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L'ÉGLISE CATHOLIQUE AUX ÉTATS - UNIS - (USA) - HIER ET AUJOURD`HUI

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Message par MichelT Ven 9 Avr 2021 - 12:06

L'ÉGLISE CATHOLIQUE AUX ÉTATS - UNIS - HIER ET AUJOURD`HUI

L`Église catholique chez nos voisins du sud


PAR Le Vicomte de MEAUX  - 1893 - (Extraits) - et sources actuelles - Vidéos - Aleiteia 2014

L'ÉGLISE CATHOLIQUE AUX ÉTATS - UNIS - (USA) - HIER ET AUJOURD`HUI Facciata-esterna


CHAPITRE PREMIER UN CENTENAIRE . PREMIER COUP D'OEIL

Le 15 août 1790 , dans la chapelle domestique d'un manoir anglais , où se perpétuait , sans bruit, le culte catholique proscrit par les lois anglaises , le premier évêque de Baltimore, (état du Maryland) John Carroll, était sacré : une bulle du Pape Pie VI , rendue le 6 novembre 1789 , venait d'ériger cet évêché, en lui assignant pour domaine les États- Unis d'Amérique , récemment affranchis du joug de la Grande Bretagne. Auparavant, ce pays , dont Carroll était l'enfant et le principal missionnaire , avait relevé du vicaire apostolique résidant à Londres . Une nouvelle Église naissait en même temps qu'un nouveau peuple . A peine sacré , l'évêque des États-Unis était retourné à son poste ; il avait trouvé, pour l'assister dans son ministère , trente prêtres issus de sept ou huit nations différentes, étrangers entre eux et presque tous étrangers au pays qu'ils devaient évangéliser ; pour composer son troupeau , quarante mille catholiques environ , épars au milieu de trois à quatre millions de protestants; enfin, pour abriter son culte, une église pauvre et nue, nouvellement édifiée par ses soins et dont il avait eu peine à prendre possession.

On racontait que l'entrepreneur protestant chargé de la construire l'avait tenue quelque temps fermée, alléguant qu'il n'était pas entièrement payé . Il avait fallu que les soldats français qui venaient de prendre part à la guerre de l'Indépendance passassent par Baltimore , avant de se rembarquer après leur victoire, et s'informassent d'une église où faire célébrer la messe. Conduits devant une porte close , ils s'étaient aussitôt écriés qu'ils n'avaient pas besoin de clefs pour l'ouvrir , l'avaient enfoncée à coups de crosse de fusil , et depuis lors cette porte ne s'était plus fermée pour les catholiques. L'église est devenue une école de frères de la Doctrine chrétienne; on y montre encore l'autel en bois peint où Carroll a continué de dire la messe jusqu'à son dernier jour. Ainsi commença , dans la nouvelle république, l'épiscopat catholique, le 10 novembre 1889 était fêté , à Baltimore, le centième anniversaire de cette institution . Le cardinal archevêque, huitième successeur de Carroll avait convoqué autour de lui tous les évêques des États- Unis : on en comptait quatre -vingt-quatre .

Des centaines de prêtres , enfants de l'Amérique , des religieux de divers ordres avec leur froc blanc , noir ou brun, des religieuses avec leurs voiles noirs ou leurs cornettes blanches , leur faisaient cortège. Un autre cardinal, d'autres évêques, venus d'autres contrées américaines, un envoyé du Saint-Siège, s'associaient à la solennité. La cathédrale , que Carroll avait commencée, jugeant sa première église insuffisante, mais qu'il n'avait pu terminer, faute de ressources , cette cathédrale, qui passait , il y a soixante ans, pour le plus grand édifice religieux des États-Unis , devenu aujourd'hui l'un des plus modestes, ne pouvait contenir le peuple fidèle ; la liturgie romaine y déployait sa magnificence. Ce jour-là l’Église militante des États - Unis paraissait triomphante . Du haut de la chaire, la voix des évêques a célébré ce triomphe. A la messe pontificale du Centenaire, l'archevêque de Philadelphie (État de Pennsylvanie) , considérant le siècle écoulé , mesurant le chemin parcouru , a rapporté le progrès qui réjouissait autour de lui toutes les âmes, à Dieu d'abord et à ses ministres, ensuite aux institutions libres des États- Unis .

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Baltimore - Maryland - Premier Évêché catholique des USA en 1790


Peek Inside America’s First Cathedral—The Baltimore Basilica | Catholic Destinations - La cathédrale de Baltimore - État du Maryland

Il a montré le catholicisme profitant, plus que tout autre culte, de la liberté de religion , a revendiqué pour les catholiques l'honneur d'avoir inauguré cette liberté dans le Maryland et remercié les quakers de l'avoir instituée et défendue en Pennsylvanie. Sans méconnaître qu'en d'autres temps et d'autres contrées l'union de l’Église et de l’État avait été salutaire autant que légitime, il a déclaré qu'il n'est pas dans la constitution des États - Unis de disposition plus bienfaisante que celle qui , dans ce pays , les tient séparés . Sous ce régime, l’Église a pu appeler toutes les vertus et toutes les facultés naturelles de l'homme à la défense des vérités surnaturelles , et si parfois , dans le combat , à travers la contradiction des doctrines , il arrive aux chrétiens fidèles de s'aventurer au delà des justes bornes , mieux vaut, après tout, s'est écrié cet archevêque , la liberté avec ses méprises que la servitude avec ses abaissements .

A l'office du soir , l'archevêque de Saint- Paul ( État du Minnesota) a envisagé l'avenir : « Aimons notre siècle , a- t - il dit , et préparons celui qui s'approche . Aimons notre siècle , puisque c'est le temps que Dieu nous donne pour travailler. A travers ses agitations sachons discerner ses tendances. Il aspire à la lumière , à la liberté, à la fraternité entre les hommes. Lorsqu'en poursuivant son but il s'est égaré dans ses voies, l’Église a condamné ses écarts. Mais à l’Église il appartient aussi de lui tendre la main pour qu'il remplisse sa destinée. Qu'elle aille au -devant du peuple, qu'elle apprenne au capital ses devoirs envers le travail . Qu'elle donne une satisfaction légitime aux besoins et aux sentiments populaires . Il lui reste plus de chemin à parcourir qu'elle n'en a présentement parcouru , plus d'âmes à gagner qu'elle n'en a gagné jusqu'à ce jour ; le plus grand nombre ne lui appartient pas encore.

En avant l’Église et les catholiques! Go ahead! » Dès le lendemain , à la parole des évêques répondait une assemblée laïque . Pour la première fois un congrès catholique, semblable à ceux de Belgique ou d'Allemagne, se réunissait dans le nouveau monde. Pour la première fois , les laïques délibéraient entre eux sur leurs intérêts religieux, confiés jusqu'alors aux seuls évêques. Quinze cents délégués, venus des divers États de l'Union , particulièrement des lointains et vigoureux États de l'Ouest, et rangés en bon ordre sous la bannière de leurs États respectifs , écoutaient et acclamaient les orateurs.

Les promoteurs du congrès se défendent d'un tel projet ; ils savent qu'il serait contraire à l'esprit de la constitution , qu'il réunirait contre leur Église tout ce qui est en dehors d'elle et que , plus nombreuse que chaque communion protestante en particulier, mais beaucoup moins nombreuse que tous les protestants ensemble, elle aurait tout à perdre et rien à gagner dans une lutte inégale. Les deux partis qui se disputent le gouvernement de l'Union n'ont pas été organisés en vue des questions religieuses ; l'un , qui prend le titre de républicain , s'est formé pour étendre les attributions du gouvernement fédéral; et l'autre, qui se qualifie de démocrate, pour les restreindre ; loin de vouloir briser les cadres de ces partis , les catholiques s'enrôlent dans leurs rangs, et même, à mesure qu'ils s'étendent et se multiplient, ils se partagent moins inégalement entre l'un et l'autre . Jadis faibles et cantonnés dans quelques rares États , ils redoutaient le pouvoir central : ils étaient presque tous démocrates . Depuis qu'ils se fortifient et se répandent partout , ils perdent leur méfiance, on rencontre plus fréquemment parmi eux des républicains. Telle est l'attitude des simples fidèles. Quant au clergé, les évêques toujours prêts à intervenir pour assurer la justice et la paix sociale ou améliorer la condition des travailleurs , les évêques se tiennent eux- mêmes et tiennent leurs prêtres à l'écart des querelles purement politiques, des compétitions électorales. Dans ces conditions , s'il est vrai que le moment approche où , par le jeu naturel des partis et , soit à titre de démocrates, soit à titre de républicains , les catholiques participeront de plus près au gouvernement, s'ils voient désormais s'ouvrir devant eux la carrière politique avec ses labeurs, ses devoirs et ses périls , que peut en attendre , dans cette nouvelle carrière , l’Église qui les a nourris et formés ? Qu'a- t-elle à leur demander ? C'est d'abord qu'ils l'honorent en s'honorant eux- mêmes ; qu'il l'accréditent en portant dans la vie publique plus de vertus que le commun des hommes publics. C'est ensuite qu'au besoin ils la défendent; qu'habituellement divisés sur les questions de gouvernement , ils soient prêts à s'unir dans les conjonctures où leur religion est menacée , et qu'en faisant ainsi pencher la balance entre les partis rivaux , ils préservent sa liberté de toute atteinte .

Le congrès de Baltimore avait à préparer cette ligue de légitime défense . Il avait aussi , loin de l'arène où se débattent les partis, à signaler la variété , la fécondité , l'efficacité des oeuvres catholiques . Il a montré des hommes d'opinions , de nations, de conditions différentes rapprochés par une foi commune ; ils ont franchi d'immenses espaces pour se tendre la main ; ils sont venus du Nord et du Sud , de l'Est et de l'Ouest , des rivages de l'Atlantique et de ceux du Pacifique, du bord des Grands Lacs , du pied des grandes montagnes, de la frontière glacée du Canada et de l'embouchure tropicale du Mississipi. Les fêtes du Centenaire n'étaient pas terminées. Ce n'était pas assez pour l'Église catholique d'étaler les ressources que depuis un siècle elle tire des institutions et des facultés du peuple américain : plus puissante désormais, elle se propose d'acquérir elle-même et de procurer à ce peuple ce qui leur manque encore . Une nouvelle entreprise devait inaugurer un siècle nouveau : le 13 novembre a été solennellement ouverte l'université catholique de Washington.


Exploring Catholic Washington - Le catholicisme a Washington D.C.

Transplantée, depuis un sur une terre neuve et fertile, on voyait renaître et croître cette Église immortelle. A ce spectacle , un catholique venu d'Europe et désaccoutumé de la joie , se demande s'il n'est pas dupe d'une illusion , si ses coreligionnaires américains ne se trompent pas eux -mêmes par leurs manifestations bruyantes, si leur religion tient en réalité aux États -Unis la place qu'ils se figurent. Mais aussitôt des faits et des chiffres lui répondent ; il ouvre un annuaire, il interroge une statistique, il visite au hasard quelques paroisses . Il y voit l'église et l'école remplies , les sacrements fréquentés, le culte assidûment pratiqué par part des paroissiens. Ayant ainsi reconnu que la foi catholique est une foi vivante chez ceux qui la professent , il apprend combien leur nombre s'est accru durant un siècle.  En 1789 , nous l'avons dit , ils étaient quarante mille ; en 1889 , ils sont huit millions. Ils se sont multipliés en même temps que la population totale des États -Unis, mais dans une proportion beaucoup plus rapide . Par rapport à cette population, on en comptait environ un sur cent il y a cent ans; on en compte un sur sept aujourd'hui. En 1789 , nous l'avons dit encore , ils avaient un évêque et trente prêtres ; en 1889, ils ont quatre- vingt- quatre évêques , huit mille prêtres , et ces huit mille prêtres ont à desservir plus de dix mille églises ou chapelles . Dans une seule année, l'année du Centenaire , quatre évêchés ont été érigés, et deux cent cinquante -huit églises commencées ou achevées sur le territoire de l'Union.

Dans cet examen sommaire l'étranger veut-il passer de la religion à la charité , de l'exercice du culte aux bonnes oeuvres ? Il lui suffit de débarquer à New - York . C'est dans les ports de l'Atlantique que le flot de l'émigration européenne a jusqu'ici déposé son écume et laissé derrière lui le plus de misères. A mesure qu'on pénètre dans l'intérieur du continent à travers les villes qui tout à coup sortent de terre, à travers les campagnes plus lentement peuplées , on rencontre beaucoup de travailleurs et peu de pauvres . Mais New- York , où se déchargent les cargaisons humaines tirées de l'Irlande , de l'Allemagne et de l'Italie, New - York , la métropole commerciale, est tout ensemble le principal foyer de l'indigence et le principal théâtre de la charité catholique aux États- Unis . Là , quarante-neuf conférences de Saint- Vincent de Paul, affiliées aux nôtres et formées à leur image, visitent chaque année plus de cinq mille familles . Là, s'élèvent des hospices , des asiles , des institutions bienfaisantes de toute sorte dont plusieurs ne sont égalées peut-être et certainement ne sont surpassées nulle part dans la chrétienté.

Parmi ces établissements confiés à des mains catholiques, il en est qui reçoivent des subventions de la ville ou de l’État de New - York. Mais veut on savoir jusqu'où montent les dons volontaires des fidèles ayant à pourvoir d'ailleurs à leurs églises , à leur clergé, à leur culte, à leurs écoles ? On estime à 5 millions de dollars ( 27.500.000 fr . ) la valeur des immeubles consacrés aux bonnes oeuvres, à 800.000 dollars ( 4 millions de francs) les contributions annuelles . Tel est le bilan de la charité catholique à New-York (en 1893). Pour entretenir d'un bout à l'autre de l'Union cette vie chrétienne et charitable , les vocations religieuses se propagent. Il n'est guère d'ordre ou de congrégation établis en Europe qui ne soient importés aux États- Unis . Les instituts du moyen âge , ceux des temps modernes et ceux du siècle présent y poussent des rejetons. Les milices les plus nombreuses et les plus actives ont eu leur berceau et gardent leur maison mère en France . Mais , quelle que soit l'origine de ces communautés, la plupart se recrutent maintenant aux États- Unis ; elles sont presque entièrement composées d'indigènes. Certaines congrégations même ont été créées dans ce pays , afin de répondre avant tout , à ses besoins particuliers; tels sont « les prêtres Missionnaires de Saint - Paul apôtre » , les Paulistes, institués par le P. Hecker, pour accueillir les ministres protestants convertis et préparer , par leur moyen , d'autres conversions . Voilà donc les fruits que porte l’Église catholique aux États-Unis ; la voilà dans la vigueur et la beauté de la jeunesse.

LA DIVERSITÉ DES CULTES

J'ai décrit l’Église catholique aux États- Unis telle qu'il m'a été donné de la contempler, cent ans après sa naissance : le peuple qui la compose, le clergé qui la dirige , les écoles qui la perpétuent, les ressources pécuniaires qui l'entretiennent. J'ai mesuré sa croissance durant ce premier siècle de vie . Pour achever de la connaître , il faut maintenant la regarder du dehors, marquer la place qu'elle occupe parmi les autres communions établies autour d'elle, et pour cela , observer ces communions elles -mêmes, examiner au nom de quelles croyances, au moyen de quelles institutions elles se partagent entre elles et disputent au catholicisme la démocratie américaine.

Au premier aspect , cette démocratie paraît imprégnée de religion . Si occupé qu'il soit des labeurs et des intérêts terrestres , ce peuple jeune et libre n'a pas oublié Dieu . Lorsque j'ai débarqué à New-York , ce qui m'a frappé tout d'abord , c'est la multiplicité des églises avec leurs clochers s'élevant comme autant de « doigts tournés vers le ciel » au- dessus des habitations des hommes et des foyers de l'industrie humaine. Je ne pense pas qu'il se rencontre un aussi grand nombre d'édifices religieux dans aucune autre capitale , si ce n'est à Rome, je veux dire dans la Rome des Papes , car dans la nouvelle ville piémontaise qui enserre maintenant la ville pontificale , il n'y a pas plus d'églises que d’œuvres d'art ; la piété et la beauté font pareillement défaut. Comme j'arrivais à New-York un dimanche, dans le repos de ce jour qui suspend le mouve ment et le bruit du travail et des affaires publiques ou privées, sans les remplacer par le plaisir, à travers les rues où circulaient à peine quelques rares voitures, à côté des boutiques et des tavernes rigoureusement fermées, je voyais sortir de chacun de ces temples si nombreux une foule d'hommes et de femmes d'âges et de conditions diverses. Bientôt à Boston , à Détroit , à Chicago, partout je rencontrais le même spectacle ; j'apprenais que dans toutes les classes et dans tous les métiers, la plupart des personnes qui se respectent font profession d'une religion quelconque et fréquentent une église . En pénétrant à l'intérieur des maisons et des familles , et même dans les hôtels, je trou vais les heures des repas changées et leur préparation simplifiée pour laisser aux gens de service la liberté du jour du Seigneur. En ouvrant les journaux les plus répandus, à côté des événements et des débats politiques ou industriels , j'apercevais d'ordinaire quelque information ou discussion religieuse, et toujours les questions de cet ordre étaient abordées avec respect, rarement avec un esprit sectaire , plus rarement encore avec un esprit incrédule . Enfin, en m'entretenant avec des hommes de toute croyance , je reconnaissais , ce qu'il était d'ailleurs facile de présumer , que ce ton de la presse quotidienne lui est imposé par l'opinion publique . Je ne prétends pas assurément que le sentiment chrétien aux États- Unis ne soit ni incomplet ni chancelant , je signalerai plus loin les lacunes qui l'affaiblissent et les incertitudes qui l'ébranlent ; je constate seulement que ce sentiment vivace et sincère continue jusqu'à ce jour d'animer le peuple entier .

La cause en est d'abord aux origines de ce peuple . Comme je l'observais au début de ces études , l'Amérique du Nord a été au dix -septième siècle l'asile des chrétiens exilés pour leur foi . C'est pour pratiquer librement leur culte proscrit sur leur terre natale , que les premiers « pèlerins » , embarqués sur le navire qu'ils avaient nommé « Mayflower» , ont pris possession le 22 décembre 1620 du rocher de Plymouth , que d'autres puritains ont fondé Salem et Boston et colonisé la Nouvelle Angleterre. C'est pour abriter de nouveaux dissidents proscrits à leur tour avec leur foi par les héritiers des premiers proscrits, que Rogers William a bâti Providence et plus tard William Penn , Philadelphie. Plus au sud , il est vrai , au - dessous du Potomac  et de l'Ohio , l'émigration n'a pas été déterminée par la religion. Les cavaliers transplantés en Virginie pour échapper à Cromwell , les Suédois envoyés par Gustave -Adolphe sur les bords du Delaware , les Hollandais explorant l’Hudson et commençant à bâtir la ville qu'ils appelaient Amsterdam et qui devait s'appeler New-York , étaient en quête de terres à cultiver et de produits à rapporter en Europe. Parmi ces colonies destinées à former les États du Sud, le Maryland seul présentait une sorte d'enclave où quelques catholiques anglais avaient cherché un refuge pour leur culte et avaient institué la liberté de religion . Encore ce culte et cette liberté avaient- ils été promptement étouffés l'un et l'autre par les colons du voisinage débordant sur un rivage que les premiers occupants ne suffisaient pas à peupler.

Ainsi, sauf une exception trop peu durable, les colons du Sud étaient poussés par un mobile moins élevé que ceux du Nord . En passant l’Atlantique, ils poursuivaient les biens de la vie terrestre et non pas ceux de la vie future. Toutefois, cette poursuite était honnête. Ils attendaient la fortune du travail, ils introduisaient sur le sol vierge de l'Amérique le travail agricole et sa fécondité, heureux s'ils n'avaient pas en même temps introduit l'esclavage . D'ailleurs, ils ne se détachaient pas de leur religion ; ils l'installaient avec eux partout où ils s'établissaient ; ils la considéraient comme une condition nécessaire de leur prospérité.



L'église catholique aux Etats-Unis - KTO


États-Unis : qui sont les catholiques américains ?
Source: Aleiteia - 2014


Aux États-Unis, chacun affiche ses croyances, voire se doit de croire, ou de le dire. Les catholiques y côtoient les méthodistes, pentecôtistes, baptistes et autres églises protestantes. Dieu semble être partout : des tee-shirts jusqu’aux stickers de pare-brises, jusqu’aux billets de banque… Mais au fond, qu’en est-il vraiment ? Et les catholiques dans tout ça ? 70 millions de catholiques… et 25 millions d’électeurs !

Les États-Unis comptent actuellement un peu plus de 70 millions de catholiques, soit 24% de la population, pour 25 millions d’électeurs. Ainsi, en termes de nombre de catholiques, le pays de Barack Obama se place en quatrième position, après le Brésil, le Mexique et les Philippines. De même, en ce qui concerne les ordinations, on apprend sur le site JOL Presse, qu’avec 46 500 prêtres, les États-Unis se trouvent à la deuxième place mondiale après l’Italie. Les prêtres américains représentent « 12,5% des prêtres au niveau mondial, alors que les catholiques américains ne représentent que 6,8% des catholiques sur la planète ». Au niveau de l’enseignement, «l’Église catholique gère directement ou indirectement 5 600 écoles élémentaires, 1 200 écoles secondaires et 244 établissements d’enseignement supérieur, soit 3,5 millions d’élèves et d’étudiants, et plus de 200 000 enseignants. »

L’importance de l’immigration

Á la fin du XVIIIe siècle, à l’indépendance des États-Unis, les catholiques sont une infime minorité, avec un peu moins de 0,6% de la population. Mais dans la seconde moitié du XIXème siècle, leur proportion augmente fortement ; tout d’abord avec l’immigration irlandaise puis avec l’immigration européenne de manière plus générale. De sorte qu’au début du XXème siècle, les catholiques représentaient environ 17% de la population aux USA. Et aujourd’hui ? Les citoyens américains originaires d’Amérique du sud, et hispanophones représentent un vivier important pour l’Église catholique américaine. Si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée par le Pew Research en 2013, 47% des catholiques américains de moins de 40 ans sont hispaniques. Si l’on prend l’ensemble du pays, ces derniers ne représentent que 16% des catholiques de moins de 65 ans. On assiste donc à un vieillissement des catholiques d’origine américaine, largement compensé par une jeunesse hispanophone. En conséquence, la proportion de catholiques dans le pays reste stable, à l’inverse ce celle des protestants, en diminution.

Les catholiques et la politique

Côté politique, l’électorat catholique représente un groupe stratégique, qualifié de « swing vote ». S’il n’est certes pas majoritaire, il peut toutefois faire pencher la balance électorale d’un état d’un côté ou de l’autre. Mais au niveau des intentions de vote, l’électorat demeure partagé. Selon l’étude du Pew Research précédemment citée, en 2012, 50% des catholiques auraient voté pour Barack Obama (54% en 2008) et 48% pour Mitt Romney. Parmi les votants, les personnes hispanophones auraient en majorité voté pour le parti démocrate alors que trois cinquièmes des catholiques non hispanophones auraient voté républicain.

Le sursaut de l’Église américaine

Autre tendance à souligner : désormais, un cinquième des Américains se dit sans religion ». En octobre 2012, la une de l’hebdomadaire Famille Chrétienne affichait  « L’Église catholique aux États-Unis : Les sept secrets d’une renaissance ».Ce dossier insistait notamment sur l’importance du clergé. Les évêques américains, largement renouvelés par le Saint-Siège après les scandales de pédophilie, se positionnent comme des « leaders qui savent mobiliser » et qui n’hésitent pas à apporter leur voix au débat public. Á cela, s’ajoute le rôle important des laïcs dans l’apostolat. Les États-Unis ont effectivement remis l’accent sur la formation des jeunes et des adultes. Aussi, ils sont prêts à afficher leurs convictions et à parler de leur foi dans le monde. Pour George Weigel, biographe de Jean-Paul II et spécialiste de l’Église américaine, ce « renouveau » peut notamment s’expliquer par la « génération Jean-Paul II ». Le bienheureux Pape, grâce aux JMJ et à sa théologie du corps, aurait su remobiliser les Américains, laïques comme prêtres.


The History of Catholicism in the United States | EWTN News Nightly - L`Histoire de la foi catholique aux USA

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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