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Avent : Les Psaumes nous aident à attendre le Sauveur

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Message par Lumen Jeu 9 Déc 2021 - 22:22

Avent : Les Psaumes nous aident à attendre le Sauveur

Priés par Jésus et le peuple d’Israël, chantés par les moines, les Psaumes nourrissent la prière de l’Église. L’Avent est un temps propice pour les redécouvrir et tourner son regard vers le Seigneur qui vient.

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Publié le 9/12/2021 à 17:13


« Il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël », chante le psaume 98. « Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges », rappelle le psaume 89.

Belles prophéties messianiques préfigurant le Christ. Fidèle à sa parole, le Seigneur accomplit en Jésus sa promesse, faite au peuple d’Israël : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur », « grande joie pour tout le peuple » (Lc 2). Joie qui vient couronner la longue attente des Hébreux, joie de la Vierge Marie qui, comme tout Juif, priait les Psaumes. Imitons la Sainte Mère de Dieu durant ces jours de l’Avent. Au rythme de la liturgie des Heures ou des textes de la messe, il est temps de préparer notre cœur à l’avènement du Sauveur.

Toutes les générations ont médité et prié ces cent cinquante chants d’Israël. Jésus Lui-même, puis les Apôtres, à la lumière de leur Maître. Après eux, les Pères de l’Église ont commenté les Psaumes : Origène, saint Ambroise de Milan, saint Jean Chrysostome, saint Hilaire de Poitiers, mais aussi saint Augustin, saint Bernard, ou les derniers papes.

Nombre de cris du psalmiste parsèment aussi les manuscrits de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Signe de la profonde richesse des Psaumes, saint François composa pour sa dévotion personnelle un petit psautier. Son «Psaume de Noël » est splendide : « Voici le jour que le Seigneur a fait, jour d’allégresse et jour de joie : car le très saint Enfant bien-aimé nous a été donné et Il est né pour nous en chemin, et Il a été déposé dans une crèche ; il n’y avait pas de place à l’hôtellerie. Gloire à Dieu, Seigneur, au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté ! » Paul Claudel fit de même. Quant à Blaise Pascal, c’est le psaume 118, méditant sur la loi de Dieu, qui a abreuvé sa vie spirituelle. Il le récitait tous les jours.

Siècle après siècle, le monachisme a fait de la récitation incessante des Psaumes la matière première de la prière continue de l’Église. Supplications, hymnes de louange, actions de grâce : ces prières visitent toute la condition humaine – que Jésus est venu sauver dans son incarnation.

Temps de conversion, l’Avent exhorte les fidèles à réenfanter en leurs cœurs le désir de Dieu, afin d’y accueillir Jésus petit enfant. Voici quelques extraits choisis, accompagnés de leur commentaire, à lire comme une invitation à refonder la prière sur la méditation des Psaumes. 



Saint Augustin, Discours sur le psaume 102

« En nous appelant à bénir le Seigneur, le prophète s’adresse à ce qu’il y a d’intérieur en nous, ou à notre âme, qui a toujours quelqu’un qui l’écoute et qui doit chanter intérieurement, au souvenir de nos péchés pour les désavouer, au souvenir des bienfaits de Dieu, lequel stimulait dans les martyrs l’espérance de retrouver dans le Ciel la vie qu’ils donnaient pour Dieu.

De nous-mêmes, nous n’avons que le péché. De Dieu nous vient le calice du salut, ou la douleur qu’il faut subir en invoquant son nom. N’oublions, donc jamais : qu’Il nous remet nos fautes, mais en nous imposant des peines qui nous ramènent à Lui ; qu’Il guérit nos langueurs, pourvu que nous soyons patients dans nos peines dont Il nous guérira certainement, comme le malade se laisse opérer par le médecin qui n’est pas sûr de le guérir ; qu’Il nous délivrera ainsi de la corruption en nous donnant le Christ par qui nous sommes incorruptibles : qu’Il nous couronnera dans sa miséricorde, car la lutte qui nous donnera la couronne viendra de la grâce ; qu’Il nous rassasiera de bonheur, en nous donnant Dieu Lui-même, dont nous ne sentons point ici-bas l’ineffable douceur, parce que notre corps est appesanti. Qu’Il renouvellera ce corps : quand l’aigle sent son bec trop allongé par les années pour laisser passage à la nourriture, il l’use sur la pierre et reprend par la nourriture de nouvelles forces ; ainsi Dieu usera notre corps sur la pierre qui est le Christ et le revêtira de jeunesse, en le rassasiant des trois pains de l’Évangile ou de Dieu en trois personnes. Qu’Il fait miséricorde à ceux qui sont miséricordieux, et quand on Lui amène la femme adultère, Il écrit la loi sur la terre, pour marquer les vertus chrétiennes, et nous apprendre à chercher si nous ne sommes point coupables.

Dieu ne nous traite point selon nos offenses ; chaque jour, Il nous protège comme le ciel protège la terre. Il met nos péchés au couchant pour n’y plus revenir, et sa grâce à un Orient sans Occident. » 


Psaume 102

« Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits !Car Il pardonne toutes tes offenses, et te guérit de toute maladie ;Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ;Il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l’aigle, ta jeunesse. »



Saint Jean-Paul II, Catéchèse du 19 septembre 2001

« On assiste au passage de la peur à la joie, du cauchemar à la sérénité, de la prière à la louange. Le priant demande instamment que Dieu envoie ses messagers du Ciel. C’est pourquoi, même s’il frissonne en raison du rugissement terrible des fauves et de la perfidie des persécuteurs, le fidèle demeure intérieurement serein et confiant, comme Daniel dans la fosse aux lions.

Cette confiance dans la justice divine, toujours vive dans le psautier, empêche le découragement et la soumission aux forces du mal. Tôt ou tard, Dieu se range aux côtés du fidèle, qui bouleverse les manœuvres des impies en les faisant buter dans leurs propres projets malfaisants.

Le psaume se termine par un chant de louange. Dans la tradition chrétienne, il s’est transformé en chant du réveil à la lumière et à la joie pascale, qui rayonne chez le fidèle en effaçant la peur de la mort et en ouvrant l’horizon de la gloire céleste. » 


Psaume 56

« Pitié, mon Dieu, pitié pour moi ! En Toi je cherche refuge, un refuge à l’ombre de tes ailes, aussi longtemps que dure le malheur. »



Saint Ambroise de Milan, Enarratio

« Que sont nos pâturages à nous, les fidèles, sinon le Christ ? En effet, c’est Lui-même qui nous nourrit et nous refait. Les bons pâturages divins, ce sont les sacrements. Ce sont aussi les livres des Écritures célestes où nous trouvons chaque jour notre nourriture, notre recréation et notre régénération, quand nous savourons ce qui a été écrit ou que nous ruminons ce que nous avons souvent goûté au plus profond de notre palais. Tels sont les pâturages où engraisse le troupeau du Seigneur. »

Psaume 22

« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, Il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ;Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »



Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrits

« Je me trouve à une époque de mon existence où je puis jeter un regard sur le passé ; mon âme s’est mûrie dans le creuset des épreuves extérieures et intérieures ; maintenant, comme la fleur fortifiée par l’orage, je relève la tête et je vois qu’en moi se réalisent les paroles du psaume : Le Seigneur est mon Pasteur, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans des pâturages agréables et fertiles. Il me conduit doucement le long des eaux. Il conduit mon âme sans la fatiguer… Mais lors même que je descendrai dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, parce que vous serez avec moi, Seigneur ! »


Benoît XVI, Catéchèse, 18 mai 2005

« Ce psaume appartient à un petit recueil appelé le “Hallel égyptien”. C’est l’alléluia, le chant de louange, qui exalte la libération de l’esclavage du pharaon et la joie d’Israël à servir le Seigneur en toute liberté sur la terre promise.

Tout l’être et le temps tout entier participe à une unique action de grâce. C’est comme si un souffle incessant s’élevait de la terre vers le ciel pour exalter le Seigneur, créateur du cosmos et Roi de l’Histoire.

Le Seigneur se baisse avec prévenance sur notre petitesse et notre indigence, qui nous inciterait à nous replier avec crainte. Il va directement, avec son regard plein d’amour et son engagement efficace, vers les derniers et les misères du monde. Dieu se penche donc sur les indigents et ceux qui souffrent pour les réconforter, et cette parole trouve sa dernière force, son dernier réalisme dans le moment où Dieu se penche au point de s’incarner, de devenir l’un de nous, et précisément l’un des pauvres du monde.

Il confère au pauvre le plus grand honneur, celui de s’“asseoir au rang des princes de son peuple”. À la femme seule et stérile, humiliée comme si elle était une branche sèche et inutile, Dieu donne l’honneur et la grande joie d’avoir de nombreux enfants. »


Psaume 112

« Alléluia ! Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles ! Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur ! Lui, Il siège là-haut. Mais Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. »



Saint Bernard, Sermon sur le psaume 90

« Dieu est notre refuge, Il est notre soutien, et place sa main au-dessous de nous, dans nos chutes, de peur que nous ne nous heurtions. Dès que la tentation assaille notre esprit, réfugions-nous sans retard vers Lui, et implorons humblement son secours. Ne nous donnons de repos que lorsque le Seigneur nous aura pris dans ses mains.

Toute âme doit donc songer que Dieu, non seulement est à elle en particulier, mais de plus qu’Il ne cesse d’avoir les yeux ouverts sur elle. Qui pourra se négliger si nous ne cessons de penser que Dieu nous regarde ? Et comment ne pas être porté à croire que Dieu est particulièrement notre Dieu, si on Le voit toujours tellement attentif à nous, qu’Il ne perde pas un seul instant de vue, non seulement ce qui paraît de nous au dehors, mais encore ce qui se passe au fond de notre cœur, et qu’Il voit et juge non seulement toutes nos actions extérieures, mais même les plus imperceptibles mouvements de notre âme ! Quiconque en est là peut s’écrier : “Il est mon Dieu, et je mettrai mon espérance en Lui”.

Quelque chose donc que j’entreprenne, de quelque chose que je me détourne, quoi que je souffre ou que je désire, Seigneur, vous êtes toute mon espérance. C’est par cette seule espérance que je tiens compte de toutes vos promesses, elle est le fondement de mon attente.

C’est la souveraine Majesté de Dieu qui commande aux anges et à ses anges ; à ces esprits si élevés, si heureux, si proches de Lui, si unis à Lui, si attachés à Lui, ses vrais amis et ses familiers ; et cependant, c’est pour nous qu’Il leur commande de descendre sur la terre. Ah ! qui sommes-nous ? Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que vous vous souveniez de lui ? Qu’est-ce que le Fils de l’homme, pour que vous en teniez quelque compte ? »


Psaume 90

« Quand je me tiens sous l’abri du Très Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : “Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr !” Le malheur ne pourra te toucher, ni le danger, approcher de ta demeure :Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. »




Noémie Bertin
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