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Articles de la presse sur l`inflation et l`augmentation des prix

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Articles de la presse sur l`inflation et l`augmentation des prix  Empty Articles de la presse sur l`inflation et l`augmentation des prix

Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:30

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

Inflation : le prix du pain a augmenté de 18 % en douze mois en Europe, comment s'en sort la France ?

Le Midi Libre - 20 septembre 2022

Une inflation de 18 % sur l'ensemble de l'Union européenne et de 8 % dans l'Hexagone. Le prix de la baguette de pain s'est envolé ces douze derniers mois.

De nombreux observateurs le ressentent au quotidien. Le prix de la baguette a explosé de 18 % en moyenne dans l’Union européenne entre août 2022 et août 2021, selon les chiffres publiés lundi par l’agence de statistiques européennes Eurostat, citée par Le Figaro. Alors que cette augmentation n’avait été que de 3 % l’année précédente. Cette évolution masque d’importantes disparités. La Hongrie est la plus impactée avec une hausse de 66 % sur un an, suivie par la Lituanie, l’Estonie (+ 33 %) et la Slovaquie (+ 32 %).

Crise énergétique et prix des matières premières

La France n’est pas épargnée, mais elle l’est davantage que ses voisins avec une baguette vendue 8 % plus cher depuis un an. Une grande partie de ce surcoût est liée à la guerre en Ukraine, selon Eurolstat. Le taux d’inflation annuel de la zone euro est de 9,1 %. Comment expliquer ces hausses spectaculaires ? Nos confrères des Echos pointent d'une part la flambée des matières premières, et notamment la farine et les autres céréales (+ 30 %), mais aussi celle du prix du gaz et de l'électricité (+ 49 %). Sans surprise, la guerre en Ukraine a accentué ces tendances.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:32

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

L’inflation a ralenti à 7,0 % en août, mais les prix grimpent toujours à l’épicerie

NOJOUD AL MALLES

La Presse Canadienne - 20 septembre 2022

L'inflation annuelle ralentit plus rapidement que prévu, a indiqué mardi Statistique Canada, mais les économistes ne s'attendent pas pour autant à ce que la Banque du Canada renonce à sa lutte contre les hausses de prix.
L'inflation annuelle a ralenti à 7,0 % en août au pays, a indiqué mardi Statistique Canada dans son rapport mensuel sur l'indice des prix à la consommation.

Avant la publication des données, la Banque Royale tablait sur une inflation de 7,2 % pour le mois d'août.

Le ralentissement était principalement attribuable à la chute du prix de l'essence, mais les consommateurs restent fortement confrontés à l'inflation à l'épicerie. Les prix des aliments ont augmenté en août à leur cadence la plus rapide depuis 1981, grimpant de 10,8 % par rapport au même mois l'an dernier. En excluant les prix de l'essence, l'inflation d'une année à l'autre était de 6,3 % en août. C'était en outre la première fois depuis juin 2021 que l'inflation annuelle excluant l'essence montrait un ralentissement.

«C'est à peu près le meilleur rapport sur l'inflation que nous pouvions espérer», a noté le directeur général et spécialiste en stratégie pour les taux canadiens et la macroéconomie à la Banque de Montréal, Benjamin Reitzes, dans un courriel à ses clients. La Banque du Canada portera une attention particulière à ses mesures préférées de l'inflation de base. Cette dernière exclut les produits dont les prix sont plus volatils, ce qui aide la banque à passer outre les variations temporaires de l'indice des prix à la consommation. Ces mesures de l'inflation sous-jacente signalent toutes, elles aussi, un ralentissement de l'inflation annuelle en août.

Randall Bartlett, directeur principal pour l'économie canadienne chez Desjardins, a souligné que même si les dernières données étaient de bonnes nouvelles, la Banque du Canada continuera probablement de hausser les taux d'intérêt. «Nous ne pensons pas que ce rapport suggère que la Banque du Canada est sur le point de dire "mission accomplie", a-t-il expliqué. Mais c'est certainement une bonne nouvelle, et cela suggère que l'inflation va dans la bonne direction.»

La Banque du Canada s'est concentrée sur la réduction des attentes d'inflation, qui étaient élevées dans les récents sondages. Si les attentes des gens commencent à baisser, M. Bartlett estime que cela pourrait influencer les décisions futures de la banque en matière de taux d'intérêt et son ton général au sujet de l'inflation. Plus tôt ce mois-ci, la Banque du Canada a relevé son taux directeur pour la cinquième fois cette année, le portant ainsi à 3,25 %. La banque devrait faire sa prochaine annonce de taux le 26 octobre. Elle a déjà prévenu que d'autres hausses de taux d'intérêt seraient nécessaires pour ramener l'inflation à son objectif de 2,0 %. La Banque TD s'attend toujours à une autre hausse des taux d'intérêt en octobre et à ce que la banque ramène son taux directeur à 4,0 % d'ici la fin de l'année.

Les prix des aliments toujours élevés

Par ailleurs, l'écart entre l'inflation et les salaires se rétrécit, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 5,4 % en août sur une base annuelle. Malgré le ralentissement de l'inflation d'ensemble, le coût de la vie demeure obstinément élevé pour les Canadiens. D'un mois à l'autre, les prix à la consommation ont généralement été légèrement inférieurs en août, par rapport à juillet. Statistique Canada a souligné que la baisse de 0,3 % de l'IPC de juillet à août était la plus forte, sur une base mensuelle, depuis les premiers mois de la pandémie. Les prix des produits de boulangerie ont augmenté de 15,4 % le mois dernier, sur une base annuelle, tandis que les prix des fruits frais ont augmenté de 13,2 % par rapport à il y a un an.

Statistique Canada attribue l'accélération des prix des aliments aux perturbations continues de la chaîne d'approvisionnement, à l'invasion russe de l'Ukraine, aux conditions météorologiques extrêmes et à la hausse des coûts des intrants. Pour ce qui est du ralentissement de l'inflation globale, l'agence fédérale a expliqué que les prix des transports et du logement étaient à l'origine de la décélération des prix à la consommation. Les prix de l'essence ont augmenté de 22,1 % en août, par rapport au même mois l'an dernier, mais leur croissance annuelle était moins élevée que celle de 35,6 % enregistrée en juillet. Depuis juin, les prix de l'essence ont diminué de 18,8 %. Les coûts du logement ont légèrement diminué de juillet à août, mais sont demeurés supérieurs de 6,6 % à ceux d'il y a un an.

MichelT

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:32

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

L’aide aux plus démunis face à l’inflation, un enjeu prioritaire pour le communautaire

CBC/Radio-Canada - 22 sept.

Un sondage Ipsos mené pour le compte de Radio-Canada révélait ce matin les impacts importants de l'inflation sur les Estriens. Divers intervenants communautaires ont réagi à ces données jeudi pendant la journée, est espèrent que le futur gouvernement prendra les mesures nécessaires pour aider les plus démunis.

Six Estriens sur dix se disent inquiets quant à leur capacité à subvenir à leurs besoins et, le cas échéant, à ceux de leur famille. Pour faire face aux hausses de prix, des choix difficiles s’imposent pour les répondants. Près d’un Estrien sur six (15%) a notamment dû choisir entre payer ses factures ou manger à sa faim.

Ces nombres ne surprennent pas Sylvie Bonin, de l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Estrie.   Jean-Sébastien Fontaine, un prestataire de l’aide sociale qui vit dans un deux et demie, connaît bien ce dilemme.  Il y a des mois que j’étais ici, je pleurais parce que je n’avais plus de bouffe. Des fois, ça faisait deux jours que je ne mangeais pas. J'en fais tout le temps, des choix déchirants. Je survis, et non vivre», soupire-t-il.

L'ACEF Estrie propose plusieurs pistes aux candidats et aux élus pour atténuer le manque à gagner, et critique certaines mesures proposées par le gouvernement actuel. Un 500 $ à tout le monde, c’est un peu aberrant. Il faut cibler le soutien, par exemple via le crédit de solidarité, qui est déjà modulé. On aimerait aussi que par exemple, l’aide sociale soit indexée aux trois mois, comme la régie des rentes l’est. Est-ce qu’on peut s’assurer que les plus pauvres, qui ne mangent pas à leur faim trois ou quatre jours par mois, aient au moins un peu de soutien pour faire face à l’inflation?», demande Sylvie Bonin.

Moisson Estrie réitère son besoin de soutien

L’inflation frappe aussi des organismes comme Moisson Estrie, qui offre du dépannage alimentaire.  On a besoin de denrées, on a besoin de soutien financier de toute sorte pour être capables d’acheter nous-mêmes les denrées pour venir compléter nos dépannages, car les coûts d’augmentation ont augmenté pour tout le monde, et ça nous inclut comme organisation», souligne le directeur général de Moisson Estrie, Christian Bibeau.

Nous livrons dans 54 organismes communautaires à travers la région. Nous allons récupérer des denrées chez à peu près tous les supermarchés sherbrookois, mais ça, ce sont des véhicules qui circulent sur les routes, donc le prix de l’essence a aussi une pression sur le budget de Moisson Estrie», ajoute-t-il.  Depuis le début de la campagne électorale, tous les chefs de partis ont indiqué avoir l'intention de s'attaquer à l'inflation s'ils sont élus.

Avec les informations de Guylaine Charette

MichelT

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:33

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

L’inflation ralentit, mais les prix ne descendront pas

CBC/Radio-Canada - 22 sept 2022

Après avoir atteint un sommet inégalé en 40 ans plus tôt cet été, l’inflation a finalement ralenti en août, au Canada, en s’établissant à 7 %. Même s’il s’agit d’un signe encourageant, il ne faut toutefois pas s’attendre à voir les prix redescendre. En effet, les scénarios les plus optimistes prévoient que les prix continueront de monter même si l’inflation poursuit sa décélération. C’est la croissance des prix qui sera plus lente, pas les prix qui vont descendre», a indiqué Benjamin Reitzes, économiste senior à la BMO. Dans le meilleur des cas, des taux d’intérêt plus élevés et une économie plus lente ramèneront l’inflation à un rythme plus modéré. Actuellement, c’est surtout la baisse des prix du pétrole qui a fait ralentir l’inflation, mais M. Reitzes croit qu’il ne faut pas s’attendre à ce que cela se produise avec tous les autres biens et services.

Certains prix vont probablement reculer, comme c’est le cas avec l’essence, a-t-il dit. Mais d’autres ont juste atteint un nouveau plateau, plus haut, et vont continuer de monter à un rythme plus lent. C’est ça, l’inflation plus lente.»

D’autres hausses de taux à prévoir

Puisque les taux d’intérêt élevés font augmenter les coûts d’emprunts et minent la croissance économique, les prix de certains produits et services qui stimulent l’inflation sont redescendus. Le prix du pétrole a chuté cette année, les coûts d’expédition sont presque revenus à ce qu’ils étaient avant la pandémie, et les prix des céréales et du maïs ont diminué.

Par contre, le prix de la nourriture et des services continue de monter. Celui de la nourriture a augmenté de 9,8 % cette année, jusqu’au mois d’août. Le combat contre l’inflation doit donc se poursuivre et les économistes s’attendent à ce que la Banque du Canada hausse à nouveau son taux directeur. L’inflation n’a pas suffisamment ralenti et elle n’a pas ralenti depuis assez longtemps pour convaincre la Banque du Canada que d’autres hausses de taux d’intérêt ne sont pas nécessaires», estime Andrew Grantham, économiste à la CIBC.

Cela signifie que les Canadiens qui sont déjà affectés par la hausse des prix auront encore plus de difficulté à accepter l’augmentation des paiements mensuels de leurs dettes. On assistera également à un ralentissement économique et à des pertes d’emploi. L’économiste en chef du Conference Board du Canada, Pedro Antunes, croit que les gens avaient oublié à quel point l’inflation peut être insidieuse puisqu'ils n’avaient pas vécu une telle poussée inflationniste depuis des décennies.

Selon lui, l’inflation dévore notre pouvoir d’achat. Les prix de presque tout augmentent, mais les salaires ne suivent pas. En fait, les salaires diminuent lorsque l’on considère l’augmentation des coûts. Le vrai salaire», rappelle-t-il, est calculé en soustrayant l’augmentation salariale à l’inflation.

MichelT

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:35

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

Canada - Nouveau-Brunswick - L’inflation pousse des travailleurs vers les banques alimentaires

15 février 2022

On voit de plus en plus de gens dans le besoin même s’ils travaillent, indique le directeur de l’Atelier R.A.D.O., à Edmundston.

Radio-Canada

La hausse importante du prix des aliments met beaucoup de pression sur les banques alimentaires, qui voient de plus en plus de travailleurs leur demander du soutien. L'indice des prix à la consommation a grimpé de 5,1 % au pays en janvier, selon Statistique Canada, la hausse la plus importante des 30 dernières années. Puisque les salaires n’ont augmenté que de 2,4 % dans la même période, les Canadiens en ont de moins en moins pour leur argent, et plusieurs ne peuvent plus joindre les deux bouts. L’épicerie, pour plusieurs, quand le budget était à quelque 10 $, 20 $ ou 50 $ près… une augmentation de 25 $ du coût d’épicerie pour la famille peut rendre ça presque inaccessible, résume Yves Sévigny, le directeur de l'Atelier R.A.D.O., un organisme d’Edmundston qui vient en aide aux Néo-Brunswickois dans le besoin.

Montée graduelle de la demande

M. Sévigny indique que l’on voit désormais un nombre croissant de personnes qui ont besoin du secours occasionnel des banques alimentaires, même s’ils ont un emploi. C'est une tendance que l'on voyait avant et qui se poursuit — qui même a l'air de s'accélérer — c'est des familles qui sont au travail, ce sont des gens qui ont des emplois, mais qui n'arrivent plus à boucler leur budget, a expliqué M. Sévigny, mercredi au Téléjournal Acadie. Ils arrivent à la fin du mois : une fois qu'ils ont tout payé, il ne leur reste plus d'argent pour terminer et avoir de la nourriture pour leur famille, pour leurs enfants — souvent de très jeunes enfants. L’inflation a donc un effet assez drastique, dit Yves Sévigny. On voit une montée graduelle de la demande. En plus des prix des aliments, la hausse des coûts de logement et de chauffage accable plus que jamais les individus et les familles.

On redoute — dans un aperçu de peut-être 1 an, 2 ans, 3 ans si ça se poursuit — de voir la continuité de la montée de cette clientèle, qui sont des familles qui travaillent, qui vont devoir [s’appuyer] — peut-être pas tous les mois, mais sur une base fréquente — sur les banques alimentaires pour compléter leur budget, compléter ce qu'ils peuvent manger, ajoute M. Sévigny.


Canada - Ontario - Les « travailleurs pauvres » torontois se tournent vers les banques alimentaires

Radio-Canada - 18 septembre 2022

Plusieurs banques alimentaires du Grand Toronto rapportent qu’un nombre record de personnes ont recours à leurs services. Selon ces organismes, les familles dont les parents travaillent représentent une proportion grandissante de leur clientèle. Neil Hetherington, le président de la banque alimentaire Daily Bread estime que l'organisme servait en moyenne 60 000 personnes par mois début 2020. Ce chiffre a doublé pour atteindre 120 000 clients mensuels au plus fort de la pandémie. Et maintenant avec l’inflation, c’est passé de 120 000 à 182 000 personnes le mois dernier, note M. Hetherington. Il dit que c’est le plus grand nombre de clients mensuels dans l’histoire de Daily Bread.

Pour répondre à la demande, la banque alimentaire a dépensé 13 millions de dollars en nourriture l’année dernière, plus de huit fois plus qu’avant la pandémie. Selon M. Hetherington, Daily Bread a pu jusque-là tenir le coup grâce au travail acharné de son personnel et de ses bénévoles. Il s’inquiète de ne pas pouvoir continuer à répondre à la demande si elle ne cesse de croître au rythme effréné des derniers mois. Ceux qui administrent des banques alimentaires dans le Grand Toronto attribuent cette forte demande aux coûts élevés des aliments et aux prix des loyers qui ont connu des augmentations marquées ces derniers mois dans la métropole. La Ville de Toronto dit continuer à soutenir les résidents dans le besoin, mais les banques alimentaires revendiquent des solutions immédiates et durables.

De petites banques alimentaires en grande demande

Paul Uytenbogaart, le directeur de la banque alimentaire torontoise Allan Gardens dit servir 60 % plus de clients qu’avant la pandémie. Nous servons des personnes qui sont considérées comme des travailleurs pauvres. Leurs frais augmentent et leur argent ne va pas aussi loin, explique-t-il.  Plusieurs banques alimentaires du Grand Toronto rapportent qu’un nombre record de personnes ont recours à leurs services. Selon ces organismes, les familles dont les parents travaillent représentent une proportion grandissante de leur clientèle. La cofondatrice de la banque alimentaire Fort York, Devi Arasanayagam, dit pour sa part n’avoir jamais anticipé cette hausse de la demande.

« Nous pensions qu’une fois l’économie ouverte, nous verrions de moins en moins de personnes venir à la banque alimentaire, mais à notre grande surprise, [la demande] a augmenté continuellement. »

— Une citation de  Devi Arasanayagam, cofondatrice de la banque alimentaire Fort York

Mme Arasanayagam dit servir plus de personnes aujourd’hui que jamais auparavant.

Par courriel, le bureau de la stratégie de réduction de la pauvreté de la Ville de Toronto dit continuer à travailler avec les parties prenantes pour continuer à soutenir les banques alimentaires locales. Son porte-parole, Sean McIntyre, mentionne que le bureau développe un plan à long terme pour réduire l'insécurité alimentaire. Ce plan doit être soumis au conseil municipal l'été prochain. M. Hetherington, le président de Daily Bread, voudrait que les gouvernements agissent plus vite. S’il y avait 180 000 Torontois sans électricité [...], on ferait appel à l'armée, illustre-t-il, ajoutant qu'il aimerait voir la situation dans les banques alimentaires être traitée avec cette même urgence.


Canada: Des banques alimentaires sur la corde raide à Ottawa

CBC/Radio-Canada - 29 août 2022

Des étagères vides, et des portes fermées : un organisme qui offre de l’aide alimentaire à Ottawa dresse un sombre portrait d’un avenir sans fonds de secours pour la COVID-19, alors qu'un programme de financement provincial arrive à échéance. Situé dans l’ouest de la ville, le Centre familial Caldwell offre des repas et des paniers alimentaires à des familles dans le besoin, en plus d’une gamme de services visant à réduire les effets de la pauvreté. La Ville d'Ottawa a versé plus de 400 000 $ au Centre au cours des deux dernières années, mais son fonds de secours d'urgence pour les services sociaux doit prendre fin en septembre. Selon la directrice générale de cet organisme, Marilyn Matheson, le besoin pour de tels fonds ne s’est pourtant pas dissipé. Au contraire : il s'accroît pour de nombreux organismes communautaires de la ville.

Le Centre familial Caldwell ne s'est pas remis de la pandémie, ajoute-t-elle en entrevue avec CBC. Il a vu les prix des denrées alimentaires augmenter en même temps que le nombre d’Ottaviens qui sollicitent ses services. Ce fonds est crucial pour couvrir ses coûts opérationnels, insiste Mme Matheson. Nous avons besoin d’argent pour acheter de la nourriture en fonction de la demande. Nous commençons à manquer de produits de base comme le lait et les œufs», dit-elle.

Une inflation qui fait grimper la demande

Le fonds de secours pour la COVID-19 a aidé le Centre ainsi que d'autres organismes communautaires à couvrir leurs dépenses en matière de nourriture supplémentaire, de nettoyage et de salaires, dans les deux dernières années. Mais la présidente-directrice générale de la Banque alimentaire d'Ottawa Rachael Wilson soulève que les organismes ont du mal à servir un nombre exponentiel de personnes, alors que les fonds de secours diminuent. Les chiffres continuent de grimper en raison de l'inflation», observe Mme Wilson.

Un plus grand nombre de personnes ayant un emploi se tournent vers les banques alimentaires. Et les communautés vulnérables ont toujours besoin de leurs services, ajoute-t-elle.
Selon Rachael Wilson, le montant de l'aide sociale offerte par le gouvernement n'a pas changé depuis le début de la pandémie, ce qui fait que des milliers de personnes dans la ville doivent puiser dans leur poche pour faire face à l'augmentation du coût de la vie. La situation est presque aussi mauvaise qu'elle l'était en mars 2020. Les gens ne savent vraiment pas comment ils vont joindre les deux bouts, ils ne savent pas comment ils vont [passer] les deux prochains mois», s’inquiète-t-elle. La Banque alimentaire d'Ottawa cherche maintenant des moyens de soutenir les organismes communautaires dans le besoin, ajoute Rachael Wilson. Cependant, elle souligne à gros traits qu'un financement durable est primordial. Ce financement est plus essentiel que jamais pour pouvoir soutenir les organismes dans leurs besoins en personnel et offrir véritablement un service de santé à la ville », a déclaré Mme Wilson.

Des fonds provinciaux

Pour sa part, le conseiller municipal Matthew Luloff précise que l'aide financière versée par la Ville provenait du gouvernement provincial. Rien n’indique que d'autres fonds seront disponibles, détaille-t-il. Dans une déclaration envoyée par courriel, la Ville d’Ottawa explique qu'elle attend des nouvelles de la province à savoir si des fonds supplémentaires seront disponibles en 2023». Mais selon Rachael Wilson, c'est maintenant que l'aide est nécessaire. Il s'agit de la vie des gens. Il s'agit de la santé des gens. Nous parlons d'un stress bien réel pour les personnes qui ont recours aux banques alimentaires», revendique-t-elle

MichelT

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:35

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

Canada- Montréal- Des refuges pour personnes itinérantes déjà bondés

Le Devoir - Zacharie Goudreault - 11 octobre 2022

Des refuges pour personnes en situation d’itinérance « sont déjà à pleine capacité » à Montréal, où un dénombrement prévu ce mardi soir devrait confirmer une hausse du nombre de sans-abri dans la métropole, de l’avis de plusieurs organismes, qui appréhendent l’arrivée de l’hiver.

En 2018, le dénombrement mené à Montréal a permis de constater une hausse de plus de 8% du nombre d’itinérants «visibles» dans les rues, pour un total de 3149. Une estimation qui pourrait gonfler au terme du nouveau dénombrement qui aura lieu mardi, dont les résultats seront connus à l’automne 2023.
En 2018, le dénombrement mené à Montréal a permis de constater une hausse de plus de 8% du nombre d’itinérants «visibles» dans les rues, pour un total de 3149. Une estimation qui pourrait gonfler au terme du nouveau dénombrement qui aura lieu mardi, dont les résultats seront connus à l’automne 2023.

Pas moins de 1200 bénévoles recrutés par le réseau de la santé sillonneront pendant plus de trois heures les rues des 19 arrondissements de la métropole mardi dans le cadre de la troisième édition du dénombrement des personnes en situation d’itinérance, qui se tient à l’échelle provinciale. Ces volontaires poseront des questions à toutes les personnes qu’ils rencontreront, en plus d’effectuer mercredi une tournée des ressources d’hébergement et des hôpitaux, entre autres.

« On le fait parce qu’on a besoin des chiffres, du portrait le plus exact possible de l’itinérance » afin d’adapter les services qui sont offerts aux sans-abri en conséquence, indique au Devoir le conseiller aux communications du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Danny Raymond. Ce dernier reconnaît cependant que cet exercice, qui devait initialement se tenir en 2021, ne propose « qu’un cliché très circonscrit de la situation » de l’itinérance, qui est en bonne partie invisible.

La méthodene fait d’ailleurs pas l’unanimité. « Au-delà de compter les gens, [les bénévoles] ont tous une série de questions extrêmement intrusives à poser aux personnes qu’elles vont rencontrer ce soir-là », déplore la directrice générale du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Annie Savage. «
« C’est une approche en soi qui ne passe pas le test de l’éthique », selon elle.

N’empêche, en 2018, le dénombrement mené à Montréal a permis de constater une hausse de plus de 8 % du nombre d’itinérants « visibles » dans les rues de la métropole, pour un total de 3149. Une estimation qui pourrait bien gonfler au terme du nouveau dénombrement qui aura lieu mardi, dont les résultats seront connus à l’automne 2023.

« On est déjà à pleine capacité », confirme la directrice des communications de la Mission Old Brewery, Marie-Pier Therrien. Pourtant, de nombreuses places d’accueil créées l’hiver dernier ont été pérennisées cette année afin de sortir du concept de ressources d’urgence mises en place seulement pendant la saison froide. Résultat : on compte déjà quelque 1500 lits réservés aux sans-abri, soit environ autant que le nombre atteint l’hiver dernier. La fermeture de plusieurs ressources qui avaient vu le jour temporairement dans des hôtels a notamment été compensée par la création d’un lieu d’hébergement au sein de l’ancien hôpital Hôtel-Dieu de Montréal, où un service d’aide à la transition vers un logement est d’ailleurs offert.

« La pandémie a démontré que les mesures hivernales ou saisonnières n’étaient pas quelque chose qui fonctionnait. On a pu convaincre les instances d’arrêter d’augmenter nos services pendant les périodes de grand froid » afin de miser plutôt sur une stabilité des ressources disponibles toute l’année, explique le président-directeur général de la Mission Bon Accueil, Samuel Watts.

Hausse des besoins

Plusieurs appréhensions demeurent cependant au moment où — à défaut d’avoir des données à jour — de nombreux signes laissent croire à une hausse du nombre de sans-abri à Montréal. « On a eu beaucoup de campements cet été », constate Mme Therrien, qui estime que l’inflation et la crise du logement poussent un nombre grandissant de Montréalais à la rue. Ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus jeunes, et des problèmes de santé mentale sont souvent notés, relève-t-elle. « L’itinérance cachée est très présente aussi », note-t-elle.

Ainsi, à l’approche de l’hiver, « le plus gros problème, c’est encore le manque d’espace » pour accueillir les sans-abri, soupire Marina Boulos-Winton, la directrice de la maison Chez Doris, qui héberge de nombreuses femmes en situation d’itinérance. Le mois dernier, l’organisme a inauguré un nouveau refuge de nuit disposant de 24 lits. Le premier soir, « il y a eu 22 refus », faute de pouvoir répondre à une demande plus grande que l’offre disponible, en particulier dans les ressources destinées aux femmes sans abri.

« Tout le monde reconnaît qu’il manque des places », relève aussi la directrice générale du RAPSIM, Annie Savage. Celle-ci note d’ailleurs qu’un « flou » persiste entre le nombre de lits disponibles pour tous les sans-abri et ceux destinés aux personnes qui sont prêtes — et admissibles — à prendre part à un programme de transition vers un logement permanent, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble d’entre elles.

« Le portrait n’est pas plus positif qu’il ne l’était l’hiver passé », tranche ainsi Mme Savage, en ce qui concerne les mesures en place pour aider les itinérants à affronter la saison froide. L’hiver dernier, le décès de personnes en situation d’itinérance dans les rues de la métropole pendant des périodes de grand froid a ébranlé de nombreux Montréalais.

Le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal assure pour sa part que « des mesures hivernales bien précises » en itinérance seront annoncées « dans les prochains jours ». Celles-ci feront partie d’un plan d’action quinquennal qui est actuellement dans ses derniers préparatifs, indique le porte-parole Danny Raymond.

MichelT

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:36

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Canada : L’itinérance prend aussi de l’ampleur en banlieue

Le Devoir - Zacharie Goudreault - 13 oct.2022

Il n’y a pas qu’à Montréal que les refuges pour itinérants débordent. C’est aussi le cas dans sa banlieue. Dans les Laurentides, mais aussi à Laval et Longueuil, des organismes craignent que l’arrivée de la saison froide et d’une nouvelle vague de COVID-19, combinée à un manque de financement et de main-d’oeuvre, les force à refouler des gens dans le besoin cet hiver.

 Tout est plein, tout le temps. Et on n’est pas l’hiver encore », laisse tomber le coordonnateur du Réseau des organismes et intervenants en itinérance de Laval, Mathieu Frappier, en entrevue au Devoir mercredi. Dans la troisième plus grande ville du Québec, 169 itinérants « visibles » avaient été recensés lors du dénombrement de 2018, soit nettement moins qu’à Montréal, où l’on en avait noté 3149. Mais comme dans la métropole, l’estimation qui sera tirée du nouveau dénombrement tenu ce mardi sur l’île Jésus risque d’être révisée à la hausse.

« Il y a un accroissement très très fort des besoins, qui sont plus intenses qu’avant », insiste M. Frappier, qui constate que des refuges de Laval doivent souvent refouler des itinérants, faute de places disponibles. Une situation qu’il associe notamment à la hausse rapide des loyers dans la couronne nord de Montréal ainsi qu’à la hausse du coût de la vie, deux facteurs qui poussent un nombre croissant de personnes à devoir choisir entre se nourrir et se loger, constate-t-il.

L’inquiétude est donc vive à l’approche de l’hiver, qui rime chaque année avec une demande accrue dans les refuges pour sans-abri. D’autant qu’une nouvelle vague de cas de COVID-19 pointe à l’horizon, menaçant ainsi de réduire la capacité d’accueil en contaminant itinérants comme intervenants, relève M. Frappier. Et il parle en connaissance de cause : le principal refuge d’urgence de Laval est aux prises avec une éclosion du virus depuis jeudi dernier. « C’est lourd », confie-t-il.

Plus au nord, dans les Laurentides, le réseau de la santé constate également une augmentation des besoins des sans-abri. En 2018, le dénombrement avait permis de recenser 190 itinérants « visibles » dans les rues de la région. Mais là aussi, ce nombre semble avoir augmenté depuis. « C’est l’impression qu’on a », évoque le directeur intérimaire des programmes en santé mentale, en dépendance et en services psychosociaux pour adultes au CISSS des Laurentides, Louis Rousseau.

Actuellement, les ressources d’hébergement de la région ne sont pas remplies au maximum de leur capacité, notamment parce que des itinérants « font le choix d’être davantage dans la rue », selon lui. « Maintenant, quand les grands froids vont arriver, est-ce qu’il y aura suffisamment de places disponibles ? C’est ce qui nous préoccupe », ajoute M. Rousseau, qui assure que le réseau de la santé est à pied d’oeuvre pour tenter d’augmenter la capacité d’accueil de la région.

Pour expliquer l’augmentation potentielle du nombre de sans-abri dans les Laurentides, M. Rousseau montre notamment du doigt l’exode de nombreux Montréalais vers la région, où ils ont acheté et « rénové » des « chalets », contribuant à une hausse de la valeur des propriétés et des loyers. « Ça a un impact direct sur certaines personnes » à faible revenu, relève-t-il.

Pendant ce temps, à Longueuil, le directeur général de la Halte du coin, Nicholas Gildersleeve, déplore que la capacité d’accueil du refuge d’urgence créé en 2020 ait chuté de 35 à 20 lits dans les derniers mois. La situation est liée à un manque de financement accordé à l’organisme, affirme-t-il. Des enjeux de gouvernance et des plaintes répétées émanant du voisinage seraient toutefois aussi en cause dans cette décision administrative, selon nos informations.

Quoi qu’il en soit, ce sont les sans-abri de Longueuil qui écopent de la situation. « Dans les dernières semaines, on a été très inquiets parce qu’il y a des soirs où on a refusé 5 personnes, 10 personnes, 13 personnes », relève M. Gildersleeve. « C’est une chose quand c’est l’été et que les personnes refusées vont dormir dans des campements, dans des endroits où les intempéries ne vont pas trop les affecter. Mais ce qui s’en vient [avec l’hiver], ce sont des risques pour leur santé, donc on est assez inquiets. »

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, assure pour sa part que les refuges de la ville ne manqueront pas de places cet hiver. « On déploie l’ensemble des ressources pour que ce ne soit pas le cas », a-t-elle déclaré mercredi dans un bref entretien au Devoir

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Message par MichelT Mar 8 Nov 2022 - 1:37

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Pauvreté : l'hiver s'annonce difficile

17 octobre 2022 – Radio-Canada au Nouveau Brunswick

La demande à la banque alimentaire de l'Atelier R.A.D.O. à Edmundston a augmenté de 33 % depuis le début de l'année. Le directeur général de l'organisme, Yves Sévigny, attribue cette hausse à l'inflation alors le prix des biens essentiels ne cesse d'augmenter.

« Le facteur du coût des aliments, du coût du loyer, du chauffage et de l'essence a poussé plusieurs de nouveaux clients, qui sont surtout des familles avec de jeunes enfants, à devoir de demander de l'aide alimentaire. 

  Yves Sévigny, directeur général de l'Atelier R.A.D.O

M. Sévigny soutient que la majorité des nouveaux clients sont des familles avec des enfants dont les parents travaillent, mais dont le salaire ne suffit plus à combler les besoins de base du foyer.

Si on regarde le coût de l'huile à chauffage (mazout) et les augmentations qui sont prévues pour l'électricité, je ne vois pas comment les familles qui arrivent juste à la limite maintenant vont passer à travers l'hiver, a expliqué M. Sévigny. Par exemple, le prix autorisé du litre de mazout est passé de 137,3 $ à 231,0 $ d'octobre 2021 à octobre 2022.

MichelT

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Message par MichelT Ven 25 Nov 2022 - 14:08

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L'inflation fait mal avant Noël: les organismes de charité croulent sous les demandes

Les organismes voient de plus en plus de gens frapper à leur porte à l’approche des Fêtes

Journal de Montréal - 25 Novembre 2022

Face à l’augmentation du coût de la vie, les organismes croulent sous les demandes pour les paniers de Noël, notamment de familles de classe moyenne qui lèvent la main pour la première fois de leur vie. On se retrouve avec des gens qui donnaient [des denrées] avant et qui viennent maintenant demander de l’aide», confie Denise Ouimet, ancienne directrice générale de l’organisme qui est maintenant agente de développement chez le Relais Communautaire de Laval.

À moins d’un mois des Fêtes, les organismes communautaires commencent à recevoir de nombreux appels de familles qui cherchent de l’aide pour obtenir de la nourriture pour avoir un beau souper de Noël. Mais ce qui inquiète le plus les organismes sur le terrain, c’est le portrait changeant de ceux qui les appellent.

«Ce sont maintenant des gens qui ont une maison, une voiture, deux, trois enfants. [...] Ce sont des gens qui ne sont pas venus de l’année pour chercher de l’aide alimentaire, mais là, ils se sentent étranglés. Ce sont beaucoup de familles de la classe moyenne», déplore Chantal Proulx, coordonnatrice au Carrefour Alimenter l’Espoir de Blainville.

Demande en hausse

Et c’est le même son de cloche dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies où il devient difficile de répondre à toutes les demandes. «En plus de nos membres, on a des gens qui n’ont pas l’habitude de demander [de l’aide] qui nous appellent. C’est tout nouveau ça», soutient Yolette Café, directrice du Centre d’Entraide aux Familles. Selon elle, une dizaine de familles appellent chaque semaine pour demander de l’aide pour la première fois. Et la demande croissante se ressent dans toute la Belle Province.

«L’année dernière, on avait distribué entre 60 à 70 paniers de Noël, cette année, on est déjà à 121 demandes», affirme Robert Myles, vice-président de l’Association des Paniers de Noël de Greenfield Park, à Longueuil, sur la Rive-Sud de Montréal. En Haute-Gaspésie, on remarque par exemple que les sollicitations augmentent de plus en plus, indique Marjorie Maurin, directrice générale de l’organisme Partagence. «Depuis un an, on a une hausse de 25% des demandes de paniers alimentaires, c’est très gros pour nous», indique-t-elle.

Listes d’attente

Et si les organismes ont de plus de plus de misère à répondre à la demande, c’est parce que les effets de l’inflation se ressentent directement sur les dons que reçoivent les organismes (voir autre texte plus bas). Au Regroupement Partage, qui s’occupe des Magasins Partage dans 20 quartiers montréalais, les listes de demandeurs explosent, affirme la porte-parole Audrey Renaud.

Pour elle, il est clair qu’à l’heure actuelle, beaucoup de ménages pensent d’abord à trouver des manières d’avoir des denrées pour subvenir à leurs besoins alimentaires qu’aux Fêtes, plutôt que de donner. «On a déjà 15 000 personnes inscrites [pour les paniers de Noël] et beaucoup de gens sont déjà sur les listes d’attente. [...] On a des gens qui ont des emplois, des familles dont les deux parents travaillent et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts», explique-t-elle. Selon cette dernière, la demande dans certains quartiers a carrément doublé par rapport aux années précédentes. «On en est rendu là. La situation est critique», déplore-t-elle.

LES DONS SE FONT PLUS RARES

Si les demandes pour les paniers de Noël explosent, les dons faits aux organismes d’aide alimentaire sont quant à eux en forte baisse, ce qui fait craindre le pire.

«Les dons se font de plus en plus rares. Ce n’est pas par manque de solidarité, mais parce que les gens doivent d’abord répondre à leurs besoins, avant de donner aux autres», souligne Denise Ouimet, du Relais communautaire de Laval.

Si les organismes ont de plus de plus de misère à répondre à la demande, c’est notamment parce que les effets de l’inflation se ressentent directement sur les dons que reçoivent les organismes.

Au Carrefour Alimenter l’Espoir de Blainville, on se prépare à lancer la guignolée annuelle pour récolter des fonds afin d’acheter des denrées qui garniront les paniers de Noël. Mais cette année, on craint ne pas être en mesure de récolter autant de dons qu’à l’habitude.

«J’espère qu’on va en avoir autant [d’argent] que normalement, mais je ne suis pas très confiante. Les gens ont beaucoup plus de difficultés, ils n’ont plus les moyens de donner», s’inquiète la coordonnatrice de l’organisme, Chantal Proulx.

De gros défis

Du côté de Moisson Montréal, on sait déjà que l’hiver risque d’être difficile.

«On vit un défi d’approvisionnement, et les prochains mois vont nous apporter leur niveau de défi», explique Audrey Bernier, gestionnaire des communications pour l’organisation.

En 2021, Moisson Montréal indique avoir distribué près de 17 millions de kilos de nourriture dans les près de 300 organismes qu’il dessert.

«Là [pour cette année financière], après sept mois d’opération, on vient de distribuer 10 millions de kilos. Nos prévisions veulent qu’au mois de mars 2023, on donne au total 20 millions de kilos, soit 3 millions de plus que l’an passé», explique-t-elle.

L’organisme affirme toutefois être en mesure de répondre à la demande actuelle.

«Pour être en mesure [de continuer à y répondre], c’est sûr qu’on est à la recherche de plus de denrées», ajoute Mme Bernier.

Organisation

Et la hausse du coût de la vie et des épiceries touchent évidemment aussi les grosses organisations qui préparent notamment les paniers de Noël.

«On a fait des ajustements avec l’inflation parce que ça affecte notre pouvoir d’achat», soutient Ann St-Arnaud, directrice des communications chez Jeunesse au soleil.

«On a réservé et acheté certains aliments il y a plusieurs mois pour s’assurer que le prix n’augmente pas, on a acheté de la nourriture en vrac pour couper dans certains frais», soutient-elle.

Malgré tout, l’organisation estime qu’elle sera en mesure d’aider environ 5000 familles encore cette année.

Contrairement aux années précédentes, il risque de ne pas rester de denrées pour aider d’autres familles après les Fêtes.

«Habituellement, on a des surplus qui nous aident à aider des familles pour les mois d’hiver. Mais là, on est inquiet de voir si on pourra aider plus de gens en janvier et février, où tout coûte plus cher», indique Mme St-Arnaud.

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Message par MichelT Mer 30 Nov 2022 - 11:59

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Canada: Des frigos et des ventres presque vides pour les Fêtes

Le Devoir - Montréal - 30 Novembre 2022 - Article de Jessica Nadeau

A l’approche du temps des Fêtes, la situation est critique pour plusieurs organismes d’aide alimentaire : avec l’inflation, la demande a explosé, à un point tel qu’ils n’arrivent plus à suffire à la demande. « On a un niveau de demande jamais connu par le passé. Et ça ne cesse d’augmenter », constate Martin Munger, directeur général des Banques alimentaires du Québec. Dépassés par les événements, les organismes doivent se résoudre à offrir des paniers de provisions moins garnis et contenant moins de variété, déplore-t-il.

« Numéro 233 ! » La voix résonne dans les haut-parleurs de la grande salle d’attente bondée du Relais communautaire de Laval, sur le boulevard des Laurentides, tout près d’un commerce de prêts sur gage et d’un astrologue qui propose de régler les problèmes d’amour et d’argent. Des dizaines d’hommes et de femmes de tout âge, coupon bleu à la main, attendent leur numéro pour aller remplir leurs sacs de victuailles au sous-sol de ce vaste labyrinthe qui compte également une cuisine pour les repas communautaires et une friperie.

Dans un ballet bien synchronisé, ils défilent, la mine basse, devant les tables sur lesquelles sont disposées les denrées : protéines, produits laitiers, légumes, pâtes et légumineuses, boîtes de conserve, pain et desserts. Derrière le comptoir, des bénévoles chantonnent et font des blagues pour alléger l’atmosphère.

« C’est un spécial aujourd’hui, on a de la saucisse ! » lance une bénévole aux usagers. Ce n’est pas le cas toutes les semaines. Et bien que tous soient reconnaissants de pouvoir recevoir de la nourriture gratuitement, ils constatent que les paniers sont moins remplis qu’à l’habitude.

« Ça a rapetissé pas mal : avant, je sortais d’ici avec une boîte pleine de même, mais là, je pars avec une petite boîte à moitié vide », se désole André Bruno, 56 ans, qui « vient de sortir de l’itinérance » après trois ans à dormir dans la rue. Il ne critique pas, non, car sans l’aide du Relais communautaire, il ne pourrait pas manger à sa faim. Mais avant, il n’avait jamais besoin d’aller à l’épicerie. Il pouvait même partager. Ce n’est plus le cas.

Pour Maxime, 40 ans, le fait de ne pas savoir s’il y aura suffisamment de nourriture dans son panier crée de l’anxiété. « L’autre fois, je suis arrivé ici, il n’y avait presque rien. C’est pas évident de se demander comment on va manger cette semaine. »

Le personnel du Relais communautaire, qui dessert environ 500 ménages par semaine, est bien conscient du problème. « On a de plus en plus de gens qui s’inscrivent et les frigos sont vides, se désole la coordonnatrice des services, Ramona Guru. On leur répète qu’on est un dépannage alimentaire : on donne en fonction de ce qu’on a. »
Stéphane Boucher comprend bien la situation des usagers qui défilent devant lui. À une époque pas si lointaine, il faisait lui aussi la file pour subvenir au besoin de ses jumeaux. Aujourd’hui, il travaille au Relais comme responsable du tri alimentaire. Mais il trouve ça difficile de ne pas pouvoir aider davantage. « Si on n’a pas beaucoup de viande une semaine, il faut la rationner. Il faut être juste pour tout le monde, tu ne peux pas donner plus à un qu’à l’autre, c’est là que ça devient difficile », explique-t-il.

Situation critique au Québec

La situation du Relais communautaire de Laval n’est pas unique. Selon Martin Munger, 62 % des organismes disent ne pas avoir assez de denrées pour répondre à la hausse fulgurante de la demande. En mars, lors du dernier « bilan-faim », il notait une augmentation de la demande de 33 % depuis 2019, année de référence prépandémie. « Mais ce que les gens disent sur le terrain, c’est que ça n’a pas cessé d’augmenter depuis le mois de mars. »

Non seulement la demande explose, mais les dons diminuent, en raison notamment d’une meilleure gestion des surplus dans les principales chaînes d’alimentation qui fournissent les organismes d’aide alimentaire. Mais M. Munger est catégorique, là n’est pas l’enjeu principal. Le problème, c’est la pauvreté qui augmente, et le fait que, bien souvent, la seule dépense compressible dans le budget des ménages soit l’alimentation. « Il y a trop de monde en situation d’insécurité alimentaire. C’est ça, malheureusement, la situation. »

Chez Moisson Laurentides, qui fournit 106 organismes de la région, on a calculé que la demande avait augmenté de 15 % au cours de la dernière année, alors que les dons alimentaires ont chuté de 18 %. Et la hausse des coûts des denrées et du carburant fait exploser les coûts d’activité de l’organisme. La directrice générale, Annie Bélanger, ne s’en cache pas, la situation est « quand même inquiétante ». L’organisme parle d’un « moment charnière » et craint que « le pire puisse être à venir ».

Même son de cloche du côté de Moisson Montréal. « On a commencé à sentir l’augmentation de la demande au printemps et elle ne fait que grandir. On est vraiment dans une vague présentement. Je ne suis pas celle pour faire des pronostics, mais j’anticipe que 2023 ne sera pas nécessairement moins achalandée », soutient la directrice générale, Chantal Vézina.

« Nos donateurs sont très généreux, ajoute-t-elle, mais malgré tout, je suis consciente qu’on ne répond pas à 100 % des besoins. » Elle se réjouit tout de même d’avoir réussi à remplir 20 000 paniers de Noël qui seront distribués sur l’île prochainement.

Après la « magie des Fêtes »

Si décembre est une période où la demande pour l’aide alimentaire est toujours plus importante, les organismes peuvent généralement miser sur l’élan de solidarité du grand public. « On ne s’attend pas à ce que ce soit différent cette année », affirme M. Munger.

En début d’année, le gouvernement fédéral a offert 9,6 millions de dollars aux organismes d’aide alimentaire pour leur permettre de regarnir leurs rayons en faisant des achats complémentaires, une situation jamais vue auparavant, selon M. Munger. Mais déjà en juin, on recommençait à voir des trous sur les étagères.

Des discussions très encourageantes sont en cours avec Québec pour de nouveaux versements. « On souhaite recevoir une aide avant Noël pour remplir les rayonnages en janvier, conclut M. Munger. Parce qu’en janvier, les grands élans de générosité, c’est terminé. Mais l’insécurité alimentaire, elle, demeure. »

MichelT

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Message par MichelT Jeu 26 Jan 2023 - 19:18

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Canada: La plus forte hausse des loyers en 20 ans dans la grande région de Montréal

Article de Zacharie Goudreault  - 26 Janvier 2023 - Le Devoir

Le marché locatif montréalais a rarement été aussi bouillonnant. L’an dernier, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres dans la région métropolitaine a grimpé de 5,4 %, franchissant ainsi le cap symbolique de 1000 dollars, démontrent de nouvelles données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Le nombre de logements disponibles dans la région, qui avait légèrement augmenté dans le contexte de la pandémie, a de nouveau chuté l’an dernier. Le taux d’inoccupation des logements dans la région est ainsi passé de 3 % à 2 % dans la région et de 3,7 % à 2,3 % sur l’île de Montréal.

Le loyer moyen d’un appartement de deux chambres a pour sa part grimpé de 90 dollars dans la région de Montréal pour atteindre 1022 $. Cette hausse de 5,4 % du loyer moyen est la plus forte depuis 20 ans dans la région métropolitaine, selon la SCHL. Elle était en 2021 de 3,9 %.

Le taux d’inoccupation des logements en banlieue de l’île de Montréal est pour sa part demeuré très serré, autour de 1 %, malgré l’ajout de milliers de nouveaux appartements construits dans les couronnes nord et sud de la métropole.

MichelT

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Message par MichelT Lun 15 Mai 2023 - 23:26

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Un ménage sur cinq n’a pas les moyens de payer son loyer et subvenir à ses besoins

Article de Quentin Dufranne • Journal Métro - 15 mai 2023

Ce serait près de 360 000 ménages du Grand Montréal, soit environ un ménage sur cinq, qui ne possèdent pas un revenu suffisant pour payer leur loyer et leurs besoins essentiels comme la nourriture, les vêtements et les déplacements. C’est ce que montre une analyse réalisée par l’organisme Centraide du Grand Montréal, et dévoilée lundi à l’occasion de la journée Agir ensemble pour le logement.

Pour obtenir ces données, Centraide du Grand Montréal s’est basé sur le revenu résiduel des foyers. Cet indicateur représente le revenu restant pour un ménage après avoir payé son loyer et ses dépenses liées aux besoins de base. Il permet ainsi de donner un ordre de grandeur quand au poids du logement pour les ménages les plus vulnérables, et ce, annuellement.

L’idée, c’est de remonter la question du logement à un enjeu de société et à un enjeu où l’ensemble des gouvernements devrait avoir une réponse.

Claude Pinard, président-directeur général de Centraide du Grand Montréal
Selon le rapport de Centraide, près 360 000 ménages (19% de la population), sont donc dans le négatif quand ils finissent le mois. Ils n’ont par la suite d’autres choix que de revoir leur qualité de vie à la baisse et de se diriger vers des ressources communautaires.

Au total, le manque à gagner pour l’ensemble de ces ménages s’élèverait à 3,6 G$ chaque année, une somme qui pourrait être mieux évaluée avec davantage de données.

Le président-directeur général de Centraide du Grand Montréal, Claude Pinard, fait le constat d’un manque «flagrant» de données qui quand disponibles, peuvent se retrouver «rapidement désuètes». Avec le revenu résiduel comme indicateur, l’organisme veut remettre l’humain au coeur des questionnements sur le logement, en mettant de l’avant les conséquences directes de la crise du logement sur les personnes vulnérables.

«Il faut travailler de façon systémique sur la cause du logement et la façon d’y arriver, c’est d’avoir les histoires [des personnes touchées], mais surtout d’avoir des données complètes. Avec les histoires et les données, nous serons capables d’avoir des changements systémiques», estime M. Pinard.

Dans le Grand Montréal, les loyers 1 150$ par mois seraient particulièrement rares, tout comme les appartements de trois chambres et plus. Au cours des dernières années, les nouvelles constructions seraient venues augmenter l’offre en habitation, mais celles-ci sont surtout constituées de loyers les plus dispendieux.

Accélérer la cadence du logement subventionné

La part actuelle de logements subventionnés s’élèverait à près de 5% dans la région du Grand Montréal. En moyenne, ce sont 1 400 logements subventionnés qui y sont ajoutés chaque année. Cela place la région du Grand Montréal en dessous de la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en pourcentage de logements subventionnés de l’OCDE.

Ce pourcentage de logements subventionnés s’élève à 4,9% pour le Grand Montréal contre 6,9% pour l’OCDE. Selon Claude Pinard, il faudrait faire 3,6 fois plus de logements subventionnés pour atteindre le même niveau que celui de l’OCDE, bien qu’un tel niveau ne permettrait pas de résoudre l’entièreté de la crise du logement.

«L’acteur numéro un dans le logement social, c’est le gouvernement, explique Claude Pinard. L’idée, c’est qu’il y ait une accélération, et ça prend le gouvernement autour de la table et il est autour de la table.»

Selon lui, il faudrait 190 ans pour offrir un logement subventionné aux 360 000 ménages ayant un revenu résiduel négatif si le rythme actuel est maintenu.

La journée Agir ensemble pour le logement a rassemblé plus de 400 acteurs de la société civile, dont les représentants des trois paliers gouvernementaux autour des conséquences de la crise du logement sur les populations les plus vulnérables.

MichelT

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Message par MichelT Jeu 24 Aoû 2023 - 13:37

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Baisse importante des dons dans les banques alimentaires de la capitale fédérale

CBC/Radio-Canada • 23 Août 2023

Face à la hausse du coût de la vie, les banques alimentaires de la région de la capitale fédérale sont plus sollicitées que jamais. Le hic, c’est qu’elles reçoivent de moins en moins de dons. Le directeur général de Moisson Outaouais, Armand Kayolo, admet que l’été est généralement la saison où l’organisme reçoit moins de dons, comparativement à la période des Fêtes. Cependant, cet été, l’organisme signale une grosse baisse de 15 %. Un pourcentage beaucoup plus haut qu'à l’habitude.

Il y a plus de denrées qui sortent [de l'entrepôt] que de denrées qui rentrent. Alors c’est quelque chose qui est un peu difficile dans ce sens, commente M. Kayolo. D’ailleurs, la Banque d'alimentation d’Ottawa a indiqué sur X (jusqu'à récemment appelé Twitter) qu’elle était obligée de réduire les heures de travail de ses bénévoles en raison d’une pénurie de dons de nourriture. Selon l'organisme, la hausse des prix des aliments serait la raison de la baisse des dons. Les prix élevés des denrées alimentaires ont un impact compréhensible sur les habitudes des donateurs, écrit-on.

Le directeur général de Moisson Outaouais n'est pas étonné que ses collègues de l'autre côté de la rivière des Outaouais vivent la même situation. C’est une crise qui est maintenant très accentuée avec le mouvement des étudiants qui [retournent] à l’école, qui ont déménagé. Il y en a qui aménagent chez les parents, selon les experts, parce qu’ils ne peuvent pas [payer leur loyer] qui a augmenté. Alors quand vous avez plus de bouches à nourrir, tout ça a beaucoup d’impact sur l’approvisionnement, analyse M. Kayolo.

Même son de cloche du côté du Club des petits déjeuners qui anticipe des difficultés pour l’année 2023-2024. Par conséquent, l'organisme a décidé de ne pas desservir de nouvelles écoles de façon significative.

[L’inflation] a un impact important sur nos opérations. On doit maintenir nos soutiens aux écoles, tout en restant très prudent, parce que nourrir le même nombre d’enfants, avec la même qualité nutritionnelle, coûte beaucoup plus cher. […] On va être très prudent pour s’assurer de maintenir l'offre alimentaire dans les programmes existants dans la région de l’Outaouais, explique Claudine Dessureault, conseillère nationale aux achats et à l’inventaire au Club des petits déjeuners.

Plus de subventions réclamées

Le directeur général de Moisson Outaouais souhaite que les autres ordres de gouvernement investissent plus dans les banques alimentaires. Nous sommes toujours en contact avec les autorités, nous leur disons : "Très bien que quand vous parlez de donner des fonds à tel ou tel secteur, pensez aussi au secteur alimentaire. Nous sommes des orphelins de tout ce qui est comme subventions provinciales ou autres" , explique-t-il.

À l’occasion de la rentrée scolaire, Moisson Outaouais entend lancer sa campagne Aidons les enfants de l’Outaouais, une collation à la fois, afin de distribuer 1500 sacs de collations saines et nutritives. C’est pour venir en soutien aux parents en difficulté dans l’Outaouais, ajoute M. Kayolo en guise de conclusion.

Avec les informations de Charles Lalande

MichelT

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Message par MichelT Mer 6 Sep 2023 - 1:16

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FRANCE: Des prix de l'alimentation et de l'électricité plus élevés: L'inflation pèse si lourdement sur le porte-monnaie de la classe moyenne

Article de Milena Kälin • source: Blick

Les personnes à bas revenus ne sont pas les seules à souffrir du coût de la vie qui augmente. La classe moyenne ressent également l'inflation. Ce sont surtout les denrées alimentaires et l'électricité qui ont augmenté. Tout comme les vacances.

Depuis des mois, l'inflation maintient une emprise ferme sur la Suisse. Malgré sa baisse à 1,6% en juillet, les Suisses continuent de ressentir la hausse des prix, surtout pour les produits alimentaires et les boissons. Selon l'Office fédéral de la statistique, ces derniers ont augmenté de 5,3% en juillet.

Un sondage de Comparis publié jeudi montre que l'inflation est particulièrement ressentie par les personnes dont le revenu brut est inférieur ou égal à 4000 francs. 64% d'entre elles déclarent ne plus pouvoir payer autant de biens qu'il y a un an. «Deux personnes sur trois peuvent acheter nettement moins qu'il y a un an», explique Michael Kuhn, expert en Consumer Finance chez Comparis.

Mais la classe moyenne, dont le revenu se situe entre 4000 et 8000 francs, souffre également. Plus de la moitié d'entre elles déclarent également acheter moins. Le renchérissement ne passe pas non plus inaperçu chez les personnes dont le salaire est supérieur à 8000 francs. Pour 34% d'entre elles, l'inflation pèse aussi sur le budget.

Beurre, voyages ou électricité

Pour son enquête, Comparis a examiné les sept biens et services qui ont le plus augmenté au cours des douze derniers mois. Il s'agit de l'électricité, du sucre, des graisses alimentaires, des boissons sucrées, du beurre, des voyages à forfait ainsi que de la parahôtellerie avec les appartements de vacances et le camping.

Néanmoins, les premiers détaillants réagissent déjà et baissent à nouveau leurs prix. Lidl Suisse travaille actuellement à une «baisse de prix à grande échelle», comme l'a rapporté Blick. Depuis le début de l'année, le discounter a baissé les prix en magasin de 340 produits – car les prix des matières premières ont également de nouveau baissé.

De manière générale, les détaillants remarquent que les clients se tournent davantage vers les produits alimentaires moins chers et les marques propres. En revanche, les prix de l'électricité continueront d'augmenter fortement en 2024 selon les cantons.

Les personnes âgées sont les plus touchées

Il n'y a pas que le revenu qui varie, mais aussi l'âge. Les plus de 56 ans sont les plus touchés par le renchérissement. 60% d'entre eux affirment que l'argent dont ils disposent leur permet d'acheter moins de choses que l'année précédente. Les plus jeunes (18-35 ans) s'en sortent un peu mieux que les 36-55 ans, avec 41%. L'inflation pèse sur le porte-monnaie de la moitié des personnes interrogées, écrit Comparis.

Pour cette enquête, plus de 1000 personnes ont été interrogées en août dans toutes les régions de Suisse. L'institut d'études de marché Innofact l'a réalisée pour le compte de Comparis.


En Allemagne, les banques alimentaires touchent à leurs limites

Les associations sont confrontées à une hausse de la demande, à cause de l’inflation et de mouvements migratoires, conjuguée à une baisse des dons alimentaires. Une partie des antennes doit réduire les voilures
Publié le 5 septembre 2023

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES

Demande record dans les banques alimentaires au Canada, dit un rapport

Article de CBC/Radio-Canada • 27 octobre 2022

Les banques alimentaires canadiennes ont recensé près de 1,5 million de visites en mars dernier, soit 15 % de plus qu’à la même période l’an dernier et 35 % de plus qu’en mars 2019 avant la pandémie, selon un rapport.

Pour son bilan annuel publié jeudi, le groupe Banques alimentaires Canada se fonde sur les données de plus de 4750 banques alimentaires et organismes. Kirstin Beardsley, PDG de Banques alimentaires Canada, qualifie le rapport 2022 de bouleversant».

Le nombre d’utilisateurs n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire canadienne», note-t-elle.

Elle montre du doigt une combinaison de facteurs, y compris la hausse marquée du prix des denrées alimentaires, la forte inflation et des prestations d’aide sociale peu élevées. C’est sans parler, dit-elle, des aînés à revenu fixe qui n’arrivent plus à faire face à l’inflation.

Mme Beardsley cite aussi l’exemple des employés au salaire minimum comme les étudiants dont le chèque de paie ne suit pas l’inflation». Le rapport indique qu’environ un demi-million de clients des banques alimentaires, soit le tiers, sont des enfants, alors que ceux-ci forment 20 % de la population du pays. C’est l’avenir de notre pays», lance-t-elle. Lorsqu’un enfant va à l’école affamé, il ne peut pas se concentrer et apprendre.»

Selon Banques alimentaires Canada, le problème d’insécurité alimentaire est aussi particulièrement criant dans le Grand Nord. Le rapport recommande d’instaurer un revenu minimum garanti, de fournir plus de logements abordables et de réformer les programmes d’assurance-emploi et d’allocation canadienne pour les travailleurs.

Sonnette d’alarme au Québec

Le réseau des Banques alimentaires du Québec fait état lui aussi d’un achalandage record.

Le réseau aide aujourd'hui 671 000 personnes par mois, soit une hausse de 33 % par rapport à il y a trois ans et 9 % de plus que l'an dernier, précise le rapport Bilan-Faim 2022 publié jeudi.

En seulement un an, le nombre mensuel de demandes d'aide alimentaire auxquelles répond le réseau a bondi de 375 000, passant de près de 1,9 million à plus de 2,2 millions, soit une hausse de 20 %.

Et ces chiffres sous-estiment probablement l'ampleur réelle de la situation, selon le directeur général des Banques alimentaires du Québec, Martin Munger. Ces données-là ont été recueillies en mars», précise-t-il. D'après ce qu'on me dit sur le terrain, ça continue.»

Environ les deux tiers des quelque 1200 organismes desservis par le réseau indiquent avoir manqué de denrées par leurs sources d'approvisionnement habituelles au cours de la dernière année. Confrontés aux problèmes actuels de la chaîne d'approvisionnement, les donateurs habituels du réseau, comme les producteurs et les transformateurs alimentaires, ont entrepris de mieux gérer leurs stocks, ce qui signifie qu'en bout de compte ils avaient moins de surplus à donner, explique M. Munger.

D'une part, la demande augmente d'une manière considérable, et d'autre part, on a plus de difficultés à s'approvisionner», résume-t-il. Le réseau a été contraint pour une très rare fois de son histoire de dépenser des centaines de milliers de dollars pour acheter de la nourriture.

Selon rapport Bilan-Faim 2022, 34 % des bénéficiaires de l'aide alimentaire au Québec sont des enfants. Environ 40 % des demandeurs de dépannage alimentaire sont des personnes vivant seules ou des ménages avec des enfants (18 % sont des ménages monoparentaux et 24 % sont des ménages biparentaux). On n'a jamais vécu ça dans le passé», martèle M. Munger. L'effet de l'inflation, l'effet de la pandémie, ça dépasse les moyens du réseau des banques alimentaires.»


FRANCE - Restos du Cœur, mais aussi Secours populaire, Fondation Abbé Pierre… ces associations sous pression

Source: Le Parisien - 4 septembre 2023

Les associations de soutien aux plus démunis font face à l’augmentation de leur public, mais aussi à la hausse de leurs frais de fonctionnement.

Une association historique dans le rouge. Dimanche, Patrice Douret, président des Restos du cœur, qui assurent 35 % de l’aide alimentaire du pays, a prévenu : « Les Restos pourraient mettre la clé sous la porte d’ici à trois ans. » Et 150 000 personnes être éconduites cet hiver. La raison ? Le manque de ressources de l’association face à la « hausse très importante » du nombre de personnes qui demandent de l’aide.


Dernière édition par MichelT le Mer 6 Sep 2023 - 1:49, édité 1 fois

MichelT

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Message par MichelT Mer 6 Sep 2023 - 1:37

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Les demandes d’aide alimentaire en hausse de 57%

Le 31 août 2023 — source: Le Canada-Francais

Daniela Vargas Rojas

Le service de dépannage alimentaire de la Société Saint-Vincent de Paul (SSVP) de Saint-Jean vient de franchir un nouveau record. Vendredi dernier, l’organisme a distribué des aliments à 167 personnes, un nombre en hausse de 57% depuis le début du mois de juillet. Le Canada Français a assisté à une journée type de distribution au comptoir alimentaire pour comprendre les efforts déployés par l’équipe, majoritairement composée de bénévoles. Tous les mardis et les vendredis, vers 11 heures, une file de personnes attend avec impatience l’ouverture des portes du dépannage alimentaire de la SSVP, sur la rue Laurier. Pendant ce temps, une vingtaine de bénévoles fait des allers-retours à l’intérieur des locaux afin de placer les aliments et les tables avant l’ouverture des portes.

Pendant l’attente, un homme intoxiqué s’approche de la porte pour demander un sac de denrées. C’est Ian Labelle, le directeur de la SSVP qui s’occupe de lui offrir un sac d’épicerie et de discuter avec lui. « On a eu un cas où la personne se pointait chaque jour. Il a fallu appeler la police et les intervenants sociaux, car la personne revenait et parfois elle était agressive », raconte Guylaine Hébert, la gérante du comptoir alimentaire.

Distribution

C’est Lorraine Bessette qui accueille chaque semaine les bénéficiaires. Depuis 2004, elle s’assure de prendre les présences et de vérifier que toutes les personnes ont leur carte d’abonnement. Cette femme de cœur se dit surprise par le nombre des nouveaux dossiers qui augmente sans arrêt depuis un an. «On a eu cinq nouvelles inscriptions cette semaine», mentionne-t-elle.

À l’intérieur, la longue ligne de 167 personnes défile à travers les couloirs remplis d’une variété d’aliments de tous les couleurs. Ce sont les collations qui sont données en premier. Des aliments qu’ils pourront manger en tout temps, soit des biscuits et un sac de bananes déshydratées, entre autres. Par la suite, c’est le tour des produits de base: des œufs, du lait et du pain. Guylaine Hébert gère chaque semaine les produits reçus en dons et achète à rabais des denrées pour que les personnes puissent se préparer un ou deux repas. Mme Hébert est la grande marraine des démunis. Elle conserve en mémoire chaque denrée qui se trouve sur les rayons de la SSVP. « J’essaie de trouver de bons rabais pour acheter des œufs, du lait, des oignons et des surplus de pain chaque semaine. Le but est de ne pas manquer de nourriture lors de la distribution », affirme-t-elle.

Dons

Après les produits de base, c’est au tour des aliments reçus grâce aux dons des principales épiceries de Saint-Jean. Il s’agit cette fois de fruits et légumes, yogourts, pâtisseries, viande surgelée ou jambon offerts par la compagnie Olymel. « C’est grâce aux dons des épiceries Pasquier, IGA et Super C qu’on réussit à faire les distributions les mardis et vendredis. Cette année spécialement, avec l’inflation, on leur a demandé d’être conscientes de la situation. Guylaine et moi, on les a rencontrées et cela a porté fruit. Les trois épiciers me donnent en moyenne 15 000$ de nourriture par mois. Également, on a l’aide de Moisson Rive-Sud qui est au courant de l’augmentation des demandes qu’on a présentement », raconte M. Labelle. Moisson Rive-Sud donne une moyenne de 76 000 kg d’aliments par année à la SSVP de Saint-Jean. Quant à la distribution des paniers, elle est possible grâce au travail d’une dizaine de bénévoles qui, chaque jour, se déplacent pour aller chercher les dons dans les différentes épiceries et trient les divers produits avant les journées de distribution.

Clientèle variée

Les clients du comptoir alimentaire, qui sont parfois en situation d’itinérance, parfois sur l’aide sociale et même les nouveaux arrivants parcourent les couloirs et remplissent un ou deux sacs d’épicerie. Certains, moins gênés, disent bonjour, la plupart remercient les bénévoles pour leur présence et quelques-uns sourient à leur passage. « On donne des paniers réguliers aux familles une fois tous les deux mois. Les mardis et vendredis, on donne une petite épicerie. Cela permet aux personnes seules, celles en situation d’itinérance ou avec des problèmes de santé mentale d’avoir de quoi manger. Il y a des produits qu’ils ne peuvent pas prendre. Ils ne peuvent rien entreposer s’ils habitent une chambre ou s’ils sont dans la rue », ajoute M. Labelle. La plupart des bénéficiaires prennent ce qui leur convient en fonction des produits disponibles. Vers la fin du parcours, ce sont les sucreries qui sont distribuées: chocolats, pâtisseries et gâteaux périssables. Ils partent contents avec leur petite récolte, certains mangent déjà les collations même avant d’avoir quitté les locaux.

La hausse

« C’est toujours, vers la fin du mois et vers la fin des vacances qu’on a une demande qui est à la hausse. Avec la rentrée à l’école, c’est dur autant pour les familles que pour les personnes seules avec un faible revenu ou sur l’aide sociale. Donc, tout le monde vient. Aujourd’hui, c’est une journée record. On n’avait jamais manqué de pain en cinq ans », observe le directeur. Vers 12h10 Mme Bessette accueille son dernier client de la journée. Un jeune garçon a faim et n’a plus assez d’argent pour se payer à manger. La journée de distribution s’est conclue vers 12h15. Les bénévoles, fatigués, font le décompte, nettoient et ramassent les tables et les légumes moins populaires qui n’ont pas trouvé preneur.

La SSVP compte actuellement 500 dossiers actifs. Par semaine, l’organisme de la rue Laurier distribue des paniers de denrées alimentaires d’une valeur de 150$ à 80 familles pour les dépannages réguliers. La SSVP distribue aussi les surplus périssables les mardis et les vendredis. Durant la dernière année, ce sont en moyenne 80 personnes qui ont bénéficié des surplus d’épiceries les mardis et 120 personnes les vendredis.


PAUVRETÉ : EN FRANCE, LA FRAGILISATION DES PLUS PRÉCAIRES

charentelibre.fr (avec AFP), publié le 5 septembre 2023 à 23h02.

Le cri d’alarme lancé par les Restos du cœur face à l’afflux de demandeurs illustre, selon les associations, un glissement de la pauvreté en France. Elle affecte aujourd’hui plus de 9 millions de personnes. « Il y a deux phénomènes : il y a des personnes qui étaient déjà dans une situation de pauvreté pour lesquelles ça s’enracine, ce sont essentiellement des femmes seules avec enfants, des étudiants ou des étrangers », décrypte Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), pour expliquer ce glissement de la pauvreté en France.

« Cela devient compliqué pour elles, soit parce qu’elles sont expulsées de leur logement pour hausse de loyer, soit parce que la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation sont telles qu’elles ne peuvent plus faire face, soit parce qu’elles sont dans des hébergements d’urgence alors que le gouvernement est en train d’en fermer. »

« Il y a également les personnes qui étaient à la limite et qui basculent », ajoute-t-il, « le plus souvent des travailleurs pauvres, des actifs, salariés ou indépendants, des auto-entrepreneurs qui sont rattrapés par les coûts du logement. »

En France, deux indicateurs de l’Insee notamment permettent de mesurer la pauvreté. La définition la plus couramment utilisée est un « seuil de pauvreté monétaire » fixé à 60 % du revenu médian, soit environ 1.125 euros mensuels pour une personne seule, selon les chiffres de 2020 de l’Insee. Quelque 9,2 millions de personnes vivent en dessous de ce seuil en France métropolitaine et sont donc pauvres, soit 14,6 % de la population. Un autre indicateur de l’Insee se concentre lui sur les « privations » sociales et matérielles, comme ne pas pouvoir posséder deux paires de chaussures, se chauffer correctement ou partir une semaine de vacances par an. Début 2022, 14 % de la population se trouvaient dans cette situation – le plus haut niveau depuis la création de cet indicateur en 2013 –, notamment en raison de l’augmentation des prix de l’énergie.

Dans ce contexte, les demandes affluent auprès des distributeurs d’aide alimentaire, conduisant certaines associations au bord de la rupture. À l’image des Restos du cœur, contraints de baisser le seuil du « reste à vivre » à ne pas dépasser pour être éligible à leur aide.

Moins de cinq euros par jour

Le « reste à vivre » correspond au montant des revenus disponible une fois déduites les charges fixes, comme le loyer et l’électricité. Selon un rapport publié par le Secours catholique en novembre dernier, près de la moitié des familles accueillies par l’association disposaient d’un reste à vivre de moins de cinq euros par personne et par jour. « C’est un glissement, il se passe quelque chose face à la fragilité de ceux qui étaient déjà pauvres et ceux qui ont commencé à basculer », a estimé Christophe Robert, directeur général de la Fondation Abbé Pierre, lundi sur Franceinfo.

Un glissement déjà perceptible lors de la crise liée au Covid-19, marquée notamment par d’interminables files d’attente d’étudiants devant des points de distribution de colis alimentaires et une paupérisation des travailleurs précaires.

« Tous les profils viennent nous voir : les étudiants, les mères seules, les jeunes personnes actives », mais « on a vu revenir cette année » un public rencontré pendant la crise sanitaire, à savoir « des personnes qui se débrouillaient jusque-là avec des petits revenus, qui n’avaient pas d’emploi à plein temps », relève Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire. Un « certain nombre de ménages qu’on pourrait croire relativement à l’abri se retrouvent dans des situations très compliquées », abonde Jean Merckaert, du Secours catholique. Pour le président des Restos du cœur, Patrice Douret, l’inflation actuelle, qui affecte l’alimentation, l’énergie ou encore les transports, « touche toutes les catégories sociales, dans tous les territoires ». « Il n’y a pas un département qui ne connaisse pas une hausse importante du nombre de personnes accueillies », souligne-t-il.


Les demandeurs d’asile liés à une hausse record des assistés sociaux au Québec

Ici-Radio-Canada - Louis Gagné
27 août 2023


Le nombre de ménages prestataires de l’aide sociale au Québec a enregistré cette année sa plus forte augmentation en plus de 25 ans. Une hausse en grande partie provoquée par l’afflux record de demandeurs d’asile dans la province et aux délais d’Ottawa pour leur délivrer des permis de travail.

Selon les données les plus récentes du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS), depuis le début de l’année 2023, le nombre moyen de ménages bénéficiant de l’aide financière de dernier recours au Québec s’élève à 254 621. C’est 14 157 ménages de plus que la moyenne observée au cours de l’année 2022. Cela représente une hausse annuelle de 5,9 %.

Plus de 40 000 demandeurs

Entre les mois de juin 2022 et juin 2023, le nombre de demandeurs d’asile prestataires de l’assistance sociale est passé de 17 544 à 40 142, un sommet historique. Au cours de l’année 2022, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale a constaté une hausse importante du nombre de demandeurs d’asile et des ressortissants ukrainiens qui ont eu recours aux programmes d’assistance sociale du Québec afin de s’établir au Canada, indique le MESS dans un courriel à Radio-Canada.


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Les sans-abri plus nombreux en France que partout ailleurs en Europe
Par nadjib - souce - Méditerranée
05/09/2023

La protection des locataires et l’encadrement des loyers dans certaines villes, des atouts français
La France se classe au 11e rang européen en termes de privation sévère liée au logement. Depuis 2010, la situation s'est aggravée, alors qu'elle s'est améliorée à l'échelle du continent.

Le rapport souligne également le manque de liens entre la rénovation énergétique et la lutte contre l'habitat indigne en France. Malgré ces constats, il y a quelques atouts français, tels que la législation protectrice des locataires et l'encadrement des loyers dans certaines grandes villes.  Les perspectives d'amélioration reposent sur une plateforme de lutte contre le sans-abrisme lancée par les 27 pays de l'UE en 2021, ainsi que sur une vague de rénovation énergétique des logements prévue par l'UE. Cependant, de nombreux indicateurs montrent que la France est encore confrontée à des problèmes tels que la pauvreté, les difficultés financières pour se loger et les retards de paiement de loyers et factures. La France compte actuellement le plus grand nombre de personnes sans abri parmi les pays européens, avec un taux de 0,309 % de la population, selon un rapport publié par la Fondation Abbé Pierre.

Les résultats français en matière de sans-abrisme sont jugés insuffisants, comparativement aux autres pays européens, en termes de nombre de personnes sans domicile ou logées de manière inadéquate, ainsi qu'en termes d'efficacité des politiques.

Selon le rapport, la France ne consacre pas suffisamment de moyens pour améliorer la situation et a créé un important dispositif d'urgence sans pour autant régler le problème de fond.

L'Allemagne ne compte pas d'enfants à la rue, contrairement à la France. Des pays comme la Finlande et le Danemark ont réussi à réduire significativement le nombre de personnes sans domicile grâce à des politiques de long terme.  Le rapport aborde également la question de l'habitat indigne, qui concerne 18 % de la population française.


FRANCE: Les associations de lutte contre la pauvreté sont submergées par les demandes

Source: L`Union - 3 septembre 2023


Après avoir vérifié la carte d’inscription d’une femme accompagnée de son bébé, Corine Lemeunier se retourne pour attraper derrière elle une boîte de lait infantile, des petits pots et un paquet de couches, qu’elle glisse rapidement dans le sac cabas de la bénéficiaire. « C’est très dense, on n’arrête pas », commente cette bénévole des Restos du Cœur.

Ce centre de distribution du XIe arrondissement de Paris, calibré pour recevoir 1 400 personnes par semaine, en accueille désormais 3 500. « Il y a eu un afflux de demandes d’aide pendant la pandémie et cela n’a pas baissé depuis, au contraire, cela augmente », indique Philippe Blanc, le responsable adjoint. Le centre a reçu cette année 37 % de personnes supplémentaires par rapport à l’an dernier. Les bénéficiaires, majoritairement des femmes avec des enfants en bas âge ce jour-là, se pressent le long d’une petite allée centrale. Des bénévoles, installés à côté des piles de cageots de pommes de terre, tomates et pastèques, remettent à chacun la quantité qui lui revient, selon la composition de la famille.
« C’est un véritable crève-cœur, nous allons devoir massivement dire non à des personnes que nous aurions pu accueillir avant l’inflation »

Noëlle, 32 ans, ressort avec des compotes, yaourts et produits bébé, calés en bas de sa poussette. « Vu leur coût, les produits du quotidien ne sont plus à notre portée », témoigne cette mère de famille, dont le mari travaille au noir. « Avec l’inflation, tout est chamboulé, on n’arrive plus à manger normalement. » L’inflation en France a progressé de 4,8 % sur un an en août, selon l’Insee. L’un de ses principaux moteurs reste le prix des produits alimentaires, qui ont bondi de 11,1 % sur un an le mois dernier, une envolée moins rapide qu’en juillet (12,7 %) mais toujours significative.

Douze camions des Restos du cœur vandalisés

Douze camions des Restos du cœur ont été vandalisés à Wattrelos (Nord), et une enquête est en cours pour retrouver les auteurs, a-t-on appris hier auprès de l’association et d’une source policière. Vendredi, à 21 h 45, « le responsable des Restos du cœur a signalé que deux individus avaient dégradé 12 véhicules appartenant à l’association sur le parking de celle-ci » ainsi que « les fenêtres d’un local », selon une source policière, confirmant une information de La Voix du Nord. Des pneus ont été « crevés », des « vitres brisées » et du « liquide inflammable » a été « dispersé » sans « mise à feu », a ajouté cette source selon qui « l’hypothèse d’un acte gratuit » est « privilégiée ».

Dans ce contexte, les Restos du Cœur constatent également au niveau national une hausse significative du nombre de demandes d’aide : l’association a déjà accueilli 1,3 million de personnes en 2023, contre 1,1 million sur l’ensemble de l’année dernière. En parallèle, ses coûts de fonctionnement s’alourdissent, notamment celui de ses achats de produits alimentaires, redistribués ensuite gratuitement aux bénéficiaires. « C’est une situation extrêmement complexe, qu’on n’a jamais connue aux Restos », depuis leur création en 1985 par Coluche, et qui a plongé les comptes dans le rouge, indique son président, Patrice Douret.

L’association, qui assure 35 % de l’aide alimentaire en France, s’est résignée à réduire cet hiver le nombre de bénéficiaires.

Une situation « très inquiétante » selon le Secours Populaire

Pour cela, elle va baisser le seuil du reste à vivre (montant des revenus disponibles après la déduction des charges fixes, comme le loyer, l’électricité) permettant une inscription.
« C’est un véritable crève-cœur, nous allons devoir massivement dire non à des personnes que nous aurions pu accueillir avant l’inflation » mais « nous n’avons pas le choix », souligne Patrice Douret, qui appelle à « une mobilisation massive » des pouvoirs politique et économique pour aider l’association à « franchir ce cap difficile ». Cet appel a été relayé par les oppositions de gauche et droite. Le Groupement Les Mousquetaires a également réagi. Il va mettre en place, « avant la fin de l’année, des opérations de collecte spécifiquement dédiées à l’association via ses enseignes Intermarché et Netto », a-t-il annoncé.

L’État promet 15 millions d’euros d’aides aux Restos du cœur

« Aujourd’hui, nous ne sommes pas suffisamment solides pour absorber le flux de personnes qui ont besoin d’aide alimentaire », a expliqué Patrice Douret, président des Restos du Cœur. « Si rien n’est fait, on pourrait devoir fermer d’ici trois ans. » L’association se retrouve dans le rouge en raison de la « hausse très importante » du nombre de personnes qui demandent de l’aide et d’une « augmentation de ses coûts de fonctionnement », due à l’inflation. L’association, qui s’attend à servir 170 millions de repas cette année contre 140 millions en 2022, a besoin de 35 millions d’euros supplémentaires pour terminer l’exercice à l’équilibre. Répondant à l’appel des Restos du cœur, la ministre des Solidarités Aurore Bergé leur a promis hier soir une aide supplémentaire de 15 millions d’euros. Une enveloppe de 6 millions d’euros sera également distribuée à des associations venant en aide aux tout petits, a annoncé la ministre sur TF1.

D’autres grandes associations de lutte contre la pauvreté observent cet afflux de demandes d’aide, mais n’envisagent pas pour l’heure de restreindre leur action. Au Secours Populaire, elles progressent « de 20 à 40 %, selon les territoires », une situation « très inquiétante », selon Houria Tareb, secrétaire nationale. « On manque de moyens humains et financiers. » À la Croix-Rouge, les demandes d’aide alimentaire ont progressé de 7 % au premier semestre, par rapport à la même période l’an dernier, également marquée par un bond des demandes. « La tendance se perpétue, on est encore capable de répondre grâce à nos donateurs mais il ne faudrait pas que cela continue », commente Audrey Boursicot, responsable du programme de lutte contre la précarité alimentaire. Plusieurs associations travaillent notamment sur de nouvelles solutions pour continuer de s’approvisionner en produits, tout en préservant leurs finances. L’Armée du Salut, qui a « pratiquement doublé » l’aide alimentaire qu’elle apporte par rapport à la période d’avant la crise sanitaire, tente par exemple de passer des accords avec des agriculteurs.

MichelT

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Message par MichelT Jeu 14 Sep 2023 - 13:50

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Au moins 10 000 sans-abri au Québec : le nombre d’itinérants bondit en région

Article de Thomas Gerbet, Véronique Prince -  Radio-Canada- 13 septembre 2023

Le nombre de sans-abri « visibles » dans les rues du Québec a presque doublé entre 2018 et 2022, révèlent de nouvelles données sur l'itinérance, obtenues par Radio-Canada, qui seront rendues publiques jeudi par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Un total de 10 000 sans-abri ont ainsi été recensés, contre 5789 quatre ans plus tôt.

Les chiffres confirment les inquiétudes des maires qui se réuniront vendredi pour un sommet spécial au sujet de l'itinérance. Leur appel à l'aide a été entendu, puisque, selon nos sources, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, annoncera, à cette occasion, un montant de 20 millions de dollars pour la consolidation et la création de nouvelles places dans les refuges pour itinérants.

Près de la moitié des sans-abri sont à Montréal (4690, contre 3149 lors du précédent recensement), mais, dans les autres régions, la situation se dégrade fortement. En Outaouais, le nombre de sans-abri a été multiplié par cinq, depuis 2018. En Montérégie, on en compte trois fois plus et dans la Capitale-Nationale, leur nombre a doublé. Le ministère a mis 11 mois à faire ce dénombrement, réalisé par des centaines d'intervenants mobilisés dans les rues dans la nuit du 11 au 12 octobre 2022. Le nombre total est probablement sous-estimé, par rapport à aujourd'hui. Les intervenants de terrain disent en effet avoir constaté la présence d'encore plus de personnes en situation d'itinérance cet été.

Pour Montréal, ça m’apparaît sous-estimé, réagit Annie Savage, directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).

La Ville de Montréal reconnaissait, plus tôt dans la saison estivale, faire face à « une grosse crise ». Au centre-ville de la métropole, le nombre de campements démantelés cette année atteint le chiffre de toute l'année dernière, et plus du double d'il y a deux ans.

Depuis 2018, la pandémie et la crise du logement ont exacerbé la crise de l'itinérance. Certains groupes sont surreprésentés parmi les sans-abri recensés, comme les Autochtones, les membres de la communauté LGBTQ+ ou encore les jeunes issus de la DPJ.

Les expulsions de logement, première cause d'itinérance

Le rapport du ministère constate que les expulsions d'un logement (23 %) dépassent les troubles liés à la consommation de substances psychoactives (21 %) comme première cause de l'itinérance. Il s'agit d'expulsions pour loyer impayé, plaintes ou rénovictions. Au sujet de l'annonce de 20 millions de dollars du ministre Lionel Carmant, la directrice du RAPSIM la juge insuffisante. J'espère qu'il y aura d'autres annonces, dit Mme Savage. On a besoin de 40 millions $ à Montréal, juste pour maintenir l'offre d'hébergement d'urgence, on parle de 1600 places, qui ne sont pas suffisantes, été comme hiver.




Augmentation de 44 % de l'itinérance au Québec depuis 2018

Article de The Canadian Press • La Presse Canadienne

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QUÉBEC — Le nombre d'itinérants au Québec a augmenté de 44 % par rapport à 2018, selon un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) commandé par le ministère de la Santé et des Services sociaux. «On peut estimer, sur la base des données disponibles et après avoir fait les ajustements requis, une augmentation de 2523 personnes en situation d’itinérance visible, soit une augmentation de 44 %, ce qui représente une hausse marquée», peut-on lire dans la fiche technique qui accompagne le rapport.

On indique également que l'itinérance a augmenté dans plusieurs régions du Québec, mais dans des proportions différentes. Plus de 60 % des personnes en situation d'itinérance se retrouvent à Montréal comparativement à 80 % en 2018. «Il est important de noter que l’augmentation de l’itinérance dans les lieux extérieurs prend de plus en plus d’ampleur dans certaines régions, telles que la Mauricie–Centre-du-Québec, l’Estrie et l’Outaouais. De fait, on observe une forme de régionalisation de l’itinérance de rue», indique-t-on dans le rapport. Pour amasser les données, l’INSPQ a déployé des centaines d’intervenants, de travailleurs de rue et de bénévoles durant la nuit du 11 octobre 2022 dans 13 régions du Québec.

Le rapport estime à 10 000 le nombre de personnes en situation d'itinérance durant cette nuit. On émet toutefois un avertissement concernant la méthode. «Le nombre estimé de personnes en situation d’itinérance, dans le cadre de cet exercice, ne concerne que la nuit du 11 octobre 2022. Il est inférieur au nombre total de personnes qui connaissent un épisode d’itinérance au cours d’une année.» On indique également avoir amélioré la méthodologie par rapport à 2018. En effet, les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord ainsi que les municipalités de Gatineau, Trois-Rivières, Drummondville et Saint-Jérôme notamment, ont été ajoutées à l’enquête par rapport à 2018.

Causes

La pénurie de logements abordables et la COVID-19 sont des causes identifiées dans le rapport pour expliquer l’augmentation de l'itinérance.

Le rapport stipule que le fait d’avoir été «expulsé de son logement, que ce soit pour non-paiement de loyer, reprise du logement ou tout autre motif» est un facteur qui contribue à précariser certaines personnes à risque d’itinérance. L’expulsion est d’ailleurs la principale raison évoquée pour la perte d’un logement.

Groupes surreprésentés

L'itinérance touche plus fortement les Autochtones, particulièrement à Montréal et dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Côte-Nord. Le rapport indique que les Autochtones en situation d'itinérance sont particulièrement présents dans les lieux extérieurs et les ressources d’hébergement d’urgence, et donc moins dans des ressources de transition et les centres de thérapie. Également les Autochtones sont en proportion plus nombreux à avoir passé l’année entière en situation d'itinérance. Les Autochtones sont deux fois plus nombreux «à déclarer que le racisme est lié à la perte de leur dernier logement».

«Devant ces constats, on doit se poser des questions sur les enjeux structuraux, de nature historique et sociale, entourant l’itinérance des Autochtones et des autres problématiques associées. Force est d’admettre que des stratégies pour prévenir tant le basculement dans l’itinérance que la complexification des problématiques vécues sont soit insuffisantes, soit inexistantes, soit inefficaces», indique-t-on dans le rapport. L'itinérance est aussi surreprésentée chez les personnes ayant été placées dans le passé par la Direction de la protection de la jeunesse, les gens de la diversité sexuelle et de genres ainsi que les personnes ayant été expulsées de leur logement. Ce rapport met la table pour le Sommet sur l'itinérance de l'Union des municipalités qui se déroulera vendredi. Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, y est d’ailleurs attendu de pied ferme. Les municipalités disent manquer de ressources pour faire face au défi de l'itinérance. La semaine dernière, M. Carmant a été vertement critiqué par la mairesse de Gatineau, France Bélisle. Elle a affirmé qu'au chapitre de l'itinérance, elle faisait la job du ministre à sa place.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

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Message par MichelT Sam 7 Oct 2023 - 12:50

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Canada: La dure réalité d’être vieux et dans la rue

Article de Anne-Marie Provost • Le Devoir - Montréal - 7 octobre 2023

Il y a de plus en plus de personnes âgées dans la rue, constatent de nombreux organismes en itinérance à Montréal, mais les services ne suivent pas toujours. Alors que plusieurs personnes itinérantes perdent en autonomie, bon nombre de refuges ne sont pas adaptés et les ressources existantes ne suffisent pas.

C’est dur, très dur », dit Daniel Beauchamp sur un ton sans équivoque quand on lui demande de parler de la vie des personnes âgées dans la rue. Celui qui a 59 ans est un homme de peu de mots, au visage dur et marqué par la vie, qui laisse très rarement la tendresse percer à travers la carapace qu’il s’est forgée. Il se promène lentement, le dos un peu voûté, à l’aide d’une marchette rouillée. « Je force plus, marcher deux ou trois milles, c’est en masse, sinon j’ai mal au dos », glisse-t-il. À le regarder, on jurerait qu’il est beaucoup plus âgé.

La rue abîme les personnes itinérantes plus rapidement que la population générale et l’homme traîne le poids de plusieurs maladies et traumatismes physiques. En perte de mobilité depuis trois ans, Daniel s’est parfois heurté aux portes fermées de refuges qui ne pouvaient pas l’accueillir parce qu’il lui était impossible de monter ou de descendre des marches. Et des endroits adaptés peuvent parfois afficher complet, faute de lits disponibles.

« Je trouvais un trou », raconte celui qui a parfois dû dormir dehors avec sa marchette. « C’est rendu assez dangereux, il faut avoir des yeux tout le tour de la tête, poursuit-il. Il y a de plus en plus de violence, les jeunes attaquent les vieux. »
Les personnes âgées ou qui ont des contraintes sévères reçoivent un plus gros chèque tous les 1er du mois, ce qui attise les convoitises. « Ils voient que tu es vulnérable et ils essayent de te voler », dit-il. Cet état constant d’hypervigilance laisse aussi des marques.

La Maison du Père et l’Hôtel-Dieu sont en théorie les deux seuls hébergements d’urgence adaptés accessibles pour les personnes à mobilité réduite, et il faut être autonome, précise Martine Bélanger, coordonnatrice du centre d’accueil et d’hébergement en référencement (CAHR) à la Maison du Père. « Il y a beaucoup de trous de services, dit-elle. La personne qui a une mobilité réduite, puis qui est plus ou moins autonome, elle va se faire barrer partout. Donc c’est l’hôpital qui devient responsable, mais ils ne veulent pas les garder. »

Après un an d’attente, Daniel raconte qu’il a pu obtenir une chambre à la résidence pour personnes autonomes et semi-autonomes de la Maison du Père, la seule du genre au Québec à accompagner ceux qui viennent de la rue. Mais avec une capacité de 87 résidents, ce n’est pas suffisant, estime Martine Bélanger.

« Quand on sait qu’il y a eu une augmentation de 44 % de l’itinérance en cinq ans, il faudrait d’autres résidences privées pour aînés (RPA) de ce type-là », croit-elle. La RPA de la Maison du Père affiche souvent complet et une vingtaine de personnes étaient inscrites sur sa liste d’attente cet été. Son avenir est toutefois incertain et on craint une fermeture dans deux ans.

« Les coûts ont vraiment augmenté depuis la pandémie », explique Alexandre Clément, directeur des services financiers à la Maison du Père. Ce sont les dons privés qui font vivre la RPA, qui ne reçoit pas de subventions spécifiques, et ses usagers payent beaucoup moins qu’ailleurs pour y vivre. « On demande au gouvernement de s’engager à assumer au moins 50 % de ce dont on a besoin pour être vraiment pérenne », souligne Jaëlle Begarin, présidente-directrice générale de l’organisme, ce qui représente près d’un million de dollars par année.

Refuges peu adaptés

« Ici, ce n’est pas adapté, et j’en ai beaucoup, des personnes âgées », lance de son côté Michelle Patenaude, directrice générale du Cap Saint-Barnabé, installée derrière son bureau dans un sous-sol d’église de l’avenue Bennett. « Ce sont des gens d’Hochelaga, qui viennent du quartier, et qui n’ont pas nécessairement envie d’aller au centre-ville de Montréal. »
Elle les appelle en souriant son « club de l’âge d’or ». Plusieurs ont été installés ensemble dans un des immeubles de logements sociaux de l’organisme.

Au refuge Hochelaga, un des hébergements d’urgence du Cap dans le quartier, des aménagements ont également été faits avec les moyens du bord. Certaines personnes qui s’y présentent sont amputées et en fauteuil roulant, d’autres utilisent une marchette. « Ce n’est pas normal que le système laisse comme ça des personnes âgées amputées », lance Michelle Patenaude.

Le Cap fait parfois des démarches pour les placer en résidence, mais certains se font refuser, car ils n’ont pas de références. « Le premier contact se fait difficilement », admet-elle. Si le refuge de la rue Hochelaga est plus adapté que d’autres, les aménagements ne sont toutefois pas optimaux et les intervenants ne sont pas des préposés aux bénéficiaires, dit-elle. Cela mène à une détérioration rapide de l’état des usagers, souligne la directrice générale. « On fait ce qu’on peut, dit-elle. Mais ça reste un refuge. »

Elle note que des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) deviendront vacants à cause de la construction de maisons des aînés, et elle est en discussion à ce sujet avec des acteurs du quartier. « Nous, on regarde ça, et on se dit que ça pourrait être une bonne place à faire rénover et à adapter, pour loger nos aînés en situation d’itinérance à cet endroit », pense-t-elle. Mélanie Richer, directrice clinique adjointe à la Mission Old Brewery, voit de son côté de plus en plus d’usagers du début à la mi-cinquantaine qui ont des pertes cognitives et qui s’égarent dans la ville, ce qui représente « un gros défi ». Le processus d’évaluation avec les équipes traitantes du CLSC est long, explique-t-elle. « Et après, on les envoie où ? lance-t-elle. L’homme a 50 ans, il ne cadre pas dans les endroits pour personnes âgées. »

« Il y a un trou de services présentement pour la population vieillissante ayant des problèmes de dépendance », affirme-t-elle. Elle s’inquiète particulièrement pour ceux qui consomment par injection ou qui fument du crystal meth ou du crack. « Mes consommateurs de crack, ils ne rentrent dans aucun CHSLD ni dans aucune résidence privée à cause de leur consommation, de leur comportement ou de leur revenu. » « Il va falloir les mettre quelque part, poursuit-elle. Des Manoir-de-l’âge-d’or, il en faudrait beaucoup plus. » La Mission Old Brewery n’accepte pas, en théorie, les personnes à mobilité réduite, précise-t-elle. L’ascenseur du bâtiment vieillissant brise parfois, il est donc impossible pour les personnes qui ont besoin d’une marchette de monter ou de descendre les escaliers en cas d’incendie.


Dernière édition par MichelT le Sam 7 Oct 2023 - 13:03, édité 1 fois

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Message par MichelT Sam 7 Oct 2023 - 12:59

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Canada - Ontario - Forte demande pour l’aide alimentaire à quelques jours de l'Action de grâces

Article de CBC/Radio-Canada - 6 octobre 2023

À l'approche de l’Action de grâces, les banques alimentaires et les soupes populaires de Thunder Bay constatent à quel point la hausse du coût de la vie envoie davantage de gens à leurs portes.

La hausse du coût de la vie s'est manifestée de manière considérable dans le Nord-Ouest de l'Ontario, alors que des organismes tels que l’Association régionale de distribution alimentaire du Nord-Ouest (RFDA) voient plus de personnes que jamais demander de la nourriture. général de la RFDA. Même si la pandémie de COVID-19 s’est largement atténuée, les soutiens supplémentaires du gouvernement ont également diminué. Au même moment, les prix des denrées alimentaires ont augmenté et la chaîne d’approvisionnement reste perturbée, indique M. Kromm. L’association dessert environ 2500 personnes uniquement à Thunder Bay, et entre 9000 et 12 000 personnes dans toute la région, dit-il. Nous avons dû arrêter de desservir le Grand Nord parce que nous n'avons tout simplement pas de nourriture, a-t-il déclaré.

Jour le plus occupé de l'année

Pour le Dew Drop Inn, l’Action de grâces est leur Super Bowl. Le directeur de la cuisine, Julio Chiodo, affirme que l'organisme s'attend à servir plus de 700 repas lundi, dépassant le record de 682 de l'année dernière. L’organisme prévoit également de battre le record de l'année dernière de 122 000 repas servis au total. Nous prévoyons 165 000 [repas] cette année parce que nous en avons déjà 23 000 de plus que l'année dernière à ce stade. Les besoins dépassent ce que nous avons en stock, déclare M. Chiodo.Malgré les défis, le Dew Drop Inn n'est jamais fermé. Nous sommes ouverts 365 jours par an parce que la faim ne prend de pause pour personne, donc nous sommes ouverts tout le temps, a déclaré Chiodo.

La saison des collectes de nourriture

À l'approche du week-end de l’Action de grâces, la RFDA organise sa collecte annuelle de nourriture Harvest for Hunger du jeudi au samedi dans l'espoir de s'approvisionner pour la période des Fêtes. Nous utilisons la collecte de nourriture comme une sorte de point de départ pour la sensibilisation à la sécurité alimentaire à Thunder Bay et dans la région, mentionne Brendan Carlin, responsable des services communautaires et du développement durable de la RFDA. Cependant, comme il l'a souligné, le besoin existe toute l'année et il est de plus en plus difficile pour nous de maintenir les tablettes remplies pendant toute cette période. Les dons monétaires sont toujours utiles, mais les produits de base tels que la soupe, les pâtes, la sauce pour pâtes, les céréales et les fruits et légumes en conserve sont toujours nécessaires, souligne-t-il.

Soutiens aux étudiants

Le mois prochain, le Collège Confederation organisera sa collecte annuelle de nourriture. Robin Gathercole, président du syndicat des étudiants, affirme que la banque alimentaire a tendance à être plus utilisée au début de chaque semestre et lorsque les subventions du Régime d'aide financière aux étudiants de l'Ontario (RAFEO) commencent à s'épuiser. Surtout avec beaucoup de nouveaux étudiants étrangers nouvellement arrivés au Canada, je pense qu'ils sont encore en train de s'habituer à la communauté [et] aux endroits où ils peuvent faire leurs courses, mentionne M. Gathercole. M. Gathercole souligne qu'il est important que les gens soient conscients que les étudiants disposant d'un budget limité ont également besoin d'avoir accès à des repas abordables et nutritifs. Quand j'étais étudiant, le dîner Kraft et les nouilles ramen étaient mon régime de prédilection, affirme-t-il. Je suis revenu en tant qu'étudiant adulte il y a quelques années et je connaissais l'importance de manger sainement et cela a fait une grande différence, du point de vue des études et simplement du point de vue de la santé mentale.

Avec les informations de CBC

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Message par MichelT Lun 16 Oct 2023 - 12:24

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Mauricie - L’Itinérance s'enracine à Shawinigan

Article de CBC/Radio-Canada • 14 octobre 2023

Des campements temporaires cachés sur le site de l'ancienne usine Alcan semblent s'implanter de façon plus permanente, à Shawinigan. Le problème d'itinérance cachée se détériore et cette ampleur n'a jamais été constatée par le passé. Le nombre de sites de campements de sans-abris se multiplie depuis les derniers mois dans la région de la Mauricie. La ville de Shawinigan ne fait pas exception. La situation est désormais à la vue de tous et retient l'attention des organismes et des autorités.

L’un des derniers campements d’itinérants érigés se trouve sur une artère achalandée de la ville et est bien visible. Son locataire est au tournant de la vingtaine. Le jeune homme qui habite sous une tente explique qu'il est là depuis deux jours. Il était aux côtés d'un ami qui vient tout juste de partir. Il est seul et il n'a pas de plan pour la suite.

Une situation difficile

Le problème de l'itinérance qui s'enracine à Shawinigan s'abreuve à de différentes sources. C'est d'ailleurs ce qu'explique le travailleur de rue, Jonathan Roux. Le coût de la vie et le coût des logements sont de plus en plus chers, observe le maire de Shawinigan, Michel Angers. Présent sur les lieux du campement improvisés et jonchés de déchets, il est allé à la rencontre de la personne itinérante et témoigne de l'ampleur du problème. Je suis allé voir l'état de la situation. Ce n'est pas acceptable comme humain de coucher dans la rue, dans une tente, surtout à l'approche de l'hiver. Michel Angers observe que cette situation est à la hausse.

Le sommet municipal sur l'itinérance tenu à Québec en septembre dernier a permis d'établir un consensus voulant que personne ne devait vivre dans de pareilles conditions. Pour le moment, les ressources manquent toujours et Jonathan Roux en fait état. Ce que je souhaiterais avoir ici dans le secteur, c'est des appartements supervisés et puis une ressource d'hébergement avec un haut seuil de tolérance, d'un point de vue consommation et désorganisation de santé mentale.

Les températures de moins 30 degrés Celsius seront bientôt la réalité. Les organismes Le TRàSH et le Centre Roland-Bertrand, couvriront ensemble toutes les heures de la journée pour que les itinérants puissent se réchauffer cet hiver. Pour le moment, rien n'est toutefois gagné, comme le souligne le travailleur de rue, Jonathan Roux. Pour l'hiver qui s'en vient, il n'y a pas vraiment de plan. On est quand même assez inquiet pour les gens qui sont présentement dans la rue et on regarde les froids arriver.

Il demeure difficile de savoir ce qui adviendra de ce campement visité. Un démantèlement comme cela a été le cas sur l'avenue de la Transmission, il n'y a que quelques mois, ne ferait que déplacer le problème, selon le travailleur de rue. La rencontre avec le jeune itinérant a finalement permis de mettre un visage sous la tente. Quoiqu'il en soit, il ne se dit pas trop inquiet de l'hiver. Des couvertures chaudes feront l'affaire, conclut-il.

D’après le reportage de Charles-Antoine Boulanger


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Canada - Québec - Les banques alimentaires réclament 18 millions $ alors que la demande est «plus forte que jamais»

Le Journal de Montréal - 19 Octobre 2023 - Dominique Lelièvre

Les banques alimentaires du Québec demandent 18 millions $ pour traverser l’hiver et éviter des pénuries sur les tablettes alors que les besoins atteignent des niveaux records

«[La demande] est plus forte que jamais et on atteint des records», affirme Martin Munger, directeur général des Banques alimentaires du Québec, un réseau de distribution qui approvisionne 1200 organismes et comptoirs dans la province. Le regroupement avait demandé au début de l’année 24 millions $ au gouvernement pour l’achat de nourriture, mais avait finalement obtenu 6 millions $ en juillet. L’enveloppe est épuisée après seulement trois mois. «Il n’y a pas de surprise pour personne», précise M. Munger, puisque son organisme avait déjà fait savoir que la somme alors annoncée «ne ferait qu’un temps».

Hausse des demandes

Un demi-million de Québécois fréquentait chaque mois les banques alimentaires en 2019. Ce nombre est passé à 671 000 personnes l’an dernier et tout indique qu’il a continué d’augmenter en 2023, dit-il. Les Banques alimentaires estiment avoir besoin de 18 millions $ supplémentaires, rapidement, pour assurer l’approvisionnement jusqu’à la fin mars. «C’est beaucoup d’argent, on en est conscient. On n’est pas des enfants gâtés. On travaille fort pour aller chercher des denrées et développer de nouvelles sources d’approvisionnement», dit le directeur. «Mais la demande, ce n’est pas nous qui la contrôlons. C’est lié avec le taux de pauvreté. Plus les gens sont en situation de pauvreté, plus ils sont en insécurité alimentaire. Et c’est pas nous qui avons les leviers là-dessus. C’est l’économie, c’est le gouvernement», pointe-t-il. Si aucun fonds n’est versé, il craint «de très longues files d’attente dans les banques alimentaires et une incapacité pour notre réseau de fournir des denrées en quantité suffisante». À l’approche de la période fortement achalandée des Fêtes, «il y a déjà des stocks insuffisants» même si on ne parle «pas encore» de pénurie, signale le directeur.

«On va aider», dit la ministre

La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, s’est dite confiante de trouver un accord satisfaisant lors d’une rencontre à venir la semaine prochaine. «On veut s’assurer que personne, aucun Québécois, aucune Québécoise, ne manque de nourriture. [...] C’est sûr qu’on va aider», souligne-t-elle en entrevue, sans chiffrer cette aide pour l’instant. Le premier ministre, François Legault, a abondé dans le même sens dans les couloirs de l’Assemblée nationale. «Écoutez, je vais laisser le PQ s’occuper de la Banque du Québec, moi pendant ce temps-là, je vais m’occuper des banques alimentaires», a-t-il lancé. Il n’a pas précisé si les organismes obtiendront les millions réclamés. «On est en train de regarder ça de très près.»

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Une cinquantaine de bénévoles étaient à l'œuvre lors du passage du Journal à la distribution hebdomadaire des paniers de denrées de la Bouchée généreuse à Québec, jeudi. DOMINIQUE LELIEVRE


«Ça va grossir»

À Québec, le directeur général de La Bouchée généreuse, qui vient en aide à 1000 familles par semaine, espère un geste concret. «Ça va grossir, prédit-il à propos des demandes d’aide. D’après moi en décembre, on va pogner 1200, 1300 personnes. Mais est-ce que je vais avoir du manger pour ce monde-là? Je ne le sais pas.» En tout, en juillet dernier, le gouvernement Legault a octroyé 34 millions $ pour lutter contre l’insécurité alimentaire au Québec, dont 20 millions $ sur quatre ans pour financer les infrastructures des banques alimentaires.

— Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire


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Message par MichelT Sam 18 Nov 2023 - 14:42

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Canada- Alberta - 118 sans-abri morts en quelques mois à Edmonton

Article de CBC/Radio-Canada  - Novembre 2023

À Edmonton, au moins 118 personnes en situation d'itinérance sont mortes entre la fin du mois de juin et la première semaine d'octobre. C'est le trimestre le plus meurtrier depuis que l’organisme Boyle Street Community Services a commencé à comptabilisé les décès, en 2020. Les 118 morts recensés faisaient partie de la communauté de Boyle Street. L'organisme de bienfaisance qui tente d'aider les Edmontoniens en situation de pauvreté depuis 1971, a tenu une cérémonie à la mémoire de ces derniers disparus.

Les personnes décédées sont principalement des hommes et les personnes issues des Premières Nations sont surreprésentées, explique Lina Meadows, la directrice des programmes pour adulte de Boyle Street. La plupart d’entre eux sont décédés des suites d’une surdose d’opioïdes. Dans certains cas, la prise d'opioïde n'était pas volontaire, rappelle la directrice. La majorité de nos concitoyens perdent inutilement la vie à cause de drogues empoisonnées, affirme-t-elle.

Lina Meadows souligne que d’autres problèmes sociaux graves ont des conséquences néfastes sur la communauté qui utilise les services de son organisme, pas seulement l’usage de stupéfiant. Nous voyons également des gens mourir à cause de l'itinérance, du fait qu'ils n'ont pas accès aux refuges ni à des ressources, déclare la directrice. L’arrivée du froid hivernal inquiète Line Meadows. Elle mentionne que, l’an dernier, un nombre record de personnes sont mortes à cause d'incendies survenus sur des campements. Pour elle, la solution n’est pas que dans l’agrandissement des refuges. Or, la demande de logements assortis de services de soutiens reste urgente.

Faire une différence

Shanell Twan regarde les photos des morts. Elle reconnaît les visages de ceux avec qui elle est allée à l’école, des amis de la famille, des voisins et aussi des usagers de Boyle Street qu’elle a servis lorsqu’elle y travaillait. La réalité est que nous sommes au milieu d'une crise de contamination d'opioïde, lâche Shanell Twan, qui est également une membre de deux organismes de défense des droits des personnes toxicomanes.

À partir des informations de Paige Parson



Canada: hausse record du recours aux banques alimentaires cette année

The Canadian Press • Novembre 2023

TORONTO — Selon un réseau présent dans les principales régions du Canada, le recours aux banques alimentaires a connu cette année au pays la plus forte augmentation jamais enregistrée. Par exemple, il y a eu près de deux millions de visites en mars dernier, 32 % de plus qu’en mars 2022 et 78,5 % de plus qu’en mars 2019, avant la pandémie de COVID-19.

Le nouveau rapport Bilan-Faim 2023 de Banques alimentaires Canada, qui regroupe 4750 banques alimentaires et organismes communautaires, explique que l'inflation incessante et le bris du filet de sécurité sociale ont poussé toutes les personnes qui n'auraient jamais pensé avoir besoin d'une banque alimentaire à en franchir les portes pour la première fois.

Les trois principales raisons pour lesquelles les gens ont eu recours aux banques alimentaires cette année sont le coût de la nourriture, le coût du logement et les faibles salaires ou les heures travaillées insuffisantes, selon le rapport. De plus, le tiers des clients des banques alimentaires sont des enfants, ce qui a représenté environ 600 000 visites en mars dernier. Les visites aux banques alimentaires effectuées par des personnes qui occupent un emploi ont continué d'augmenter pour atteindre des niveaux records. En 2023, pour 17 % des clients des banques alimentaires, l'emploi a constitué la principale source de revenu, comparativement à 12 % en 2019.

Banques alimentaires Canada invite les gouvernements au Canada à réagir en mettant l'accent sur les problèmes urgents en matière d'abordabilité et en réparant le filet de sécurité sociale. Pour ce faire, l’organisme propose notamment l’instauration d’un seuil de revenu minimum dès aujourd'hui et de s’attaquer sérieusement à la gravité de la crise du logement alors que les options de logement abordable ne cessent de diminuer. Des programmes d'aide à la location sont aussi suggérées.


MichelT

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Message par MichelT Jeu 23 Nov 2023 - 17:56

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Canada: La Ville d’Ottawa planche sur une série de mesures pour aider les sans-abri cet hiver

CBC/Radio-Canada  • 23 Novembre 2023

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À l'heure actuelle, environ 260 personnes dorment à l'extérieur tous les soirs dans la capitale et la demande dans les refuges ne cesse d'augmenter. ( Photo d'archives) © Christian Milette/Radio-Canada

La Ville d’Ottawa souhaite offrir une série de solutions temporaires aux personnes en situation d’itinérance qui s'apprêtent à faire face aux froides nuits d’hiver. Des lits superposés pourraient être installés, au besoin, dans des centres communautaires dédiés aux personnes sans-abri. Les élus ont également mandaté le personnel municipal d’identifier des emplacements sur le territoire pour aménager des haltes-chaleur.

À l'heure actuelle, environ 260 personnes dorment à l'extérieur tous les soirs dans la capitale et la demande dans les refuges ne cesse d'augmenter, constate le maire Mark Sutcliffe.

À la fin octobre, ce dernier mettait sur pied un groupe de travail ayant pour but de trouver un hébergement d'urgence à tous les Ottaviens qui cherchent un toit sous lequel dormir cet hiver.

Au conseil municipal mercredi, des motions ont été déposées pour offrir plus d'aide rapidement aux personnes en situation d'itinérance. Trois centres communautaires seront donc utilisés pour accueillir les itinérants pendant la saison froide, dont l'aréna Bernard Grandmaître à Vanier, le centre communautaire Dempsey, dans le quartier Alta Vista et le centre communautaire du chemin Heron. Les élus demandent également au personnel de la Ville d'envisager l'installation de lits superposés dans ces centres communautaires et d'identifier des emplacements pour aménager des haltes-chaleur.

La Ville envisage aussi d'installer, si nécessaire, ce qui pourrait être de grandes tentes chauffées pour donner un répit à ceux qui doivent affronter le froid au quotidien.

C’est une situation d’urgence. Nous savons que les ressources [pour les personnes en situation d’itinérance] sont débordées en ce moment, alors nous voulons avoir toutes les options pour l’avenir proche. Nous ne savons pas combien de résidents seront vulnérables et sans-abri dans les mois à venir, alors nous devons avoir toutes les options disponibles pour régler la situation et pour assurer que tous les résidents d’Ottawa ont une place chaque nuit, a déclaré le maire d’Ottawa Mark Sutcliffe, mercredi.

Selon la présidente du Comité des services communautaires de la ville, Laura Dudas, le nombre de nouveaux utilisateurs des refuges à Ottawa a augmenté de 167 % depuis janvier.

Avec les informations de Fred Pepin


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Canada- Nouvelle-Écosse - Des bénévoles d'Halifax s'organisent pour venir en aide aux sans-abris

Presse canadienne - 24 Novembre 2023


HALIFAX — Debout dans un campement de sans-abris en périphérie d'Halifax, Aaron Haynes affirme que la nourriture, les conseils et les fournitures fournis par des bénévoles lui réchauffent le moral, même si le froid glacial de l'hiver se rapproche de jour en jour. «Ils font l'œuvre de Dieu, comme le dit l'expression. Ils m'ont en fait aidé avec ma santé mentale», a déclaré M. Haynes, qui vit dans une tente à Lower Sackville, sur un terrain de balle que la municipalité régionale d'Halifax a désigné comme site pour les sans-abris.

«Ils font le tour et parlent à tout le monde et s'assurent qu'ils vont bien, a-t-il souligné. Ils font de belles choses pour les gens, ce qui est incroyable.» À proximité, Samantha Banks, vice-présidente de The Gated Community—Cobequid Ball Field, un groupe qui vient en aide aux sans-abris, affirme qu'elle n'est que l'une des nombreux Néo-Écossais qui se regroupent pour aider des personnes sans logis. À une certaine époque, la population sans abri dans les zones suburbaines avait tendance à être hors de vue et dans les zones boisées, a indiqué mardi Mme Banks, une infirmière d'urgence ayant deux enfants. Cependant, dit-elle, cette époque est révolue.  «L'itinérance est réelle, répandue et présente dans nos communautés et quelqu'un doit faire quelque chose», affirme-t-elle. Son groupe fournit de tout, des sous-vêtements propres aux repas chauds quotidiens, servis chaque soir sous une bâche grise donnée. «La fermeté affecteuse n'est pas la façon de gérer ce genre de situation. Personne ne veut vivre dans une tente (…) la grande majorité devra bientôt marcher péniblement dans la neige pour se rendre à un pot portatif.»

Des abris à venir

Cependant, son organisation à but non lucratif s'inquiète de plus en plus de la façon dont la communauté des terrains de balle – et d'autres campements désignés par la ville – survivra à l'hiver. Ses résidants attendent la réalisation d'une promesse de la province de fournir à Halifax 100 «maisons en palettes» – de petites unités avec serrures, électricité, mais pas de plomberie. Jeudi, Trevor Boudreau, ministre des Services communautaires, n'a pas fourni de date ferme sur les unités. Il a déclaré que la province les avait commandés et travaillait avec les municipalités pour trouver les endroits où ils pourraient être localisés, ajoutant que les maisons devraient être prêtes à être occupées dans «les deux prochaines semaines». Paul Russell, conseiller de la région de Lower Sackville, affirme que les plans initiaux visant à ériger des abris à l'extérieur d'une installation sportive, à seulement deux kilomètres du terrain de balle, ne sont plus clairs en raison des «inquiétudes» de résidants locaux. «C'est que personne ne veut d'eux (les abris) dans leur jardin (...) il s'agit donc d'essayer de trouver les emplacements les plus compatibles pour eux», a-t-il expliqué jeudi en entrevue. Il est presque certain qu'il n'y aura pas assez de palettes pour les quelque 178 personnes vivant sous des tentes à travers la municipalité, a-t-il ajouté. Malgré toute l'incertitude, Mme Banks a déclaré que son groupe avait coordonné les dons de bâches isolées et de radiateurs portatifs au propane pour les gens, mais elle dit qu'elle est toujours «pétrifiée» par le danger que le froid représente pour les résidants.

Projet de refuge de jour

À environ 15 kilomètres de là, derrière un cimetière dans la banlieue de Dartmouth, des bénévoles travaillent dans un autre petit campement sur un terrain de la ville – et craignent également le sort des tentes une fois le froid arrivé. Pam Taylor dit qu'elle essaie de créer un organisme à but non lucratif semblable à celui de Lower Sackville, en appelant son groupe «Caring for our community». Son objectif est de créer un refuge de jour où les gens peuvent recevoir du soutien et un repas du soir. «Nous voulons bâtir une communauté et ensuite aider à orienter les gens vers les services», a-t-elle indiqué. Ryan Bradley, qui vit dans sa jeep en panne, dit qu'il espère que Mme Taylor réussira. Il a récemment subi des brûlures lors d'un incendie dans un hôtel et, après sa sortie de l'hôpital, il n'a trouvé aucune chambre abordable dans la ville. L'idée de Mme Taylor «serait utile à toute personne dans ma situation», a déclaré M. Bradley dans une entrevue mardi, ajoutant qu'à mesure que les températures baissent, il ne peut pas se permettre de garder son chauffage au propane portable allumé. «Un endroit où aller se réchauffer, peut-être manger un morceau et un sourire amical, ça aide beaucoup», a-t-il assuré.

Michael Tutton, La Presse Canadienne


Canada - Québec - Itinérance à Gatineau : les gens d’affaires s’unissent à l’aube de l’hiver

Article de CBC/Radio-Canada - 29 Novembre 2023


L’initiative communautaire La Marmite à Joe obtient un sursis et un plan est sur la table pour convertir temporairement un immeuble voué à la démolition en refuge. Sensibles au fait que des personnes en situation d’itinérance sont sur le point de passer un autre hiver dans le froid canadien, des gens d’affaires de Gatineau ont choisi de s’unir pour leur offrir un peu de réconfort et de chaleur.

Le président et fondateur du groupe Devcore, Jean-Pierre Poulin, a ainsi pris la décision de remettre 50 000 $ à l’organisme Itinérance Zéro, responsable du projet La Marmite à Joe, afin de lui permettre d’éviter la fermeture et de poursuivre ses activités pendant un an. C’est une nouvelle qui nous réchauffe le cœur un peu, se réjouit le directeur et fondateur d’Itinérance Zéro, Benoît Leblanc. Jean-Pierre Poulin et un regroupement d’entreprises souhaitent également mettre sur la table un don allant jusqu’à 300 000 $ pour venir en aide aux personnes en situation d’itinérance à Gatineau. Pour Benoît Leblanc, cet élan de générosité est une agréable surprise. C’est un mouvement. Je travaille en itinérance depuis 2013 et je n’ai jamais vu ça.

Les fonds permettront notamment aux personnes en situation d’itinérance de dormir au chaud, de faire des cabanes avec des isolants de 10 cm, d’avoir du chauffage et des produits résistants à l’eau, explique-t-il. Les entrepreneurs sont aussi en discussion avec la Ville de Gatineau pour reconvertir un édifice vacant de l’Office d’habitation de l’Outaouais (OHO) en refuge temporaire et en lieu d’entreposage.

Ne pas rester les bras croisés

L’initiative est venue du président et fondateur du groupe Devcore, Jean-Pierre Poulin, qui a choisi de meubler un dimanche après-midi tranquille en allant à la rencontre des itinérants du campement situé près du Centre Robert-Guertin. Je voulais connaître leur réalité. J’ai vraiment été touché. Ces gens-là sont dans la misère… J’ai pensé qu’on pouvait améliorer leur qualité de vie rapidement, a-t-il raconté mercredi matin au micro de l’émission Les matins d’ici.

Rapidement, il a sollicité d’autres promoteurs bien connus dans la région, comme Junic, Brigil et Multivesco. Une rencontre a été organisée avec la mairesse France Bélisle. Tous ces gens souhaitent que ces réunions se matérialisent par des idées et des solutions tangibles. Tout le monde est là, tout le monde lève la main et comprend l’importance et l’urgence d’agir, a résumé l’homme d’affaires. Une solution envisagée est d’occuper temporairement un édifice situé tout près du campement, au 117, rue Carillon, avant qu’il ne soit démoli par l’OHO pour faire place à la construction de logements sociaux.

La Ville [de Gatineau] a accepté de s’occuper des factures d’électricité. On rencontre l’OHO aujourd’hui [mercredi] pour voir si on peut aménager des choses à l’intérieur. Ça bouge rapidement. On veut que ces gens-là soient bien le plus rapidement possible.

Une aide très appréciée

Les dernières semaines ont été mouvementées au campement, avec plusieurs incendies, mais surtout la mort d’un itinérant, un événement qui fera l’objet d’une enquête conjointe de la police et du coroner. Lors d’une mêlée de presse qui s'est tenue à l’issue du comité exécutif, mercredi matin, la mairesse France Bélisle s’est dite touchée et ravie de voir les gens d’affaires proposer leur aide. J’ai rapidement remercié M. Poulin et je lui ai dit que la Ville de Gatineau allait l’aider. [...] Je trouve que c’est très beau [comme geste], a ajouté la mairesse Bélisle, qui entend jouer un rôle de facilitateur. Concernant l'immeuble en attente d'une démolition, le 117, rue Carillon, elle a rappelé l'importance d'être stratégique.
On ne veut pas laisser cet immeuble vacant, mais on ne va pas investir des millions. On a besoin d'établir à l'heure actuelle les services qu'on pourrait offrir, mais aussi qui sera sur place pour offrir des services.

Le président-directeur général par intérim du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais, Yves St-Onge, a confirmé par écrit qu'il avait parlé avec la mairesse. J'ai effectivement eu un échange avec Mme Bélisle suivant une proposition qu'elle a reçue de la compagnie Devcore. On a convenu ensemble de mettre à profit nos différentes équipes pour que celles-ci regardent ce qu'il est possible de faire rapidement. Je tiens a remercier Mme Bélisle pour son engagement et son agilité à saisir toutes les offres possibles afin de soutenir les personnes en situation d'itinérance. Dans une déclaration écrite à Radio-Canada, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, estime que cette démarche est un très bon signe. De voir que la Ville [de Gatineau] est plus motivée que jamais à travailler en collaboration avec le CISSS et de voir que les entrepreneurs de la région lèvent la main pour aider est un très bon signe pour la suite. Le travail se poursuit afin de voir comment cela peut se traduire en des projets concrets pour les plus vulnérables de la région.

Un enjeu de société, pas politique

Jean-Pierre Poulin a précisé qu’il ne veut pas se limiter à aider seulement les itinérants du Centre Robert-Guertin. On peut aider plus large. Il y en a quelques-uns sur la rue Notre-Dame et au lac Beauchamp. Il s’est aussi dit impressionné par l’organisme communautaire La Marmite à Joe, lequel a récemment annoncé qu’il allait cesser ses activités le 8 décembre en raison d’un manque de ressources financières et un épuisement des troupes. Il y a toujours un manque de fonds, mais il réussit à servir 50 000 repas avec un budget de 60 000 $. S’il lui reste [de l’argent] pour qu’il fasse ses repas sans être pris à court d’argent, ce serait la moindre des choses de l’aider.

L’homme d’affaires a aussi répété un message souvent entendu lorsqu’il est question d’itinérance : C'est le problème de qui? Les villes? La province? Le CISSS de l’Outaouais? Il a poursuivi : c’est un problème de société. On est tous responsables. Le problème va se régler si on travaille ensemble. Si les gens d’affaires, les différents ordres de gouvernement et les organismes communautaires sont en mesure de réaliser des expériences concluantes et positives, Gatineau pourrait être un modèle pour les autres villes, espère M. Poulin.


MichelT

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Message par MichelT Jeu 14 Déc 2023 - 16:53

Donnons si nous le pouvons et pas seulement à Noël!- Celui qui a pitié du pauvre prête a l`Éternel et il lui rendra son bienfait - Donnez aux pauvres – Pour la nourriture du pauvre – Le juste aime la cause du malheureux – Donnez et l`on vous donnera – Malheur a vous qui êtes rassasiés! - Dieu aime le donateur joyeux. - Donnez afin qu`il ne vous soit pas funeste. - Il vaut mieux donner que recevoir!

Opinion

Insécurité alimentaire Le mur se rapproche dangereusement

6 décembre - La Presse de Montréal

En cette fin d’année 2023, il est regrettable de constater que la pauvreté persiste et prend de l’ampleur sous des visages multiples, exacerbant ainsi des inégalités socioéconomiques décriées depuis des mois. Permettez-moi de mettre ici en lumière ces diverses manifestations de la pauvreté et de présenter les inégalités qui en résultent et appellent tant à une réflexion collective qu’à des actions concertées pour y remédier.

AUDREY RENAUD
DIRECTRICE GÉNÉRALE, REGROUPEMENT PARTAGE

La pauvreté ne se limite plus aux clichés traditionnels. Elle se manifeste de manière insidieuse dans différentes régions, au sein même de nos communautés, touchant des individus instruits, travaillant dur, mais dont les revenus ne parviennent plus à répondre à la pression croissante qu’exerce le coût de la vie. Ces travailleurs acharnés, souvent oubliés, représentent un visage émergent de la pauvreté dont le seul mérite est de mettre en évidence les lacunes importantes de nos systèmes économiques et sociaux.

Souvenez-vous de toutes celles et de tous ceux qui, à la même date l’an dernier, avaient faim et peinaient à joindre les deux bouts. Sans grande surprise, ils sont toujours dans ce quotidien déchirant : choisir entre loger et nourrir sa famille, faute de ressources et de soutien adéquat pour sortir de cette précarité.

Souhaitons désormais la bienvenue, dans cette trop vaste famille de la pauvreté, aux propriétaires d’habitations résidentielles qui ne peuvent plus, malgré de bons salaires, faire face à l’explosion des taux d’intérêt de leur prêt hypothécaire ! Considérant qu’en 2023, 52 % des Canadiens ont moins de 200 $ par mois disponible au budget, vous voyez venir l’effet domino dévastateur à des milles à la ronde. L’époque où la pauvreté n’était qu’un lointain (et très tabou) concept réservé aux « autres » est révolue, elle est à nos portes.

Le poids de cette problématique sociétale actuelle est immense sur les épaules des différents organismes communautaires soutenant ces centaines de milliers de personnes criant à l’aide. Les ressources financières disponibles sont de plus en plus minces alors que les demandes ne cessent d’augmenter d’un mois à l’autre.

Face à cette réalité, il est impératif que la société dans son ensemble reconnaisse ces différents visages de la pauvreté et s’engage dans des efforts collaboratifs pour instaurer des changements significatifs.

Les gouvernements, les entreprises et la société civile doivent travailler de concert pour créer des politiques inclusives, renforcer les filets de sécurité sociale et promouvoir l’égalité des chances.

Sans une véritable reconnaissance des différents visages de la pauvreté et un travail collectif pour éliminer les inégalités profondément enracinées, nous ne pourrons aspirer à une société plus juste et plus équitable. Et comme les Fêtes approchent, j’ai mis sur ma liste au père Noël : une prise de conscience réelle de la situation de la part de nos élus et de la population la plus nantie ainsi qu’un élan de générosité de chacun d’entre nous pour soutenir nos communautés à travers la province. Mon cœur d’enfant croit au miracle de Noël…

MichelT

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Message par MichelT Ven 12 Jan 2024 - 11:41

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES -

Donnons pour les soupes populaires, pour les sans abris, ect, si nous le pouvons..

Canada - Alberta - Edmonton: un mort trouvé dans une tente avant le démantèlement d'un camp de sans-abri

La Presse Canadienne - 8 Janvier 2024

EDMONTON — Un homme a été découvert mort dans un campement de sans-abri au nord du centre-ville d'Edmonton, ce qui a incité les autorités municipales à suspendre brièvement leurs projets de démanteler le camp. La police a déclaré que les services médicaux d'urgence effectuaient des contrôles de santé des résidents à la suite de l'explosion d'une bonbonne de propane tôt dimanche, lorsque le corps de l'homme a été retrouvé dans une tente.

La Ville affirme dans un communiqué de presse que la découverte du corps et l'explosion n'ont aucun lien, et une porte-parole de la Ville, Janice Schroeder, a indiqué qu'aucun blessé n'a été signalé suite à l'explosion. La police affirme que la mort ne semble pas être criminelle. Le démantèlement du camp s'est poursuivi plus tard dimanche et la Ville a fait savoir que 15 personnes ont été évacuées du site et que 10 bonbonnes de propane ont été retirées. Mme Schroeder a dit que deux personnes ont subi des brûlures et ont été transportées à l'hôpital après un incendie dans un autre camp de sans-abri dans le même quartier dimanche, et elle a noté que les incendies et les explosions mettent en évidence les dangers des camps alors que les températures baissent. «Plus il fait froid, plus les incendies sur place sont problématiques», a-t-elle déclaré.

Le camp qui a été vidé dimanche était le septième que la Ville démantelait ces dernières semaines conformément à une ordonnance provisoire du tribunal, qui a été accordée après que la Ville et un groupe de défense des droits de la personne soient parvenus à un accord pour huit camps considérés comme présentant un risque pour la sécurité publique. L'ordonnance provisoire durera jusqu'au 11 janvier, date à laquelle le tribunal entendra une demande d'injonction antérieure de la Coalition for Justice and Human Rights, qui a poursuivi la Ville pour sa politique de démantèlement des camps de sans-abri.

La coalition a déclaré vendredi dans un message sur Facebook que les fermetures des camps violaient la Charte des droits et libertés ainsi que les droits humains fondamentaux. «Au cours des dernières semaines, nous avons soutenu les membres de la communauté lors des déplacements et avons pu constater par nous-mêmes à quel point cette politique est un échec, profondément coloniale et traumatisante. Les gens font leurs valises et s'installent à un pâté de maisons de là. Ce n'est pas une solution», dénonce le groupe dans son message. La Ville a souligné qu'avec les conditions toujours sèches à Edmonton, les risques de blessures et de décès dus aux incendies dans les camps de sans-abri restent extrêmement élevés. Il faisait -16 °C à Edmonton dimanche, et les prévisions prévoyaient des températures minimales inférieures à -20 °C la nuit pour la semaine à venir. En 2023, les services d'incendie d'Edmonton ont répondu à 135 incendies dans des campements, faisant 22 blessés et trois décès.

La Ville soutient qu'elle informe les occupants du camp ainsi que les organismes sociaux avant les fermetures. Dans le cadre de l'accord de fermeture des camps, la Ville a déclaré qu'elle veille également à ce qu'il y ait suffisamment d'espace d'hébergement ou d'autres espaces intérieurs pour les résidents. S’il n’y a pas assez d’espace, il est indiqué que les policiers fermeront un camp uniquement s’il y a un danger pour la santé et la sécurité publiques, et que la Ville tiendra compte du froid dans sa prise de décision. «À mesure que le temps plus froid s'installe et que le recours aux abris augmente, la Ville réexaminera ses plans pour s'assurer qu'une capacité d'hébergement suffisante existe avant de procéder à la fermeture définitive prévue», indique dimanche le communiqué de la Ville.

La Presse Canadienne


Canada - Nouveau-Brunswick: un homme meurt dans un incendie dans un campement de fortune à Saint-Jean

Article de The Canadian Press • 8 Janvier 2024

SAINT-JEAN, N.-B. — La police de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, rapporte la mort d'un homme survenue après un incendie qui a éclaté samedi soir dans un campement de fortune. Le campement avait été érigé près du viaduc de la bretelle d’accès à la route 1 en direction ouest. À leur arrivée, les secouristes ont trouvé un homme de 44 ans qui souffrait de graves brûlures. Il a été transporté à hôpital de la ville avant d’être transféré à l’extérieur du Nouveau-Brunswick pour recevoir d’autres soins médicaux. Sa mort est survenue dimanche, selon les autorités, qui n’ont pas divulgué son identité. La police et le service des incendies de la ville ont tous deux ouvert une enquête sur la cause de l’incendie. Toute personne ayant des renseignements à transmettre cet égard est priée de communiquer avec la police ou, sous le couvert de l’anonymat, avec Échec au crime.
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Message par MichelT Dim 7 Avr 2024 - 17:48

NE RENONCONS PAS À EXERCER LA CHARITÉ EN CES TEMPS DIFFICILES -

Donnons pour les soupes populaires, pour les sans abris, ect, si nous le pouvons..


Canada - Itinérance à Saint-Jérôme : ces « tannants » qui n’ont nulle part où aller

Article de Charles Séguin • Radio-Canada - 7 Avril 2024

Assis sur le parvis de l’église Sainte-Paule, en plein cœur de Saint-Jérôme, « cité de possibilités », une poignée d’itinérants discutent et profitent du soleil des premiers jours de mars. Certains ont trouvé refuge à la Hutte, le centre d’hébergement fraîchement construit à quelques pas de là. D’autres vivent sous une bâche ou s’entassent dans un squat. Ils se partagent des cigarettes, comme d’habitude, mais, ces derniers temps, ils partagent aussi leur colère. Ils grognent contre les ressources mises à leur disposition, qu’ils jugent insuffisantes, mais aussi contre le maire Marc Bourcier, dont ils digèrent mal une récente décision, qu’ils vivent comme un affront.

Un citoyen voisin de l’église érigeait chaque hiver depuis 2021 un kiosque libre-service de vêtements gratuits sur son terrain. Mais à coups d’amendes salées, Saint-Jérôme a forcé, fin février, le démantèlement de cet assemblage ingénieux de caisses de lait, baptisé le rack à Yannick. Même si, quelque temps après, l’auteur de cette initiative a réinstallé sa garde-robe à ciel ouvert sur un autre terrain quelques mètres plus loin, l’amertume contre le maire est restée.

À peine 10 jours plus tard, une autre mauvaise nouvelle secouait les gens de la rue : leur plus fidèle aidante, Chantal Dumont, qui les connaît par leur nom, écoute leurs histoires et leur fournit de l’aide d’urgence soir après soir, depuis plus de quatre ans, doit cesser ses activités.

Son financement n’a pas été reconduit par le CISSS des Laurentides, qui a reçu pour 11 M$ de demandes de subvention pour des projets en itinérance, mais qui n’avait que 3,8 M$ à accorder. Le projet ne coûtait pourtant que 100 000 $ par année, selon Mme Dumont.

Suivant ses propres règles, allergique à la paperasse et ne comptant pas ses heures, Chantal sillonne les rues pour distribuer de la nourriture, des vêtements, de l’équipement de consommation sécuritaire et du réconfort. Selon le CISSS, son financement n’a pas été renouvelé, car les défis que rencontre l’organisme qui la chapeaute ne répondent pas aux critères établis. mC’est terrible, Chantal a sauvé des vies et je suis certain que plusieurs personnes n’ont pas perdu leurs membres dans le froid grâce à elle!, s'exclame celui qu’on appelle P-H, engoncé dans une veste de cuir dénichée dans le rack à Yannick.

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L’étage principal de l’église Sainte-Paule est envahi par l’amiante. Une femme a installé son campement près d’une porte, sur le perron. © Charles Séguin/Radio-Canada

Assis dans les escaliers de l’église où se sont fait baptiser ses enfants, qu’il n’a pas vus depuis sa sortie de prison, il ne cache pas sa déception. Il séjourne actuellement à la Hutte et tente de suivre son programme de thérapies, dans l’espoir de les revoir bientôt.

Sans le rack et sans l’aide de Chantal, je n’ai rien, absolument rien, lance Isa, l’aînée du groupe, dont le sourire troué vole la vedette au soleil anormalement radieux. Il y a quelques semaines, elle a perdu sa place à la Hutte, le centre d’hébergement ayant quitté l’église pour ses nouveaux locaux juste à côté. Elle raconte avoir simplement voulu calmer une bagarre et être barrée de l’endroit depuis. Sous un vitrail fracassé de l’église maintenant désaffectée et partiellement placardée, Isa montre du doigt la fenêtre de la chambre où elle habitait. Les rideaux, c’est moi qui les ai achetés et installés, se rappelle-t-elle. Maintenant, je n’ai que les rues pour dormir. Il y a toujours ma fille qui pourrait m’aider, mais je ne veux pas être un fardeau pour elle, raconte-t-elle, dépitée.

Changement de visage

Isa est loin d’être la seule dans cette situation. Des organismes d’aide à l’itinérance estiment qu’à Saint-Jérôme, entre 100 et 150 personnes passent la nuit sous les ponts, dans les parcs, dans leur voiture ou sur le canapé d’un ami. Certaines sortent d’un séjour au centre correctionnel ou du palais de justice, d’autres ne parviennent pas à mettre la main sur les clés d’un logement. En octobre 2023, seulement 0,2 % des logements de Saint-Jérôme étaient inoccupés, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Et le visage de l’itinérance a changé depuis la pandémie. Les organismes voient davantage de femmes, de familles et de personnes âgées bénéficier de leurs services.

Pour leur venir en aide, le Plan régional intégré en itinérance, élaboré par le CISSS des Laurentides, prévoit leur offrir un continuum d’hébergement diversifié (urgence, transition, réinsertion). À Saint-Jérôme, on retrouve une douzaine de lits de transition et de réinsertion au centre d’hébergement pour femmes Le Phénix et 50 autres à la Hutte.

Cette dernière fait la fierté du maire Marc Bourcier. Pour 210 $ par mois, les personnes peuvent s’y poser pendant plusieurs mois, le temps de stabiliser leur situation. Des travailleurs sociaux, des psychologues et d’autres intervenants les accompagnent dans leurs démarches de réinsertion. Les résidents ont deux règles à respecter : pas de violence et pas de matériel de consommation à l’intérieur. Les contrevenants sont expulsés, mais peuvent revenir plus tard.

Nulle part où aller

Moi, je m’occupe des autres, de ceux qui ne sont pas prêts à se stabiliser du jour au lendemain, explique Chantal Dumont. Les tannants, ils sont tannants partout. Sur tout le territoire de Saint-Jérôme, seulement six lits d’urgence sont disponibles. Pour [y] avoir une place, il faut trouver un téléphone et appeler exactement à la bonne heure, parce qu’une minute après, il n’y a plus de place, s’insurge Isa, qui s’est retrouvée sans logement après que la maison de chambres où elle logeait a été démolie par la Ville.

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Dans le parc derrière l’église Sainte-Paule, une cabane de fortune faite de bâches et de palettes protège un itinérant des intempéries. © Charles Séguin/Radio-Canada

On offre de l’aide, mais les gens ont le choix de la prendre ou non et on ne peut pas les forcer, explique le maire. Selon lui, Saint-Jérôme agit dans la bienveillance avec ses partenaires reconnus. Avec la réinsertion sociale, Marc Bourcier dit vouloir apprendre aux gens à pêcher plutôt que de leur donner du poisson. Dans les rues de sa ville, cette vision est bien mal reçue. Plusieurs initiatives citoyennes fournissant de l’aide de première ligne aux personnes dans le besoin ont encore sur le cœur une entrevue à la radio locale dans laquelle M. Bourcier les a accusées de nourrir l’itinérance.

La situation est si problématique que toute l’aide devrait être la bienvenue, surtout quand il n’y a pas vraiment de place pour les toxicomanes et les personnes ayant des problèmes de santé mentale, martèle Stephane Parent, porte-parole de Ligne de front Laurentides, un OSBL qui distribue des vêtements et de la nourriture chaque dimanche tout près de la Hutte.

Il ne faut pas se dédoubler, leur répond le maire, qui rappelle que la Hutte, à 20 secondes à pied, offre les mêmes services. Il invite ces initiatives citoyennes à entreprendre des démarches auprès de la Ville pour que l’aide soit offerte selon les règlements. Sinon, c'est le chaos, l’anarchie, ajoute-t-il, en soulignant le travail des intervenants du CISSS et de son Service de police.

Alors que tous veulent aider, mais ne s'entendent pas sur la manière de le faire, les sans-abri de Saint-Jérôme pleurent encore la mort d’un de leurs confrères, Ti-Paul, survenue cet hiver. J’étais aussi à la rue à ce moment-là et j’ai passé la nuit à la halte-chaleur de la Hutte avec Ti-Paul, raconte P-H. Il s’était endormi confortablement sous une table et, au moins, sa dernière nuit a été belle. Même si les itinérants sont probablement parmi les seuls des Laurentides à avoir profité de l’hiver doux et peu neigeux qui se termine, trois autres sans-abri ont péri depuis novembre 2023.

Même si les itinérants sont probablement parmi les seuls des Laurentides à avoir profité de l’hiver doux et peu neigeux qui se termine, trois autres sans-abri ont péri depuis novembre 2023.

Dans sa carrière, Chantal Dumont a noté 14 décès. En avril, elle quittera ses amis de la rue, admiratrice de leur résilience, en croyant dur comme fer malgré tout que tout le monde a des chances de s’en sortir. Quand on a la bienveillance à cœur, on peut travailler ensemble.

MichelT

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