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UN VRAI FRANCAIS : LE MARQUIS DE ROUX

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Message par Hervé J. VOLTO Ven 19 Juil 2019 - 10:14

MARQUIS DE ROUX

Ne lisez pas cet article si vous n'avez pas la foi Catholique...

LOUIS AMEDEE JOSPEH MARIE DE ROUX (1878-1943), avocat, historien et journaliste Français Royaliste. Issu d'une famille Noble du Languedoc établie en Poitou au XIX° siècle, LE MARQUIS DE ROUX fut l'un des principaux militants du mouvement Monarchiste Français de l'entre-deux-guerres. Il a consacré sa vie à l'ACTION FRANCAISE dont il était l'avocat et l'un des collaborateurs réguliers.

La doctrine d'Action Française est si forte que ses détracteurs, plutôt que d'en discuter les thèses, ont souvent préféré se fabriquer une idée de l'Action Française à laquelle ils ont attribué des idées philosophiques et religieuses qu'elle n'a jamais professées. C'est cette malhonnêteté intellectuelle que dénonce ferment le MARQUIS LOUIS-MARIE DE ROUX, grand avocat des causes nationales, dans un petit mais substantiel ouvrage paru en 1927 sous le titre CHARLES MAURRAS ET LE NATIONALISME DE LA'CTION FRANCAISE. Sa lecture reste indispensable à quiconque veut se débroussailler l'esprit des idées toutes faites et des calomnies sans cesse déversées sur notre école de pensée, ET RETROUVER LA VOIE D'UNE AUTHENTIQUE POLITIQUE CATHOLIQUE AUTANT QUE PATRIOTITQUE, CE EN PLEINE EPOQUE D'ANTI-CLERICALISME.

L'INTERET NATIONAL.

L'essentiel s'y trouve, à commencer par l'affirmation que l'Action Française n'est pas un parti : elle se refuse « à ce rôle de faction organisée qui dominerait l'État. Elle déclare à l'avance que le Roi, restauré par elle, devra gouverner avec le concours de tous et en employant les plus compétents ». De même elle met en garde contre tout parlementarisme, « même tempéré par la Couronne », car c'est toujours un gouvernement de partis.

Première condition pour être d'Action Française : « éliminer de la discussion politique nos goûts, penchants ou répugnances, partis-pris de sentiment ou habitudes d'esprit ». Alors, s'étant ainsi libéré, savoir s'appuyer sur l'expérience historique montrant ce qui réussit ou échoue, ce qui produit des effets heureux ou malheureux : c'est « l'empirisme organisateur ». La première leçon de l'observation objective des faits est que « les intérêts particuliers doivent être non sacrifiés mais subordonnés à l'intérêt général » qui est pour nous Français « l'intérêt national », lequel requiert le bienfait de « l'autorité ».

Celle-ci doit être désignée de façon qu'elle puisse « réaliser l'unité du commandement, avoir l'indépendance, la durée et la continuité » et que « l'intérêt de celui qui l'exerce coïncide avec l'intérêt de ceux sur qui et pour qui elle s'exerce ». C'EST UNE MONARCHIE HEREDITAIRE. UNE MONARCHIE RESPECTUEUSE DE LA FOI CATHOLIQUE, DONT TOUTE L'HISTOIRE ATTTESTE LES BIENFAITS. Une Monarchie en outre assez forte pour ne pas avoir besoin d'entretenir une clientèle de fonctionnaires, donc pour décentraliser, faire revivre les petites « républiques locales » et les organisations professionnelles.

Au bout de ce résumé de la méthode propre au mouvement maurrassien, le Marquis de Roux précise que les Royalistes d'Action Française n'ont pas à attendre la restauration pour servir : « Ils ne sont Royalistes que parce qu'ils sont patriotes : ils se sentiraient donc inexcusables de ne pas défendre de tout leur pouvoir l'héritage en l'absence de l'héritier » . Langage toujours actuel.

DEFINITIONS.

Restent alors à bien définir trois locutions que la mauvaise foi a si souvent travesties : Le « nationalisme intégral » est « celui qui sacrifie au bien de la nation les préjugés révolutionnaires », donc celui qui conclut « à la Monarchie » ; le « politique d'abord » exprime tout simplement la « priorité (et non la primauté) du moyen politique », étant bien entendu qu'il s'agit ici de l'ordre des moyens purement humains ; le « par tous les moyens » veut dire tous les moyens légaux ou illégaux, mais honnêtes et avouables, comme par exemple, même sans avoir encore la force de remplacer le mauvais législateur, tout mettre en œuvre pour faire échec à une mauvaise loi.

Il faut lire attentivement les pages où le Marquis Louis-Marie de Roux parle de la nécessaire collaboration des Catholiques pratiquants et des non-pratiquants. Il en précise les conditions : se réunir au nom de l'intérêt national, dans un but donc temporel, qui ne suppose ni interconfesionnalisme, ni spiritualisme syncrétiste, ni libéralisme mettant toutes les religions sur le même plan.

Voilà donc l'Action Française telle qu'elle est, telle qu'elle se définit, telle que l'honnêteté commande de la considérer, qu'on l'approuve ou non. On a malheureusement voulu en faire un mouvement aux préoccupations philosophiques ou religieuses suspectes. Les diffamations de prétendus bien-pensants, démocrates chrétiens pour la plupart, aboutirent en 1926 à la mise à l’index de L’Action Française par Rome. C’est à eux que répond le Marquis de Roux.

LE BIENFAIT CATHOLIQUE.

D'abord l'agnosticisme de Maurras : le maître de Martigue avait eu en effet le malheur de perdre la Foi au sortir de l'adolescence, à cause de sa surdité, mais il en souffrait et restait assoiffé de vérité. « Ce n'est pas assez dire, écrit le Marquis, de constater que la politique de Maurras ne se déduit pas de son agnosticisme. Loin d'en découler elle est psychologiquement une réaction contre lui » . Nul danger de paganisme, ou de panthéisme, ou d'immoralité à fréquenter Charles Maurras ; sa façon de dénoncer les faux dieux que le monde moderne fait souvent passer pour le vrai a ramené plus d'un de ses amis à retrouver la Foi de leur enfance (à commencer par Henri Vaugeois). Et si Maurras a montré qu'il existe « une physique politique qui étudie légitimement les conditions et les résultats de nos activités d'un point de vue qui n'est pas celui de la morale », il a toujours reconnu que la morale reprend ses droits « pour nous dicter notre devoir d'état de citoyen » . Il va même plus loin, reconnaissant que « non seulement l'obligation morale, mais l'obligation juridique n'a de sens et de force que par référence de l'Absolu ».

-Le Royaume de France naquit de l'Eglise. La France, sans l'invocation au Dieu qui aima les Français, est un concept dégénéré. La France, terre des Saints, aujourd'hui autant et peut-être plus que jamais, est la terre d'espérence. Le Catholcisme a renouvelé la Face de la Terre. Le Catholicisme est l'Arche de Salut des sociétés. L'Eglise Catholique forme la cité de l'ordre dont tous les mouvements peuvent être dit des progrès. Lì'Eglise Catholique, qui est "chez elle" en France, y enseigne comme en tout lieu, l'autorité, la hiérarchie, l'ordre et la paix (Charles Maurras, France et Catholicisme).

LE CATHOLICISME EST L'ARCHE DE SALUT DES SOCIETES !

Tout à l'opposé de la morale kantienne, Maurras pense que « transformer en accord les oppositions de l'intérêt et du devoir c'est le chef-d'œuvre de la politique », en quoi il se trouve en plein accord avec les plus grands politiques Catholiques qui avaient avant lui étudié les institutions secourables à la faiblesse humaine. Accord qui se manifeste éminemment dans le domaine de la Doctrine Sociale de l'Église, si bien exposée et approfondie par le Marquis de La Tour du Pin et que l'Action Française a faite sienne.

UNIVERSALITE.

Dans sa critique de la démocratie, dans son anti-libéralisme et dans sa conception du Catholicisme, Maurras a toujours insisté « sur l'universalité du bienfait Catholique, sur la situation privilégiée qui est due entre toutes les confessions, entre tous les cultes, à l'Église Catholique sur la Terre de France et sur toute la Terre habitée ». On sait en effet où la "séparation" de la république d'avec la Foi qui a fait la France nous mène aujourd'hui...

Ce sens Catholique de l'universalité, d'un juste et d'un bien communs à l'humanité inspire aussi le nationalisme de l'Action Française, pour lequel « le génie national correspond aux façons qui nous sont le plus naturelles et faciles de nous élever à un type supérieur d'humanité ».

Ce ne sont là que quelques exemples de la richesse de l'ouvrage du Marquis de Roux. Un livre que le temps n'en nullement démodé, qui confirme les adhérents dans leur choix et qui guérit les hésitants de leurs états d'âme.

Reprenant la pensée du Marquis Louis-Marie de Roux, l’Abbé Geroges de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholique au XXI° siècle, avait écrit en 1969:

-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion Catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.

Tous les nationalismes ne se valent pas : « Il y a autant de nationalismes que de nations », soutient Maurras. « Pas plus que les hommes, les patries ne sont égales, ni les nations » . La prétendue égalité des nations relève de l’égalitarisme démocratique et peut être malfaisante. Le critère, c’est le bien commun international.

Pour le Royaliste Français, le devoir est d'une admirable simplicité. Il appartient à une nation conçue par Dieu et créée à travers des Rois que l'Eglise elle-même a baptisés, sacrés et élevés à cette souveraineté glorieuse de « Lieutenants du Christ qui est vrai Roi de France » (Sainte-Jeanne d'Arc), garantie par tant de prophéties, de miracles et de sainteté. Le nationalisme Français n'a donc rien de révolutionnaire, rien d'agressif : il est Chrétien. Le nationalisme Français, ou National-Catholicisme, est conservateur et créateur d'ordre. Le renforcer, c'est aider à la prospérité et à l'élévation des peuples qu'il rassemble, c'est participer à la restauration d'une communauté pacifique des nations et à l'extension de la civilisation humaine. Le natioalisme intégral porte au Royalisme, le Roi incarnant la nation.

Et la France, c'est la nation des Francs qui a Dieu pour fondateur.

Le Marquis Louis-Marie de Roux fut Royaliste parce qu'il était Catholique et Français.



Hervé J. VOLTO, CJA
__________
A lire : Marquis de Roux, Charles Maurras et le nationalisme de l'Action Française. Éd. Grasset, 1927.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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