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Après le Brexit, la City OK, l’UE KO, le Royaume Unie en révolution

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Message par MichelT Jeu 7 Juil 2016 - 0:16

Après le Brexit, la City OK, l’UE KO, le Royaume Unie en révolution

5 juillet 2016

Le Brexit a provoqué une révolution dans notre monde d’acronymes, que Reinformation.tv avait prévue : d’un côté l’UE KO debout tente de resserrer les boulons des 27 membres qui restent, de l’autre la City fait le choix d’un nouveau mondialisme plus libéral, c’est OK pour elle, enfin le Royaume-Uni, le RU, s’emploie à la fois à normaliser le Brexit et à en tirer parti.
 
Bernard Jenkin, l’un des députés qui dirigeait le camp du Brexit avait prévenu : il n’est pas nécessaire d’invoquer l’article 50 pour sortir de l’UE, des négociations avec les 27 sont plus profitables au RU. Cela prendra des années et pourrait se terminer par une situation à la norvégienne, les Britanniques profitant des avantages du marché unique, sans subir la contrainte de l’immigration ni des directives européennes. C’est bien parti pour ça. En somme, ce sera un élargissement des privilèges dont jouissait déjà le RU. Evidemment, certains eurocrates, Jean-Claude Juncker en premier, sont blessés personnellement par cet amenuisement de l’UE et proposent, en contre jeu, deux choses : resserrer les liens de ceux qui restent pour aller vers plus de fédéralisme d’une part, « punir » le RU de l’autre pour éviter la contagion. Mais pour ce deuxième point, les moyens pratiques manquent, tant à cause de la balance commerciale (le RU est importateur net vis-à-vis de l’UE) que de l’imbrication des bourses de Francfort et de Londres.
 

Les grands vainqueurs du Brexit KO


Donc, le Brexit ne va d’abord pas changer grand chose. Et le système politique britannique y veille. L’ancien premier ministre travailliste Tony Blair, adversaire du Brexit, a demandé que le RU négocie de façon « adulte et responsable », et s’est offert pour le faire. Il a demandé en outre à David Cameron, premier ministre démissionnaire, lui aussi adversaire du Brexit, de cadrer la négociation. En même temps a eu lieu un double Vexit, on a assisté en quelques jours à la sortie des deux grands vainqueurs du referendum, Boris Johnson et Nigel Farrage. Le premier est un personnage dit flamboyant, c’est-à-dire cyclothymique et pas toujours politique, il s’est fait poignarder dans le dos à la suite d’une déclaration d’une maladresse stupéfiante : à se demander s’il l’avait fait exprès. Quant à Nigel Farrage, le chef de l’UKIP, il prétend avoir atteint son but et vouloir s’occuper de sa vie privée, mais on n’a jamais vu un vainqueur abandonner la partie au moment où il a en main les moyens d’appliquer la politique dont il a toujours rêvé. A moins que justement on lui ait fait comprendre qu’il ne pourrait pas contribuer à mener le Brexit qu’il souhaite, c’est-à-dire non celui qui favorise les affaires de la City, mais celui qui satisfait les petites gens en mettant fin notamment à l’invasion migratoire. Il faut se souvenir que même dans le camp du Brexit, sa dernière affiche anti-immigration avait été réprouvée.
 
Une fausse femme de droite à la tête du RU ?

Or, pour le poste de chef du parti conservateur et futur premier ministre du RU, la favorite est désormais le ministre de l’intérieur Theresa May. Cette géographe de soixante ans présente plusieurs particularités. D’abord, elle était dans le camp opposé au Brexit. Ensuite, elle est sociétalement progressiste, même si on la dit de droite parce qu’elle est très libérale en matière économique. Elle a milité notamment pour le mariage gay. Quant à l’immigration, elle entretient une image de sévérité, liée à son poste de ministre de l’intérieur, elle a pris des poses sécuritaires : mais tout récemment elle à tenu à préciser que « l’immigration pouvait augmenter brutalement après le Brexit en raison de clandestins désirant de passer avant une législation plus contraignante », et elle ne présentait pas ce passage obligé comme quelque chose de négatif. A noter encore, les attaques répétées de la part des caciques du parti travailliste contre leur chef, Jeremy Corbin, coupable de ne pas avoir été aussi actif dans sa campagne anti Brexit qu’il l’aurait dit. Autrement dit, tout l’appareil de l’Etat et des partis au RU fait pression pour mettre aux commandes des politiciens UE-friendly, afin que le Brexit soit mis en œuvre, contrôlé et dénaturé par des « hommes responsables », entendez des hommes dévoués au système.
 

Moins d’UE ? OK, pourvu que la révolution continue


Et s’il y a un peu moins d’UE en Angleterre, cela ne gênera ni la City, qui a déjà repris des couleurs malgré les prévisions apocalyptiques, ni la révolution mondialiste, qui met comme nous l’avions prévu son plan B en œuvre. L’éditorialiste vedette du Spectator, le libertarien Fraser Nelson écrivait dès le mois d’avril que le Brexit pourrait mettre « la Grande Bretagne en tête d’un nouvel internationalisme », et expliquait que « loin d’être isolationnistes, (les Britannique seraient) les pionniers d’une nouvelle alliance ouverte au mondialisme de pays qui n’en peuvent plus d’avoir à discriminer les biens, services et personnes qui ne sont pas Européens ». C’est ce que Philip Hammond, le bras droit de Theresa May traduit par : « Si nous acceptons des limitations dans l’accès au marché unique de l’UE, nous devons le compenser en exploitant nos libertés pour donner une nouvelle forme à notre économie par un environnement dynamique et favorable au business en dehors de l’UE. » C’est-à-dire le libre échange au service de l’économie britannique et de la construction mondialiste.
 

La City de Londres sable le champagne de la révolution libertarienne


Cette politique est déjà en route. Le chancelier de l’Echiquier a annoncé que l’impôt sur les sociétés serait abaissé à 15 % (à titre de comparaison, il est de 33 % en France et de 12 % en Irlande). Bref, avant toute négociation, le RU se place en concurrence avec l’UE. Et cela marche. La City a retrouvé toute sa bonne humeur. La bourse de Londres est à son plus haut depuis 2015, elle s’est refaite de ses pertes consécutives au Brexit et au-delà. En passant, cela confirme que les annonces catastrophistes des meneurs anti Brexit entraient dans une pure stratégie de la terreur. Et une analyse de Standard and Poors va dans le même sens : pour l’agence de notation, tout est OK pour le RU, les « clignotants sont au vert », l’économie britannique va profiter du Brexit. Pour Jean Michel Six, analyste en chef de l’agence pour l’Europe, « la dévaluation  va absorber le choc » et rendre de la compétitivité au RU. Il prévoit même une remontée de la livre par rapport à l’Euro en 2017. Selon lui, les difficultés à prévoir en Europe viennent du système bancaire italien et de l’incapacité de Matteo Renzi à le réformer.
 

Franc Maçons à tous les étages


Toute cette affaire est à suivre, avec la plus grande prudence, tout au long des prochains mois. Mais ce qui frappe tout de suite l’observateur, c’est que les thèmes de campagne du remain se révèlent du pur pipeau, que le camp de l’eurocratie s’est découvert après le Brexit, demandant quasiment la suppression de la démocratie pour accélérer la course à l’abyme fédéral, que le système parlementaire britannique met hors jeu les partisans d’un vrai Brexit, et que la haute finance anglaise et internationale a déjà mis en route son plan B. Autrement dit, à tous les degrés de la pyramide maçonnique, national, européen, et mondial, les dispositions ont été prises pour réduire à néant la volonté populaire clairement exprimée par les Britanniques. Et mettre au pas ceux qui voudraient faire mieux.
 

Pauline Mile

Réinfo TV

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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