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Que notre oui soit oui !

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Message par etienne lorant Ven 6 Fév 2015 - 10:24

Vendredi de la 4e semaine du temps ordinaire

Lettre aux Hébreux 13,1-8.

Frères, que demeure l’amour fraternel !
N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges.
Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps.
Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai.
C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ?
Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau
.



Textes de l’Évangile au quotidien

Le choix des textes de la liturgie de ce jour est limpide. Ce n'est pas toujours le cas, mais aujourd'hui, c'est si simple : ce que l'épître propose aux lecteurs, c'est tout ce qui leur permettra de vivre dans l'amour de Dieu plutôt que dans l'amour du monde. Pratiquer l'hospitalité, c'est accepter de rencontrer vraiment autrui dans sa différence et se recevoir de lui. Ainsi qu'il est écrit en saint Matthieu : Jésus déclare : Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.

A l'inverse, le roi Hérode s'est emparé de Jean et l'a mis dans un cachot. En effet, tout à la fois, il a peur de lui, mais il prétend aussi le protéger. Il ne veut pas déplaire à Hérodiade, mais il écoute les reproches que lui fait Jean. Ne pouvons-nous pas nous demander dans quelle mesure, nous aussi, nous sommes divisés en nous-mêmes ? Et l'apôtre ajoute, comme pour nous persuader de nous méfier de nos propres estimations et jugements : Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux .

En poursuivant la lecture de l'épître, on lit que ceux qui profanent le mariage sont déjà en germe des débauchés et des adultères jugés par Dieu. C'est bien encore le cas du roi Hérode. Lors de la fête organisée pour son anniversaire, Hérode perd complètement le contrôle de lui-même. En effet, il faut vraiment avoir perdu tout bon sens pour promettre, devant des témoins irréfutables, d'offrir la moitié de son royaume pour une danse, une simple danse ! Nul doute qu'en perdant le contrôle de lui-même ce jour-là, Hérode aura perdu la confiance de la plupart de ses alliés au sein de son propre palais...

Finalement, ce qu'il importe de retenir, c'est de poursuivre en tout temps notre conversion. Car elle n'est pas achevée et le risque subsiste. Demeurons donc vigilants de bout en bout. En effet, conclut l'épître : "Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité."

.



etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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