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Message par etienne lorant Mer 4 Avr 2018 - 10:15

Livre des Actes des Apôtres 3,1-10.
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit: « garde-nous » L’homme les regardaitt, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre dit:« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.»Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
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Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

En tout homme et toute femme, la foi est tôt ou tard confrontée à l'incrédulité. Celle-ci peut très bien s'en prendre au plus sage des hommes comme à la plus sensible des femmes. Mais Marie de  Magdala fut la première à reconnaître Jésus, et cela du fait de son grand amour pour Jésus qui, en quelque sorte, l'avait délivrée de son ancienne vie. Douée d'une très grande sensibilité, elle avait recherché une sorte d'absolu charnel qui est moins un vice que l'expression d'un grand déséquilibre intérieur. Et les hommes qu'elle a fréquentés ne se doutent pas qu'eux-mêmes sont atteints,eux aussi  du même désordre intérieur. Mais Marie de Magdala a guéri de cette brèche intérieure en rencontrant Jésus. Elle, plus que tous les autres a hérité, par son repentir, d'une grande intuition spirituelle. Qui peut comprendre comprendra...

Les disciples d'Emmaüs n'ont certes pas hérité d'une aussi grande sensibilité et leur raison, purement et simplement les empêchent de reconnaître Jésus ressuscité en cet homme qui chemine avec eux et les "remue intérieurement".  Leurs cœurs sont brûlants d'une sorte de fièvre intérieure, mais ils ne peuvent reconnaître le Seigneur que par un signe évident: la reproduction par Jésus de la dernière cène, lors de l'institution de l'Eucharistie. Ce qui restait voilé dans l'horreur de la crucifixion s'efface finalement dans le signe de la fraction du pain.

De nombreuses âmes, d'hommes comme de femmes, ne peuvent concevoir une rencontre avec Jésus ressuscité sans sans un déploiement de lumières, de couleurs et de musiques ... tandis même qu'une authentique  expérience spirituelle se reconnaît à un signe tout aussi simple que la fraction du pain. Ainsi témoignent les convertis dont le cœur, par la foi, est pénétré de l'Esprit  Saint.







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etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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