Avent 2015
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Avent 2015
Du 28 novembre au 25 décembre je vais recevoir par mail les méditations des dominicains concernant la période de l'Avent. Je vais les copier sur ce fil pour que chacun profite de ces méditations, et pour qu'elles soient toujours là pour ceux qui le souhaitent même quand l'Avent sera terminé.
Si vous voulez recevoir la retraite par mail, voici le lien pour vous inscrire gratuitement:
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Vous pourrez ensuite vous désinscrire librement si vous ne souhaitez plus recevoir leurs mails.
Ce fil est ouvert, si vous avez d'autres méditations à partager, elles seront les bienvenues.
Voici le mail que j'ai reçu aujourd'hui :
frère Xavier Pollart
Couvent de Lille
• Quand nous visite l'Astre d'en haut •
Cher retraitant,
Plus que jamais, après les événements tragiques de vendredi dernier nous devons nous retrouver et ensemble prier pour la paix. « Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine », comme nous y invite Monseigneur Vingt-Trois. Un peu partout des assemblées de prière s’organisent. Au couvent des Dominicains de Lille, dimanche soir, nous étions nombreux à demander au Seigneur, le Prince de la paix, de venir éclairer le cœur de tous les hommes.
Comme l’an dernier, vous avez la possibilité de rejoindre la communauté de Retraite dans la Ville. Ensemble, nous allons implorer le Seigneur pour qu’à l’occasion de Noël une lumière nouvelle nous illumine ! Quand nous visite l’Astre d’en haut, tel est le thème de notre prochaine retraite pour l’Avent.
Cette année encore, vous recevrez par mail du samedi 28 novembre au 25 décembre la méditation quotidienne et les liens pour accéder aux temps de prière ainsi qu’aux autres rubriques du site.
Vous découvrirez les témoignages de foi de Frédérique Bedos et des héros anonymes du Projet Imagine. Vous prendrez le temps d'une pause musicale avec la Chapelle des Flandres.
Nous vous proposerons de déposer vos intentions de prières qui seront portées par des communautés religieuses ou par la communauté des internautes. Compte-tenu des événements tragiques actuels nous nous efforcerons de prier plus particulièrement pour la paix avec la rubrique Pray for Peace et pour les migrants avec Solidarité Migrants.
Pour clore l’année de la vie consacrée, Retraite dans la Ville a fait appel à des prédicateurs issus de congrégations religieuses différentes. Ils viennent de la famille dominicaine, salésienne, jésuite et carme.
Frère Thomas-Marie Gillet,
dominicain
Couvent de Lyon
Père Nicolas Rousselot,
jésuite
Versailles
Sœur Anne Orcel,
salésienne de Don Bosco
Lyon
Frère Denis-Marie Ghesquières,
carme
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
Je reçois également des méditations des carmes. Je les posterai aussi :
introduction à la retraite :
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semaine 1 à partir du dimanche 29 novembre :
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inscription :
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introduction à la retraite :
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semaine 1 à partir du dimanche 29 novembre :
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inscription :
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
28 novembre 2015 :
• Passer des ténèbres à la lumière •
La parole de Dieu :
Que la lumière soit
Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 3
La méditation :
« Quand nous visite l’Astre d’en haut. »*
Placé au début de l’Évangile de Luc, ce verset concentre en lui le thème de notre retraite. Il se dévoilera à nous, peu à peu, pour éclairer les ténèbres de ce temps d’attente, temps de la visitation, temps de la rencontre. Et nous savons bien qu’elle aura lieu, cette rencontre ! Rencontre avec Dieu, avec nos frères, avec nous-mêmes.
Au commencement de notre histoire sainte, Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut**. Agissante, la Parole de Dieu fait passer le monde des ténèbres à la lumière, de l’obscur chaos originel à l’ordonnancement lumineux qui suscite la vie et lui permet de se multiplier et de s’épanouir. Depuis Adam et Ève, les ténèbres recouvrent notre terre, celles aussi dont nous sommes pétris, ténèbres du mal, du péché, de l’égoïsme, du mensonge et de la mort. Mais Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut. Le mystère de Noël nous offre de vivre ensemble ce même bouleversement, comme aux premiers jours de la création du monde. L’Astre d’en haut vient visiter notre terre et c’est la naissance d’un enfant qui manifeste cette visitation. Jésus, lumière née de la lumière, vient au milieu de nos ténèbres pour illuminer notre nuit.
Expérimenter une retraite, méditer la Parole, prier les uns pour les autres, les uns avec les autres, nous prépare non seulement à fêter l’anniversaire de la naissance de Jésus, Fils de Dieu, mais nous dispose à laisser pénétrer en chacun de nous la lumière de sa grâce.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 78
** Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 3
Frère Thomas-Marie Gillet,
dominicain
Couvent de Lyon
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
La photo du jour :
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• Passer des ténèbres à la lumière •
La parole de Dieu :
Que la lumière soit
Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 3
La méditation :
« Quand nous visite l’Astre d’en haut. »*
Placé au début de l’Évangile de Luc, ce verset concentre en lui le thème de notre retraite. Il se dévoilera à nous, peu à peu, pour éclairer les ténèbres de ce temps d’attente, temps de la visitation, temps de la rencontre. Et nous savons bien qu’elle aura lieu, cette rencontre ! Rencontre avec Dieu, avec nos frères, avec nous-mêmes.
Au commencement de notre histoire sainte, Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut**. Agissante, la Parole de Dieu fait passer le monde des ténèbres à la lumière, de l’obscur chaos originel à l’ordonnancement lumineux qui suscite la vie et lui permet de se multiplier et de s’épanouir. Depuis Adam et Ève, les ténèbres recouvrent notre terre, celles aussi dont nous sommes pétris, ténèbres du mal, du péché, de l’égoïsme, du mensonge et de la mort. Mais Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut. Le mystère de Noël nous offre de vivre ensemble ce même bouleversement, comme aux premiers jours de la création du monde. L’Astre d’en haut vient visiter notre terre et c’est la naissance d’un enfant qui manifeste cette visitation. Jésus, lumière née de la lumière, vient au milieu de nos ténèbres pour illuminer notre nuit.
Expérimenter une retraite, méditer la Parole, prier les uns pour les autres, les uns avec les autres, nous prépare non seulement à fêter l’anniversaire de la naissance de Jésus, Fils de Dieu, mais nous dispose à laisser pénétrer en chacun de nous la lumière de sa grâce.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 78
** Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 3
Frère Thomas-Marie Gillet,
dominicain
Couvent de Lyon
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
La photo du jour :
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
29 novembre 2015 :
• À la gloire de Dieu, l’homme debout •
La parole de Dieu :
Redressez-vous et relevez la tête.
Évangile selon saint Luc, chapitre 21, verset 28
La méditation :
Nous sommes déjà à la fin des temps et le Seigneur vient. Dieu ne vient pas encore dans sa gloire, mais il désire ardemment venir dans nos cœurs, et c’est lui qui nous aidera à deviner, à voir les signes de sa venue parmi nous. Ainsi, dès aujourd’hui nous pouvons l’accueillir et demeurer avec lui tous les jours de notre vie. Cette préparation de la rencontre avec Dieu, de l’accueil de sa grâce, est loin d’être une attente passive, elle est active, dynamique et nous conduit vers la lumière. Attente qui nous met en marche vers la vie.
La marche a ses exigences : se mettre debout et relever la tête.
Et rester debout, en état de marche, cela implique que nous ne nous laissions pas décourager, abattre par ce qui alourdit notre cœur. « Débauche, ivrognerie, soucis de la vie »*, voilà ce qui nous empêche d’avancer, dit l’Évangile . C’est pour nous délester de ce poids que nous nous sommes mis à l’écart, que nous sommes entrés en retraite. Chômage, difficultés du couple, violences diverses, discrimination, ils sont nombreux les « soucis de la vie », ces bruits du monde que nous devons faire taire pour un temps, afin de mieux s’y confronter. Je pense en particulier à une amie qui doit affronter depuis plusieurs mois la séparation d’avec son conjoint. Comment ne pas se laisser terrasser par la tristesse, par la douleur de la trahison ? Comment ne pas succomber aux sirènes du laisser-aller, tout lâcher et vouloir mourir à petit feu ? Comment ne pas laisser place à la peur, aux chimères de la vie réinventée avec des « si » : « si j’avais été une meilleure épouse, il ne serait pas parti » ; « si je suis séparée, je ne vais plus pouvoir communier » ? Pourtant cette amie tient le coup, elle n’a pas abandonné la marche. Et si elle continue de tenir debout, c’est certainement grâce à la lumière reçue de Dieu, à l’attachement de ses enfants et au soutien de ses proches. C’est dans ces ténèbres qui obscurcissent le chemin que la lumière même fragile et vacillante continue de briller et nous invite à choisir la vie. Courage, debout, et relevons la tête !
* Évangile selon saint Luc, chapitre 21, verset 34
Frère Thomas-Marie Gillet,
dominicain
Couvent de Lyon
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
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• À la gloire de Dieu, l’homme debout •
La parole de Dieu :
Redressez-vous et relevez la tête.
Évangile selon saint Luc, chapitre 21, verset 28
La méditation :
Nous sommes déjà à la fin des temps et le Seigneur vient. Dieu ne vient pas encore dans sa gloire, mais il désire ardemment venir dans nos cœurs, et c’est lui qui nous aidera à deviner, à voir les signes de sa venue parmi nous. Ainsi, dès aujourd’hui nous pouvons l’accueillir et demeurer avec lui tous les jours de notre vie. Cette préparation de la rencontre avec Dieu, de l’accueil de sa grâce, est loin d’être une attente passive, elle est active, dynamique et nous conduit vers la lumière. Attente qui nous met en marche vers la vie.
La marche a ses exigences : se mettre debout et relever la tête.
Et rester debout, en état de marche, cela implique que nous ne nous laissions pas décourager, abattre par ce qui alourdit notre cœur. « Débauche, ivrognerie, soucis de la vie »*, voilà ce qui nous empêche d’avancer, dit l’Évangile . C’est pour nous délester de ce poids que nous nous sommes mis à l’écart, que nous sommes entrés en retraite. Chômage, difficultés du couple, violences diverses, discrimination, ils sont nombreux les « soucis de la vie », ces bruits du monde que nous devons faire taire pour un temps, afin de mieux s’y confronter. Je pense en particulier à une amie qui doit affronter depuis plusieurs mois la séparation d’avec son conjoint. Comment ne pas se laisser terrasser par la tristesse, par la douleur de la trahison ? Comment ne pas succomber aux sirènes du laisser-aller, tout lâcher et vouloir mourir à petit feu ? Comment ne pas laisser place à la peur, aux chimères de la vie réinventée avec des « si » : « si j’avais été une meilleure épouse, il ne serait pas parti » ; « si je suis séparée, je ne vais plus pouvoir communier » ? Pourtant cette amie tient le coup, elle n’a pas abandonné la marche. Et si elle continue de tenir debout, c’est certainement grâce à la lumière reçue de Dieu, à l’attachement de ses enfants et au soutien de ses proches. C’est dans ces ténèbres qui obscurcissent le chemin que la lumière même fragile et vacillante continue de briller et nous invite à choisir la vie. Courage, debout, et relevons la tête !
* Évangile selon saint Luc, chapitre 21, verset 34
Frère Thomas-Marie Gillet,
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
30 novembre 2015
• Va et prêche •
La parole de Dieu :
Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe de ma route.
Psaume 118, verset 105
La méditation :
Un biographe de saint Dominique rapporte cet épisode. Alors que le saint était à Rome dans l’église Saint-Pierre, il eut une vision : « Il vit apparaître Pierre et Paul, ces princes pleins de gloire. Le premier, Pierre, lui conféra le bâton ; Paul, le livre ; et tous deux ajoutèrent : “Va et prêche, car tu as été choisi pour ce ministère.” »* Avec dans une main le bâton du voyageur, dans l’autre, le Livre**, le voilà paré pour apporter au monde le feu de l’Évangile , le feu de l’Esprit Saint promis par Jésus-Christ.
En effet, celui qui lit et médite la Parole, se laisse habiter, enflammer par l’Esprit Saint, ne peut pas garder pour lui ce trésor. Il n’a qu’une envie : le partager, le propager. Pour le chrétien, la Parole de Dieu n’est pas une parole figée, une parole inerte. Elle est parole vivante, une parole qui touche et qui anime. Elle est, comme le Christ, à la fois divine et humaine. Elle est à la fois « plus tranchante qu’une épée et douce « comme du miel ». Écrite pour les hommes à la manière des hommes, elle nous dit comment, en nous-mêmes et dans le monde, à travers les ténèbres les plus sombres, mystérieusement, la lumière se fraie son chemin depuis la nuit des temps. Au cœur de mes nuits, elle me rejoint et me laisse pressentir le désir fou de Dieu d’être pour moi un père qui comprend et qui pardonne, un frère qui partage ma misère et me soutient, l’ami qui me connaît si bien et qui m’aime quand même, l’Amour qui s’incarne et vient me sauver.
* Constantin d’Orvieto, Legenda Sancti Dominici, n. 25
** Évangile selon saint Matthieu et les lettres de saint Paul
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
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• Va et prêche •
La parole de Dieu :
Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe de ma route.
Psaume 118, verset 105
La méditation :
Un biographe de saint Dominique rapporte cet épisode. Alors que le saint était à Rome dans l’église Saint-Pierre, il eut une vision : « Il vit apparaître Pierre et Paul, ces princes pleins de gloire. Le premier, Pierre, lui conféra le bâton ; Paul, le livre ; et tous deux ajoutèrent : “Va et prêche, car tu as été choisi pour ce ministère.” »* Avec dans une main le bâton du voyageur, dans l’autre, le Livre**, le voilà paré pour apporter au monde le feu de l’Évangile , le feu de l’Esprit Saint promis par Jésus-Christ.
En effet, celui qui lit et médite la Parole, se laisse habiter, enflammer par l’Esprit Saint, ne peut pas garder pour lui ce trésor. Il n’a qu’une envie : le partager, le propager. Pour le chrétien, la Parole de Dieu n’est pas une parole figée, une parole inerte. Elle est parole vivante, une parole qui touche et qui anime. Elle est, comme le Christ, à la fois divine et humaine. Elle est à la fois « plus tranchante qu’une épée et douce « comme du miel ». Écrite pour les hommes à la manière des hommes, elle nous dit comment, en nous-mêmes et dans le monde, à travers les ténèbres les plus sombres, mystérieusement, la lumière se fraie son chemin depuis la nuit des temps. Au cœur de mes nuits, elle me rejoint et me laisse pressentir le désir fou de Dieu d’être pour moi un père qui comprend et qui pardonne, un frère qui partage ma misère et me soutient, l’ami qui me connaît si bien et qui m’aime quand même, l’Amour qui s’incarne et vient me sauver.
* Constantin d’Orvieto, Legenda Sancti Dominici, n. 25
** Évangile selon saint Matthieu et les lettres de saint Paul
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
01 décembre 2015
• Lumière et Paix •
La parole de Dieu :
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !
Psaume 138, verset 12
La méditation :
En Dieu, point de ténèbres, mais en nous ? Qu’est-ce qui empêche cette lumière de dissiper nos ténèbres ? Qu’est-ce qui obscurcit notre esprit et ranime en nous la conscience du mal commis ? Souvenir de nos péchés et honte qui pourrait bien se transformer en scrupule, ce petit caillou qui blesse celui qui chemine. Une double peine, en somme.
Vivre la Réconciliation, recevoir le pardon de Dieu, nous déleste du poids qui encombre notre âme et nous permet d’avancer plus léger.
Ce qui nous retient de célébrer ce sacrement, c’est quand nous oublions que, si le Seigneur rejette le mal et le péché, il ne condamne jamais le pécheur. Il n’est pas un juge sévère, mais un père aimant. Alors que nous nous sommes perdus loin de lui, ce père en grande peine, attend patiemment notre retour dans la plus grande des compassions et sitôt qu’il nous aperçoit se met en joie : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »* Oui, plutôt que la mort du pécheur, le Seigneur veut que le pécheur se convertisse et qu’il vive, qu’il se tourne vers la lumière et puisse continuer sa marche. Il n’y a pas de ténèbres en Dieu et c’est toujours dans la lumière de sa grâce qu’il nous regarde : devant lui « la nuit comme le jour est lumière »**.
N’ayons pas peur et humblement implorons la miséricorde du Seigneur. Que retentisse pour nous cette parole libératrice : « Je te pardonne tous tes péchés ». Ainsi, pécheurs pardonnés, nous pourrons aussi à notre tour être les instruments de sa miséricorde.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 15, verset 24
** Psaume 138, verset 12
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
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• Lumière et Paix •
La parole de Dieu :
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !
Psaume 138, verset 12
La méditation :
En Dieu, point de ténèbres, mais en nous ? Qu’est-ce qui empêche cette lumière de dissiper nos ténèbres ? Qu’est-ce qui obscurcit notre esprit et ranime en nous la conscience du mal commis ? Souvenir de nos péchés et honte qui pourrait bien se transformer en scrupule, ce petit caillou qui blesse celui qui chemine. Une double peine, en somme.
Vivre la Réconciliation, recevoir le pardon de Dieu, nous déleste du poids qui encombre notre âme et nous permet d’avancer plus léger.
Ce qui nous retient de célébrer ce sacrement, c’est quand nous oublions que, si le Seigneur rejette le mal et le péché, il ne condamne jamais le pécheur. Il n’est pas un juge sévère, mais un père aimant. Alors que nous nous sommes perdus loin de lui, ce père en grande peine, attend patiemment notre retour dans la plus grande des compassions et sitôt qu’il nous aperçoit se met en joie : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »* Oui, plutôt que la mort du pécheur, le Seigneur veut que le pécheur se convertisse et qu’il vive, qu’il se tourne vers la lumière et puisse continuer sa marche. Il n’y a pas de ténèbres en Dieu et c’est toujours dans la lumière de sa grâce qu’il nous regarde : devant lui « la nuit comme le jour est lumière »**.
N’ayons pas peur et humblement implorons la miséricorde du Seigneur. Que retentisse pour nous cette parole libératrice : « Je te pardonne tous tes péchés ». Ainsi, pécheurs pardonnés, nous pourrons aussi à notre tour être les instruments de sa miséricorde.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 15, verset 24
** Psaume 138, verset 12
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
02 décembre 2015 :
• L’illumination de la rencontre •
La parole de Dieu :
Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent.
Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 31
La méditation :
Un saint dominicain écrit : « L’eucharistie est une marque d’amitié donnée par Dieu, un rendez-vous entre deux amis. L’eucharistie, c’est comme un ami qu’on ne peut pas voir encore à cause de l’obscurité de la nuit, mais dont on tient déjà la main. »
C’est là l’expérience inouïe des disciples d’Emmaüs au soir de la résurrection. Deux disciples marchent et discutent entre eux au sujet des événements dont ils viennent d’être les témoins : le Christ livré aux chefs des prêtres de Jérusalem, sa condamnation à mort, la découverte du tombeau vide. Et puis ce trou noir, cette déception, cette lassitude, ce temps qui semble perdu. Voici qu’un étranger s’approche d’eux, c’est Jésus, mais « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître »*. C’est lui, cet « ami qu’on ne peut pas voir à cause de l’obscurité de la nuit ». Pour les aider à le reconnaître, Jésus « leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait »**. Puis, à l’heure où « le soir approche et déjà le jour baisse », comme signe ultime de reconnaissance, il partage avec eux le pain. « Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent .»***
Chaque eucharistie nous donne de vivre, ici et maintenant, la rencontre d’Emmaüs, dans la communion avec toute l’église, l’écoute de la Parole, le partage du pain et du vin, corps et sang du Christ. Chaque eucharistie nous offre, comme aux disciples d’Emmaüs, cette illumination tout intérieure qui ouvre nos yeux et nous remet en route, le cœur brûlant.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 16
** Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 27
*** Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 31
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
La photo du jour :
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• L’illumination de la rencontre •
La parole de Dieu :
Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent.
Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 31
La méditation :
Un saint dominicain écrit : « L’eucharistie est une marque d’amitié donnée par Dieu, un rendez-vous entre deux amis. L’eucharistie, c’est comme un ami qu’on ne peut pas voir encore à cause de l’obscurité de la nuit, mais dont on tient déjà la main. »
C’est là l’expérience inouïe des disciples d’Emmaüs au soir de la résurrection. Deux disciples marchent et discutent entre eux au sujet des événements dont ils viennent d’être les témoins : le Christ livré aux chefs des prêtres de Jérusalem, sa condamnation à mort, la découverte du tombeau vide. Et puis ce trou noir, cette déception, cette lassitude, ce temps qui semble perdu. Voici qu’un étranger s’approche d’eux, c’est Jésus, mais « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître »*. C’est lui, cet « ami qu’on ne peut pas voir à cause de l’obscurité de la nuit ». Pour les aider à le reconnaître, Jésus « leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait »**. Puis, à l’heure où « le soir approche et déjà le jour baisse », comme signe ultime de reconnaissance, il partage avec eux le pain. « Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent .»***
Chaque eucharistie nous donne de vivre, ici et maintenant, la rencontre d’Emmaüs, dans la communion avec toute l’église, l’écoute de la Parole, le partage du pain et du vin, corps et sang du Christ. Chaque eucharistie nous offre, comme aux disciples d’Emmaüs, cette illumination tout intérieure qui ouvre nos yeux et nous remet en route, le cœur brûlant.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 16
** Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 27
*** Évangile selon saint Luc, chapitre 24, verset 31
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Dernière édition par Titi le Jeu 3 Déc 2015 - 7:21, édité 1 fois
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
03 décembre 2015 :
• Le sacrement du frère •
La parole de Dieu :
Par ta lumière nous voyons la lumière.
Psaume 35, verset 10b.
La méditation :
Nous lisons dans l’Évangile : « Heureux, vous les pauvres […] Heureux, vous qui avez faim […] Heureux, vous qui pleurez […] Heureux êtes-vous quand on vous insulte. »* Oui, bienheureux sommes-nous d’être enrichis, nourris, visités et consolés par l'Astre d’en haut, celui qui vient réaliser en Lui toute béatitude, le Christ. Heureux sommes-nous d’avoir un tel Père, un tel Consolateur, un tel Sauveur.
Et voici une autre raison de nous réjouir : pour nous sanctifier, ce même Christ se rend pauvre, affamé, méprisé, étranger, et prend sur lui toutes nos misères. Le Seigneur nous dit également : « […] j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »**. En s’identifiant à ceux qui, peut-être plus que nous, ont faim, à ceux qui sont étrangers, à ceux qui sont démunis, aux malades et aux prisonniers, le Christ nous donne l’occasion, en suivant son exemple, d’exercer la charité. Il nous permet de l’imiter en secourant un proche en difficulté : une famille qui a du mal à finir le mois et que l’on peut aider de multiples manières, un voisin malade que notre visite réjouira. Ce sont là des gestes simples à la portée de chacun pour que, tout près de nous, transparaisse un peu plus de lumière, un peu plus de chaleur, de douceur et de tendresse. Et ce bonheur est contagieux !
* Évangile selon saint Luc, chapitre 6, versets 20 à 22
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 25, versets 35 à 36
Fr. Thomas-Marie Gillet
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• Le sacrement du frère •
La parole de Dieu :
Par ta lumière nous voyons la lumière.
Psaume 35, verset 10b.
La méditation :
Nous lisons dans l’Évangile : « Heureux, vous les pauvres […] Heureux, vous qui avez faim […] Heureux, vous qui pleurez […] Heureux êtes-vous quand on vous insulte. »* Oui, bienheureux sommes-nous d’être enrichis, nourris, visités et consolés par l'Astre d’en haut, celui qui vient réaliser en Lui toute béatitude, le Christ. Heureux sommes-nous d’avoir un tel Père, un tel Consolateur, un tel Sauveur.
Et voici une autre raison de nous réjouir : pour nous sanctifier, ce même Christ se rend pauvre, affamé, méprisé, étranger, et prend sur lui toutes nos misères. Le Seigneur nous dit également : « […] j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! »**. En s’identifiant à ceux qui, peut-être plus que nous, ont faim, à ceux qui sont étrangers, à ceux qui sont démunis, aux malades et aux prisonniers, le Christ nous donne l’occasion, en suivant son exemple, d’exercer la charité. Il nous permet de l’imiter en secourant un proche en difficulté : une famille qui a du mal à finir le mois et que l’on peut aider de multiples manières, un voisin malade que notre visite réjouira. Ce sont là des gestes simples à la portée de chacun pour que, tout près de nous, transparaisse un peu plus de lumière, un peu plus de chaleur, de douceur et de tendresse. Et ce bonheur est contagieux !
* Évangile selon saint Luc, chapitre 6, versets 20 à 22
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 25, versets 35 à 36
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Re: Avent 2015
04 décembre 2015 :
• La lumière de la sainteté •
La parole de Dieu :
Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons.
Evangile selon saint Matthieu, chapitre 5, verset 45
La méditation :
Vous, moi, riches et pauvres, notables et marginaux, tous, nous sommes appelés à la sainteté. Le Ciel n’est pas rempli d’âmes pures comme celles des anges, mais d’hommes et de femmes qui ont eu l’humilité de se reconnaître pécheurs et qui ont choisi de se laisser aimer par Dieu et conduire par Lui jusqu’au bout du chemin. Personne ne peut se sentir exclu ou en exclure d’autres de la grande famille des baptisés, des saints. En effet, par le baptême nous sommes tous devenus « des fils de la lumière, des fils du jour »*.
À tout péché, miséricorde, personne ne peut être définitivement condamné, car, quel que soit son parcours et les accidents de la vie, la grâce de Dieu et la bonne « graine » de sainteté demeurent en chacun de nous. Pensons à Marie-Madeleine. « […] Quelle place pensez-vous que Madeleine occupe au Ciel ? Pour moi, je ne serais pas surpris que nous puissions un jour contempler la pécheresse repentie immédiatement après la Vierge Immaculée… ainsi je me disais : il est donc vrai que les plus grands pécheurs et les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands saints ; qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour »**.
Puissions-nous donc tous, là où nous sommes, chacun à sa manière, unique et irremplaçable, rayonner modestement. Faible, fragile, notre lumière demande tous nos soins pour ne pas vaciller ou même s’éteindre. Peut-être même n’est-elle pas encore tout à fait pure, mais venue d’en haut, elle est celle du Christ qui vient nous visiter.
* Première lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, chap5, verset 5
** Bienheureux Jean-Joseph Lataste, sermon 188
Fr. Thomas-Marie Gillet
Dominicain
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
La photo du jour :
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• La lumière de la sainteté •
La parole de Dieu :
Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons.
Evangile selon saint Matthieu, chapitre 5, verset 45
La méditation :
Vous, moi, riches et pauvres, notables et marginaux, tous, nous sommes appelés à la sainteté. Le Ciel n’est pas rempli d’âmes pures comme celles des anges, mais d’hommes et de femmes qui ont eu l’humilité de se reconnaître pécheurs et qui ont choisi de se laisser aimer par Dieu et conduire par Lui jusqu’au bout du chemin. Personne ne peut se sentir exclu ou en exclure d’autres de la grande famille des baptisés, des saints. En effet, par le baptême nous sommes tous devenus « des fils de la lumière, des fils du jour »*.
À tout péché, miséricorde, personne ne peut être définitivement condamné, car, quel que soit son parcours et les accidents de la vie, la grâce de Dieu et la bonne « graine » de sainteté demeurent en chacun de nous. Pensons à Marie-Madeleine. « […] Quelle place pensez-vous que Madeleine occupe au Ciel ? Pour moi, je ne serais pas surpris que nous puissions un jour contempler la pécheresse repentie immédiatement après la Vierge Immaculée… ainsi je me disais : il est donc vrai que les plus grands pécheurs et les plus grandes pécheresses ont en eux ce qui fait les plus grands saints ; qui sait s’ils ne le deviendront pas un jour »**.
Puissions-nous donc tous, là où nous sommes, chacun à sa manière, unique et irremplaçable, rayonner modestement. Faible, fragile, notre lumière demande tous nos soins pour ne pas vaciller ou même s’éteindre. Peut-être même n’est-elle pas encore tout à fait pure, mais venue d’en haut, elle est celle du Christ qui vient nous visiter.
* Première lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, chap5, verset 5
** Bienheureux Jean-Joseph Lataste, sermon 188
Fr. Thomas-Marie Gillet
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
05 décembre 2015
• Dieu nous regarde •
La parole de Dieu :
Du haut des cieux, le Seigneur regarde,
il voit la race des hommes.
Psaume 32, verset 13
La méditation :
Il y avait bien longtemps que Dieu se penchait sur sa création. Lui, le Très-Haut, regardait vers le bas, comme l’habitant d’un immeuble dont l’appartement donne sur une rue très fréquentée se penche à son balcon et observe les passants. « Du lieu qu’il habite, il observe tous les habitants de la terre », continue le Psaume 32. Il est curieux de leurs attitudes, de les voir en mouvement. Il se plaît à les voir aller et venir à leurs affaires. Il finit par les connaître par cœur ; il sait à quelle heure celui-ci passera, par quelle rue arrivera celui-là, à quel rythme chacun marchera. Il se met à les connaître par le cœur et à les aimer.
En réalité, Dieu s’émerveille de ce qu’il a créé. Il s’en étonne presque. « Il vit que cela était très bon »*. Alors que nous sommes portés à voir de nous surtout ce qui est décevant et laid, voici que Dieu nous contemple, nous admire, nous aime et nous espère. Quel bonheur de voir Dieu se pencher sur nous, sur chacun de nous, avec un regard d’une infinie tendresse ! Il se penche à tel point, qu’Il s’incline.
Le mouvement que Dieu préfère c’est se courber, s’abaisser et plus bas encore, au plus bas de nous-mêmes. Ne fuyons pas son regard d’amour. Prenons le temps de contempler ce mouvement de Dieu vers nous, et de goûter ses sentiments de bonté, de tendresse et d’amour qui débordent jusqu’à nous. N’est-ce pas inouï ? Le Très-Haut se penche vers le bas, jusqu’à nous, et plus bas encore, jusqu’au plus bas de nous-mêmes.
* Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 31
Sœur Anne Orcel
Salésienne de Don Bosco
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
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• Dieu nous regarde •
La parole de Dieu :
Du haut des cieux, le Seigneur regarde,
il voit la race des hommes.
Psaume 32, verset 13
La méditation :
Il y avait bien longtemps que Dieu se penchait sur sa création. Lui, le Très-Haut, regardait vers le bas, comme l’habitant d’un immeuble dont l’appartement donne sur une rue très fréquentée se penche à son balcon et observe les passants. « Du lieu qu’il habite, il observe tous les habitants de la terre », continue le Psaume 32. Il est curieux de leurs attitudes, de les voir en mouvement. Il se plaît à les voir aller et venir à leurs affaires. Il finit par les connaître par cœur ; il sait à quelle heure celui-ci passera, par quelle rue arrivera celui-là, à quel rythme chacun marchera. Il se met à les connaître par le cœur et à les aimer.
En réalité, Dieu s’émerveille de ce qu’il a créé. Il s’en étonne presque. « Il vit que cela était très bon »*. Alors que nous sommes portés à voir de nous surtout ce qui est décevant et laid, voici que Dieu nous contemple, nous admire, nous aime et nous espère. Quel bonheur de voir Dieu se pencher sur nous, sur chacun de nous, avec un regard d’une infinie tendresse ! Il se penche à tel point, qu’Il s’incline.
Le mouvement que Dieu préfère c’est se courber, s’abaisser et plus bas encore, au plus bas de nous-mêmes. Ne fuyons pas son regard d’amour. Prenons le temps de contempler ce mouvement de Dieu vers nous, et de goûter ses sentiments de bonté, de tendresse et d’amour qui débordent jusqu’à nous. N’est-ce pas inouï ? Le Très-Haut se penche vers le bas, jusqu’à nous, et plus bas encore, jusqu’au plus bas de nous-mêmes.
* Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 31
Sœur Anne Orcel
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
06 décembre 2015 :
• Dieu passe •
La parole de Dieu :
Tout ravin sera comblé, toute montagne
et toute colline seront abaissées.
Évangile selon saint Luc, chapitre 3, verset 5a
La méditation :
Pour que le Très-Haut puisse nous rejoindre, il faut que soient abaissées montagnes et collines. Le prophète Isaïe avait interpellé le peuple en ces termes. Huit siècles plus tard, Jean le Baptiste reprend sa supplication et vingt et un siècles après, abaisser montagnes et collines est toujours d’actualité.
Ouvrir le passage au Seigneur, lui préparer le terrain, aplanir, enlever les obstacles, abaisser, toujours abaisser les murs qui se dressent dans nos vies : murs de toutes les divisions et de toutes les haines, montagnes de pouvoir et d’oppression. Nous pouvons, concrètement, prendre le chemin de la lutte contre les injustices : rejoindre une association caritative, militer pour la paix, adhérer à un mouvement de solidarité. Les appels ne manquent pas. Nous pourrions peut-être y penser ou nous renouveler dans nos engagements, si déjà nous en vivons, car « la Bonne Nouvelle est la joie d’un Père qui ne veut pas qu’un de ses petits se perde »*. Aussi, « nous tous, chrétiens, sommes appelés à avoir soin des plus fragiles de la terre »**. L’appel du prophète Isaïe, relayé par Jean, concerne aussi nos montagnes intérieures et personnelles. Ne nous engageons pas dans l’abaissement des montagnes du monde sans nous engager aussi dans celui de nos montagnes intérieures, celles de notre amour-propre, de nos peurs, de nos doutes, de nos violences.
Chaque fois que tombe un mur d’injustice, que s’abaisse une colline d’indifférence, un sommet de souffrance, chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe. Y avons-nous déjà pensé ? Dieu ne se détourne jamais d’un passage préparé pour Lui : Dieu passe. Discrètement, parfois même imperceptiblement, Il passe. Noël est là pour nous le rappeler : Dieu est Celui qui vient.
Quand Dieu passe, il se lève un souffle de paix, de joie, de vie. Alors, vais-je ouvrir un passage à Dieu dans ma vie : où pourra-t-il passer ? Sur ce petit sentier envahi d’herbes hautes et oublié dans mon histoire, ou sur la route principale et soignée de ma vie quotidienne ?
* Pape François, La joie de l’Évangile , n° 237
** Pape François, La joie de l’Évangile , n° 209
Sœur Anne Orcel
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• Dieu passe •
La parole de Dieu :
Tout ravin sera comblé, toute montagne
et toute colline seront abaissées.
Évangile selon saint Luc, chapitre 3, verset 5a
La méditation :
Pour que le Très-Haut puisse nous rejoindre, il faut que soient abaissées montagnes et collines. Le prophète Isaïe avait interpellé le peuple en ces termes. Huit siècles plus tard, Jean le Baptiste reprend sa supplication et vingt et un siècles après, abaisser montagnes et collines est toujours d’actualité.
Ouvrir le passage au Seigneur, lui préparer le terrain, aplanir, enlever les obstacles, abaisser, toujours abaisser les murs qui se dressent dans nos vies : murs de toutes les divisions et de toutes les haines, montagnes de pouvoir et d’oppression. Nous pouvons, concrètement, prendre le chemin de la lutte contre les injustices : rejoindre une association caritative, militer pour la paix, adhérer à un mouvement de solidarité. Les appels ne manquent pas. Nous pourrions peut-être y penser ou nous renouveler dans nos engagements, si déjà nous en vivons, car « la Bonne Nouvelle est la joie d’un Père qui ne veut pas qu’un de ses petits se perde »*. Aussi, « nous tous, chrétiens, sommes appelés à avoir soin des plus fragiles de la terre »**. L’appel du prophète Isaïe, relayé par Jean, concerne aussi nos montagnes intérieures et personnelles. Ne nous engageons pas dans l’abaissement des montagnes du monde sans nous engager aussi dans celui de nos montagnes intérieures, celles de notre amour-propre, de nos peurs, de nos doutes, de nos violences.
Chaque fois que tombe un mur d’injustice, que s’abaisse une colline d’indifférence, un sommet de souffrance, chaque fois que diminue notre suffisance, un passage s’ouvre pour Dieu, et là où s’ouvre le passage, Dieu, simultanément, passe. Y avons-nous déjà pensé ? Dieu ne se détourne jamais d’un passage préparé pour Lui : Dieu passe. Discrètement, parfois même imperceptiblement, Il passe. Noël est là pour nous le rappeler : Dieu est Celui qui vient.
Quand Dieu passe, il se lève un souffle de paix, de joie, de vie. Alors, vais-je ouvrir un passage à Dieu dans ma vie : où pourra-t-il passer ? Sur ce petit sentier envahi d’herbes hautes et oublié dans mon histoire, ou sur la route principale et soignée de ma vie quotidienne ?
* Pape François, La joie de l’Évangile , n° 237
** Pape François, La joie de l’Évangile , n° 209
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
07 décembre 2015
• Dieu avec nous •
La parole de Dieu :
Le Seigneur lui-même marchait à leur tête :
le jour dans une colonne de nuée.
Livre de l’Exode, chapitre 13, verset 21
La méditation :
Dieu aurait pu rester là-haut, sur son balcon, et se contenter de nous regarder de sa hauteur. Mais Il ne pouvait plus se retenir, tant il aimait les hommes : Il est descendu dans la rue. C’est un besoin d’amour de Dieu de nous rejoindre. Les Hébreux, lorsqu’ils ont fui l’Égypte et traversé le désert pendant quarante ans l’ont reconnu à leurs côtés. Dieu s’est mis en route avec eux, devant eux, parfois derrière, dans la nuée. Il vient quand Élie dort, sans force : il nourrit, il protège, il guide, il encourage, il envoie.
Il est ainsi au plus proche de l’homme, au plus proche de nous, mais dans une infinie discrétion. Il est là, fidèle malgré les infidélités. Il nous laisse ne pas le voir, ne pas le comprendre, nous détourner de Lui, le nier même. « Ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux. »* Et nous, nous croyons qu’il nous abandonne. Nous allons même jusqu’à affirmer : « Dieu n’existe pas ! » alors que Dieu est là, mais devant notre liberté, là aussi, il s’incline.
Que nos cœurs sont lents à croire ! Peut-être cherchons-nous Dieu trop haut, là-haut, alors qu’il est ici-bas, si proche. Peut-être le cherchons-nous avec une allure de Dieu ! Puissant, fort, bruyant, éblouissant ! Nous aimerions le voir agir, interrompre l’histoire, rétablir l’ordre. Mais l’habitant du Ciel est descendu dans nos rues, dans ma rue, sans tambour ni trompette. Je le croise chaque jour. Le verrai-je ? Oserai-je le rencontrer quand il frappera à la porte de ma maison ?
* Livre d’Osée, chapitre 11, verset 1
Sœur Anne Orcel
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• Dieu avec nous •
La parole de Dieu :
Le Seigneur lui-même marchait à leur tête :
le jour dans une colonne de nuée.
Livre de l’Exode, chapitre 13, verset 21
La méditation :
Dieu aurait pu rester là-haut, sur son balcon, et se contenter de nous regarder de sa hauteur. Mais Il ne pouvait plus se retenir, tant il aimait les hommes : Il est descendu dans la rue. C’est un besoin d’amour de Dieu de nous rejoindre. Les Hébreux, lorsqu’ils ont fui l’Égypte et traversé le désert pendant quarante ans l’ont reconnu à leurs côtés. Dieu s’est mis en route avec eux, devant eux, parfois derrière, dans la nuée. Il vient quand Élie dort, sans force : il nourrit, il protège, il guide, il encourage, il envoie.
Il est ainsi au plus proche de l’homme, au plus proche de nous, mais dans une infinie discrétion. Il est là, fidèle malgré les infidélités. Il nous laisse ne pas le voir, ne pas le comprendre, nous détourner de Lui, le nier même. « Ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux. »* Et nous, nous croyons qu’il nous abandonne. Nous allons même jusqu’à affirmer : « Dieu n’existe pas ! » alors que Dieu est là, mais devant notre liberté, là aussi, il s’incline.
Que nos cœurs sont lents à croire ! Peut-être cherchons-nous Dieu trop haut, là-haut, alors qu’il est ici-bas, si proche. Peut-être le cherchons-nous avec une allure de Dieu ! Puissant, fort, bruyant, éblouissant ! Nous aimerions le voir agir, interrompre l’histoire, rétablir l’ordre. Mais l’habitant du Ciel est descendu dans nos rues, dans ma rue, sans tambour ni trompette. Je le croise chaque jour. Le verrai-je ? Oserai-je le rencontrer quand il frappera à la porte de ma maison ?
* Livre d’Osée, chapitre 11, verset 1
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
08 décembre 2015
• Dieu frappe à une porte et entre •
La parole de Dieu :
L’ange entra chez elle.
Evangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 28
La méditation :
Descendre dans nos rues, marcher aux côtés de l’homme, dans la nuée, dans une présence invisible ou une brise légère*, voilà que cela n’a pas encore suffit à Dieu, parce que le Très-Haut n’a d’autre désir que de venir au plus près de l’homme.
Alors, il s’est invité dans sa propre création, afin de s’y établir. Dans son immense humilité, Il a choisi le chemin de tout enfant d’homme : celui de la femme. Le voici donc dans la maison d’une femme, une femme sans importance ! Il est entré chez elle. Étonnons-nous ! Cette fois, Il l’a vraiment quittée, la hauteur de son balcon. Il est chez elle, Il lui parle. Il entre en conversation avec elle, avec une merveilleuse délicatesse : « Je te salue, comblée de grâce » et Marie, sans orgueil, sans peur, avec une profonde écoute, une écoute dans toute la vérité de son être, dialogue avec le Très-Haut, qui vient dans sa maison ordinaire et dans l’ordinaire de sa vie. C’est peut-être parce que c’est trop simple, trop normal, que nous avons du mal à y croire !
Si Dieu est venu dans la maison de Marie, il peut donc aussi venir chez moi ? S’il venait, quel serait alors l’accueil que je lui réserverais ? Je peux claquer la porte, verrouiller, barricader. Je pourrais même installer un système d’alarme pour m’avertir de sa visite. Il se peut d’ailleurs que j’aie déjà prévu cette installation, au fond de moi, au cœur de moi. Qui sait, si Dieu entrait ? Pourquoi ne pas désactiver mes alarmes, déverrouiller ma porte, ouvrir ma maison, comme Marie ?
* Premier livre des Rois, chapitre 19, versets 9 et 11 à 13
Sœur Anne Orcel
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• Dieu frappe à une porte et entre •
La parole de Dieu :
L’ange entra chez elle.
Evangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 28
La méditation :
Descendre dans nos rues, marcher aux côtés de l’homme, dans la nuée, dans une présence invisible ou une brise légère*, voilà que cela n’a pas encore suffit à Dieu, parce que le Très-Haut n’a d’autre désir que de venir au plus près de l’homme.
Alors, il s’est invité dans sa propre création, afin de s’y établir. Dans son immense humilité, Il a choisi le chemin de tout enfant d’homme : celui de la femme. Le voici donc dans la maison d’une femme, une femme sans importance ! Il est entré chez elle. Étonnons-nous ! Cette fois, Il l’a vraiment quittée, la hauteur de son balcon. Il est chez elle, Il lui parle. Il entre en conversation avec elle, avec une merveilleuse délicatesse : « Je te salue, comblée de grâce » et Marie, sans orgueil, sans peur, avec une profonde écoute, une écoute dans toute la vérité de son être, dialogue avec le Très-Haut, qui vient dans sa maison ordinaire et dans l’ordinaire de sa vie. C’est peut-être parce que c’est trop simple, trop normal, que nous avons du mal à y croire !
Si Dieu est venu dans la maison de Marie, il peut donc aussi venir chez moi ? S’il venait, quel serait alors l’accueil que je lui réserverais ? Je peux claquer la porte, verrouiller, barricader. Je pourrais même installer un système d’alarme pour m’avertir de sa visite. Il se peut d’ailleurs que j’aie déjà prévu cette installation, au fond de moi, au cœur de moi. Qui sait, si Dieu entrait ? Pourquoi ne pas désactiver mes alarmes, déverrouiller ma porte, ouvrir ma maison, comme Marie ?
* Premier livre des Rois, chapitre 19, versets 9 et 11 à 13
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
09 décembre 2015
• Dieu au plus bas de nous •
La parole de Dieu :
Lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.
Psaume 32, verset 15
La méditation :
Dieu est Celui qui descend. C’est d’ailleurs parce qu’il est Dieu, le Très-Haut qu’Il peut descendre. Non satisfait encore de regarder avec tendresse les humains aller et venir, ni même de se tenir à leurs côtés dans une présence invisible et impalpable, le voici qui vient au creux même de sa créature. « Tu étais au-dedans de moi, et c’est au-dehors que je te cherchais », découvre saint Augustin.
Il me visite, l’Astre d’en haut. Il me visite. Le lieu de sa venue, c’est moi, si je le veux bien. Au cœur de moi-même, peut-être fait-il nuit ? Peut-être la laideur de quelques blessures me fait honte et je voudrais voir Dieu ailleurs qu’en ce lieu-là, afin qu’Il n’y pénètre pas ? Je cherche la meilleure face de moi-même, et c’est là que je veux bien l’accueillir, fièrement. Rappelons-nous alors que la joie de Dieu est de descendre au plus bas, au plus sombre.
Ce n’est pas voyeurisme de sa part, ni intrusion dans ma vie, c’est que Dieu me propose de me guérir, de me sauver, de me mettre sur pied, tout entier ! Il ne vient pas pour la partie de moi qui va bien, mais surtout pour celle qui va moins bien. À quoi servirait sa lumière, si elle n’atteignait pas ma nuit ?
Ainsi, Dieu vient au plus bas de nous-mêmes, jusque dans nos obscurités. Prenons le chemin de nos obscurités, dans la foi et l’espérance, non pour nous y asseoir seuls et en pleurs, mais pour ouvrir cet endroit précis à la venue de Dieu, à la venue de sa vie. Sans crainte, laissons-le s’installer là.
Sœur Anne Orcel
Salésienne de Don Bosco
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• Dieu au plus bas de nous •
La parole de Dieu :
Lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.
Psaume 32, verset 15
La méditation :
Dieu est Celui qui descend. C’est d’ailleurs parce qu’il est Dieu, le Très-Haut qu’Il peut descendre. Non satisfait encore de regarder avec tendresse les humains aller et venir, ni même de se tenir à leurs côtés dans une présence invisible et impalpable, le voici qui vient au creux même de sa créature. « Tu étais au-dedans de moi, et c’est au-dehors que je te cherchais », découvre saint Augustin.
Il me visite, l’Astre d’en haut. Il me visite. Le lieu de sa venue, c’est moi, si je le veux bien. Au cœur de moi-même, peut-être fait-il nuit ? Peut-être la laideur de quelques blessures me fait honte et je voudrais voir Dieu ailleurs qu’en ce lieu-là, afin qu’Il n’y pénètre pas ? Je cherche la meilleure face de moi-même, et c’est là que je veux bien l’accueillir, fièrement. Rappelons-nous alors que la joie de Dieu est de descendre au plus bas, au plus sombre.
Ce n’est pas voyeurisme de sa part, ni intrusion dans ma vie, c’est que Dieu me propose de me guérir, de me sauver, de me mettre sur pied, tout entier ! Il ne vient pas pour la partie de moi qui va bien, mais surtout pour celle qui va moins bien. À quoi servirait sa lumière, si elle n’atteignait pas ma nuit ?
Ainsi, Dieu vient au plus bas de nous-mêmes, jusque dans nos obscurités. Prenons le chemin de nos obscurités, dans la foi et l’espérance, non pour nous y asseoir seuls et en pleurs, mais pour ouvrir cet endroit précis à la venue de Dieu, à la venue de sa vie. Sans crainte, laissons-le s’installer là.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
10 décembre 2015
• Dieu plus bas que nous •
La parole de Dieu :
Jésus leva les yeux et il vit
qu’une grande foule venait à Lui.
Évangile selon saint Jean, chapitre 6, verset 5
La méditation :
Ainsi, Dieu vient ! Il vient à nous, Il vient en nous. Il nous revient donc de l’accueillir, car il ne vient que là où on l’accueille. Comment le reconnaître ? Il sera toujours à chercher vers le bas. Abraham avait dû lever les yeux pour voir et reconnaître le Seigneur lui rendre visite*. Mais voici que Dieu va descendre si bas, que c’est Lui qui va lever les yeux pour nous voir ! C’est le monde à l’envers ! Accueillir un Dieu qui me regarde par le bas ! C’est presque insupportable ! D’ailleurs, saint Pierre l’avait refusé vivement : voyant son Seigneur, à genou devant lui pour lui laver les pieds. « Non, jamais ! » s’était-il rebiffé**.
C’est peut-être là que se tient notre difficulté. Nous levons les yeux vers le ciel à la recherche du Très-Haut. Nous voudrions être en dessous de Dieu, Lui au-dessus de nous. C’est tellement logique. Accepter que Dieu ait à lever les yeux pour nous voir, nous semble tellement orgueilleux. Pourtant, Jésus vient nous dire que tout est inversé ! « Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir. »*** Oui, tout est inversé !
Laissons Dieu prendre la place qu’il désire ardemment : plus bas encore que nous-mêmes, il est le plus petit parmi les petits, le plus humble parmi les humbles. Pour reconnaître Dieu, soyons pauvres de cœur afin d’être capables de regarder vers le bas, et reconnaître, là, au plus bas, le visage du Seigneur.
* Livre de la Genèse, chapitre 18, verset 2
** Évangile selon saint Jean, chapitre 13, verset 8
*** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 20, verset 28
Sœur Anne Orcel
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• Dieu plus bas que nous •
La parole de Dieu :
Jésus leva les yeux et il vit
qu’une grande foule venait à Lui.
Évangile selon saint Jean, chapitre 6, verset 5
La méditation :
Ainsi, Dieu vient ! Il vient à nous, Il vient en nous. Il nous revient donc de l’accueillir, car il ne vient que là où on l’accueille. Comment le reconnaître ? Il sera toujours à chercher vers le bas. Abraham avait dû lever les yeux pour voir et reconnaître le Seigneur lui rendre visite*. Mais voici que Dieu va descendre si bas, que c’est Lui qui va lever les yeux pour nous voir ! C’est le monde à l’envers ! Accueillir un Dieu qui me regarde par le bas ! C’est presque insupportable ! D’ailleurs, saint Pierre l’avait refusé vivement : voyant son Seigneur, à genou devant lui pour lui laver les pieds. « Non, jamais ! » s’était-il rebiffé**.
C’est peut-être là que se tient notre difficulté. Nous levons les yeux vers le ciel à la recherche du Très-Haut. Nous voudrions être en dessous de Dieu, Lui au-dessus de nous. C’est tellement logique. Accepter que Dieu ait à lever les yeux pour nous voir, nous semble tellement orgueilleux. Pourtant, Jésus vient nous dire que tout est inversé ! « Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir. »*** Oui, tout est inversé !
Laissons Dieu prendre la place qu’il désire ardemment : plus bas encore que nous-mêmes, il est le plus petit parmi les petits, le plus humble parmi les humbles. Pour reconnaître Dieu, soyons pauvres de cœur afin d’être capables de regarder vers le bas, et reconnaître, là, au plus bas, le visage du Seigneur.
* Livre de la Genèse, chapitre 18, verset 2
** Évangile selon saint Jean, chapitre 13, verset 8
*** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 20, verset 28
Sœur Anne Orcel
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
11 décembre 2015
• Dieu nous élève •
La parole de Dieu :
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 20, verset 27
La méditation :
On se dira peut-être qu’à force de voir Dieu descendre et s’abaisser, on risque de ne plus voir Dieu en Dieu ! « On l’appellera Fils du Très-Haut », avait pourtant dit l’ange à Marie. Merveille des merveilles ! C’est dans l’abaissement que se révèle la Grandeur de Dieu. « Il s’est abaissé […] c’est pourquoi Dieu l’a exalté »*.
Ainsi, en est-il pour nous. Il y a en nous ce désir d’être grand, reconnu, estimé. Ce qui nous a fait exister, n’est-ce pas toute l’attention de nos parents pour nous ? N’y avait-il pas que nous au monde lorsqu’ils se précipitaient pour consoler nos pleurs d’enfant ? En l’adulte que je suis, il reste ce besoin d’estime et de grandeur.
Le Seigneur ne le brise pas, car s’il nous montre un chemin d’abaissement, c’est pour nous élever dans sa gloire. Nous retrouvons donc cette grandeur que nous avions craint de perdre, et nous la retrouvons tellement plus belle, parce que c’est Dieu qui nous élève. C’est pure perte que de vouloir nous élever par nous-mêmes, courir à une carrière plus brillante, rechercher les honneurs et l’attention des autres.
M’abaisser vers l’enfant, le malade, l’exclu et me mettre ainsi à la hauteur de Dieu. Durant la messe, à la prière de consécration, je me mets parfois à genoux. Ce n’est pas tant pour m’abaisser devant la grandeur de Dieu, que pour me mettre à sa hauteur, Lui qui descend et s’abaisse afin de le laisser m’élever à Lui et m’attirer à Lui pour partager son festin dans sa gloire !
* Lettre de saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 8 et 9
Sœur Anne Orcel
Salésienne de Don Bosco
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Lyon
La photo du jour :
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• Dieu nous élève •
La parole de Dieu :
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 20, verset 27
La méditation :
On se dira peut-être qu’à force de voir Dieu descendre et s’abaisser, on risque de ne plus voir Dieu en Dieu ! « On l’appellera Fils du Très-Haut », avait pourtant dit l’ange à Marie. Merveille des merveilles ! C’est dans l’abaissement que se révèle la Grandeur de Dieu. « Il s’est abaissé […] c’est pourquoi Dieu l’a exalté »*.
Ainsi, en est-il pour nous. Il y a en nous ce désir d’être grand, reconnu, estimé. Ce qui nous a fait exister, n’est-ce pas toute l’attention de nos parents pour nous ? N’y avait-il pas que nous au monde lorsqu’ils se précipitaient pour consoler nos pleurs d’enfant ? En l’adulte que je suis, il reste ce besoin d’estime et de grandeur.
Le Seigneur ne le brise pas, car s’il nous montre un chemin d’abaissement, c’est pour nous élever dans sa gloire. Nous retrouvons donc cette grandeur que nous avions craint de perdre, et nous la retrouvons tellement plus belle, parce que c’est Dieu qui nous élève. C’est pure perte que de vouloir nous élever par nous-mêmes, courir à une carrière plus brillante, rechercher les honneurs et l’attention des autres.
M’abaisser vers l’enfant, le malade, l’exclu et me mettre ainsi à la hauteur de Dieu. Durant la messe, à la prière de consécration, je me mets parfois à genoux. Ce n’est pas tant pour m’abaisser devant la grandeur de Dieu, que pour me mettre à sa hauteur, Lui qui descend et s’abaisse afin de le laisser m’élever à Lui et m’attirer à Lui pour partager son festin dans sa gloire !
* Lettre de saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 8 et 9
Sœur Anne Orcel
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
12 décembre 2015
• La nuit de Jeanne de Chantal •
La parole de Dieu :
Quand nous visite l’Astre d’en haut.
Évangile selon Saint Luc, chapitre 1, verset 78
La méditation :
Il y a peu, nous fêtions en ce jour sainte Jeanne de Chantal. Même si elle était baronne, Jeanne n’a pas vraiment eu une vie facile. Veuve après neuf années de grand amour, elle doit élever ses quatre enfants, à l’ombre d’un beau-père acariâtre et noceur. Malgré toutes ces épreuves, une grande force de vie émane d’elle, spécialement lorsqu’elle donne son temps pour les plus pauvres, au grand dam de son beau-père.
Ceux qui connaissent son histoire ont en mémoire la rencontre décisive de Jeanne avec le grand Saint François de Sales, un beau jour de 1604 à Dijon.
Rencontre à l’origine de la fondation, géniale pour l’époque, de « l’ordre de la Visitation ». Mais ce que l’on connaît moins, c’est la nuit spirituelle que traversera cette femme extraordinaire pendant près de quarante ans. Tout comme Mère Teresa qui avoue à la fin de sa vie dans un demi-secret que sa prière était aride comme un Sahara, Jeanne transporte les montagnes, faisant de sa vie une visitation de lumière. Les femmes qui la suivent encore aujourd’hui, aux quatre coins du monde, apprennent à faire de toute rencontre, de tout événement, heureux ou malheureux, plus qu’une visite, une « visitation ». Un moment que l’Esprit peut venir traverser, si nous nous laissons faire. Un moment qui nous emporte bien au-delà de nous-mêmes. Même si c’est de nuit.
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
La photo du jour :
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• La nuit de Jeanne de Chantal •
La parole de Dieu :
Quand nous visite l’Astre d’en haut.
Évangile selon Saint Luc, chapitre 1, verset 78
La méditation :
Il y a peu, nous fêtions en ce jour sainte Jeanne de Chantal. Même si elle était baronne, Jeanne n’a pas vraiment eu une vie facile. Veuve après neuf années de grand amour, elle doit élever ses quatre enfants, à l’ombre d’un beau-père acariâtre et noceur. Malgré toutes ces épreuves, une grande force de vie émane d’elle, spécialement lorsqu’elle donne son temps pour les plus pauvres, au grand dam de son beau-père.
Ceux qui connaissent son histoire ont en mémoire la rencontre décisive de Jeanne avec le grand Saint François de Sales, un beau jour de 1604 à Dijon.
Rencontre à l’origine de la fondation, géniale pour l’époque, de « l’ordre de la Visitation ». Mais ce que l’on connaît moins, c’est la nuit spirituelle que traversera cette femme extraordinaire pendant près de quarante ans. Tout comme Mère Teresa qui avoue à la fin de sa vie dans un demi-secret que sa prière était aride comme un Sahara, Jeanne transporte les montagnes, faisant de sa vie une visitation de lumière. Les femmes qui la suivent encore aujourd’hui, aux quatre coins du monde, apprennent à faire de toute rencontre, de tout événement, heureux ou malheureux, plus qu’une visite, une « visitation ». Un moment que l’Esprit peut venir traverser, si nous nous laissons faire. Un moment qui nous emporte bien au-delà de nous-mêmes. Même si c’est de nuit.
Nicolas Rousselot
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
13 décembre 2015
• La sandale de Jésus •
La parole de Dieu :
Je ne suis pas digne de défaire
la courroie de ses sandales.
Évangile selon Saint Luc, chapitre 3, verset 16
La méditation :
Saviez-vous que la parole de Jean-Baptiste au sujet de la sandale de Jésus dont il ne peut dénouer la courroie se retrouve chez Matthieu, Marc, Luc, Jean et Paul ? C’est même le seul verset commun aux cinq témoins.
Pourquoi les cinq ont-ils été frappés à ce point par cette image apparemment banale de la courroie déliée d’une sandale ? Une petite enquête nous apprend qu’au temps de Jésus, les disciples* qui choisissaient de se mettre à l’école d’un rabbin faisaient avec lui cette sorte de contrat : « Rabbin, si tu acceptes de m’enseigner, de mon côté, je m’engage à faire ta vaisselle, ton ménage, ton linge et tes achats.
Mais lorsque tu reviendras de pérégrinations, ne compte pas sur moi pour me mettre à genoux et te laver les pieds. En bon juif, je ne veux être l’esclave de personne. »
Tout d’un coup, la parole de Jean-Baptiste s’éclaire. C’est comme s’il disait : « Celui que je viens de baptiser était l’un de mes disciples. Il était “derrière moi”, alors que c’est à moi de devenir son disciple. Or, je n’en suis pas digne. Plutôt que devenir son disciple, je devrais être son esclave, dépendre entièrement de lui, me mettre à genoux à ses pieds. Mais en fait, je ne suis même pas digne d’être choisi comme son esclave, je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. »
Cette image de la sandale nous permet d’être les témoins privilégiés d’une visitation chez Jean le Baptiste. Une immense lumière d’espérance vient l’envahir, une lumière indescriptible : L’Astre d’en haut vient de le visiter. Nous comprenons d’autant mieux pourquoi cette parole de vie a tant frappé Paul et les quatre évangélistes, au lendemain de la résurrection.
* Littéralement : « ceux qui suivent »
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
La photo du jour :
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• La sandale de Jésus •
La parole de Dieu :
Je ne suis pas digne de défaire
la courroie de ses sandales.
Évangile selon Saint Luc, chapitre 3, verset 16
La méditation :
Saviez-vous que la parole de Jean-Baptiste au sujet de la sandale de Jésus dont il ne peut dénouer la courroie se retrouve chez Matthieu, Marc, Luc, Jean et Paul ? C’est même le seul verset commun aux cinq témoins.
Pourquoi les cinq ont-ils été frappés à ce point par cette image apparemment banale de la courroie déliée d’une sandale ? Une petite enquête nous apprend qu’au temps de Jésus, les disciples* qui choisissaient de se mettre à l’école d’un rabbin faisaient avec lui cette sorte de contrat : « Rabbin, si tu acceptes de m’enseigner, de mon côté, je m’engage à faire ta vaisselle, ton ménage, ton linge et tes achats.
Mais lorsque tu reviendras de pérégrinations, ne compte pas sur moi pour me mettre à genoux et te laver les pieds. En bon juif, je ne veux être l’esclave de personne. »
Tout d’un coup, la parole de Jean-Baptiste s’éclaire. C’est comme s’il disait : « Celui que je viens de baptiser était l’un de mes disciples. Il était “derrière moi”, alors que c’est à moi de devenir son disciple. Or, je n’en suis pas digne. Plutôt que devenir son disciple, je devrais être son esclave, dépendre entièrement de lui, me mettre à genoux à ses pieds. Mais en fait, je ne suis même pas digne d’être choisi comme son esclave, je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. »
Cette image de la sandale nous permet d’être les témoins privilégiés d’une visitation chez Jean le Baptiste. Une immense lumière d’espérance vient l’envahir, une lumière indescriptible : L’Astre d’en haut vient de le visiter. Nous comprenons d’autant mieux pourquoi cette parole de vie a tant frappé Paul et les quatre évangélistes, au lendemain de la résurrection.
* Littéralement : « ceux qui suivent »
Nicolas Rousselot
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
14 décembre 2015
• « Nuit Obscure » •
La parole de Dieu :
Dans la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime.
Cantique des cantiques, chapitre 3, verset 1
La méditation :
L’Église a parfois usé de pratiques directes et spartiates. En 1577, Jean de la Croix, que nous fêtons aujourd’hui, est emprisonné par ses frères carmes qui ne digèrent pas ses envies de réformes. Jean passe neuf mois dans un sombre cachot, endurant des souffrances de tous ordres, physiques, morales et spirituelles. C’est, écrira-t-il, la « nuit obscure », comme on dit d’une nuit qu’elle est d’encre, nuit noire, épaisse. Il se sent complètement abandonné de ses frères, de ses amis, et même de Dieu. Il raconte que seule une petite ouverture du toit lui permet d’entrevoir la lumière du jour.
Jean sort de cette prison, on ne sait comment. Paradoxalement, il garde de cette période redoutable, un souvenir lumineux et en tire ses plus beaux poèmes. Se sentir abandonné l’a aidé à se détacher vraiment de tout, à s’appuyer uniquement sur la foi, à se laisser guider comme un mendiant aveugle. Comme jamais auparavant, Jean s’abandonne à cette nuit obscure, pour recueillir dans ses mains nues, la lumière la plus pure. Il ira jusqu’à écrire dans son poème « La Montée du Carmel » que c’est grâce à la nuit que chacun peut se laisser réellement unir à Dieu, et se laisser transformer par Lui. « O nuit de la foi, toi qui seule as uni l’aimé avec son Aimée, l’aimée en son Aimé transformé ».
Un moment d’épreuve, de nuit, n’est jamais spécialement attirant. Il serait morbide de le désirer. Mais quand il arrive, ce moment peut nous faire basculer dans la foi, don accueilli comme une pierre précieuse, venu de plus loin que nous.
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
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• « Nuit Obscure » •
La parole de Dieu :
Dans la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime.
Cantique des cantiques, chapitre 3, verset 1
La méditation :
L’Église a parfois usé de pratiques directes et spartiates. En 1577, Jean de la Croix, que nous fêtons aujourd’hui, est emprisonné par ses frères carmes qui ne digèrent pas ses envies de réformes. Jean passe neuf mois dans un sombre cachot, endurant des souffrances de tous ordres, physiques, morales et spirituelles. C’est, écrira-t-il, la « nuit obscure », comme on dit d’une nuit qu’elle est d’encre, nuit noire, épaisse. Il se sent complètement abandonné de ses frères, de ses amis, et même de Dieu. Il raconte que seule une petite ouverture du toit lui permet d’entrevoir la lumière du jour.
Jean sort de cette prison, on ne sait comment. Paradoxalement, il garde de cette période redoutable, un souvenir lumineux et en tire ses plus beaux poèmes. Se sentir abandonné l’a aidé à se détacher vraiment de tout, à s’appuyer uniquement sur la foi, à se laisser guider comme un mendiant aveugle. Comme jamais auparavant, Jean s’abandonne à cette nuit obscure, pour recueillir dans ses mains nues, la lumière la plus pure. Il ira jusqu’à écrire dans son poème « La Montée du Carmel » que c’est grâce à la nuit que chacun peut se laisser réellement unir à Dieu, et se laisser transformer par Lui. « O nuit de la foi, toi qui seule as uni l’aimé avec son Aimée, l’aimée en son Aimé transformé ».
Un moment d’épreuve, de nuit, n’est jamais spécialement attirant. Il serait morbide de le désirer. Mais quand il arrive, ce moment peut nous faire basculer dans la foi, don accueilli comme une pierre précieuse, venu de plus loin que nous.
Nicolas Rousselot
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
15 décembre 2015
• La vie risquée du roi David •
La parole de Dieu :
Un pauvre crie, le Seigneur l'entend.
Psaume 33, verset 7
La méditation :
Le roi David a connu des moments difficiles. Poursuivi par la jalousie du roi Saül, il doit se réfugier chez les Philistins, les ennemis intimes d'Israël. Pour ne pas se faire mettre en pièce, il simule la folie, afin d'émouvoir le zeste de compassion de ces hôtes inattendus*. Cet épisode à haut risque inspire à David un superbe psaume d’action de grâce, qui rappelle le « Magnificat » de la Vierge Marie**.
Après l'angoisse de l’épreuve, ce psaume rayonne d'un grand calme, comme en mer, quand l'accalmie succède à la tempête. Ce moment de terreur induit par sa ruse devient pour David l'occasion d’un apprentissage. Lui, le grand roi, est à ce moment comme le pauvre. Et « quand un pauvre crie, Dieu entend. Il le sauve de toutes ses angoisses ». Toujours. Je suis vraiment croyant quand, dans une situation délicate, dans laquelle je risquais de me fourvoyer, je deviens humble, pauvre comme David.
Ma peur m’a fait crier vers le Seigneur, mais plus forte que la peur, c’est le cri de ma grande confiance. Et le Seigneur m'a répondu. Rarement comme je l'aurais imaginé. Il me montre alors que parmi des milliards d'autres humains, il prend soin de ma petite personne. « En fait, disent les maîtres spirituels, tant que tu n'as pas crié, tu n'as pas vraiment prié. » Et lorsqu'il a répondu à ton cri, tu peux dire comme David : « Je bénirai le Seigneur en tout temps », de nuit comme de jour. « Sa louange sans cesse à mes lèvres », dans le bonheur ou dans les épreuves.
* Premier livre de Samuel, chapitre 21, versets 11 à 16
** Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 46 à 55
Nicolas Rousselot
Jésuite
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• La vie risquée du roi David •
La parole de Dieu :
Un pauvre crie, le Seigneur l'entend.
Psaume 33, verset 7
La méditation :
Le roi David a connu des moments difficiles. Poursuivi par la jalousie du roi Saül, il doit se réfugier chez les Philistins, les ennemis intimes d'Israël. Pour ne pas se faire mettre en pièce, il simule la folie, afin d'émouvoir le zeste de compassion de ces hôtes inattendus*. Cet épisode à haut risque inspire à David un superbe psaume d’action de grâce, qui rappelle le « Magnificat » de la Vierge Marie**.
Après l'angoisse de l’épreuve, ce psaume rayonne d'un grand calme, comme en mer, quand l'accalmie succède à la tempête. Ce moment de terreur induit par sa ruse devient pour David l'occasion d’un apprentissage. Lui, le grand roi, est à ce moment comme le pauvre. Et « quand un pauvre crie, Dieu entend. Il le sauve de toutes ses angoisses ». Toujours. Je suis vraiment croyant quand, dans une situation délicate, dans laquelle je risquais de me fourvoyer, je deviens humble, pauvre comme David.
Ma peur m’a fait crier vers le Seigneur, mais plus forte que la peur, c’est le cri de ma grande confiance. Et le Seigneur m'a répondu. Rarement comme je l'aurais imaginé. Il me montre alors que parmi des milliards d'autres humains, il prend soin de ma petite personne. « En fait, disent les maîtres spirituels, tant que tu n'as pas crié, tu n'as pas vraiment prié. » Et lorsqu'il a répondu à ton cri, tu peux dire comme David : « Je bénirai le Seigneur en tout temps », de nuit comme de jour. « Sa louange sans cesse à mes lèvres », dans le bonheur ou dans les épreuves.
* Premier livre de Samuel, chapitre 21, versets 11 à 16
** Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 46 à 55
Nicolas Rousselot
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
16 décembre 2015 :
• Que fait Dieu dans la nuit ? •
La parole de Dieu :
Je fais la lumière et je crée les ténèbres.
Livre d’Isaïe, chapitre 45, verset 7
La méditation :
Ce matin, la lecture du jour a de quoi nous faire sursauter : « Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C'est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. »
Les spécialistes disent que ce texte est le seul de la Bible* affirmant que Dieu n'a pas seulement créé le « Shalom », c'est-à-dire l’ordre harmonieux de la création, mais aussi le malheur et le chaos.
Pourquoi le prophète Isaïe dresse-t-il un portrait de Dieu si différent de celui que nous donne Jésus ? Dire que Dieu crée à la fois la paix et le malheur peut devenir franchement ambigu.
D'après les spécialistes, Isaïe met en garde les juifs exilés à Babylone qui se laissent charmer par les sirènes des religions orientales. Celles-ci opposent un dieu créant le bien à un autre créant le mal. Devant cette façon de résoudre le problème du mal, la réponse du prophète est vigoureuse, sans nuance. Le Dieu d'Israël est l’Unique. « Il n’y a pas d'autre Dieu que moi. Je fais la lumière et je crée les ténèbres ».
Aujourd’hui, en méditant la parole de Paul, nous comprenons mieux la toute-puissance de Dieu : « Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour »**. Même les pires noirceurs de nos nuits sont dans Sa main. Il les recycle, comme on recycle les déchets. Ce mal, il le répare lui-même et en tire un bien, à condition que nous y consentions. Ce recyclage est une facette de sa toute-puissance, elle a un nom : « Miséricorde ».
* Avec un passage de l'Ecclésiaste
** Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 8, verset 28
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
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• Que fait Dieu dans la nuit ? •
La parole de Dieu :
Je fais la lumière et je crée les ténèbres.
Livre d’Isaïe, chapitre 45, verset 7
La méditation :
Ce matin, la lecture du jour a de quoi nous faire sursauter : « Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, je fais la paix et je crée le malheur. C'est moi, le Seigneur, qui fais tout cela. »
Les spécialistes disent que ce texte est le seul de la Bible* affirmant que Dieu n'a pas seulement créé le « Shalom », c'est-à-dire l’ordre harmonieux de la création, mais aussi le malheur et le chaos.
Pourquoi le prophète Isaïe dresse-t-il un portrait de Dieu si différent de celui que nous donne Jésus ? Dire que Dieu crée à la fois la paix et le malheur peut devenir franchement ambigu.
D'après les spécialistes, Isaïe met en garde les juifs exilés à Babylone qui se laissent charmer par les sirènes des religions orientales. Celles-ci opposent un dieu créant le bien à un autre créant le mal. Devant cette façon de résoudre le problème du mal, la réponse du prophète est vigoureuse, sans nuance. Le Dieu d'Israël est l’Unique. « Il n’y a pas d'autre Dieu que moi. Je fais la lumière et je crée les ténèbres ».
Aujourd’hui, en méditant la parole de Paul, nous comprenons mieux la toute-puissance de Dieu : « Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour »**. Même les pires noirceurs de nos nuits sont dans Sa main. Il les recycle, comme on recycle les déchets. Ce mal, il le répare lui-même et en tire un bien, à condition que nous y consentions. Ce recyclage est une facette de sa toute-puissance, elle a un nom : « Miséricorde ».
* Avec un passage de l'Ecclésiaste
** Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 8, verset 28
Nicolas Rousselot
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Re: Avent 2015
17 décembre 2015
• Le don de la Sagesse •
La parole de Dieu :
Je suis issue de la bouche du Très-Haut.
Livre de Sirac le Sage, chapitre 24, verset 3
La méditation :
« Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur. »*
Le compte à rebours est commencé. Dans sept jours viendra la fête. À partir d’aujourd’hui, on chante des refrains spéciaux appelés « grandes antiennes de l’Avent ». Créées au tout début du christianisme, elles sont aussi appelées « grandes Ô », car elles s’adressent au Christ de façon très solennelle. À l’image des « grandes eaux » du château de Versailles, elles font monter vers le Ciel, dans une ardente supplication, l’immense désir de l’humanité d’être sauvée par le haut.
Beaucoup d’entre nous sont déçus par la médiocrité des humains. Mais dès que l’un d’entre nous est reconnu vrai « sage », il devient notre référence, notre phare, dans cette nuit où tout est devenu relatif. Nous lui signons un chèque en blanc, car être reconnu sage montre qu’il est passé maître dans l’art de vivre et de gouverner sa vie dans l’équilibre que nous recherchons tous.
Aujourd’hui, le Christ est interpellé comme « Sagesse » du Père. Comme si, en ce jour, nous lui disions : « À l’image de ton Père, tu vas venir sans bruit. » « Avec force et douceur », tu nous montres le bon chemin. Ta manière si discrète et si présente de venir dans la nuit de ce monde nous déroute. Mais cette façon si personnelle de te manifester dans le mystère de Noël, nous le confessons, nous ravit. Nous te signons un chèque en blanc : « Viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
* Première antienne de l’Avent
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
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• Le don de la Sagesse •
La parole de Dieu :
Je suis issue de la bouche du Très-Haut.
Livre de Sirac le Sage, chapitre 24, verset 3
La méditation :
« Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur. »*
Le compte à rebours est commencé. Dans sept jours viendra la fête. À partir d’aujourd’hui, on chante des refrains spéciaux appelés « grandes antiennes de l’Avent ». Créées au tout début du christianisme, elles sont aussi appelées « grandes Ô », car elles s’adressent au Christ de façon très solennelle. À l’image des « grandes eaux » du château de Versailles, elles font monter vers le Ciel, dans une ardente supplication, l’immense désir de l’humanité d’être sauvée par le haut.
Beaucoup d’entre nous sont déçus par la médiocrité des humains. Mais dès que l’un d’entre nous est reconnu vrai « sage », il devient notre référence, notre phare, dans cette nuit où tout est devenu relatif. Nous lui signons un chèque en blanc, car être reconnu sage montre qu’il est passé maître dans l’art de vivre et de gouverner sa vie dans l’équilibre que nous recherchons tous.
Aujourd’hui, le Christ est interpellé comme « Sagesse » du Père. Comme si, en ce jour, nous lui disions : « À l’image de ton Père, tu vas venir sans bruit. » « Avec force et douceur », tu nous montres le bon chemin. Ta manière si discrète et si présente de venir dans la nuit de ce monde nous déroute. Mais cette façon si personnelle de te manifester dans le mystère de Noël, nous le confessons, nous ravit. Nous te signons un chèque en blanc : « Viens, Seigneur, viens nous sauver ! »
* Première antienne de l’Avent
Nicolas Rousselot
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Re: Avent 2015
18 décembre 2015
• Le songe de Joseph •
La parole de Dieu :
Voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe.
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 20
La méditation :
Dans la Bible, quand Dieu délivre un message à quelqu’un d’anxieux, il lui parle habituellement durant son sommeil, lorsque son esprit est le plus disponible. L’ange rencontre Marie quand sa conscience est éveillée. Ils engagent même une conversation. Tandis que l’ange rejoint Joseph la nuit, au moyen d’un songe, car le pauvre est tellement troublé par ce qui arrive, qu’il lui est peut-être difficile d’entendre cette parole en plein jour, en pleine conscience.
Car la nuit de Joseph est nuit noire. Impensable pour lui d’aller contre la loi de Dieu, en reconnaissant un enfant qui ne vient pas de lui. Impossible pour lui de répudier Marie, ne doutant pas une seconde de sa limpidité. Bref, le grand dilemme. Écoutant ce qu’il entend dans le songe, Joseph renonce à son premier projet de répudier Marie en secret. Il devient juste, non plus selon la loi de Dieu, mais selon le plan de Dieu. Dans sa nuit, il devient vraiment sage. Il s’ajuste à ce qu’il entend. À aucun moment, on ne l’entend parler, mais aussitôt après chacun des quatre songes, il agit immédiatement et efficacement. Sans l’ombre d’un doute, il fait ce qu’il entend dans la nuit.
Joseph nous apprend le sens d’un mot oublié, pas très tendance : le mot « devoir ». Le devoir, écrit Mgr Rouet, c’est là où les autres nous attendent. Même si je ne comprends pas le sens, même si je ne ressens pas grand-chose, j’y vais quand même, car une petite voix intérieure m’y invite. La foi, dit-il encore, commence par les pieds, car il faut y aller.
Nicolas Rousselot
Jésuite
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• Le songe de Joseph •
La parole de Dieu :
Voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe.
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 20
La méditation :
Dans la Bible, quand Dieu délivre un message à quelqu’un d’anxieux, il lui parle habituellement durant son sommeil, lorsque son esprit est le plus disponible. L’ange rencontre Marie quand sa conscience est éveillée. Ils engagent même une conversation. Tandis que l’ange rejoint Joseph la nuit, au moyen d’un songe, car le pauvre est tellement troublé par ce qui arrive, qu’il lui est peut-être difficile d’entendre cette parole en plein jour, en pleine conscience.
Car la nuit de Joseph est nuit noire. Impensable pour lui d’aller contre la loi de Dieu, en reconnaissant un enfant qui ne vient pas de lui. Impossible pour lui de répudier Marie, ne doutant pas une seconde de sa limpidité. Bref, le grand dilemme. Écoutant ce qu’il entend dans le songe, Joseph renonce à son premier projet de répudier Marie en secret. Il devient juste, non plus selon la loi de Dieu, mais selon le plan de Dieu. Dans sa nuit, il devient vraiment sage. Il s’ajuste à ce qu’il entend. À aucun moment, on ne l’entend parler, mais aussitôt après chacun des quatre songes, il agit immédiatement et efficacement. Sans l’ombre d’un doute, il fait ce qu’il entend dans la nuit.
Joseph nous apprend le sens d’un mot oublié, pas très tendance : le mot « devoir ». Le devoir, écrit Mgr Rouet, c’est là où les autres nous attendent. Même si je ne comprends pas le sens, même si je ne ressens pas grand-chose, j’y vais quand même, car une petite voix intérieure m’y invite. La foi, dit-il encore, commence par les pieds, car il faut y aller.
Nicolas Rousselot
Jésuite
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
19 décembre 2015
• La joie de Dieu est contagieuse •
La parole de Dieu :
Beaucoup se réjouiront de sa naissance
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 14
La méditation :
Avec l’annonce à Zacharie, l’Évangile de Luc s’ouvre sur la promesse d’une naissance. Cet Évangile est ainsi placé sous le signe de la joie, don de Dieu au-delà de nos espérances. Selon Luc, cette joie survient quand ce que nous désirons profondément nous est donné. Zacharie a prié, supplié et finalement été entendu. Élisabeth, sa femme, va enfanter : un avenir nouveau s’ouvre devant eux. La surprenante nouveauté de Dieu enfante en nous la joie. Nous pouvons vivre alors en marche avant, libérés des ombres du passé. Jean signifie « Dieu fait grâce ». Ainsi, le nom même de l’enfant atteste la fidélité d’un Dieu toujours favorable et bienveillant.
Mais il y a un plus ! La joie venue de Dieu est contagieuse. Ce qu’il donne à la personne élue est pour la joie de tous : « Beaucoup se réjouiront de sa naissance ! » Lorsque Dieu choisit quelqu’un, ce n’est jamais au détriment des autres, au contraire. Comme pour le levier d’Archimède, le chrétien doit être un point d’appui pour la grâce de Dieu afin que celle-ci soulève la multitude.
Cependant, il y a aussi un moins, car nous sommes lents à mettre notre confiance en Dieu. Nous croyons insuffisamment en sa capacité à réaliser ce qu’il promet. Comme Zacharie, nous voulons des preuves tangibles. Incapable envers Dieu d’une parole juste, Zacharie en devient muet. Les doutes peuvent nous empêcher d’accueillir la volonté divine qui veut nous ouvrir à la joie de vivre.
Passons du moins au plus pour permettre à la patience de Dieu d’accomplir envers nous sa promesse de paix et de joie !
Fr. Denis-Marie Ghesquières
Carme
Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame Paris.
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• La joie de Dieu est contagieuse •
La parole de Dieu :
Beaucoup se réjouiront de sa naissance
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 14
La méditation :
Avec l’annonce à Zacharie, l’Évangile de Luc s’ouvre sur la promesse d’une naissance. Cet Évangile est ainsi placé sous le signe de la joie, don de Dieu au-delà de nos espérances. Selon Luc, cette joie survient quand ce que nous désirons profondément nous est donné. Zacharie a prié, supplié et finalement été entendu. Élisabeth, sa femme, va enfanter : un avenir nouveau s’ouvre devant eux. La surprenante nouveauté de Dieu enfante en nous la joie. Nous pouvons vivre alors en marche avant, libérés des ombres du passé. Jean signifie « Dieu fait grâce ». Ainsi, le nom même de l’enfant atteste la fidélité d’un Dieu toujours favorable et bienveillant.
Mais il y a un plus ! La joie venue de Dieu est contagieuse. Ce qu’il donne à la personne élue est pour la joie de tous : « Beaucoup se réjouiront de sa naissance ! » Lorsque Dieu choisit quelqu’un, ce n’est jamais au détriment des autres, au contraire. Comme pour le levier d’Archimède, le chrétien doit être un point d’appui pour la grâce de Dieu afin que celle-ci soulève la multitude.
Cependant, il y a aussi un moins, car nous sommes lents à mettre notre confiance en Dieu. Nous croyons insuffisamment en sa capacité à réaliser ce qu’il promet. Comme Zacharie, nous voulons des preuves tangibles. Incapable envers Dieu d’une parole juste, Zacharie en devient muet. Les doutes peuvent nous empêcher d’accueillir la volonté divine qui veut nous ouvrir à la joie de vivre.
Passons du moins au plus pour permettre à la patience de Dieu d’accomplir envers nous sa promesse de paix et de joie !
Fr. Denis-Marie Ghesquières
Carme
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
20 décembre 2015
• La joie de Dieu vient du dedans •
La parole de Dieu :
Marie entra chez Zacharie et salua Élisabeth
Evangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 40
La méditation :
Deux cousines se rencontrent. Cet événement, banal s’il en est, peut toucher cependant en profondeur et révéler notre soif de joie et de vie. Pour y être sensible, résistons à l’attrait des nouvelles à sensation d’une actualité souvent violente. La Visitation nous convie en effet à un renversement de valeurs : la lumière de Dieu vient des profondeurs. Elle nous est toujours offerte au-dedans de nous-mêmes. C’est comme un enfantement intérieur.
Dans ce récit, en effet, tout nous parle d’intériorité. Quand un cri jaillit, il vient des profondeurs et annonce une naissance : « L’enfant, dans mon ventre, a tressailli d’exultation. » Notre Dieu fait naître à la vie et cela à tout âge. Il nous fait naître à nous-mêmes chaque fois que nous saisit, de manière toujours neuve, la joie d’exister.
Comme Marie et Élisabeth, nous sommes invités à laisser sourdre des profondeurs la joie de l’Esprit. Cette joie n’a que peu à voir avec l’éclatement fugitif d’une joie extérieure, car elle n’a pas sa source dans nos émotions éphémères, mais en Dieu. Mais comment donc passer de la joie d’un moment à celle qui demeure dans le secret du cœur ?
« Heureuse celle qui a fait confiance en la Parole du Seigneur ! » Notre bonheur se construit dans l’accueil confiant et quotidien de l’amour gratuit de Dieu. Sa promesse est pour chacun. À nous de prendre le temps de l’écouter résonner en notre cœur à travers tout ce qui fait notre vie, y compris nos combats, nos défaites, nos efforts. Faisons-le jusqu’à reconnaître en nous cette pure grâce de vivre qui nous est déjà offerte.
Marie et Élisabeth nous rappellent l’essentiel de notre raison de vivre : enfanter la joie qui demeure. Cette joie n’est pas un objet de conquête. Elle n’est pas non plus une récompense. Elle est à accueillir dans ce que nous vivons, surtout le plus simple. Alors s’enracine en nous peu à peu la gratitude d’un inépuisable merci.
Fr. Denis-Marie Ghesquières
Carme
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• La joie de Dieu vient du dedans •
La parole de Dieu :
Marie entra chez Zacharie et salua Élisabeth
Evangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 40
La méditation :
Deux cousines se rencontrent. Cet événement, banal s’il en est, peut toucher cependant en profondeur et révéler notre soif de joie et de vie. Pour y être sensible, résistons à l’attrait des nouvelles à sensation d’une actualité souvent violente. La Visitation nous convie en effet à un renversement de valeurs : la lumière de Dieu vient des profondeurs. Elle nous est toujours offerte au-dedans de nous-mêmes. C’est comme un enfantement intérieur.
Dans ce récit, en effet, tout nous parle d’intériorité. Quand un cri jaillit, il vient des profondeurs et annonce une naissance : « L’enfant, dans mon ventre, a tressailli d’exultation. » Notre Dieu fait naître à la vie et cela à tout âge. Il nous fait naître à nous-mêmes chaque fois que nous saisit, de manière toujours neuve, la joie d’exister.
Comme Marie et Élisabeth, nous sommes invités à laisser sourdre des profondeurs la joie de l’Esprit. Cette joie n’a que peu à voir avec l’éclatement fugitif d’une joie extérieure, car elle n’a pas sa source dans nos émotions éphémères, mais en Dieu. Mais comment donc passer de la joie d’un moment à celle qui demeure dans le secret du cœur ?
« Heureuse celle qui a fait confiance en la Parole du Seigneur ! » Notre bonheur se construit dans l’accueil confiant et quotidien de l’amour gratuit de Dieu. Sa promesse est pour chacun. À nous de prendre le temps de l’écouter résonner en notre cœur à travers tout ce qui fait notre vie, y compris nos combats, nos défaites, nos efforts. Faisons-le jusqu’à reconnaître en nous cette pure grâce de vivre qui nous est déjà offerte.
Marie et Élisabeth nous rappellent l’essentiel de notre raison de vivre : enfanter la joie qui demeure. Cette joie n’est pas un objet de conquête. Elle n’est pas non plus une récompense. Elle est à accueillir dans ce que nous vivons, surtout le plus simple. Alors s’enracine en nous peu à peu la gratitude d’un inépuisable merci.
Fr. Denis-Marie Ghesquières
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Avent 2015
21 décembre 2015
• L’expérience de la joie nous met en route •
La parole de Dieu :
En ces jours-là, Marie se mit en route.
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 39
La méditation :
« Marie se mit en route. »
Lors de l’Annonciation, elle a été bouleversée par une initiative totalement gratuite de Dieu. La joie nous met en route. Nous sommes en mesure de répondre à son appel grâce à la joie qu’il nous donne. Joie née de la confiance en son inconditionnelle bienveillance.
La Parole de Dieu peut nous saisir pour nous conduire ailleurs, car elle est toujours autre que nous ne l’imaginions. C’est une parole créatrice, libératrice, révélatrice du bien dont nous sommes capables. Elle libère en nous la force créatrice d’un désir inspiré par Dieu qui nous donne d’agir.
En quoi consiste précisément cette mise en route ? Elle est essentiellement de nature relationnelle. Marie part pour visiter sa cousine Élisabeth. Celle-ci a elle-même reçu de Dieu un nouvel élan en concevant un enfant. L’enfant est le signe de l’ouverture à l’avenir et c’est en cela que nous devons être comme de petits enfants ! Le propre de l’esprit est de croître à tout âge chez ceux qui gardent un cœur d’enfant, capable de s’ouvrir à la confiance.
En contemplant Marie, ayons le désir de telles mises en route. Ce sera souvent avec, comme bagages, bien des pauvretés, nous n’en rencontrerons que mieux les autres en esprit de service. Cet humble mouvement d’ouverture et de disponibilité nous rendra libres ! N’hésitons pas à demander à Dieu cette nouvelle naissance à la rencontre ! Il vient à nous en ce Noël, Emmanuel, Dieu avec nous, pour se donner à nous. Choisissons de lui faire confiance. Il peut nous ouvrir ce chemin.
Fr. Denis-Marie Ghesquières
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• L’expérience de la joie nous met en route •
La parole de Dieu :
En ces jours-là, Marie se mit en route.
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 39
La méditation :
« Marie se mit en route. »
Lors de l’Annonciation, elle a été bouleversée par une initiative totalement gratuite de Dieu. La joie nous met en route. Nous sommes en mesure de répondre à son appel grâce à la joie qu’il nous donne. Joie née de la confiance en son inconditionnelle bienveillance.
La Parole de Dieu peut nous saisir pour nous conduire ailleurs, car elle est toujours autre que nous ne l’imaginions. C’est une parole créatrice, libératrice, révélatrice du bien dont nous sommes capables. Elle libère en nous la force créatrice d’un désir inspiré par Dieu qui nous donne d’agir.
En quoi consiste précisément cette mise en route ? Elle est essentiellement de nature relationnelle. Marie part pour visiter sa cousine Élisabeth. Celle-ci a elle-même reçu de Dieu un nouvel élan en concevant un enfant. L’enfant est le signe de l’ouverture à l’avenir et c’est en cela que nous devons être comme de petits enfants ! Le propre de l’esprit est de croître à tout âge chez ceux qui gardent un cœur d’enfant, capable de s’ouvrir à la confiance.
En contemplant Marie, ayons le désir de telles mises en route. Ce sera souvent avec, comme bagages, bien des pauvretés, nous n’en rencontrerons que mieux les autres en esprit de service. Cet humble mouvement d’ouverture et de disponibilité nous rendra libres ! N’hésitons pas à demander à Dieu cette nouvelle naissance à la rencontre ! Il vient à nous en ce Noël, Emmanuel, Dieu avec nous, pour se donner à nous. Choisissons de lui faire confiance. Il peut nous ouvrir ce chemin.
Fr. Denis-Marie Ghesquières
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
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