UN VRAI FRANCAIS : MAURICE PUJO
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UN VRAI FRANCAIS : MAURICE PUJO
MAURICE PUJO
Maurice Pujo (1872-1955), est un journaliste et un homme politique Français Catholique et Royaliste. Il a fondé les Camelots du Roi.
Maurice Pujo fut critique musical et ami du compositeur Guillaume Le Keul. Il fut d'abord un philosophe républicain de gauche converti au Royalisme. Par réaction nationaliste, Henri Vaugeois et Maurice Pujo, qui est son ami, quittent l'UNION POUR L'ACTION MORALE auquel ils appartiennent pour fonder, le 8 Avril 1898, le premier COMITE D'ACTION FRANCAISE, un mouvement d'abord républicain mais nationaliste, mouvement qui deviendra Monarchiste lorsque Charles Maurras et Charles de Montesquiou convertiront ses dirigeants (Pujo et Vaugeois) au Royalisme vers 1900.
Maurice Pujo codirige, entre 1908 et 1944, le quotidien homonyme L'ACTION FRANCAISE : on y traite de nationalisme intégral, et de Royalisme, le Roi incarnant la nation. On y traite également de Catholicisme de Tradition :
-La France, sans l'invocation au Dieu qui aima les Français, est un concept dégénéré (Charles maurras) !
Pierre Pujo fonde les Camelots du Roi le 16 Novembre 1908. Les Camelots du Roi sont appellé ainsi parce qu'ils vendent L'ACTION FRANCAISE dans la rue, à la criée. Le 5 Septembre 1928, il épouse à Paris Élisabeth Bernard (1896-?), rencontrée chez les Camelots et avec qui il aura deux enfants, Pierre et Marie-Gabrielle, sans alliance ni postérité.
Durant l'occupation de la France par l'armée allemande, Maurice Pujo continue à diriger LACTION FRANCAISE avec Charles Maurras, soutenant la Révolution Nationale du Maréchal Pétain et le National-Catholicisme, LA FRANCE étant pour lui "LA NATION DES FRANCS QUI A DIEU POUR FONDATEUR". L'Abbé GEOGES DE NANTES y tient la rubrique religieuse sous le pseudonyme d'AMICUS. Après la Libération de Lyon, le 5 Septembre 1944, Pujo et Maurras sont incarcérés et inculpés pour... intelligence avec l'ennemi, eux qui étaient notoirement anti-germaniques ! À la suite de leur procès devant la Cour de Justice du Rhône, Pujo est condamné à cinq ans de prison (Maurras, à la réclusion à perpétuité) et à la dégradation nationale. Les deux hommes sont détenus à Riom jusque 1947, puis à Clairvaux.
Libéré, Maurice Pujo dirige la revue ASPECT DE LA FRANCE de 1951 à 1955, qui deviendra plus tard le bimensuel L'ACTION FRANCAISE 2000, dirigé par son fils Pierre Pujo, puis par sa fille Marie-Grabrielle.
Si l’on consulte le dictionnaire Robert, on trouve pour "Camelot du Roi" la définition suivante : « militant Royaliste ». En effet, "Camelot du Roi" est devenu un nom commun après son apparition à l’automne 1908. La première fois que les Camelots du Roi sont officialisés, c’est dans L'ACTION FRANCAISE du 16 novembre 1908.
L’ouvrage de Maurice Pujo, LES CAMELOTS DU ROI, publié en 1933, raconte leur première année d’existence, en 1908-1909, une année riche en actions de toutes sortes.
La création des "Camelots" fut spontanée et leur développement rapide, au rythme des manifestations qui se succédèrent. Toute une jeunesse accourut alors pour répondre aux mots d’ordre de l’ACTION FRANCAISE : des étudiants mais aussi des jeunes travailleurs. De cette époque date l’emprise de l’AF sur le Quartier latin, emprise qui devait durer longtemps.
NOUVEAU STYLE.
Avant la création des "Camelots", il y avait, bien sûr, des militants Royalistes, les JEUNESSES ROYALISTES, mais ceux-ci se bornaient souvent à des conciliabules de salon et s’interdisaient d’affronter les autorités républicaines et leur police. Avec les Camelots, le combat change de style : on fixe des objectifs à atteindre et pour cela, on recourt aux moyens de force sans peur d’affronter la police et les tribunaux. L’offensive contre le régime est continuelle et se développe dans une exaltation joyeuse malgré les coups reçus.
La FEDERATION NATIONALE DES CAMELOTS DU ROI est un réseau de vendeurs du journal L'ACTION FRANCAISE et de militants Royalistes qui constituent le service d'ordre et de protection du mouvement de l'ACTION FRANCAISE. Ils sont actifs entre 1908 et 1936.
L’acte de naissance des camelots du Roi est le 16 octobre 1908. Ce jour-là un étudiant des Beaux-Arts, âgé tout juste de vingt ans, Maxime Real del Sarte, interrompt le discours du président de la Cour de Cassation le jour de la rentrée judiciaire. Après avoir crié « Et l’article 445 ? » (violé par la Cour de Cassation en 1906 pour innocenter le capitaine Dreyfus) il poursuit :
-Magistrats indignes et faussaires, il ne sera pas dit qu’un Français ne vous crachera pas au visage votre forfaiture et votre infamie !
Il est arrêté, mais bientôt relâché. Il va passer un concours à l’école des Beaux-Arts puis rejoint les bureaux de l’ACTION FRANCAISE où l’on fête son exploit qui aura un énorme retentissement.
Le premier président des Camelots du Roi se nomme Maxime Real del Sarte, tandis que Henry des Lyons en est le secrétaire. L’homme qui décide des rapports des Camelots avec l’organisation centrale de l’ACTION FRANCAISE, ainsi que la discipline est Maurice Pujo.
Les Camelots ne se livrent pas à de simples chahuts : ils mènent des batailles selon une stratégie qui a été arrêtée par leurs chefs. Face à la violence sournoise qui s'exerce partout, contre l'âme de nos enfants, contre les catholiques, contre les traditons de notre Pays, contre son Histoire, contre la sécurité et l'ìhonneur de la France... les Camelots du Roi entendent opposer SANS RELACHE leurs valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques.
En 1908, la France est aux mains de ceux qui se sont servis de l’affaire Dreyfus pour mener une campagne antipatriotique et antimilitariste. Le service de renseignement de l’armée a été supprimé, ce qui nous coûtera cher en vies humaines en 1914. C’est le pouvoir en place qui a déclenché au début du siècle la lutte contre l’Église Catholique au nom de la laïcité. C’est lui aussi qui ne craint pas de faire tirer par l’armée sur les terrassiers en grève à Draveil-Vigneux. Tel est le visage de la République. On comprend le succès remporté par les Camelots du Roi qui bousculent les autorités établies et bafouent avec entrain leurs représentants et leurs symboles.
LA DOCTRINE DES CAMELOTS DU ROI est le NATIONAL-CATHOLICISME antirépublicain, antidémocratique et antisémite, d'un nationalisme qui se dit « intégral » dans la mesure où sa conclusion est Monarchique. L'objectif est en effet de restaurer une Monarchie « traditionnelle -Salique, héréditaire, Catholique- corporatiste, antiparlementaire, et décentralisée », ceci par « tous les moyens, même légaux », d’où l’utilisation de la violence.
FESSEE EN SORBONNE.
À partir du 2 décembre 1908 jusqu’au 17 février 1909, se développe "l’affaire Thalamas", du nom d’un professeur du lycée Charlemagne qui avait insulté la mémoire de Sainte Jeanne d’Arc devant ses élèves et qui a été chargé de donner une série de cours à la Sorbonne sur La pédagogie de l’Histoire. C’en est trop pour l’ACTION FRANCAISE qui chaque mercredi –jour où officie Thalamas– appelle à manifester contre le professeur indigne. La première fois ses amis n’ont pas de mal à pénétrer dans l’amphithéâtre Michelet où ils couvrent de leurs cris la voix de Thalamas et le bombardent d’œufs, de même que le doyen Croiset venu à la rescousse. Les semaines suivantes la Sorbonne sera filtrée et bouclée, mais l’AF organise des manifestations à l’extérieur qui prennent de plus en plus d’ampleur. Maurice Pujo s’impose naturellement comme leur organisateur. La campagne entreprise est expliquée dans L'ACTION FRANCAISE et des affiches placardées au Quartier latin. Chaque mercredi, la manifestation se termine au pied de la statue de Sainte-Jeanne d’Arc, place des Pyramides.
Le récit alerte de la campagne contre Thalamas, sous la plume de Maurice Pujo, est toujours aussi captivant aujourd’hui. Il est plein d’imprévus et de rebondissements.
Le 17 février, les Camelots se sont enfermés de nuit dans la Sorbonne et, au matin, à l’heure du cours de Thalamas, ils pénètrent dans son amphithéâtre. Ils étendent l’insulteur de Jeanne d’Arc sur la chaire, relèvent sa redingote et... lui administrent une fessée mémorable ! Il n’y aura pas d’autre cours de "pédagogie de l’Histoire"...
Toutes ces actions, et bien d’autres, se soldent bien entendu par de nombreuses arrestations et condamnations par des magistrats qui ne manifestent aucune mansuétude à l’égard des Camelots. Maurice Pujo, pour sa part, sera emprisonné plusieurs mois.
Maurice Pujo arrête son récit en juin 1909, et l’on regrette de ne pas lire la suite des exploits des Camelots du Roi. Hélas, il n’a jamais écrit le second tome qu’il avait pourtant annoncé.
GENDARMES SUPPLEMENTAIRES.
C’est en 1908-1909 que les principes directeurs de l’action des Camelots ont été définis : recours à une violence mesurée, c’est-à-dire à un désordre passager pour rétablir l’ordre véritable bafoué par les hommes du régime républicain, discipline, persévérance.... et non des protestations sans lendemain. Les Camelots du Roi se proclament des « gendarmes supplémentaires ».
Ils fleuriront la statue de Jeanne d'Arc contre l'interdiction du préfet et malgré les barrages de police. Aau prix de 10 000 jours de prison et 3 ans de rude bataille face à une république laïciste, les Camelots arracheront le droit officiel de célébrer comme il se doit la Sainte Patronne Secondaire de la France, Sainte Jeanne d’Arc. La République acceptera d'adopter la fête de Sainte Jeanne d'Arc après quie l'Eglise ai canonisé en 1920 l'héroïne de la Patrie.
Les Camelots du Roi existent toujours. Ils apposent le Sacré-Coeur sur le drapeau Français, se sont opposés aux « mouvements gauchistes » de Mai 68 et anymé les évènements du Bicentenaire de la mort de Louis XVI en 1993. On les retrouve aussi présents lors des commémorations bicentenaires des années 1980-1990, où ils occupent la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le Panthéon ou encore le théatre de l'Europe, et perturbent une interprétation de la Carmagnole d'Hélène Delvault. Dans le défilé annuel du mouvement ACTION FRANCAISE à Paris pour la date anniversaire de Sainte-Jeanne d'Arc, on peut entendre leurs slogans Royalistes tels que :
-Action... Française !
ou
-Ni droite, ni gauche : Monarchie populaire !
et enfin
-Le Roi à Paris, à bas la République !
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Moins nombreux qu'autrefois, ils conservent néanmoins une visibilité, notamment par le biais du GROUPE D'ACTION ROYALISTE, qui rappelle souvent le rôle joué par les Camelots du Roi dans l'histoire, et qui actuellement s'organise en réseau militant tout en cherchant à moderniser le Royalisme en ce début du XXI° siècle.
Cet esprit Camelot du Roi est également représenté par une association historique de l'AF : l'ASSOCIATION MARIUS PLATEAU.
L'HERITAGE DE MAURICE PUJO.
Après 1955, la revue ASPECT DE LA FRANCE est reprise par son fils Pierre Pujo (1929-2008). Pierre Pujo est est un journaliste , essayiste , patron de presse , homme politique Catholique et militant Royaliste Français .
Il fut élève au collège des jésuites de Lyon pendant l'occupation, puis au Lycée Stanislas de Paris après la Libération . Sur les pas de son père, Il commença à militer dès l'âge de 15 ans dans les rangs de l'ACTION FRANCAISE. Par la suite, il intégra l' Institut d'études politiques de Paris , où il fut le condisciple de jacques Chirac.
Après une licence en droit et ès lettres, il a été formé à l'Institut technique de banque (ITB) pour se destiner à une carrière bancaire (il a travaillé pendant onze ans au Crédit Lyonnais).
De 1962 à 1966 , il dirige le journal des étudiants de la RESTAURATION NATIONALE, AF Université , puis l'hebdomadaire ASPECT DE LA FRANCE qui deviendra L'ACTION FRANCAISE HEBDO en 1992 et dans lequel son éditorial se voulait une « leçon de politique Française ».
Pierre Pujo est le président du Comité directeur de l'ACTION FRANCAISE et directeur du bimensuel Royaliste, nationaliste et souverainiste L'ACTION FRANCAISE 2000 (nouveau nom de L'Action Française Hebdo ), publication liée au CENTRE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE. Il est l'auteur de quelques ouvrages qui retracent l'histoire du mouvement d' ACTION FRANCAISE dont son père fut l'un des membres fondateurs, REDISONS-LE, avec Henri Vaugeois et Charles Maurras. Pierre Pujo croyait à la spécificité de la tradition Royaliste Française remontant aux Capétiens et soutenait la légitimité de la Maison d'Orléans, quand l'Abbé Georges de Nantes soutenait ni les Oréans ni les Bourbons d'Espagne, mais un Grand Monarque inconnu :
-Choisir son Prince, c'est déjà être républicain !
Dans les années 80, la RESTAURATION NATIONALE devient moins religieuse et plus libérale -on parle d'infiltration maçonnique- et elle verra en tout cas voit ainsi se détacher d'elle en 1998 un CERCLE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE (CRAF, Catholique Social) guidé par Pierre Pujo puis, à la mort de ce dernier par Olivier Perceval. L'Orléaniste Hilaire de Crémier continuera à guider la RN.
2010 voit le CRAF et la RN se rapprocher. Une initiative intelligente.
Pierre Pujo faisait également usage, ponctuellement, du nom de plume « Jacques Cépoy », dans les colonnes du bimensuel L'ACTION FRANCAISE 2000, notamment pour signer des éditoriaux.
Parmi les prises de position qui ont marqué sa carrière, on peut noter l'hostilité à l' indépendance de l'Algérie, l'opposition à Vatican II ou la lutte victorieuse pour le maintien de l' île de Mayotte au sein de la communauté nationale Française en 1976 . Plus tard, il observa la montée du FRONT NATIONAL en faisant preuve d'un esprit critique.
En 2002 , il a appelé à voter pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour, attiré par son concept classique et patriotique de la politique. En 2007 , il a appelé à voter pour Jean-Marie Le Pen en 2007 en raison de son opposition au Traité modificatif, tout en exprimant des réserves à l'égard de ce dernier, comme la commémoration de la bataille de Valmy par le FN en Septembre 2008.
Il a une sœur, Marie-Gabrielle Pujo, dite Marielle, qui à sa mort continue l'oeuvre de leur père.
Depuis la fin de l’année 2018, l'ACTION FRANCAISE S'EST DE NOUVEAU SCINDEE EN DEUX. Le CRAF (communément considéré comme représentant de l’ACTION FRANCAISE) fait désormais face à l’association AMITIE ET ACTION FRANCAISE, fondée par l'avocat libanais de Marielle Pujo, Elie Hatem, une AF qui ne renie pas ses orignes Chrétiennes ni la vocation Catholique de la France, alors que le CRAF semble se laiciser deplus en plus, l'influence maçonnique de la RN se fasiant de plus en plus sentir. Depuis, les insultes fusent entre les deux camps : «charlatans», «boulets», «usurpateurs»… Sur les réseaux sociaux, pas facile non plus de distinguer les deux comptes : «L'ACTION FRANCAISE» et leur nouveau concurrent «ACTION FRANCAISE» (sans le «l’»). De quoi donner le tournis aux Royalistes !
PRIONS POUR L'AF. Pour qu'elle retrouve son unité. Qu'elle n'oublie pas ses origines Catholiques. Et pour la mémoire de Maurice Pujo...
Hervé J. VOLTO, CJA
Maurice Pujo (1872-1955), est un journaliste et un homme politique Français Catholique et Royaliste. Il a fondé les Camelots du Roi.
Maurice Pujo fut critique musical et ami du compositeur Guillaume Le Keul. Il fut d'abord un philosophe républicain de gauche converti au Royalisme. Par réaction nationaliste, Henri Vaugeois et Maurice Pujo, qui est son ami, quittent l'UNION POUR L'ACTION MORALE auquel ils appartiennent pour fonder, le 8 Avril 1898, le premier COMITE D'ACTION FRANCAISE, un mouvement d'abord républicain mais nationaliste, mouvement qui deviendra Monarchiste lorsque Charles Maurras et Charles de Montesquiou convertiront ses dirigeants (Pujo et Vaugeois) au Royalisme vers 1900.
Maurice Pujo codirige, entre 1908 et 1944, le quotidien homonyme L'ACTION FRANCAISE : on y traite de nationalisme intégral, et de Royalisme, le Roi incarnant la nation. On y traite également de Catholicisme de Tradition :
-La France, sans l'invocation au Dieu qui aima les Français, est un concept dégénéré (Charles maurras) !
Pierre Pujo fonde les Camelots du Roi le 16 Novembre 1908. Les Camelots du Roi sont appellé ainsi parce qu'ils vendent L'ACTION FRANCAISE dans la rue, à la criée. Le 5 Septembre 1928, il épouse à Paris Élisabeth Bernard (1896-?), rencontrée chez les Camelots et avec qui il aura deux enfants, Pierre et Marie-Gabrielle, sans alliance ni postérité.
Durant l'occupation de la France par l'armée allemande, Maurice Pujo continue à diriger LACTION FRANCAISE avec Charles Maurras, soutenant la Révolution Nationale du Maréchal Pétain et le National-Catholicisme, LA FRANCE étant pour lui "LA NATION DES FRANCS QUI A DIEU POUR FONDATEUR". L'Abbé GEOGES DE NANTES y tient la rubrique religieuse sous le pseudonyme d'AMICUS. Après la Libération de Lyon, le 5 Septembre 1944, Pujo et Maurras sont incarcérés et inculpés pour... intelligence avec l'ennemi, eux qui étaient notoirement anti-germaniques ! À la suite de leur procès devant la Cour de Justice du Rhône, Pujo est condamné à cinq ans de prison (Maurras, à la réclusion à perpétuité) et à la dégradation nationale. Les deux hommes sont détenus à Riom jusque 1947, puis à Clairvaux.
Libéré, Maurice Pujo dirige la revue ASPECT DE LA FRANCE de 1951 à 1955, qui deviendra plus tard le bimensuel L'ACTION FRANCAISE 2000, dirigé par son fils Pierre Pujo, puis par sa fille Marie-Grabrielle.
Si l’on consulte le dictionnaire Robert, on trouve pour "Camelot du Roi" la définition suivante : « militant Royaliste ». En effet, "Camelot du Roi" est devenu un nom commun après son apparition à l’automne 1908. La première fois que les Camelots du Roi sont officialisés, c’est dans L'ACTION FRANCAISE du 16 novembre 1908.
L’ouvrage de Maurice Pujo, LES CAMELOTS DU ROI, publié en 1933, raconte leur première année d’existence, en 1908-1909, une année riche en actions de toutes sortes.
La création des "Camelots" fut spontanée et leur développement rapide, au rythme des manifestations qui se succédèrent. Toute une jeunesse accourut alors pour répondre aux mots d’ordre de l’ACTION FRANCAISE : des étudiants mais aussi des jeunes travailleurs. De cette époque date l’emprise de l’AF sur le Quartier latin, emprise qui devait durer longtemps.
NOUVEAU STYLE.
Avant la création des "Camelots", il y avait, bien sûr, des militants Royalistes, les JEUNESSES ROYALISTES, mais ceux-ci se bornaient souvent à des conciliabules de salon et s’interdisaient d’affronter les autorités républicaines et leur police. Avec les Camelots, le combat change de style : on fixe des objectifs à atteindre et pour cela, on recourt aux moyens de force sans peur d’affronter la police et les tribunaux. L’offensive contre le régime est continuelle et se développe dans une exaltation joyeuse malgré les coups reçus.
La FEDERATION NATIONALE DES CAMELOTS DU ROI est un réseau de vendeurs du journal L'ACTION FRANCAISE et de militants Royalistes qui constituent le service d'ordre et de protection du mouvement de l'ACTION FRANCAISE. Ils sont actifs entre 1908 et 1936.
L’acte de naissance des camelots du Roi est le 16 octobre 1908. Ce jour-là un étudiant des Beaux-Arts, âgé tout juste de vingt ans, Maxime Real del Sarte, interrompt le discours du président de la Cour de Cassation le jour de la rentrée judiciaire. Après avoir crié « Et l’article 445 ? » (violé par la Cour de Cassation en 1906 pour innocenter le capitaine Dreyfus) il poursuit :
-Magistrats indignes et faussaires, il ne sera pas dit qu’un Français ne vous crachera pas au visage votre forfaiture et votre infamie !
Il est arrêté, mais bientôt relâché. Il va passer un concours à l’école des Beaux-Arts puis rejoint les bureaux de l’ACTION FRANCAISE où l’on fête son exploit qui aura un énorme retentissement.
Le premier président des Camelots du Roi se nomme Maxime Real del Sarte, tandis que Henry des Lyons en est le secrétaire. L’homme qui décide des rapports des Camelots avec l’organisation centrale de l’ACTION FRANCAISE, ainsi que la discipline est Maurice Pujo.
Les Camelots ne se livrent pas à de simples chahuts : ils mènent des batailles selon une stratégie qui a été arrêtée par leurs chefs. Face à la violence sournoise qui s'exerce partout, contre l'âme de nos enfants, contre les catholiques, contre les traditons de notre Pays, contre son Histoire, contre la sécurité et l'ìhonneur de la France... les Camelots du Roi entendent opposer SANS RELACHE leurs valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques.
En 1908, la France est aux mains de ceux qui se sont servis de l’affaire Dreyfus pour mener une campagne antipatriotique et antimilitariste. Le service de renseignement de l’armée a été supprimé, ce qui nous coûtera cher en vies humaines en 1914. C’est le pouvoir en place qui a déclenché au début du siècle la lutte contre l’Église Catholique au nom de la laïcité. C’est lui aussi qui ne craint pas de faire tirer par l’armée sur les terrassiers en grève à Draveil-Vigneux. Tel est le visage de la République. On comprend le succès remporté par les Camelots du Roi qui bousculent les autorités établies et bafouent avec entrain leurs représentants et leurs symboles.
LA DOCTRINE DES CAMELOTS DU ROI est le NATIONAL-CATHOLICISME antirépublicain, antidémocratique et antisémite, d'un nationalisme qui se dit « intégral » dans la mesure où sa conclusion est Monarchique. L'objectif est en effet de restaurer une Monarchie « traditionnelle -Salique, héréditaire, Catholique- corporatiste, antiparlementaire, et décentralisée », ceci par « tous les moyens, même légaux », d’où l’utilisation de la violence.
FESSEE EN SORBONNE.
À partir du 2 décembre 1908 jusqu’au 17 février 1909, se développe "l’affaire Thalamas", du nom d’un professeur du lycée Charlemagne qui avait insulté la mémoire de Sainte Jeanne d’Arc devant ses élèves et qui a été chargé de donner une série de cours à la Sorbonne sur La pédagogie de l’Histoire. C’en est trop pour l’ACTION FRANCAISE qui chaque mercredi –jour où officie Thalamas– appelle à manifester contre le professeur indigne. La première fois ses amis n’ont pas de mal à pénétrer dans l’amphithéâtre Michelet où ils couvrent de leurs cris la voix de Thalamas et le bombardent d’œufs, de même que le doyen Croiset venu à la rescousse. Les semaines suivantes la Sorbonne sera filtrée et bouclée, mais l’AF organise des manifestations à l’extérieur qui prennent de plus en plus d’ampleur. Maurice Pujo s’impose naturellement comme leur organisateur. La campagne entreprise est expliquée dans L'ACTION FRANCAISE et des affiches placardées au Quartier latin. Chaque mercredi, la manifestation se termine au pied de la statue de Sainte-Jeanne d’Arc, place des Pyramides.
Le récit alerte de la campagne contre Thalamas, sous la plume de Maurice Pujo, est toujours aussi captivant aujourd’hui. Il est plein d’imprévus et de rebondissements.
Le 17 février, les Camelots se sont enfermés de nuit dans la Sorbonne et, au matin, à l’heure du cours de Thalamas, ils pénètrent dans son amphithéâtre. Ils étendent l’insulteur de Jeanne d’Arc sur la chaire, relèvent sa redingote et... lui administrent une fessée mémorable ! Il n’y aura pas d’autre cours de "pédagogie de l’Histoire"...
Toutes ces actions, et bien d’autres, se soldent bien entendu par de nombreuses arrestations et condamnations par des magistrats qui ne manifestent aucune mansuétude à l’égard des Camelots. Maurice Pujo, pour sa part, sera emprisonné plusieurs mois.
Maurice Pujo arrête son récit en juin 1909, et l’on regrette de ne pas lire la suite des exploits des Camelots du Roi. Hélas, il n’a jamais écrit le second tome qu’il avait pourtant annoncé.
GENDARMES SUPPLEMENTAIRES.
C’est en 1908-1909 que les principes directeurs de l’action des Camelots ont été définis : recours à une violence mesurée, c’est-à-dire à un désordre passager pour rétablir l’ordre véritable bafoué par les hommes du régime républicain, discipline, persévérance.... et non des protestations sans lendemain. Les Camelots du Roi se proclament des « gendarmes supplémentaires ».
Ils fleuriront la statue de Jeanne d'Arc contre l'interdiction du préfet et malgré les barrages de police. Aau prix de 10 000 jours de prison et 3 ans de rude bataille face à une république laïciste, les Camelots arracheront le droit officiel de célébrer comme il se doit la Sainte Patronne Secondaire de la France, Sainte Jeanne d’Arc. La République acceptera d'adopter la fête de Sainte Jeanne d'Arc après quie l'Eglise ai canonisé en 1920 l'héroïne de la Patrie.
Les Camelots du Roi existent toujours. Ils apposent le Sacré-Coeur sur le drapeau Français, se sont opposés aux « mouvements gauchistes » de Mai 68 et anymé les évènements du Bicentenaire de la mort de Louis XVI en 1993. On les retrouve aussi présents lors des commémorations bicentenaires des années 1980-1990, où ils occupent la cathédrale de Notre-Dame de Paris, le Panthéon ou encore le théatre de l'Europe, et perturbent une interprétation de la Carmagnole d'Hélène Delvault. Dans le défilé annuel du mouvement ACTION FRANCAISE à Paris pour la date anniversaire de Sainte-Jeanne d'Arc, on peut entendre leurs slogans Royalistes tels que :
-Action... Française !
ou
-Ni droite, ni gauche : Monarchie populaire !
et enfin
-Le Roi à Paris, à bas la République !
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Moins nombreux qu'autrefois, ils conservent néanmoins une visibilité, notamment par le biais du GROUPE D'ACTION ROYALISTE, qui rappelle souvent le rôle joué par les Camelots du Roi dans l'histoire, et qui actuellement s'organise en réseau militant tout en cherchant à moderniser le Royalisme en ce début du XXI° siècle.
Cet esprit Camelot du Roi est également représenté par une association historique de l'AF : l'ASSOCIATION MARIUS PLATEAU.
L'HERITAGE DE MAURICE PUJO.
Après 1955, la revue ASPECT DE LA FRANCE est reprise par son fils Pierre Pujo (1929-2008). Pierre Pujo est est un journaliste , essayiste , patron de presse , homme politique Catholique et militant Royaliste Français .
Il fut élève au collège des jésuites de Lyon pendant l'occupation, puis au Lycée Stanislas de Paris après la Libération . Sur les pas de son père, Il commença à militer dès l'âge de 15 ans dans les rangs de l'ACTION FRANCAISE. Par la suite, il intégra l' Institut d'études politiques de Paris , où il fut le condisciple de jacques Chirac.
Après une licence en droit et ès lettres, il a été formé à l'Institut technique de banque (ITB) pour se destiner à une carrière bancaire (il a travaillé pendant onze ans au Crédit Lyonnais).
De 1962 à 1966 , il dirige le journal des étudiants de la RESTAURATION NATIONALE, AF Université , puis l'hebdomadaire ASPECT DE LA FRANCE qui deviendra L'ACTION FRANCAISE HEBDO en 1992 et dans lequel son éditorial se voulait une « leçon de politique Française ».
Pierre Pujo est le président du Comité directeur de l'ACTION FRANCAISE et directeur du bimensuel Royaliste, nationaliste et souverainiste L'ACTION FRANCAISE 2000 (nouveau nom de L'Action Française Hebdo ), publication liée au CENTRE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE. Il est l'auteur de quelques ouvrages qui retracent l'histoire du mouvement d' ACTION FRANCAISE dont son père fut l'un des membres fondateurs, REDISONS-LE, avec Henri Vaugeois et Charles Maurras. Pierre Pujo croyait à la spécificité de la tradition Royaliste Française remontant aux Capétiens et soutenait la légitimité de la Maison d'Orléans, quand l'Abbé Georges de Nantes soutenait ni les Oréans ni les Bourbons d'Espagne, mais un Grand Monarque inconnu :
-Choisir son Prince, c'est déjà être républicain !
Dans les années 80, la RESTAURATION NATIONALE devient moins religieuse et plus libérale -on parle d'infiltration maçonnique- et elle verra en tout cas voit ainsi se détacher d'elle en 1998 un CERCLE ROYALISTE D'ACTION FRANCAISE (CRAF, Catholique Social) guidé par Pierre Pujo puis, à la mort de ce dernier par Olivier Perceval. L'Orléaniste Hilaire de Crémier continuera à guider la RN.
2010 voit le CRAF et la RN se rapprocher. Une initiative intelligente.
Pierre Pujo faisait également usage, ponctuellement, du nom de plume « Jacques Cépoy », dans les colonnes du bimensuel L'ACTION FRANCAISE 2000, notamment pour signer des éditoriaux.
Parmi les prises de position qui ont marqué sa carrière, on peut noter l'hostilité à l' indépendance de l'Algérie, l'opposition à Vatican II ou la lutte victorieuse pour le maintien de l' île de Mayotte au sein de la communauté nationale Française en 1976 . Plus tard, il observa la montée du FRONT NATIONAL en faisant preuve d'un esprit critique.
En 2002 , il a appelé à voter pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour, attiré par son concept classique et patriotique de la politique. En 2007 , il a appelé à voter pour Jean-Marie Le Pen en 2007 en raison de son opposition au Traité modificatif, tout en exprimant des réserves à l'égard de ce dernier, comme la commémoration de la bataille de Valmy par le FN en Septembre 2008.
Il a une sœur, Marie-Gabrielle Pujo, dite Marielle, qui à sa mort continue l'oeuvre de leur père.
Depuis la fin de l’année 2018, l'ACTION FRANCAISE S'EST DE NOUVEAU SCINDEE EN DEUX. Le CRAF (communément considéré comme représentant de l’ACTION FRANCAISE) fait désormais face à l’association AMITIE ET ACTION FRANCAISE, fondée par l'avocat libanais de Marielle Pujo, Elie Hatem, une AF qui ne renie pas ses orignes Chrétiennes ni la vocation Catholique de la France, alors que le CRAF semble se laiciser deplus en plus, l'influence maçonnique de la RN se fasiant de plus en plus sentir. Depuis, les insultes fusent entre les deux camps : «charlatans», «boulets», «usurpateurs»… Sur les réseaux sociaux, pas facile non plus de distinguer les deux comptes : «L'ACTION FRANCAISE» et leur nouveau concurrent «ACTION FRANCAISE» (sans le «l’»). De quoi donner le tournis aux Royalistes !
PRIONS POUR L'AF. Pour qu'elle retrouve son unité. Qu'elle n'oublie pas ses origines Catholiques. Et pour la mémoire de Maurice Pujo...
Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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