Un petit moment de la passion aux Oliviers
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Un petit moment de la passion aux Oliviers
Une fois par an, je relis l'épisode de la passion de Jésus au jardin des oliviers, dans les écrits de la bienheureuse A-C Emmerich. C'est pénible de constater combien le diable a déployé de la haine sur Jésus. Il y a beaucoup à lire, mais c'est cette ambiance qui rend le tout assez douloureux à lire... je ne cite donc qu'une très courte partie des textes:
Au commencement, Jésus était agenouillé et priait avec assez de calme; mais plus tard son âme fut épouvantée à l'aspect des crimes innombrables des hommes et de leur ingratitude envers Dieu : il fut en proie à une angoisse et à une douleur si violentes qu'il s'écria, tremblant et frissonnant : “ Mon Père, si c'est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! mon Père tout vous est possible; éloignez ce calice! ” Puis il se recueillit et dit : “ Cependant que votre volonté se fasse et non la mienne. ” Sa volonté et celle de son Père étaient une; mais, livré par son amour aux faiblesses de l'humanité, il tremblait à l'aspect de la mort.
Je vis la caverne autour de lui remplie de formes effrayantes; je vis tous les péchés, toute la méchanceté, tous les vices, tous les tourments, toutes les ingratitudes qui l'accablaient : les épouvantements de la mort, la terreur qu'il ressentait comme homme à l'aspect de ses souffrances expiatoires, le pressaient et l'assaillaient sous la forme de spectres hideux.
Il tombait çà et là, se tordait les mains, la sueur le couvrait, il tremblait et frémissait. Il se releva; ses genoux chancelaient et le portaient à peine, il était tout à fait défait et presque méconnaissable, ses lèvres étaient pâles, ses cheveux se dressaient sur sa tête. Il était environ 10 h 1/2 lorsqu'il se leva; puis, tout chancelant, tombant à chaque pas, baigné d'une sueur froide, il se traîna jusqu'auprès des trois Apôtres. Il monta à gauche de la caverne jusqu'à une plate-forme où ceux-ci s’étaient endormis, couchés les uns à côté des autres, accablés qu'ils étaient de fatigue, de tristesse et d'inquiétude. Jésus vint à eux, semblable à un homme dans l'angoisse, que la terreur pousse vers ses amis, et semblable encore à un bon pasteur qui, profondément bouleversé lui-même, vient visiter son troupeau qu'il sait menacé d'un péril prochain : car Il n'ignorait pas qu'eux aussi étaient dans l'angoisse et la tentation.
Les terribles visions l'entouraient, même pendant ce court chemin. Lorsqu'il les trouva dormants, il joignît les mains, tomba près d'eux plein de tristesse et d'inquiétude, et dit : “ Simon, dors-tu? ” Ils s'éveillèrent, le relevèrent, et il leur dit dans son délaissement : “ Ne pouviez-vous veiller une heure avec moi? ” Lorsqu'ils le virent défait, pâle, chancelant, trempé de sueur, tremblant et frissonnant, lorsqu'ils entendirent sa voix altérée et presque éteinte, ils ne surent plus ce qu'ils devaient penser, et s'il ne leur était pas apparu entouré d'une lumière bien connue, ils n'auraient jamais retrouvé Jésus en lui.
Jean lui dit : “ Maître, qu'avez-vous? dois-je appeler les autres disciples! ci devons-nous fuir? ” Jésus répondit : “ Si je vivais, enseignais et guérissais encore trente-trois ans, cela ne suffirait pas pour faire ce qui me reste à accomplir d'ici à demain. N'appelle pas les huit; je les ai laissés, parce ci qu'ils ne pourraient me voir dans cette détresse sans se scandaliser : ils tomberaient en tentation, oublieraient beaucoup et douteraient de moi. Pour vous, qui avez vu le Fils de l'homme transfiguré, vous pouvez le voir aussi dans son obscurcissement et son délaissement; mais veillez et priez pour ne pas tomber en tentation “ l'esprit est prompt, mais la chair est faible. ”
Il parlait ainsi par rapport à eux et à lui-même. Il voulait par là les engager à la persévérance et leur faire connaître le combat de sa nature humaine contre la mort et la cause de sa faiblesse. Il leur parla encore, toujours accablé de tristesse, et resta près d'un quart d'heure avec eux.
Il retourna dans la grotte, son angoisse croissant toujours : pour eux, Ils étendaient les mains vers lui, pleuraient, tombaient dans les bras les uns des autres, se demandaient : “ Qu'est-ce donc ? que lui arrive-t-il ? il est dans un délaissement complet ! ” Ils se mirent à prier, la tête couverte, pleins de trouble et de tristesse. Tout ce qui vient d'être dit remplit à peu près une heure et demie depuis que Jésus était entré dans le jardin des Oliviers. Il est dit dans l’Ecriture : “ N'avez-vous pu veiller une heure avec moi? ” mais cela ne doit point se prendre à la lettre, et d'après notre manière de compter.
Les trois Apôtres qui étaient avec Jésus avaient d'abord prié, puis ils s'étaient endormis, car ils étaient tombés en tentation par leur man-que de confiance. Les huit autres. qui étaient postés à l’entrée, ne dormaient pas : la tristesse oui respirait dans les derniers discours de Jésus les avait laissés très inquiets; ils erraient sur la mont des Oliviers pour y chercher quelque lieu de refuge en cas de danger.
Ce soir-là, il y avait peu de bruit dans Jérusalem, les Juifs étaient dans leurs maisons, occupés des préparatifs de la fête; les campements des étrangers venus pour la Pâque n'étaient pas dans le voisinage de la montagne des Oliviers. En errant de côté et d'autre, je vis çà et là des amis et des disciples de Jésus qui marchaient et s'entretenaient ensemble . ils paraissaient inquiets et dans l'attente de quelque événement. La mère du Seigneur, Madeleine, Marthe, Marie, fille de Cléophas, Marie Salomé et Salomé étaient allées du Cénacle dans la maison de Marie, mère de Marc; puis Marie, effrayée des bruits qui couraient, avait voulu venir devant la ville avec ses amies pour savoir des nouvelles de Jésus.
Lazare, Nicodème, Joseph d'Arimathie et quelques parents d'Hébron vinrent la trouver et essayèrent de la tranquilliser; car ayant eu connaissance par eux-mêmes ou par les disciples des tristes prédictions faites par Jésus dans le Cénacle, ils avaient été prendre des Informations chez des pharisiens de leur connaissance et n'avaient point appris qu'on dût faire des tentatives prochaines contre le Sauveur : ils disaient que le danger ne pouvait être encore très grand, qu'on n'attaquerait pas le Seigneur si près de la fête; mais ils ne savaient rien encore de la trahison de Judas. Marie leur parla du trouble de celui-ci dans les derniers jours, de la manière dont il avait quitté le Cénacle; Il était sûrement allé trahir; elle l'avait souvent averti qu'il était un fils de perdition. Les saintes femmes retournèrent ensuite dans la maison de Marie, mère de Marc.
Lorsque Jésus fut revenu dans la grotte et toutes ses douleurs avec lui, il se prosterna sur le visage, les bras étendus, et pria son Père céleste; mais il y eut dans son âme une nouvelle lutte qui dura trois quarts d'heure. Des anges vinrent lui montrer dans des séries de visions tout ce qu'il devait embrasser de douleurs afin d'expier le péché; ils lui montrèrent quelle était avant la chute la beauté de l’homme, image de Dieu, et combien cette chute l'avait altéré et défiguré. Il vit l'origine de tous les péchés dans le premier péché, la signification et l'essence de la concupiscence, ses terribles effets sur les forces de l’âme humaine; et aussi l'essence et la signification de toutes les peines correspondant à la concupiscence.
Ils lui montrèrent dans la satisfaction qu'il devait donner à la justice divine, une souffrance du corps et de l'âme comprenant toutes les peines dues à la concupiscence de l'humanité tout entière; et comment la dette du genre humain devait être payée par la seule nature humaine exempte de péché, celle du fils de Dieu, lequel, afin de prendre sur lui la dette et le châtiment de l'humanité tout entière, devait aussi combattre et surmonter la répugnance humaine pour la souffrance et la mort. Les anges lui montraient tout cela sous des formes diverses, et j'avais la perception de ce qu'ils disaient quoique sans entendre leurs voix. Aucune langue ne peut exprimer quelle épouvante et quelle douleur vinrent fondre sur l'âme de- Jésus à la vue de ces terribles expiations; l'horreur de cette vision fut telle qu'une sueur de sang sortit de son corps.
Vrai de vrai, il n'est pas si simple de lire cette passion !
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Au commencement, Jésus était agenouillé et priait avec assez de calme; mais plus tard son âme fut épouvantée à l'aspect des crimes innombrables des hommes et de leur ingratitude envers Dieu : il fut en proie à une angoisse et à une douleur si violentes qu'il s'écria, tremblant et frissonnant : “ Mon Père, si c'est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! mon Père tout vous est possible; éloignez ce calice! ” Puis il se recueillit et dit : “ Cependant que votre volonté se fasse et non la mienne. ” Sa volonté et celle de son Père étaient une; mais, livré par son amour aux faiblesses de l'humanité, il tremblait à l'aspect de la mort.
Je vis la caverne autour de lui remplie de formes effrayantes; je vis tous les péchés, toute la méchanceté, tous les vices, tous les tourments, toutes les ingratitudes qui l'accablaient : les épouvantements de la mort, la terreur qu'il ressentait comme homme à l'aspect de ses souffrances expiatoires, le pressaient et l'assaillaient sous la forme de spectres hideux.
Il tombait çà et là, se tordait les mains, la sueur le couvrait, il tremblait et frémissait. Il se releva; ses genoux chancelaient et le portaient à peine, il était tout à fait défait et presque méconnaissable, ses lèvres étaient pâles, ses cheveux se dressaient sur sa tête. Il était environ 10 h 1/2 lorsqu'il se leva; puis, tout chancelant, tombant à chaque pas, baigné d'une sueur froide, il se traîna jusqu'auprès des trois Apôtres. Il monta à gauche de la caverne jusqu'à une plate-forme où ceux-ci s’étaient endormis, couchés les uns à côté des autres, accablés qu'ils étaient de fatigue, de tristesse et d'inquiétude. Jésus vint à eux, semblable à un homme dans l'angoisse, que la terreur pousse vers ses amis, et semblable encore à un bon pasteur qui, profondément bouleversé lui-même, vient visiter son troupeau qu'il sait menacé d'un péril prochain : car Il n'ignorait pas qu'eux aussi étaient dans l'angoisse et la tentation.
Les terribles visions l'entouraient, même pendant ce court chemin. Lorsqu'il les trouva dormants, il joignît les mains, tomba près d'eux plein de tristesse et d'inquiétude, et dit : “ Simon, dors-tu? ” Ils s'éveillèrent, le relevèrent, et il leur dit dans son délaissement : “ Ne pouviez-vous veiller une heure avec moi? ” Lorsqu'ils le virent défait, pâle, chancelant, trempé de sueur, tremblant et frissonnant, lorsqu'ils entendirent sa voix altérée et presque éteinte, ils ne surent plus ce qu'ils devaient penser, et s'il ne leur était pas apparu entouré d'une lumière bien connue, ils n'auraient jamais retrouvé Jésus en lui.
Jean lui dit : “ Maître, qu'avez-vous? dois-je appeler les autres disciples! ci devons-nous fuir? ” Jésus répondit : “ Si je vivais, enseignais et guérissais encore trente-trois ans, cela ne suffirait pas pour faire ce qui me reste à accomplir d'ici à demain. N'appelle pas les huit; je les ai laissés, parce ci qu'ils ne pourraient me voir dans cette détresse sans se scandaliser : ils tomberaient en tentation, oublieraient beaucoup et douteraient de moi. Pour vous, qui avez vu le Fils de l'homme transfiguré, vous pouvez le voir aussi dans son obscurcissement et son délaissement; mais veillez et priez pour ne pas tomber en tentation “ l'esprit est prompt, mais la chair est faible. ”
Il parlait ainsi par rapport à eux et à lui-même. Il voulait par là les engager à la persévérance et leur faire connaître le combat de sa nature humaine contre la mort et la cause de sa faiblesse. Il leur parla encore, toujours accablé de tristesse, et resta près d'un quart d'heure avec eux.
Il retourna dans la grotte, son angoisse croissant toujours : pour eux, Ils étendaient les mains vers lui, pleuraient, tombaient dans les bras les uns des autres, se demandaient : “ Qu'est-ce donc ? que lui arrive-t-il ? il est dans un délaissement complet ! ” Ils se mirent à prier, la tête couverte, pleins de trouble et de tristesse. Tout ce qui vient d'être dit remplit à peu près une heure et demie depuis que Jésus était entré dans le jardin des Oliviers. Il est dit dans l’Ecriture : “ N'avez-vous pu veiller une heure avec moi? ” mais cela ne doit point se prendre à la lettre, et d'après notre manière de compter.
Les trois Apôtres qui étaient avec Jésus avaient d'abord prié, puis ils s'étaient endormis, car ils étaient tombés en tentation par leur man-que de confiance. Les huit autres. qui étaient postés à l’entrée, ne dormaient pas : la tristesse oui respirait dans les derniers discours de Jésus les avait laissés très inquiets; ils erraient sur la mont des Oliviers pour y chercher quelque lieu de refuge en cas de danger.
Ce soir-là, il y avait peu de bruit dans Jérusalem, les Juifs étaient dans leurs maisons, occupés des préparatifs de la fête; les campements des étrangers venus pour la Pâque n'étaient pas dans le voisinage de la montagne des Oliviers. En errant de côté et d'autre, je vis çà et là des amis et des disciples de Jésus qui marchaient et s'entretenaient ensemble . ils paraissaient inquiets et dans l'attente de quelque événement. La mère du Seigneur, Madeleine, Marthe, Marie, fille de Cléophas, Marie Salomé et Salomé étaient allées du Cénacle dans la maison de Marie, mère de Marc; puis Marie, effrayée des bruits qui couraient, avait voulu venir devant la ville avec ses amies pour savoir des nouvelles de Jésus.
Lazare, Nicodème, Joseph d'Arimathie et quelques parents d'Hébron vinrent la trouver et essayèrent de la tranquilliser; car ayant eu connaissance par eux-mêmes ou par les disciples des tristes prédictions faites par Jésus dans le Cénacle, ils avaient été prendre des Informations chez des pharisiens de leur connaissance et n'avaient point appris qu'on dût faire des tentatives prochaines contre le Sauveur : ils disaient que le danger ne pouvait être encore très grand, qu'on n'attaquerait pas le Seigneur si près de la fête; mais ils ne savaient rien encore de la trahison de Judas. Marie leur parla du trouble de celui-ci dans les derniers jours, de la manière dont il avait quitté le Cénacle; Il était sûrement allé trahir; elle l'avait souvent averti qu'il était un fils de perdition. Les saintes femmes retournèrent ensuite dans la maison de Marie, mère de Marc.
Lorsque Jésus fut revenu dans la grotte et toutes ses douleurs avec lui, il se prosterna sur le visage, les bras étendus, et pria son Père céleste; mais il y eut dans son âme une nouvelle lutte qui dura trois quarts d'heure. Des anges vinrent lui montrer dans des séries de visions tout ce qu'il devait embrasser de douleurs afin d'expier le péché; ils lui montrèrent quelle était avant la chute la beauté de l’homme, image de Dieu, et combien cette chute l'avait altéré et défiguré. Il vit l'origine de tous les péchés dans le premier péché, la signification et l'essence de la concupiscence, ses terribles effets sur les forces de l’âme humaine; et aussi l'essence et la signification de toutes les peines correspondant à la concupiscence.
Ils lui montrèrent dans la satisfaction qu'il devait donner à la justice divine, une souffrance du corps et de l'âme comprenant toutes les peines dues à la concupiscence de l'humanité tout entière; et comment la dette du genre humain devait être payée par la seule nature humaine exempte de péché, celle du fils de Dieu, lequel, afin de prendre sur lui la dette et le châtiment de l'humanité tout entière, devait aussi combattre et surmonter la répugnance humaine pour la souffrance et la mort. Les anges lui montraient tout cela sous des formes diverses, et j'avais la perception de ce qu'ils disaient quoique sans entendre leurs voix. Aucune langue ne peut exprimer quelle épouvante et quelle douleur vinrent fondre sur l'âme de- Jésus à la vue de ces terribles expiations; l'horreur de cette vision fut telle qu'une sueur de sang sortit de son corps.
Vrai de vrai, il n'est pas si simple de lire cette passion !
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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