je suis le pain de vie. Ces mots, à eux seuls, devraient nous détacher des choses d'en bas et nous propulser à rechercher les réalités d'en haut, [à] tendre vers les réalités d'en haut et non celles d'en bas (cf.  Col 3, 1).

Il nous faut entrer dans le mystère que ces mots engendrent. C'est quand ils sont entrés dans le mystère que les apôtres, les femmes courant au tombeau, ont cessé d'avoir peur, qu'ils sont devenus bondissant de joie. Il ne suffit pas dire je crois en ce pain vivant, je crois en Pâques, il faut en expérimenter la transformation en nous.

Pour que ce pain soit nourriture qui demeure en vie éternelle, pour que ce Ressuscité réchauffe nos cœurs en nous accompagnant sur nos routes, il faut que nos vies soient en manque de vie. Celui qui n'éprouve pas ce manque pascal, ce manque de pain de vie, n'est pas ressuscité. C'est quelqu'un de mort. Il faut beaucoup de temps, de son aide aussi, pour entrer dans ce Mystère. Tentons l'aventure d'être en relation intime avec Jésus.

Comme l'exprimera tantôt l'oraison finale, que le Seigneur nous accorde de parvenir à la résurrection bienheureuse, lui qui nous a destinés à connaître sa gloire. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La Sainte Communion est pour nous le gage de la vie éternelle, de sorte que la Sainte Communion nous assure le Ciel. Ce sont des arrhes que le ciel nous envoie pour nous garantir qu’il sera un jour notre demeure » (Saint Jean-Marie Vianney)

   « Le pain miraculeusement multiplié rappelle, en amont, le miracle de la manne dans le désert, et en même temps, nous indique que la véritable nourriture de l’homme est le Verbe éternel, le sens éternel dont nous venons et dans l’attente duquel nous vivons » (Benoît XVI)

   « Jésus ne révèle pas pleinement l’Esprit Saint tant que lui-même n’a pas été glorifié par sa Mort et sa Résurrection. Pourtant, Il le suggère peu à peu, même dans son enseignement aux foules, lorsqu’Il révèle que sa Chair sera nourriture pour la vie du monde » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 728)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 18 Avr 2024 - 14:25

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 18 Avril 2024
Jeudi de la 3ème semaine de Pâques.


Saint Eusèbe, Evêque de Fano, Martyr
à Ravenne (+ v. 526)
Saint Parfait de Cordoue, Prêtre et Martyr
à Cordoue (+ 850)
Bienheureuse Marie de l'Incarnation, Religieuse
Carmélite (+ 1618)
Bienheureux Joseph Moreau, Prêtre et Martyr
de la Révolution française (+ 1794)
Bienheureux Luca Passi, Fondateur de la
Société de Sainte Dorothée (+ 1866)
Bienheureuse Sabine Petrilli, Fondatrice de la
Congrégation 'Sainte-Catherine de Sienne' (+ 1923)
Bienheureux Romain Archutowski, Prêtre de
Varsovie et martyr (+ 1943)
Vénérable Cornelia Connelly, Fondatrice de
l'institut de l'Enfant Jésus (+ 1879)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 8, 26-40... Psaume 66(65), 8-9.16-17.20... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 44-51.:


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« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel »


Commentaire de ce jour.


Le Pain de la vie


Il n’est pas facile de croire. Or notre foi chrétienne réclame de notre intelligence trois soumissions :
   - admettre que Dieu existe et qu’il a parlé aux hommes ;
   - admettre que Jésus de Nazareth est le propre Fils de Dieu, venu dans notre monde nous « raconter » Dieu (1, 18)  
   - admettre que la parole de Jésus retentit encore dans son Église, et que cette Église, malgré ses misères qui sont nos misères, est porteuse, encore aujourd’hui, du message de la victoire de Jésus.

Non, il n’est pas facile de croire, de faire à Dieu une confiance absolue, à la vie et à la mort. Déjà le peuple choisi en a fait l’expérience lors de l’Exode. Les fils d’Israël avaient quitté l’Égypte dans la joie de la libération ; mais, comme la marche dans le désert n’en finissait pas, comme ils commençaient à manquer de tout et à trouver insipide la manne de Dieu, ils ont commencé à murmurer.

De même Élie le prophète, dans le désert lui aussi, lassé de la route, lassé de l’hostilité que suscitait sa mission, lassé de sa solitude, a fini par s’en prendre à Dieu : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères ! » C’est bien cela, le murmure : laisser grandir en soi le sentiment que Dieu nous en demande trop.

Cette difficulté de croire, même les contemporains de Jésus l’ont éprouvée, même ceux qui voyaient chaque jour ses miracles. Qu’est-ce qui les gênait ? - Ils le connaissaient trop ; du moins ils croyaient le connaître. À Nazareth, on connaissait sa mère, une femme toute simple, discrète, toujours souriante. On croyait connaître son père, car tout le monde prenait Jésus pour le fils de Joseph, le charpentier. Comment un homme qui a grandi dans une famille de la terre peut-il prétendre qu’il descend du ciel ?

C’est le premier murmure des gens de Galilée, qui correspond à la première partie du discours sur le Pain de vie, où le Pain de vie désigne la révélation apportée par Jésus. L’Évangile de Jean nous rapportera, plus loin, un second murmure, dans la partie proprement eucharistique du discours, où l’expression « Pain de vie » renverra à la chair de Jésus Christ, offerte pour la vie du monde : « Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? »

Pour l’heure, Jésus fait face à la première vague de murmures, celle qui conteste son origine céleste ; et, d’un mot, il remet les choses au point : « Cessez de murmurer entre vous ». Les discussions humaines n’ont jamais conduit à la foi. La foi en Dieu et en Jésus son Fils n’est pas au bout de recherches interminables ni de longues démonstrations ; c’est avant tout la réponse à une attirance de Dieu : « Nul ne peut venir à moi [c’est-à-dire croire] si le Père qui m’a envoyé ne le tire [vers moi] »

C’est donc Dieu le Père qui, invisiblement, par son Esprit, nous rapproche de Jésus, nous conduit à Jésus, fait grandir notre désir d’amitié avec Jésus. Nous sommes l’objet d’un échange entre le Père et son Fils :

« C’est la volonté de mon Père que je ne perde rien de ce qu’il m’a donné », dit Jésus (6, 39). Nous tous qui croyons, nous sommes donc donnés à Jésus par Dieu son Père ; nous sommes le cadeau de Dieu le Père à son Fils. Et à son tour Jésus ne désire qu’une chose : nous donner à son Père. C’est pourquoi il ajoute, au sujet de tout homme qui vient à lui : « Je le ressusciterai au dernier jour ». Il nous ressuscitera pour que nous vivions avec lui, près du Père, dans le Père, pour toujours.

Mais bien avant la résurrection, dès cette vie, au cœur de cette vie de tous les jours, Jésus nous établit déjà dans l’amitié du Père, déjà dans la vie éternelle. Comment cela ? - En nous mettant en contact avec l’enseignement du Père, selon la parole du prophète Isaïe : « Tous seront enseignés par Dieu. »

Cet enseignement du Père, les paroles qui recréent et qui transforment, les paroles qui font vivre, le pain de la parole, c’est Jésus lui-même qui nous le transmet ; mieux : il est l’enseignement du Père, car seul il a vu le Père, seul il vient du pays de Dieu, puisqu’il est sorti de Dieu pour venir dans le monde, seul il peut parler de Dieu comme un voyageur qui raconte (Jn 1, 18).

Toutes les nourritures terrestres ne sont rien en regard de cette nourriture de la foi, qui nous ouvre aux choses de Dieu, aux projets de Dieu, à la vie de Dieu. Certes, il nous faut travailler pour les nourritures de la terre, donner du pain à nos enfants et aux enfants du monde entier. Mais cette nourriture nécessaire, urgente, Jésus l’appelle encore « la nourriture qui périt » ; et il nous fait désirer, pour nous et pour tous les hommes, la nourriture qui ne se gâte jamais, le pain de sa parole, nourriture de la foi, qui fait grandir en nous la vie qui ne finira pas :

« En vérité, en vérité je vous le dis : Celui qui croit a la vie éternelle. » « Moi, je suis le pain de la vie [la parole que Dieu vous donne pour vivre]  ; ce pain est celui qui descend du ciel pour qu’on le mange et ne meure pas. »

C’est à cet instant précis de son discours que Jésus, passant à un autre plan, annonce la merveille de son Eucharistie : « Le pain que moi, je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. »

C’est ce moment inouï de révélation que nous revivons dans la foi à chaque messe, passant de la table de la parole à la table du Corps du Christ, de la liturgie de la parole à la liturgie eucharistique. Dans un court instant, tenant dans nos mains le Corps du Christ ressuscité, éveillés à la foi par la parole de Jésus, nous redirons le testament qu’il nous a laissé : « Voici le pain venu du ciel. Qui mangera ce pain vivra pour toujours. »



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel »


Pour affirmer son enseignement, Jésus précise que « personne ne peut venir à [lui], si le Père [qui l’a envoyé] ne l’attire vers [lui] ». En effet, la foi théologale est un don du Père, qui est conféré lors du baptême et fortifié par le sacrement de la confirmation. Ces sacrements, qui forment avec la communion eucharistique l’initiation chrétienne, donnent la vie surnaturelle, sans laquelle on ne peut pas venir spirituellement à Jésus. Même si on peut s’en approcher virtuellement (en vertu d’un effort personnel ou communautaire de conversion), la communion de vie de l’homme avec Dieu, réalisée par excellence en Jésus-Christ, ne peut pas être fabriquée par le génie humain. Pour voir, en Jésus, Dieu le Père, ce n’est pas la chair et le sang qui peuvent révéler cela (cf. Mt 16, 17). « Il a la vie éternelle, celui qui croit. »
La foi est pour nous un don gratuit du Père, que l’on ne peut pas se procurer soi-même ou trouver sur Internet. Il est comme un billet d’entrée ou comme un passeport : le baptême et la confirmation confèrent un sceau dans l’âme, qui permet d’entrer dans la communion de vie divine que l’on reçoit dans la communion eucharistique.

Les « abonnés » de l’initiation chrétienne, au-delà de jouir d’un « forfait illimité » de vie divine, « sont instruits par Dieu lui-même ». Et Jésus ajoute : « Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. » En effet, c’est Jésus la Parole et l’enseignement du Père. Jésus exprime cet enseignement à travers son corps humain, dans la splendeur de sa fragilité ; dans l’humilité de son triomphe. L’enseignement du Père s’exprime encore à travers le Corps mystique du Christ, son Église, en vertu de l’institution des apôtres, comme ses ministres : « Faites cela en mémoire de moi. » (Lc 22, 19) et « tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel (…) » (Mt 18, 18), à propos de l’admission d’un membre à la communauté.
La question que Jésus soulève veut nous aider à faire le bilan de notre foi, pour savoir si l’on croit réellement, si l’on accepte de reconnaître en Christ et en son Église la Parole du Père, ou si l’on n’y voit que la dimension humaine, historique, avec ses misères et son caractère éphémère.
Cela nous rappelle aussi que le regard humain sur l’histoire ne sort pas de la subjectivité personnelle ou communautaire, d’où l’expression de Jésus : « Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. » (Jn 8, 15) Foi et vie éternelle sont liées comme l’endurcissement et la désespérance. Aujourd’hui, renouvelons notre choix de la Parole, qui est hors du temps pour apprendre à vivre dans la communion de Jésus, chemin de vie éternelle.

« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »
Il s’agit de vie et de mort. La mort est le salaire du péché, dont nous sommes tous atteints. Grands ou petits, riches ou pauvres, forts ou faibles, nous mourrons tous un jour ; la différence se joue dans les dispositions de l’âme. Les circonstances corporelles restent contingentes, quoiqu’elles soient parfois consécutives aux attitudes de l’âme : « (…) tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée » (Mt 26, 52). Mais sur l’âme de celui qui croit en Jésus et qui mange de son pain, la mort n’aura plus aucun pouvoir. Il est animé d’une culture de la vie.
Pour communier au « pain vivant qui est descendu du ciel », notre âme ne doit pas être celle d’un mort vivant, d’un pécheur non repenti, qui s’auto-justifie en disant : « ce n’est pas grave », « tout le monde le fait ». La véritable repentance commence à s’exercer lorsque l’on demande pardon. Si on ne demande pas pardon, on ne sera pas pardonné. Le fait de demander pardon prépare l’âme à reconnaître, à la lumière de l’enseignement du Père, la conséquence du péché, qui aura valu à Jésus de souffrir la Passion. Le sacrement de réconciliation recueille ce sang du Christ pour le pardon des péchés. Aidons les saints à recueillir ce sang, à la suite de la Mère de notre sauveur, la Vierge Marie. À notre niveau cette aide se traduit en confession et en engagements. Devenons bénévoles, devenons saints !


Jésus, pardon et miséricorde, par ta Passion et tes saintes plaies, signées dans l’Eucharistie ! Puisse ce sacrement dominical nourrir et irriguer mon quotidien de sens surnaturel. Je te remercie, ô Christ, de me sortir si souvent, par la force de ta présence en ce monde, du gouffre du péché.



Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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Autre commentaire de ce jour.


je suis le pain de vie


Je fais mien les mots que Philippe adressait au fonctionnaire éthiopien (1re lecture) «Comprends-tu vraiment ce que tu lis ». Et j’entends aujourd’hui encore sa réponse : « Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider » ? Comment comprendre que nous pouvons entrer plus profondément dans ce mystère d’un « Dieu nourriture » ? Et Philippe, poussé par l’Ange de Dieu, « instruit par Dieu lui-même » (Ev) lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus.

Et ce matin, la bonne nouvelle qui éclate au cœur de ce récit de s. Jean c’est que nous ne pourrions pas être ici à cette table, à moins que « le Père ne l’attire vers moi ».  Dieu nous fait grâce de nous attirer vers Lui. Question : Qui cherchons-nous en répondant à l’appel du Père ? Qui cherchons-nous en venant à cette eucharistie ? Qui est le Christ que nous cherchons ? Cette question a été posée par Jésus Lui-même « vous me cherchiez parce que vous avez mangé du pain et que vous êtes rassasiés (Jn6, 27) ».

Poussé par l’Esprit de Dieu, je vous offre cette folle réponse, de l’ordre du déraisonnable : « Celui que vous cherchez est ressuscité ». Celui que vous cherchez est sur vos chemins « pain de vie ». Le Christ que nous cherchons n’est plus celui du Vendredi saint, c’est le Vivant du matin de Pâques. C’est le Vivant dans la gloire du Père et la communion de l’Esprit saint. Il est « le Pain vivant descendu du ciel ». « Celui qui mange ce pain », qui est dans les très beaux mots de Saint Augustin « l’éternelle poésie du Père », devient à son tour   « grain de blé jeté en terre » (Jn12:23).

Saint Paul a écrit que nous vivons mal nos vies, que nous vivons à rabais nos vies, que nous nous entretuons quand nous nourrissons « l'amertume, la colère, éclats de voix ou insultes ainsi que toute espèce de méchanceté ». Pour bien vivre nos vies, un chemin nous est proposé : regarder en profondeur ce « le pain descendu du ciel ». Regarder en profondeur pour saisir que ce pain est tellement source de vie que ceux qui s’en approchent dans la foi, sont délivrés de la mort spirituelle : « Celui qui en mange ne mourra pas ». Des paroles déraisonnables.

Pour apprécier une œuvre d’art, il faut plusieurs coups d’œil. Pour goûter  ce pain, il faut devenir des « experts en contemplation de l’eucharistie » (Jean-Paul 11, 12 avril 2004). Il faut éduquer notre regard à « manger des yeux » la beauté de ce pain pour mieux en apprécier la saveur. Il faut longuement regarder pour contempler, manger pour goûter en sachant que nous ne serons jamais pleinement rassasiés de ce que nous mangeons et voyons. « Si Dieu pouvait nous rassasier (Maître Eckhart), il ne serait plus Dieu ». Une oeuvre d'art qui nous rassasie n'est plus une oeuvre d'art.

Ce pain a le goût de notre « expertise » à le savourer. « Chacun goûte en lui une saveur différente » ( Baudouin de Ford) Il n’a pas la même saveur pour un jeune et un plus âgé, pour un moine ou moniale et pour un chrétien engagé dans sa foi, pour un politicien et un catéchète, pour un riche et un pauvre. Plus notre foi est grande, plus nous le goûtons avec ampleur sans jamais pouvoir « exprimer tous les délices de ce sacrement » (St Thomas d’Aquin). « Nous qui avons été chassé du paradis à cause de la nourriture, c’est par une autre nourriture que nous retrouvons les joies du paradis (Saint Damien). » « Si nous ne voyons en Jésus que le Fils de Joseph », nous aussi trouverons cette parole irrecevable.

En communicant à ce Pain, « nous sommes entraînés dans l’acte d’offrande du Christ (Benoît XVI)», entraînés à mener une vie offrande au Père pour sa gloire.Je termine par cette question que posait Jean-Paul 11 dans son encyclique sur l’eucharistie : «  qu’est-ce que Jésus pouvait bien faire de plus pour nous? ». Élisabeth de la Trinité  clame que : « rien ne dit plus l’amour du cœur de Dieu que l’Eucharistie ». Pour ce pain de vie qui nous transforme par grâce, en forme de Dieu « peuple, bénissez notre Dieu. Faites retentir sa louange, car il rend la vie à notre âme. Venez et voyez les hauts faits du Seigneur (Ps65) ». AMEN



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « La participation du corps et du sang du Christ ne fait rien d’autre que nous convertir en ce que nous recevons, et nous rendre porteurs, dans notre esprit et notre chair, de celui en qui et avec qui nous sommes morts, avons été enterrés et ressuscités » (Saint Léon le Grand)

   « Vivons l’Eucharistie avec un esprit de foi, de prière, de pardon, de pénitence, de joie communautaire, de souci pour les défavorisés, dans la certitude que le Seigneur entreprendra ce qu’Il nous a promis : la vie éternelle » (François)

   « L'Eucharistie est "source et sommet de toute la vie chrétienne" (Concile Vatican II). "Les autres sacrements ainsi que tous les ministères ecclésiaux et les tâches apostoliques sont tous liés à l'Eucharistie et ordonnés à elle. Car la sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l'Église, c'est-à-dire le Christ lui-même, notre Pâque" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.324)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Ven 19 Avr 2024 - 16:17

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Vendredi 19 Avril 2024
Vendredi de la 3ème semaine de Pâques.


Saint Mappalique, Martyr à Carthage (+ 250)
Saint Elphège, Évêque de Winchester puis
Archevêque de Cantorbéry et Martyr (954-1012).
Saint Léon IX, Pape (150e) de 1049 à 1054 (+ 1054)
Saint Vernier, Martyr, Patron des vignerons en
Auvergne, en Bourgogne et en Franche-Comté (+ 1287)
Bienheureux Conrad d'Ascoli, franciscain Ami de
Jérôme futur Pape Nicolas IV (+ 1289)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 9, 1-20... Psaume 117(116), 1.2... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 52-59:


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« Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur. »


Commentaire de ce jour.


Celui qui mange ma chair et boit mon sang


Déjà les Sages d’Israël voyaient dans le pain et le vin des images de la nourriture spirituelle. Ainsi, dans la première lecture, tirée du livre des Proverbes, la Sagesse de Dieu, personnifiée comme une femme prophétesse, proclame à tout venant sur les hauteurs de la Cité sainte :

« Si vous manquez de sagesse, venez à moi ! Venez manger mon pain et boire le vin que j’ai préparé !

Quittez votre folie, et vous vivrez. Suivez le chemin de l’intelligence ! " (Pr 9, 5s)

Cet appel de la Sagesse, les chrétiens l’ont transposé d’instinct depuis les premiers siècles : Dame Sagesse n’est qu’une image du Fils de Dieu, venu parmi nous sur terre pour nous donner le pain de l’intelligence, le pain de la foi, sa parole qui nous entrouvre le mystère de Dieu et de son plan d’amour.

Les chrétiens se sont appuyés, pour cette transposition, sur les paroles prononcées par Jésus lui-même dans la synagogue de Capharnaüm : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. Moi, je suis le pain de la vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim. » Déjà cette audace de Jésus revendiquant le rôle même de la Sagesse de Dieu avait suscité des murmures dans l’auditoire : « Cet homme-là n’est-il pas Jésus, le fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire : « Je suis descendu du ciel ? »

L’étonnement des gens, dans la synagogue, va friser le scandale quand Jésus abordera le second thème, clairement eucharistique, de son homélie : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. »

Dans la synagogue, le murmure a repris, amplifié : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » La vraie réponse, Jésus la donnera le soir du Jeudi Saint, quand, prenant le pain, puis la coupe, il dira : « Prenez et mangez ; ceci est mon corps livré pour vous. Buvez-en tous, ceci est mon sang » (Mt 26, 26s). Mais dès ce jour-là, à Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, Jésus développe sa catéchèse eucharistique :

« Ma chair est vraiment nourriture, insiste Jésus ; mon sang est vraiment boisson ». Son Eucharistie est donc nécessaire pour nous, comme est indispensable la nourriture du corps humain, mais pour entretenir et développer une autre vie, que l’on commence à vivre ici-bas, et que Jésus appelle la vie éternelle.

Mais en quoi consiste cette vie éternelle inaugurée dès maintenant dans le quotidien de notre existence ? C’est avant tout une relation intense, profonde, invisible, avec Jésus Fils de Dieu : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. »

Demeurer, c’est un verbe qui dit tant de choses à la fois qu’il faudrait, pour en épuiser la richesse, toute une litanie, la litanie de la réciprocité :

Jésus vit en moi, et je vis en lui. Jésus attend mon amitié, et je m’appuie sur la sienne. Jésus compte sur moi, et je compte sur lui. Jésus parle en moi, et je lui parle. Jésus trouve sa joie en moi, et ma joie est en lui. Jésus prie en moi, et je prie en lui. Jésus m’aime, et j’essaie de l’aimer.

Demeurer dans le Christ, c’est aussi trouver chaque jour en lui la lumière, la paix et le pardon ; c’est puiser à sa vie la force de vivre, même quand l’épreuve est là, dont on ne voit pas la fin ; c’est essayer de voir les choses, les événements et chaque personne comme lui les voit, et repartir chaque matin sur un chemin d’espérance.

Demeurer dans le Christ, c’est lui apporter, dans la prière, tout ce qui enthousiasme ou appesantit notre cœur ; c’est laisser résonner sa parole au plus profond de notre liberté, et nous imprégner de ses réflexes de miséricorde.

C’est ce partage intégral et cette intimité que Jésus résume en disant : « Celui qui me mange vivra par moi ». Toute communion à son Corps et à son Sang sera donc une communion à sa vie de Fils de Dieu, et même une communion à sa mission d’Envoyé du Père. L’Eucharistie est bien, pour nous, le pain du voyage, le pain des témoins, le pain des missionnaires, car en mangeant le Corps du Christ, nous venons nous ressourcer à sa vie, comme lui-même, voyageur parmi nous, se ressourçait constamment à l’amour de son Père : « De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi, je vis par le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par moi. »

Nous vivrons par lui, car l’Eucharistie est en nous un gage de victoire sur les forces du refus, de l’agressivité et de l’isolement, et même sur celles de la maladie et de la mort. Nous vivrons, car Jésus veut éterniser son amitié avec nous, son partage de vie avec tous ceux qui croient en lui, au-delà de la mort qui nous emportera, et dont l’ombre inquiète parfois les êtres fragiles que nous sommes :

« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Moi, je le ressusciterai au dernier jour. »



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Mon sang est la vraie boisson »


« Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui ».

Dans ce passage de l’évangile nous poursuivons la lecture du chapitre six de Jean. L’élément nouveau est que Jésus ajoute le discours sur le vin au discours sur le pain, il ajoute l’image de la boisson à celle de la nourriture, le don de son sang à celui de sa chair. Le symbolisme eucharistique atteint son sommet et parvient à son accomplissement.

Pour comprendre l’Eucharistie il est essentiel de partir des signes choisis par Jésus. Le pain est signe de nourriture, de communion entre ceux qui le mangent ensemble ; à travers le pain, tout le travail humain parvient sur l’autel et est sanctifié. Nous nous posons la même question en ce qui concerne le sang. Que signifie et qu’évoque pour nous le mot sang ? Il évoque en premier lieu toute la souffrance présente dans le monde. Si donc à travers le signe du pain, tout le travail humain parvient sur l’autel, à travers le signe du vin, c’est toute la souffrance humaine qui y parvient ; elle y parvient pour être sanctifiée et recevoir un sens et une espérance de rachat grâce au sang de l’Agneau immaculé, auquel il est uni comme les gouttes d’eau mélangées au vin dans le calice.

Mais pourquoi Jésus a-t-il choisi le vin pour désigner son sang ? Seulement en raison de la similitude de couleur ? Que représente le vin pour les hommes ? Il représente la joie, la fête ; il ne représente pas tant ce qui est utile (comme le pain) que ce qui est agréable. Il n’est pas fait seulement pour boire mais pour trinquer. Jésus multiplie les pains pour le besoin des personnes mais à Cana il multiplie le vin pour la joie des convives. L’Ecriture parle du « vin qui réjouit le coeur de l’homme (…) et le pain qui fortifie le coeur de l’homme » (Ps 103 [104], 15).

Si Jésus avait choisi, pour l’Eucharistie, le pain et l’eau, il n’aurait indiqué que la sanctification de la souffrance (« pain et eau » sont en effet synonymes de jeûne, d’austérité et de pénitence). En choisissant le pain et le vin il a également voulu indiquer la sanctification de la joie. Ce serait tellement beau si nous apprenions à vivre également les joies de la vie, de manière eucharistique, c’est-à-dire en rendant grâce à Dieu. La présence et le regard de Dieu ne voilent pas nos vraies joies, au contraire ils les intensifient.

Mais le vin, outre la joie, évoque également un problème grave. Dans la deuxième lecture nous écoutons cette mise en garde de l’Apôtre : « Ne vous enivrez pas, car le vin porte à la débauche. Laissez-vous plutôt remplir par l’Esprit Saint ». Il suggère de combattre l’ivresse du vin par « la sobre ivresse de l’Esprit », une ivresse par une autre.

Il existe aujourd’hui de nombreuses initiatives de désintoxication pour les personnes souffrant de problèmes d’alcoolisme. Elles tentent de mettre à profit tous les moyens proposés par la science ou la psychologie. On ne peut que les encourager et les soutenir. Celui qui croit ne devrait pas cependant négliger les moyens spirituels, qui sont la prière, les sacrements et la parole de Dieu. Dans l’ouvrage Récits d’un pèlerin russe, on peut lire cette histoire vraie. Un soldat esclave de l’alcool et menacé de licenciement se rend auprès d’un saint moine et lui demande ce qu’il devrait faire pour vaincre son vice. Celui-ci lui recommande de lire chaque soir, avant de se coucher, un chapitre de l’évangile. Il se procure un évangile et commence à le faire consciencieusement. Cependant, au bout d’un certain temps, il se rend à nouveau auprès du moine, et désolé, lui dit : « Père, je suis trop ignorant et je ne comprends rien à ce que je lis ! Donnez-moi autre chose à faire ». Il lui répond : « Continue seulement à lire. Toi, tu ne comprends pas mais les démons comprennent et tremblent ». Il obéit et fut libéré de son vice. Pourquoi ne pas essayer ?



Homélie du dimanche 20 août, Raniero Cantalamessa OFM Cap,
prédicateur de la Maison pontificale.

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Autre commentaire de ce jour.


Des paroles inimaginables.


Pour ouvrir son Évangile, Jean pose un verdict étonnant : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn1, 11). Il nous présente un Jésus venu donné la vie, donner vie à la vie. Pourtant la Vie qu’était Jésus, la Vie qui s’exprimait avec les mots et les images de son temps, n’a pas été reconnue.

Que ce soit au noces de Cana où Jésus a donné un second souffle à une fête qui n’avait plus de vin, que ce soit son entretien et son appel à Nicodème à renaître « des choses d’en haut », que ce soit cette rencontre au puits de Jacob qui a tellement redonné espoir à la Samaritaine « de ne plus venir ici puiser de l’eau », Jean nous place devant un choix : accepter que sa présence apporte la joie de la fête, accepter de renaître, de ne plus avoir soif. Accepter de croire ou ne de pas croire. Partir ou rester.

À nouveau ce matin, Jean nous place devant un choix : Croire ou pas croire en ce pain : « Celui qui me mange vivra ». Des paroles merveilleuses qui ouvrent sur une Personne. Pour Jean, la vie, c’est Quelqu’un. « Je suis la vie » (Jn 14,6) Sans manger de ce pain (jn6, 53) nous risquons d’être des morts vivants. Il s’agit plus qu’un acte de matérialité : manger du pain. Beaucoup plus que d’acquérir un supplément de vitamine.

Dans la 1e lecture, Paul ne manquait pas de vitamines. Alors qu’il était sur la route de Damas, poussé par une vitalité religieuse, une rage de mettre la main sur les chrétiens, lui qui venait de voir le courage et la foi d’Étienne, il réalise brusquement qu’il n’avait pas la Vie en lui. Paradoxe, c’est lorsqu’il s’est dessaisi de sa vie, -à  la manière de Jésus –lorsqu’il a demandé «  qui es-tu Seigneur? » et qu’il a clamé «  ce n’est plus moi qui vit mais le Christ en moi (Gal2, 19), c’est alors que la Vie s’est emparée de lui.

Nous sommes vivants corporellement, psychiquement, au plus intime de notre cœur. Mais Jean nous révèle que nous ne sommes vraiment vivants que dans la mesure où nous vivons de Jésus, dans la mesure où mangeons ce pain, que nous entrons en communion avec ce Pain. Que nous devenons des « personnes eucharistiques ». Oui nous pouvons nous aussi idolâtrer ce pain en le matérialisant.

Ce pain que chacun goûte selon la profondeur de sa foi, nous offre à contempler le visage de notre Dieu. Un Dieu qui nous montre toute sa fragilité, qui accepte de « disparaître » en dedans de nous, de devenir nous comme chemin pour nous faire vivre. Saint Jean Chrysostome  écrit « comme la première chair, tirée de la terre, était morte par le péché, (Jésus) y a introduit un autre ferment, sa chair à lui, de même nature que la nôtre mais... pleine de vie ».  Ce pain devient «communion» quand nous entrons dans ce mouvement de « décollement » (Zundel) de nous-mêmes, ce mouvement d’arrachement difficile de nos volontés pour faire « la volonté de Celui qui m’a envoyé ». Ce sont là des mots mystères, à découvrir chaque jour. Il y aura toujours une infini distance entre ce que nous clamons, chantons, désirons et ce que nous sommes.  Même ici, ce « moi » possessif écrase de « moi » oblatif de nos vies.  Le Christ est pain de vie pour ceux qui croient en lui.

Pour goûter ce pain, il faut devenir des « expert en contemplation eucharistique » (J-P.11 12 avril 2004)  Éduquer notre regard à « Le regarder ». Porter sur ce pain un regard nourrissant, c’est la vocation que Madame Claire vous a léguée. N’est-ce pas votre plus vif désir que de «faire la volonté de Celui qui m’a envoyé».

À votre contemplation : Laissons ce Pain introduire en nous la vie « que tu possèdes en plénitude » (4e préface de Pâques), cette vie qui est communion à celle du Père, du Fils et de l’Esprit. AMEN



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le même Créateur et Seigneur de la nature, qui permet à la terre de produire du pain, fait aussi du pain son propre corps (parce qu’il l’a promis ainsi et a le pouvoir de le faire), et celui qui changea l’eau en vin fait du vin son propre sang. C‘est la Pâque du Seigneur » (Saint Gaudence de Brescia)

   « L’Eucharistie reste un "signe de contradiction" et il ne peut pas en être autrement, parce qu’un dieu qui prend chair et se sacrifie pour la vie du monde provoque une crise dans la sagesse des hommes » (Benoît XVI)

   « Le Seigneur nous adresse une invitation pressante à le recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie : "En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous" (Jn 6, 53) » (Catéchisme de l’Eglise catholique n° 1.384)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 20 Avr 2024 - 14:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 20 Avril 2024
Samedi de la 3ème semaine de Pâques.


Bienheureuse Odette, Moniale au Brabant (+ 1158)
Sainte Agnès de Montepulciano, Abbesse Dominicaine
(1268-1317).
Bienheureux Simon Rinalducci, Prêtre de l'Ordre des
Ermites de Saint-Augustin (+ 1322)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 9, 31-42... Psaume 116(115), 12-13.14-15.16ac-17... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6, 60-69.:


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« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »


Commentaire de ce jour.


A qui irions-nous


« Cette parole est rude ! Qui peut continuer à l’écouter ? »

Que disait Jésus, qui fût à ce point intolérable ? - « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ». Et Jésus insistait, présentant ces mêmes actions sous la forme d’une nécessité, d’une obligation : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas en vous la vie ! »

Si les disciples avaient pu comprendre immédiatement, loin de se scandaliser, ils se seraient émerveillés devant cette initiative de Jésus.

Depuis des siècles, en Israël, tout sacrifice à Dieu passait par une destruction : ou bien le sang jaillissait d’un être vivant, ou bien des produits du sol partaient en fumée.

Or Jésus, sans aucune critique, met fin définitivement à ce régime provisoire. Son sang sera le dernier versé, son corps sera livré une fois pour toutes ; et désormais les croyants s’uniront à son sacrifice ultime dans le rite d’un repas fraternel, à travers des gestes de vie : manger et boire, et à travers une présence qui sera vraie, immédiate, intensément personnelle, mais qui ne pourra jamais être matérialisée.

Jésus, délibérément, tourne le dos aux sacrifices anciens, à feu et à sang, et il garde, comme uniques signes de son passage pascal et de sa présence, le pain et le vin, qui symbolisent pour tout homme le quotidien, l’indispensable, le vital : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme, vous n’aurez pas la vie en vous ! »

Jésus nous laisse donc les signes que sont le pain et le vin. Mais ces signes ne parlent à l’homme que par les paroles de Jésus. Quand nous revivons chaque matin le sacrifice pascal du Seigneur, il n’y a pas à s’étonner que l’Eucharistie soit pour nous à la fois attirante et opaque, à la fois proximité et distance, à la fois certitude et mystère de la foi ; car, à chaque messe, c’est encore la parole de Jésus qui affirme, qui opère, qui garantit. « Ceci est mon sang » : nous n’avons pas d’autre entrée dans le mystère que ces paroles du Seigneur vivant, pas d’autre appui pour notre foi que ces courtes phrases qui sont pour nous esprit et vie.

Pour les sens de l’homme, pour ses yeux, ses mains, son palais, il n’y a jamais immédiateté entre les signes du pain et du vin et la réalité inouïe dont Dieu les charge. Nous le savons par expérience : à la messe, il y a toujours une distance à traverser par la foi, il y a parfois le moment de l’étonnement, de l’achoppement, surmonté à chaque fois par les mêmes paroles du Christ, dont l’Église est porteuse depuis deux mille ans : « Ceci est mon corps ; ceci est mon sang. »

Seul l’Esprit de Jésus, l’Esprit Paraclet « transmis » au monde grâce à la passion glorifiante du Seigneur, seul l’Esprit de la vérité peut rendre vivantes en nous ces paroles de vie. Car c’est l’Esprit qui vivifie, qui nous branche sur les forces de la résurrection, qui nous remémore les paroles de Jésus et en fait la certitude d’aujourd’hui.

La chair, à elle seule, ne sert de rien. La « chair », au sens biblique, c’est-à-dire tout l’homme, corps, intelligence et cœur, l’homme avec ses richesses, mais avec son indice de fragilité, son besoin d’évidences et ses impatiences devant les choix de Dieu.

Aujourd’hui encore, dans quelques instants, nous allons revivre, en notre nom et au nom de toute l’humanité qui attend le salut, le scandale et le mystère de la première Eucharistie. Que l’Esprit Paraclet, appelé solennellement sur les dons de l’Église, nous donne la joie de faire fond sur la seule parole de Jésus :

« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. Et nous, nous avons cru, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu. »



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »


Nous continuons notre lecture du chapitre six de Saint Jean. Dans le passage qui est proposé à notre méditation, nous voyons les disciples scandalisés par la tournure que prennent les paroles de Jésus : « ‘Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle.’ »

Saint Jean ajoute : « Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu s’écrièrent : ‘Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter !’ ».
Jésus va alors mettre ceux qui le suivaient jusque-là devant un choix radical : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
C’est alors que Pierre, au nom des autres disciples, se décide pour Le Christ : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »

Cette crise entre Jésus et ses disciples, les Évangiles synoptiques la situent au cœur de la confession de Pierre à Césarée où Jésus interroge : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » (Cf. Mc 8, 27-33 ; Mt 16, 13-22 ; Lc 9, 18-22).
Cela nous aide à comprendre que l’enjeu du passage de Saint Jean que nous lisons ce jour n’est pas tant ce que dit Jésus mais ce qu’il est pour ses disciples, pour chacun de nous…

Car ce qui a choqué la plupart des disciples ce n’est pas que Jésus prétende donner sa chair à manger - au sens propre du terme –. On ne peut les soupçonner d’une interprétation littérale aussi grossièrement matérielle.
Ce qui les a heurtés c’est qu’il prétende être d’origine Divine et se présente comme le don ultime et définitif de Dieu.

Jésus a d’ailleurs bien compris que c’est ici que le bât blesse. Voilà pourquoi il insiste sur sa Divinité en se révélant comme celui qui vient accomplir la prophétie du Fils de l’Homme du prophète Daniel (Cf. Dn 3, 14) : « Cela vous heurte ? Et quand vous verrez Le Fils de l'Homme monter là où il était auparavant ?... C'est L'Esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et elles sont Vie » (versets 61-63).
Jésus pointe bien le lieu de Vérité de notre Foi dans notre manière de nous situer par rapport au mystère de sa personne.

Comme les disciples, nous sommes, nous aussi, invités à nous positionner. Jésus est-il pour nous Le Fils de Dieu ou bien un prédicateur comme tant d’autres ?
Est-ce que nous le considérons comme étant le seul capable de répondre à notre soif de Bonheur parce que nous reconnaissons en Lui la Parole Divine de Vie éternelle ?

Au fond, être Chrétien, n’est-ce pas se remettre chaque jour face à ces questions pour confesser à la suite de Saint Pierre : « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle ! »
L’Évangile nous montre qu’une telle réponse ne peut résulter que d’un pur acte de Foi. En effet, suivre Jésus est bien plus que le fruit d’une sympathie humaine : sur le chemin à sa suite, arrive pour tous un moment où l’humain ne suffit plus et où il est nécessaire de choisir de rester fidèle uniquement par Foi.

Le passage de Saint Jean nous renvoie alors à la première lecture et à la scène du renouvellement de l’Alliance avec Dieu au terme de l’entrée en Terre Promise, juste avant que Josué ne meure après avoir accompli sa mission.
Le texte semble nous dire que ce qui compte le plus ce n’est pas d’avoir une terre où habiter mais de décider quel Dieu suivre et servir.
Pourquoi ? Parce que notre véritable patrie c’est Le Seigneur ! Il s’agit de nous décider pour Lui.
Entendons résonner pour nous ces paroles de Josué : « S’il ne vous plaît pas de servir Le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ; les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir Le Seigneur » (Cf. 1ère lecture).
Comme le peuple d’Israël, ce jour-là à Sichem, puissions-nous répondre de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force : « Nous aussi, nous voulons servir Le Seigneur, car c’est Lui Notre Dieu ».

Mais comment ne pas être pris de vertige devant un tel choix ! Comment ne pas douter de notre capacité à tenir un tel engagement ! Comment ne pas remettre sans cesse à demain une telle décision !
C’est ici qu’il faut détourner notre regard de nous-mêmes pour le tourner vers Le Seigneur.
De même qu’il nous aimé le premier, il s’est engagé le premier en notre faveur et c’est dans son propre engagement à notre égard que nous trouverons la force de tenir le nôtre.

A l’assemblée de Sichem (Cf. 1ère lecture), Dieu vient de donner la Terre Promise. Elle est là, devant les yeux du peuple hébreu.
Ainsi, Dieu demande de se donner à Lui après avoir donné ce qu’il avait promis. Il invite à demeurer fidèle après avoir manifesté combien Lui s’est montré fidèle : « C'est Le Seigneur Notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est Lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés » (Cf. 1ère lecture).

Mais il y a encore bien plus. Notre Dieu nous dit que même s’il nous arrivait de nous montrer infidèle, lui resterait fidèle car il ne pourrait se renier Lui-même (Cf. 2 Tm 2, 13). Dès lors comment aurions-nous peur ?
A cela, ajoutons qu’en contemplant Notre Seigneur, en écoutant résonner au plus profond de nous ses paroles, nous éprouvons à quel point il serait impensable de se refuser à l’Alliance d’Amour qu’il nous propose.
Cela, c’est L’Esprit-Saint qui nous le fait pressentir, car là où est L’Esprit de Dieu, là est l’Amour et là est la vraie Liberté (2 Co 3, 17).
Et seul l’Amour, répandu en nos cœurs par L’Esprit (Rm 5, 5) nous rend libres de choisir de rester auprès de Notre Seigneur.

« Au terme de cet été, Seigneur tu nous demandes à chacun : ‘Veux-tu continuer à me suivre tout au long de cette année qui commence ?
Pour croire que ta vie ne dépend pas de tes seules forces mais de la grâce de Mon Esprit-Saint que je répands en toi… Pour continuer à chercher la communion avec Moi dans l’écoute de ma Parole et dans le Sacrement de l’Eucharistie…. Pour vivre au quotidien tes relations dans ta famille, à ton travail, à l’imitation de celle que j’entretiens avec chacun des membres de mon Église’ (Cf. 2ème lecture).
Puissions-nous avec Saint Pierre te redire : ‘ Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Toi seul as les paroles de la Vie éternelle !’ »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Heureuse crise.


Jean termine son chapitre sur l’eucharistie sur une crise qui est autre chose qu’un conflit. La crise est une minute de vérité […] qui fait discerner le nécessaire (Maurice Bellet). Dans son message annuel à la Curie, le pape décrit la crise qu’il mentionne 46 fois comme un moment de grâce. Un repère essentiel (Paul Ricoeur) pour progresser, avancer. Un conflit est dévastateur. Il engendre la compétition, engage la recherche d’un coupable et se termine par une victoire ou une défaite.

Le geste de Jésus dépasse tellement la capacité humaine d’en comprendre le sens qu’il soulève une crise de crédibilité chez les apôtres. Ainsi en est-il au matin de Pâques quand les apôtres ne reconnaissent pas Jésus. Jésus dépasse l’acceptable en se disant nourriture. Il faudrait se faire plus stupide qu'on est, reconnaît Thérèse d’Avila dans le chemin de perfection et s'aveugler volontairement pour avoir le moindre doute ici.  

Qui est ce pain de vie pour nous ? Pour Carlo Acutis, ce jeune de quinze ans béatifié en 2020, ce pain est son autoroute vers le ciel. Pour le grand priant Jean Tauler, il est la plus grande merveille laissée par Jésus.

 Ce pain, aujourd’hui, est au centre d’une crise profonde du comment concevoir la foi chrétienne. Il est tellement le centre de l’activité ecclésiale que son absence durant la pandémie soulève animosité chez les uns, questionnement chez d’autres. Le débat houleux sur la réouverture des églises est beaucoup plus qu’une question de droit. Il pose la question de notre « communion » avec la rue qui est souvent avortée.

La réflexion du théologien Tomáš Halík[1] sur les églises fermées, un signe de Dieu, plaide pour un changement de paradigme. Il invite à sortir de nos tombeaux vides pour être sa présence dans nos Galilée, là où résident les chercheurs de Dieu. C’est là que vous me verrez (Mc 16,7).    

Paul reproche aux chrétiens de détourner le repas du Seigneur de son sens : chacun prend son repas en oubliant les autres. Il leur reproche une piété eucharistique qui n’a que l’apparence communautaire (cf. 1 Cor 11, 18-22). Je n’ai pas à vous louer de ce que vos réunions tournent non pas à votre bien, mais à votre détriment (v.18). Et si la fermeture des églises nous faisait retrouver l’urgence de sortir dans la rue, elle aurait été une grâce pour notre temps. Jésus n’a pas prêché l’eucharistie. Il a annoncé l’arrivée d’un Nouveau Monde, celui où juifs et grecs, croyants et athées, vivront ensemble en fraternité et apprendront à se tenir debout dans la différence.

Ce pain dit l’expérience d’un Jésus. Il est l’image, la plus belle sans doute, de comment Jésus vit et continue de vivre sa présence parmi nous. Il se voit comme quelqu’un qui répond aux faims humaines, incluant celle de Dieu. Il expérimente le Dieu de sa foi comme un Dieu nourrissant ; un Dieu nourriture pour toutes les bouches raffinées ou pas ; un Dieu sans frontières entre juifs et païens ; un Dieu samaritain qui abreuve les assoiffés et relève les blessés ; un Dieu solidaire avec toutes les situations humaines quelles qu’elles soient.

Ce pain fera sens aujourd’hui si nous l’actualisons en mode de vie à notre tour : vie ouverte, vie solidaire avec les chômeurs, les itinérants, les moins que rien. En disant prenez et mangez, Jésus nous fait donneurs de vie, nous missionne à être des vivants pour les autres, nous fait devenir lui. Mangez ma vie et vous serez plein de vie. Devenez des humains comme moi et vous serez divins. Jésus montre que nos vies possèdent un potentiel de divin. Nous sommes ce que nous mangeons. Saint Paul verbalise bien cette transformation quand il écrit aux Romains : alors que tu étais olivier sauvage, tu as été greffé à un olivier franc et rendu participant de la sève de cet olivier (Rm 11,17).

Jésus ouvre nos vies sur une dimension que nous n’avons pas et ne pourrons jamais en saisir toute la portée. Il nous demande d’être fascinants comme lui, nourrissant comme lui, d’être tellement humains comme lui que nous deviendrons divins comme lui. Nous sommes des humains cachant du divin en nous. Ne réduisons pas ce pain à une simple manducation personnelle, à une simple participation à la messe.

Ce pain fera sens s’il est pascal, s’il nous fait pascal ; s’il ressuscite ou suscite des élans de vie, de solidarité, de présence réelle aux autres. C’est en expérimentant ce que ce pain fut pour Jésus qu’il nous fera chrétiens. Ce pain s’expérimente plus qu’il ne s’explique. Aller à la messe ne suffit pas. Cela peut même être un acte d’idolâtrie. Nous allons plus souvent à la messe qu’à devenir pain de vie.

À votre contemplation : Jésus n’exagère-t-il pas quand il nous dit : prenez et mangez et vous deviendrez progressivement divin comme moi. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Le pain eucharistique, médecine d’immortalité, antidote contre la mort » (saint Ignace d’Antioche)

   « "Voulez-vous partir vous aussi ?" Cette inquiétante provocation retentit dans le cœur, et attend une réponse personnelle de chacun de nous » (Benoît XVI)

   « La première annonce de l’Eucharistie a divisé les disciples, tout comme l’annonce de la Passion les a scandalisés (…). L’Eucharistie et la croix sont des pierres d’achoppement (…). "Voulez-vous partir, vous aussi ?" (Jn 6, 67) : cette question du Seigneur retentit à travers les âges, invitation de son amour à découvrir que c’est Lui seul qui a "les paroles de la vie éternelle" » (Jn 6, 68) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.336)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Dim 21 Avr 2024 - 12:35

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 21 Avril 2024  
Quatrième Dimanche de Pâques, Année B.


Saint Anselme de Cantorbéry, Archevêque,
Docteur de l'Église (+ 1109)
Saint Conrad de Porzham, Frère Capucin
(+ 1894).
Saint Román Adame Rosales, Prêtre et
Martyr mexicain (+ 1927)
Bienheureux Barthélemy Cerveri? Prêtre
dominicain Martyr (+ 1466)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe de la Résurrection

Livre des Actes des Apôtres 4, 8-12… Psaume 118(117), 1.8-9.21-23.26.28cd.29… Première lettre de saint Jean 3, 1-2… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10, 11-18.:


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Commentaire de ce jour.


« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis »


En ce quatrième dimanche de Pâques, nous sommes appelés à prier pour les vocations sacerdotales et religieuses. Le thème cette année de notre réflexion et de notre prière est « Confiance, lève-toi, il t’appelle ». Toute vocation est une suite du Christ, celui qui entend l’appelle est invité à prendre courageusement le chemin derrière Jésus et mettre nos pas dans les siens. Le service apostolique est une continuation de l’œuvre du Christ, toute vocation est une imitation de Jésus dans le don de sa vie.

Dans la première lecture, Pierre est sommé de s’expliquer devant le grand-conseil à propos de la guérison d’un infirme, mais loin d’en revendiquer l’origine, l’apôtre renvoie d’emblée ces interlocuteurs à l’unique source de la grâce que Dieu a donnée aux hommes à savoir notre Seigneur Jésus-Christ. « Son nom donné aux hommes est le seul qui puisse nous sauver ». S’il est vrai que c’est le Seigneur seul qui sauve, le service accompli en son nom nous associe en réalité à la puissance de ce nom de Jésus. Choisi et envoyé par Jésus, l’apôtre est fait coopérateur du salut accordé par Dieu. Le Seigneur compte en quelque sorte sur chacun de nous pour continuer de fonder son œuvre, en prenant appui sur le nom de Jésus. À la suite de Pierre, qui s’est fait serviteur du relèvement de l’infirme dans la puissance du nom de Jésus, l’Esprit veut nous rendre sensible à toutes les infirmités de l’homme contemporain pour nous donner de participer concrètement à la grâce de son relèvement. C’est la vie même du ressuscité qui se penche ainsi sur notre humanité quand nous consentons à lui prêter nos mains, notre bouche, notre cœur et nos capacités humaines afin que s’accomplisse aujourd’hui encore la merveille du salut de nos frères.

La lecture de l’Évangile selon St Jean nous a donné de réentendre les paroles fortes de Jésus aux juifs : « moi, je suis le bon Pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis ». Jésus donne sa vie, l’affirmation revient à trois reprises dans ce même passage. Cette affirmation trouve tout son sens en songeant à ce que dit Jésus dans l’évangile de Mathieu ou de Marc : « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20, 28). Dans la bouche de Jésus, servir et donner sa vie sont des expressions équivalentes. L’une et l’autre traduisent, non pas une modalité du don de soi parmi d’autres, mais la manière d’être du Christ sauveur et son amour infini à l’égard de la multitude des hommes. Cette réalité éclaire sur le sens de la vie de ceux qui souhaitent suivre le Christ dans la vocation religieuse ou sacerdotale. Le religieux et le prêtre, comme disciple de Jésus, entre dans cette dynamique du service pour accomplir sa vocation.

Pour le dire autrement, le service à la suite du Christ est ce qui fait entrer de manière pratique dans l’accomplissement de notre vocation religieuse ou sacerdotale. La logique du don de soi par amour des hommes et de Dieu ne se réalise pas de manière théorique, mais dans le fidèle accomplissement de la mission confiée. Tout homme est appelé à s’humaniser et à se réaliser pleinement en empruntant le chemin du service, qui est le don libre et désintéressé de sa vie à la suite du Christ. Le service, le don de soi, est humanisant pour celui qui accomplit ce service, car le cœur de l’homme est fait pour apprendre à donner et à recevoir. En refusant ce don de soi, qui comporte, certes, un côté crucifiant, le prêtre ou le religieux refuse en fait d’entrer dans la voie qui le rendra heureux. Apprendre à se donner sans réserve est la clef pour entrer dans l’intelligence du mystère de toute vocation, quelle qu’elle soit. Ce qui faisait dire à Jean-Paul II « l’homme ne peut pleinement se trouver que dans le don désintéressé de lui-même. »

Ce lien nécessaire et intrinsèque qui unit le service à l’amour s’approfondit à la lumière de la deuxième lecture. En contemplant le chemin d’abaissement du fils de Dieu, qui s’est fait serviteur de l’homme jusqu’au don de sa propre vie, nous pouvons dire avec le disciple bien-aimé : « voyez comme il est grand l’amour dont le père nous a comblé ! » Connaître l’amour de Dieu ne pourra jamais être théorique, c’est une grâce immédiatement attachée à notre propre capacité d’entrer dans la logique du service et du don de soi. Plus on se donne sans compter, plus on consent à servir joyeusement son prochain et notre Seigneur, et plus on mesure alors, dans une jubilante action de grâces, à quel point l’amour de Dieu est grand pour chacun de nous. En ce sens, le service est ce qui nous préserve d’un amour simplement déclaratif, c’est-à-dire d’un amour qu’il ne s’exprimerait que par des intentions ou par des mots, sans jamais se traduire en actes. En communiant à l’amour de Dieu pour moi, j’apprends à aimer mes frères en acte et en vérité, dans ce mouvement de don et d’accueil qui caractérise la Sainte Trinité.

Servir, c’est par conséquent travailler à faire l’unité de sa propre vie par une cohérence de chaque jour plus effective entre ce qui est cru et ce qui est vécu, entre le registre des intentions et celui des actes. « Le service est donc le meilleur antidote à l’hypocrisie », pour reprendre ici encore une expression de Jean-Paul II. On ne doit pas craindre de dire que le service est ce qui garantit la crédibilité de l’Église aux yeux du monde, et de la vocation personnelle de chaque prêtre et religieux aux yeux de sa communauté. Pour au Carmel, Sainte Thérèse de Jésus ne dit-elle pas au livre des demeures : « Tel est le but de l’oraison, voilà à quoi sert ce mariage spirituel : donner toujours naissance à des œuvres, des œuvres. »

Le service est donc constitutif de la nature même de l’Église, et il est une dimension intérieure au christianisme lui-même. Et c’est précisément parce que le service est une dimension essentielle du mystère de l’église qu’il existe en son sein une vocation pour la signifier aux yeux de tous : le diaconat. Mais cette dimension du service se retrouve dans chaque vocation chrétienne. « En tout, servir et aimer ! » Cette devise de la spiritualité ignatienne peut devenir celle de tout baptisé, et particulièrement des prêtres et des religieux. En cette journée mondiale de prière pour les vocations, que nous puissions réaliser à quel point est grand l’appel que Dieu nous adresse à être aujourd’hui, dans la puissance du nom de Jésus, les serviteurs du relèvement et de la transfiguration des hommes.



Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Je connais mes brebis


Chaque année, lors du 4e dimanche de Pâques, la liturgie nous parle du bon pasteur, en utilisant chaque fois un autre texte des évangiles. Le symbole du berger qui conduit son troupeau est présent dans tout l’ancien orient, pour désigner les rois et les chefs de clans. Dans la Bible, cette image s’applique aussi à Dieu, le pasteur de son peuple : « Voici votre Dieu qui vient : comme un berger, il fait paître son troupeau; il rassemble les brebis égarées, il porte les agnelets, il procure de la fraîcheur aux brebis qui le suivent » (Isaïe). « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien » (Ps 22). Jésus lui-même se présente comme « le bon pasteur. »

La comparaison était facile à comprendre pour un peuple de nomades en marche vers la Terre Promise. Ses plus grands chefs avaient été des bergers : Abraham et ses troupeaux de petit bétail, Moïse, berger dans le désert qui reçoit la révélation du buisson ardent, David qui garde les moutons de son père, à Bethléem.

Dans l’Orient ancien, le berger n’était pas un personnage romantique comme nous nous le représentons souvent aujourd’hui. Le berger était un homme courageux, qui savait défendre ses brebis des animaux sauvages et des voleurs. Dans 1 Samuel 17, 34-36, David dit au roi Saül qui voulait l’empêcher de combattre le géant Goliath : « Quand je faisais paître les brebis de mon père et que venait un lion ou un ours qui enlevait une brebis du troupeau, je le poursuivais, je le frappais et j’arrachais celle-ci de sa gueule. Et s’il se dressait contre moi, je le saisissais et je le frappais à mort. »

Dans le christianisme la représentation du Christ, le Bon Pasteur se retrouve partout : dans les catacombes, les maisons des chrétiens, leurs salles de réunions.  C’est l’une des premières images du Seigneur ressuscité et notre «pratique pastorale» a pris son nom de cette représentation du Seigneur, le pasteur de son peuple. Encore aujourd’hui, les évêques utilisent la crosse du berger comme symbole de leur ministère pastoral.

Le Bon Pasteur, c’est celui qui permet à ceux et celles qui lui sont confiés de « vivre pleinement ». D’ailleurs, le verset qui précède le texte d’aujourd’hui le dit clairement : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance ». (Jean 10, 10)

Saint Jean, dans son évangile, met l’accent sur l’individualité de chacun et l’importance que nous avons pour Dieu. « Je suis le bon pasteur. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ». Lorsque quelqu’un est important pour nous, nous connaissons son nom, qu’il s’agisse des membres de notre famille, de nos amis, de nos collègues, des gens de notre entourage. La connaissance d’une personne nous permet de l’aimer et de la respecter.

La haine, par contre, détruit l’individualité, et regroupe les gens en leur donnant une étiquette négative. C’est alors beaucoup plus facile de lutter contre eux et de les éliminer. Les préjugés et la haine réduisent un groupe à une étiquette, une abstraction. On ne connaît plus le nom des personnes, ils n’ont plus de visage, nous ne savons plus qui ils sont. Un exemple extrême de ce comportement est apparu dans les camps d’extermination nazis durant le temps d’Hitler. La gestapo tatouait un numéro sur le bras des prisonniers juifs. Ils n’étaient plus des individus mais des ennemis de l’état, sans visage, sans personnalité propre. Ils devenaient des prisonniers avec un numéro d’identification. Ceci se passe encore aujourd’hui dans de nombreuses prisons. Les numéros et les catégories rendent la haine, la torture et le meurtre plus facile. Il est toujours dangereux de regrouper les gens dans des catégories toutes faites : « les Juifs », « les Musulmans », « les Catholiques », « les Protestants », « les Noirs », « les homosexuels », « les prostituées », etc.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, le Seigneur refuse cette négation de la personne. Il connaît ses brebis et il les appelle par leur nom. Le bon pasteur est le Dieu des Juifs, des Samaritains, des Musulmans, des Hindous, des Chrétiens : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. » Le bon pasteur est celui qui se préoccupe, qui prend le temps de connaître, qui répond aux besoins d’une personne à la fois : Marie Madeleine, Zachée, la cananéenne, le bon larron, le paralytique, la samaritaine, le lépreux, Nicodème, l’aveugle de Jéricho, etc.

En ce dimanche du bon pasteur, nous sommes invités à marcher dans les traces du Seigneur, d’être de bons pasteurs pour les gens autour de nous. À la fin de notre vie, espérons que l’on pourra dire de nous ce qu’on a dit du Christ : « Il a passé sa vie à faire du bien et a aidé les autres à avoir la vie en abondance ».



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


« Moi, je suis le bon pasteur »


On est habitué à retrouver dans la bouche de Jésus des images de toutes sortes qui donnent lieu souvent à des histoires ou des paraboles comme celle de la semence ou celle du levain dans la pâte. Ici, l’image du bon pasteur qu’emploie Jésus dans cet évangile est plus qu’une image. Jésus le précise d’entrée de jeu en disant « Je suis le bon pasteur », il ne dit pas « je suis comme le bon pasteur », mais « je suis le bon pasteur ». Puis il se charge lui-même de décrire ce que cela signifie pour lui. Suivons-le.

I – Jésus, bon pasteur aime ses brebis

En premier lieu, Jésus insiste sur l’amour des brebis qu’il y a dans son cœur de pasteur « « qui donne sa vie pour ses brebis ». C’est ce qu’il met en tout premier lieu. Comme bon pasteur, Jésus aime ceux et celles vers qui il est envoyé. Il ne s’agit pas d’un amour de convenance. Cet amour reflète une familiarité de tous les instants. Le partage des joies et des peines, comme le berger qui est toujours auprès de ses brebis.

Le berger mercenaire, lui, regarde avant tout son intérêt. Les brebis passent en second. Il les abandonne s’il voit venir le loup, lorsque des difficultés ou des dangers apparaissent. Il n’en va pas ainsi dans le plan de Dieu sur l’humanité que Jésus vient accomplir.

Jésus n’agit pas comme le berger mercenaire, il entre dans ce plan de Dieu en donnant sa vie pour montrer à quel point Dieu aime l’humanité. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son propre Fils » dira saint Jean (Jean 3, 16). Les brebis comptent pour lui. De la plus faible à la plus forte, de la plus jeune à la plus vieille, de la plus agile à la plus malhabile, toutes sont l’objet de son attention et de son soutien.

Une image moderne serait celle de la bonne grand-maman, toujours alerte qui se penche sur ses petits enfants avec attention et empressement, qui les suit avec intérêt, qui les accueille sans questionnement, qui leur donne du temps etc. comme font plein de mes connaissances. C’est cela « aimer ses brebis ».

II – Jésus, bon pasteur connaît ses brebis

La seconde application de l’image du bon pasteur que fait Jésus à sa mission réside dans le mot connaître. « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ».

Le terme « connaître » ici a une grande richesse. Il ne se réfère pas à une connaissance avec sa tête seulement ou une connaissance théorique. Il faut plutôt penser qu’il a le sens qu’on lui donne quand on dit dans le langage courant « lui, je le connais bien » ou « elle, je la connais bien » ou encore « si j’avais bien connu cette personne, je ne lui aurais pas fait autant confiance».

On indique dans ces usages que connaître une personne c’est aller plus loin que le côté superficiel qu’on voit d’elle à tous les jours. C'est aller vers ce qui la fait vivre, c'est entrer dans ses sentiments et ses attentes, c'est porter ses fardeaux et ses deuils parfois, c’est marcher à côté d’elle, c’est la relever lorsqu’elle est abattue et blessée.

Voilà comment se déploie la vraie connaissance des brebis. Tous ces gestes sont ceux que Jésus a faits pour nous et qu’il continue de faire : il porte nos fardeaux, il marche avec nous, il nous relève, il nous guérit. Car son rôle de bon pasteur n’est pas terminé. Toujours vivant, le Christ Ressuscité est le pasteur de nos âmes. Il est secondé dans l’Église par des pasteurs, en second pourrait-on dire, comme les évêques et les prêtres qui sont, par le sacrement de l'Ordre, des signes visibles du Christ Pasteur. Il est important de prier pour eux aujourd’hui parce qu’ils ont à porter une mission qui rend le Christ Pasteur présent dans l’Église et dans le monde.

III - Jésus, bon pasteur va vers les brebis qui sont en dehors de l’enclos

Le troisième volet de la mission du bon pasteur c’est d’aller vers les brebis qui ne sont pas encore dans l’enclos. Jésus est explicite « J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi il faut que je les conduise ».

Le pape François reprend souvent cette idée en nous invitant aller vers les périphéries ou encore à voir l’Église comme un hôpital de campagne où les blessés de toutes sortes sont accueillis. En effet, Jésus, le Bon Pasteur, ne s’enferme pas dans un enclos.

C’est une leçon qui nous interpelle aujourd’hui. Devant les difficultés de l’annonce de l’Évangile, il est tentant de se refermer dans la chaleur de l’enclos au lieu d’aller vers l’extérieur comme disciples-missionnaires, pourtant les disciples qui suivent Jésus, leur Maître et leur Seigneur, sont en même temps envoyés pour dire et proclamer la Bonne Nouvelle qui les fait vivre.

Aller vers les brebis du dehors a toujours été l’une des préoccupations des communautés chrétiennes. Aujourd’hui, cette ouverture se manifestera de diverses façons. Elle subira le test des engagements politiques parfois. Elle s’inscrira dans les défis d’aujourd’hui comme la question des réfugiés et des migrants que le pape François soulève à chaque occasion qui se présente pour lui d’en parler, comme celle des changements climatiques et comme tant d’autres défis que nous côtoyons dans nos milieux de vie et dans nos contrées. Et ce faisant, «  il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ».

Conclusion

En conclusion de l’évangile, Jésus nous donne le secret où il puise l’énergie nécessaire à sa mission de bon pasteur: «  Je donne ma vie pour la recevoir de nouveau ».

Par ce don, il est devenu pour nous comme le dit la première lecture tirée des Actes des Apôtres « la pierre d’angle ». « En nul autre que lui, il n’y a de salut car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. »

Recevons cet amour dans la présence de Jésus Ressuscité qui est là au milieu de nous, dans notre rassemblement comme le bon pasteur, le vrai berger. Dans la foi, nous le reconnaissons comme Seigneur et Sauveur sous les signes du Pain et du Vin consacrés et nous lui disons comme les premiers chrétiens « Maranatha! Viens Seigneur, viens! »

Amen!



Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Jésus-Christ est notre grand prêtre, et son corps précieux, qui fut immolé sur l’autel de la croix pour le salut de tous les hommes, c’est notre sacrifice : Jésus-Christ, notre sauveur » (Saint John Fisher)

   « Moi, je suis le bon pasteur des brebis - dit Jésus - et je connais les miennes et elles me connaissent. Comme cette connaissance est merveilleuse ! : "Je connais… et elles connaissent" » (Saint Jean Paul II)

   « Ce sacrifice du Christ est unique, il achève et dépasse tous les sacrifices (cf. He 10, 10). Il est d’abord un don de Dieu le Père lui-même : c’est le Père qui livre son Fils pour nous réconcilier avec lui (cf. 1 Jn 4, 10). Il est en même temps offrande du Fils de Dieu fait homme qui, librement et par amour (cf. Jn 15, 13), offre sa vie (cf. Jn 10, 17-18) à son Père par l’Esprit Saint (cf. He 9, 14), pour réparer notre désobéissance » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 614)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Lun 22 Avr 2024 - 15:22

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 22 Avril 2024
Lundi de la 4ème semaine de Pâques.


Saint Soter, Pape (12e) de 166
à 175 (+ 175)
Saint Epipode, Martyr à Lyon avec son ami
Alexandre (+ 177)
Saint Caïus, Pape (28e) de 283
à 296 (+ 296)
Saint Agapit Ier, Pape (57e) de 535
à 536 (+ 536)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 11, 1-18... Psaume 42(41), 2.3. 43(42), 3.4... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 1-10.:


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« Moi, je suis la porte des brebis... Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé  »


Commentaire de ce jour.


Le vrai pasteur


Un enclos, des brebis, un berger : le cadre est facile à imaginer. Au temps de Jésus le parc à brebis était souvent un carré dessiné à flanc de coteau par des murets de pierres, et parfois, plus près des maisons, une cour à murs bas, avec çà et là une protection de ronces ou d’épines, et, bien sûr, une porte unique.

À partir de ces quelques éléments tout simples, presque banals, Jésus nous propose un enseignement vigoureux sur la foi, sur notre foi. C’est la parabole du bon pasteur.

À vrai dire il n’est pas question d’abord du berger, mais de la porte, qui est comme un signe d’authenticité pour celui qui s’occupe des brebis :

Celui qui saute le mur est un voleur et un brigand : il ne vient pas pour prendre soin des brebis. Celui qui passe, tranquillement, par la porte, est le vrai berger, et il le prouve en agissant : il appelle chacune par son nom, le nom qu’il a inventé pour chacune ; il les fait toutes sortir, puis marche à leur tête, pour les conduire où il veut, parce qu’il sait où se trouve l’herbe tendre.

Et tout comme il y a deux sortes de berger, le vrai et l’étranger, il y a deux types de réaction des brebis. Quand se présente leur berger, elles écoutent sa voix et le suivent ; quant au mercenaire, elles le fuient, parce qu’elles ne connaissent pas sa voix.

Par deux fois Jésus déclare : « Je suis la porte » ; et il s’explique de deux manières.

   - Je suis la porte par laquelle on doit approcher les brebis, la porte pour les bergers, et là Jésus s’adresse aux responsables du peuple de Dieu.
   - Je suis la porte par laquelle les brebis doivent entrer et sortir ; entrer, pour se mettre à l’abri avec toutes les autres ; sortir, pour marcher au large et trouver l’abondance.

Entrer et sortir : c’est la liberté que l’on trouve dans le Christ ; et là chacun de nous est interpellé.

Déjà le psalmiste déclarait, à propos de l’entrée dans le Temple : « C’est ici la porte du salut, les justes y entreront ! » (Ps 119, 20). Jésus redira, dans le même sens, au cours de son entretien après la Cène du jeudi saint : « Je suis le chemin, la vérité, la vie ; nul ne va au Père que par moi » (Jn 14, 6)  ;

Porte pour le berger, porte pour les brebis, Jésus est tout cela à la fois ; et dans son propre commentaire il amorce deux réflexions, l’une sur les réactions du pasteur, l’autre sur l’attitude des brebis.

L’examen de conscience des faux bergers vise les responsables du peuple de Dieu, comme chez les prophètes Jérémie (2, 8 ; 10, 21 ; 23, 1-8) et Ezéchiel (34).

« Tous ceux qui sont venus avant moi, déclare Jésus, sont des voleurs et des brigands ».

Qui sont-ils ? - Non pas les prophètes de Dieu, mais les marchands de bonheur, tout ceux qui, en Israël et dans le monde païen, prétendaient apporter la recette du salut et la vraie connaissance des choses de Dieu, et en tout premier lieu les Pharisiens et les Sadducéens qui, à l’époque, se disputaient l’autorité morale sur le peuple juif, les Pharisiens en étouffant parfois la parole de Dieu sous le poids des préceptes humains, les Sadducéens, c’est-à-dire la classe sacerdotale, en acceptant une contamination de la foi d’Israël par l’ambition politique et la toute-puissance de l’argent.

En régime chrétien, dès que l’on nomme les pasteurs, on évoque les ministres ordonnés à qui Jésus confie tous les jours les destinées de son Église ; mais également toutes les femmes et tous les hommes consacrés au Royaume de Dieu à plein temps, et qui portent, eux aussi, au quotidien le souci du peuple de Dieu.

Chacun d’eux, bien souvent, en fin de journée ou au cœur de l’action, se demande, à la lumière de l’Évangile :

   - Ne suis-je pas en train de m’approprier les brebis du Seigneur ?
  -  Le Christ est-il présent en tiers dans tous mes dialogues ?
   - Mon travail de berger ou de bergère est-il pacifiant, élevant, libérateur ?
   - Serais-je prêt à sacrifier, s’il le faut, pour le troupeau une part de ma tranquillité, de mon épanouissement personnel ou de ma réputation ?

Des questions de même type se posent pour nous tous, car là nous sommes placés dans le peuple de Dieu, nous sommes toujours bergers et bergères, en position de témoins et de responsables.

De toute façon, l’autre réflexion proposée par Jésus, sur l’attitude des brebis, nous concerne tous. À la lumière des paroles de Jésus sur le berger, la porte et les brebis, c’est toute notre vie de croyants qui peut être relue : nos habitudes, nos raideurs, nos révoltes, notre volonté de puissance, nos tristesses et nos résignations.

Jésus dit : « Le berger marche à la tête de ses brebis, et elle le suivent, car elles connaissent sa voix » ; et cette parabole de Jésus suscite immédiatement en nous des questions vitales.

   - D’abord quels sont les bergers que je suis prêt à suivre ? Quand il s’agit de mener ma vie, de guider mon action, qu’est-ce qui fait concurrence, en moi, à Jésus berger ?
   - Puis surgit cette autre question : quelle voix me fait lever, sortir, agir ? Les voix que j’accueille ne me font-elles pas retomber sur moi-même ? Si souvent l’on entend la voix des gens blasés, des gens tristes, déclarant que, dans notre monde actuel, il est déjà trop tard pour tout ; la voix de croyants qui font bien partie de l’Église de Jésus, mais qui n’ont que des paroles d’amertume ou d’ironie pour cette Bergerie qui les a nourris et élevés.

La voix qu’il fait bon entendre, c’est, au contraire, la voix tonifiante du Christ qui veut nous conduire par ses chemin à sa mission, au service du Règne de Dieu son Père ; c’est aussi la voix très douce et insistante de l’Esprit Saint, qui souffle où il veut et qui ouvre toujours, dans le cœur, des chemins nouveaux.

Mais est-ce que je connais suffisamment la voix du Christ, mon berger, pour savoir la reconnaître dans le concret de ma vie ? Quelle place réelle occupe dans ma vie, dans mon emploi du temps, sa parole, son Évangile ?

   - Quant à la liberté que je cherche, est-elle celle que le Christ est venu apporter ? Si je sors du bercail vers les nourritures nouvelles du cœur et de l’esprit, c’est avec quelle avidité et pour quelle abondance ? Si je rentre dans l’enclos, c’est pour quelle sécurité ?

De plus, quand elle est authentique, la liberté que Jésus nous offre doit assurer à la fois le dynamisme et la cohésion de son Église, et susciter en chacun de ses disciples à la fois l’élan apostolique et l’engagement communautaire. De quelle mission, dès lors, pourrais-je me réclamer, si je n’étais passionné de communion fraternelle ?

Le Christ Pasteur est pour nous celui qui accueille et celui qui envoie, celui qui rassemble et qui relance. Il est devant moi chaque jour comme une porte toujours grande ouverte, qui m’invite à entrer pour la fraction du pain, qui m’appelle à sortir pour l’aventure de la foi et de l’espérance, pour le risque du témoignage.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


"Je suis la porte ; si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé".


Jésus utilise une allégorie bien connue dans les textes bibliques de l'Ancien Testament. C'est celle du berger qui s'occupe de son troupeau. Mais il est étonnant qu'il dise de lui-même : "Je suis la porte des brebis" (v. 7), avant de se présenter comme le Bon Pasteur.

Tout comme Il l'a fait avec le peuple d'Israël, Dieu utilisera dans l'Église des "bergers" pour veiller sur ses "brebis". Mais il précise une chose à tout le monde : seul celui qui conduit les brebis vers la seule "porte", qui est le Christ, est un "bon berger". Celui qui essaie de les conduire ailleurs est un imposteur et il faut s'en méfier, car "celui qui n'entre pas dans la bergerie par la porte, mais qui s'y introduit par un autre chemin, est un voleur et un bandit" (v. 1).

De manière très imagée, Jésus dit que le mauvais berger "escalade", en utilisant un verbe qui évoque l'action de celui qui grimpe pour se rendre à un endroit où il ne pourrait pas se trouver légalement. Il met ainsi en garde contre le danger du carriérisme, de l'utilisation de l'Église, et même de la position qu'on y occupe, pour son profit personnel. Le prophète Ézéchiel avait déjà dénoncé l'attitude de tels malfaiteurs en son temps : "Malheur aux pasteurs d'Israël qui se paissent eux-mêmes ; Les pasteurs ne doivent-ils pas paître le troupeau ? Vous vous êtes nourris de lait, vous vous êtes vêtus de laine, vous avez sacrifié les brebis les plus grasses, mais vous n'avez pas fait paître le troupeau. Vous n'avez pas fortifié les brebis chétives, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue." (Ez 34, 2-4).

Benoît XVI, dans une homélie prononcée en 2009 lors de l'inauguration de l'Année sacerdotale, a déclaré : "Comment oublier que rien ne fait davantage souffrir l'Église, Corps du Christ, que les péchés de ses pasteurs, en particulier ceux qui se transforment en "voleurs de brebis" (Jn 10, 1sqq), ou parce qu'ils les égarent avec leurs doctrines privées, ou encore parce qu'ils les enserrent dans le filet du péché et de la mort? Pour nous aussi, chers prêtres, le rappel à la conversion et le recours à la divine miséricorde est valable, et nous devons également adresser avec humilité au Cœur de Jésus la demande pressante et incessante pour qu'il nous préserve du risque terrible de faire du mal à ceux que nous sommes tenus de sauver." [1].  D'où l'importance pour nous tous de prier pour la sainteté des prêtres et pour que l'Église ne manque jamais de bons bergers.

"Le Christ, Bon Pasteur, est devenu la porte du salut de l’humanité, parce qu’il a offert sa vie pour ses brebis. Pour sa part, Jésus bon pasteur et porte des brebis, est un chef dont l’autorité s’exprime dans le service, c’est un chef qui pour commander, donne sa vie, et ne demande pas à d’autres de sacrifier la leur. On peut avoir confiance dans un chef comme cela", a déclaré le pape François, "comme les brebis qui écoutent la voix de leur pasteur parce qu’elles savent qu’avec lui, on va vers de bons et riches pâturages. Il suffit d’un signal, d’un appel et elles suivent, elles obéissent, elles se mettent en marche guidées par la voix de celui qu’elles perçoivent comme une présence amie, forte et douce à la fois, qui conduit, protège, console et soigne."[2].

Le bon berger est celui qui, à l'exemple du Christ, se sait humblement au service des autres, et ne cherche rien pour lui-même. Saint Josémaria nous propose : "Permettez-moi de vous donner un conseil : s'il vous arrivait de perdre la lumière, ayez toujours recours au bon Pasteur. Mais qui est le bon Pasteur ? Celui qui entre par la porte de la fidélité à la doctrine de l'Église ; celui qui ne se comporte pas comme le mercenaire qui, voyant venir le loup, abandonne les brebis et s'enfuit; et le loup les emporte et disperse le troupeau (cf. Jn X, 1-12). Croyez que la parole divine n'est pas vaine; et l'insistance du Christ - ne voyez-vous pas avec quelle affection il parle de pasteurs et de brebis, du bercail et du troupeau? - est une démonstration pratique de la nécessité d'avoir un bon guide pour notre âme." [3]



[1] Benoît XVI, Homélie aux vêpres de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, et ouverture de l'année sacerdotale, vendredi 19 juin 2009.

[2] Pape François, Regina cæli, 7 mai 2017.

[3] Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 34.



Opus Dei. Au fil de l’Évangile
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Autre commentaire de ce jour.


Je suis la Porte


Je suis la Porte (Jn 10,1.14). Personne dans notre histoire humaine n’ose se présenter ni se présente à nous avec une telle identité. Lorsque Jésus s’est présenté comme le Je suis parce que pour lui rien n’est passé, rien n’est futur, parce que tout n’est qu’un éternel présent, son entourage ne savait pas qu’il parlait de lui-même. Devant une telle et si étonnante présentation, nous répondons dans les mots de ce grand mystique qu’est Guillaume de saint Thierry : Toi qui dis : je suis la porte, je t’en conjure, en ton nom, ouvre-toi devant nous.

Pour nous qui vivons sur cette terre où la haine et de la violence sont priorisé, où l’on associe parfois la vengeance au nom de Dieu, comme l’exprimait Benoît XV1 dès les premiers mots de son encyclique sur l’amour, entendre Jésus nous dire qu’il n’a rien d’un ravisseur ni d’un despote soucieux de sa propre gloire, avouons que ce n’est pas rien. C’est une invitation à faire nôtre ce cri que Jean-Paul 11 lançait au monde au matin de son inauguration de son pontificat : N’ayez pas peur, ouvrez, ouvrez toutes grandes vos portes au Christ.  Jésus est une porte qui s’ouvre sur plus que de verts pâturages, sur plus qu’un havre de paix mais sur une vie en abondance. Il sera sauvé.  Ça vaut la peine de nous faire toute écoute !

La seule condition pour faire nôtre ce trésor d’Évangile qu’est cette paix, cette terre au riche pâturage - et Guillaume de saint Thierry l’a bien comprise – est de savoir qu’elle demeure ouverte pour nous. Elle nous est accessible parce qu’elle n’est pas une porte réservée à une élite.  Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. Comme l’exprime une publicité récente, « prends la porte ». Et la publicité non sans humour ajoute : aussi bien prendre les fenêtres aussi.

Ce qui nous pousse à « prendre la porte », à passer par cette porte qu’est Jésus, c’est cette certitude que si nous écoutons sa voix, elle ouvre sur une rencontre, sur un va-et-vient de lui à nous, de nous à lui, sur le mystère d’intimité entre Jésus et chacun de nous. Je connais mes brebis, je les appelle chacune par son nom et elles me connaissent. Passer par la porte, c’est voir s’ouvrir devant nous le sens profond de notre existence. Nous sommes faits pour posséder cette perle précieuse d’entendre sa voix qui veut nous conduire au service de l’Évangile. D’entendre la voix de l’Esprit Saint qui ouvre dans nos cœurs des horizons nouveaux.  C’est le défi de notre foi.

« Prendre la porte » ainsi parle notre publicité. Le langage de l’Évangile répond: Qui entrera par moi sera sauvé ; il entrera et il sortira et trouvera sa pâture (Jn 10,9).  Qui a jamais osé tenir de semblables propos ? Quel sage, quel savant, quel chef politique, quel saint pourrait nous conduire ainsi aux sources du salut (Is 12,3) ? Seul celui qui est né de Dieu, qui est envoyé du Père peut affirmer cela. Oui, il y a en cet homme, Jésus, qui vient d’en-haut et nous conduit au-delà de la mort, tellement plus qu’un bon pasteur.  C’est un pasteur devenu passeur dit saint Irénée.

Et si nous prenons cette porte, si nous passons par cette porte qu’est Jésus, nous serons saisi jusqu’au ravissement de réaliser que non seulement il nous a donné sa vie – ma vie personne ne la prend, je la donne (Jn10, 18)- mais qu’il s’est fait pour nous simple brebis (Is 53,7). La porte, l’Église nous la présente au moment de la communion comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jn 1,19).

Cette Porte est révélation de ce grand mystère qu’est Jésus. Il suffit d’entrer par la porte pour réaliser que Jésus s’est fait, si je peux m’exprimer ainsi, portier de notre salut. En y entrant nous saluons et reconnaissons dans la foi l’Agneau que Dieu a ressuscité clame Pierre au matin de Pâques (Ac3, 15). En  la désirant, et quel grand mystère, nous ne souffrirons jamais plus ni de faim ni  de soif (Ap 19,7).  Oui, nous n’avons jamais rien entendue de pareil : Je suis la porte. Cette porte maintenant nous conduit à une table, véritable pâturage pour ceux et celles qui ont soif du Dieu vivant (Ps). AMEN



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Qui est celui qui fait sortir les brebis sinon Celui qui pardonne les péchés, pour que libérées de leurs dures chaînes elles puissent le suivre ? Et quand il a conduit dehors ses brebis, il marche à leur tête » (Saint Augustin)

   « Etonnamment, le discours du berger ne commence pas par "Je suis le bon pasteur", mais avec l’image de la "porte". Jésus guide les bergers de son troupeau : on est un bon pasteur quand on entre à travers Jésus. Ainsi, Jésus-Christ est toujours le berger : le troupeau "n’appartient" qu’à Lui » (Benoît XVI)

   « Dieu appelle chacun par son nom (cf. Is 43, 1 ; Jn 10, 3). Le nom de tout homme est sacré. Le nom est l’icône de la personne. Il exige le respect, en signe de la dignité de celui qui le porte » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.158)













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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 23 Avr 2024 - 20:57

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 23 Avril 2024
Mardi de la 4ème semaine de Pâques.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Georges, tribun militaire et Martyr († v. 303).


Bienheureux Gilles, un des six premiers
compagnons de Saint François d'Assise (+ 1262).
Bienheureuse Thérèse-Marie de la Croix
Fondatrice de la Congrégation des
Carmélites de Sainte-Thérèse (+ 1910)
Bienheureuse Marie-Gabrielle Sagheddu
Religieuse au monastère de Grottaferrata
(+ 1939)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 11, 19-26… Psaume 87(86), 1.5c.2.3.5ab.6.7… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10, 22-30.:


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Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne
ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »


Commentaire de ce jour.


Personne ne pourra les arracher de ma main


Fin décembre, il fait déjà très frais parfois sur les monts de Judée. C'est pourquoi Jésus fait les cent pas sous le portique de Salomon, pour se protéger du vent d'est, lui et ses auditeurs. C'est là que ses ennemis, faisant cercle autour de lui, le somment de s'expliquer clairement : « Es-tu le Messie, oui ou non ? Es-tu le libérateur promis ? Viens-tu ou non au nom de Dieu ? »

La réponse, Jésus l'a déjà donnée: elle est faite de paroles et d'œuvres, de paroles qui commentent ses œuvres et d'œuvres qui authentifient ses paroles comme celles de l'Élu de Dieu.

Et c'est encore cette double et unique réponse que Jésus nous fait lorsque nous guettons dans notre vie les signes de sa présence, lorsque nous lui demandons de rendre manifeste la libération qu'il nous apporte: il nous renvoie à ses paroles, porteuses de l'Esprit et de la vie (Jn 6,64) ; il nous remet devant les yeux ses œuvres qui parlent, qui témoignent, qui dévoilent en lui la puissance du Père : « Ces œuvres mêmes que je fais témoignent à mon sujet que c'est le Père qui m'a envoyé » (5,36).

Et quel est ce témoignage, ce message qui émane des œuvres de Jésus ? Jésus le résume en une phrase, qui dit à elle seule tout son mystère de Fils : « Le Père et moi, nous sommes un ». Ce que fait visiblement le Fils manifeste ce que le Père, invisiblement, est en train d'accomplir par amour. Chaque œuvre du Fils est ainsi, dans le monde, une trace de l'amour du Père ; et l'obstination de Jésus à sauver les hommes révèle quel prix nous avons aux yeux de Dieu.

Dieu tient à nous si fort qu'il nous serre dans sa main; et personne au monde ne serait capable de desserrer la main du Père, ni de le faire relâcher son amour. Mais la main de Dieu ne nous serre que pour nous protéger; car ce que Dieu aime, il le sauve; et quand il sauve, c'est pour toujours.

Mais dire que le Père sauve, c'est dire que le Fils sauve aussi, puisque tous deux sont un. C'est bien pourquoi Jésus parle d'abord de sa main, puis de la main du Père: Dieu a donné à son Fils la douceur de sa propre main et la puissance de son propre amour. Ce que Jésus tient, Dieu le tient, et il est « plus grand que tout ». Ce que Jésus tient, Dieu le lui a donné, et Dieu continue de le tenir.

Arracher les brebis de la main de Jésus, ce serait aussi les ôter de la main du Père, car nous sommes à la fois dans la main du Père et dans la main du Fils. Chacune de ces deux mains nous donne et nous reçoit, et l'Esprit qui les unit nous donne part au mystère de cette unité qui est tout le bonheur de Jésus : « le Père et moi, nous sommes un ».

C'est donc au creux de ces deux mains-là que nous recevons la vie éternelle. À deux conditions toutefois, qui définissent l'attitude du disciple: écouter la voix de Jésus et venir à sa suite. Ce sont là deux attitudes libres et dynamiques: accepter que notre foi soit une écoute jamais lassée, jamais rassasiée, et accepter que notre amour soit un cheminement, que Jésus pasteur nous remette chaque jour en exode.

Pour la route, nous n'avons qu'un seul trésor: la perle du Royaume que Jésus nous a donnée en signe de son appel. Mais ce gage d'amour, rien ni personne ne pourra l'arracher de notre main, car Dieu  plus grand que tout nous l'a donné par la main de Jésus.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Le Père et moi, nous sommes UN


On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. La présence de Jésus dans le Temple de Jérusalem semble introduire une antinomie entre lui et l’ancienne institution. La dédicace représentait la consécration du sanctuaire, constitutif pour l’identité du peuple élu. Bâti avec tant de soin et d’efforts, de nombreuses fois profané par les païens, puis reconquis au prix du sang des martyrs d’Israël, le Temple garantissait l’accomplissement de l’Alliance et des promesses de Dieu.
Jésus dérange les esprits : il les tient en haleine. La question qui ronge les Juifs est celle de son identité. Mais la question n’est pas ouverte, elle inclut déjà leur réponse à eux. Si Jésus est le Christ (Messie de Dieu), leur Temple ne serait plus le référentiel suprême et immuable de Dieu ; car, en effet, il ne l’est plus. Le nouveau Temple sera reconstruit et consacré par le sang du Christ.

« Les œuvres que je fais, voilà ce qui me rend témoignage ». Les signes qui sont demandés à Jésus, il les a déjà donnés : les œuvres lui rendent le témoignage nécessaire. En effet, c’est un devoir de fournir des preuves à ce qu’on avance, et Jésus ne manque pas d’accomplir son devoir. Mais l’incrédulité des Juifs les maintient en haleine. Ils ne « respirent » pas tranquillement, ils ne sont pas habités par un esprit de paix, l’Esprit de Jésus, don du Père.
Le témoignage que rendent les œuvres en faveur de Jésus est d’autant plus nécessaire, que les Juifs sont en train de lui faire un procès. De quelles œuvres parle-t-il ? Celles-ci ne se limitent pas aux paroles et aux gestes de Jésus : l’œuvre, c’est celle des croyants, des disciples, de la sanctification des âmes. À nous de déposer le témoignage pour Jésus, de son œuvre. En suis-je capable ? Ma foi chrétienne a-t-elle un impact dans ma vie ?

Jésus, le pivot de la communion avec Dieu. En disant « mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent » et « le Père et moi, nous sommes UN », Jésus révèle les deux principales directions vers lesquelles s’étend son être (son identité) : Dieu et le Fils du Père. En tant que Fils du Père, Jésus est co-naturel à nous et fait de nous des fils. En tant que Dieu, il est un avec le Père, car il n’y a qu’un seul Dieu.
Jésus nous conduit en bon pasteur, en prenant soin de connaître personnellement chacune de ses brebis. Tantôt il nous pousse, tantôt il nous suit… ainsi est faite la nature qui marche par la spontanéité et la gratuité. Les êtres vivants ne sont pas des machines qui obéissent à des systèmes linéaires, même si elles conduisent vers un but précis : il n’y a pas de source de vie et de béatitude en dehors de la Source… Mais le chemin vers la Source est celui de l’humanité, qui nous est ouvert en celui qui nous rejoint, Jésus, le Christ, pour nous unir à celui qu’il est : Dieu.

Jésus, conduis-nous vers le Père. Aie pitié de notre humanité faillible, qui se fourvoie dans l’erreur, dans le péché. Ne nous laisse pas seuls, nous risquerions de nous perdre. Protège-nous par la communion à ce nouveau Temple, l’Église : que retentisse en nous ta voix, qui est celle de ta Parole et du Magistère.



Père Jaroslav de Lobkowicz
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Autre commentaire de ce jour.


Qui sont ceux qui entendent sa voix ?


Que nous sommes lents à comprendre que les « brebis qui écoutent ma voix » ne sont pas seulement de « l'enclos » Église. Jésus, et c'est la nouveauté toujours à reconsidérer, est  tellement universel dans sa personne, tellement «hors norme» dans sa manière de vivre que sa voix est accessible au delà des églises. Et ceux qui entendent cette voix mon Père les aimera et nous viendrons en eux faire notre demeure. Il ne s'agit pas d'être baptisé pour être chrétien, pour entendre être « brebis », dit notre texte aujourd'hui. Le baptême ne fait pas sortir automatiquement de nous le vieil homme. Il ne nous empêche pas d'être retenus dans les filets d'iniquité (Ac 8, 23). Il faut se laisser transformer par l'écoute contemplative de cette voix.

Au matin de Pâques, et nous oublions trop vite cette réalité, il est simplement dit devant le tombeau vide...nos églises vides, il n'est pas ici... vous le trouverez en Galilée (Mt 28, 6-7).  N’y a-t-il pas un risque à oublier que le matin de Pâques a ouvert un commencement inédit : c'est là dehors que vous le trouverez.  L'appel est très clair : nous ne pouvons plus nous considérer comme les conservateurs d’un musée, fût-ce un Saint-Sépulcre, fût-ce la « sainte institution » ecclésiale ?  L'auteur jésuite Roger Lenaers, qui ouvre son livre Un autre christianisme est possible (2011), par un appel à ne pas le lire si nous ne voulons pas être dérangés dans nos sécurités ancestrales, ne craint pas d'affirmer que nous maintenons à bout de bras, en état de survie, quelque chose de moyenâgeux. Dans la lumière de Pâques, ceux qui entendent sa voix se trouvent aussi en Galilée et se laissent reconnaître par leur manière de vivre à la mode de Dieu.

Ce qui compte n'est pas de désirer restaurer un passé, fut-il glorieux à nos cœurs ; ce n’est pas de conserver une tradition si ancestrale soit-elle et encore moins de s’y laisser enfermer. Depuis le matin de Pâques, ce qui est premier, c'est de quitter nos lieux sécurisants pour nous retrouver là où il se trouve, là où ne soupçonnons même pas que se tient le Vivant. Mais, disent les textes: ils avaient peur [de sortir]. Le Vivant se trouve là, au profond des cœurs, en attente d'une parole qui les ressuscite et capable de les sortir du paradis de l'enfer où ils se tiennent. (Voir Fabrice Hadjadj dans Le paradis à la porte, Seuil, 2011).

Trop souvent, nous voyons et considérons un Jésus sauveur de la religion qu'il n'a même pas voulu inaugurer. Ce qui nous arrive au matin de Pâques,  c'est que nous sommes retournés en Galilée  pour reconnaître Jésus en ceux qui font les œuvres que je fais (Jn 10, 24).Entendre reconnaître Jésus en ceux, et ils sont nombreux, qui vivent d'une communion presque trinitaire entre eux, d'une communion sans écrasement de l'autre, communion sans suprématie sur l'autre, communion dans l'inexistence de soi pour tout remettre à l'autre comme le Père a tout remis au fils qui lui a tout remis en retour. Ceux là sont AUSSI les brebis qui écoutent ma voix. Ils ne sont pas nécessairement dans le « bercail » à l'abri des intempéries. C'est au carrefour des nations, au milieu de toutes les tempêtes et intempéries que Jésus a éveillé à une pratique nouvelle de vivre ... la religion de tous les temps.  En Galilée, il y a soufflé une brise légère, du vent impalpable, insaisissable, des courants d'air frais de Pâques.

Dans l'une de ses méditations fort parlantes, le frère Roger de Taizé qui a créé un environnement « Galilée des nations », a pu écrire : Une clarté d'Évangile a été dégagée : Le ressuscité est là, uni à chaque être humain sans exception... c'est comme si nous l'entendions dire : ne sais-tu pas que je vie en toi ? Et tu voudras dire au Ressuscité donne-moi de tout te remettre... et que je me réjouisse de ta continuelle présente [en moi].

Saintetés, une voix appelle. Elle appelle selon la formule du romancier Montaigne à bien faire l'homme.  L'évangile dit: elle appelle à une vie plénitude. Une vie «sorteuse» de nos sécurités, de nos églises, de nos sacristies, disait Jean-Paul II. Elle se fait entendre dans tous les cœurs, dans toutes les cultures, dans les églises, les mosquées, dans la rue de nos bidonvilles comme de nos riches quartiers. Il s'agit non seulement de l'entendre, mais surtout de l'écouter! Et cette « voix » suppose une mise en route, un départ, un détachement, et parfois même un arrachement à une manière de la comprendre. Comme l'exprime le marxiste Comte-Sponville, onne peut se passer de religion mais pas de communion, ni de fidélité, ni d'amour (Introduction à une spiritualité sans Dieu, Paris Albin Michel, 2006, p. 77), comme l'annonce cette Voix du matin de Pâques. Comme le dit si bien Patrice de la Tour du Pin :  Pâques ! C’est le matin de Dieu au cœur des autres ! AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dilatez votre cœur. Sortez à la rencontre du soleil de lumière éternelle qui éclaire tout homme. Cette vraie lumière brille pour tous, mais celui qui ferme ses fenêtres se prive lui-même de la lumière éternelle » (Saint Ambroise)

   « Nous avons besoin de cette lumière qui vient d’en haut pour répondre de manière cohérente à la vocation que nous avons reçue. Pour l’Eglise être missionnaire équivaut à se laisser illuminer par Dieu et refléter sa lumière » (François)

   « En Jésus-Christ la vérité de Dieu s’est manifestée tout entière. "Plein de grâce et de vérité" (Jn 1,14), il est la "lumière du monde" (Jn 8,12) (…). Quiconque croit en lui, ne demeure pas dans les ténèbres (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.466)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 24 Avr 2024 - 16:54

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 24 Avril 2024
Mercredi de la 4ème semaine de Pâques.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Fidèle de Sigmaringen, Prêtre Capucin et Martyr (1577-1622).


Saintes Marie de Cléophas et Salomé,
Les premières à entendre l'annonce de la
Résurrection. (Ier siècle)
Saint Robert de la Chaise-Dieu, Fondateur
de l'abbaye de la Chaise-Dieu (+ 1067)
Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice
de l'Institut du Bon-Pasteur (+ 1868)
Saint Benoît Menni, Fondateur des Hospitalières
du Sacré-Coeur de Jésus (+ 1914)
Vénérable María del Refugio Aguilar y Torres
Laïque mexicaine, fondatrice (+ 1937)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 12,24-25.13,1-5... Psaume 67(66),2-3.5.7-8... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 12,44-50.:


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Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit
en moi ne demeure pas dans les ténèbres.


Commentaire de ce jour.


Son commandement est vie éternelle


Sur ces derniers mots du chapitre 12, Jean l’Évangéliste achève le livre des signes.

Juste auparavant il vient de dresser une sorte de bilan du ministère public de Jésus : « Bien qu’il eût opéré tant de signes en leur présence, ils ne croyaient pas en lui » (v. 17). « Toutefois, même parmi les notables, un bon nombre crurent en lui ; mais à cause des Pharisiens ils ne se déclaraient pas, de peur d’être exclus de la synagogue, préférant la gloire qui vient des hommes à la gloire qui vient de Dieu » (v. 43).

C’est après cette réflexion sur la foi et l’incroyance que l’Évangéliste sent le besoin de citer Jésus lui-même, en reprenant quelques phrases qu’il a proclamées (littéralement : « criées »), et qui résumaient à ses yeux toute son œuvre.

« Moi, la lumière, je suis venu dans le monde ». Moi, la lumière... Quelle extraordinaire révélation sur le mystère intime de Jésus et sur la mission qu’il a reçue du Père ! « Toi, la lumière » : quel porche magnifique pour entrer en prière tout au long de notre journée !

« Je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (v. 46).

Ainsi, selon, Jésus, les ténèbres précèdent la foi ; elles sont pour nous le pays d’avant la foi. C’est là que nous demeurons avant de rencontrer Jésus-lumière ; c’est là que nous retournons quand nous quittons sa main. Mais il y a pour nous deux sortes de ténèbres : les ténèbres coupables, celles du péché que nous avouons au Seigneur, et les ténèbres qui sont simplement des misères de notre affectivité.

Car il nous arrive de revenir aux ténèbres, ou du moins de les laisser s’approcher, de les laisser entrer par les fissures de notre cœur ou à travers les lézardes de la vie communautaire.

Ténèbres de la tristesse, quand nous sommes inquiets pour l’image de nous-mêmes, quand nous nous résignons à l’à-peu-près, tournant le dos à l’élan de notre premier don, ou quand nous cessons de vivre au compte du Royaume.

Ténèbres de lassitude, lorsque nous perdons cœur à nous voir si pauvres, lorsque nous quittons du regard Celui que nous sommes venus servir, lorsque nous nous mettons à calculer ou que nous ne cherchons plus en Dieu seul notre repos.

Ténèbres de solitude, aux heures où nous croyons n’exister pour personne, aux heures où Jésus semble ne plus nous suffire et aux jours où la force nous manque pour faire les premiers pas du pardon.

Pour ne pas rester à mi-pente, pour ne pas « demeurer » dans les ténèbres où l’on marche en aveugle, un seul moyen, un seul réflexe : venir, revenir à Jésus-lumière, entendre ses paroles et les garder.

Jésus, le Fils de Dieu venu dans le monde comme lumière du monde, vient à nous afin d’être pour chacun/e la lumière de l’intelligence et du cœur, la lumière qui fait voir et qui fascine, la lumière qui révèle en chaque être ce qui peut être aimé, la lumière très douce des Béatitudes qui transforme le climat familial ou communautaire.

Et cette lumière d’en haut qui nous vient par les paroles de Jésus investit si largement notre cœur et tout l’espace de notre vie qu’elle peut nous rendre, nous les pauvres, participants de la beauté de Dieu :

« Jadis vous étiez ténèbres ; maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur » (E 5, 8).



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui
qui croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres.


La première lecture nous montre aujourd’hui la force de la Parole de Dieu qui féconde les cœurs et multiplie les conversions de ceux qui l’accueillent.
Accueillir la Parole de Dieu dans sa puissance de Vie. Voilà peut-être bien une invitation du Seigneur que nous pouvons lire au travers des textes de ce jour.

Accueillir la Parole de Dieu signifie mettre sa Foi en elle, c’est-à-dire croire en Celui qui nous l’a révélée en plénitude et croire qu’à travers Lui c’est Le Père Lui-même qui nous parle : « Celui qui croit en Moi, ce n'est pas en Moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé ; et celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé. » (Cf. Évangile)

Dans ces mots de Jésus, nous retrouvons le couple « voir/croire », si cher à Saint Jean. « Voir » Jésus signifie pénétrer le mystère de son Incarnation, autrement dit, « voir » la véritable identité de Jésus au-delà de sa nature humaine qu’il a assumée pour se rendre visible à nos yeux.
« Voir » Jésus, c’est donc reconnaître en Lui Le Fils que Le Père a envoyé pour nous sauver. Mais cela n’est possible que pour le regard de la Foi.
Voilà pourquoi Jésus avait commencé par ces paroles : « Celui qui croit en Moi, ce n'est pas en Moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé »

Celui qui a mis ainsi sa Foi en Jésus se voit comme illuminé : « Moi qui suis la Lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres. »

Dans son Prologue, Saint Jean nous avait déjà présenté Jésus comme le Verbe de Lumière fait chair, venu dans le monde pour éclairer tout homme.
Jésus-Christ, la Parole du Père faite chair, est la Lumière qui vient éclairer ceux qui sont dans les ténèbres pour les en libérer.
En tant que Lumière, la Parole ne demande qu’à se diffuser dans tous les lieux d’obscurité dans lesquels, par notre péché, nous nous maintenons loin de Dieu, loin du Père.
A travers Jésus, dans la mesure où nous l’accueillons pour ce qu’il est, Le Fils, l’Envoyé du Père, la Parole de ce dernier nous rejoint, comme un rayon de lumière qui restaure entre Lui et nous la relation que notre péché était venu altérer.

L’Évangile de ce jour nous remet devant la radicalité du choix auquel nous invite la Parole de Dieu.
En tant qu’elle est Lumière, nous ne pouvons demeurer face à elle dans une sorte de « neutralité ».
Soit nous l’accueillons et nous sommes transfigurés, soit nous la refusons et nous restons enfermés dans nos ténèbres.
C’est précisément ici qu’elle prononce sur nous son Jugement. Si nous l’accueillons en adhérant dans la Foi à celui qui nous l’a révélée en plénitude, Le Fils envoyé par Le Père, et si nous nous laissons transformer par elle, alors les portes du Salut s’ouvrent devant nous.

Par contre, si nous la refusons, nous nous condamnons nous-mêmes à demeurer loin du Père, source de Lumière et de Vie.
Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Il est venu porter à nouveau la Lumière du Père à ceux qui s’étaient éloignés de Lui. Mais il ne saurait forcer celui qui ne veut pas l’accueillir.

« Seigneur Jésus, réveille et augmente en nous le désir de nous laisser illuminer par ta Parole. Que nous lui exposions nos recoins les plus sombres. Dans ton Évangile tu nous redis que nous n’avons pas à craindre la Lumière de cette Parole car Le Père qui t’a envoyé pour la prononcer sur nous l’a fait pour nous donner la ‘Vie éternelle’. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Sois plus en moi qu'en toi


Tout un effacement dans ce passage entendu. Pour la plupart d’entre nous, Jésus est le premier à méditer, à prier, à contempler. Il est celui qui fascine nos vies, inspire notre engagement. À l’exception de la prière de Jésus qui oriente nos regards sur son Père, notre recherche d’une vie spirituelle s’édifie autour du nom de Jésus.

Pourtant à entendre Jésus, si nous le prenons au mot, notre recherche spirituelle doit être tout axée sur le Père, comme l’indique la vie de Marie de la Trinité[1]. Si nous comprenons bien ce qu’écrit Jean, cela signifie que Jésus est plus dans le Père qu’en lui. Qu’il n’existe pas tellement toute sa vie est enfouie dans le Père. Nous voyons, ce mot est très précieux pour l’évangéliste Jean, que Jésus est fils du Père, mais nos regards s’arrêtent à méditer, contempler Jésus. Jean nous dit que Jésus est  dans le Père, à la disposition du Père.

Jésus vit pauvre et dépouillé de tout désir, de toute volonté propre, de tout amour-propre. Il ne colle pas à lui-même. Il vit sans tenir compte de sa personne, sans vaine complaisance, sans vaine gloire, disent les Pères du désert, sans amour de soi (préfère saint Augustin) ou encore sans amour propre, pour utiliser le langage d’aujourd’hui.

Saint Jean nous dit que Jésus est amputé de lui-même. Qu’il appartient au Père et que sa vie est celle de son Père. Il n’est que don total et refuse d’être autre chose que don sans limites à son Père. Jésus vit les yeux tournés vers les autres, vers son Père. Pour citer l’abbé Pierre, fondateur des chiffonniers d’Emmaüs, Jésus n’a pas vécu une vie d’enfer parce que l’enfer, c’est une vie coupée des autres.

Au terme de sa vie, Dom André Louf, un maître de l’intériorité qui a passé plus de trente ans comme Père Abbé de Mont des Cats et qui a terminé sa vie en ermite, écrit que cette manière de vivre de Jésus ne peut se réaliser en nous que par la grâce qui passe à travers nos échecs (Louf, André, Le chemin du cœur, Salvator, 2017, p.109).  

Cette manière de vivre de Jésus que Jean nous présente est une véritable révolution. D’autres mystiques l'ont aussi proposé, comme le rapporte le livre des sagesses dont je cite quelques passages :

Purifie-toi des attributs du moi afin de pouvoir contempler ta propre essence pure (mystique musulmane).

Il est facile de renoncer à la famille et au monde, mais difficile de renoncer à l'ego qui est si fermement ancré et si désireux de grandir (mystique indienne).  

Dieu a dit: soixante-dix fois par jour, je regarde dans le cœur de l'homme pour y descendre. Mais je le trouve presque toujours plein de lui-même, et ne puis y pénétrer  (mystique africaine).

Celui qui s’empresse à oublier le moi, ne serait-ce qu’un instant,  devient intime avec l’esprit d’Éveil, car c’est le moi qui cause toutes nos erreurs (mystique hindou).

Question : comment réussir une telle manière de vivre ou plus exactement comment nous en approcher? En se tenant comme Jésus en adoration, en extase devant l’œuvre du Père. Adorer, c’est tomber en extase devant quelqu’un. C’est être écrasé devant la beauté, la force et la grandeur de Dieu (Élisabeth de la Trinité). C’est un chemin pour demeurer à l’abri de soi-même.

À votre contemplation : nous passons des heures à contempler le visage d’un nouveau-né tant il nous fascine. Parce qu’il est beau. Nous y voyons l’épiphanie du père ou de la mère. Ici, dans cette église abbatiale, notre premier labeur est d’épouser le visage du Père, se laisser renouveler par Jésus, icône du Père. Ici, je cite la lecture des actes, nous sommes mis de côté pour diffuser par nos manières de vivre ensemble, la beauté du visage du Père de Jésus. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Dilatez votre cœur. Sortez à la rencontre du soleil de lumière éternelle qui éclaire tout homme. Cette vraie lumière brille pour tous, mais celui qui ferme ses fenêtres se prive lui-même de la lumière éternelle » (Saint Ambroise)

   « Nous avons besoin de cette lumière qui vient d’en haut pour répondre de manière cohérente à la vocation que nous avons reçue. Pour l’Eglise être missionnaire équivaut à se laisser illuminer par Dieu et refléter sa lumière » (François)

   « En Jésus-Christ la vérité de Dieu s’est manifestée tout entière. "Plein de grâce et de vérité" (Jn 1,14), il est la "lumière du monde" (Jn 8,12) (…). Quiconque croit en lui, ne demeure pas dans les ténèbres (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.466)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 25 Avr 2024 - 14:49

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 27 Am17412


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Eucharistie du Jeudi 25 Avril 2024
Jeudi de la 4ème semaine de Pâques.


L’Église Célèbre la Fête de Saint Marc, Évangéliste,
Évêque d’Alexandrie, Martyr (+ v. 75).


Saint Anien, Évêque d'Alexandrie qui
succéda à Saint Marc (+ v. 83).
Saint Etienne d'Antioche, Evêque et Martyr
à Antioche en Syrie (+ 470)
Dédicace de la cathédrale de Soissons
Diocèse de Soissons (XVe siècle)
Saint Jean-Baptiste Piamarta, Fondateur
de la Congrégation de la Sainte Famille de
Nazareth (+ 1913)
Bienheureux Robert Anderton et Guillaume
Marsden, Prêtres et martyrs en Angleterre
(+ 1586)
Bienheureux Mario Borzaga et Paul Thoj Xyooj
Martyrs au Laos (+ 1960)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Première lettre de saint Pierre Apôtre 5, 5b-14… Psaume 89(88), 2-3.6-7.16-17… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16, 15-20.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 27 114418083
« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.
 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné.


Commentaire de ce jour.


Marc, le reporter d'un événement incroyable


Avant de rédiger son évangile vers les années 65, Marc, écrivait saint Iréné au Ier siècle, en avait une connaissance parfaite. L'Esprit de Dieu l'avait revêtu de la force d'en-haut (Lc 24, 49) pour que son évangile devienne pilier et soutien de notre foi (1 Tm 3, 15).  Ce qu'il écrit est plus qu'un document historique, le premier, sur les faits et gestes de Jésus. Son évangile est sa profession de foi, son chemin de perfection qu'il nous a légué. Il est à la fois une déclaration explicite de sa foi au Christ et aussi un témoignage clé de sa propre compréhension de Jésus. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui du nom d'évangélisation implicite et explicite.

Il s'est laissé évangéliser par Pierre et Paul, par la première communauté chrétienne puis l'a prêché sur les routes avant d'en rédiger pour la postérité les événements. Il nous faut lire à genou parce qu'il n'est pas [seulement] le témoignage de la foi de la première communauté chrétienne [mais aussi] le témoignage rendu à un événement historique par ceux qui y ont été mêlés, pour citer le cardinal jésuite Jean Daniélou.

Marc, mort martyr vers l'an 68, y décrit son expérience de disciple, lui qui n'a connu Jésus qu'à travers Paul, Pierre et la première communauté de témoins. Il serait, dit une note (C) de TOB, ce jeune homme qui s'enfuit tout nu lorsque les soldats veulent l'attraper pour aider Jésus (cf. Mc 14, 50-52). Ce qui a fait dire au bienheureux Newman qu'avec Marc nous assistons à une transformation vraiment merveilleuse. Face au danger, il abandonna la cause de l'Évangile et plus tard sous l'influence de Pierre, [...] il se conduisit non seulement en chrétien, mais en serviteur de Dieu résolu et diligent.

Dans un langage dépouillé, et c'est le trait dominant de son Évangile, Marc nous présente, et c'est aussi son autoportrait, un Jésus constamment entouré de disciples (Mc 1, 17-18) qui ne cessent de s'interroger sur ce Maître qu'ils suivent mais qu'ils sont incapables de saisir. Des disciples à la foi «douteuse». Marc nous présente un Jésus obligé de tout expliquer à des disciples qui ont du mal à comprendre ce qu'il dit. Mais peut-il en être autrement ? Le philosophe qui se dit athée, André Compte-Sponville, exprimait dans l'heureux naufrage qu'il est imbécile celui qui croit en Dieu mais qu'il est aussi imbécile celui qui ne croit pas en Dieu.

Dans la parabole du semeur, il montre l'étonnement de Jésus obligé à leur en expliquer le sens (Mc 4, 13). Il est surpris par leur manque de foi (Mc 4, 40).  Quand Jésus marche sur les eaux, ils ne le reconnaissent pas et le prennent pour un fantôme (Mc 6, 45-52). Devant la deuxième multiplication des pains  (Mc 8, 14-21), ils sont incapables d'entrer dans le mystère. Cette dominante de son évangile a fait dire à un exégète franciscain, le frère Claude Coulot, que Marc reflétait un trait dominant chez les premiers chrétiens, incapables de comprendre Jésus.

Et nous, comprenons-nous davantage ce Jésus ou avons-nous comme les disciples de Marc, un besoin permanent de nous faire expliquer par Jésus lui-même qui il est ?  Nous éprouvons aussi ce besoin de demander à Jésus une parole qui pourrait nous rassurer sur cette vie nouvelle qu'il ne cesse d'annoncer.

C'est en entrant dans le mystère du Ressuscité et non comme un détective cherchant les failles historiques que nous comprenons la portée de son Évangile. Marc nous présente un Jésus pascal. Un Jésus qui cache son identité pour ne pas effrayer.

Il y atteste la vérité du mystère du Christ ; en effet Paul écrivait aux Corinthiens quelque quinze ans avant, que si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts comment certains peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? Mais si le Christ n’est pas ressuscité notre prédication est vide, vide aussi votre foi (1 Cor 15, 12-14).

Je conclue par ces mots de Newman : une leçon nous est donnée à travers cette histoire [son évangile]: par la grâce de Dieu, le plus faible peut faire de grande chose. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


« Proclamez l’Évangile à toute la création »


« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »
Aujourd’hui nous fêtons l’évangéliste saint Marc. Il nous a laissé l’un des quatre « portraits » de Jésus. Saint Marc était le disciple de saint Pierre, et ses écrits sont donc pétris des souvenirs du chef des apôtres. Le style vif et spontané de son Évangile nous rappelle d’ailleurs le caractère de saint Pierre. D’autre part, les nombreuses allusions aux persécutions, mais aussi les latinismes, les conversions monétaires ou les horaires utilisés nous permettent de penser qu’il fut écrit dans le contexte de l’Église naissante de Rome, après la mort de saint Pierre lors de la persécution de Néron. L’Évangile est le paradigme inspiré par Dieu de notre vie chrétienne : nous sommes appelés, comme baptisés, à être des « Évangiles vivants », à faire resplendir le portrait du Christ au milieu des circonstances de notre vie.

« Ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. »
Saint Marc fut un témoin privilégié de la première évangélisation de l’Église. Il était le cousin de saint Barnabé, lequel était l’ami de saint Paul et rassura les apôtres à son sujet après sa conversion. Ensuite, c’est Barnabé qui alla tirer Paul de sa retraite pour lui demander de l’aider dans son œuvre d’évangélisation, et il demanda à Marc de les accompagner lors d’un voyage missionnaire. Après leur première expérience à Chypre, Barnabé passa au second plan et c’est Paul qui prit la tête de l’expédition et la dirigea vers la Galatie, ouvrant de plus en plus la mission vers les non-juifs. C’est là que Marc se sépara des deux apôtres, peut-être peu rassuré face au zèle innovateur de Paul. Plus tard, Barnabé voulut rappeler Marc pour un autre voyage avec Paul, mais ce dernier refusa, et sur ce différend, Paul et Barnabé se séparèrent. La vie de saint Marc et l’ensemble des Actes des Apôtres nous aident à comprendre que la vie de l’Église n’est pas désincarnée. L’Esprit Saint accomplit son œuvre à travers nos différences de personnalités, de charismes, de sensibilités.

« Le Seigneur travaillait avec eux
Saint Marc fut aussi témoin de la grâce du Christ qui transforme les relations humaines et vivifie l’Église. Après ce premier échec auprès de saint Paul, il rejoignit saint Pierre qui le traita comme un fils (cf. 1 P 5, 13). Il l’accompagna une grande partie de sa vie, probablement en l’aidant comme interprète et secrétaire. Saint Paul témoigna aussi, dans ses lettres, de l’affection qu’il eut ensuite pour saint Marc. Peu avant sa mort, il lui demanda de le visiter dans sa prison à Rome, désirant sa présence « précieuse pour son ministère » (2 Tm 4, 11). Ne nous effrayons donc pas que nos relations au sein même de l’Église soient parfois difficiles. C’est justement là que le Seigneur peut manifester sa grâce, son action dans nos cœurs.

Seigneur, que je sache t’annoncer par mes paroles, mes actes, mon témoignage. Que l’amour que tu as mis en mon cœur rayonne autour de moi.



Frère Melchior Poisson, LC
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Autre commentaire de ce jour.


« Allez dans le monde entier, et proclamez l'Évangile à toute créature. »


L'Église fête aujourd'hui saint Marc, l'un des quatre évangélistes, très proche de l'apôtre Pierre. L'Évangile de Marc est le premier à avoir été écrit. Dans un style simple et très accessible, il raconte la vie du Seigneur. Selon la tradition, saint Marc a fondé et a été le premier évêque de l'Église d'Alexandrie. Il y a laissé une trace indélébile de son amour pour le Christ.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus se lève, rassemble les disciples autour de lui et leur donne un dernier ordre : "Allez dans le monde entier et prêchez l'Évangile à toute créature". Il les regarde et, se levant, il leur dit adieu et les bénit.

L'ordre de prêcher l'Évangile est considéré par les disciples comme un grand don de Dieu. Un don qu'ils veulent transmettre à d'autres. "La foi vous conduit toujours à sortir de vous-même. Sortir. La transmission de la foi ; la foi doit être transmise, elle doit être offerte, surtout par le témoignage : " Allez, faites voir comment vous vivez " (cf. v. 15) »[1].

Les disciples, remplis de joie, retournent dans la ville sainte et, de là, commencent à prêcher la bonne nouvelle dans le monde entier. Jésus-Christ est leur ami proche, car ils savent qu'il est avec eux, qu'il est fidèle à ses promesses. Ils ont appris à lui faire confiance. Ils ne se fient pas à eux-mêmes, à leurs forces ou à leurs capacités.

L'Ascension du Seigneur n'est pas un "au revoir", un "à plus tard", mais, paradoxalement, un "je reste". Ils font confiance à la promesse de Jésus-Christ : "Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,20). Ils ne doutent pas de sa présence en eux et, de façon éminente, dans l'Eucharistie.

C'est une joie qui se traduit par un élan pour diffuser cet Amour jusqu’aux extrémités du monde. Les disciples du Seigneur étaient des hommes et des femmes à qui Dieu confiait tous les hommes. Et cette tâche les remplit d'une joie encore plus grande. Ils reflétaient sur leur visage la gloire du Seigneur : l'éclat de son visage dans l'amour.

Saint Marc ne transmet pas seulement cette foi, il en fait sa propre vie, c'est par son exemple et sa vie qu'elle se transmet comme un feu.

"La foi, c'est faire voir la révélation, pour que l'Esprit Saint puisse agir dans les hommes par le témoignage : comme témoin, par le service. Le service est un mode de vie : si je dis que je suis chrétien et que je vis comme un païen, ça ne sert à rien ! Cela ne convainc personne. Si je dis que je suis chrétien et que je vis comme un chrétien, cela attire. C'est le témoignage "[2].

Il nous a aussi choisis et confiés à tous les hommes : à nos pères, à nos frères, à nos parents, à nos amis, à nos compagnons de travail, à l'humanité entière.

L'apostolat est une conséquence logique de la joie d'être avec Jésus. Comme l'enseigne saint Josémaria, " l'apostolat, c’est l'amour de Dieu qui déborde, en se donnant aux autres. La vie intérieure suppose une union croissante avec le Christ, par le Pain et la Parole. Et le désir d’apostolat est la manifestation exacte, appropriée et nécessaire, de la vie intérieure. Quand on savoure l'amour de Dieu, on sent le poids des âmes "[3].

Les gens ont besoin de nous. Ils ont besoin de notre joie pour qu'à travers elle, ils puissent découvrir Jésus dans leur vie. Dans notre travail quotidien, dans notre regard clair, dans nos conversations pleines de compréhension, dans nos efforts pour servir, pour comprendre, pour encourager et pour pardonner, Jésus-Christ ressuscité est présent et remplit tout de sa joie. Ce monde, qui n'est pas si différent de celui des hommes et des femmes qui ont accompagné le Seigneur, a besoin de chrétiens qui portent sur leur visage l'éclat d'un Dieu d'amour.



Commentaire sur la fête de saint Marc l'évangéliste.
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OPUS DEI


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Comme le soleil, création de Dieu, est un et le même partout dans le monde, de même la prédication de la vérité resplendit partout et illumine tous ceux qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité » (Saint Irénée de Lyon)

   « Nous sommes tous appelés à être des écrivains vivants de l’Évangile, des porteurs de la Bonne Nouvelle à tout homme et femme d’aujourd’hui » (François)

   « Depuis l’Ascension, le dessein de Dieu est entré dans son accomplissement. Nous sommes déjà à " la dernière heure " (1 Jn 2, 18). " Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés pour nous. Le renouvellement du monde est irrévocablement acquis et, en toute réalité, anticipé dès maintenant : en effet, déjà sur la terre l’Église est parée d’une sainteté imparfaite mais véritable " (Concile Vatican II). Le Royaume du Christ manifeste déjà sa présence par les signes miraculeux (cf. Mc 16, 17-18) qui accompagnent son annonce par l’Église (Mc 16, 20) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 670)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

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Message par Lumen Ven 26 Avr 2024 - 14:45

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Eucharistie du Vendredi 26 Avril 2024
Vendredi de la 4ème semaine de Pâques.


L’Église fait mémoire (facultative au Canada) de
la Fête de Notre-Dame du Bon Conseil (25 Avril 1467).


Saint Anaclet, Pape (3e) de 76? à 88 (+ 88)
Saint Riquier, Prêtre et Fondateur d'un
Monastère dans le Ponthieu (+ 645)
Saint Raphaël Arnaiz Baron, Religieux cistercien. Il
fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid.(+ 1938)
Bienheureux Jules Junyer Padern, Prêtre
salésien et Martyr de la guerre civile
espagnole (+ 1936)
Bienheureux Ladislas Goral, Evêque
martyr polonais (+ 1945)
Vénérable Honora Nagle, Fondatrice de la
congrégation de la Présentation de la Vierge
Marie (+ 1784)
Vénérable José Antonio Plancarte y Labastida
Prêtre mexicain Fondateur des Religieuses de
Marie Immaculée de Guadalupe (+ 1898)
Vénérable Francisca Pascual Doménech
Fondatrice de la Congrégation des Franciscaines
de l'Immaculée Conception (+ 1903)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 13, 26-33… Psaume 2, 1.7bc.8.9.10.11… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 1-6.:


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« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers Le Père sans passer par Moi. »


Commentaire de ce jour.


Les demeures


« Que votre cœur cesse de se troubler ! », dit Jésus.

De quoi est fait pour les disciples ce trouble du « cœur », c’est-à-dire de l’intelligence et de l’affectivité ? Avant tout de la crainte du départ de Jésus. Une nouvelle solitude guette les amis du Christ, dans un monde hostile qui va se retourner contre eux et leur faire payer leur amitié pour le Messie. Le trouble du cœur, c’est la tentation de vivre en « orphelins », la tentation du « chagrin », comme dit encore Jésus (Jn 16, 6s).

En réponse à cette crainte, Jésus nous appelle à la foi : « Croyez en Dieu ; croyez aussi en moi ». C’est donc de la foi spécifiquement chrétienne qu’il s’agira : la foi qui implique une relation vivante et avec Dieu, le Père, et avec Jésus son Fils, ainsi que Jésus l’affirme plus loin : « Personne ne va au Père que par moi » (v. 6). L’antidote au « trouble du cœur », au flou de l’espérance, à la peur de mourir ou de vivre, c’est donc d’aller au Père par Jésus ; et à propos de ce grand passage au Père, Jésus précise successivement son rôle personnel et la part qui nous revient.

Jésus passe devant, à travers la mort, et, une fois dans la gloire, « dans la maison du Père », il prépare « un lieu pour nous ». La place ne manquera pour personne : il s’en porte garant. Puis il reviendra pour nous prendre avec lui, si bien que nous serons avec lui là où il est, dans la maison de gloire.

Quand viendra-t-il ? Ici, c’est l’ensemble de l’Évangile de Jean qui nous répond, en nous rappelant les trois venues du Ressuscité : d’abord ses apparitions des premiers jours, puis sa venue en gloire, pour nous ressusciter au dernier jour, et entre deux, sa venue de chaque jour pour faire en nous sa demeure. Chaque jour le Christ vient nous prendre avec lui, et nous nous rapprochons peu à peu du lieu où il est allé.

Et c’est ici que nous avons notre part à fournir. Nous avons à cheminer, à rester en chemin, et à chercher la route : « Quant au lieu où je vais, ajoute Jésus, vous en savez le chemin ». L’unique chemin vers la maison de gloire, vers le Père de la gloire, c’est Jésus lui-même ; et il est à la fois le chemin qui guide et le chemin qui porte. Il est même, paradoxalement, à la fois le chemin qui oriente et le chemin qui fortifie le voyageur, parce qu’il est, dans le mystère de sa Personne, toute la vérité offerte par Dieu et toute la vie qu’il donne en partage. Il est, aujourd’hui, « le chemin, la vérité, la vie ».

Dès lors, sur ce chemin qu’est le Christ, et par le Christ notre chemin, nous vivons déjà des biens de la maison de gloire ; et pour nous faire presser le pas vers cette demeure de gloire qui nous est préparée, le Christ et le Père viennent à nous pour faire chez nous leur demeure.

C’est ce mystère de la double demeure - demeure en Dieu, demeure en nous - qui a fasciné Elisabeth sur son chemin si court, elle qui disait à Dieu Trinité : « Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos... Ensevelissez-vous en moi, pour que je m’ensevelisse en vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs ».



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


"Lève toi, paresseux ! Le chemin est venu jusqu'à toi."


C’est un grand bien que la Vie, que la Vérité mais où en est le chemin qui nous y conduit ?  Avant de nous dire où aller, Jésus, pédagogue, nous dit par où passer : Je suis le chemin qui mène à la Vérité, à la Vie.  Commentant cette page de Jean, Augustin ajoute : "Lève toi, paresseux ! Le chemin est venu jusqu'à toi." Des mots à contempler, à recevoir : « Lève-toi,  le chemin est venu jusqu’à toi ».

Un jour du temps, quelque chose d’incroyable s’est déroulé dans notre histoire : Jésus s’est manifesté à notre humanité. Il a pris le chemin pour demeurer chez nous afin que nous prenions son chemin qui conduit jusqu’à la demeure du Père.  Jusqu’à demeurer dans le Père.  Jésus est venu nous réveiller de notre sommeil. « Réveille-toi, toi qui dors  »  clame un de nos Pères dans la foi.  Jésus a tellement voulu que nous soyons avec Lui, «  je veux que là où je suis vous soyez vous aussi », tellement souhaité que nous cessions d’errer sur les chemins qui mènent à la perdition (Mtt 7, 13-20), tellement  souhaité que «  nous ne soyons pas troublés » qu’il est venu vers nous. Incroyable

« Le Chemin est venu jusqu’à toi ». Il n’y a que Dieu qui puisse nous conduire à Dieu. Reconnaissons-le souvent « Ce Chemin venu jusqu’à toi » habite « tout seul » (Jean de la Croix) au fond de nos cœurs. Il s’arrête devant notre liberté. Notre choix de vivre à l’extérieur de nous-même plutôt qu’à l’intérieur. Il ne veut aucunement prendre possession de nous sans notre décision.  Il ne veut aucunement « profiter » de nous. Il devient Chemin que par le don libre qui nous faisons à son invitation à demeurer chez lui. Quand nous donnons nos vies à celui qui la donne pour nous, quand notre chemin rencontre librement le Sien, quand il demeure en nous et nous en Lui, nous ne vivons plus que pour Lui et lui pour nous.  Dans le langage de notre jeunesse, c’est le bonheur total.

Jésus, Chemin, est venu « parler à nos cœurs » pour leur rendre son premier amour (Osée). Il est venu jusqu’à nous pour nous offrir un Chemin d’union mystique.  C’est en suivant l’homme Jésus que nous parviendrons à Dieu. C’est en suivant Jésus que nous avons accès à une demeure qui vaut tous les trésors du monde.

Contemplatives, contemplatifs, ce Chemin il est recherché.  Au-delà de la théorie du complot entre les religions,  au-delà de ses faussetés historiques sur l’invention du christianisme par l’empereur Constantin comme sur les « liens » de Jésus avec Marie Madeleine, l’engouement pour le film « LA DA VINCI CODE » confirme que nous sommes en présence d’une foule en recherche d’un chemin. Nous pouvons nous désoler d’une telle parution. Nous pouvons aussi y voir dans ce film un appel, pourquoi pas « un chemin qui vient jusqu’à nous », dont nous avons mission d’évangéliser.

À votre contemplation : Devant nous maintenant, une table-chemin qui ouvre sur une demeure, celle vers laquelle aspire tout être humain. « Ce Dieu qui est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec Lui à Jérusalem » - chacun de nous – se laisse voir à nos yeux dans ce Pain, chemin pour unir nos vies à la Sienne.  En communiant à ce « Chemin qui vient jusqu’à toi », nous prenons le risque d’atteindre les plus hautes cimes du bonheur avant de nous voir offrir une « patrie céleste». Amen

Accueil :
Il y a des chemins d’Exode, d’exil, conversion,  d’Évangile. Il y aussi Quelqu’un qui dans sa Personne est  Chemin. Qui croit en Lui a reconnu le Père.



Abbé Gérard Chaput
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Autre commentaire de ce jour.


Se laisser conduire…


Les propos, que Jésus a prononcés au cours de sa vie terrestre, prennent une nouvelle dimension à la lumière de Pâques. Ils forment comme une base pour s’orienter dans cette nouveauté absolue pour les apôtres et les disciples. Laissons-nous conduire nous aussi par ce que peut évoquer cet échange… Nous verrons que ce dialogue entre Jésus et ses disciples dessine des attitudes pour entrer dans un espace, celui de la rencontre, de l’être ensemble, d’une vie pour nous selon le Ressuscité…

« Croyez aussi en moi ». Voilà la première attitude recommandée. Faire confiance à ce qui surgit, à ce qui se manifeste… Voilà une manière d’explorer ce nouveau monde de relations… Nous avons à entrer en relation avec la nouveauté, à l’éprouver, ensuite nous pourrons toujours nous en dégager si cela nous semble nécessaire et bon. Mais rien ne peut se faire sans cette première ouverture. Croire à partir de là. C’est bien ainsi que les gens ont fait du temps de la présence du Seigneur parmi nous, c’est bien ainsi que nous devons faire en ce nouvel état… S’offrir ainsi à l’espace d’une rencontre, laisser un possible advenir…

« Vous préparer une place » Et voilà la deuxième recommandation. L’homme est ainsi fait, qu’il ne peut se mettre en route, en mouvement s’il ne perçoit pas une raison d’espérer, de pouvoir se projeter. Le Seigneur durant son temps parmi nous a toujours répondu concrètement, ainsi des premiers disciples qui lui demandaient « où demeures-tu ? » il leur répondait « venez et voyez ». Il en est de même aujourd’hui dans ce nouvel état, même si nous ne pouvons imaginer le lieu où nous allons, nous pouvons croire qu’il sera un lieu de la rencontre, de l’être ensemble aussi bien pour le Seigneur que pour chacun de nous… Croyons aussi à ce que nous espérons, ce que nous désirons, nous contribuons nous aussi à notre manière au lieu de la rencontre entre le Seigneur et nous, comme jadis les gens rencontraient le Seigneur à partir de leur demande, nous rencontrons le Seigneur ressuscité à partir de nos demandes, de nos attentes…

« Vous prendre avec moi »  Là aussi, cette phrase ouvre une nouvelle perspective pour notre avancée. L’enjeu au-delà de tout, de l’ouverture à l’inconnu qui se manifeste, de la projection de notre attente, de notre désir, l’enjeu est bien d’être avec lui, d’être pris avec lui. C’est bien ainsi d’ailleurs que les premiers disciples feront et que nous ferons nous aussi à leur suite. En éprouvant la présence dynamique et entrainante du Seigneur, sa joie, sa consolation, nous nous déplaçons en nos vies propres, mais en demeurant en présence avec lui. Nous constatons alors que notre propre histoire se laisse irriguer par la lumière pascale, que des obstacles disparaissent, que de nouvelles manières d’être surgissent, qu’une communication véritable s’établit entre lui et nous, que sa volonté de rassembler l’humanité prend consistance à travers nous et nos actions. Nous nous ouvrons à une vie de dialogue avec lui, vie mystérieuse sans prise mais qui se révèle à la mesure même de notre avancée.

Alors comme les premiers chrétiens nous lui disons, nous lui redisons : Viens Seigneur Jésus !



Père Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Si tu l’aimes, suis-le. Tu veux savoir de quel côté tu dois aller ? : "Je suis le chemin, et la vérité, et la vie". En restant auprès du Père, Il est la vérité et la vie ; en se revêtant de chair, Il devient le chemin » (Saint Augustin)

   L’endroit que Jésus va préparer est dans "la maison du Père". Le disciple pourra y demeurer pour l’éternité avec le Maître et participer avec sa propre joie. Cependant, pour atteindre ce but il n’y a qu’un chemin : le Christ » (Saint Jean-Paul II)

   « La foi en Lui introduit les disciples dans la connaissance du Père, parce que Jésus est le "Chemin, la Vérité et la Vie" (Jn 14,6). La foi porte son fruit dans l’amour : garder sa Parole, ses commandements, demeurer avec Lui dans le Père… » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.614)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 27 Avr 2024 - 13:24

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 27 Avril 2024
Samedi de la 4ème semaine de Pâques.


Sainte Zita, Vierge, servante, Patronne de
Lucques (1218-1278).
Saint Laurent Nguyen Van Huong
Prêtre et martyr au Vietnam (+ 1856)
Bienheureux Humbert III de Savoie
Comte de Savoie (+ 1189)
Bienheureux Amédée IX, Duc de Savoie
(+ 1472)
Bienheureux Joseph Outhay, Martyr au
Laos (+ 1961)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 13,44-52... Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,7-14.:


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« Celui qui m’a vu a vu le Père »


Commentaire de ce jour.


Le chemin, la vérité, la vie


À cet endroit de l’Évangile de Jean, le discours après la Cène devient dialogue, puisque, après avoir conversé avec Pierre (13, 38), Jésus s’adresse ici à Thomas, puis à Philippe.

« Seigneur, disait Thomas, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous en savoir le chemin ? » Et Jésus de répondre par une phrase insondable, où l’on ne peut entrer que le cœur grand ouvert : « Moi, je suis le chemin et la vérité et la vie ».

Il est le chemin parce qu’il est la vérité.

Il est à lui seul toute la vérité que Dieu révèle aux hommes, toute la vérité sur Dieu qui se révèle. Tout ce qu’on peut dire du Père est déjà dit par le Fils ; tout ce qu’on peut connaître du Père est pleinement manifesté dans le Fils : Jésus est chemin de connaissance, chemin de vérité.

Il est aussi le chemin parce qu’il est la vie.

Toute la vie que le Père offre aux hommes est déjà donnée dans son Fils : « Telle est en effet la volonté de mon Père, dit Jésus, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle » (6, 40). Tout homme en marche vers le Père est en route vers la vie, et il la trouve déjà en rencontrant le Christ. Jésus est chemin de vie : il est déjà la vie, lui qui mène à la vie.

Jésus est à la fois la vérité et la vie, parce que, à la fois, il manifeste le Père et introduit les hommes dans sa communion ; mais tant que nous sommes pèlerins vers la gloire, Jésus est pour nous la vérité et la vie sur le mode du chemin, du chemin à suivre, sur le mode du passage, du passage obligé.

« Personne ne va au Père que par moi », dit Jésus. Si donc nous avons l’impression d’être perdus dans notre quête de Dieu, si nous revenons, de loin en loin, devant les mêmes impasses, si nous sommes tentés de perdre courage parce que toute route s’efface, il suffit, pour retrouver le chemin, de s’ouvrir de nouveau à la vérité de Jésus et de recevoir comme un pauvre la vie qu’il nous offre.

Il suffit même de voir Jésus pour voir le Père, de connaître Jésus pour connaître le Père, si l’on regarde résolument avec les yeux de la foi. Et c’est ce que Jésus révèle à Philippe. À sa demande : « Seigneur, montre-nous le Père ! », il répond : « Je suis avec vous depuis si longtemps, et cependant, Philippe, tu ne m’as pas connu ? » Il y avait donc, tout au long de la vie de Jésus, quelque chose à connaître, quelqu’un à reconnaître, au travers et au-delà de ses paroles et de ses actes. Il y a, encore aujourd’hui, à reconnaître dans le Jésus des Évangiles, non seulement l’envoyé de Dieu, mais la manifestation parfaite du Père. Il faut reconnaître en Jésus, que l’on voit agir, que l’on entend parler, le Fils éternel venu « raconter » Dieu (1, 18), le Bien-Aimé qui peut dire : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. Les paroles que je dis, je ne les dis pas de moi-même : le Père, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres ».

C’est à cause de cette communion indicible que Jésus est vérité de Dieu ; c’est à cause de cette intimité que Jésus est vie de Dieu pour les hommes. De son vivant sur terre, déjà Jésus était habité par la gloire de Dieu ; cheminant parmi nous il était déjà chemin vers le Père, lien immédiat avec le Père. À plus forte raison nous mène-t-il jusqu’au Père, maintenant qu’il est assis pour toujours à sa droite et qu’il attire à lui tous les hommes.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi


Autre commentaire de ce jour.


Croyez-moi : je suis dans Le Père, et Le Père est en Moi


« Qui me voit, voit Le Père ». Jésus renvoie au Père, Jésus conduit au Père. Saint Irénée l’exprime en ces termes : « Ce qu’il y a de visible dans Le Père, c’est Le Fils ; ce qu’il y a d’invisible dans Le Fils, c’est Le Père » (Adversus Haereses IV, 6, 6).
Car Le Fils ne fait qu’un avec Le Père comme Le Père ne fait qu’un avec Lui. Le Fils est égal et semblable au Père, c'est pourquoi ils sont inséparables et l'un dans l'autre.

Mais cette mutuelle immanence du Père dans Le Fils et du Fils dans Le Père ne peut être reçue que dans la Foi.
Voilà pourquoi Jésus exhorte Philippe à croire : « Tu ne crois donc pas que je suis dans Le Père et que Le Père est en Moi », « Croyez ce que je vous dis : je suis dans Le Père, et Le Père est en Moi », ce qui revient à croire en la Divinité de Jésus, Fils du Père.

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en Moi accomplira les mêmes œuvres que Moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers Le Père ».
Ce par quoi Jésus donne à voir Le Père, ce sont ses paroles et ses actes dont Le Père est la source et qu’il accomplit Lui-même en Jésus.
Ainsi de même que les œuvres et les Paroles de Jésus sont œuvres et Paroles du Père, le croyant accomplira les mêmes œuvres que Jésus voire même de plus grandes encore.

Il ne s’agit pas ici d’opérer des miracles encore plus prodigieux que ceux de Jésus. Non, Jésus veut dire que celui qui met sa Foi en Lui pourra mener à leur accomplissement les signes qu’il a annoncés dans l’Évangile : « donner la vie aux croyants » (Jn 17, 2), « rassembler les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52) et triompher du monde (Jn 16, 8-11).
Tout cela ne sera rendu possible qu’une fois Jésus ressuscité et exalté à la droite du Père.

Voilà la Mission de tout apôtre qui repose sur sa Foi en Jésus, Fils du Père, et par laquelle il coopère à l’action salvifique du Fils à savoir réconcilier les hommes avec Le Père pour jouir éternellement de sa Vie Divine.
L’efficacité de son apostolat, le disciple sait aussi qu’il aura toujours à la recevoir du Fils assis à la droite du Père : « Si vous demandez quelque chose en mon Nom, Moi, je le ferai. »

Ce qui, en effet, a amené Le Christ à prononcer cette parole, c'est ce qu'il avait dit plus haut : « Celui qui croit en Moi accomplira les mêmes œuvres que Moi. Il en accomplira même de plus grandes ».
Pour nous empêcher de nous attribuer ces œuvres plus grandes, et montrer que c'est encore Lui qui les ferait, il ajoute : « puisque je pars vers Le Père » et « tout ce que vous demanderez en invoquant mon Nom, je le ferai, afin que Le Père soit glorifié dans Le Fils ».

« Seigneur, daigne nous accorder, à l’exemple des premiers apôtres, de garder nos cœurs sans cesse tournés vers Toi pour t’offrir ceux vers qui tu nous envoies afin que notre témoignage auprès d’eux puisse porter un fruit de Salut pour la Vie éternelle.
Fortifie notre Foi pour que déjà toute notre existence annonce que Toi seul est le Chemin, la Vérité et la Vie (Cf. Jn 14, 6).
C’est ce que nous avons reçu de Toi et qu’à notre tour nous voulons transmettre au monde comme une parole d’Espérance qui porte en elle le Salut. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Le Père ne s’explique pas, il s’expérimente.


Nos conversations portent habituellement sur ce qui nous différencie. Nos divergences d’opinion occupent la première place dans nos échanges. Jésus, l’œcuménisme en personne, dit Maurice Zundel, préfère nous partager son intimité avec le Père plutôt que d’insister sur ce qui le distingue du Père.

La plus belle œuvre de Jésus fut de ne pas retenir jalousement, égoïstement, pour lui tout seul, son intimité avec le Père. Lui habituellement si peu expressif sur sa vie spirituelle, nous montre dans sa grande prière dite sacerdotale, qu’elle est nôtre : Père juste […] ceux qui ont reconnu que tu m'as envoyé. Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et moi en eux (Jn 17,25-26).

Je suis dans le Père et le Père est en moi. Ce n’est pas une vérité dogmatique à croire. C’est la révélation de la proximité de Jésus avec son Père. Ce qui est presque incroyable, c’est que cette proximité est aussi la nôtre. Jésus rend cette intimité accessible à tous. Il dit à Philippe que lui aussi est fils du Père. Le Père et moi sommes un. Cela s’applique à chacun d’entre nous. L’expérience de Jésus d’être dans le Père diffère de la nôtre seulement par son intensité. Cette révélation nous transforme à sa ressemblance (Cassien, Conférence, XIV, 10).

Chaque fois que je lis, relis, lis à nouveau ce passage de Jean, j'ai toujours la même impression : je ne comprends pas comment cela est possible. Comment puis-je avoir accès à une telle intimité ? Une affirmation du pape François me réconforte : un chrétien pour qui tout est clair et sûr ne va pas rencontrer Dieu. Augustin répète : si tu comprends, il n’est pas Dieu.

Comment est-ce possible d’être un ami du Père, d’entretenir une conversation en profondeur avec lui alors que l’image populaire le place dans un lieu inaccessible, lointain ? Je trouve la réponse dans la bouche même de Jésus : c’est à moi que vous l’avez fait (cf. Mt 25, 31-46). Nous ne rapetissons pas le Père en prenant ce chemin. Nous n’enlevons rien à sa transcendance. Nous évitons seulement de le désincarner. Le Père n’est pas un être lointain, séparé de l’humain. Si je ne suis pas proche des affamés, des assoiffés, des sans-logis, des sans-papiers qui sont autant des sacrements visibles de Dieu, je ne suis pas proche de Dieu. Jésus déclare à Philippe qu’il lui faut refaire son image du Père.

Le Dieu que Philippe s’imagine n’existe pas. Il n’est pas un être se tenant dans des hauteurs inaccessibles, il se voit dans le visage du moindre des humains. Jésus fait voir à Philippe que la densité de sa proximité avec les humains qui l’entourent exprime la profondeur de sa filiation avec le Père. Qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu (1 Jn 4, 16). Aucun d’entre nous n’arrivera à partager avec les autres la même profondeur de proximité de Jésus avec nous. Ce qu’il a appris de son expérience avec le Père, il ne le fait connaître.  

 Il est facile de déduire que Jésus et son Père vivent en mode synodalité, en mode égalité, pas l’un au-dessus de l’autre ni au-dessous de l’autre. La diversité n’abolit jamais la proximité. Ce mode ferait bien des heureux s’il s’inscrivait dans nos gènes, dans ceux de l’Église. C’est rêver que d’attendre cela tant nous sommes en promotion permanente de soi !

Pour Jésus être dans le Père signifie qu’il n’existe plus pour lui-même et qu’en le voyant nous voyons quelqu’un d’autre. Nous l’expérimentons : plus notre intimité est grande avec quelqu’un, plus nous parvenons à nous dépouiller de notre moi pour être avec lui. Paul a des mots explosifs pour dire cela : vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes (1 Co. 6, 20). En nous voyant vivre, est-ce qu’on voit quelqu’un d’autre vivre en nous ? Quelqu’un qui ne s’appartient plus tant il appartient au Christ ?

Sur la montagne du Sinaï, Moïse, le plus grand des contemplatifs, a lancé vers Dieu cette prière bouleversante : de grâce, fais-moi voir ta gloire ! (Ex 33, 18). Il a vu quelque chose de la gloire divine (Ex 33, 22). Sur la terre de Palestine, Philippe a supplié Jésus de lui montrer quelque chose de sa vie intérieure et Jésus lui a montré que sa plus belle œuvre est de voir le Père sur chaque visage humain. Voir cela, c’est voir le Père, que je suis dans le  Père.

À votre contemplation : Pour être dans le Père, Claire d’Assise propose à Agnès de Prague son propre chemin : pose ton esprit sur le Christ miroir éternel, pose ton âme […] pose ton cœur […] et transforme toi tout entière dans l'image de sa divinité. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Prions comme Dieu notre maitre nous l’a enseigné. Donc, s’il dit qu’il fera ce que nous demandons au Père en son nom, notre prière au nom de Jésus ne sera-t-elle pas d’autant plus efficace si, en plus, nous la faisons avec ses propres mots ? » (Saint Cyprien)

   « L’invitation du Seigneur à vous rencontrer avec lui s’adresse à chacun de vous, n’importe où ou quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez. Il suffit de prendre la décision de se laisser trouver par lui, d’essayer chaque jour sans répit » (François)

   « Toute la vie du Christ est Révélation du Père : ses paroles et ses actes, ses silences et ses souffrances, sa manière d’être et de parler. Jésus peut dire : "Qui me voit, voit le Père" (Jn 14, 9), et le Père : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le" (Lc 9, 35) (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 516)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Dim 28 Avr 2024 - 13:53

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 28 Avril 2024  
Cinquième Dimanche de Pâques, Année B.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Prêtre et
Fondateur de la Compagnie de Marie (les Pères
Montfortains), des Frères de l’instruction Chrétienne
de Saint Gabriel et des Filles de la Sagesse,
Docteur de la médiation de Marie (1673-1716).

(Mais la Célébration du 5ème Dimanche de Pâques a la
préséance sur la mémoire de la Fête de Saint
Louis-Marie Grignion de Montfort)
.


L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de
Saint Pierre-Louis-Marie Chanel, Prêtre Mariste
et premier Martyr en Océanie, Patron de l’Océanie
(1803-1841).

(Mémoire facultative pour l’Église Universelle, Mémoire
Obligatoire en Suisse et en Australie, Fête pour les Maristes
et en Nouvelle-Zélande de Saint Pierre Chanel).
(Mais la Célébration du 5ème Dimanche de Pâques a la
préséance sur la mémoire de la Fête de Saint
Pierre-Louis-Marie Chanel).


Saints Zenon, Eusèbe, Néon et Vital
Martyrs à Corfou (Ier siècle)
Sainte Valérie de Milan, Martyre (+ 171)
Saints Eusèbe, Charalampe et leurs compagnons
Martyrs à Nicomédie (date ?)
Saints Maxime, Dadas et Quintilien, Martyrs dans
la Mysie inférieure, l'actuelle Bulgarie (+ v. 303)
Saintes Probe et Germaine, Vierges et martyres
(IVe siècle)
Saint Paul Pham Khac Khoan et ses compagnons
Martyrs au Tonkin (+ 1840)
Sainte Gianna Beretta Molla, Mére de famille
(+ 1962)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 9, 26-31… Psaume 22(21), 26b-27.28-29.31-32… Première lettre de saint Jean 3, 18-24… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15, 1-8.:


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"Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire."


Commentaire de ce jour.


Mon Père est le vigneron


En écoutant cet évangile, nous pensons spontanément à notre relation personnelle avec le Seigneur. Jésus nous invite à puiser en Lui la sève de son Amour pour porter du fruit : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruits ». Cette dimension vitale et intime de notre relation à Dieu est essentielle, mais je voudrais aujourd’hui souligner une conséquence moins souvent mentionnée de cet appel de Jésus à se tourner vers Lui. En effet, cet appel de Jésus veut manifester le mystère de l’homme, et singulièrement du chrétien, à savoir qu’il est fondamentalement un être spirituel, c’est ce qui fait de lui un être à part dans la création. Il y a en l’homme quelque chose qui dépasse l’homme. Certes, nous ne sommes pas des purs esprits, nous avons comme tous les vivants une vie biologique, scientifiquement analysable. Mais ce qui distingue l’être humain, c’est cette dimension spirituelle. Tout homme a une vie spirituelle qui s’exprime naturellement par la recherche philosophique et religieuse, par la recherche du sens de la vie, du « pour quoi » de l’existence.

Le matérialisme, qu’il soit théorique ou pratique, avilit l’homme en niant sa dimension spirituelle, le réduisant à sa dimension biologique, nous ne serions qu’un animal parmi les autres. Or cette dimension spirituelle, la vie divine en nous, Jésus nous invite à l’honorer quand il nous demande de demeurer dans son Amour. Sans cette dimension spirituelle, d’une certaine manière, nous perdrions notre dignité humaine. Jésus le souligne de manière imagée : « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent ! ».

En ne reconnaissant pas l’origine divine de la vie, en ne préservant pas cette vie divine par une vie spirituelle réelle, cette sève divine qui irrigue notre existence se tarit, dès lors, nous perdons aussi notre dignité humaine qui nous distingue des autres créatures. En proclamant la vocation spirituelle de l’humanité, nous voulons préserver sa dignité. La reconnaissance de cette dignité unique de l’être humain, du fait de son origine en Dieu et de cette présence de Dieu au cœur de l’homme, n’a pas seulement des conséquences personnelles.

Certes, nous sommes invités à nous tourner vers cette source divine pour la faire vivre en nous et pour que nous vivions de cette sève. Nous prions, nous entrons en relation avec Dieu pour nourrir et développer cette présence divine au cœur de l’homme. « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit » nous dit clairement Jésus. Prendre le temps de la prière, de la relation avec Dieu, ce n’est pas avant tout rendre un culte à une divinité qui l’exigerait, c’est reconnaître la nécessité vitale pour l’être humain de puiser à la source de la vraie vie, de la vraie lumière et de la sagesse pour en être vivifié comme les sarments par la sève de la vigne.

Cependant, en plus des conséquences personnelles, la non-reconnaissance de la dimension spirituelle humaine a des conséquences sociales. En nous coupant de cette sève divine, nous atrophions notre être, nous nous desséchons intérieurement et nous risquons de perdre le sens de l’existence. Ainsi le matérialisme est victorieux, car l’être humain n’est plus qu’une unité de production de richesses et de consommation, il perd la conscience de son originalité propre au sein de la création. C’est pourquoi la prière n’est pas simplement un acte personnel et intime qui nous met en relation avec Dieu, c’est aussi un acte qui exprime la dignité de la personne humaine dans la société qui ne peut se réduire à sa fonction de production de richesses et de consommation.

Une société intégralement sécularisée et laïcisée, où le questionnement religieux et philosophique serait absent, enferme l’être humain dans un horizon uniquement matérialiste. Alors, l’homme moderne est livré à lui-même dans ce matérialisme pratique, il a du mal à trouver un sens à sa vie au-delà de la satisfaction des sens, il n’espère qu’accumuler des richesses pour oublier le vide de l’existence dans la consommation. Ce matérialisme déshumanise la société, dessèche les cœurs et accentue la violence entre ceux qui ont et veulent préserver leur bien et ceux qui ont moins et voudraient le leur prendre. Violence des relations humaines, vide de l’existence, notre pays n’en est-il pas déjà arrivé à ce point ?

Bien chers frères et sœurs, nous les minoritaires dans notre société, les 5% de catholiques encore pratiquants qui prenons le temps de la prière, de la réflexion spirituelle, au moins chaque dimanche et j’espère chaque jour, nous sommes face à cette société matérialiste les véritables révolutionnaires et contestataires. Le croyant, et plus singulièrement le priant, interpelle le monde d’aujourd’hui pour lui révéler ce qu’il voudrait souvent oublier : il y a une vie après la vie ! Sans vouloir condamner nos contemporains qui vivent sans trop se poser de questions, sans vouloir imposer d’une quelconque manière notre foi, nous ne pouvons pas nous résoudre à disparaître de la vie sociale car la foi et la question religieuse ne sont pas seulement des questions d’ordre privé, mais elles engagent une vision de l’être humain, une compréhension de sa dignité inaliénable. Nous voulons témoigner de la proximité et de la bénédiction de Dieu pour tous les vivants.

D’ailleurs, Saint Jean dans la deuxième lecture nous invite non seulement à demeurer en Dieu, à vivre une relation personnelle et intime, mais aussi à nous engager dans un style de vie. S’il s’agit de demeurer en Dieu, de partager sa vie, son amour particulièrement dans la prière, c’est pour que nous sachions rayonner de l’amour même de Dieu. « Voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé ». La vie divine en nous ne se respecte pas seulement dans une vie de prière, mais aussi dans un engagement concret, l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs s’exprime et se renforce dans notre amour concret pour nos frères et sœurs : « Nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ».

Bien chers frères et soeurs, être et devenir chrétien aujourd’hui n’engage pas seulement notre vie personnelle. Reconnaître que notre vie vient de Dieu et retourne à Lui, se tourner chaque jour vers l’Amour Trinitaire pour apprendre à aimer en acte et en vérité, cette attitude spirituelle est un engagement révolutionnaire dans notre société post-chrétienne et matérialiste. Nous ne pouvons pas accepter une laïcisation et une sécularisation qui veut limiter la foi et la religion à la sphère strictement privée, car la question de Dieu comporte aussi la question de la dignité humaine. Témoigner et rayonner de la présence de Dieu, c’est notre manière de révéler à nos contemporains la grandeur de la vocation humaine, ce que nous dit Jésus à sa manière : « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. » Amen !.



Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit


Dans le texte d’aujourd’hui, l’expression « porter du fruit » est répétée six fois en quelques lignes. Ce sont les fruits et non les belles paroles qui nous identifient en tant que disciples du Christ : « ce ne sont pas ceux et celles qui disent  qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux et celles qui font la volonté de mon Père » (Mt 7, 21). Jésus condamne le figuier stérile qui n’avait que des feuilles. Il réprouve le servant inutile qui enterre son talent. Il reproche aux pharisiens de ne pas faire les œuvres de leur père Abraham (Jn 8, 39, Mt 3, 9). « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 16).

L’abbé Pierre répétait souvent : « Lorsque nous arriverons à la fin de notre vie, on ne nous demandera pas si nous avons été croyants, mais si nous avons été crédibles », si nous avons vécu nos engagements chrétiens de façon cohérente.

Notre foi peut se développer si elle est vivante, si elle joue un rôle actif dans notre vie de tous les jours, si elle porte du fruit. C’est pourquoi nous venons rencontrer le Seigneur chaque dimanche afin d’écouter sa parole et reprendre des forces pour la semaine qui commence. Porter du fruit ne veut pas dire faire des choses extraordinaires, ça veut dire bien faire les choses ordinaires. Rattachés au Christ comme les sarments à la vigne, éclairés par l’Esprit Saint, nous pouvons alors donner du fruit en abondance. Les fruits de l’Esprit, nous dit Saint Paul sont : «l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la douceur, la fidélité, la tendresse, la capacité de contrôler nos colères»...

Porter du fruit, c’est donner un coup de main au voisin malade ou handicapé, visiter les vieux parents qui vivent dans la solitude, venir en aide à ceux et celles qui souffrent, savoir écouter et encourager, pardonner à ceux et celles qui nous ont offensés, faire un peu de bénévolat, participer à la vie de la paroisse, partager avec ceux et celles qui sont dans le besoin, etc.

Lorsque j’étais dans l’enseignement, j’ai connu des étudiants qui, en équipe de deux (une fille et un garçon), chaque samedi matin, allaient visiter des personnes âgées. Ils faisaient un peu de ménage, allaient faire les courses avec le ou les personnes qu’ils visitaient, préparaient le dîner. Mais ce qui était le plus important pour les personnes âgées, c’était la rencontre avec ces jeunes étudiants. Plus tard, dans la paroisse où je travaillais au Mexique, des médecins, des infirmières, des bénévoles, de concert avec le conseil de la paroisse, ont ouvert une clinique médicale dans le sous-sol de l’église. Ils donnaient quelques heures de leur temps pour recevoir et soigner les pauvres qui n’avaient pas le moyen de visiter l’hôpital ou le cabinet du médecin. On distribuait des médicaments gratuitement, selon les besoins. Pour plusieurs de ces malades, c’était la première fois qu’ils rencontraient un médecin ou une infirmière.

Ici au Québec, des milliers d’aidants et d’aidantes s’occupent de grands handicapés, des dizaines de bénévoles apportent la popote roulante, des membres de la chorale chantent à la paroisse et dans les résidences de personnes âgées,  des bénévoles généreux consacrent plusieurs heures chaque semaine à visiter les malades des hôpitaux et à leur rendre les services dont ils ont besoin. Tous ces gens portent du fruit en faveur de ceux et de celles dans le besoin.

Le texte d’aujourd’hui nous rappelle qu’il faut entretenir une relation régulière avec le Christ, afin que notre foi et notre engagement ne s’éteignent pas, comme la flamme d’une lampe qui manque d’huile. Grâce à la sève vivifiante de la vigne, les oeuvres de bonté  peuvent se produire et se multiplier.

Il est intéressant de noter que, dans son évangile, Jean ait remplacé l’institution de l’Eucharistie par le lavement des pieds : « Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Dès lors, si je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car c’est un exemple que je vous ai donné : ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. » (Jn 13, 13-15). Les communautés chrétiennes du premier siècle célébraient l’eucharistie tous les dimanches, donc l’évangéliste ne sentait pas le besoin d’en décrire l’institution lors de la dernière scène. Par contre, il voulait mettre l’accent sur les œuvres et les fruits que l’eucharistie et la rencontre avec le Christ pouvait engendrer.

Dieu a besoin de nous pour créer un monde meilleur, un monde de respect, de fraternité et d’amour. Il a besoin de nos mains, de nos pieds, de notre coeur dans un univers souvent sans merci pour les plus faibles. Les textes d’aujourd’hui rappellent que si nous sommes unis au Christ, comme les sarments à la vigne, nous recevrons sa force et sa vie, nous nous aimerons les uns les autres et nous porterons beaucoup de fruit.


« Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit ».


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Nous sommes des « OEuvres d’art » sculpté par l’Artiste Vigneron qu’est Dieu


« Il est impossible de vivre sans la Vie ». Voilà qui ramasse tous les textes entendus ce matin. Mais « la voie qui mène à la vie est étroite et resserrée » (Mtt 7,14). Elle passe par  l’émondage de toutes ces mauvaises manières de vivre que nous connaissons. « Sans discipline, il ne saurait y avoir d’Éveil » commente avec justesse un mystique du Yoga. (Yong Kia les dix étapes de la vie p.1415)  « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » répond Jésus.

Avant de rencontrer le Christ sur la route de Damas, Paul vivait mal sa vie. Tombé de sa monture, il a vu sa vie arrimer à une autre vie. Il a vu sa vie émondée par le Vigneron. Elle est devenue une vie de toute beauté. « Avec assurance, il a annoncé le Nom de Jésus » (1e lecture).

Léonard de Vinci a défini la sculpture comme «  l’art d’enlever ». Alors que le peintre ajoute de la couleur à sa toile, le musicien -compositeur des notes, que l’architecte superpose des pierres sur des pierres, le sculpteur a pour première tâche d’enlever. Il se trouve d’abord devant un tronc d’arbre sans valeur. Avec patience, à force d’émondage, il en fait sortir une silhouette, un visage qui ravit les passants. Une œuvre d’art

Ainsi en est-il de notre vie chrétienne.  Si nous savons nous laisser émonder, nous laisser sculpter par le Christ, nos vies deviendront des « œuvres d’art », signé Jésus-Christ. « La nature humaine est capable de devenir parfaite par la main de Dieu » (St Augustin). Nous sommes un sarment qui porte en lui la vitalité de la vie de Dieu. « Nous sommes un fragment de Dieu.  Malheureux es-tu, toi qui ne le sais pas » disait dans la lointaine antiquité le sage Épictète.

Mais comment cela peut-il se faire ? Et Jean répond en « demeurant » en Dieu comme Dieu demeure en nous. Ces paroles sont à redire jusqu’à ce qu’ils prennent forme en nous, qu’ils deviennent prière, jusqu’à ce qu’ils deviennent réalité.  « Toi devient moi et moi je serai toi » a demandé le Père à Marie de la Trinité.   Maurice Zundel a passé sa vie a répéter que mon «  je » est un Autre.

Pour laisser Dieu faire de nos vies une œuvre d’art, il faut entreprendre le voyage, le plus long et le plus difficile qui soit, celui qui va de l’extériorité à l’intériorité, du refus d’investir dans l’avoir pour privilégier l’être que nous sommes,  celui de passer de la recherche toujours plus raffinée de mon EGO à la recherche de la véritable Image qui nous habite.  Il faut entreprendre le voyage de «  livrer » nos vies entre ses mains d’artiste, de nous abandonner entre les mains de Dieu pour citer Thérèse de Lisieux.

Thérèse d’Avila ouvrant son livre des demeures affirme que la plupart des gens sont des voyageurs qui se contentent de visiter des châteaux de l’extérieur en ayant l’impression d’avoir tout vu. Il nous faut entrer au plus profond du Château, au fonds du tréfonds de notre être. Il nous faut « livrer »  « demeurer » chez Lui, Lui qui habite en nous et là, nous rendent disponible à la vigilance de l’Artiste Dieu à nous vouloir porter du fruit. Le sage Épictète disait :   « C’est en toi-même que tu le portes et tu ne t’aperçois pas que tu le souilles avec des pensées impures et des actes sales »  .

Un jour un brahman demande à son entourage. Où  vais-je enfouir ma divinité pour que personne ne la trouve ? L’un répond au fond des mers mais le brahman ajoute : un jour l’homme réussira à y descendre. Au fond de la terre répond un autre. Même réponse. Et le brahman dit : je sais où je vais enfouir ma divinité : au fond des cœurs des hommes. Quelle réponse qui rejoint le cœur de notre foi. Dieu demeure en nous et Dieu n’habite que dans un paradis. Dit autrement : nous portons en nous le paradis. Il s’agit simplement en demeurant chez lui, en entretenant un cœur à cœur quotidien, permanent avec Lui, en ne le laissant jamais seul au fond de nos cœurs, de le laisser travailler pour qu’il rende visible le paradis que nous portons en nous.

Voilà ce qui fait la gloire du Père. Voilà ce qui fait un disciple : que nous laissions voir que nous portons en nous le Paradis.

A votre contemplation : Si nous ne prenons pas l’habitude de vivre au fond de nous-même, de vivre au-dedans du dedans de nous, nous sommes comme quelqu’un qui ayant du vin dans sa cave, ne sait pas qu’il est bon parce qu’il ne l’a pas goûté. (Eckhart) Puisse la prière finale de cette eucharistie se réalise en vous : « Dieu très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi notre vie tombe en ruine. Fais passer à une vie nouvelle ceux que tu as initiés aux sacrements de ton Royaume. AMEN



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Devenir semblables à Dieu n’est pas notre œuvre, ni le résultat de la puissance humaine, c’est l’œuvre de la générosité de Dieu, qui dès son origine a offert à notre nature la grâce de la ressemblance avec lui » (Saint Grégoire de Nazianze)

   « La vigne, comme attribut christologique, signifie l’union indissoluble de Jésus avec les siens » (Benoît XVI)

   « "Le Christ, envoyé par le Père, étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Eglise", il est évident que la fécondité de l’apostolat […] dépend de l’union vitale avec le Christ. Selon les vocations, […] l’apostolat prend les formes les plus diverses. Mais c’est surtout la charité […] "qui est comme l’âme de tout apostolat" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 864)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 30 Avr 2024 - 15:42

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 29 Avril 2024
Lundi de la 5ème semaine de Pâques.


L’Église Célèbre la Fête de Sainte Catherine de Sienne, Vierge, Tertiaire
Dominicaine, Docteur de l'Église, Co-Patronne de l'Europe (1347-1380)
.


Saint Hugues de Cluny, Sixième Abbé
de Cluny (+ 1109)
Saint Robert Gruthuysen, Abbé de
Clairvaux (+ 1157)
Saint Antoine Kim Song-u, Martyr en
Corée (+ 1841)
Vénérable Élisabeth Bergeron, Fondatrice
des religieuses de Saint-Joseph (+ 1936)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 14, 5-18... Psaume 115 (113 B),1-2.3-4.15-16... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 21-26.:


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« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui,
vous enseignera tout »


Commentaire de ce jour.


"Je me manifesterai à lui"


Dans la vie de prière et le cheminement contemplatif, spécialement quand les périodes d'épreuve se prolongent, il nous arrive de nous étonner, de nous interroger, de nous inquiéter, à la pensée que nous recevons de notre Dieu si peu de réponses, si peu d'évidences, si peu de signes.
Jésus vient au-devant de notre souffrance et de notre désarroi, par une promesse à la fois simple et solennelle: "Celui qui m'aime, je me manifesterai à lui".

Comment va-t-il se manifester? Apparemment Jésus n'en dit rien. Pour lui, se manifester, c'est faire connaître ou reconnaître qui il est pour nous et ce qu'il fait pour nous; mais Jésus ne précise pas s'il le fera en imprimant son visage sur notre cœur ou en nous comblant du sentiment de sa présence.
Nous savons cependant que la manifestation de Jésus se fera sur deux axes: celui de ses commandements et celui de sa parole.
En effet, garder ses commandements, et donc entrer dans sa volonté, c'est le vrai test de notre amour pour lui, et c'est la certitude de rencontrer l'amour du Père: "Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime, et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui". Ainsi la fidélité aux commandements est pour nous une preuve d'amour, un langage d'amour, un chemin pour notre amour; et sur ce chemin, Jésus promet de se manifester: il se fera voir, il se fera reconnaître sur la route de notre fidélité. Nous saurons que nous sommes aimés du Père et du Fils.

Un autre moyen nous est donné par Jésus de nous préparer à sa rencontre, à ses visites, à sa manifestation, c'est de faire, dans notre vie, écho à sa parole.
Que nous soyons dans la joie ou menacés par la tristesse, que nous soyons apaisés dans notre cheminement ou encore à la recherche d'un équilibre de l'intelligence ou de l'affectivité, quand nous repassons dans notre cœur la parole de Jésus, quand nous l'accueillons, quand nous laissons cette parole investir nos réflexes et nos souvenirs, le Père nous aime. Car la parole de Jésus, c'est la parole du Père. Même pensée, même vouloir, même miséricorde. Le Père se réjouit de voir sa parole accueillie. Jésus se réjouit de se voir accueilli comme parole du Père. Et quand nous faisons place à la parole du Père et du Fils, le Père et le Fils font en nous leur demeure.

Alors l'Esprit nous conduit vers la vérité tout entière. Il nous remémore ce que Jésus a dit, il rend vivante en nous  la parole du Père, il nous manifeste la présence du Père et du Fils et nous fait pressentir à quel point nous sommes aimés.

Nous espérons, nous demandons la manifestation du Seigneur? Revenons humblement au sentier de ses commandements, au rendez-vous de sa parole.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Prière à l'Esprit Saint : « Que je me souvienne et que je comprenne »
Accueillir l’Esprit Saint comme « maître intérieur »


Chers frères et chères sœurs, bonjour !

L’Évangile de ce jour nous emmène à nouveau au Cénacle. Pendant la dernière Cène, avant d’affronter la passion et la mort sur la croix, Jésus a promis à ses apôtres le don de l’Esprit Saint, qui aura la charge d’enseigner et de rappeler ses paroles à la communauté des disciples. Jésus lui-même le dit : « Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26). Enseigner et rappeler. Voilà ce que fait l’Esprit Saint dans nos cœurs.

Au moment où il va retourner vers le Père, Jésus annonce la venue de l’Esprit Saint qui, avant tout, enseignera aux disciples à comprendre toujours plus pleinement l’Évangile, à l’accueillir dans leur existence et à le rendre vivant et agissant par leur témoignage. Alors qu’il va confier aux apôtres – mot qui veut justement dire « envoyé » – la mission de porter l’annonce de l’Évangile dans le monde entier, Jésus promet qu’ils ne resteront pas seuls : l’Esprit Saint sera avec eux, le Paraclet, qui sera à leur côté, ou plutôt, qui sera en eux, pour les défendre et les soutenir. Jésus retourne vers son Père mais il continue d’accompagner et d’instruire ses disciples par le don de l’Esprit Saint.

Le second aspect de la mission de l’Esprit Saint consiste à aider les apôtres à se souvenir des paroles de Jésus. L’Esprit a la charge de réveiller la mémoire, de rappeler les paroles de Jésus. Le divin Maître a déjà communiqué tout ce qu’il avait l’intention de confier aux apôtres : avec Lui, le Verbe incarné, la Révélation est complète. L’Esprit rappellera les enseignements de Jésus dans les diverses circonstances concrètes de la vie, pour qu’ils soient mis en pratique. C’est justement ce qui se produit encore aujourd’hui dans l’Église, guidée par la lumière et la force de l’Esprit Saint, afin qu’il puisse apporter à tous le don du salut, c’est à dire l’amour et la miséricorde de Dieu. Par exemple, quand vous lisez tous les jours – comme je vous l’ai conseillé – un extrait, un passage de l’Évangile, demander à l’Esprit Saint : « Que je comprenne et que je me souvienne de ces paroles de Jésus ». Et ensuite lire le passage, tous les jours… Mais avant, cette prière à l’Esprit Saint qui est dans notre cœur : « Que je me souvienne et que je comprenne ».

Nous ne sommes pas seuls : Jésus est près de nous, au milieu de nous ! Sa présence nouvelle dans l’histoire advient par le don de l’Esprit Saint, par l’intermédiaire duquel il est possible d’instaurer un rapport vivant avec Lui, le Crucifié ressuscité. L’Esprit, répandu en nous par les sacrements du baptême et de la confirmation, agit dans notre vie. Il nous guide dans notre manière de penser, d’agir, de distinguer ce qui est bien et ce qui est mal ; il nous aide à pratiquer la charité de Jésus, le don qu’il fait de lui-même aux autres, spécialement aux plus démunis.

Nous ne sommes pas seuls ! Et le signe de la présence de l’Esprit Saint est aussi la paix que Jésus donne à ses disciples : « Je vous donne ma paix » (v. 27). Elle est différente de celle que les hommes se souhaitent ou tentent de réaliser. La paix de Jésus jaillit de la victoire sur le péché, sur l’égoïsme qui nous empêche de nous aimer comme des frères. C’est un don de Dieu et le signe de sa présence. Chaque disciple, appelé aujourd’hui à suivre Jésus en portant sa croix, reçoit en lui la paix du Crucifié ressuscité avec la certitude de sa victoire et dans l’attente de sa venue définitive. Que la Vierge Marie nous aide à accueillir avec docilité l’Esprit Saint comme maître intérieur et mémoire vivante du Christ sur notre chemin quotidien.



Allocution du pape François
traduction intégrale des paroles du pape François avant la prière mariale du Regina caeli, dimanche 1er mai, place Saint-Pierre. 2 mai 2016 à 12h35

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Autre commentaire de ce jour.


Nous portons en nous le Paradis


Pour définir Pâques, le théologien jésuite Joseph Moingt dit que quelque chose est arrivé à Jésus, quelque chose d'inexprimable, d'indéfinissable tant il dépasse nos mots humains. Quelque chose de vraiment nouveau qui change la condition de l’homme et du monde, disait Benoît XVI dans son message pascal. Ce quelque chose, c'est l'humain qui atteint sa plénitude.

Au matin de Pâques, Jésus est tellement habillé de la beauté de l'humain, de la plénitude de l'humain, tellement créature nouvelle, qu'il est méconnaissable. C'est un humain tellement accompli qu'il est divinisé.

Mais ce quelque chose qui est arrivé à Jésus, nous est aussi arrivé. Vous êtes ressuscités avec le Christ, clamait Paul qui ajoutait : votre vie reste cachée en Dieu (Col 3, 1). Notre existence ne dépend pas du jugement des médias sur nous, sur notre Église, mais repose sur ce que l'œil de nos caméras ne peut voir. Notre existence repose sur ce quelque chose arrivé à Jésus et qu'il nous transmet.

Et ce que Jésus nous transmet, nous le verrons durant ces « jours saints », n'est pas autre chose qu'être pleinement humain (Moingt. J. ; Burdelot, Y).  Ce n'est pas humain que de se détruire, de s'entredéchirer. Ce n'est pas humain de voir sans cesse la paille qui est dans l'autre. Ce n'est pas humain de ne voir que les ténèbres autour de nous.

Ce quelque chose, ce devenir pleinement humain, Jean vient de nous le décrire par des mots qui donnent le vertige si nous entrons dans la Parole. Si quelqu'un m'aime. Jean ne dit pas si quelqu'un est parfait et sans péché, mais bien si quelqu'un m'aime, si quelqu'un accueille ma parole, si quelqu'un se comporte envers autrui à la mode de Jésus,  alors mon Père l'aimera et nous habiterons en lui. Cette bonne nouvelle a fait dégringoler Zachée de son arbre (Lc 19, 1-10). Inimaginable mais vrai, le Père porte sur nous  le même regard de beauté qu'il porte sur son Fils au matin de Pâques.

Depuis le premier acte créateur et le second plus merveilleux encore, chante la liturgie de la nuit de Pâques, Dieu nous trouve beaux parce qu'il voit ce qu'il est. Son regard sur nous donne tellement de la dignité qu'il fait en nous sa demeure. Nous portons en nous le Paradis, écrit le carme Wilfrid Stinissen, o.c.d. Dieu, dit saint Irénée, s'est fait fils d'homme pour habituer l'homme à recevoir Dieu et pour habituer Dieu à habiter en nous. Jésus ne nous voit pas sortis du paradis (Gn) mais nous considère comme son paradis aujourd'hui. Sa demeure.

Dans son dernier livre Le paradis à la porte, l'auteur Fabrice Hadjadj écrit qu'étant incapables de porter une telle beauté d'être le paradis de Dieu, nous l'avons mis à la porte de nos vies. Que serait, se demande-t-il, un gracié ­ (c'est ce que nous sommes depuis le matin de Pâques) si nous ne portons pas sur nous-mêmes (et sur les autres) ce même regard (p.185). Le théologien jésuite Joseph Moingt dans son livre testament Croire quand même et qui se veut, à l'âge de 95 ans, un résumé de toute de son œuvre, affirme que parce que nous sommes incapables de nous laisser déranger par la beauté du regard de Dieu, de sa miséricorde, nous avons opté pour une religion toute extérieure, toute centrée sur la parure extérieure. Sur le faire.

Ce regard pascal de Dieu qui fait en nous son Royaume est souvent une épreuve (1ière lecture) tant il bouscule, interpelle notre propre regard sur nous. Nous avons été éduqués à examiner ce qui n'est pas beau en nous (examen de conscience), mais jamais à examiner ce qui est beau, par peur de nos enfler la tête.

Saints hommes, durant ces jours de retraite, n'évacuons pas ce regard de Dieu et sa beauté qui est indélogeable de nous. Nous sommes des images de son Image. Marie de la Trinité, dans l'un de ses épanchements mystiques, entend le Père lui dire : Tu es mon lieu et Je suis ta demeure  (Entre dans ma gloire, carnet 1942-46. Arfuyen, p. 119).

Notre beauté, celle qui se voit au delà de nos visages ridés, de nos déplacements avec nos marchettes, est une beauté évangélisatrice, qui ressuscite autour de nous une joie qui dérange.  À Marie, il est demandé de croire en la parole de l'ange : Toute est toute belle Marie. À nous, il est demandé de croire que nous sommes des beautés aux yeux de Dieu quand nos vies deviennent eucharisties vivantes, ce cinquième évangile que nos contemporains peuvent lire jusqu'en s'en délecter. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  « Quand Il viendra, qu’Il trouve la porte de ta maison ouverte, ouvre-Lui ton âme, élargis l’intérieur de ton esprit pour qu’Il puisse y contempler des richesses de droiture, des trésors de paix, la douceur de la grâce » (Saint Ambroise)

   « Jésus annonce la venue de l’Esprit qui enseignera tout d’abord aux disciples à comprendre de mieux en mieux tout l’Evangile, à l’accueillir dans leur existence et à le rendre vivant avec le témoignage » (François)

   « L’Esprit et l’Église coopèrent à manifester le Christ et son œuvre de salut dans la Liturgie. (...) La Liturgie est Mémorial du Mystère du salut. L’Esprit Saint est la mémoire vivante de l’Église » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1099)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mar 30 Avr 2024 - 17:44

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mardi 30 Avril 2024
Mardi de la 5ème semaine de Pâques.


L’Église Célèbre la Fête de Saint Pie V, Pape (226ème)
de 1566 à 1572 (+ 1572).
.


Saint Robert de Molesme, Abbé, Fondateur
de Cîteaux (+ 1110)
Sainte Marie de l'Incarnation, Ursuline
au Canada (+ 1672)
Saint Joseph-Benoît Cottolengo, Prêtre
à Turin (+ 1842)
Bienheureuse Pauline von Mallinckrodt
Fondatrice des religieuses de la Charité
chrétienne (+ 1881)
Vénérable Ambrogio Grittani, Prêtre diocésain
Fondateur des Oblates de Saint Benoît-Joseph Labre
(Oblate di San Benedetto Giuseppe Labre). (+ 1951)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 14, 19-28... Psaume 145(144), 10-11.12-13ab.21... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 27-31a.:


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« Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. »


Commentaire de ce jour.


Je vous donne ma paix


« Je vous laisse la paix, dit Jésus dans son discours d’adieux, je vous la laisse en partant, comme un testament spirituel ». Mais est-il si évident que la paix soit le lot des disciples de Jésus ? Les persécutions n’ont jamais cessé, et l’épreuve fait partie du quotidien des croyants !

C’est pourquoi Jésus insiste : « Je vous donne ma paix ». La paix qui ne nous quittera pas, c’est la paix de Jésus, sa paix personnelle de Fils de Dieu fait homme ; et elle sera toujours à recevoir comme un don du Crucifié élevé dans la gloire.

Quand nous songeons à la paix, nous évoquons d’instinct la tranquillité ou l’absence de dangers. Les hommes de la Bible y voyaient aussi et surtout un achèvement et une plénitude, et c’est par là qu’il nous faut chercher la paix telle que Jésus la donne.

Le « monde », au sens johannique du terme, c’est-à-dire le monde du refus et de l’oubli, le monde quand il se construit sans référence à Dieu, tente désespérément de se donner la paix, à l’échelle universelle par l’équilibre des armements, à l’échelle des groupes humains par la neutralisation des agressivités. Ce n’est pas négligeable, et c’est souvent onéreux, mais c’est toujours plus ou moins la paix sur un volcan : les pressions internes demeurent et les tensions renaissent. C’est toujours une paix incertaine et inquiète. À nous-mêmes, disciples de Jésus, la paix apparaît souvent comme une conquête difficile, qu’il s’agisse de l’harmonie communautaire, de l’entente familiale ou de la sérénité de notre propre cœur face aux énervements ou à la solitude.

Jésus, lui, ne donne pas sa paix « comme le monde la donne ». Avec lui notre cœur n’a plus lieu de « se troubler ni de craindre » ; car la paix qu’il nous offre est liée directement à sa présence et à sa parole.

Lui-même puisait la paix dans la présence de son Père :

« L’heure vient où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, le Père est avec moi » (16, 33)  ; et avec insistance il a voulu lier le don de sa propre paix à sa présence de Ressuscité. Par trois fois dans l’Évangile de Pâques, il est dit : Jésus se tint au milieu d’eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous » (20, 19. 21. 26). Et c’est bien ce qu’il promettait lors de la Cène en nous donnant sa paix : « Je m’en vais, et je viens à vous » (14, 28).

Si donc nous voulons recevoir la paix de Jésus, entrer dans sa paix de Fils, il suffit de l’accueillir, lui qui vient à nous, lui qui « se manifeste » à tous ceux qui sont aimés du Père. Avec Jésus, en Jésus, la paix est déjà là, toujours déjà là : « Il est lui-même notre paix » (E 2, 14).

Et quand bien même nous perdrions le sentiment de sa proximité, sa parole la réaffirme à notre foi, sa parole qui vient de la paix et conduit à la paix, sa parole de Révélateur, qui a dit à l’avance que sa Croix aurait un sens et que nos croix trouveraient sens dans la sienne :

« Je vous ai parlé dès maintenant, avant l’événement, afin que, lorsqu’il arrivera, vous croyiez. Je vous ai dit ces choses pour qu’en moi vous ayez la paix » (14, 29 ; 16, 33).

Et c’est en nous remémorant ces paroles prophétiques de Jésus que le Paraclet nous introduit chaque jour dans la paix, en même temps que dans la vérité tout entière.

Nous avons à construire la paix, la paix de concorde, qui écarte les obstacles et rouvre patiemment l’espace du dialogue. Mais le plus sûr moyen de devenir des artisans de la paix, c’est de la recevoir humblement comme don de Dieu en Jésus Christ, comme don de Jésus présent et parlant à sa communauté.

Alors seulement la paix, en nous et entre nous, devient achèvement et plénitude, parce que, au cœur même des épreuves, elle est certitude de la victoire du Fils de Dieu.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Je vous donne ma Paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.


Les disciples sont aux abois : ils pressentent la fin tragique de leur Maître et craignent de subir le même sort. Que leur restera-t-il lorsque celui en qui ils ont mis leur espoir leur aura été enlevé ?
Devinant cette interrogation angoissée, Jésus leur répond : « "C’est la Paix que je vous laisse" ; certes vous ne m’aurez plus physiquement à vos côtés ; et pourtant vous trouverez la Paix. Non pas la sérénité d’une vie comblée qui s’écoule sans problème, mais la Paix profonde qui comble le cœur, dans la certitude que rien ne peut vous séparer de l’Amour de Dieu.
Cette Paix est mienne en tant que Fils unique ; mais je vous la donne en partage pour qu’à votre tour vous puissiez la communiquer en mon Nom, à ce monde qui en a tant besoin. »

Ce qui dans notre vie nous apporte la Paix, n’est-ce pas de nous savoir en communion avec une personne aux yeux de laquelle nous avons du prix, et qui a du prix à nos yeux ?
Au cœur des épreuves, n’est-ce pas l’amitié fidèle qui nous donne la force de « tenir » ?

Or nous croyons, parce que Jésus nous l’affirme et que sa Parole est Vérité, que nous ne sommes pas orphelins : « Je reviendrai vers vous ; vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi » (Jn 14, 18-19).
Certes cette présence active de Jésus à nos côtés est à discerner, car c’est dans la discrétion de L’Esprit qu’il « revient vers nous » : « Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de L’Esprit » (Jn 3, 8).
La Paix qui naît de la certitude de la présence permanente du Christ à nos côtés, nous introduit dans une liberté nouvelle : dans la liberté des fils.
Car cette Paix que Jésus nous donne est un autre nom pour L’Esprit-Saint, qui nous conduit par le juste chemin, celui que Notre-Seigneur a ouvert devant nous en retournant vers Le Père.

« Comme tout ce qui est très bon, cette Paix est fragile ; et les biens précieux réclament de plus grands soins et une garde plus vigilante.
Très fragile est la Paix qui peut être perdue par une parole légère ou une petite blessure faite à un frère » (Saint Colomban).
Veillons-donc à ne pas nous laisser voler notre héritage par notre négligence, par nos indélicatesses, ou par notre éparpillement dans une vie superficielle, emportée au gré des tourbillons de l’opinion dominante.

Sachons veiller auprès de la petite flamme de la Vie nouvelle que L’Esprit a allumée dans notre cœur, et préservons notre Paix intérieure par une Vie conforme à l’Évangile.
Même les épreuves ne devraient pas nous troubler, puisque nous savons maintenant qu’elles font partie de l’itinéraire qui conduit de cette Terre où règne encore le Prince du vieux monde, vers la maison du Père où Jésus est allé nous préparer une place, pour que nous y demeurions avec Lui pour toujours (Jn 14, 2-3).

La Foi nous donne d’affirmer que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts et en a fait Le Seigneur universel ; quant à l’Espérance, elle nous permet d’avancer résolument vers l’avenir, sûrs que dans la Résurrection de Son Fils, Dieu nous a déjà donné part à sa victoire sur la mort.
« Et l’Espérance ne trompe pas puisque l’Amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par L’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

« Devant les épreuves de nos vies, tu nous redis Seigneur : "Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Le prince de ce monde n’a sur vous aucune prise car vous avez été marqués du sceau de L’Esprit.
Réjouissez-vous plutôt à la pensée de me rejoindre bientôt auprès du Père, pour avoir part à la Paix à laquelle il vous a destinés dès les origines". »



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


La « réveillance » pour sortir de nos peurs


L'émerveillement peut mourir. Sa mort commence quand, devant cette page trop souvent citée, tellement connue qu'elle est méconnue, nous avons peine à l’intérioriser, selon les très beaux mots de Pascal, dans l'infiniment infini de sa profondeur. Cette page devrait nous faire déborder d'émerveillement et de joie. Ne soyez pas bouleversés, ne soyez inquiets de rien, si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie. Il est presque inimaginable d'entendre cela parce que c'est au moment où Jésus allait entrer dans sa passion qu'il prononça ces mots. C'est à l'heure où il va être soumis à un niveau inatteignable de souffrance qu'il invite ses disciples à une manière de vivre leur quotidien.

Mais pour demeurer aujourd'hui en état d'émerveillement et de joie, il ne faut pas nous contenter de savoir qu'il y a  une histoire, sainte celle-là, de collusion entre Jésus et nous. Ce mot tant décrié sur le plan politique, ce mot qui trahit des comportements peu orthodoxes, des alliances néfastes à l'avantage des uns et au détriment des autres, résume en régime chrétien, toute l'aventure pascale de Jésus. Cette page nous fait saisir à quel niveau de ressemblance, Jésus nous appelle. Il s'est fait l'un de nous pour que nous lui ressemblions dans nos manières de vivre.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il nous décrit jusqu'à quel niveau de ressemblance, de collusion il s'est courbé vers nous (François d'assise); il a pris toutes nos misères, est descendu dans nos enfers, dit notre Credo,  pour nous appeler à vivre notre quotidien comme lui, en état de joie et d'émerveillement permanent.  En état de gloire. D'exaltation. De réveil.  Jésus a été le «fondateur» - c'est çà Pâques - d'une nouvelle manière de vivre. Toute sa vie, malgré les affrontements, les trahisons, les accusations fausses, les rejets et les mépris, il a gardé le fil de la merveille. Le fil de la joie.
Pour demeurer en état d'émerveillement et de joie, il faut que Pâques nous maintienne, dans les mots d'un théologien belge, en état de «réveillance». Il y a des peurs en nous. Il y a de l'endormissement  qui nous tient coupés de la Vie et des autres. Il y a de l'acédie, cette maladie de l'âme, cette dépression intérieure qui fait que tout est noir, que nous voyons noir. La «réveillance» nous invite à nous mettre debout, à quitter nos peurs, nos cauchemars existentiels, nos tombeaux, les blessures, nos enfermements dans nos misérables misères parce que quelque chose de neuf, comme je l'exprimais hier, est arrivé à nos vies.  Il faut entendre une voix nous dire - et cette voix est très actuelle, voire urgente à entendre - : cessez d'avoir peur, ne soyez pas bouleversés.
C'est parce que Pâques n'est pas un retour à la vie passée de Jésus que les «voyants» du ressuscité ne l'ont pas reconnu. Pâques ne sera jamais, comme on le voit dans les revues, quelque chose comme une culture vintage, une mode vintage qui consiste à donner une seconde vie à du vieux, à remettre au goût du jour des choses du passées. Pâques, c'est l'arrivée de quelque chose de neuf qui ouvre à l'émerveillement et à la joie.

Jésus s'est identifié à notre vécu quotidien pour que nous vivions notre quotidien pas toujours facile, à sa manière à lui. À travers cette page de Jean, il faut saisir ce que Jésus pose comme préalable à une vie comme la sienne : savoir vivre nos épreuves, les condamnations rapides des mass media sur l'Église, en ne perdant pas le fil de la merveille.

Mais comment est-ce possible ? Comment recevoir et vivre de cette paix si désirée et désirable ? En nous donnant, par des exercices de réchauffement comme les athlètes, par des pratiques quotidiennes de prière «priante» une vie intérieure de grande qualité. Maître Eckhart disait que le meilleur et le plus magnifique à quoi on puisse arriver dans cette vie est de se taire, de taire nos cinémas intérieurs,  pour laisser Dieu agir et parler.

Saints hommes, une seconde journée sainte pour laisser Dieu, qui est plus intérieur à nous-mêmes que nous mêmes (Augustin), nous ravir plutôt que de nous laisser dévaster par nos cinémas intérieurs et nos mémoires blessées.  AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ce que notre esprit, c’est à dire, notre âme, est par rapport à nos membres, cela vaut pour l’Esprit Saint par rapport aux membres du Christ, au corps du Christ, qui est l’Église » (Saint Augustin)

   « La paix est un don authentique de la présence de Jésus au milieu de son Église.- Seigneur, garde ton Église de la tribulation, afin qu’elle ne perde pas la foi, pour qu’elle ne perde pas l’espérance » (François)

   « La paix terrestre est image et fruit de la paix du Christ, (...) Par le sang de sa croix, il a "tué la haine dans sa propre chair" (Ep 2:16), il a réconcilié avec Dieu les hommes et fait de son Église le sacrement de l'unité du genre humain et de son union avec Dieu (…)” » (Catéchisme de l’Eglise Catholique 2305)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Mer 1 Mai 2024 - 13:01

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Mercredi 01 Mai 2024
Mercredi de la 5ème semaine de Pâques.


L’Église Célèbre la Fête de NOTRE DAME DU LAUS
(Mai à Août 1664).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de SAINT JOSEPH,
Artisan, Epoux de la Vierge Marie (1er siècle).
.


Saint Jérémie, le prophète (VIe siècle av. J.-C.)
Saint Joseph d'Israël, Ancien Testament : fils
d'Israël, Patriarche du peuple juif
Saint Andéol, Martyr dans le Vivarais (+ 208).
Saint Brieuc, Évêque et Abbé en Bretagne (+ VIe s.)
Saint Pérégrin Laziosi, Religieux Servite de
Marie (o.s.m.) à Forlì en Italie (+ 1345).
Saint Augustin Schoeffler, Martyr au Tonkin (1851).
Saint Richard Pampuri, Frère de l'Ordre Hospitalier de
Saint Jean de Dieu (+ 1930).
Bienheureux Pierre Claverie, Dominicain, évêque
d'Oran, martyr en Algérie (+ 1996)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 15, 1-6... Psaume 122(121), 1-2.3-4ab.4cd-5... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 1-8.:


*Donne-nous aujourd'hui notre Pain de ce jour : Parole de DIEU* : Homélie et vidéo de la Sainte Messe - Page 27 Ok
« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »


Commentaire de ce jour.


Demeurez en moi, comme moi en vous.


La vigne vit très bien sur les coteaux de Palestine, parce que toutes les conditions favorables sont remplies : un terrain très calcaire, de la pluie au printemps, du bon soleil jusqu’aux vendanges ; et l’image de la vigne et de ses sarments a dû être très parlante pour les disciples de Jésus. Quel est celui d’entre eux qui ne possédait, quelque part à la campagne, sa vigne et son figuier ?

Comme à son habitude, Jésus ne s’attarde pas aux détails, et va droit à l’essentiel de l’enseignement qu’il veut nous laisser. Il y a, nous explique‑t‑il, trois sortes de sarments.

D’abord les sarments en fagots. Ce sont d’anciens sarments, tout secs, déjà gangrenés, et qui ne laissaient plus passer la sève. Le mieux à faire est de les brûler au plus vite. Ainsi en va‑t-il dans chacune de nos vies. Nous y trouvons toujours des moments, des attitudes, des choix, qui ont été stériles pour notre foi et desséchants pour notre cœur. De temps à autre nous en faisons un tas sous le regard de Dieu, et nous le brûlons allègrement au grand feu de sa miséricorde.

Tout n’est pas sec, heureusement, dans la vigne ; et l’on repère vite une autre sorte de rameaux : les sarments à faible rendement. Ils sont encore attachés à la vigne, mais ne profitent que trop peu de la sève. Ils poussent tout en bois, tout en feuilles, tout en vrilles, et souvent, de l’extérieur, ils ont belle apparence, mais le vigneron averti ne s’y trompe pas : plus la vigne est touffue, moins elle est féconde, et au bout du compte on n’y trouvera que quelques grappes chétives et surettes.

C’est ce qui nous attend lorsque nous laissons dormir la sève de notre baptême, lorsque nous vivons trop uniquement pour le succès, pour le confort, pour un bonheur trop vite replié sur lui‑même.

« Qu’est‑ce que je fais de la sève du Christ ? de la présence du Christ en moi ? » C’est la question qu’il faut nous poser lucidement, spécialement lorsque nous nous tournons vers lui pour la prière, et lorsque nous venons le recevoir dans l’Eucharistie. Question qui se répercute, et qu’il faut répercuter, dans notre vie de famille ou de communauté : Que faisons‑nous de la sève du Christ ? - de la verdure inutile ? des vrilles qui s’accrochent un peu partout ? des grappes fluettes qui essaient de mûrir de façon anarchique, chacune dans son coin ? du bois qui, chaque automne, va rallonger la vigne sans l’enrichir ?

La solution, explique Jésus, c’est la serpette du vigneron : "Tout sarment qui produit du fruit, mon Père l’émonde, afin qu’il en produise davantage encore’’. Davantage : voilà le maître‑mot ! Si nous sommes prêts à vivre davantage, à servir davantage, à aimer davantage, nous nous offrirons de nous‑mêmes au travail de Dieu vigneron, pour qu’il purifie notre vie en dirigeant la sève là où il veut.

Comment est faite la serpette de Dieu ? Elle est coupante, tranchante, nette : c’est la parole de Jésus : « Déjà, dit Jésus aux disciples, vous êtes émondés, le Père vous a déjà émondés par la parole que je vous ai dite »

La troisième sorte de sarments, ce sont les sarments où la sève circule librement et porte des fruits sans entraves. Et Jésus décrit longuement ce sarment digne de la sève : c’est un croyant qui demeure en Jésus et en qui Jésus peut demeurer ; c’est un croyant en qui demeure et travaille la parole de Jésus ; c’est un disciple fermement ancré dans son amour et dans le commandement de l’amour.

Quand la sève est libre, les fruits sont beaux. Quand l’amour de Dieu n’est pas pas refusé, quand sa présence est accueillie, quand on n’impose plus de délais à la charité, les fruits viennent en abondance : le croyant devient vraiment disciple de Jésus, avec simplicité et enthousiasme ; le disciple peut s’enhardir dans les demandes qu’il fait à Dieu, car déjà il vit selon Dieu ; le disciple garde le cœur en paix, car même si son cœur lui fait des reproches, Dieu est plus grand que son cœur ( 1 Jn 3,20) ; l’amour de Dieu est plus fort et plus vrai que toutes les impressions qui traversent le cœur ou le souvenir. Enfin le disciple perçoit en lui‑même le travail de la sève ; il reconnaît que Dieu demeure en lui, corrigeant tout, purifiant tout, vivifiant tout ce qui veut vivre. Et cet instinct de la présence du Père, c’est l’Esprit lui‑même qui le lui donne : « Nous reconnaissons qu’il demeure en nous, parce qu’il nous a donné de son Esprit ».

Une chose est claire : si nous restons attentifs à la présence de la sève en nous, c’est bon signe ; cela prouve que notre vigne veut vivre et porter du fruit. Dès lors, si nous sentons nos sarments encombrés ou paresseux, appelons le Vigneron ; et si le Vigneron est déjà passé, attendons les fruits, humblement, patiemment : ils viendront, au soleil de Dieu.



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure
pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en Moi.


Tout Chrétien, tout disciple de Jésus, dans sa vie, ne peut séparer Foi et Charité. Pour celui qui demeure uni au Christ, les deux vont de pair, s’entraînant et se nourrissant l’une l’autre.
Jésus, Lui-même, illustre cela pour nous dans l’Évangile à travers la parabole de la vigne et des sarments.
Seuls les sarments unis à la vigne véritable qu’est Le Christ peuvent porter un fruit de Charité : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en Moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit. »

Le fait que les sarments soient décrits par Jésus comme étant en Lui souligne qu’ils n’ont d’existence que dans la vigne.
Ainsi le disciple ne vit que dans Le Christ. Les verbes « retrancher » et « émonder » décrivent l’activité du Vigneron qui conditionne la fécondité de la plante.
Le Vigneron, Le Père, source de toute Parole qui sort de la bouche du Fils, émonde au moyen de celle-ci.
C’est ainsi que les disciples, en tant que sarments, ont été émondés par la Parole du Fils et que ce dernier peut leur dire : « déjà vous êtes purs grâce à la Parole que je vous ai fait entendre ». Mais il dépend d’eux de rester attachés à Lui.

C’est à eux qu’il revient de « demeurer en » la vigne, c’est-à-dire d’adhérer fermement et fidèlement à la personne du Christ.
Si le disciple n’existe plus par lui-même parce qu’il puise sa sève dans la vigne, sa vie nouvelle n’en exige pas moins un consentement personnel, jamais achevé.

L’émondage a donc pour but de conduire à une synergie toujours plus grande entre la vigne et le sarment, à une communion toujours plus forte entre Le Christ et le disciple.
Et cette communion se révèle comme l’unique condition pour porter un vrai fruit, un fruit produit tout à la fois par la vigne et le sarment, par Le Christ et le disciple.

Une tentation forte durant le parcours d’une vie est la fatigue de s’être adonné pendant un certain temps à faire le bien autour de soi, fatigue pouvant traduire une certaine désillusion face à un résultat peu conséquent à nos yeux en comparaison du combat mené. On se décourage et on finit peu à peu par se replier sur soi.
En réalité, seul Jésus peut nous donner la persévérance sur le chemin du don de nous-mêmes. Il nous faut ici apprendre à compter sur Celui qui est le roc de nos vies et à nous appuyer sur Lui.
Jésus, Lui-même, nous met en garde : « En dehors de Moi, vous ne pouvez rien faire ».

Solidement attaché au Christ, comme le sarment à la vigne, ne faisant plus qu’un avec Lui, nous serons alors pénétrés tout entier de sa Vie, animés de ses pensées. Nous ne pourrons donc désirer que ce qu’il désire et nous nous verrons alors accorder tout ce que nous demandons !

Mais si Jésus nous invite, comme ses disciples, à demeurer en Lui ce n’est pas simplement pour nous préserver de notre infidélité ou pour nous rappeler que c’est là l’unique condition pour porter du fruit.
C’est aussi pour nous faire comprendre que c’est grâce à nous qu’il peut se rendre concrètement présent aux hommes.
Le sens de l’existence du disciple n’est-il pas de permettre au Christ, en qui il demeure, de se faire tout à tous ?
N’est-ce pas une belle manière de porter du fruit que de permettre cette rencontre entre Notre Seigneur et les âmes vers lesquelles il nous envoie.
Mère Térésa de Calcutta, elle qui était au service des plus pauvres parmi les pauvres, n’hésitait pas à dire : « Le service le plus grand que l’on puisse rendre à quelqu’un est de le conduire à connaître Jésus afin qu’il l’écoute et le suive, parce que seul Jésus peut répondre à la soif de Bonheur du cœur humain pour lequel il a été créé. »



Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


demeurer dans le Père


Cette semaine, la liturgie est toute centrée sur le Père, sur notre union au Père. Et pour voir le beau fruit que produit cette union, mon regard se porte sur dom Giuseppe Berardelli, prêtre du diocèse de Bergame durement frappé par le COVID 19. Atteint du virus, il est décédé en fin de mars après avoir cédé sa place à une personne plus jeune dans le service de réanimation où il était hospitalisé. Dom Giuseppe est mort comme un prêtre. Je suis profondément bouleversé que, lui, curé de Casnigo, ait renoncé [à sa place à l’urgence] pour la donner à un plus jeune que lui, a-t-on écrit dans le journal local.  

Quel beau geste ! Il a pris la condition de serviteur (Ph 2, 7). Il a donné sa vie pour un plus jeune atteint de la même maladie que lui. Comme tout berger, il ne vivait que pour les siens. On peut lui appliquer un proverbe de William Brake : on ne sait pas ce que signifie assez, à moins de savoir ce que signifie plus qu’assez[1]. C’est dans ce plus qu’assez que gît un embryon d’évangile.

Son geste ressemble à celui du père Kolbe qui le 14 août 1941, a donné sa vie au camp de concentration d’Auschwitz pour un père de famille qui, ce jour-là, avait été désigné à mourir pour les autres. Aussitôt connu, le geste du père Berardeli devint viral sur les médias sociaux. On rapporte qu’on a davantage parlé de lui dans le diocèse et dans toute l’Italie comme jamais auparavant. Son nom était sur toutes les lèvres de ses paroissiens de Casnigo. Ce fut sa meilleure prédication. Il a pris au sérieux ce qui est sérieux : la vie, cette vie qui ne sert à rien si on ne la sert pas, disait le pape François dans son homélie du dimanche des Rameaux. La vie se mesure quand on la donne.  

En donnant sa vie, il se fait participant de la vie même de Dieu qui a tout donné jusqu’à sa vie. Il a réveillé la foi de ses paroissiens. Il a montré qu’il était dans le Christ (1 Co 1, 30), attaché au cep (v.5), enraciné (Col 2,7) associé à sa plénitude (Col 2, 9) qu’il s’est laissé émonder par le vigneron, qu’il marchait selon l’Esprit de Jésus (cf. Ga 5, 16). Pour lui, vivre, c’est le Christ (Ph 1, 11). Il est devenu une branche authentique et riche en grappes de la vigne Église de Jésus.

Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même (Mt 16, 24; Lc 9, 23). Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. Vous verrez des choses plus grandes encore (cf. Jn 1, 50). On peut lui appliquer ce qu’affirmait Angèle de Foligno : ce n’est pas pour rire qu’il a été prêtre. C’est pour aimer. Son amour l’a conduit à donner sa vie. Un geste qui détonne dans une culture comme la nôtre.

Voyons-nous les beaux fruits en ceux qui n’ont pas peur de se dépenser pour les autres jusqu’à y laisser leur vie, en ceux qui se donnent eux-mêmes pour servir les autres, qui mettent leur vie en danger, qui se dépensent pour les autres ? Ils ont les visages de médecins, d’infirmières, d’infirmiers, de premiers répondants, de travailleurs humanitaires qui risquent leur vie.

Ces visages n’ont pas pour renommée argent et succès. Ils sont des héros de l’évangile, des présences réelles de Jésus. Le plus beau fruit est de donner sa vie, de dire oui à aider sans condition, sans restriction. De dire oui à la joie de servir   comme Jésus l’a fait. La meilleure façon de rendre service à autrui est de montrer notre joie de lui venir en aide, de donner sa vie comme  Dom Giuseppe.  

Tout beau fruit humain naît de gestes qui dépassent notre entendement et qui nous désarment à la fois. On peut aujourd’hui se dire croyant sans être crédible. Le beau fruit est d’être croyant et crédible en posant des gestes dont l’authenticité atteste que nous sommes greffés sur la Source, sur la vigne.

Je conclus par ces mots que Claire d’Assise adressait à Agnès de Prague : la renommée de votre sainte conduite et de votre vie irréprochables est parvenue jusqu'à moi ; elle est d'ailleurs répandue partout sur la surface de la terre. J'en suis transportée de joie et d'allégresse dans le Seigneur. AMEN.



[1] Cité dans L’Évangile sur le parvis, Éd. Temps Présent, 2015, p.33


Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Là où est Jésus Christ, là est l’Eglise catholique » (Saint Ignace d’Antioche)

   « Nous sommes les sarments. Les sarments ne sont pas auto-suffisants, ils dépendent totalement de la vigne, là où se trouve la source de sa vie » (François)

   « Dès le début, Jésus a associé ses disciples à sa vie ; il leur a révélé le mystère du Royaume ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie et à ses souffrances. Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : "Demeurez en moi, comme moi en vous ... Je suis le cep, vous êtes les sarments" (Jn 15, 4-5). Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 787)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Jeu 2 Mai 2024 - 10:57

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Jeudi 02 Mai 2024
Jeudi de la 5ème semaine de Pâques.


L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Athanase,
Évêque et Docteur de l'Église, Patriarche d'Alexandrie,
Père de l'Église (v. 295-373).


Saint Boris de Bulgarie, Khan des Bulgares (+ 907)
Saint Joseph Nguyen Van Luu, Martyr au
VietNam (+ 1854)
Fête de Saint Joseph-Marie Rubio Peralta,
Prêtre Jésuite « l'apôtre de Madrid » (1864-1929).
Bienheureux Guillaume Tirry, Prêtre de l'Ordre
des Frères de Saint-Augustin et martyr en
Irlande (+ 1654)
Bienheureux Boleslas Strzelecki, Prêtre polonais
martyr à Auschwitz (+ 1941)
Vénérable Maria Schiapparoli, Cofondatrice des
bénédictines de la Divine Providence de Voghera
(+ 1882)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 15, 7-21... Psaume 96(95), 1-2a.2b-3.10... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 9-11.:


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« Demeurez dans mon amour pour que votre joie soit parfaite »


Commentaire de ce jour.


Moi aussi, je vous ai aimés


Comment rester unis à la vigne ? Comment porter du fruit, et ainsi glorifier le Père ? Jésus nous l’indique en une seule phrase : « Demeurez dans mon amour », dans l’amour que j’ai pour vous et que je vous ai prouvé en acceptant la croix.

Et Jésus de préciser ce qu’il entend par « demeurer dans son amour ».

Il ne s’agit pas simplement ni avant tout de se sentir à l’aise avec lui, de s’installer dans le sentiment d’être aimé de lui, mais, très concrètement, d’entrer chaque jour dans son projet, d’adopter son style et ses choix, de réagir en tout selon les réflexes qu’il nous a inculqués, bref : de garder ses commandements, qui se résument en un précepte central : « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Ainsi - et c’est un nouveau paradoxe de notre foi - pour demeurer dans l’amour de Jésus, l’essentiel n’est pas de le retenir, mais de l’imiter ; le plus urgent n’est pas de le goûter, mais de s’inscrire dans son mouvement.

Certes, l’amour de Jésus rédempteur est bien destiné à combler notre intelligence et notre coeur ; mais nous n’avons pas prise à volonté sur notre senti spirituel, et ce serait un leurre que de vouloir mesurer l’amour de Jésus pour nous ou jauger l’amour que nous avons pour lui. Personne d’entre nous ne sait s’il aime le Christ plus ou moins que d’autres, plus ou moins qu’aux heures bénies où le Christ laisse dans le coeur comme le parfum de son passage. « Seigneur, tu sais tout ; tu sais bien que je t’aime » ; Pierre avait raison : le Christ est seul à savoir.

Mais nous ne sommes pas laissés sans aucun repère, sans aucun critère, sans aucune certitude. Nous ne savons pas combien nous aimons, mais nous sommes sûrs de demeurer dans le projet du Dieu d’amour si nous voulons aimer commeJésus nous a aimés, si nous savons aimer là où il nous a placés afin que nous allions, jour après jour, et que nous portions du fruit pour la vie éternelle.

La joie chrétienne est à ce prix ; mais si nous y mettons ce prix, elle ne nous manquera jamais. Jésus lui-même l’a promise à ceux qui demeureraient unis à la vigne : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ».

Cette joie parfaite, totale, celle qui prend tout l’homme et que personne ne pourra nous reprendre, c’est la joie pascale, pascale pour toujours, celle qui accompagne la présence constante du Ressuscité. Elle peut nous habiter même aux heures de souffrance, de désarroi, de solitude ; car ce n’est pas une joie que nous nous donnons à nous-mêmes, ce n’est pas une conquête ni un défi : c’est le don quotidien de Celui qui nous aime :

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous ».



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


Comme Le Père m’a aimé, Moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon Amour.


Verset par verset, le 4ème Évangile nous fait pénétrer dans les profondeurs du Mystère Trinitaire ; continuons à contempler le « jeu de l’Amour Divin », afin de mieux y découvrir notre place.
Nous venons d’entendre l’aveu de Jésus : « J’aime Le Père ». Le Père est l’objet exclusif de son Amour filial. Il est tout entier tourné vers Celui qui l’engendre à chaque instant et vers lequel il reflue dans un élan d’Amour réciproque.
Devant une dilection aussi exclusive, nous pourrions être inquiets et nous demander ce qu’il en est de nous : si l’affection du Fils le porte tout entier vers Le Père, reste-t-il de la place pour nous dans son Cœur ?

La réponse nous est donnée aujourd’hui : « Comme Le Père m’a aimé, Moi aussi je vous ai aimé ».
L’affirmation devrait nous rassurer : oui, Le Seigneur nous aime ; mais cet Amour qu’il nous porte, procède encore du Père et Lui est tout entier référé.
C’est précisément parce que Le Fils est totalement transparent à la Volonté du Père auquel il est uni dans une communion d’Amour parfaite, que l’Amour du Père peut traverser Le Fils jusqu’à nous, autrement dit : que Le Père peut nous aimer en Son Fils.

Jésus est engendré dans l’Amour du Père, Amour qu’il laisse librement déborder jusqu’à nous.
Non seulement Jésus consent à se laisser traverser par cet Amour du Père pour nous, mais Lui-même nous aime dans la surabondance de l’Amour qu’il reçoit du Père.
Tel est le sens du « comme » et de l’ « aussi » : nous sommes aimés par Le Père du même Amour dont il aime Le Fils, parce que Le Fils consent à nous partager cet Amour et à nous le transmettre.
Ce faisant, il accepte de partager également sa condition filiale, et Lui, notre Créateur, consent à nous accueillir comme ses frères.

Bien sûr cet Amour nous est offert et non imposé. D’où l’invitation pressante : « Demeurez dans mon Amour ».
Puisque l’Amour du Père qui nous filialise descend jusqu’à nous par Le Fils, notre réponse doit aussi remonter vers Le Père par Lui ; elle doit se mouler dans la réponse du Fils.
Or Jésus demeure dans l’Amour du Père en gardant fidèlement ses Commandements, c'est-à-dire en restant en communion parfaite de volonté avec Lui ; c’est ainsi qu’il ne pose aucun obstacle à la circulation de cet Amour et que celui-ci peut déborder jusqu’à nous.

Dès lors, si nous aussi nous voulons demeurer dans l’Amour du Père qui nous vient par Le Fils, il suffit que nous soyons fidèles aux Commandements de celui-ci, afin de rester en parfaite communion de volonté avec Lui, comme Lui-même est en communion avec Le Père.
L’Amour dont parle Jésus est donc bien plus qu’un sentiment : c’est un acte de Volonté qui s’incarne dans une Obéissance et une fidélité à toute épreuve, comme le vérifiera bientôt la Passion.

A l’orée de l’Évangile, les deux premiers disciples demandaient : « Rabbi, où demeures-tu ? » (Jn 1,38). Jésus répond aujourd’hui : « Je demeure dans l’Amour du Père » ; aussi si vous demeurez dans mon Amour, vous demeurerez avec Moi dans ce même Amour, car je vous aime de l’Amour même que me porte Le Père et dont il vous aime à travers Moi.
Quant au Chemin vers cette Demeure Divine, nous le connaissons : Jésus Lui-même, dans sa relation à Son Père, est notre Chemin, notre Vérité et notre Vie.

« Je vous ai dit cela pour que ma Joie soit en vous ». Si le disciple demeure en son Maître, celui-ci demeure aussi en lui et lui communique sa Joie d’être engendré à chaque instant par l’Amour infini.
Joie qui fit tressaillir Jésus et exulter Marie ; Joie de L’Esprit qui n’est autre que la Vie même de Dieu. « Que vous soyez comblés de Joie » : tel est le dessein de Dieu sur ses enfants.
Où est-il le Dieu jaloux de notre bonheur que suggérait le Serpent de la Genèse ?

Ce que le prophète Isaïe avait entrevu, se réalise pour nous dans la Résurrection de Jésus et l’effusion de L’Esprit sur les croyants.
« Voici que je vais créer des Cieux nouveaux et une Terre nouvelle ; c’est un enthousiasme et une exultation perpétuels que je vais créer. L’exultation que je vais créer ce sera Jérusalem, et l’enthousiasme ce sera son peuple ; oui ; j’exulterai au sujet de Jérusalem, et je serai dans l’enthousiasme au sujet de mon peuple » (Is 65, 17-19).

Comme Le Père est toute la Joie du Fils et que Le Fils est toute la Joie du Père, ainsi nous aussi, lorsque nous serons parvenus à « l’unité parfaite » (Jn 17, 23) dans L’Esprit, ferons-nous la Joie de Dieu, en qui nous trouverons notre Béatitude.

Pour hâter ce jour efforçons-nous comme Jean-Baptiste, d’être les « amis de l’époux » qui se tiennent près de lui, et l’écoutent (Jn 3, 29).
Car dès à présent nous pouvons être « comblés de Joie par la voix de l’époux » (id) si nous l’accueillons dans un cœur humble et disponible.
Mais pour cela, « il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » ; alors « que notre Joie soit parfaite » (3, 30) et nous serons « comblés de Joie » dans L’Esprit.



Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
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Autre commentaire de ce jour.


Demeurez dans mon amour


Hier Jésus exprimait qu’il nous fallait être greffé sur lui pour porter fruit. Aujourd’hui, Jésus nous dévoile en quoi consiste cette sève que nous recevons de lui. Si nous restons greffés sur la vigne, nous recevons sa vie, nous sommes revêtus d’une force de vie qu’est son amour. Jésus nous invite à trouver notre demeure dans son amour. À élire domicile dans ce qui fait l’intimité de vie et de relation entre lui et son Père. Dit autrement, nous sommes invités à demeurer dans la Trinité.  « La Trinité, voilà notre demeure, notre chez nous, la maison paternelle d’où nous ne devons jamais sortir (Élisabeth de la Trinité). »

Jésus ne demande pas que nous lui apportions notre amour. Que pouvons-nous apporter à Dieu, nous qui sommes tellement dépourvus dans le domaine de l’amour ?  Quand Jean nous dit dans sa 1ière lettre que « ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimé le premier », il ne fait que redire ce qu’il avait entendu de Jésus lui-même « ce n’est pas vous qui m’avait choisi, c’est moi qui vous ai choisis… Comme le père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimé. Demeurez dans mon amour. »

Cette page nous dit la grande aventure de Dieu qui en Jésus a pris les devants pour venir à notre rencontre. Il a quitté une demeure de gloire pour habiter à nos cotés, partager nos peines, partager notre mort, Tout cela pour nous offrir l’incomparable grâce de « demeurer dans son amour ». Ce qui fait dire à St Jean dans son épître : « voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde ».
 
Un jour du temps, Dieu est venu à notre rencontre presque malgré nous. Il est venu nous offrir, nous envelopper, nous « border » comme la mère borde le lit de son enfant le soir, de son amour mais sans jamais nous forcer à demeurer chez lui. Ce qui est en notre pouvoir pour accéder à cette joie de demeurer en Dieu, c’est notre fidélité à ses commandements. Ce qui est en notre pouvoir, c’est de découvrir qu’au fond de nos cœurs il y a une sève d’amour- Jésus- qui demande à prendre possession de nos vies. Il s’agit  de laisser cette sève couler en nous. Pascal dans une de ses Pensées disait avoir découvert que tout notre malheur vient d’une seule chose : ne pas savoir demeurer en Dieu.

Demeurer dans cet amour ne peut réaliser que dans une sortie douloureuse de nous-même. Que dans une désappropriation de nous-mêmes. Pour demeurer en Dieu, il faut cesser de se gargariser de nous-mêmes, nous déposséder. Pour réussir cela, nous avons qu’a admirer, contempler l’amour désintéressé du Père qui se vide de lui-même pour tout remettre à son Fils et ce dernier qui ne s’appartient plus parce qu’il ne cherche que de faire la volonté de son Père. C’est cet amour qui est à l’origine du monde et qui aujourd’hui encore continue de nous saisir.

Saintes femmes, vous voulez savoir si vous demeurez en Dieu ? S. Augustin répond : « tu demeures en Dieu quand tu vois la charité briller dans ta vie ». C’est en sachant vivre ensemble tous en frères, c’est en sachant  dans cette vie communautaire n’avoir qu’un seul cœur et qu’une seule âme,  que vous vous confirmerez mutuellement que vous demeurez chez Dieu. Plus grande sera notre joie de vivre ensemble, de bien vivre ensemble, plus nous éprouverons la joie d’être chez Dieu. Etre entre vous une communauté « trinitaire » dont chacune ne se possède plus, dont chacune se vide d’elle-même pour tout offrir à l’autre, c’est demeurer fidèles aux commandements dont parlait Jean. Cette fidélité là est la porte qui nous rend semblable au Fils, la clé de cette porte, c’est l’Esprit qui ouvre sur la maison du Père.  « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que cette joie soit à son comble. » AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Mon Dieu, Trinité que j’adore, apaise mon âme. Fais d’elle ton ciel, ta demeure aimée et le lieu de ton repos. Que je ne t’y laisse jamais seul, mais que j’y sois tout entière, totalement réveillée dans ma foi, en adoration, livrée sans réserve à ton action créatrice » (Bienheureuse Elisabeth de la Trinité)

   « Dieu sait transformer en amour même les choses difficiles et oppressantes de notre vie. Ce qui est important c’est que nous "demeurions" dans la vigne, dans le Christ » (Benoît XVI)

   « Fruit de l’Esprit et plénitude de la loi, la charité garde les commandements de Dieu et de son Christ : "Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour" (Jn 15, 9-10) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.824)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Message par Lumen Sam 4 Mai 2024 - 18:13

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comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Samedi 04 Mai 2024
Samedi de la 5ème semaine de Pâques.


Saint Sylvain de Gaza, Évêque de
Gaza, Martyr et ses 39 compagnons (+ 311).
Saint Grégoire l'Illuminateur, Apôtre de
l'Arménie (+ v. 325)
Saint Antoine du Rocher, Fondateur du
monastère de Saint Julien (VIe siècle)
Saint Pérégrin Laziosi, servite de Marie (+ 1345)
invoqué par les malades du cancer,
du sida et des maladies de longue durée.

Saint John Houghton et ses compagnons
Martyrs en Angleterre (+ 1535)
Sainte Marie Léonie Paradis, Fondatrice de
la Congrégation de la Sainte Famille à
Sherbrooke (+ 1912)
Bienheureux Jean-Martin Moyë, Prêtre des
Missions étrangères de Paris (+ 1793)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 16, 1-10... Psaume 100(99), 1-2.3.5... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 18-21.:


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« Vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde »


Commentaire de ce jour.


Si le monde vous hait


« Ce que je vous commande, disait Jésus en commentant l’apologue de la vigne, c’est de vous aimer les uns les autres ». Curieusement le texte se poursuit par dix versets sur la haine, la haine du monde pour Jésus et pour ses disciples.

Pour comprendre la pensée de Jésus, il faut ici nous familiariser avec le langage du quatrième Évangile. Quand Jésus, dans saint Jean, parle de monde, il s’agit, selon les textes, de trois choses différentes.

Ou bien « le monde » désigne la terre et les hommes qui l’habitent : « Je suis venu dans le monde » (18, 37), « Le Père a envoyé le Fils dans le monde » (10, 36)  ; ou bien « le monde » vise uniquement l’ensemble de l’humanité, que Dieu veut sauver : « Dieu a tant aimé le monde » (3, 16), « Je suis la lumière du monde », c’est-à-dire la lumière pour tous les hommes (8, 16)  ; ou bien encore - et c’est le cas dans ce passage d’évangile - « le monde » désigne ceux qui s’opposent au message de Jésus, et donc à l’initiative du Père : c’est le monde du refus.

« Si le monde vous hait, dit Jésus, sachez qu’il m’a haï avant vous ».

Il ne s’agit pas d’une haine secrète, qui reste tapie au fond des cœurs : c’est une haine active et efficace, qui va jusqu’à la persécution : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront, vous aussi » ; et l’histoire contemporaine ne cesse de vérifier cette prophétie du Seigneur : de la calomnie au goulag et au massacre tribal, tous les moyens sont bons pour faire taire les disciples de Jésus.

Ce que le monde, le monde du refus, ne supporte pas, c’est la différence. Ce que l’on reproche aux chrétiens, c’est d’aborder les réalités de l’homme, de son présent et de son avenir, avec d’autres critères, d’autres certitudes, et dans d’autres perspectives. Le chrétien, qui vit dans le monde, n’est pas de ce monde, car l’Esprit Paraclet lui apprend d’où il vient et où il va. Le chrétien échappe au monde du refus et à son entreprise d’autonomie par rapport à Dieu ; et cette liberté filiale dans l’obéissance à Dieu, le monde ne la pardonne pas aux disciples de Jésus : « Moi, je vous ai choisis en vous tirant du monde, voilà pourquoi le monde vous hait ».

En fait cette haine du monde ne fait pas échec à Dieu ni à son dessein de salut, car l’œuvre de haine, la persécution, loin de séparer le croyant de son Sauveur, intensifie sa relation au Fils et au Père. Mieux encore, la persécution nous fait entrer dans la réponse filiale de Jésus à son Père.

Parce qu’ils ne connaissaient pas et n’acceptaient pas Dieu qui envoie, des hommes du refus ont persécuté Jésus l’Envoyé, obéissant jusqu’à la mort ; et en refusant Jésus, d’autres hommes du refus haïssent au long de l’histoire tous ceux que Jésus envoie. Le procès intenté à Jésus et qui l’a mené à la croix se perpétue en procès contre son Église sainte. Le chrétien serviteur « n’est pas plus grand que son maître », comme le disait déjà Jésus au moment du lavement des pieds. De même l’Église servante épouse tout le destin de son Seigneur : destin de service, destin d’obéissance inconditionnelle.

Ne voyons là aucun masochisme, aucun goût de l’échec, car l’Église ne se précipite pas vers l’incompré­hension, pas plus qu’elle ne défie les persécuteurs. Simplement, Jésus a voulu pour nous ce réalisme : tant que le refus traînera dans le cœur des hommes, il en coûtera toujours d’aimer et de servir le Christ. Et cette certitude de reproduire le mystère du Christ à travers les persécutions prévient en nous tout étonnement et tout scandale : « Ne vous étonnez pas, disait saint Jean, si le monde vous hait » (1 Jn 3, 13).



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Demander à l’Esprit saint la grâce de discerner ce qui
est mondanité et ce qui est l’Evangile »:


Jésus parle souvent du monde, et surtout dans son discours d’adieu aux apôtres (cf. Jn 15, 18-21). Et il y dit : “Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi” (v. 18). Il parle clairement de la haine que le monde a eu envers Jésus et aura envers nous. Et dans la prière qu’il fait à table avec les disciples lors de la Cène, il demande au Père de ne pas les enlever du monde, mais de les défendre de l’esprit du monde (cf. Jn 17, 15).

Je crois que nous pouvons nous demander : quel est l’esprit du monde ? Quelle est cette mondanité, capable de haïr, de détruire Jésus et ses disciples, plus encore de les corrompre et de corrompre l’Église ? Comment est-il cet esprit du monde,? Qu’est-ce que c’est? Cela nous fera du bien d’y penser. C’est une proposition de vie, la mondanité. Mais certains pensent que la mondanité c’est faire la fête, vivre de fêtes…. Non, non. La mondanité peut être cela, mais fondamentalement ce n’est pas cela.

La mondanité c’est une culture: c’est une culture de l’éphémère, une culture de l’apparence, du maquillage, une culture du « aujourd’hui oui, demain non, demain oui et aujourd’hui non ». Elle a des valeurs superficielles. Une culture qui ne connaît pas la fidélité, parce qu’elle change selon les circonstances, elle négocie tout. Voilà la culture mondaine, la culture de la mondanité. Et Jésus insiste pour nous en défendre et il prie pour que le Père nous défende de cette culture de la mondanité. C’est une culture du prends et jette, selon ce qui convient. C’est une culture sans fidélité, elle n’a pas de racines. Mais c’est un mode de vie, le mode de vie aussi de beaucoup qui se disent chrétiens. Ils sont chrétiens mais ils sont mondains.

Dans la parabole du grain qui tombe en terre, Jésus dit que les soucis du monde – c’est-à-dire de la mondanité – étouffent la Parole de Dieu, qu’ils ne la laissent pas croître (cf. Lc 8, 7). Et Paul dit aux Galates : “Vous étiez esclaves du monde, de la mondanité” (cf. Gal 4, 3). Je suis toujours, toujours frappé quand je lis les dernières pages du livre du père de Lubac : « Méditation sur l’Église« , les trois dernières pages, où il parle justement de mondanité spirituelle. Et il dit que c’est le pire des maux qui puissent arriver à l’Église ; et il n’exagère pas, parce qu’ensuite il parle de certains maux qui sont terribles, et celui-là, c’est le pire : la mondanité spirituelle, parce que c’est une herméneutique de vie, c’est une façon de vivre ; une façon de vivre aussi le christianisme. Et pour survivre face à la prédication de l’Évangile, elle haït, elle tue.

Lorsqu’ion dit des martyrs qu’il sont tués « en haine de la foi », oui, pour certains, la haine était vraiment un problème théologique, mais ce n’était pas la majorité. Dans la majorité [des cas], c’est la mondanité qui hait la foi et qui les tue, comme elle l’a fait avec Jésus.

C’est curieux : la mondanité, on pourrait me dire : « Mais Père, cela c’est une superficialité de vie… ». Ne nous trompons pas ! La mondanité n’est en rien superficielle ! Elle a des racines profondes, des racines profondes. Elle est caméléonienne, elle change, elle va et vient selon les circonstances, mais la substance est la même : une proposition de vie qui entre partout, même dans l’Église. La mondanité, l’herméneutique mondaine, le maquillage, on maquille tout pour être comme cela.

L’apôtre Paul est venu à Athènes, et il a été impressionné de voir dans l’aréopage tant de monuments aux dieux. Et il a pensé en parler: « Vous êtes un peuple religieux, je vois ceci… Cet autel du « dieu inconnu » attire mon attention. Celui-là je le connais et je viens vous dire qui il est ». Et il a commencé à prêcher l’Évangile. Mais lorsqu’il en est arrivé à la croix et à la la résurrection, ils ont été scandalisés et ils sont partis (cf. Ac 17, 22-33). Il y a une chose que la mondanité ne tolère pas : le scandale de la Croix. Elle ne le tolère pas. Et le seul remède contre l’esprit de mondanité c’est le Christ mort et ressuscité pour nous, scandale et folie (cf. 1 Co 1, 23).

Et c’est pourquoi, lorsque l’apôtre Jean aborde le thème du monde dans sa première lettre, il dit : « Voilà la victoire qui a vaincu le monde : notre foi » (1 Jn 5, 4). La seule : la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité. Et cela ne signifie pas être des fanatiques. Cela ne signifie pas négliger de dialoguer avec toutes les personnes, non, mais avec la conviction de la foi, à partir du scandale de la Croix, la folie du Christ et aussi de la victoire du Christ. « Voilà notre victoire, dit Jean: notre foi ».

Demandons à l’Esprit Saint en ces derniers jours, – aussi dans la neuvaine à l’Esprit Saint -, en ces derniers jours du temps pascal, la grâce de discerner ce qui est mondanité et ce qui est l’Evangile, et de ne pas nous laisser tromper, parce que le monde nous hait, le monde a haï Jésus et Jésus a prié pour que le Père nous défende de l’esprit du monde (cf. Jn 17, 15)



Homélie du pape François à Sainte Marthe
Traduction de Zenit, Anita Bourdin

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Autre commentaire de ce jour.


Appartenir non au monde, mais à Dieu.


Pour ceux qui en doutaient, il se dégage de la première lecture un tableau très vivant de l’Église primitive. Nous y voyons que l’évangélisation repose sur des personnes. À l’époque des Actes, l’annonce de Jésus est liée à l’histoire personnelle et fascinante de témoins et non sur des structures presque inexistantes. Les Actes donnent une large part à la figure de Paul. Elle est centrale. Ils présentent aussi d’autres figures comme Barnabé qui fut un intermédiaire auprès des apôtres qui s’interrogeaient sur sa soudaine conversion. Les deux forment une formidable équipe.

Ce matin, nous retrouvons une autre figure de premier plan. Timothée, mon enfant bien-aimé (1 Tm et 2 Tm), que Paul est allé lui-même chercher pour l’accompagner dans ses déplacements. Vu qu'il est un excellent  soldat du Christ  (2 Tm 2 et 3) et d’un zèle infatigable, il lui imposa les mains et lui confia l’Église d’Éphèse  (cf. 1 Tm).

Luc nous présente des témoins qui ont dit un oui sans réserve au choix de Dieu sur eux. Ils s’y sont donnés entièrement. Ces témoins de Jésus ressuscité n’ont pas eu la vie facile. Ils n’ont pas recherché leur propre avantage, ni leur bien-être, ni même leur propre vie parce que Jésus est pour eux la meilleure des options pour donner de la dignité et de la grandeur à leur vie.

La vie missionnaire de Paul ne fut pas à l’abri de la haine dont parle l’évangile, lui qui fut un des grands voyageurs de l’Histoire de la  foi. À peine arrivé de Troas, il entend dire dans une vision : passe en Macédoine et viens à notre secours (Ac 16, 9).

À lire Jean ce matin, il faut comprendre aussi que jeter en terre le grain de blé exige, contrairement à une pastorale de conservation, la force explosive de l’Esprit et le courage de laisser cette force se déchaîner même si elle engendre de la haine contre nous. Le statu quo n’engendre habituellement pas de la haine contre nous. C’est sortir – c’est le mot de prédilection du pape François – qui accroît le risque d’être contesté, détesté, haï. Dans une Église bien organisée, il n’y a pas de problème, disait le pape dans une homélie en mai 2017.

La haine surgit quand on est amoureux de la personne Jésus et non quand on fait des déclarations dogmatiques ; quand on est amoureux d’une option pour les pauvres et non de la sauvegarde d’une économie néolibérale ; et amoureux d’un chemin qui n’est jamais fini et non d’une structure, d’un organigramme parfaitement respecté ; et aussi amoureux du Christ mort et ressuscité pour nous et non du temps présent (2 Tm 4, 10) et des choses d’en bas.

La haine surgit quand nous avons pour devise ma vie, c’est Jésus, pour citer le Père Simoni, o.f.m., qui a passé plus de trente ans de sa vie en prison. Cette haine surgit quand dans nos vies rien au monde n’est plus important que Jésus et quand nous passons d’une vie mondaine, tranquille, pratiquante, mais tiède, à une vraie «demeurance» en Jésus, quand nous passons  d’une religiosité qui s’attarde trop au gain matériel à la foi et à la proclamation : Jésus est le Seigneur.  

Il me revient en mémoire cette confession dramatique de Jérémie qui, lui aussi,  parce qu’il luttait pour un meilleur comportement entre les autorités et les gens ordinaires, devait supporter leurs calomnies : J’entends les calomnies de la foule : dénoncez-le […] Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent peut-être se laissera-t-il séduire (Jr 20, 13). Jérémie souffrait de la dureté des cœurs.

Nous ressemblons souvent à cette foule qui recherche Jésus parce qu’il leur donne  à manger. Tant qu’on pense à un aliment matériel, on accourt en foule à Jésus ; dès qu’il s’agit d’aliment spirituel, on ne vient plus (Jean Chrysostome). Vous me cherchez non pas pour écouter la parole de Dieu, mais parce que je vous ai donné à manger (cf. Jn 6, 26). Les lectures font ressortir que nous sommes des évangélisateurs à l’esprit libre quand notre foi nous tient hors des sentiers battus, hors de la casuistique dont Jésus lui-même prenait ses distances, quand nous annonçons un Jésus qui prend position contre toute hégémonie religieuse ou économique sans craindre de s’aliéner les détenteurs de l’argent et que nous refusons un niveau de vie mondaine.

Dépassons la tolérance qui ouvre sur la haine et regardons le monde à la manière de Jésus. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Ne refuse pas de rajeunir avec le Christ, même dans un monde qui a vieilli. C’est Lui qui te dis : "N’aies pas peur, ta jeunesse sera renouvelée comme celle de l’aigle" » (Saint Augustin)

   « Si nous essayons d’aller plus loin dans notre relation avec le Père, nous ne devons pas nous surprendre en constatant que nous sommes mal compris, qu’on nous répond ou que nous sommes persécutés à cause de nos croyances » (Saint Jean Paul II)

   « Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre dévoilera le "mystère d’iniquité" sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 675)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Hier à 14:35

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Dimanche 05 Mai 2024 
Sixième Dimanche de Pâques, Année B.


Sainte Judith, Bénédictine au
Disibodenberg (+ 1260)
Saint Michée de Radonège, Disciple de
saint Serge (+ 1385)
Saint Éphrem le Nouvel Apparu, Moine et
martyr orthodoxe (+ 1426)
Saint Nunzio Sulprizio, orphelin « le petit
Saint boiteux » (1817-1836).
Bienheureuse Catherine Cittadini, Fondatrice
de l'Institut des Ursulines de Somasque (+ 1857)
Bienheureux Grégoire Frackowiak, Religieux
de la Société du Verbe divin et martyr (+ 1943)


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Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 10, 25-26.34-35.44-48… Psaume 98(97), 1.2-3ab.3cd-4… Première lettre de saint Jean 4, 7-10… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15, 9-17:


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Commentaire de ce jour.


« Mon Commandement, le voici ! »


Qu’est-ce qui fait agir l’homme ? Qu’est-ce qui le pousse à travailler, à se fatiguer, à chercher, à prévoir ? Quelle force le meut de jour en jour, d’année en année, tout au long d’une vie qui passe si vite ?

Balzac disait : c’est l’intérêt. Les affiches crient : c’est le plaisir ; et les journaux répètent : c’est la soif du pouvoir. Jésus, lui, parlait au futur, et il disait : ce sera l’amour. Et c’est d’amour qu’il a parlé à ses disciples, longuement, dans son discours d’adieux,lors de son dernier repas, alors que s’agitaient contre lui, dans Jérusalem nocturne, Judas et ceux qui le payaient, justement : les forces de l’intérêt et du pouvoir. Et dans la bouche de Jésus, le verbe aimer, ce mot usé, faussé, sali, redevient grand , et porteur d’espérance.

« Demeurez dans mon amour », dit Jésus aux disciples. Entendons ; demeurez dans l’amour que j’ai pour vous. Et effectivement, pour cette poignée d’hommes qui ont tout quitté et qui l’ont suivi, c’est la seule chose qui puisse donner sens à leur vie : demeurer dans l’amitié de Jésus de Nazareth, le seul qui ait les paroles et les réalités de la vie éternelle.

Et ils savent ce que cela veut dire, comme nous le savons nous-mêmes : l’amour que Jésus a pour nous est toujours à la fois une initiative et un appel. Une initiative, car Jésus n’attend pas, pour nous aimer, que nous puissions être fiers de nous ; un appel, puisque son amour prend tout l’homme et tout dans l’homme : l’intelligence, l’affectivité, le goût d’agir et la soif de beauté. Tout cela, l’amour de Jésus veut le mettre à son service. C’est pourquoi Jésus ajoute : « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ».

C’est dire que cette amitié entre Jésus, Fils de Dieu, et nous, fils et filles de Dieu, ne se mesure pas au baromètre du sentiment, mais à celui de la fidélité. Rien de plus ordinaire, en un sens, que l’amour de Jésus et notre réponse à cet amour, car ils se vivent dans le quotidien et en habits de tous les jours. Jésus lui-même n’a pas vécu autrement l’amour inouï qui le liait à son Père : « Moi de même j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ».

Mais quelles sont les consignes de Jésus, qui doivent dessiner ainsi l’horizon de notre liberté et nous permettre de demeurer dans son amour ?

Jésus n’en a laissé qu’une : « Aimez-vous ». Et de fait, tout est là, car aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir. Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles. Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas d’autre limite à l’amour que de donner sa vie, en une fois ou à la journée.

Déjà le Psalmiste disait à Dieu dans sa prière, comme pour résumer sa découverte de l’amour du Seigneur : « Toi, tu ouvres la main, et tu rassasies tout vivant ». Dieu est celui qui ouvre la main et qui est sans cesse en train de l’ouvrir ; le disciple de Jésus est celui qui garde la main ouverte, sans jamais la refermer ni sur rien ni sur personne.

Et nous voilà perplexes et démunis devant un pareil renversement des valeurs. Nous sentons bien, pourtant, et nous savons d’expérience, que par là, sur ce « chemin de la charité », comme disait saint Paul, notre vie retrouve toujours un peu de sa légèreté, et notre cœur un peu de son espace. C’est bien ce que Jésus ajoute, sur le ton de la confidence : « Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ».

Quand cette joie du Christ trouve un écho en nous, notre vie, comblée ou douloureuse,commence à laisser un sillage. Parfois, il est vrai, la route de l’abnégation paraît longue et nos efforts bien mal payés, par nos frères ou nos sœurs, par les enfants, ou par Dieu. Il est bon, à ces heures-là, d’écouter le Christ nous redire, comme aujourd’hui, pour remettre les choses au point et notre vie dans sa lumière : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, (ce n’est pas toi qui m’as fait un cadeau en acceptant la foi et mon appel), c’est moi qui t’ai choisi ; et je t’ai placé/e, là où tu es, là où tu sers, là où tu souffres et là où tu espères, pour que tu ailles de l’avant, que tu portes du fruit,et que ton fruit demeure ».



Père Jean-Christian Lévêque, o.c.d.
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Autre commentaire de ce jour.


Vous êtes mes amis


La page d’évangile d’aujourd’hui est un hymne composé en l’honneur de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. Jésus livre le coeur de son message et nous confie son testament. Le mot amour (aimer, ami) est répété onze fois dans ce court passage. Jésus se présente comme étant le modèle de l’amour, dans ses paroles et dans ses gestes les plus simples.

« Vous êtes mes amis » : ceci est le cœur même de notre relation avec Dieu. Parce que nous sommes ses amis, il nous met au courant des pensées et des plans de Dieu pour notre monde. Dieu nous invite à construire un monde de paix, de compréhension, de pardon, de partage, d’amitié et d’amour. Et ceci commence au cœur de nos familles où les enfants apprennent la tendresse, l’accueil, le pardon, la tolérance, le respect des autres, l’amour de Dieu.

Notre vie chrétienne peut se développer dans la mesure où nous permettons à cette amitié avec Dieu de grandir et de s’épanouir.

Nombre de chrétiens font l’erreur de ne plus avoir de temps pour Dieu dans leur vie. Ils cessent de prier, de rencontrer le Seigneur le dimanche, d’enseigner à leurs enfants les valeurs chrétiennes. Lorsque l’aspect religieux a peu d’importance dans la vie de tous les jours, petit à petit, la foi se flétri, se dessèche et meurt et immanquablement les gens deviennent « des chrétiens non-pratiquants », c’est-à-dire des chrétiens qui non seulement ne fréquentent plus la communauté chrétienne, mais qui cesse de porter les fruits de ceux et celles qui sont unis au Christ, comme les sarments à la vigne.

L’Église, selon saint Jean, est le rassemblement des amis de Dieu. Nous sommes très différents les uns des autres : nous appuyons des partis politiques divergents, appartenons à des races distinctes, avons des revenus différents, des champs d’intérêt qui ne sont pas les mêmes... Malgré ces divergences, nous formons l’Église de Dieu. Ce qui nous rassemble, c’est l’amitié que Dieu a pour nous et l’amitié que nous avons les uns envers les autres.

L’amitié s’appuie sur le respect, l’ouverture et le service. L’une des plus belles images que nous ayons de Jésus est celle du lavement des pieds. À genoux devant ses apôtres, il est à leur service. « Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis. » Et il ajoute : « dès lors, si je vous ai lavé les pieds, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres » (Jn 13, 13).

Le Christ est venu parmi nous pour nous révéler le vrai visage de Dieu. Cette découverte change notre conception du monde. Jusque-là, on croyait que Dieu avait des comptes à régler avec l’humanité pécheresse, que le Messie venait pour punir les pécheurs que nous sommes. En Jésus-Christ, nous découvrons un Dieu qui est Amour, qui n’a pas de comptes à régler mais qui vient à notre recherche afin de nous offrir son amitié. Il nous déclare son amour et nous invite à nous aimer les uns les autres.

Notre Dieu est celui qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, accueille Marie-Madeleine, s’invite chez Zachée, protège la femme adultère, fait table commune avec les publicains et les pécheurs, guérit l’aveugle de Jéricho, promet le paradis au bon larron, entre en contact avec les lépreux, guérit las fille de la Siro-phénicienne, ressuscite le serviteur du centurion romain, ouvre le dialogue avec la Samaritaine, etc. Ceux et celles qui veulent nous faire peur avec une fausse image de Dieu n’ont pas lu les évangiles et les lettres de saint Paul !

Notre Dieu qui est bon, tendre et miséricordieux veut être notre ami. « Je vous appelle mes amis car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître »..



Père Yvon-Michel Allard, s.v.d.,
directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin,
Granby, QC, Canada.

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Autre commentaire de ce jour.


Ne rien faire d'autre que d'aimer


« Nous n’avons rien d’autre à faire pour trouver sa propre utilité que d‘aimer Dieu ». Trouver sa propre utilité de vivre dans l’art d’aimer. Dans l’art de passer sa vie à « demeurer dans son amour ». Nous n’avons pas d’autre travail  à réussir que d’aimer. Jean de la Croix disait : « nous n’avons pas d’autre office que d’aimer » (Cantique spirituel). Ce sont des paroles à n’y rien comprendre pour ceux et celles pour qui aimer est une recherche de se complaire en eux-mêmes, de s’auto-plaire, de s’auto-rechercher.

« Aimer », ce mot à bien mauvaise mine. Il est tellement abîmé, usé, « l’un des plus galvaudés » (Benoît XV1 ouvrant son encyclique) que j’hésite à le laisser effleurer mes lèvres. Ce matin, j’ai mission de le reprendre pour le purifier, pour le ramenr à sa spendeur première. Le défi majeur de notre temps est de faire « aimer » ce mot « aimer ».  Pour nous éviter que cette page de Jean ne devienne une page tellement connue qu’elle devienne « non entendue »,  il faut  la butiner comme des abeilles, la laisser parler en nous, la laisser prendre forme en nous jusqu’à ce qu’elle nous transforme en « forme de Dieu ».

Ce page est dangeureuse. Son auteur l’a tellement vécu qu’il en transforme les mots en ces lettres d’or que je prononcerai tantôt : « ceci est mon corps. Ceci est mon sang ». Si nous ne sommes pas prêts à risquer l’aventure de la mise à mort de nos « moi », à « vivre sans vivre en moi » (Jean de la Croix) à vivre sans nous plaire, nous auto-suffire, sans chiendents que sont les rancunes, les revendications permanentes qui laissent entendre que nous sommes toujours malheureux, nous risquons devant cette page de nous en « aller tout triste » comme le jeune homme riche de l’Évangile, incapable de se détacher de lui-même, de ses biens. Mais recevoir cette page, c’est nous offrir la grâce de nous entendre dire « tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ».

« Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même (Thérèse de Lisieux) ». « Aimer est un chemin d’extase non dans le sens d’un moment d’ivresse mais comme exode allant du je enfermé sur lui-même vers sa libération dans le don de soi » (Benoît XV1 no, 6).  La conquête de « trouver sa propre utilité que d’aimer Dieu » exige une « dépossession confiante » (Garaudy) de nous-même. Pas facile !

Quel déshonneur il y a de parler abondamment, de clamer cette page quand nous en soustrayons nos vies.  Cette page fait mal à notre Église, à notre foi quand nous en parlons sans en vivre. « Tu es chrétien par et pour l’amour, par rien d’autre et pour rien d’autre. Si tu oublies cela, tu te rends absurde. Si tu trahis cela, tu deviens monstrueux.»  (Madeleine Delbrêl, Joie de croire, Seuil 1967, p. 82).   Faisons la conquête de cet art de vivre et nous pourrons mieux en commander la pratique. Quand nous en parlons en la vivant, nos mots valent de l’or, se transforment un mot d’or recherché. Nos vies deviennent des « sculptures » des « œuvres d’art » signé Jésus.

« C’est la foi, dilatée par la prière, qui débarrrassera le chemin de l’amour de son obstacle le plus encombrant : le souci de nous-même (Madeleine Delbrel).» Qui nous permettra de la réaliser, de l’accomplir en nous. C’est par la prière  fervente,  après de longues heures passées à Le Regarder, Le Contempler que « nous trouverons la raison pour laquelle il faut pratiquer cette page : Ceux qui aiment connaissent Dieu et la joie est en eux ». Connaître non intellectuellement mais dans le sens biblique : d’être « Dieu ».  Cette connaissance surpasse dit l’apôtre Paul (Eph. 3, 19) toutes les connaissances du monde.   Le mot « aimer » c’est quand je n’existe plus qu’il est vrai.  « Ce n’est plus moi qui existe mais le Christ qui en moi prend toute la place. »  

À votre contemplation : ce commandement de l’Amour n’appartient qu’à Dieu. Nous ne pouvons aucunement en réclamer la propriété. Nous pouvons seulement accueillir  la grâce que Dieu nous fait d’être ses « amis » jusqu’à nous offrir la possibilité de transformer nos vies « en joie parfaite ».  Jusqu’à devenir des « miroirs » de sa gloire d’aimer.  Ce mystère est grand. C’est le programme testamentaire de l’Église au cours des siècles. Oui, Dieu « nous a choisis - sans mérite de notre part -pour que nous partions, que nous donnions du fruit. »  Ce fruit deviendra un fruit juteux si  « ce que l’on fait crie plus fort que ce l’on dit (Bernard de Clairvaux). »   «  De l’amour, nous sommes issus. Selon l’amour, nous sommes faits. C’est ves l’amour que nous tendons. À l’amour, nous nous adonnons » (MYSTIQUE SOUFI) jusqu’à devenir comme dit une chanson de chez nous «  amour en héritage », EUCHARISTIE LIVREE POUR LE MONDE .AMEN

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Le Cardinal Marty, disait que sa principale mission d’évêque était «  d’embaucher pour aimer ». Ici ce matin pour accepter du travail : celui de nous laisser embaucher pour aimer.  Il est urgent que le monde découvre le christianisme comme la religion de l’amour.  Il est urgent de redécouvrir le bonheur d’aimer. Il n’y a pas moyen de décourvrir ce bonheur sans le renoncement complet à nous-mêmes. Quelqu’un a écrit qu’aimer c’est signer notre arrêt de mort pour ne vivre que pour l’être aimé. Parole très difficile ce matin, j’en conviens. Mais des paroles de Dieu, des Paroles Dieu- a recevoir



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Essayons d’être comme le Christ car le Christ s’est fait comme nous : à travers lui essayons d’être des dieux, car lui-même s’est fait homme pour nous. Il a pris sur lui ce qu’il y avait de pire pour nous donner le meilleur » (saint Grégoire de Nazianze)

   « Le fruit véritable c’est l’amour qui est passé par la croix, par les purifications de Dieu » (Benoît XVI)

   « En s’aimant les uns les autres, les disciples imitent l’amour de Jésus qu’ils reçoivent aussi en eux. C’est pourquoi Jésus dit : "Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour" (Jn 15, 9). Et encore : "Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés " (Jn 15,12) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.823)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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Lumen
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Message par Lumen Aujourd'hui à 13:56

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez
comme est bon le seigneur !
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Eucharistie du Lundi 06 Mai 2024
Lundi de la 6ème semaine de Pâques.


Saint Jean Porte Latine, Solennité du
martyre de l'apôtre et évangéliste (Ier siècle)
Saint Séraphim de Dombos, Ermite,
Fondateur du monastère de Dombos (+ 1602)
Saint François de Montmorency-Laval,
Premier Évêque de Québec (1623-1708).
Saint Jacques Chastan, Missionnaire en
Corée (+ 1839)
Sainte Marie Catherine Troiani, Fondatrice
d'une famille de franciscaines missionnaires (+ 1887)
Bienheureuse Prudence, Religieuse augustine
et Fondadrice d'un Couvent à Côme (Italie)(+ 1492)
Bienheureuse Anne-Rose Gattorno, Fondatrice
de l'Institut des Filles de Sainte-Anne (+ 1900)
Bienheureux Henri Kaczorowski Et Casimir
Gotynski, martyrs à Dachau (+ 1942)


NOMINIS : Saints, Saintes et Fêtes du Jour
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(h tt p s : // nominis . cef . fr)




Textes de la Messe du jour

Livre des Actes des Apôtres 16, 11-15... Psaume 149(148), 1-2.3-4.5-6a.9b... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15, 26-27.16,1-4a.:


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« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. »


Commentaire de ce jour.


Quand viendra le Paraclet


Dans le contexte du discours après la Cène, l’apologue de la vigne et des sarments amène un long développement de Jésus sur l’amour fraternel : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres ». Puis brusquement le ton change, et c’est le thème de la haine qui devient central : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous ».

Il s’agit donc du monde, qui est très souvent, pour saint Jean, le monde du refus, et qui a poursuivi Jésus de sa haine avant de la reporter sur ses disciples. Et c’est à propos de cette haine du monde que Jésus, pour la troisième fois, nous parle du Paraclet :

“Quand viendra le Paraclet, que je vous enverrai d’auprès du Père, l’esprit de vérité qui procède du Père, il me rendra témoignage”.

Promesse splendide ; paroles si denses qu’il faut les déployer l’une après l’autre, paisiblement, en s’émerveillant et en rendant grâces.

Le Paraclet (c’est-à-dire à la fois le défenseur, l’avocat, le porte-parole et l’intercesseur) nous sera envoyé par Jésus, et même conjointement par Jésus et par le Père ; en effet, auparavant Jésus avait dit : « le Paraclet que le Père enverra en mon nom » ; et maintenant c’est à lui-même qu’il rapporte l’envoi : « le Paraclet que je vous enverrai d’auprès du Père »

« Je vous l’enverrai », dit Jésus. Pourquoi parle-t-il au futur ? - Parce qu’auparavant doit venir l’heure de Jésus, l’heure de sa passion glorifiante : quand le crucifié sera élevé dans la gloire auprès du Père, alors d’auprès du Père, et d’un même geste que le Père, il nous enverra le Paraclet. Le Paraclet nous sera donc envoyé du monde de la gloire, par le Père de la gloire et le Fils glorifié. Il viendra de la gloire pour nous préparer à la gloire. Et à son sujet, Jésus précise cette fois deux choses.

La première concerne l’éternité : le Paraclet qui nous sera envoyé, c’est l’Esprit de vérité qui provient du Père. Dans le présent éternel de Dieu, éternellement l’Esprit procède (« sort ») du Père.

La deuxième précision a trait à l’œuvre du Paraclet dans l’histoire des hommes : « Il rendra témoignage à mon sujet ». Où va-t-il apporter ce témoignage ? - Dans le cœur de chaque croyant. En butte à la haine du monde, le croyant sera conforté intérieurement par la présence du Paraclet, qui lui redira : « Jésus est vivant. Jésus est victorieux. Jésus est Seigneur dans la gloire, et les forces du refus ne l’emporteront pas ».

Les Évangiles synoptiques présentent un peu différemment le rôle de l’Esprit Saint : « Quand vous serez traînés devant les tribunaux et les gouverneurs, ne cherchez pas ce que vous aurez à dire pour votre défense, car l’Esprit de votre Père parlera pour vous » (Mt 10, 20 ; Mc 13, 11 ; Lc 12, 12).

L’Évangile de Jean ne parle pas de tribunaux ni de procès publics, et il intériorise le thème du témoignage : c’est notre coeur de croyants que le Paraclet viendra rassurer et affermir ; alors la force nous sera donnée pour confesser Jésus : « Vous aussi, vous témoignerez ! »

Notre témoignage de croyants s’inscrit donc dans celui de l’Esprit Paraclet ; il en jaillit, et lui donne une voix. L’Esprit fortifie, et l’homme ose. L’Esprit inspire, et l’homme proclame.

C’est déjà ce qui se passe, mystérieusement, dans le silence de l’oraison. Le Paraclet, dans notre cœur, prend la défense de Jésus face aux suggestions du doute ou du refus, qui sont en nous la trace du monde, face aux réductions et aux déformations de son message, face aux lassitudes de notre amour et aux timidités de notre espérance qui estompent les traits de son Visage et assombrissent le rayonnement de sa gloire.

L’Esprit de vérité nous restitue sans cesse la véritable image du Premier-né. Alors nous osons tenir en sa présence, et le désir s’éveille en nous de demeurer dans son amour. Dynamisés dans notre foi par l’Esprit Paraclet, nous apportons au monde notre témoignage de pauvres.

Nous n’avons ni mérite, ni beauté ni grandeur (Is 52, 2-3), mais Jésus accepte que notre silence parle de lui, parce que « nous sommes avec lui depuis le commencement ».



Père Jean Christian Lévêque - (Couvent d’Avon)
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Autre commentaire de ce jour.


« Le Défenseur que je vous enverrai d’auprès du Père »


« Le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père (…) »
Jésus dit à mon âme : je vous ai choisi avant la fondation du monde, Philothée, pour qu’en moi, vous soyez saint et immaculé dans l’amour (cf. Ep 1, 4). C’est là un miracle de ma grâce. Pour persévérer, malgré les épreuves, vous avez besoin de la force de l’Esprit Saint, votre Défenseur. Invoque-le souvent, et demande au Père de le recevoir car « si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11, 13)

« Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. »
Parce que vous êtes mes disciples, on vous exclut des assemblées, des sénats et des gouvernements. Bien plus, encore aujourd’hui, comme déjà l’avait fait mon apôtre Paul avant sa conversion, ceux qui vous tuent s’imaginent qu’ils rendent un culte à Dieu. Mais ne vous scandalisez pas de la croix, ne perdez pas la foi en moi et la joie de la Bonne Nouvelle que vous avez reçue.

« Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. »
Qui n’agit pas avec amour ne l’a sans doute jamais vraiment expérimenté. Toi, par contre, tu me connais, Philothée. Tu es nourri de ma Parole et de mon corps. Ne garde pas tout cela rien que pour toi, mais donne-le aux pauvres gratuitement, car c’est gratuitement que tu as reçu. Toi aussi tu peux rendre témoignage de ce qu’est être avec moi. Crois-moi : l’Évangile vécu change la vie, mais si tu n’y crois pas, il m’est difficile de faire des miracles ! « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ la joie naît et renaît toujours. » (Pape François, Evangelii gaudium, 1)

Béni sois-tu, Seigneur, car tu m’as sauvé. Tu m’as donné la vraie vie, et chaque jour, je peux le vivre avec toi et pour toi. Moi, si petit que je suis, tu me fais l’honneur d’être à tes côtés et de te servir. Louange à toi, mon Dieu, pour ta grandeur !

« Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n’élève Jérusalem, au sommet de ma joie. » (Ps 136, 6) « Rends-moi justice, ô mon Dieu, défends ma cause contre un peuple sans foi ; de l’homme qui ruse et trahit, libère-moi. C’est toi, Dieu, ma forteresse : pourquoi me rejeter ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu ! Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu ! » (Ps 42)



Père Martin Baud, LC
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Autre commentaire de ce jour.


promesse de l’Esprit


Nous lisons depuis une semaine le grand discours de Jésus dans l’évangile selon saint Jean, le testament spirituel d’un Maître à ses disciples. Dans ce discours, tout parle de la glorification de Jésus réalisée à travers sa passion. Ce discours s’ouvrait (cf. cinquième dimanche de Pâques) par l’affirmation de Jésus qui déclarait : maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui (Jn 13, 31).  Mais le texte ajoute que, sachant son heure arrivée de nous quitter, Jésus demande de nous aimer comme il nous a aimés.  Jésus nous lègue une religion d’amour et non une religion de commandements, d’obligations ou d’interdits. C’est juste et bon de nous rappeler cela.

Si nous recevons ces paroles comme  Jésus veut nous les faire entendre, si nous les recevons comme son désir d’être pour nous un modèle de vie et d’action, nous saisirons très tôt que ce sont des paroles, comme Paul et Barnabé l’exprimaient aux païens devenus chrétiens, des épreuves (Ac 14, 22)qui nous glorifient nous aussi. Dieu nous a choisis, prédestinés à être glorifiés comme lui. Nous ne pouvons pas avancer plus loin dans le mystère.  C’est la passion qui glorifie. C’est la Croix qui élève Jésus, lui donne de la gloire.

À la veille de sa mort, Jésus – et c’est là la nouveauté toujours nouvelle – nous rend participant non seulement de sa résurrection mais aussi de sa gloire.  Si nous recevons ses paroles, si nous les vivons comme lui, nous sommes déjà glorifiés etnous sommes capables de faire que toutes choses soient nouvelles (Ac 21, 5). Ainsi plus jamais le sage Ben Sirac ne dira qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil (Qo 1, 9).

Il faut plus que des oreilles accueillantes pour intérioriser cela. Pour accepter cette tâche d’être toujours en état de nouveauté, il faut être revêtus de la force d’en haut (Lc 24,49). Il faut que l’Esprit, qui est Dieu lui-même, nous soit donné. Quand viendra l’Esprit défenseur que je vous enverrai (Jn 15, 26).Devant cette promesse splendide, ces paroles si denses qu’il faut déployer l’une après l’autre, paisiblement, en s’émerveillant et en rendant grâces, Augustin affirme qu’il n’y a pas de don plus grand que celui de recevoir son Esprit (Saint Augustin, De Trinitate). Jésus nous assure que son Esprit nous fera rendre témoignage. Son Esprit fera que nous serons, que nous vivrons nos vies dans une nouveauté constante.

La première chose «nouvelle», et qui sera toujours nouvelle, que Jésus nous lègue si nous agissons comme lui, sera de construire un monde plein de joie, où il n'y a plus ni rancœur ni haine,  mais seulement l'amour qui vient de Dieu et qui transforme tout. L’évangile nous disait hier : c’est la paix que je vous laisse (Jn 14 27). Les fruits de l’Esprit est joie, paix (Ga 5, 22-25).La seconde nouveauté, également toujours nouvelle si pour nous ces mots testamentaires ne sont pas des mots pieux, des phrases pieuses, c’est que l’Esprit de Dieu devant la haine que l’on nous portera (l’expression est de saint Jean), nous évitera le risque de tomber (Jn 16, 1).

Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus nous assure que malgré les perturbations nombreuses, que malgré les contrariétés permanentes, son Paraclet ne nous laissera pas abattre ou nous tourner vers des consolations toutes humaines. Si tu savais quelle paix viendrait ainsi en toi, quelle joie rayonnerait sur les autres, combien serais-tu plus soucieux de ton avancement spirituel, exprimait jadis ce petit traité spirituel du XVe siècle, L’imitation de Jésus-Christ (livre 1, ch. 11).

Jésus nous promet – promesse de Dieu –que son Esprit, qui est plus fort que toutes nos limites, plus grand que toutes nos peurs, tout-puissant, nous permettra d’agir avec nouveauté si nous savons nous abandonner – mot dangereux – à son action en nous. Les Actes des apôtres nous montrent depuis le début de ce grand dimanche, toute la beauté d’une vie d’abandon entre ses mains. Nous voyons Pierre proclamer haut et fort – et quelle nouveauté il y a là-dedans! – que même les païens sont appelés à partager la vie de Dieu. Même notre monde apparemment peu préoccupé des choses d’en-haut peut s’ouvrir à la foi en Dieu.

L’Esprit que nous promet Jésus, est une aventure spirituelle de renaissance, une fête de l’éternel commencement de notre engendrement à une vie de gloire, un printemps nouveau au cœur de la vie. Il nous fait cesser de regretter nos oignons d’Égypte [et nous fait] reconnaître les appels nouveaux de notre monde (En son nom,vol 68, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], p.130). Je vous dis ces choses maintenant avant qu’elles n’arrivent; ainsi lorsqu’elles arriveront, vous croirez (Jn 14, 29)  que je suis avec vous  tous les jours. AMEN.



Abbé Gérard Chaput
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

   « Et de même que la vertu de la sainte humanité du Christ fait que tous ceux en qui elle se trouve forment un même corps, je pense que de la même manière l’Esprit de Dieu qui habite en tous, unique et indivisible, nous rassemble tous dans l’unité spirituelle » (Saint Cyrille d’Alexandrie)

   « Demandez au Seigneur la grâce de recevoir le Saint Esprit qui nous rappellera les choses de Jésus, qui nous guidera vers toute la vérité et nous préparera chaque jour à témoigner, selon la volonté du Seigneur » (François)

   « Jésus-Christ, étant entré une fois pour toutes dans le sanctuaire du ciel, intercède sans cesse pour nous comme le médiateur qui nous assure en permanence l’effusion de l’Esprit Saint » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 667)










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Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !


Je T'aime Dieu ma Force, mon Bonheur et mon Unique Espérance !

Sub tuam misericordiam confugimus, Dei Genitrix !





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