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La foi grandit par l'épreuve

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Message par etienne lorant Mar 8 Aoû 2017 - 10:21

Le mardi de la 18e semaine du temps ordinaire

Livre des Nombres 12,1-13.
En ces jours-là, parce que Moïse avait épousé une femme éthiopienne, sa sœur Miryam et son frère Aaron se mirent à le critiquer. Ils disaient: «Le Seigneur parle-t-il uniquement par Moïse ? Ne parle-t-il pas aussi par nous?» Le Seigneur entendit. – Or, Moïse était très humble, l’homme le plus humble que la terre ait porté. Soudain, le Seigneur dit à Moïse, à Aaron et à Miryam : « Sortez tous les trois pour aller à la tente de la Rencontre. » Ils sortirent tous les trois. Le Seigneur descendit dans la colonne de nuée et s’arrêta à l’entrée de la Tente. Il appela Aaron et Miryam ; tous deux s’avancèrent, et il leur dit: « Écoutez bien mes paroles : Quand il y a parmi vous un prophète du Seigneur, je me fais connaître à lui dans une vision, je lui parle dans un songe. Il n’en est pas ainsi pour mon serviteur Moïse, lui qui, dans toute ma maison, est digne de confiance : c’est de vive voix que je lui parle, dans une vision claire et non pas en énigmes ; ce qu’il regarde, c’est la forme même du Seigneur. Pourquoi avez-vous osé critiquer mon serviteur Moïse ? »
La colère du Seigneur s’enflamma contre eux, puis il s’en alla. La nuée s’éloigna de la tente, et voici : Miryam était couverte d’une lèpre blanche comme de la neige. Aaron se tourna vers elle, et voici qu’elle était lépreuse. Il dit alors à Moïse : « Je t’en supplie, mon seigneur, ne fais pas retomber sur nous ce péché que nous avons eu la folie de commettre. Que Miryam ne soit pas comme l’enfant mort-né dont la chair est à demi rongée lorsqu’il sort du sein de sa mère ! » Moïse cria vers le Seigneur : « Dieu, je t’en prie, guéris-la ! »




Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36.
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.


Quelles sont, parmi toutes les maladies dont peut souffrir un homme, celles dont ils à besoin de guéri d'abord ? Ce sont les les doutes et les jugements infondés, les critiques faciles. Quelle mouche a piqué Aaron pour porter un jugement sur la femme de son frère ? Un petit accès de jalousie, sans doute... mais comme il ne pouvait s'en prendre directement à son frère, il s'en est pris à son épouse. Si l'on n'ose pas s'en prendre directement à quelqu'un que l'on craint, du moins un peu, alors, on s'en prend à quelque chose ou à quelqu'un auquel il tient. C'est simple à comprendre, tellement simple que nous n'y songeons même pas lorsque, sous le coup d'un simple énervement, nous nous en prenons à personne la plus proche... Aaron a parlé sans réfléchir, mais c'est une faute d'autant plus grave qu’il est facile d'y succomber. Voici qui est dit de l'envie.

La seconde maladie de l'âme, c'est le doute. Ceux qui ne croyaient pas se sont mis à croire, mais aussi longtemps qu'ils n'ont pas inscrits l'essentiel de leur être dans la foi, ils pourraient bien marcher sur l'eau d'un lac ou d'une mer, la moindre hésitation les feront s'enfoncer. Pierre se met donc à marcher sur l'eau comme Jésus, mais au bout d'un moment, un doute s'insinue en lui et ce simple doute suffit pour qu'il s'enfonce de nouveau.

Or, s'il en est ainsi pour Pierre, qu'en est-il pour nous ! Afin d'être préservé tout autant des critiques faciles comme des doutes, il nous faut nous méfier comme d'une maladie grave. Il n'est pas simple d'acquérir une foi d'abandon. Comme pour agrandir le contraste, ce sont les malades de Genesareth, des païens, qui obtiennent des guérisons en grand nombre.

Les textes de jour nous remettent en question, car pour mûrir en nous, la foi doit passer tôt ou tard passer par une épreuve ou l'autre afin de grandir....

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etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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