LE COLBERTISME
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LE COLBERTISME
Le Colbertisme est une doctrine économico-politique interventioniste élaborée par Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) et menée sous le règne de Louis XIV. C'est un des premiers courants de pensée en économie. Elle est la variante Française de la théorie économique du mercantilisme dont les principales caractéristiques sont la thésaurisation des richesses (or, argent…), la protection du marché intérieur (protectionisme), l'octroi de subsides à l’exportation et la mise en place de commandes publiques. Elle est également influencée par la physiocratie...
La réponse de Marie à la Consécration de la France par Louis XIII ne se fait pas attendre : c'est la Naissance Miraculeuse de Louis XIV et le règne prestigieux du Roi Soleil qui fera LE GRAND SIECLE FRANCAIS.
-Il y a en Lui assez d'étoffe pour faire quatre rois et un honnête homme ! (Mazarin)
Au point de vue politique, notre Pays atteint sous Louis XIV son apogée et y acquiert une gloire incomparable. La prospérité économique est non moins remarquable et la production française est considérée à l'étranger comme la première du monde grâce à son goût, à son élégance et à sa perfection. Les Beaux-Arts, la Littérature, l'Histoire, la Philosophie, l’Éloquence, les Sciences sacrées et profanes grâce à une pléiade d'hommes dont un seul eût suffi à immortaliser une époque connaissent le plus merveilleux épanouissement, et l'esprit français, l'esprit humain atteint alors à un degré d'équilibre, de mesure, de pondération, d'ordre et de grandeur tel qu'il ne s'éleva jamais plus haut. Au point de vue religieux, les séminaires se multiplient de toutes parts pour former le Clergé ; l'évangélisation des populations est poursuivie méthodiquement et avec un zèle admirable par de nombreux Ordres ; l'effort dans le domaine de l'éducation et de l'instruction n'est pas moins efficace ; les oeuvres d'assistance et de charité se développent à un point insoupçonné ; quant à l'apostolat missionnaire, Monseigneur Prune n'hésite pas à dire que, là comme ailleurs, nous sommes encore aujourd'hui tributaires du XVIIè siècle qui nous a montré la voie à suivre. A tous points de vue, le XVIIè siècle est un chef d'oeuvre.
Il ne le fut que parce qu'un homme sut lui insuffler sa propre Grandeur, et cet homme est précisément celui que la Vierge avait donné à la France. Alors qu'un Napoléon lui-même n'a pas laissé son nom à son époque, le XVIIè siècle est "le siècle de Louis XIV" ; tel est l'arrêt porté par le Tribunal de l'Histoire.
Le règne du Grand Roi se divise en deux parties bien distinctes : les victoires éclatantes jusque vers 1682, puis les revers. Le philosophe en cherche la cause et ne la trouve pas ; le Catholique, se rappelant la vocation Divine de la France, y voit le doigt de Dieu.
Mais avant tout, la Vierge Marie va donner au Roi Soleil un très grand Ministre : Colbert !
Jean-Baptiste Colbert, né le 29 août 1619 à Reims, mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683, secrétaire d'État de la Maison du roi et secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683.
Il entre au service du Roi à la mort de son protecteur Mazarin, incite Louis XIV à disgracier son rival Nicolas Fouquet. Inspirateur et promoteur d'une politique économique interventionniste et mercantiliste ultérieurement désignée sous le vocable de Colbertisme, il favorise le développement du commerce et de l'industrie en France par la création de fabriques et monopoles royaux, étatiques.
Peu avant sa mort, Mazarin présente au Roi son "gestionnaire de fortune" en lui tenant ce propos :
-Sire, je dois tout à votre Majesté, mais je m'acquitte de ma dette en lui présentant Colbert.
Le 8 mars 1661, Jean-Baptiste Colbert est nommé intendant des Finances. Le lendemain, malade, le Cardinal trépasse au château de Vincennes. Désormais, Louis XIV gouvernera sans "principal" ou "Premier" ministre mais entouré de ses grands serviteurs.
En présence de Colbert, Villeroy, Tellier, Lionne et Grammont, le roi dira :
-Vous êtes tous de mes amis, ceux de mon royaume que j'affectionne le plus et en qui j'ai le plus de confiance.
Fin 1661, après 9 mois au pouvoir, Colbert dispose de larges prérogatives s'étendant des finances aux domaines de la Marine, des bâtiments, des arts, des lettres, de l'instruction, préconisant un enseignement diversifié, avec de l'histoire, de la géographie, des sciences qui servent au quotidien. Il devient officieusement le Premier Ministre de la France.
Et Colbert unifie la Marine Royale du Levant (Méditerranée) avec celle du Ponant (Manche et Atlantique) lui donnant sa puissance militaire avec 120 vaisseaux capable de contenir les flottes anglaise et hollandaise réunies lors de labataille du cap Béveziers(oubataille de Beachy Head pour les Anglais) sur la côte sud de l'Angleterre. Soucieux d'une meilleure justice fiscale, il est favorable à certaines suppressions de privilèges et franchises des villes et provinces aux statuts particuliers envisageant, par exemple, de supprimer les privilèges du Boulonnais : "qui sont fort grands, les peuples étant exempts...de toutes sortes d'imposition..." mais Louis XIV s'y oppose. Il allège les impôts des familles nombreuses et pensionne de 1 000 livres les gentilshommes ayant eu 10 enfants vivants "qui ne seront ni prêtres ni religieux" passant à 2 000 livres pour 12 enfants.
Protectionniste, il taxe les produits étrangers de tarifs douaniers. Bien avant Rungis, Colbert a eu l'idée de créer un grand marché de bestiaux à Sceaux pour approvisionner les boucheries parisiennes et faire entrer des recettes fiscales dans les caisses de la ville. Pour favoriser les échanges, il améliore le réseau routier, mais aussi les voies navigables avec le creusement de nouveaux canaux tel le canal des deux mers qui unira la Méditerranée à l'Océan Atlantique par la Garonne. Colbert, "l'européen" encourage l'immigration de travail, non pas pour l'exploiter à vil prix mais pour l'utiliser à prix d'or et déstabiliser économiquement leurs pays d'origine : des tisserands italiens, des orfèvres allemands, des chapeliers espagnols, des dentellières hollandaises...
Si la contrefaçon est organisée : imitation des cuirs à l'anglaise, la ferblanterie allemande, des tapis persans..., les malfaçons sont réprimées car "il faut des objets de qualité susceptibles de chasser les produits étrangers du marché national." Selon l'Edit du 17 février 1671 :"les étoffes manufacturées en France qui seraient défectueuses et non conformes aux règlements seront exposées sur un poteau de la hauteur de 9 pieds, avec un écriteau contenant le nom et surnom du marchand ou de l'ouvrier trouvé en faute", puis "coupées, déchirées, brûlées ou confisquées". Pendant 20 ans il subventionne les manufactures à hauteur de 16 millions de livres. 350 ans plus tard, Saint-Gobain, l'ancienne manufacture royale de glaces de miroirs, est devenue un fleuron de notre puissance industrielle. Le "Garde-Meuble de la Couronne" (les Gobelins) existe encore sous le nom de "Mobilier national" avec pour mission de meubler les bâtiments officiels de la République française.
Aidé et Conseillé par son illustre Ministre, Louis XIV fera de garndes Ordonnances Royales:
-Code Louis, nom donné aux “Ordonnances sur la réformation de la justice civile et criminelle” de 1667 à 170
-Ordonnance sur les Eaux et Forets de 1669.
-Ordonnance criminelle de 1670 (Code de prcédure Pénale).
-Code Savary de 1673 : Ordonnance de 1673 sur le commerce par laquelle Colbert régulera les opérations commerciales en france et dans les colonnies.
-Ordonnances sur les traites et les gabelles de 1680.
-Code Maritime de 1681 : la grande Ordonnance Royale de la Marine d'aout 1681, ausi appellée Ordonnance de Colbert, est à la base du Code Maritime qui codifie de façon complète les usages en matière de transport maritime (marine marchande).
EN PARELLELLE, LOUIS XIV REVOQUE L'EDIT DE NANTES PAR L'EDIT DE FONTAINEBLEAU (18 octobre 1685) ET RENOUVELLE L'EDIT DE SAINT GERMAIN (10 février 1638) DE SON PERE CONSACRANT LA FRANCE A LA TRES SAINTE VIERGE MARIE.
Dans la première partie de son règne, et malgré le scandale de sa vie privée, le Roi Soleil reste «Lieutenant du Roi du Ciel» dans sa politique. Ne se montre-t-il pas le Défenseur de la Chrétienté en envoyant Coligny et six mille hommes à l'Empereur contre les Turcs ; et le Duc de Beaufort bombarder les pirates à Alger et à Tunis et aider Venise à défendre Candie ?
On sait que, sous l'influence de Mme de Maintenon, Louis Xiv devient pieux. Lorsque qu'il apperçoit en ville une procession portant le saint sacrement, il descend de cheval, tire son chpaeau et se met à genous, faisant faire de même aux mousquetaires de son escorte. On sait que le Roi Soleil recevait à Versialles le jeudi Saint des pauvres pour la cérémonie du lavement des Pieds : dans la Salle dit du Sacre car aujourd'hui on y trouve le tableau de David représentant el sacre de Napolèon I°, Louis XIV recevait 13 enfants et leur lavait les pieds !
Le prédicateur Jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704) s’adressait ainsi à Louis XIV dans son sermon de Noel 1697:
-Pour ma consolation, je vois aujourd’hui le plus grand des Rois obéissant à Jésus-Christ et employant tout son pouvoir à faire régner Jésus-Christ, et voilà ce que j’appelle, non pas le progrès mais le couronnement de notre religion. Pour cela, Sire, il fallait un Monarque aussi puissant et absolu que votre Majesté !
Ici se trouvent Royalisme et Royauté !
Aussi met-il «lauriers sur lauriers, victoires sur victoire» aux traités de Westphalie, charte de la politique étrangère, il ajoute ceux des Pyrénées (1659), d'Aix-la-Chapelle (1668) et de Nimègue (1679). C'est ce dernier qui lui vaut le titre de "Grand". Malheureusement, son étoile va pâlir.
Il entre en opposition avec Rome au sujet de la Régale, puis réunit l'Assemblée du Clergé de France qui rédige la fameuse Déclaration schismatique de 1682. Sans doute convient-il en toute justice de reconnaître avec Dom Besse que ces quatre articles de 1682 sont beaucoup plus la résultante des Parlements que du Roi. Un auteur qui est généralement sévère à l'égard de Louis XIV, M. Guérin, reconnaît «qu'il fut plus modéré, plus loyal qu'aucun de ses Conseillers. Il alla trop loin dans la voie où ils le poussèrent ; mais il eut la gloire de s'arrêter de lui-même et jamais il ne donna de preuve plus marquée de sagesse que lorsqu'il congédia brusquement l'Assemblée le 29 juin 1682... » Le 14 septembre 1693, il rétractait ses erreurs par lettre autographe au Souverain Pontife :
-Je suis bien aise de faire savoir à Votre Sainteté que j'ai donné les ordres nécessaires pour que les choses contenues dans mon Édit du 22 mars 1682 touchant la Déclaration faite par le Clergé de France, à quoi les conjonctures passées m'avaient obligé, ne soient pas observées.
Dom Besse écrira quand à lui :
-Les Évêques qui s'étaient compromis en 1682 réparèrent leur faute par un désaveu. Il y eut de nouveau entre la Cour de Rome et celle de Versailles des relations empreintes d'une confiance mutuelle (Michel Christian : Notre Dame de France, préface de S. Ex. Monseigneur Harscouët, Évêque de Chartres et Président des Congrès Marials Nationaux).
De 1684 à 1709, la Reine du Ciel apparaît fréquemment à Benoîte Rencurel pour lui révéler les dangers que court le Roi et la faire prier afin de les écarter. Elle détourne ainsi du Roi et du Royaume les maux qui les menacent ou tout au moins empêche les catastrophes irréparables. A plusieurs reprises, la Vierge Immaculée insiste pour bien nous faire comprendre l'importance de la vie du Roi : «Qu'il vive longtemps !» dit-elle à Laus ; «S’il venait à mourir, ce serait un malheur pour la France».
«S'IL VENAIT A MOURIR, LA FRANCE SERAIT PERDUE !» Quelle leçon sainte Marie, Reine de France, ne donne-t-Elle pas à notre peuple de France en lui prouvant ainsi à quel point la prospérité générale et la paix dépendent de la Vie du Roi.
Au plus vif de sa lutte contre le Saint Siège, le Sacré-Coeur, le 17 juin 1689, apparaît à Marguerite-Marie et rappelle ainsi, au Roi comme au Pape, la mission divine de la France et de sa Race Royale :
-FAIS SAVOIR AU FILS AINE DE MON SACRE-COEUR QUE COMME SA NAISSANCE TEMPORELLE, A ETE OBTENUE PAR LA DEVOTION AUX MERITES DE MA SAINTE ENFANCE2, DE MEME IL OBTIENDRA SA NAISSANCE DE GRACE ET DE GLOIRE ETERNELLE PAR LA CONSECRATION QU'IL FERA DE LUI-MEME A MON COEUR ADORABLE QUI VEUT TRIOMPHER DU SIEN ET PAR SON ENTREMISE DE CELUI DES GRANDS DE LA TERRE. IL VEUT REGNER DANS SON PALAIS ; ETRE PEINT DANS SES ETENDARDS ET GRAVE DANS SES ARMES, POUR LES RENDRE VICTORIEUSES DE TOUS SES ENNEMIS EN ABATTANT A SES PIEDS CES TETES ORGUEILLEUSES ET SUPERBES POUR LE RENDRE TRIOMPHANT DE TOUS LES ENNEMIS DE LA SAINTE EGLISE !
Sous l'influence de ses conseillers religieux, le Roi, mal conseillé, ne répondit pas à l'appel divin et, depuis lors, il ne connut plus guère que les revers ; et les malheurs les plus effroyables s'abattirent sur la famille Royale. C'était le châtiment divin. Le Roi l'avait compris et, appelant à Marly le Maréchal de Villars pour lui remettre le commandement de sa dernière armée, suprême espoir de salut (70 000 hommes contre 120 000) il lui dit en pleurant :
-Vous voyez mon état ; Dieu me punit, je l'ai bien mérité ! S'il vous arrive malheur, vous l'écrirez à moi seul. Je monterai à cheval, je passerai par Paris, votre lettre à la main.
Je connais les Français. Je vous amènerai deux cent mille hommes et nous mourrons ensemble, ou nous sauverons l'Etat !
Le Roi monta à cheval, mais ce fut pour annoncer au peuple : «Mes enfants, Victoire ! Victoire !» et le peuple de le suivre, ivre d'enthousiasme, à Notre-Dame chanter le Te Deum.
Les larmes (larmes si émouvantes) et le repentir du grand Roi avaient fléchi la colère céleste. La Providence avait exaucé le Roi, dont la vie privée depuis trente ans était exemplaire et qui était revenu à la pratique intégrale de ses devoirs religieux : la paix fut faite ; mais une paix qui brisait le coeur du Monarque : le Duc d'Anjou, Philippe V, reste roi d'Espagne, MAIS RENONCE POUR LUI ET SES HERITIERS A LA COURONNE DE FRANCE5. (Traités d'Utrecht 1713 et de Rastadt 1714).
Quelles qu'aient été les conséquences de ces traités, le Roi avait sauvé l'honneur, il pouvait mourir. «Cette mort fut celle d'un saint» écrit l'abbé Vial. Jamais Roi n'avait porté si haut l'éclat de la majesté Royale, jamais prince ne sut allier à plus de magnificence une plus grande simplicité ; jamais Souverain n'eut plus conscience de la grandeur et des devoirs de sa charge que Louis XIV !
Le Colbertisme : un fort protectionisme économique appuyé sur un puissant ordre moral. C'est peut être la politique dont aurait besoin aujourd'hui la France.
Confiant en la Divine Providence, restons confiant en le salut miraculeux de la France par la mariale Restauration d'un Grand Monarque, MSTC HENRI V DE LA CROIX, descendant actuel de Louis XIV...
Hervé J. VOLTO, CJA
La réponse de Marie à la Consécration de la France par Louis XIII ne se fait pas attendre : c'est la Naissance Miraculeuse de Louis XIV et le règne prestigieux du Roi Soleil qui fera LE GRAND SIECLE FRANCAIS.
-Il y a en Lui assez d'étoffe pour faire quatre rois et un honnête homme ! (Mazarin)
Au point de vue politique, notre Pays atteint sous Louis XIV son apogée et y acquiert une gloire incomparable. La prospérité économique est non moins remarquable et la production française est considérée à l'étranger comme la première du monde grâce à son goût, à son élégance et à sa perfection. Les Beaux-Arts, la Littérature, l'Histoire, la Philosophie, l’Éloquence, les Sciences sacrées et profanes grâce à une pléiade d'hommes dont un seul eût suffi à immortaliser une époque connaissent le plus merveilleux épanouissement, et l'esprit français, l'esprit humain atteint alors à un degré d'équilibre, de mesure, de pondération, d'ordre et de grandeur tel qu'il ne s'éleva jamais plus haut. Au point de vue religieux, les séminaires se multiplient de toutes parts pour former le Clergé ; l'évangélisation des populations est poursuivie méthodiquement et avec un zèle admirable par de nombreux Ordres ; l'effort dans le domaine de l'éducation et de l'instruction n'est pas moins efficace ; les oeuvres d'assistance et de charité se développent à un point insoupçonné ; quant à l'apostolat missionnaire, Monseigneur Prune n'hésite pas à dire que, là comme ailleurs, nous sommes encore aujourd'hui tributaires du XVIIè siècle qui nous a montré la voie à suivre. A tous points de vue, le XVIIè siècle est un chef d'oeuvre.
Il ne le fut que parce qu'un homme sut lui insuffler sa propre Grandeur, et cet homme est précisément celui que la Vierge avait donné à la France. Alors qu'un Napoléon lui-même n'a pas laissé son nom à son époque, le XVIIè siècle est "le siècle de Louis XIV" ; tel est l'arrêt porté par le Tribunal de l'Histoire.
Le règne du Grand Roi se divise en deux parties bien distinctes : les victoires éclatantes jusque vers 1682, puis les revers. Le philosophe en cherche la cause et ne la trouve pas ; le Catholique, se rappelant la vocation Divine de la France, y voit le doigt de Dieu.
Mais avant tout, la Vierge Marie va donner au Roi Soleil un très grand Ministre : Colbert !
Jean-Baptiste Colbert, né le 29 août 1619 à Reims, mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un des principaux ministres de Louis XIV. Contrôleur général des finances de 1665 à 1683, secrétaire d'État de la Maison du roi et secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683.
Il entre au service du Roi à la mort de son protecteur Mazarin, incite Louis XIV à disgracier son rival Nicolas Fouquet. Inspirateur et promoteur d'une politique économique interventionniste et mercantiliste ultérieurement désignée sous le vocable de Colbertisme, il favorise le développement du commerce et de l'industrie en France par la création de fabriques et monopoles royaux, étatiques.
Peu avant sa mort, Mazarin présente au Roi son "gestionnaire de fortune" en lui tenant ce propos :
-Sire, je dois tout à votre Majesté, mais je m'acquitte de ma dette en lui présentant Colbert.
Le 8 mars 1661, Jean-Baptiste Colbert est nommé intendant des Finances. Le lendemain, malade, le Cardinal trépasse au château de Vincennes. Désormais, Louis XIV gouvernera sans "principal" ou "Premier" ministre mais entouré de ses grands serviteurs.
En présence de Colbert, Villeroy, Tellier, Lionne et Grammont, le roi dira :
-Vous êtes tous de mes amis, ceux de mon royaume que j'affectionne le plus et en qui j'ai le plus de confiance.
Fin 1661, après 9 mois au pouvoir, Colbert dispose de larges prérogatives s'étendant des finances aux domaines de la Marine, des bâtiments, des arts, des lettres, de l'instruction, préconisant un enseignement diversifié, avec de l'histoire, de la géographie, des sciences qui servent au quotidien. Il devient officieusement le Premier Ministre de la France.
Et Colbert unifie la Marine Royale du Levant (Méditerranée) avec celle du Ponant (Manche et Atlantique) lui donnant sa puissance militaire avec 120 vaisseaux capable de contenir les flottes anglaise et hollandaise réunies lors de labataille du cap Béveziers(oubataille de Beachy Head pour les Anglais) sur la côte sud de l'Angleterre. Soucieux d'une meilleure justice fiscale, il est favorable à certaines suppressions de privilèges et franchises des villes et provinces aux statuts particuliers envisageant, par exemple, de supprimer les privilèges du Boulonnais : "qui sont fort grands, les peuples étant exempts...de toutes sortes d'imposition..." mais Louis XIV s'y oppose. Il allège les impôts des familles nombreuses et pensionne de 1 000 livres les gentilshommes ayant eu 10 enfants vivants "qui ne seront ni prêtres ni religieux" passant à 2 000 livres pour 12 enfants.
Protectionniste, il taxe les produits étrangers de tarifs douaniers. Bien avant Rungis, Colbert a eu l'idée de créer un grand marché de bestiaux à Sceaux pour approvisionner les boucheries parisiennes et faire entrer des recettes fiscales dans les caisses de la ville. Pour favoriser les échanges, il améliore le réseau routier, mais aussi les voies navigables avec le creusement de nouveaux canaux tel le canal des deux mers qui unira la Méditerranée à l'Océan Atlantique par la Garonne. Colbert, "l'européen" encourage l'immigration de travail, non pas pour l'exploiter à vil prix mais pour l'utiliser à prix d'or et déstabiliser économiquement leurs pays d'origine : des tisserands italiens, des orfèvres allemands, des chapeliers espagnols, des dentellières hollandaises...
Si la contrefaçon est organisée : imitation des cuirs à l'anglaise, la ferblanterie allemande, des tapis persans..., les malfaçons sont réprimées car "il faut des objets de qualité susceptibles de chasser les produits étrangers du marché national." Selon l'Edit du 17 février 1671 :"les étoffes manufacturées en France qui seraient défectueuses et non conformes aux règlements seront exposées sur un poteau de la hauteur de 9 pieds, avec un écriteau contenant le nom et surnom du marchand ou de l'ouvrier trouvé en faute", puis "coupées, déchirées, brûlées ou confisquées". Pendant 20 ans il subventionne les manufactures à hauteur de 16 millions de livres. 350 ans plus tard, Saint-Gobain, l'ancienne manufacture royale de glaces de miroirs, est devenue un fleuron de notre puissance industrielle. Le "Garde-Meuble de la Couronne" (les Gobelins) existe encore sous le nom de "Mobilier national" avec pour mission de meubler les bâtiments officiels de la République française.
Aidé et Conseillé par son illustre Ministre, Louis XIV fera de garndes Ordonnances Royales:
-Code Louis, nom donné aux “Ordonnances sur la réformation de la justice civile et criminelle” de 1667 à 170
-Ordonnance sur les Eaux et Forets de 1669.
-Ordonnance criminelle de 1670 (Code de prcédure Pénale).
-Code Savary de 1673 : Ordonnance de 1673 sur le commerce par laquelle Colbert régulera les opérations commerciales en france et dans les colonnies.
-Ordonnances sur les traites et les gabelles de 1680.
-Code Maritime de 1681 : la grande Ordonnance Royale de la Marine d'aout 1681, ausi appellée Ordonnance de Colbert, est à la base du Code Maritime qui codifie de façon complète les usages en matière de transport maritime (marine marchande).
EN PARELLELLE, LOUIS XIV REVOQUE L'EDIT DE NANTES PAR L'EDIT DE FONTAINEBLEAU (18 octobre 1685) ET RENOUVELLE L'EDIT DE SAINT GERMAIN (10 février 1638) DE SON PERE CONSACRANT LA FRANCE A LA TRES SAINTE VIERGE MARIE.
Dans la première partie de son règne, et malgré le scandale de sa vie privée, le Roi Soleil reste «Lieutenant du Roi du Ciel» dans sa politique. Ne se montre-t-il pas le Défenseur de la Chrétienté en envoyant Coligny et six mille hommes à l'Empereur contre les Turcs ; et le Duc de Beaufort bombarder les pirates à Alger et à Tunis et aider Venise à défendre Candie ?
On sait que, sous l'influence de Mme de Maintenon, Louis Xiv devient pieux. Lorsque qu'il apperçoit en ville une procession portant le saint sacrement, il descend de cheval, tire son chpaeau et se met à genous, faisant faire de même aux mousquetaires de son escorte. On sait que le Roi Soleil recevait à Versialles le jeudi Saint des pauvres pour la cérémonie du lavement des Pieds : dans la Salle dit du Sacre car aujourd'hui on y trouve le tableau de David représentant el sacre de Napolèon I°, Louis XIV recevait 13 enfants et leur lavait les pieds !
Le prédicateur Jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704) s’adressait ainsi à Louis XIV dans son sermon de Noel 1697:
-Pour ma consolation, je vois aujourd’hui le plus grand des Rois obéissant à Jésus-Christ et employant tout son pouvoir à faire régner Jésus-Christ, et voilà ce que j’appelle, non pas le progrès mais le couronnement de notre religion. Pour cela, Sire, il fallait un Monarque aussi puissant et absolu que votre Majesté !
Ici se trouvent Royalisme et Royauté !
Aussi met-il «lauriers sur lauriers, victoires sur victoire» aux traités de Westphalie, charte de la politique étrangère, il ajoute ceux des Pyrénées (1659), d'Aix-la-Chapelle (1668) et de Nimègue (1679). C'est ce dernier qui lui vaut le titre de "Grand". Malheureusement, son étoile va pâlir.
Il entre en opposition avec Rome au sujet de la Régale, puis réunit l'Assemblée du Clergé de France qui rédige la fameuse Déclaration schismatique de 1682. Sans doute convient-il en toute justice de reconnaître avec Dom Besse que ces quatre articles de 1682 sont beaucoup plus la résultante des Parlements que du Roi. Un auteur qui est généralement sévère à l'égard de Louis XIV, M. Guérin, reconnaît «qu'il fut plus modéré, plus loyal qu'aucun de ses Conseillers. Il alla trop loin dans la voie où ils le poussèrent ; mais il eut la gloire de s'arrêter de lui-même et jamais il ne donna de preuve plus marquée de sagesse que lorsqu'il congédia brusquement l'Assemblée le 29 juin 1682... » Le 14 septembre 1693, il rétractait ses erreurs par lettre autographe au Souverain Pontife :
-Je suis bien aise de faire savoir à Votre Sainteté que j'ai donné les ordres nécessaires pour que les choses contenues dans mon Édit du 22 mars 1682 touchant la Déclaration faite par le Clergé de France, à quoi les conjonctures passées m'avaient obligé, ne soient pas observées.
Dom Besse écrira quand à lui :
-Les Évêques qui s'étaient compromis en 1682 réparèrent leur faute par un désaveu. Il y eut de nouveau entre la Cour de Rome et celle de Versailles des relations empreintes d'une confiance mutuelle (Michel Christian : Notre Dame de France, préface de S. Ex. Monseigneur Harscouët, Évêque de Chartres et Président des Congrès Marials Nationaux).
De 1684 à 1709, la Reine du Ciel apparaît fréquemment à Benoîte Rencurel pour lui révéler les dangers que court le Roi et la faire prier afin de les écarter. Elle détourne ainsi du Roi et du Royaume les maux qui les menacent ou tout au moins empêche les catastrophes irréparables. A plusieurs reprises, la Vierge Immaculée insiste pour bien nous faire comprendre l'importance de la vie du Roi : «Qu'il vive longtemps !» dit-elle à Laus ; «S’il venait à mourir, ce serait un malheur pour la France».
«S'IL VENAIT A MOURIR, LA FRANCE SERAIT PERDUE !» Quelle leçon sainte Marie, Reine de France, ne donne-t-Elle pas à notre peuple de France en lui prouvant ainsi à quel point la prospérité générale et la paix dépendent de la Vie du Roi.
Au plus vif de sa lutte contre le Saint Siège, le Sacré-Coeur, le 17 juin 1689, apparaît à Marguerite-Marie et rappelle ainsi, au Roi comme au Pape, la mission divine de la France et de sa Race Royale :
-FAIS SAVOIR AU FILS AINE DE MON SACRE-COEUR QUE COMME SA NAISSANCE TEMPORELLE, A ETE OBTENUE PAR LA DEVOTION AUX MERITES DE MA SAINTE ENFANCE2, DE MEME IL OBTIENDRA SA NAISSANCE DE GRACE ET DE GLOIRE ETERNELLE PAR LA CONSECRATION QU'IL FERA DE LUI-MEME A MON COEUR ADORABLE QUI VEUT TRIOMPHER DU SIEN ET PAR SON ENTREMISE DE CELUI DES GRANDS DE LA TERRE. IL VEUT REGNER DANS SON PALAIS ; ETRE PEINT DANS SES ETENDARDS ET GRAVE DANS SES ARMES, POUR LES RENDRE VICTORIEUSES DE TOUS SES ENNEMIS EN ABATTANT A SES PIEDS CES TETES ORGUEILLEUSES ET SUPERBES POUR LE RENDRE TRIOMPHANT DE TOUS LES ENNEMIS DE LA SAINTE EGLISE !
Sous l'influence de ses conseillers religieux, le Roi, mal conseillé, ne répondit pas à l'appel divin et, depuis lors, il ne connut plus guère que les revers ; et les malheurs les plus effroyables s'abattirent sur la famille Royale. C'était le châtiment divin. Le Roi l'avait compris et, appelant à Marly le Maréchal de Villars pour lui remettre le commandement de sa dernière armée, suprême espoir de salut (70 000 hommes contre 120 000) il lui dit en pleurant :
-Vous voyez mon état ; Dieu me punit, je l'ai bien mérité ! S'il vous arrive malheur, vous l'écrirez à moi seul. Je monterai à cheval, je passerai par Paris, votre lettre à la main.
Je connais les Français. Je vous amènerai deux cent mille hommes et nous mourrons ensemble, ou nous sauverons l'Etat !
Le Roi monta à cheval, mais ce fut pour annoncer au peuple : «Mes enfants, Victoire ! Victoire !» et le peuple de le suivre, ivre d'enthousiasme, à Notre-Dame chanter le Te Deum.
Les larmes (larmes si émouvantes) et le repentir du grand Roi avaient fléchi la colère céleste. La Providence avait exaucé le Roi, dont la vie privée depuis trente ans était exemplaire et qui était revenu à la pratique intégrale de ses devoirs religieux : la paix fut faite ; mais une paix qui brisait le coeur du Monarque : le Duc d'Anjou, Philippe V, reste roi d'Espagne, MAIS RENONCE POUR LUI ET SES HERITIERS A LA COURONNE DE FRANCE5. (Traités d'Utrecht 1713 et de Rastadt 1714).
Quelles qu'aient été les conséquences de ces traités, le Roi avait sauvé l'honneur, il pouvait mourir. «Cette mort fut celle d'un saint» écrit l'abbé Vial. Jamais Roi n'avait porté si haut l'éclat de la majesté Royale, jamais prince ne sut allier à plus de magnificence une plus grande simplicité ; jamais Souverain n'eut plus conscience de la grandeur et des devoirs de sa charge que Louis XIV !
Le Colbertisme : un fort protectionisme économique appuyé sur un puissant ordre moral. C'est peut être la politique dont aurait besoin aujourd'hui la France.
Confiant en la Divine Providence, restons confiant en le salut miraculeux de la France par la mariale Restauration d'un Grand Monarque, MSTC HENRI V DE LA CROIX, descendant actuel de Louis XIV...
Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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