Les 7 oeuvres de miséricorde
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Les 7 oeuvres de miséricorde
Exhorter les pécheurs
Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul (Matthieu 18,15).
J’aimerais pouvoir aider l’autre à sortir de son malheur et de son péché et le remettre dans le droit chemin. Certains me qualifieraient de redresseur de torts et ils me répondraient : Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil (Luc 6, 41)
Bien sûr la miséricorde me fait souhaiter que l’autre retrouve le bonheur d’un cœur pacifié.
Mais est-ce moi qui suis miséricordieux ou le Christ ?
La pauvreté de l’autre me fait découvrir ma propre misère, la faute de l’autre me fait prendre conscience de mon propre péché. Quand je souhaite pour mon frère la miséricorde de Dieu, je commence à découvrir que moi aussi j’ai besoin de cette miséricorde.
Ensemble, lui qui ne le sait peut-être pas, et moi qui voit son malheur,
ensemble nous pouvons nous tourner vers la Miséricorde du Christ
Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. (Matthieu 5, 41)
Quand j’aide mon frère à retrouver le chemin, il m’aide à ne pas me perdre.
Qu’il est nécessaire d’être consolé par l’attention des autres.
Qu’il est doux de participer au rétablissement de l’autre,
Qu’il est bon de guérir en même temps que l’autre,
Jésus offre à tous sa miséricorde
fr. Emmanuel Dollé, op.
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Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul (Matthieu 18,15).
J’aimerais pouvoir aider l’autre à sortir de son malheur et de son péché et le remettre dans le droit chemin. Certains me qualifieraient de redresseur de torts et ils me répondraient : Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil (Luc 6, 41)
Bien sûr la miséricorde me fait souhaiter que l’autre retrouve le bonheur d’un cœur pacifié.
Mais est-ce moi qui suis miséricordieux ou le Christ ?
La pauvreté de l’autre me fait découvrir ma propre misère, la faute de l’autre me fait prendre conscience de mon propre péché. Quand je souhaite pour mon frère la miséricorde de Dieu, je commence à découvrir que moi aussi j’ai besoin de cette miséricorde.
Ensemble, lui qui ne le sait peut-être pas, et moi qui voit son malheur,
ensemble nous pouvons nous tourner vers la Miséricorde du Christ
Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. (Matthieu 5, 41)
Quand j’aide mon frère à retrouver le chemin, il m’aide à ne pas me perdre.
Qu’il est nécessaire d’être consolé par l’attention des autres.
Qu’il est doux de participer au rétablissement de l’autre,
Qu’il est bon de guérir en même temps que l’autre,
Jésus offre à tous sa miséricorde
fr. Emmanuel Dollé, op.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’étais nu et tu m’as habillé. » (Mt 25, 36)
Dans le livre de la Genèse, Dieu le premier donne une tunique de peau à Adam et Ève alors qu’ils étaient vêtus de feuilles de figuier. Il les revêt d’une dignité propre à toute personne humaine. Jésus veut cette dignité pour chacun et c’est pourquoi il nous invite à partager nos vêtements. Découvrez dans cette vidéo comment Évelyne, avec Le vestiaire répond à cet appel dans le quartier de Wazemmes à Lille.
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Dans le livre de la Genèse, Dieu le premier donne une tunique de peau à Adam et Ève alors qu’ils étaient vêtus de feuilles de figuier. Il les revêt d’une dignité propre à toute personne humaine. Jésus veut cette dignité pour chacun et c’est pourquoi il nous invite à partager nos vêtements. Découvrez dans cette vidéo comment Évelyne, avec Le vestiaire répond à cet appel dans le quartier de Wazemmes à Lille.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’avais soif et tu m’as donné à boire. » (Mt 25,35)
« Donne-moi à boire* » demande Jésus à une femme de Samarie à côté du puits de Jacob. Il est midi, le soleil est au zénith, la marche a été longue. Mais finalement, c’est lui, Jésus, qui étanche la soif de la femme « l’eau que je te donnerai deviendra en toi source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Chaque lundi matin, dans La maison du 60, on boit le café et on parle. Une initiative simple pour apaiser nos soifs cachées.
* Évangile selon saint Jean, chapitre 4, verset 7.
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« Donne-moi à boire* » demande Jésus à une femme de Samarie à côté du puits de Jacob. Il est midi, le soleil est au zénith, la marche a été longue. Mais finalement, c’est lui, Jésus, qui étanche la soif de la femme « l’eau que je te donnerai deviendra en toi source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Chaque lundi matin, dans La maison du 60, on boit le café et on parle. Une initiative simple pour apaiser nos soifs cachées.
* Évangile selon saint Jean, chapitre 4, verset 7.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. » (Mt 25, 35)
Heureusement il y a des personnes qui accueillent les étrangers. Sinon qu’aurait fait Abraham quand il a quitté son pays pour répondre à l’appel de Dieu* ? Quelle place auraient trouvé Joseph, Marie et Jésus quand ils ont fui en Égypte** ? Oui, c’est possible : en image, le récit d’Amir, Linda et leurs enfants accueillis par Alex, Amandine et leurs enfants.
* Livre de la Genèse, chapitre 12, verset 1.
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 2, verset 14.
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Heureusement il y a des personnes qui accueillent les étrangers. Sinon qu’aurait fait Abraham quand il a quitté son pays pour répondre à l’appel de Dieu* ? Quelle place auraient trouvé Joseph, Marie et Jésus quand ils ont fui en Égypte** ? Oui, c’est possible : en image, le récit d’Amir, Linda et leurs enfants accueillis par Alex, Amandine et leurs enfants.
* Livre de la Genèse, chapitre 12, verset 1.
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 2, verset 14.
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Dernière édition par Titi le Sam 27 Fév 2016 - 8:40, édité 1 fois
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Le pardon des offenses
Même le chant profane de notre vie en société daigne s’arrêter aujourd’hui sur le bienfait du pardon des offenses. C’est vrai dans les domaines familiaux ou judiciaires, c’est vrai aussi du domaine politique : est-ce humainement possible ? Même au lendemain de conduites infâmes ou de crimes atroces ?
Desmond Tutu le croyait, servi qu’il était en Afrique du Sud par le fait que blancs et noirs, ces frères ennemis, avaient été pétris de culture biblique, et il terminait son ouvrage Pas de réconciliation sans pardon par l’évocation d’un mémorial aux USA dédié aux victimes de la guerre du Vietnam, où était gravé le dialogue suivant :
« Prisonnier des Vietcongs, leur as-tu pardonné ?
– bien sûr que non
– eh bien alors, tu restes toujours leur prisonnier. »
Pardonner, autant demander pardon qu’accorder son pardon, c’est en même temps libérer l’autre des chaînes de la haine et s’en libérer soi-même. S’ouvrir ensemble à un nouveau possible, à un avenir tout neuf. Et ne sommes-nous pas là en pleine terre évangélique ?
Il suffit d’en rappeler trois textes forts, fortissimes. Le Notre Père*, ressassé plusieurs fois chaque jour, la parabole du Père prodigue**, fou de joie au retour de son fils perdu et enfin dans Matthieu 18,21 Pierre qui voulait bien pardonner 7 fois, à la rigueur, chichement se voit propulser vers l’inconditionnel et l’illimité du pardon selon notre Dieu : « 77 fois 7 fois ». Dans la vie, ce qui compte ne se compte pas, ne se calcule pas, ne se mégote pas. Ou alors si nous tenons à compter, faisons notre miel de cette admirable confession de foi due au Père Moingt : « Je compte sur Lui parce que je compte pour Lui. »
Le pardon, c’est à nouveau l’acte de création : tu comptes pour Moi, prostituée en procès où larron en croix, homme de savoir (Nicodème) ou homme d’argent (Zaché), une fois ou mille fois, disons, redisons oui à la vie qui renaît. En moi, en l’autre, le lieu de Dieu c’est l’entre nous.
* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, verset 9.
** Évangile selon saint Luc, chapitre 15, verset 20.
fr Dominique Motte, op.
Couvent de Lille
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Même le chant profane de notre vie en société daigne s’arrêter aujourd’hui sur le bienfait du pardon des offenses. C’est vrai dans les domaines familiaux ou judiciaires, c’est vrai aussi du domaine politique : est-ce humainement possible ? Même au lendemain de conduites infâmes ou de crimes atroces ?
Desmond Tutu le croyait, servi qu’il était en Afrique du Sud par le fait que blancs et noirs, ces frères ennemis, avaient été pétris de culture biblique, et il terminait son ouvrage Pas de réconciliation sans pardon par l’évocation d’un mémorial aux USA dédié aux victimes de la guerre du Vietnam, où était gravé le dialogue suivant :
« Prisonnier des Vietcongs, leur as-tu pardonné ?
– bien sûr que non
– eh bien alors, tu restes toujours leur prisonnier. »
Pardonner, autant demander pardon qu’accorder son pardon, c’est en même temps libérer l’autre des chaînes de la haine et s’en libérer soi-même. S’ouvrir ensemble à un nouveau possible, à un avenir tout neuf. Et ne sommes-nous pas là en pleine terre évangélique ?
Il suffit d’en rappeler trois textes forts, fortissimes. Le Notre Père*, ressassé plusieurs fois chaque jour, la parabole du Père prodigue**, fou de joie au retour de son fils perdu et enfin dans Matthieu 18,21 Pierre qui voulait bien pardonner 7 fois, à la rigueur, chichement se voit propulser vers l’inconditionnel et l’illimité du pardon selon notre Dieu : « 77 fois 7 fois ». Dans la vie, ce qui compte ne se compte pas, ne se calcule pas, ne se mégote pas. Ou alors si nous tenons à compter, faisons notre miel de cette admirable confession de foi due au Père Moingt : « Je compte sur Lui parce que je compte pour Lui. »
Le pardon, c’est à nouveau l’acte de création : tu comptes pour Moi, prostituée en procès où larron en croix, homme de savoir (Nicodème) ou homme d’argent (Zaché), une fois ou mille fois, disons, redisons oui à la vie qui renaît. En moi, en l’autre, le lieu de Dieu c’est l’entre nous.
* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 6, verset 9.
** Évangile selon saint Luc, chapitre 15, verset 20.
fr Dominique Motte, op.
Couvent de Lille
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Instruire les ignorants
La miséricorde, ce débordement de d’attention, d’affection et d’amour désintéressé peut-elle supporter que certains hommes, certains enfants, soient murés dans les prisons de l’ignorance sans espoir de libération ?
L’aptitude de lire et d’écrire est une liberté fondamentale reconnue par l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Combattre l’ignorance est le devoir de tout homme, et il n’est pas besoin d’être chrétien pour accomplir cette œuvre de justice fondamentale.
Alors pourquoi considérer l’instruction des ignorants comme une œuvre de miséricorde spirituelle ? Le devoir de tout chrétien est d’être extrêmement attentif à ce que la dignité de l’autre soit reconnue dans le savoir qu’il détient. Je dois aider l’autre à grandir en accédant à la connaissance la plus large possible. Cette tâche de justice et de paix est aussi une œuvre chrétienne comme y invitent les Béatitudes : Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. … Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Le combat contre l’ignorance ne peut se limiter à l’enseignement de la culture générale.
De nombreux passages des évangiles montrent Jésus enseignant dans la synagogue, dans le temple, sur la montagne, au bord du lac ; il parcourait la Galilée enseignant et prêchant etc. Parfois il parlait en paraboles pour que les choses compliquées deviennent faciles à comprendre « Les disciples s’approchèrent, et lui dirent: Pourquoi leur parles-tu en paraboles? Jésus leur répondit: Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. »*
Avant de quitter les disciples, Jésus leur dit une dernière fois « Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre »**
Nous devons être témoins du Christ, instruments de la découverte et de la meilleure connaissance de Dieu.
Je ne peux pas laisser mon frère dans l’ignorance de Dieu.
« Ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles »*** .
*Matthieu 13 :10-11
**Actes 1, 8
***Daniel 12, 3b
fr Emmanuel Dollé, op
Couvent de Lille
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La miséricorde, ce débordement de d’attention, d’affection et d’amour désintéressé peut-elle supporter que certains hommes, certains enfants, soient murés dans les prisons de l’ignorance sans espoir de libération ?
L’aptitude de lire et d’écrire est une liberté fondamentale reconnue par l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Combattre l’ignorance est le devoir de tout homme, et il n’est pas besoin d’être chrétien pour accomplir cette œuvre de justice fondamentale.
Alors pourquoi considérer l’instruction des ignorants comme une œuvre de miséricorde spirituelle ? Le devoir de tout chrétien est d’être extrêmement attentif à ce que la dignité de l’autre soit reconnue dans le savoir qu’il détient. Je dois aider l’autre à grandir en accédant à la connaissance la plus large possible. Cette tâche de justice et de paix est aussi une œuvre chrétienne comme y invitent les Béatitudes : Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. … Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Le combat contre l’ignorance ne peut se limiter à l’enseignement de la culture générale.
De nombreux passages des évangiles montrent Jésus enseignant dans la synagogue, dans le temple, sur la montagne, au bord du lac ; il parcourait la Galilée enseignant et prêchant etc. Parfois il parlait en paraboles pour que les choses compliquées deviennent faciles à comprendre « Les disciples s’approchèrent, et lui dirent: Pourquoi leur parles-tu en paraboles? Jésus leur répondit: Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. »*
Avant de quitter les disciples, Jésus leur dit une dernière fois « Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre »**
Nous devons être témoins du Christ, instruments de la découverte et de la meilleure connaissance de Dieu.
Je ne peux pas laisser mon frère dans l’ignorance de Dieu.
« Ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles »*** .
*Matthieu 13 :10-11
**Actes 1, 8
***Daniel 12, 3b
fr Emmanuel Dollé, op
Couvent de Lille
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’étais malade et tu m’as visité. » (Mt 25, 36)
Qui n’a jamais été malade ? Au fond du lit avec 39 de fièvre. Affaibli au point de ne pouvoir se lever. Quelle joie alors de recevoir une visite, un sourire, une parole fraternelle. C’est comme un potion magique qui redonne instantanément vigueur et joie au cœur.
Jésus a raison de nous inviter à visiter les malades. Pour eux et pour nous. Avec Caroline, rendons visite à Jacqueline en image et puisons la force de faire de même.
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Qui n’a jamais été malade ? Au fond du lit avec 39 de fièvre. Affaibli au point de ne pouvoir se lever. Quelle joie alors de recevoir une visite, un sourire, une parole fraternelle. C’est comme un potion magique qui redonne instantanément vigueur et joie au cœur.
Jésus a raison de nous inviter à visiter les malades. Pour eux et pour nous. Avec Caroline, rendons visite à Jacqueline en image et puisons la force de faire de même.
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Consoler les affligés
« J’espérais un secours, mais en vain des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Psaume 68, 21)
Consoler ! Ce mot peut sembler sentimental, dérisoire, et pourtant il est essentiel dans une existence. On dit de Saint Dominique qu’il était le consolateur de ses frères. Il ne s’agissait pas pour lui de simples gestes de bonté ou de tendresse. Il s’agissait pour lui de consolider ses frères, de les encourager à aller de l’avant.
Consoler, pourquoi ? La pire pauvreté dans l’épreuve, tristesse, maladie, deuil, c’est d’être seul, sans relation, de n’avoir personne, de se croire abandonné de tous et même de Dieu. Consoler, c’est peut-être tout simplement se tenir là, se rendre présent à celui qui n’a plus d’appui au monde.
Devant tout être blessé, on est toujours démuni. Avant toute parole, il importe de se taire, d’écouter, longuement, de se mettre au niveau de chacun comme Jésus faisant route, en silence, avec deux inconnus sur la route d’Emmaüs, leur demandant seulement quel était leur tourment. Il les regardait comme uniques et irremplaçables. C’est ici, me semble-t-il qu’on ne peut se contenter d’actions, d’engagements. Il s’agit d’être attentifs au tourment, au drame qui habite chacun. Le malheur n’est jamais inscrit dans une collection, mais il touche chacun de façon inimitable. Cela suppose qu’on se vide soi-même de tout contenu pour accueillir l’autre tel qu’il est.
Le risque, dans ce ministère de consolation, c’est d’être submergés par le drame de l’autre au point de ne plus pouvoir aider. Consolider et non craquer soi-même. On ne peut consoler vraiment les autres que si nous-mêmes, dans nos propres blessures, nous avons été consolés par Dieu. Béni soit Dieu, (…) le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse*.
En notre temps souvent perturbé où tout semble parfois être remis en cause, nous devons avoir le souci de transmettre, non des incertitudes ou des doutes, mais des convictions fortes qui
leur permettent de s’abandonner comme des enfants dans les bras de Dieu. C’est si vrai que vient toujours un moment où l’homme de consolation doit s’effacer ou disparaître.
Il doit laisser la place à d’autres, surtout laisser la place au Christ. Lui seul est le consolateur de ceux qui souffrent.
Au moment de quitter les siens, il entend ne pas les laisser orphelins, il leur promet et leur laisse son Esprit le Paraclet, l’Esprit consolateur. Le Paraclet que je vous enverrai d’auprès du Père… vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit… que votre coeur cesse de se troubler et de craindre… je vous laisse la paix je vous donne ma paix… je vous reverrai et votre coeur se réjouira et votre joie personne ne vous l’enlèvera**.
* Deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens 1,3-4.
** Extraits de l’Évangile selon saint Jean, chapitre 16.
fr. Pierre Hugo, op
Couvent de Lille
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« J’espérais un secours, mais en vain des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Psaume 68, 21)
Consoler ! Ce mot peut sembler sentimental, dérisoire, et pourtant il est essentiel dans une existence. On dit de Saint Dominique qu’il était le consolateur de ses frères. Il ne s’agissait pas pour lui de simples gestes de bonté ou de tendresse. Il s’agissait pour lui de consolider ses frères, de les encourager à aller de l’avant.
Consoler, pourquoi ? La pire pauvreté dans l’épreuve, tristesse, maladie, deuil, c’est d’être seul, sans relation, de n’avoir personne, de se croire abandonné de tous et même de Dieu. Consoler, c’est peut-être tout simplement se tenir là, se rendre présent à celui qui n’a plus d’appui au monde.
Devant tout être blessé, on est toujours démuni. Avant toute parole, il importe de se taire, d’écouter, longuement, de se mettre au niveau de chacun comme Jésus faisant route, en silence, avec deux inconnus sur la route d’Emmaüs, leur demandant seulement quel était leur tourment. Il les regardait comme uniques et irremplaçables. C’est ici, me semble-t-il qu’on ne peut se contenter d’actions, d’engagements. Il s’agit d’être attentifs au tourment, au drame qui habite chacun. Le malheur n’est jamais inscrit dans une collection, mais il touche chacun de façon inimitable. Cela suppose qu’on se vide soi-même de tout contenu pour accueillir l’autre tel qu’il est.
Le risque, dans ce ministère de consolation, c’est d’être submergés par le drame de l’autre au point de ne plus pouvoir aider. Consolider et non craquer soi-même. On ne peut consoler vraiment les autres que si nous-mêmes, dans nos propres blessures, nous avons été consolés par Dieu. Béni soit Dieu, (…) le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse*.
En notre temps souvent perturbé où tout semble parfois être remis en cause, nous devons avoir le souci de transmettre, non des incertitudes ou des doutes, mais des convictions fortes qui
leur permettent de s’abandonner comme des enfants dans les bras de Dieu. C’est si vrai que vient toujours un moment où l’homme de consolation doit s’effacer ou disparaître.
Il doit laisser la place à d’autres, surtout laisser la place au Christ. Lui seul est le consolateur de ceux qui souffrent.
Au moment de quitter les siens, il entend ne pas les laisser orphelins, il leur promet et leur laisse son Esprit le Paraclet, l’Esprit consolateur. Le Paraclet que je vous enverrai d’auprès du Père… vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit… que votre coeur cesse de se troubler et de craindre… je vous laisse la paix je vous donne ma paix… je vous reverrai et votre coeur se réjouira et votre joie personne ne vous l’enlèvera**.
* Deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens 1,3-4.
** Extraits de l’Évangile selon saint Jean, chapitre 16.
fr. Pierre Hugo, op
Couvent de Lille
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’avais faim et tu m’as donné à manger. » (Mt 25, 35)
Au désert quand le peuple a faim, Dieu lui envoie la manne. Il montre qu’il est un Dieu proche de son peuple. Quand elle distribue des repas, Sœur Marie-Jo fait l’expérience de cette proximité de Dieu pour les hommes : « ça nous a rendus proches des gens » témoigne-t-elle. L’espace fraternité, une initiative essentielle qui humanise donateurs et bénéficiaires à découvrir en image.
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Au désert quand le peuple a faim, Dieu lui envoie la manne. Il montre qu’il est un Dieu proche de son peuple. Quand elle distribue des repas, Sœur Marie-Jo fait l’expérience de cette proximité de Dieu pour les hommes : « ça nous a rendus proches des gens » témoigne-t-elle. L’espace fraternité, une initiative essentielle qui humanise donateurs et bénéficiaires à découvrir en image.
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Dernière édition par Titi le Ven 11 Mar 2016 - 13:52, édité 1 fois
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Conseiller ceux qui en ont besoin
Les conseils souvent m’agacent, ceux que je reçois comme ceux que je donne, parce que la plupart sont évidents et pourtant on ne les suit pas. Alors, à quoi bon les conseils ? Est-ce ce doute qui m’a amené, comme certains me l’ont fait remarquer, à évacuer de ma prédication les impératifs et les subjonctifs, ou leurs équivalents – les il faut, les nous devons. Et pourtant Jésus dans les Évangiles, Paul et les autres apôtres dans leurs lettres, emploient de ces impératifs et subjonctifs, comme Dieu a donné ses commandements à Moïse !
Oui, mais nous remarquerons que ces commandements ne s’expriment ni sous la forme abrupte d’impératifs, ni sous celle abstraite de substantifs, ni sous celle impersonnelle d’infinitifs, mais comme une parole adressée à un tu, c’est-à-dire à moi, et le verbe hébreu est au temps de l’inachevé – que nous traduisons par un futur. Ils ouvrent une marche en compagnie de quelqu’un, une relation qui se creuse, une histoire qui évolue entre des personnes.
Alors pourquoi, devant ces commandements, nous a-t-on souvent incités, par l’examen de conscience, à nous retourner sur nous-mêmes : ce qui m’est recommandé, l’ai-je bien fait ou l’ai-je omis ? Ce que je dois éviter, ne m’y suis-je pas laissé aller ?… Toujours moi-moi ! Comment ma réponse à ce tu ne pourrait-elle pas être d’abord tournée vers l’autre, dans un tu de reconnaissance, de demande d’inspiration et d’appui ?
Cela m’amène à revenir sur le titre même de cette « œuvre de miséricorde ». Si les conseils – nom abstrait – me rebutent, il s’agit ici de conseiller – verbe actif, qui m’invite à entrer dans une relation avec ceux qui en ont besoin, que ce soit eux qui éprouvent ce besoin, ou moi qui le perçois. Et alors, conseiller n’est plus se pencher avec condescendance sur les faiblesses d’autrui, mais devient une histoire, une aventure ouverte entre deux êtres, qui, chacun à sa manière propre, vivent ensemble le passage en eux de la Miséricorde.
fr. Alain Riou, op. Couvent de Lille
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
« J’étais en prison, tu es venu jusqu’à moi. » (Mt 25, 36)
Visiter les malades, passe encore, mais les prisonniers ? Pourquoi Jésus nous demande cela ? Peut-être parce que lui aussi a été prisonnier, pendant sa passion. Peut-être aussi parce que nous sommes tous prisonniers de quelque chose et que visiter les prisonniers nous libère. Adolfa et Marie-Claude nous donnent une piste de réponse.
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Visiter les malades, passe encore, mais les prisonniers ? Pourquoi Jésus nous demande cela ? Peut-être parce que lui aussi a été prisonnier, pendant sa passion. Peut-être aussi parce que nous sommes tous prisonniers de quelque chose et que visiter les prisonniers nous libère. Adolfa et Marie-Claude nous donnent une piste de réponse.
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Dernière édition par Titi le Ven 18 Mar 2016 - 14:47, édité 1 fois
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Supporter patiemment les personnes ennuyeuses
« Supportez-vous les uns les autres, et si quelqu’un a quelque grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement ; comme le Seigneur vous a pardonné, faites de même, vous aussi. Et par-dessus tout, revêtez l’amour : c’est le lien parfait » 1 Col 3, 13-14.
Le verbe « supporter » est la plupart du temps une invitation à faire bonne figure dans les difficultés. Avec le sentiment que nous ne pouvons rien faire pour changer notre propre situation ou celle des autres. Les enfants du voisin sont bruyants. Qu’y puis-je ? En famille, en communauté, dans la paroisse, il y a des impasses, des lassitudes. On se connaît depuis si longtemps, il n’y a plus rien à découvrir. La fatalité pèse sur nos épaules.
Il y a des casse-pieds, des gêneurs, des insupportables. Comme chacun, ils ont droit de mener aussi une existence, leur vie. Au minimum, on les tolère. Sachant qu’il faut aller plus loin, les reconnaître positivement, quelquefois en y passant beaucoup de temps.
Supporter, c’est aussi assumer une charge, un risque, soit familial, soit professionnel, soit social. C’est endurer, ne pas faiblir, encaisser. Admettre que je n’ai pas la vérité entièrement et qu’il me faut écouter, comprendre les autres.
En Afrique, au Cameroun, on « supporte » une équipe de football. Dans le langage sportif français, on est « supporter », selon la langue anglaise. On encourage, on donne son appui ; on est fan d’un sportif d’une équipe, d’un parti, d’un coureur, d’un candidat.
Et Dieu dans tout cela. Il est le plus patient, d’une patience inusable, inaltérable. « Tu es ma patience, Seigneur » Ps 9, 19. Mon espérance. La patience de Dieu est inaltérable et inusable. Et cela parce que Dieu est amour et qu’il croit en nous.
Dieu, qui est Père, veut que nous nous fassions un cœur comme le sien, un cœur libre pour tous les dons et toutes les gratuités. Un cœur neuf tous les jours, qui ne se lasse pas de chercher à comprendre, à garder un cœur ouvert à toute détresse, à toute joie. Il sait que nos qualités sont ce qui fait notre véritable valeur. Nous valons plus que ce que nous croyons être.
« J’associe souvent la sainteté et la patience : pas seulement comme patience (supporter le poids des événements et des circonstances de la vie), mais aussi comme constance dans le fait d’aller de l’avant, jour après jour. » Entretien du pape François avec le P. Antoine Spadaro, le 19 août 2013.
fr Maurice Billet – op. Couvent de Lille
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« Supportez-vous les uns les autres, et si quelqu’un a quelque grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement ; comme le Seigneur vous a pardonné, faites de même, vous aussi. Et par-dessus tout, revêtez l’amour : c’est le lien parfait » 1 Col 3, 13-14.
Le verbe « supporter » est la plupart du temps une invitation à faire bonne figure dans les difficultés. Avec le sentiment que nous ne pouvons rien faire pour changer notre propre situation ou celle des autres. Les enfants du voisin sont bruyants. Qu’y puis-je ? En famille, en communauté, dans la paroisse, il y a des impasses, des lassitudes. On se connaît depuis si longtemps, il n’y a plus rien à découvrir. La fatalité pèse sur nos épaules.
Il y a des casse-pieds, des gêneurs, des insupportables. Comme chacun, ils ont droit de mener aussi une existence, leur vie. Au minimum, on les tolère. Sachant qu’il faut aller plus loin, les reconnaître positivement, quelquefois en y passant beaucoup de temps.
Supporter, c’est aussi assumer une charge, un risque, soit familial, soit professionnel, soit social. C’est endurer, ne pas faiblir, encaisser. Admettre que je n’ai pas la vérité entièrement et qu’il me faut écouter, comprendre les autres.
En Afrique, au Cameroun, on « supporte » une équipe de football. Dans le langage sportif français, on est « supporter », selon la langue anglaise. On encourage, on donne son appui ; on est fan d’un sportif d’une équipe, d’un parti, d’un coureur, d’un candidat.
Et Dieu dans tout cela. Il est le plus patient, d’une patience inusable, inaltérable. « Tu es ma patience, Seigneur » Ps 9, 19. Mon espérance. La patience de Dieu est inaltérable et inusable. Et cela parce que Dieu est amour et qu’il croit en nous.
Dieu, qui est Père, veut que nous nous fassions un cœur comme le sien, un cœur libre pour tous les dons et toutes les gratuités. Un cœur neuf tous les jours, qui ne se lasse pas de chercher à comprendre, à garder un cœur ouvert à toute détresse, à toute joie. Il sait que nos qualités sont ce qui fait notre véritable valeur. Nous valons plus que ce que nous croyons être.
« J’associe souvent la sainteté et la patience : pas seulement comme patience (supporter le poids des événements et des circonstances de la vie), mais aussi comme constance dans le fait d’aller de l’avant, jour après jour. » Entretien du pape François avec le P. Antoine Spadaro, le 19 août 2013.
fr Maurice Billet – op. Couvent de Lille
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Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
Re: Les 7 oeuvres de miséricorde
Honorer les corps
Il y a 2000 ans, un dimanche matin, des femmes se rendent au tombeau avec des aromates pour honorer le corps d’un mort, celui de Jésus. Un geste vieux comme le monde. Et ainsi naissait la foi qui nous sauve. A Lille aujourd’hui, des hommes et des femmes honorent le corps de morts dont personne d’autre ne se souvient. Et ainsi, c’est à toute l’humanité qu’ils rendent honneur.
Il y a 2000 ans, un dimanche matin, des femmes se rendent au tombeau avec des aromates pour honorer le corps d’un mort, celui de Jésus. Un geste vieux comme le monde. Et ainsi naissait la foi qui nous sauve. A Lille aujourd’hui, des hommes et des femmes honorent le corps de morts dont personne d’autre ne se souvient. Et ainsi, c’est à toute l’humanité qu’ils rendent honneur.
Titi- Date d'inscription : 28/09/2012
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