*Une Merveille par Jour* : Patierno, 1772, une quarantaine d'hosties volées sont retrouvées miraculeusement.
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*Une Merveille par Jour* : Patierno, 1772, une quarantaine d'hosties volées sont retrouvées miraculeusement.
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Au printemps 1772, saint Alphonse de Liguori (+ 1787) reçoit la visite de fidèles de Caserta (Italie, Campanie). Cela fait dix ans qu’il est devenu évêque de Sainte-Agathe-des-Goths (Italie, Campanie).
La conversation roule sur une histoire de vol d’hosties commis en janvier 1772, dans la paroisse Saint-Pierre de Patierno, au nord de Naples.
Or, ajoutent les visiteurs, ces hosties ont été retrouvées un mois plus tard dans un champ entre Capodichino et Casoria, dans des circonstances étranges.
Alphonse veut faire la vérité sur ces faits. Il charge Don Joseph Lintner, curé de Patierno, d’écrire une relation circonstanciée des événements. Fort de cette documentation, Alphonse rédige un Rapport sur la découverte miraculeuse des saintes hosties volées dans une paroisse… l’an passé 1772.
En voici l’essentiel.
Le 28 janvier 1772, le curé de Patierno et des laïcs constatent que le tabernacle de l’église a été forcé et que les ciboires contenant les hosties consacrées ont disparu.
Au soir du 19 février, une lumière inhabituelle est aperçue par le jeune Joseph Orefice près du village. Elles luisent comme des « étoiles resplendissantes ». Le lendemain, le phénomène recommence.
Le jour suivant, peu avant l’aube, Joseph, suivi de son père et de son frère, aperçoit à nouveau le prodige. Le soir, les deux frères Orefice voient encore la scène.
Leur confesseur, Jérôme Guarino, est alerté. Celui-ci accourt avec un autre prêtre. Mais ce jour-là, rien n’est visible.
Le mystère plane. Le 25 février, Joseph et deux amis, rejoints par deux prêtres et des villageois, parviennent aux abords du terrain....
Là, un cri retentit : « Voici les lumières. Ce sont deux chandelles. »
Subitement, une « grande lumière pareille à une flamme » jaillit d’on ne sait où. Les prêtres demandent à ce que l’on creuse à cet endroit. Mais rien n’est découvert.
Joseph se sent alors « comme poussé par derrière les épaules ». Il chute, le « visage sur le sol ». Deux de ses compagnons tombent également.
Quand ils se relèvent, ils aperçoivent au-dessous d’un peuplier proche, une « splendeur aussi vive que celle du soleil », et, au milieu, une « colombe ».
« L’oiseau » descend jusqu’au pied du peuplier puis disparaît.
On creuse à l’endroit où cette colombe lumineuse s’est évanouie. Soudain, à quelques centimètres de la surface du sol, une hostie d’un blanc immaculé apparaît. Pas de doute ! C’est une des hosties dérobées quelques jours plus tôt.
Un des prêtres la recueille dans un linge blanc. Les villageois se mettent à fouiller les alentours. Une quarantaine d’hosties sont exhumées. Aucune n’est abîmée, après un mois d’ensevelissement dans la terre.
Dans la nuit du 24 février 1772, sur ordre du vicaire général du diocèse, ces hosties sont ramenées en procession dans l’église Saint-Pierre de Patierno.
Les 25 et 26 février, les villageois, leur curé et son vicaire, et trois soldats à cheval, aperçoivent des lumières d’une « clarté très brillante ». L’abbé Lintner n’en revient pas : une d’elles s’élève « à une paume et demie au-dessus du sol » et son sommet ressemble « à une rose ».
Don Ferdinand Haam, secrétaire à l'ambassade de l’empereur d’Autriche, jure qu’il a été témoin du phénomène tandis qu’il passait en calèche à proximité le 18 février. Il ajoute : le cheval tirant son véhicule fut pris de terreur, refusant d’avancer, stoppé par une force inconnue.
Au total, 17 personnes ont prêté serment lors de l’enquête diocésaine.
Le 29 août 1774, Mgr Jacques Onorati, vicaire général de Naples, reconnaît l’origine céleste du prodige. Les hosties retrouvées sont placées dans deux ampoules de cristal, conservées dans le tabernacle de l’église Saint-Pierre.
Saint Alphonse écrit au bas de son Rapport : « Les témoignages fournis ont un tel caractère de vérité qu’ils rendent le fait plus moralement certain. C’est pourquoi j’espère que ceux qui liront mon rapport ne se refuseront pas à croire, mais travailleront à faire connaître ces faits à la gloire du Très-Saint-Sacrement de l’autel. »
Le 23 mars 1967, Mgr Corrado Ursi, cardinal-archevêque de Naples, a élevé l’église paroissiale de Saint-Pierre de Patierno au rang de sanctuaire eucharistique diocésain.
Source : d’après L’Eucaristia e’il sacramento che genera la chiesa, Actes du 1er congrès eucharistique de l’archidiocèse de Naples, Patierno, 1967 ; Il miracole eucaristico di S. Pietro a Patierno-Napoli, Patierno, 1974 ; abbé Jean Ladame, Prodiges eucharistiques, du VIIIe siècle à nos jours, Familles et Eucharistie, 1981, p. 157-165.
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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