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SUR l`AUMÔNE ET LA CHARITÉ - Sermon de Bossuet devant la Cour de France au 17 eme siècle

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 SUR l`AUMÔNE ET LA CHARITÉ - Sermon de Bossuet devant la Cour de France au 17 eme siècle Empty SUR l`AUMÔNE ET LA CHARITÉ - Sermon de Bossuet devant la Cour de France au 17 eme siècle

Message par MichelT Ven 19 Nov 2021 - 11:56

Source : Oeuvres complètes de Bossuet – tome 1 - 1836

 SUR l`AUMÔNE ET LA CHARITÉ - Sermon de Bossuet devant la Cour de France au 17 eme siècle Saint-Vincent-de-Paul

Quand vous n'avez pas secouru les moindres personnes qui souffraient, c'est à moi que vous avez refusé ce secours ( Matthieu 25, 45).

Quand le Fils de Dieu s'est fait homme, quand il s'est revêtu de nos faiblesses, et qu'il a passé, comme dit l'apôtre par toutes sortes d'épreuves, à l'exception du péché, (Hébreux 4, 15), il est entré avec nous dans des liaisons si étroites, et il a pris pour tous les mortels des sentiments si tendres et si paternels que nos maux sont ses maux, nos infirmités sont ses infirmités, nos douleurs enfin ses douleurs propres. C'est ce que l'apôtre saint Paul a exprimé en ces paroles, dans la divine épître aux Hébreux : « Nous n'avons pas un pontife qui soit insensible à nos maux, ayant lui-même passé par toutes sortes d'épreuves, à l'exception du péché, à cause de sa ressemblance avec nous» (Hébreux 4, 15).

Et ailleurs, dans la même épître : « Il a voulu, dit l'apôtre être en tout semblable à ses frères, pour être pontife compatissant » ( Hébreux 2, 17). Cela veut dire, Messieurs, qu'il ne nous plaint pas seulement comme ceux qui sont dans le port plaignent les autres qu'ils voient sur la mer agitée d'une furieuse tempête ; mais qu'il nous plaint, si je l'ose dire, comme ses compagnons de fortune, comme ayant eu à souffrir les mêmes misères que nous, ayant eu aussi-bien que nous une chair sensible aux douleurs, et un sang capable de s'altérer, et une température de corps sujette comme la nôtre à toutes les incommodités de la vie et à la nécessité de la mort.

Il a eu faim sur la terre; et il nous proteste, dans notre évangile, qu'il a faim encore dans tous les nécessiteux : il a été lié cruellement ; et il se sent encore lié dans tous les captifs, il a souffert et il a langui ; et vous voyez qu'il déclare qu'il souffre et qu'il languit encore dans tous les infirmes.
De sorte, dit Salvien, que chacun n'endure que ses propres maux : il n'y a que Jésus Christ seul qui, s'étant fait le père de tous, le frère de tous, l'ami tendre et cordial, et pour dire tout en un mot, le Sauveur de tous, souffre aussi dans tous les affligés, et mendie généralement dans tous les pauvres.

Il ne se contente pas, chrétiens, d'être tendre et compatissant pour les misérables; il veut que nous entrions dans ses sentiments, et que nous prenions aussi ce coeur du Sauveur pour nos frères affligés. C'est pourquoi nous ne lisons rien, dans son Écriture, qu'il nous recommande avec tant de force que la charité et l'aumône ; et nous ne pouvons-nous mieux acquitter du ministère qu'il nous a commis, d'annoncer ses divins oracles, qu'en excitant ses fidèles à la compassion, par toute l'efficace de son Saint-Esprit et par toute l'autorité de sa parole.

C'est pourquoi je me suis proposé, Messieurs, Mesdames, de vous entretenir aujourd'hui de cette matière importante ; et ayant pesé attentivement tant ce que nous en lisons dans notre évangile que ce qu'il a plu à Dieu de nous en révéler dans les autres parties de son Écriture, j'ai réduit tout ce grand sujet à trois chefs. Nous avons à considérer, dans l'aumône, la loi de la charité qui nous oblige à la faire; l'esprit de la charité qui nous en prescrit la manière; l'effet, la fin de la charité, qui est le secours actuel du pauvre. Il faut connaitre l'obligation, il en faut savoir la manière, il en faut venir à l'effet. J'ai donc dessein de vous exposer dans quel ordre le Fils de Dieu a pourvu à toutes ces choses : et vous verrez, chrétiens, que, de peur qu'on ne s'imagine que cet office de charité soit peu nécessaire, il en a fait une obligation ; que, de peur qu'on ne s'en acquitte avec des sentiments opposés aux siens, il en a réglé la manière ; et que, de peur qu'on ne s'en excuse sur le manquement des moyens, il a lui-même assigné un fonds.


PREMIER POINT.

L'obligation d'assister les pauvres est marquée si précisément dans notre évangile, qu'il n'en faut point après cela rechercher de preuves; et tout le monde entend assez que le refus de faire l'aumône est un crime capital, puisqu'il est puni du dernier supplice. « Allez, maudits, au feu éternel ; parce que j'ai eu faim dans les pauvres, et vous ne m'avez point donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez refusé à boire» (Matthieu, 25, 41) et le reste que vous savez.

C'est donc une chose claire, et qui n'a pas de difficulté, que le refus de l'aumône est une cause de damnation. Mais on pourrait demander d'où vient que le Fils de Dieu, dissimulant, pour ainsi dire, tous les autres crimes des hommes dans son dernier jugement, ne rapporte que celui-ci pour motiver sa sentence. Est-ce qu'il ne couronne ou qu'il ne punit que l'aumône qu'on lui accorde ou qu'on lui dénie ? et s'il y a, comme il est certain, d'autres œuvres qui nous damnent et qui nous sauvent, pourquoi est-ce que le Sauveur ne parle que de celle-ci? C'est, Messieurs, Mesdames, une question qu'il sera peut-être agréable, mais certainement très utile d'examiner en ce lieu, parce que nous en tirerons des lumières très nécessaires.

Je pourrais répondre en un mot que le Sauveur a voulu nous rendre attentifs à la loi de la charité et de l'aumône : car comme plusieurs n'eussent pas compris que nous puissions être condamnés au dernier supplice, non pour avoir dépouillé notre prochain, mais pour avoir manqué de le secourir dans ses extrêmes nécessités, il a plu à notre Sauveur de marquer expressément cette vérité dans le récit qu'il nous fait de sa dernière sentence. De même, comme la pitié qui nous porte à soulager les misérables est si naturelle à l'homme, plusieurs ne penseraient pas qu'une vertu qui devrait nous coûter si peu, fût d'un si grand prix devant notre juge. C'est pourquoi entre toutes les pratiques de piété, Jésus-Christ a voulu choisir les œuvres de miséricorde pour les célébrer hautement à la face de tout le monde ; et afin que nous entendions que rien ne décide tant notre éternité, que les égards que nous aurons pour les affligés , il nous enseigne dans notre évangile qu'il ne fera retentir dans son jugement que la charité des uns et la dureté des autres.

Cette raison est très suffisante ; mais je découvre, si je ne me trompe, dans le dessein de notre Sauveur, quelque mystère plus haut qu'il faut que je vous expose. Je ne vous le ferai pas attendre longtemps, et je vous dirai, chrétiens, en un mot, que la miséricorde exercée par nous, ou la charité négligée, ont un rapport si visible avec ce qui se passe dans le jugement, qu'il ne faut pas s'étonner si le Sauveur n'y fait paraître autre chose. Car qu'est-ce que le jugement, sinon miséricorde envers les uns et rigueur extrême envers les autres ? et qui est plus digne de miséricorde, que celui qui a exercé la miséricorde? au contraire, qui mérite mieux d'être traité à toute rigueur, que celui qui a été dur et impitoyable ?

Je m'engage insensiblement dans une grande profondeur, et je me sens obligé de vous expliquer de quelle sorte nous devons entendre que la même vie éternelle, qui nous est donnée par justice, nous est aussi accordée par une infinie miséricorde. C'est une doctrine étrange et inconcevable, que Dieu, en nous accordant la vie éternelle, n'a point égard à nos œuvres. Comment n'a-t-il point d'égard à nos œuvres, puisque nous lisons en termes formels, qu'« il rendra à chacun selon ses œuvres (Apocalypse 22, 12.) ?

Que s'il est ainsi, chrétiens, il faut avouer nécessairement qu'il entre quelque justice dans le couronnement des élus : car qui ne voit clairement que rendre à chacun selon ses œuvres, c'est-à-dire en d'autres termes, traiter chacun selon qu'il mérite ? Or qu`est-il que traiter les hommes selon leur mérite, c'est un acte de la justice qu'on appelle distributive. Et si l'apôtre saint Paul n'avait pas reconnu cette vérité, il n'aurait pas dit ces paroles : « J'ai combattu un bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi; au reste la couronne de justice m'est réservée, que le Seigneur, ce juste juge, me rendra en ce jour. (2 Timothé 4, 7). » Il parait manifestement qu'il ne parle de la couronne qu'après qu'il a raconté ses œuvres. C'est une couronne de justice, et non simplement de grâce : elle ne lui sera pas seulement donnée, mais rendue : il l'attend de Dieu parce qu'il est juste, et non pas simplement parce qu'il est bon.

C'est enseigner nettement que les bonnes œuvres sont de grand prix, de grande valeur, de grand mérite devant Dieu ; car tout cela c'est la même chose ; et que c'est à ce mérite que la vie éternelle est donnée ; que la gloire éternelle est donnée au mérite des bonnes oeuvres, ainsi que l'Église catholique l'a cru et entendu dès les premiers siècles. Mais cette même Église catholique, également éloignée de tous les sentiments extrêmes, nous apprend aussi, après cet apôtre, que la vie éternelle, qui nous est rendue comme récompense par un acte de justice, nous est aussi donnée comme grâce par un effet de miséricorde. ( Romains 6,23); et il nous faut un peu démêler cette belle théologie.

Oui , Messieurs, la vie éternelle est donnée aux œuvres ; et néanmoins il est certain que c'est une grâce, parce qu'elle nous est promise par grâce : elle nous est préparée dès l'éternité par la grâce de celui qui nous a élus en Jésus-Christ, afin que nous fussions saints ; et que les bonnes oeuvres qui nous l'acquièrent ne sont pas en nous « comme de nous-mêmes.»  (2 Corinthiens 3, 5) ; mais que « nous y sommes créés » ( Éphésiens 2, 10) par la grâce, comme dit le divin apôtre et si nous y persistons jusqu'à la fin, c'est par ce don spécial de persévérance, qui est le plus grand bien fait de la grâce. Ainsi il ne reste plus autre chose à l'homme que de se glorifier en Notre-Seigneur, qui donne la vie éternelle aux mérites, mais qui donne gratuitement les mérites selon ce que dit le saint concile de Trente, « que les mérites sont les dons de Dieu.»

C'est, Messieurs, pour cette raison que l'admirable saint Augustin, contemplant les œuvres de Dieu, et en regardant la sage distribution, les rapporte à ces trois choses : ou Dieu rend aux hommes le mal pour le mal, ou il rend le bien pour le mal, ou il leur rend le bien pour le bien.

Il rend le mal pour le mal, le supplice pour le péché, quand il punit les pécheurs impénitents, parce qu'il est juste; il rend le bien pour le mal, la grâce et le pardon pour l'iniquité, quand il pardonne l'iniquité aux pécheurs, parce qu'il est bon : enfin il rend le bien pour le bien, la vie éternelle pour les bonnes œuvres, quand il couronne les justes, parce qu'il est juste et bon tout ensemble. C'est pourquoi nous disons avec le psalmiste : « O Seigneur, je vous chanterai miséricorde et jugement, » parce que tous les ouvrages de Dieu sont compris sous la miséricorde et sous la justice ( Psaume 101, 1.).

La damnation des méchants est une pure justice ; la justification des pécheurs, une pure miséricorde; enfin le couronnement des justes, une miséricorde mêlée de justice; parce que si la justice nous reçoit au ciel, où la couronne d'immortalité nous est préparée, c'est la miséricorde qui nous y conduit, en nous remettant nos péchés, et en nous donnant la persévérance.

D'où il faut conclure, en passant plus outre, que la miséricorde l'emporte : car n'est-ce pas par un pur effet de miséricorde que Dieu nous aime gratuitement dès l'éternité, qu'il nous prévient de sa grâce dans le temps, qu'il nous attend tous les jours avec patience, et supporte non-seulement nos faiblesses, mais encore nos ingratitudes ? O grâce, je vous dois tout : ô bonté, je suis votre ouvrage, sans vous, ô miséricorde, je ne découvre de toutes parts autour de moi que damnation et perte assurée : c'est vous seule qui me rappelez quand je m'éloigne, vous seule qui me pardonnez quand je reviens, vous seule qui me soutenez quand je persévère. Mais c'est peu, chrétiens, de le reconnaître ; la manière la plus efficace d'honorer la bonté divine, c'est de l'imiter. Si vous êtes vraiment touchés des bienfaits de Dieu, et de cette miséricorde infinie par laquelle « il vous a tirés des ténèbres à son admirable lumière.» (1 Pierre 2, 9), soyez miséricordieux et bienfaisants comme votre Père céleste ( Luc 6, 36 ) ; rendez à Jésus-Christ son sang et sa mort ; faites du bien à ceux qu'il vous recommande.

Quand vous nourrissez les pauvres, il est nourri ; quand vous les vêtissez, il est vêtu ; quand vous les visitez, il est consolé. Exercez donc la miséricorde comme vous l'avez reçue : c'est la grande reconnaissance que Dieu attend de vous pour tant de bienfaits, c'est le sacrifice agréable que vous demande sa miséricorde. ( Hébreux 13, 16) Au contraire, la miséricorde, toujours douce, toujours bienfaisante, ne veut pas que personne périsse, et « pense toujours, dit l'Écriture, des pensées de paix, et non pas des pensées d'afflictions.» (Jérémie 29, 11). C'est pourquoi cette justice, qui tonne, qui fulmine, qui renverse les montagnes et déracine les cèdres du Liban, c'est-à-dire qui extermine les pécheurs superbes.

Mais pour cette miséricorde toujours bienfaisante, qui guérit ce qui est blessé, qui affermit ce qui est faible, qui vivifie ce qui est mort ; il faut présenter à Dieu des pauvres nourris, des infirmes soutenus, des misérables soulagés. Aussi dans la nouvelle alliance, qui est une alliance de grâce et de miséricorde infinie, Dieu n'exige rien tant de nous, que de semblables hosties. Ne fallait-il pas, dit le père de famille, que vous eussiez pitié de vos conserviteurs, comme j'ai eu pitié de vous ? Il veut que la bonté qu'il a exercée soit l'exemple et la loi de ses enfants : c'est par-là qu’on s’acquitte envers sa clémence; c'est par-là qu'on obtient de lui de nouvelles grâces : faites miséricorde, parce que vous l'avez reçue; faites miséricorde, afin que vous la receviez. « Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, par ce qu'ils obtiendront eux-mêmes miséricorde.» (Matthieu 5. 7)

C'est donc pour cette raison qu'il ne parlera en ce dernier jour que de ceux qui auront soulagé les pauvres. « Venez les bénis de mon Père.» (Matthieu 25, 34) venez, enfants de grâce, enfants d'adoption et de miséricorde éternelle : vous avez honoré ma miséricorde, puisque vous l'avez imitée; vous avez reconnu véritablement que vous ne subsistiez que par mes aumônes, puisque vous en avez largement fait à vos frères mes enfants que je vous avais recommandés. C'est moi que vous avez soulagé en eux, et vous m'avez rendu en leur personne les bienfaits que vous avez reçus de ma grâce.

Venez donc, ô fidèles imitateurs de mon infinie miséricorde, venez en recevoir le comble, et « possédez à jamais le royaume qui vous a été préparé avant l'établissement du monde.»  Par la raison opposée, il est aisé de comprendre qu'il n'y a point de plus juste cause de l'éternelle damnation des hommes, que la dureté de leur coeur sur les misères des autres : car il faut remarquer, Messieurs, que Dieu, toujours indulgent et toujours prêt à nous pardonner, ne punit pas tant nos péchés, que le mépris des remèdes qu'il nous a donnés pour les expier. Or, le plus efficace de tous les remèdes, c'est la charité et l'aumône. C'est de la charité qu'il est écrit qu' elle couvre non-seulement les péchés, mais la multitude des péchés. (Proverbes 10, 12 et  1 Pierre 4, 8).»

C'est de l'aumône qu'il est prononcé, que « comme l'eau éteint le feu, ainsi l'aumône éteint le péché.»(Ecclésiastique 3, 33). Puis donc que vous avez méprisé ce remède si nécessaire, ah! tous vos péchés seront sur vous ; malheureux, toutes vos fautes vous seront comptées. « Jugement sans miséricorde à celui qui ne fait point de miséricorde.» (Jacques 2, 13).  Cruel, vous n'en faites pas, et jamais vous n'en recevrez aucune : une vengeance implacable vous poursuivra dans la vie et à la mort, dans le temps et dans l'éternité. Vous refusez tout à Jésus-Christ dans ses pauvres ; il comptera avec vous, et il exigera de vous jusqu'au dernier sou, par des supplices cruels, ce que vous devez à sa justice. « Allez donc, maudits, au feu éternel.» (Matthieu 25, 41); allez, inhumains et dénaturés, au lieu où il n'y aura jamais de miséricorde. Vous avez eu un coeur de fer, et le ciel sera de fer sur votre tête; jamais il ne fera distiller sur vous la moindre rosée de consolation.

Riche cruel et impitoyable, vous demanderez éternellement une goutte d'eau, qui vous sera éternellement refusée. Vous vous plaignez en vain de cette rigueur : elle est juste, elle est très juste Jésus-Christ vous rend selon vos oeuvres et vous fait comme vous lui avez fait. Il a langui dans les pauvres, il a cherché des consolateurs, et il n'en a pas trouvé; et bien loin de le soulager dans ses maux extrêmes, comme sur la croix vous ne lui avez donné que du vinaigre dans sa soif, c'est-à-dire des rebuts dans son indigence. Vous souffrirez à votre tour, et il rira de vos maux, et il verra d'un regard tranquille cette flamme qui vous dévore, ce désespoir furieux, ces pleurs éternels, cet horrible grincement de dents. O justice ! ô grande justice ! mais ô justice terrible pour ceux qui mériteront par leur dureté ses intolérables rigueurs !

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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