L'Evangile : un feu sur la terre des hommes

par etienne lorant Jeu 23 Oct 2014 - 10:21

Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,14-21.
Frères, je tombe à genoux devant le Père, qui est la source de toute paternité au ciel et sur la terre.
Lui qui est si riche en gloire, qu'il vous donne la puissance par son Esprit, pour rendre fort l'homme intérieur.
Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur... Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout ce qu'on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu'à entrer dans la plénitude de Dieu. Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer, gloire à lui dans l'Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.[/i]

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.
[i]Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

Textes de l’Évangile au quotidien

La première venue de Jésus, c'est celle qui est advenue en "trente ans, trois ans et un jour", comme on le dit parfois. Mais dès la résurrection, l'ascension et la pentecôte, c'est comme si Israël avait explosé dans toutes les directions. Or, ce qui impressionne le plus, du moins de mon point de vue, c'est que cet universalisme passe par des conversions individuelles.

Ce n'est pas comme une idéologie né de la pensée d'un philosophe, adaptée selon les pays, avec des militants de base, des chefs de quartier, une milice pour mettre en oeuvre les décisions du pouvoir, mais aussi des policiers, des camps pour les réfractaires, sans parler du "guide suprême" - qui est toujours un tyran sanguinaire.

Si l’Évangile s'est répandu comme une traînée de poudre au milieu de l'ancien monde, c'est parce que l'Esprit Saint est à l'oeuvre :parce qu'Il parle, à chacune et à chacun, selon sa propre histoire, selon sa propre identité, en déliant dans chaque converti les "nœuds existentiels"qui gardaient son esprit prisonnier de multiples habitudes et d'autant de chaînes existentielles. Mais l'amour de Dieu a rayonné par l’Évangile dans tous les cœurs qui l'attendaient.

Le bouleversement de la foi, qui est aussi celui de la joie, n'a pas seulement rompu la "paternité" selon les juifs, la génération selon Abraham, mais elle a fait qu'au sein de chaque famille en ce monde, la personne n'est plus soumise aux habitudes, aux mœurs, au mode de vie de ses parents. Quand Jésus parle de l'éclatement des familles, c'est aux juifs qu'il s'adresse. Car tous se mettront à aimer Dieu selon la manifestation de l'Amour qu'ils auront reçue.

Ce que Jésus annonce aux juifs dans l’Évangile, a continué par la conversion de juifs de notre temps : Aaron Lustiger, Edith Stein, Raïssa Maritain, Simone Weil, et tant d'autres moins connus du public. Pour ces convertis, l'annonce de leur conversion fut bel et bien comme n "séisme" familial. Je prie aujourd'hui l'Esprit Saint de multiplier les conversions au sein des familles actuelles qui ne connaissent plus Dieu. Quelle renaissance ce serait pour notre société !

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