Réponse à Artivul sur la souffrance

Artivul a écrit:J'aimerais beaucoup, puisque j'ai la chance de vous parler, connaitre votre interprétation et votre vision de ces passages de la bible m'ayant perturbé étant enfant : les plaies d'Egypte et les plaies sur le corps du Christ, cloué contre la croix, ne m'ont évoqué qu'effroi. Qu'est-ce donc ce Dieu qui torture ses enfants ?
Aucun prêtre que j'aie raconté ne m'a fourni de réponse et (je le répète sans doute trop ; je m'excentre sans doute suffisamment du sujet pour créer un nouveau topic je suppose ?) j'aimerais que vous m'expliquiez votre point de vue. Je vous lirais durant ces deux mois de révision, si je le peux.

A plus tard.

En effet ça mérite un fil à part, mais pour faire court disons que Dieu a voulu réparer Lui-même la faute commise par nos premiers parents, puisque nous en étions nous-même incapables. Il a contré le message de l’ennemi, qui nous dit en substance que Dieu se moque bien de nous et ne veut pas notre bien, mais veut nous maintenir dans la servitude et l’ignorance (cf. son mensonge en Eden). Pour montrer aux hommes que leur souffrance Le touchent et qu’il Lui en coûte de les voir souffrir, Il a voulu prendre sur Lui ces souffrances et du même coup le péché qui en fut la cause. Or, le Père est impassible, i.e. inaccessible à la souffrance et à la mort. Il lui fallait donc, dans la logique de Sa création, se faire homme pour subir ces deux fléaux, d’où l’Incarnation du Fils, Sa mission, Sa mort, et surtout Sa résurrection. En subissant les pires tortures qui fussent, Il assumait sur Sa Personne le poids de toutes nos fautes. Et en ressuscitant, il s’en faisait définitivement vainqueur. Celui que la mort avait mis au tombeau la rejetait à jamais dans l’étang de feu, inaugurant Son règne éternel.
La valeur de la Résurrection trouve son écho dans l’atrocité des souffrances subies.
Barbarie, dites-vous ? Oui, vous avez raison, mais cette barbarie est la nôtre et non celle de Dieu. Il n’y était nullement obligé : Il pouvait, comme au Déluge, détruire définitivement Sa création. L’alternative était de mourir à sa place. Lui qui d’un souffle pouvait tout arrêter, a choisi cependant, afin de manifester Son amour aux hommes, de venir souffrir avec eux pour leur montrer le chemin.