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6 AVRIL : FETE DE SAINT CELESTIN I° ET SAINT-CELESTIN V

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6 AVRIL : FETE DE SAINT CELESTIN I° ET SAINT-CELESTIN V Empty 6 AVRIL : FETE DE SAINT CELESTIN I° ET SAINT-CELESTIN V

Message par Hervé J. VOLTO Mer 10 Avr 2024 - 17:41

6 avril : Saint Célestin Ier, Pape (43e) de 422 à 432 (+ 432)

Désireux de défendre la foi de l'Église et d'étendre ses frontières, il institua, le premier, l'épiscopat en Grande Bretagne et en Irlande et, avec son accord, le Concile d'Éphèse salua, contre Nestorius, la bienheureuse Marie du titre de Mère de Dieu.

Il avait grand souci des responsabilités de sa charge et nous le voyons intervenir auprès des Églises de Gaule, d'Afrique et de Provence. Il soutint Cyrille d'Alexandrie dans son opposition à Nestorius et condamna le patriarche de Constantinople. Le concile d'Ephèse marquera l'affaiblissement de Rome devant Alexandrie. Mais le pape saint Célestin fera toujours rappel de l'autorité romaine en matière doctrinale.



6 avril : Saint-Célestin V (1210-1296)

Saint Célestin V (né Pietro Angeleri et également connu sous le nom de Pietro de Morrone), né en 1209 ou au début de 1210 dans le Molise en Italie et mort le 19 mai 1296 à Fumone, était un moine-ermite italien appartenant à l'ordre des bénédictins. Il en fonda une nouvelle branche, qui prit par la suite le nom de Célestins.

Pietro devient abbé de Santa Maria in Fayfolis et, à plusieurs reprises, de Santo Spirito di Maiella : l'abbé général est élu pour trois ans et non à vie, comme c'est le cas chez les cisterciens. Il sera également abbé de San Giovanni in Plano. Il noue des relations avec Charles Ier d'Anjou, frère de Saint-Louis et voyage en Toscane et à Rome : on dit que des Anges l'accompagnent dans ses voyages. En 1293, il revient dans la région de sa naissance et se retire dans la grotte à Sant'Onofrio, qui surplombe l'abbaye de Santo Spirito.

Élu évêque de Rome le 5 juillet 1294 à l'âge de 85 ans, il devient ainsi le 192e pape de l'Église Catholique sous le nom de Célestin V. Il renonce à sa charge le 13 décembre de la même année. Canonisé le 5 mai 1313 il est liturgiquement commémoré le 19 mai.

histoire de son court pontificat :

Le 5 juillet 1294, Pietro de Morrone est élu pape à l'unanimité. L'octogénaire apprend la nouvelle par une délégation venue à Sant'Onofrio lui demander son consentement. Surpris mais acceptant cela comme un appel de l'Esprit-Saint il accepte la charge. Il est couronné le 29 août à Santa Maria di Collemaggio à L'Aquila, qui appartient au Royaume de Charles II d'Anjou, neveu de Saint-Louis.

S'il a une expérience d'administrateur à la tête de plusieurs abbayes, le nouveau pape n'a reçu qu'une formation théologique sommaire et ne connaît ni le droit canonique, ni le fonctionnement de la Curie romaine. Son latin est très médiocre, ce qui explique qu'il n'ait laissé aucun document écrit. Il est rapidement dépassé par sa charge. Dès son élection, il tombe sous la coupe de Charles II, qui l'empêche de gagner Rome et le contraint à s'installer au Castel Nuovo de Naples, c'est-à-dire dans la capitale de son Royaume. Il devient le confesseur du Roi.

En ce qui concerne l'administration de l'Église, il rétablit la constitution Ubi periculum de Grégoire X qui prescrit l'enfermement du conclave. Il accorde de nombreux privilèges à ses Célestins (perçus comme "réformateurs'') et attire à lui les chefs spirituels franciscains Ange Clareno et Pietro Liberato, qui sont appelés « pauvres ermites et frères du pape Célestin ». Il installe un membre de sa congrégation à l'abbaye Saint-Vincent du Volturne puis à l'abbaye du Mont-Cassin, malgré l'opposition des moines.

Le 18 septembre, il crée treize nouveaux cardinaux, soit plus que les trois précédents papes réunis. Six de ces nouveaux cardinaux sont moines, mais aucun n'est franciscain ni dominicain, ce qui remet en cause la représentation traditionnelle. Au niveau international, il confirme le traité de La Junquera qui met fin à la guerre sicilienne et envoie des ambassadeurs à Philippe IV le Bel de France et Édouard Ier d'Angleterre qui se livrent bataille.

Pourquoi a-t-il renoncé ?

Devant la montée des critiques sur son administration, Célestin V consulte des canonistes qui lui confirment qu'une démission pontificale est tout à fait licite. Le 9 ou le 10 décembre 1294, le pape octogénaire annonce à son entourage sa décision. Il invoque l'humilité, son insuffisance physique et intellectuelle face aux exigences de sa charge, et son souhait de se retirer dans son ermitage. Il promulgue une constitution apostolique sur la renonciation pontificale dont le texte a disparu, mais qui est connu par un acte dans le même sens pris par son successeur
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0407101_homelie .

Le 13 décembre, Célestin V renonce au siège de Pierre devant le collège des cardinaux à Castel Nuovo. Le texte de son discours semble avoir été rédigé par le cardinal Benedetto Caetani, l'un des canonistes qu'il avait consultés. Le 24 décembre, le cardinal Caetani est élu pape, choisissant le nom de Boniface VIII. Bientôt il fait placer l'ancien pontife sous surveillance au motif qu'il pourrait être enlevé par ceux qui contestent la licéité de la renonciation, nous révélant par là la personalité du pape qui recevra la giffle d'Agnani. Célestin V s'enfuit à Sant'Onofrio, puis à San Giovanni in Piano, avant de tenter de partir pour la Grèce. Il est arrêté en chemin et transféré à Anagni, puis au château de Fumone dans le sud du Latium sur l'ordre de Boniface VIII. L'ancien pape y meurt de mort naturelle le 19 mai 1296, à l'âge de 86 ans.

Dès la renonciation de Célestin V, des rumeurs circulent, non dans l'Église mais surtout dans le milieu politique sur la licéité de cet acte et donc sur la légitimité du pape Boniface VIII. Elles sont essentiellement le fait de quelques Spirituels, du parti de la puissante famille des Colonna, à Rome, et des partisans du Roi de France, Philippe le Bel. Dès 1295-1296, le dominicain Robert d'Uzès identifie Célestin V au « pape angélique » ou « pasteur angélique » que prévoient certaines visions eschatologiques. Célestin figure également dans les Vaticinia de Summis Pontificibus, un recueil de prophéties, dont certaines annoncent un Grand Monarque Français qui aidera un saint Pontife contre un anti-pape, puis dans la prophétie de Sain-Malachie.

En 1305-1306, Philippe le Bel demande au pape Clément V l'ouverture d'une enquête sur la vie et les miracles de Célestin. Clément V, qui a refusé au roi l'ouverture d'un procès contre Boniface VIII, finit par accepter. L'enquête débute en 1306, mais n'aboutit qu'en 1313. Le 5 mai, Célestin V est déclaré saint, mais non reconnu comme martyr, comme le demandait Philippe le Bel. En 1517, la dépouille mortelle de Célestin V est transférée dans l'église abbatiale du monastère qu'il avait fait construire à L'Aquila et où il avait été intronisé pape en août 1294.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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