Les vrais changements à apporter dans l’Eglise

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Mardi 14/4/2015 : Les vrais changements à apporter dans l’Eglise
Transcription d’un entretien avec un curé de paroisse (jeudi 29 novembre 2012).
Extraits
« (…) Il faut que le prêtre soit présent et que l’on sente en lui cette dimension surnaturelle. Le prêtre appartient quand même à un autre monde : il est dans le monde mais il en est séparé. Il donne les choses de Dieu. (…) Sa charge, c’est d’annoncer la foi. C’est de rendre Jésus présent dans l’Eucharistie. C’est d’être présent dans son église et dans les rues. Il faut qu’on le voie. (…)
Le prêtre est un pauvre homme, faillible, pécheur ; mais Dieu s’en sert. Ce n’est pas sa sainteté qui fait le travail : c’est la sainteté de Dieu à travers sa propre personne. N’empêche : il est l’image de Dieu dans la société. Quand un prêtre est aimé, c’est toute l’Eglise qui est aimée et quand il y en a un qui est détesté, c’est toute l’Eglise qui est détestée. Donc, première chose, la présence du prêtre. Bien signifiante, avec son amour, sa gentillesse, sa bonté, tous les jours.
Ensuite, l’autre aspect, la liturgie. C’est extraordinaire la liturgie : le Christ descend sur l’autel ! Le Christ Lui-même, vous vous rendez compte ? Comment une majorité de chrétiens catholiques peuvent dire que la messe n’est pas essentielle ?
Il y a eu une enquête : figurez-vous - je tombai des nues ! - que 50% des catholiques français ne croient pas en la présence de Jésus dans l’Eucharistie ! Comment voulez-vous que ça marche ? Pourquoi ils n’y croient pas ? On ne va pas encore leur tirer une pierre ? Jésus nous a dit de ne jeter la pierre à personne ! Sinon à nous-même. Pourquoi ? Eh bien peut-être que notre manière de célébrer ne permet pas de comprendre que la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité descend sur l’autel. Parce que ça manque de hauteur, ça manque de beauté !
Châteaubriand disait : “Il ne faut fréquenter que ce qui est beau”. (…) Claudel disait : “Chut ! Ne faites pas trop de bruit, sinon le temps va recommencer.” Et il le disait au sujet de l’amour. C’est vrai, quand vous aimez un être, vous l’étreignez, le temps disparaît, vous êtes dans l’éternité… Eh bien quand on est à la messe, on devrait être dans l’éternité. On devrait être au Ciel, tranquillement. Et être portés, transportés. Alors que souvent on a des liturgies plates avec des chansons minables, avec des prises de position, avec des... (il mime l’agitation d’un foulard, déclenchant l’hilarité de l’assistance)… Non, cela n’est pas possible ! (applaudissements). Et je le dis avec beaucoup d’amour parce que, encore une fois, c’est vraiment pour que nous réussissions d’avoir avantage à faire aimer Jésus.
Mon intention n’est pas de briser je-ne-sais-quoi. Dans ma propre paroisse beaucoup de choses ne vont pas encore, mais tous les jours je me réveille, je repense et j’essaie d’améliorer telle ou telle chose. Mais regardez dans un théâtre (…), le Théâtre de l’Athénée, le Théâtre du Rond-Point : la salle est magnifique. Les fauteuils sont rouges, bien sûr. Le rideau cramoisi se lève, c’est magnifique. Et là, plus personne n’intervient. Eh bien nous, il faudrait que pendant la messe ce soit comme ça (il se lève). On est là, on ne bouge pas, on attend, on se recueille. Tout à coup, le rideau se lève ; parce que la messe est un théâtre vivant. Il n’y a personne qui dit “eh bien maintenant, prenons à la page 224”. Comme si l’auteur de la pièce de théâtre disait “le comédien va sortir”… Non, non, non ! Plus personne ne devrait intervenir. Même pas un tout petit mot. Même pas “soyez les bienvenus” (on attend de faire ça à la fin, au moment des annonces). Mais, tout de suite, on rentre dans cette action sacrée où Jésus vient vivre son drame au milieu de nous. Et si le prêtre - je le dis en tremblant parce qu’on y est jamais - mais si le prêtre habite vraiment le mystère, met toute son âme, est polarisé par la présence de Dieu - je vous rappelle que le prêtre pendant la messe ne s’occupe pas des fidèles, mais il prie Dieu notre Père - quand il fait ses oraisons, la prière, quand il dit le Canon de la messe, il parle à Dieu ; c’est pour cela qu’il ne doit pas regarder l’assemblée.
Je vous assure que si vraiment on vivait la messe profondément comme ça, sans qu’il y ait d’écran, sans qu’il y ait … sans rien, eh bien je vous assure qu’on retrouverait ce goût, ce désir de rencontrer Jésus.
Parce que le but de la liturgie, c’est de révéler la splendeur du visage de Jésus. Et ça ne peut pas être possible sans beauté, sans - pardonnez-moi ce terme - sans mise en scène parfaite. C’est le plus beau spectacle qui existe et il faut absolument le soigner. Et si tout cela est laissé à l’appréciation de tout le monde, chacun fait comme il peut mais c’est beau, mais c’est beau ! Il y a Madame Françoise qui chante depuis vingt-cinq ans - faux ! - elle chante depuis vingt-cinq ans ! C’est pas grave, c’est Françoise, il faut comprendre Françoise, il faut aimer Françoise, Françoise est si gentille… Non. Non, non et non. On lui dit : “Je t’aime Françoise ; mais désormais, tu feras les photocopies” (rires). Ce que je veux dire par là… Il faut que notre liturgie soit vraiment de toute beauté ; c’est la rencontre de l’âme avec Dieu. Et je vous assure que si nos messes changeaient, je vous promets que les églises seraient remplies. (...)
Il faut tout repenser, je vous le dis franchement : sauf quelques lieux, il faut tout repenser. Tout revoir. Sinon, ça va couler. (...) »

Excellent et très vrai... Les prêtres qu'on le veuille ou pas..., sont les meneurs... Je ne sais pas comment ils sont dans les autres pays, mais en France il faudrait... je vais dire un terme que je "me comprends" et que j'espère vous comprendrez, mais il faudrait qu'ils se renouvellent complètement, car la messe a besoin, un peu comme un chanteur qui s'approprie une salle de spectacle...
J'espère que j'arrive à me faire comprendre, d'autant que dans l'actualité, il y a matière à faire passer des messages de ce que le peuple attend et de ce qu'il peut recevoir comme aide de Dieu...
Bien à vous et très bon week end...

J'ai fais envoyé trop vite, (comme souvent)
de ce qu'il peut recevoir comme aide de Dieu... et de ce qu'il peut et doit faire aussi !!!

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Comme les prêtres d'antan faisait en indiquant la bonne manière de vivre, les dangers du monde et la dénonciation des mauvaises choses qui nous entourent, des mauvais comportement des paroissiens, en soit le travail d'un bon berger qui ait à coeur le salut des âmes que Dieu lui confie. Aujourd'hui la plupart des pasteurs modernes ont comme priorité de ne pas déplaire aux paroissiens et de se faire aimer, ce qui n'est pas ce que Dieu leur demande.