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LA CONSECRATION DU 25 mars 2022 Lettre de liaison n° 134 (24 mars 2022). Yves de Lassus

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LA CONSECRATION DU 25 mars 2022 Lettre de liaison n° 134 (24 mars 2022). Yves de Lassus Empty LA CONSECRATION DU 25 mars 2022 Lettre de liaison n° 134 (24 mars 2022). Yves de Lassus

Message par Lumen Jeu 24 Mar 2022 - 19:34

LA CONSECRATION DU 25 mars 2022 Lettre de liaison n° 134 (24 mars 2022). Yves de Lassus Captur14


La consécration du 25 mars 2022 (3)


Lettre de liaison n° 134


Chers amis,

Pardonnez-nous de vous envoyer encore une lettre, mais l’actualité nous y contraint. Et le sujet est suffisamment grave pour y consacrer un peu de temps.
À la lecture de la lettre envoyée hier, certains se sont désolés de voir que, pour la dixième fois, les demandes de Notre-Dame n’étaient pas complètement satisfaites. Il ne faut pas voir les choses de façon aussi négative. Tel n’était absolument pas le but de cette lettre, et nous vous prions de nous excuser si elle a, à tort, découragé certains. Son objectif n’était pas de montrer les fruits qu’il est possible d’attendre de la consécration proposée par le Saint-Siège, mais de répondre à ceux qui avaient demandé si cette consécration répondrait aux demandes de Notre-Dame. La réponse est non. Mais malgré tout, cette consécration, telle qu'elle est prévue actuellement, est source d’un immense espoir.


Un acte aux qualités indéniables …

Outre que dans les heures qui viennent, les choses peuvent encore évoluer favorablement, jusqu’à présent aucun pape n’est allé aussi loin dans l’exécution des demandes de Notre-Dame.
La consécration proposée est bien une consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, même si la Russie n’est pas la seule à être nommée. C’est la deuxième fois que la Russie est nommément désignée : seul Pie XII l’a fait auparavant, le 7 juillet 1952. Toutes les autres fois, la Russie n’a été désignée que par une périphrase.

Ensuite, une demande de s’associer à cette consécration a bien été adressée à tous les évêques. Ce fut également le cas pour la consécration de 1984 : une lettre du pape, avec en pièce jointe le texte de la consécration de 1982, annonçait que, le 25 mars 1984, il renouvellerait à Rome la consécration de 1982, et demandait à tous les évêques de s’associer à cet acte : « Je vous saurai gré de bien vouloir, ce jour-là, renouveler cet acte en même temps que moi de la manière que chacun de vous jugera la plus adaptée ». Malheureusement, aucun acte de réparation ne fut demandé et il n’y eut aucune précision sur la façon de procéder. De plus, cette lettre eut très peu de retentissement, alors que l’annonce du 15 mars dernier a eu au contraire un retentissement important. Notamment, de nombreux évêques ont déjà fait savoir qu’ils participeraient. De nombreuses paroisses prévoient également de participer : il y a un véritable mouvement de la part des fidèles et des paroisses pour accompagner cette consécration, ce qui n’était pas le cas pour celle de 1984.

Toutefois, certains pensent que si tous les évêques ne participent pas, ce qui est malheureusement probable, cela invalidera la consécration. Il semble que non. Car voici ce que, le 21 mars 1982, sœur Lucie proposa à Mgr Sante Portalupi venu la voir pour avoir son avis sur la façon d’organiser la consécration prévue le 13 mai suivant :


Certains évêques feraient la consécration le jour, d’autres la nuit, au cours d’une veillée de prière. (…) Si les gouvernements communistes empêchaient les évêques catholiques de faire des cérémonies publiques et solennelles, ces prélats pourraient accomplir la consécration dans de petites chapelles. Et si l’ordre du pape n’atteignait pas certains évêques à cause du manque de liberté religieuse, le bon Dieu le comprendrait, car Il veut l’unanimité morale des évêques et non pas obligatoirement la totalité arithmétique.

Aussi est-il légitime de penser qu’une demande claire du pape et une réponse favorable d’une grande partie des évêques du monde est vraiment de nature à satisfaire la condition de l’unité du corps épiscopal. François étant le premier à aller aussi loin dans la satisfaction des demandes de Notre-Dame, elle répondra sûrement d’une façon ou d’une autre à cet effort.

… aux conséquences potentielles très heureuses …

Ensuite, quand bien même tout ne serait pas parfait, la consécration proposée répondra aux demandes de Notre-Seigneur, à savoir qu’Il mettrait fin à la guerre si le pape, même seul, consacrait le monde au Cœur Immaculé de Marie. Cette demande de Notre-Seigneur d’abord confiée à la bienheureuse Alexandrina da Costa le 1er août 1935, le fut ensuite à sœur Lucie qui dit dans sa lettre au pape Pie XII du 2 décembre 1940 :

Au cours de plusieurs communications intimes, Notre-Seigneur n’a cessé d’insister sur cette demande, et il a promis finalement que, si votre Sainteté daignait consacrer le monde au Cœur Immaculé de Marie avec une mention spéciale de la Russie, et ordonner qu’en union à votre Sainteté tous les évêques du monde la fassent aussi en même temps, il abrégerait les jours de tribulation par lesquels il a décidé de punir les nations de leurs crimes, au moyen de la guerre, de la famine et de la persécution contre la Sainte Église et contre votre Sainteté.

Or demain, le pape prévoit bien de consacrer l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine, au Cœur Immaculé de Marie en union avec tous les évêques. Ne doutons qu’une telle consécration aura les fruits promis par Notre-Seigneur, car par deux fois, l’histoire montre que Notre-Seigneur a tenu ses promesses.

À la suite de la consécration du monde par Pie XII en 1942, eut lieu un retournement spectaculaire de la guerre. (Voir lettre de liaison n° 114) Et sœur Lucie confirma que cet heureux revirement était le fruit de cette consécration. Le 28 février 1943, peu après la consécration, elle écrivit à son confesseur, Mgr Manuel Ferreira da Silva : « Le Bon Dieu m’a déjà montré son contentement de l’acte bien qu’incomplet selon son désir, réalisé par le Saint-Père et par plusieurs évêques. Il promet, en retour, de mettre bientôt fin à la guerre. »

Un an après la consécration de 1982 à Fatima, le 19 mars 1983, sœur Lucie déclara au nonce apostolique du Portugal, Mgr Sante Portalupi : « De cette consécration du monde, nous pouvons attendre quelques avantages, mais pas la conversion de la Russie. » Les faits ne l’ont pas fait mentir.
Le 13 mai 1984, le jour-même du renouvellement à Rome de cette consécration, un incendie se déclara dans la base navale de Severomorsk, base de la flotte du Nord soviétique. Il s’en suivit une série d’explosions qui détruisit complètement les installations et les stocks de munitions, ceci à un moment où l’URSS envisageait une frappe nucléaire préventive contre l’OTAN, suite à la crise des euromissiles. Un historien militaire, Alberto Leoni, affirme : « Sans cette base de missiles qui contrôlait la mer du Nord, l’URSS n’avait aucune chance de remporter la victoire. C’est pour cette raison que l’opération fut abandonnée. » (Voir en annexe l’article du Monde du 12 juillet 1984). Et cinq ans plus tard, le mur de Berlin tombait, initiant la fin des persécutions en Russie.

Alors prions ardemment pour que la consécration de demain porte des fruits analogues, en particulier la fin de la guerre en Ukraine, car selon certains spécialistes sérieux, cette guerre, si elle se poursuit, pourrait fort bien dégénérer en une véritable 3e guerre mondiale, avec emploi probable d’armes nucléaires. Écarter ce danger serait donc déjà un immense bienfait pour l’humanité.


… mais qui pourraient en avoir plus

Il ne faut toutefois pas se contenter de cette consécration, ni de cette grâce si attendue de la fin de la guerre en Ukraine. Dans la lettre à Mgr Ferreira da Silva précédemment citée, après avoir prédit la fin de la guerre, sœur Lucie ajoute : « La conversion de la Russie n’est pas pour maintenant. »
De même, après la consécration de 1982 (renouvelée en 1984), sœur Lucie confia à Mgr Portalupi : « De cette consécration du monde, nous pouvons attendre quelques avantages, mais pas la conversion de la Russie. »

Et en effet, après les deux consécrations de 1942 et 1984, la Russie ne s’est toujours pas convertie. Mais pourquoi est-il si important d’obtenir la conversion de la Russie ? Voici la raison qu’en donnait dom Guéranger :


La Russie catholique, c’est la fin de l’Islam et le triomphe définitif de la Croix sur le Bosphore, sans péril aucun pour l’Europe ; c’est l’empire chrétien d’Orient relevé avec un éclat et une puissance qu’il n’eut jamais ; c’est l’Asie évangélisée, non plus seulement par quelques prêtres pauvres et isolés, mais avec le concours d’une autorité plus forte que Charlemagne. C’est enfin la grande famille slave réconciliée dans l’unité de foi et d’aspirations pour sa propre grandeur. Cette transformation sera le plus grand événement du siècle qui la verra s’accomplir, et changera la face du monde.

Ces lignes, écrites une cinquantaine d’années avant les apparitions de Fatima, n’ont pas perdu une parcelle de leur valeur.

Une autre raison fut donnée par Notre-Seigneur à sœur Lucie en 1936. Voici ce qu’elle écrivit à son confesseur :


D’une manière intime, j’ai parlé à Notre-Seigneur de ce sujet, et, il y a peu de temps, je lui demandais pourquoi il ne convertissait pas la Russie sans que sa Sainteté fasse cette consécration :
Parce que je veux que toute mon Église reconnaisse cette consécration comme un triomphe du Cœur Immaculé de Marie, pour ensuite étendre son culte et placer, à côté de la dévotion à mon Divin Cœur, la dévotion à ce Cœur Immaculé.
— Mais, mon Dieu, le Saint-Père ne me croira pas, si vous ne le mouvez vous-même par une inspiration spéciale.
— Le Saint-Père ! Priez beaucoup pour le Saint-Père. Il la fera, mais ce sera tard ! Cependant le Cœur Immaculé de Marie sauvera la Russie, elle lui est confiée.

Voilà donc pourquoi il est si important d’obtenir la conversion de la Russie.

Mais ce n’est pas le seul point préoccupant. Non seulement la chute du mur de Berlin et la fin de l’URSS n’ont pas été suivies de la conversion de la Russie, mais depuis 1984, le monde n’est toujours pas en paix. Il a même connu une suite quasiment ininterrompue de guerres : en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, massacres des catholiques au Niger et au Soudan, situation dramatique au Yémen dont personne ne parle, … sans parler de l’augmentation de la menace nucléaire par l’augmentation du nombre de pays faisant des recherches pour produire des armes nucléaires.

Ensuite, il faut absolument arrêter l’expansion dans le monde des "erreurs de la Russie". Si depuis 1991, la Russie ne participe plus à cette expansion, celles-ci sont depuis répandues avec encore plus de vigueur par le monde occidental. En cherchant à imposer par tous les moyens un nouvel ordre mondial avec une morale contre-nature, les USA et les mondialistes continuent à répandre "les erreurs de la Russie" avec une vigueur incroyable, provoquant des attaques d’une violence inouïe contre Dieu, Notre-Dame et l’Église. Jamais l'URSS n'avait mis autant d'énergie pour les répandre.

On le voit, après les consécrations de 1942 et 1984, malgré leurs fruits indéniables, les "erreurs de la Russie" ont continué à être répandues dans le monde, « provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église », exactement comme la Sainte Vierge l’avait prédit le 13 juillet 1917.


Continuons à prier

Pour toutes ces raisons, il ne faut pas se contenter de la consécration demandée par Notre-Seigneur, consécration plus facile à réaliser mais dont les fruits sont moindres, même s’ils sont déjà très remarquables. Il faut continuer à faire tout ce que nous pouvons pour obtenir une consécration exactement comme l’a demandée Notre-Dame, en particulier obtenir la reconnaissance par le pape de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois. Car les fruits que nous obtiendrons d’une telle consécration seront plus nombreux et tout aussi importants que le fait d’éviter le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale.

Aussi, continuons à prier et à jeuner à toutes ces intentions, notamment pour que, si possible, dans les quelques heures qui viennent, il soit trouvé une solution pour accomplir les deux demandes de Notre-Dame non encore satisfaites par la consécration telle qu’elle est prévue actuellement.



ANNEXE

Le Monde, 12 juillet 1984

Londres (AFP). - L’explosion qui s’est produite, le 13 mai dernier, dans la base navale, soviétique de Severomorsk, sur la mer de Barents, est le « désastre le plus important pour la marine soviétique depuis la seconde guerre mondiale », affirme l’hebdomadaire spécialisé Jane’s Weekly. L’hebdomadaire, qui fait autorité en matière de défense, affirme que l’explosion, détectée le jour même par les services de renseignement occidentaux mais révélée le 22 juin dernier seulement, a fait « au moins » deux cents morts et « un nombre équivalent » de blessés (le Monde daté 24-25 juin.) Par ailleurs, indique le Jane’s, l’explosion a rendu la flotte soviétique du Nord pratiquement inopérante pendant les six prochains mois, et il faudra, selon l’hebdomadaire, deux ans pour que la base soit de nouveau entièrement opérationnelle.

La flotte du Nord, qui opère depuis la base navale de Severomorsk, près de Mourmansk, à 1 450 kilomètres au nord de Moscou, est la plus importante de la marine soviétique, avec cent quarante-huit bâtiments de surface. Ces bâtiments, affirme le Jane’s, ne peuvent plus actuellement être réarmés.

L’explosion de Severomorsk et les explosions en chaîne qu’elle a provoquées ont endommagé trois zones importantes de la base navale : la zone où était stockée la plus grande partie des armes sol-air et sol-sol de la flotte du Nord, la zone où étaient stockées les têtes conventionnelles des missiles de la flotte, ainsi que leur carburant. Enfin, le stock de munitions, situé à 1 kilomètre du dépôt des missiles nucléaires pour sous-marins, a été également endommagé. Trois des six bunkers dans lesquels sont entreposés les missiles nucléaires pour les sous-marins soviétiques de la classe Yankee, indique le Jane’s, ont subi de légers dégâts extérieurs, mais les missiles eux-mêmes, les SS N-17, n’ont pas été touchés.

L’incendie provoqué par les explosions a fait rage pendant cinq jours sur la base, ajoute le Jane’s, qui donne le détail des missiles détruits : 580 des 900 missiles SA N-1 et SA N-3 qui y étaient stockés, 320 des 400 SS-N-3 et SS N-12, ainsi que le stock complet des 80 missiles sol-sol SS N-22, un nouveau missile opérationnel depuis 1983. Par ailleurs, ont été également détruits un certain nombre de SA N-6 et SA N-7, ainsi que des missiles SS N-19.
Lumen
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