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Cinquième dimanche de Pâques

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Cinquième dimanche de Pâques Empty Cinquième dimanche de Pâques

Message par etienne lorant Sam 27 Avr 2013 - 17:55

Livre des Actes des Apôtres 14,21b-27.
Dans cette ville, ils annoncèrent la Bonne Nouvelle et firent de nombreux disciples. Puis ils revinrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie. Ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent vers Attalia,
et prirent le bateau jusqu'à Antioche de Syrie, d'où ils étaient partis ; c'est là qu'ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l'œuvre qu'ils venaient maintenant d'accomplir. A leur arrivée, ayant réuni les membres de l'Église, ils leur racontaient tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi.


Livre de l'Apocalypse 21,1-5a.
Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n’y avait plus de mer.
Et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.
Et j'ai entendu la voix puissante qui venait du Trône divin ; elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n'existera plus ; et il n'y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. Écris ces paroles : elles sont dignes de foi et véridiques. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,31-33a.34-35.

Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres.»


L'oeuvre de l'évangélisation se poursuit... dans le récit des Actes des apôtres, mais aussi: aujourd'hui. L'Eglise est toujours au travail. Depuis le commencement, elle n'a pas cessé d'annoncer la Bonne Nouvelle, d'exhorter, d'encourager, d'affermir, d'ouvrir des portes et de rendre compte.

Si cette oeuvre se poursuit c'est parce que le Seigneur demeure auprès de ses disciples et travaille avec eux, aujourd'hui comme autrefois. Oui, le Seigneur est toujours bien présent et travaille avec nous: il nous soutient, il nous rassure, et il nous rappelle de nous aimer les uns les autres - comme il nous a aimés.

Je n'ai pas vraiment l'impression de commenter les textes de ce dimanche mais de me nourrir à la Parole qui m'est donnée. Les épreuves n'ont pas manqué cette semaine ! Elles se présentent chaque jour, mais chaque jour aussi, je reçois ma part du Pain. Et le Pain du ciel est toujours "force et joie" et il me pousse à agir. Et, à leur tour, les gestes effectivement accomplis m'incitent à l'adoration et au partage.

Puisse donc ce dimanche être pour tous et toutes un temps de repos et de ressourcement, de paix et de joie !


etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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Cinquième dimanche de Pâques Empty Sermon de l'abbé Guy Pagès

Message par Myriamis Sam 27 Avr 2013 - 20:13


"Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés."
Sermon pour le cinquième Dimanche de Pâques (année C)
(Liturgie de la Parole : Ac 14 21-27 ; Ps 144 ; Ap 21 1-5 ; Jn 13 31…35)

Abbé Guy Pagès

Nous pouvons certainement reconnaître l’unité des lectures de ce cinquième dimanche de Pâques en ce qu’elles forment comme en ligne droite, une direction, qui de la terre s’élève jusqu’au Ciel. La trajectoire prend son appui et reçoit son impulsion du commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés [1] », pour traverser ensuite et dépasser grâce à la persévérance dans la Foi « bien des épreuves [2] », et atteindre enfin son terme dans la contemplation bienheureuse de la Cité sainte, descendue d’auprès de Dieu, où Dieu demeure et règne, en un bonheur sans ombre, car l’ancien monde s’en est allé et un monde nouveau est né en Jésus mort et ressuscité [3].

Nul doute que le commandement de Jésus de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés ait pour but de nous introduire dans cette nouvelle Création préparée par Dieu de toute éternité pour ceux qui L’aiment. Ce commandement est nouveau en ce sens qu’il donne comme modèle de son accomplissement Jésus Lui-même ! « Aimez-vous les uns les autres comme JE vous ai aimés [4] ». Ce « COMME JE vous ai aimés » marque toute la différence d’avec le commandement désormais ancien qui disait : « Tu aimeras ton prochain COMME TOI-MÊME [5] ». Ici, il s’agit d’aimer autrui non plus comme soi-même mais comme Jésus nous a aimés… L’Amour auquel Jésus nous appelle est donc autre chose que l’amour humain. C’est pourquoi Jésus le dit « nouveau ». Et il l’est donc sous trois aspects :
Si Dieu n’avait pas envoyé Son Fils et ne L’avait pas livré sur la Croix, nous n’aurions jamais pu savoir jusqu’où allait Son Amour pour nous, et, en conséquence, jusqu’où il nous fallait aller pour, nous mêmes, aimer « comme Il nous a aimés ». Cet Amour est nouveau parce qu’il est total, parfait, il va jusqu’au don total de soi.
L’Amour de Jésus est ensuite nouveau parce qu’il est universel. Jésus nous a montré qu’Il aimait chaque être humain, quel qu’il soit, quels que soient sa race, son sexe, sa religion, sa culture, fut-il même son ennemi et son bourreau…
L’Amour de Jésus est enfin nouveau en ce sens que, divin, il est unique. Jésus donne un seul commandement : nous aimer comme Il nous a aimés. Ce commandement de Jésus accomplit donc les dix commandements, résumés dans le double commandement d’aimer Dieu et son prochain. Et cela parce que Celui qui le donne, et seul peut le donner, est Jésus-Christ, vrai Dieu ET vrai Homme.
L’amour que Jésus nous commande est divin, au dessus de nos capacités naturelles, et c’est pourquoi Il en fait précéder le commandement par l’évocation de l’amour qui unit le Père et le Fils. Amour qui glorifie le Père puisque Jésus donne Sa vie par obéissance à Son Père, et qui glorifie en retour le Fils en manifestant qu’Il est ainsi Lui-même amour comme le Père. Dieu est amour (1 Jn 4.16). Et tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu (1 Jn 4.7). Jésus peut nous donner ce commandement nouveau, car Lui-même nous a aimés comme le Père L’a aimé. Et comment Le père a aimé Jésus ? En Lui donnant tout. Donc, tout ce qui est à Dieu est à nous ! Que pourrait-il dès lors nous manquer (Rm 8.39) ?

Et puisque c’est à partir de Sa relation à Dieu, Son Père, que Jésus fait découler le commandement nouveau de l’Amour, c’est dire que nous ne pourrons aimer qu’à condition d’aimer Dieu notre Père avec le Cœur de Jésus. Et dans le Cœur de Jésus règne le Saint-Esprit, « la Personne Amour », l’Amour du Père et du Fils, à nous envoyé dans la grâce du Baptême ET de la Confirmation. Le Saint-Esprit est ce double mouvement de don et d’accueil en Dieu, inspiration et expiration du souffle de Dieu, rythme du Cœur de Jésus, flux et reflux en nous de la vie divine. Parce que nous avons été créés pour habiter la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel [6], nous sommes invités à y entrer dès maintenant en respirant son Esprit de famille, ce souffle d’Amour qui unit le Père et le Fils et tous ceux qui renaissent de l’eau et de l’Esprit [7].

On ne peut pas en effet aimer comme frères tous les fils de Dieu sans aimer d’abord Dieu comme Père. La charité est fraternelle parce qu’elle est d’abord filiale. Avez-vous remarqué comment de la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité », calquée sur les valeurs de la Doctrine sociale de l’Église, on évoque souvent la liberté ou l’égalité pour justifier par exemple le soi-disant « mariage pour tous », mais que l’on ne parle jamais de la « Fraternité » ? Ce n’est pas sans raison, cela rappellerait trop à ce monde qui veut l’oublier, la nécessaire existence de Dieu ! Et pourtant, si Dieu n’est pas le Père de tous les hommes, d’où ceux-ci tireront-ils leur unité ? Si Dieu n’est pas leur Père aussi réellement qu’ils sont bien vivants, alors ils deviennent tous des étrangers les uns pour les autres. Et qu’appelleront-ils « amour », sinon alors nécessairement la recherche de leur égoïsme ?! C’est ainsi que la Sécurité Sociale devrait financer les PMA et autres GPA non plus, certes, au nom de la charité, désormais honnie, mais de la « solidarité », car la solidarité n’implique rien d’autre qu’une relation momentanée d’intérêts communs entre individus par ailleurs absolument indépendants les uns aux autres, et aussi parce que cette pseudo vertu exalte l’orgueil humain, au service d’un salut tout pélagien, c'est-à-dire obtenu à la force du poignet, sans le secours de la grâce divine...

L’amour auquel nous appelle le Christ n’est pas, comme on se l’imagine hélas si souvent, une simple attitude naturelle d’amitié, de solidarité ou d’humanisme, mais la participation déjà actuelle à la Béatitude céleste, communion avec les Personnes divines dans l’unité de leur nature, communion qui se nomme : charité. La charité, amour de l’homme pour Dieu, nous fait aimer Jésus en notre prochain, sinon en fait, du moins en espérance... Elle nous fait donner à notre prochain ce qui sert à son salut et à sa sanctification, et écarter ce qui le détourne de cette vie avec Dieu qui est son vrai bien. C’est dans l’exercice des choix posés par la charité que se rencontrent inévitablement les épreuves dont parle saint Paul [8].

La Charité, qui nous fait aimer Jésus-Christ vivant en chacun de nos frères, ne supprime pas nécessairement tel sentiment naturel d’antipathie pour lui, mais elle donne à Jésus-Christ de l’aimer en nous. C’est d’ailleurs pourquoi Jésus-Christ S’identifiera, au Jour du Jugement, jusqu’au plus petit de ses disciples [9]. La loi du christianisme est donc de traiter chacun comme Jésus-Christ Lui-même. La simple justice naturelle ne peut absolument pas suffire au chrétien : c’est le don total de soi qui est exigé de lui afin qu’il vive déjà de la vraie vie, en laquelle tout est don. L’amour de Dieu, comme Dieu Lui-même, n’étant pas une réalité de ce mode, ne se voit pas extérieurement, mais il se reconnait à la manière dont nous agissons vis-à-vis du prochain et traitons Dieu vivant en lui : « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes Mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres [10]. »

1. Jn 13 34.
2. Ac 14 22.
3. Cf. Ap 21 1-5.
4. Jn 13 34.
5. Lv 19 18.
6. Cf. Ap 21 2.
7. Cf. Jn 3 5.
8. Cf. Ac 14 22.
9. Cf. Mt 25 31-46.
10. Jn 13 35.
Myriamis
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Féminin Date d'inscription : 21/03/2012

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