Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer ! du 23 janv. 2023 au 1 févr. 2023

par Lumen Mer 4 Jan 2023 - 20:40

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Don Bosco

Le 31 Janvier, toute l'Eglise est invitée a fêter Don Bosco, ce prêtre éducateur de Turin (1815-1888). Lors de l'année du centenaire de sa mort, il fut proclamé « Père et Maitre de la jeunesse » par St Jean Paul II, qui le proposa comme modèle pour tous les éducateurs chrétiens, qu'ils soient parents, enseignants ou animateurs.

Rappelons que Don Bosco vécut lors d'un siècle marqué par de profondes mutations sur le plan sociétal, puisque l'on assistait au passage d'une société rurale et paysanne à une société urbaine et industrielle. Dans sa région du Piémont, bon nombre de jeunes quittaient leur campagne natale pour rejoindre la périphérie de la capitale industrielle, Turin, où ils vivaient dans des conditions effroyables, que ce soit sur le plan du logement ou du travail, et beaucoup finissaient en prison.

Marqué par sa visite aux jeunes détenus dans la maison d'arrêt de Turin, il se dit au sortir de la prison : « Ah si ces jeunes avaient pu rencontrer, avant d'en arriver là, une oreille attentive à leurs difficultés, on aurait pu éviter cette incarcération si néfaste à leur devenir ! »

Alors que le système éducatif d'alors était très répressif, il initia une méthode préventive d'éducation de la jeunesse et consacra toute sa vie à répondre à ses besoins, offrant un toit à ceux qui étaient à la rue, une formation à ceux qui étaient au chômage, des loisirs à ceux qui étaient désoeuvrés et répondant au questionnement sur le sens de la vie par une actualisation du message évangélique.

Il qualifia sa pédagogie de « salésienne », en référence à l'évêque de Genève, Saint François de Sales, véritable apôtre de la douceur, car celle-ci était considérée par Don Bosco comme la qualité première de tout éducateur. Cette pédagogie était fondée sur la confiance – car, si on peut baser le pouvoir sur la menace, on ne peut fonder l'autorité que sur la confiance- et l'alliance – chaque jeune étant appelé a être acteur dans la mise en œuvre du processus éducatif.

Cette méthode éducative garde toute sa pertinence dans notre monde actuel, lui-aussi marqué par d'intenses phénomènes de mutation avec l'apparition du numérique. Je l'ai pour ma part expérimentée quarante années durant, à la fois lorsque je travaillais comme éducateur de rue dans des grandes cités de la banlieue parisienne (Chanteloup-les-Vignes, Argenteuil) et lyonnaise (Vaulx-en-Velin) ou comme directeur de centres éducatifs habilité par le ministère de la justice dans la banlieue de Caen et de Lyon. On aime résumer cette pédagogie par ce slogan : « Sans affection, pas de confiance ; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d' « évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant ».

La neuvaine

Durant cette neuvaine, particulièrement destinée à ceux qui accompagnent des enfants sur leur chemin de croissance, j'inviterai chacun à

méditer quelques paroles de ce grand saint éducateur,
puis les illustrerai par quelques réflexions sur le plan éducatif,
avant de conclure par une prière pour qu'il nous accorde la grâce de mettre en œuvre, à sa manière, la pédagogie du Christ.

Père JMarie Petitclerc - Vicaire du provincial des salésiens de Don Bosco

Le programme de la neuvaine jour après jour

1. Vis tes rêves

2. Heureux les doux

3. Choisis de devenir saint

4. Va vers les jeunes

5. Fais confiance

6. Noue l'alliance

7. Aime comme le bon pasteur

8 . Demeure dans la joie

9. Invoque Marie

Un mot sur l'intervenant - Père Jean-Marie Petitclerc

Ancien élève de l'Ecole Polytechnique et éducateur spécialisé diplôme d'Etat, le père Jean Marie Petitclerc, prêtre salésien de Don Bosco, a travaillé durant 40 années en qualité de responsable d'équipes de prévention dans des quartiers des banlieues parisienne et lyonnaise, et de directeur de foyers d'action éducative recevant des adolescents confiés par la protection de l'enfance ou la protection judiciaire de la jeunesse.

Devenu vicaire du provincial des salésiens de France/ Belgique/ Suisse/Maroc, il coordonne aujourd'hui le réseau Don Bosco Action sociale, qui fédère environ 25 associations d'action sociale sur le territoire de la province, gérant une centaine d'établissements et de services auprès de la jeunesse en difficultés dans le champ de la prévention, de la protection de l'enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse et de l'insertion.

Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, consacrés principalement a l'éducation.

Prière de la neuvaine

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Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Lun 23 Jan 2023 - 19:55

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 1 : vis tes rêves !

Méditation

« A cet âge (neuf ans), je fis un rêve qui me laissa pour toute la vie une profonde impression. Pendant mon sommeil, il me sembla que je me trouvais près de chez moi, dans une cour très spacieuse. Une multitude d'enfants, rassemblés là, s'y amusaient. Les uns riaient, d'autres jouaient, beaucoup blasphémaient. Lorsque j'entendis ces blasphèmes, je m'élançai au milieu d'eux et, des poings et de la voix, je tentai de les faire taire. A ce moment apparut un homme d'aspect vénérable, dans la force de l'âge et magnifiquement vêtu. Un manteau blanc l'enveloppait tout entier. Son visage étincelait au point que je ne pouvais le regarder. Il m'appela par mon nom et m'ordonna de me mettre à la tête de ces enfants. Puis il ajouta : « Ce n'est pas par des coups mais par la douceur et l'amour que tu devras gagner leur amitié. » (...)

A ce moment-là, je vis près de lui une dame d'aspect majestueux (…) Elle me fit signe d'approcher et me prit avec bonté par la main. « Regarde » me dit-elle. Je regardai et m'aperçus que tous les enfants s'étaient enfuis. A leur place, je vis une multitude de chevreaux, de chiens, de chats, d'ours et de toutes sortes d'animaux. « Voilà ton champ d'action, voilà où tu dois travailler. Rends-toi humble, fort et robuste et tout ce que tu vois arriver en ce moment à ces animaux, tu devras le faire pour mes fils. »

Je tournai alors les yeux et voici qu'à la place de bêtes féroces, apparurent tout autant de doux agneaux.

A ce moment-là, toujours sommeillant je me mis à pleurer et demandai qu'on voulût bien me parler de façon compréhensible car je ne voyais pas ce que cela pouvait bien signifier. Alors elle me mit la main sur la tête et dit : « Tu comprendras tout en son temps. »

(Don Bosco Souvenirs autobiographiques)

Commentaire éducatif

Parfois une vie d'homme ne suffit pas à réaliser ce qu'enfant l'on a entrevu dans un rêve. Toute la vie de Don Bosco fut profondément marquée par ce rêve des 9ans. « Il me fut désormais tout à fait impossible de m'enlever ce rêve de la tête. Ce que je raconterai par la suite lui donnera quelque signification. » (SA 29)

Se trouvait en effet inscrits dans ce rêve à la fois la description du tempérament du petit Jean, très impétueux, l'énoncé de son intuition pédagogique (« Ce n'est pas par les coups, mais par la douceur, et l'amour que tu devras gagner leur amitié. »), la vision de la mission (aller vers les jeunes perdus) et l'attachement à Marie. Ce rêve constitue véritablement le fondement de la pédagogie et de la spiritualité de Don Bosco, véritable fil conducteur de sa vie et de son œuvre.

Jean Bosco fut un grand rêveur. Dans ses mémoires figurent plus d'une centaine de songes, tels qu'il les a lui-même racontés .On peut dire que, loin de rêver sa vie, Don Bosco s'est senti continuellement appeler à vivre ses rêves.

Le rêve ne débouche pas sur une sortie de la réalité, comme je le perçois chez certains jeunes toxicomanes que j'accompagne, mais sur la prière et sur l'action.Comme aiment le dire les adolescents d'aujourd'hui, il ne s'agit pas de rêver sa vie mais de vivre ses rêves ! Voici donc que l'adolescent est appelé à passer du rêve au projet !

Le principal rôle de l'éducateur, qu'il soit parent, enseignant ou bien animateur, c'est d'accompagner l'enfant, l'adolescent qui grandit dans ce passage du rêve au projet. Il ne s'agit pas de briser les rêves - trop d'enfants ne rencontrent que des adultes briseurs de rêve ! - mais d'accompagner le jeune pour qu'il puisse aller jusqu'à la racine de son rêve et voir ce qui peut être négociable avec les contraintes de la réalité.

Un tel chemin est à la fois douloureux et prometteur : douloureux, car il faut parfois faire le deuil d'une part du rêve; prometteur, car le bonheur ne se construit pas dans l'illusion, mais dans la réalisation du projet.

Eduquer à la manière de Don Bosco, c'est accompagner l'adolescent dans ce passage du rêve au projet.

Prière

Au terme de ce premier jour, prions avec Don Bosco, en rêvant à la manière de Martin Luther King :

« J'ai fait un rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de la Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

J'ai fait un rêve qu'un jour l'état de Mississipi, un désert étouffant d'injustice et d'oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

J'ai fait un rêve que mes quatre enfants vivront un jour dans un pays où ils seront jugés non pas par la couleur de leur peau, mais par la nature de leur caractère.

J'ai fait un rêve qu'un jour, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main et marcher ensemble comme frères et sœurs.

I HAVE A DREAM »

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Mar 24 Jan 2023 - 20:04

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 2 : heureux les doux

Méditation

« Que la charité et la douceur de St François de Sales me guident en toute chose ! » (Extrait des notes prises par Don Bosco à l'issue de sa retraite de préparation à l'ordination )

« La première église du patronage commença à s'appeler St François de Sales (…) parce que cette forme de ministère (auprès de la jeunesse en difficulté) exigeant de notre part beaucoup de calme et une grande douceur, nous nous mîmes sous la protection de ce saint pour qu'il nous obtienne du Seigneur la grâce de pouvoir l'imiter dans son extraordinaire mansuétude et dans sa conquête des âmes. »

(Don Bosco Souvenirs autobiographiques)

Commentaire éducatif

C'est en référence à St François de Sales que l'on qualifie de salésienne la spiritualité de Don Bosco. Rappelons que cet évêque de Genève, en résidence a Annecy, à une époque tourmentée par de vifs affrontements entre catholiques et protestants, fut un véritable apôtre du dialogue, en étant habité par un esprit de douceur. Elle était selon lui la fleur de la charité : « Je vous recommande surtout l'esprit de douceur qui est celui qui ravit les cœurs et gagne les âmes. » écrivait-il à une correspondante.

La douceur est un courage sans violence, une force sans dureté. La violence non maîtrisée est une faiblesse. La douceur est une force, paisible, pleine de patience. Elle est accueil, respect, ouverture, se soumettant au réel, à la vie, au devenir, à l'à-peu-près du quotidien : c'est la vertu du pragmatisme.

Elle est donc à l'opposé de la violence et conduit à la paix. La vertu de douceur impose de dominer la vivacité de son caractère et d'interdire à sa langue de prononcer un seul mot blessant pour la personne avec laquelle on traite. Elle exige le refus de toute forme de violence dans l'attitude, les propos et les actes.

On le voit, doux ne signifie pas « douceâtre » ou « doucereux ». Méfions-nous des caricatures. La douceur n'est pas une faiblesse. C'est une force tranquille. Chez le « champion de la douceur » qu'est Saint François de Sales, il y a une incroyable force maîtrisée. »

Aussi nous faut-il toujours conjuguer esprit de douceur et esprit de force. Paul , dans la lettre aux Galates, associe ces fruits de l'Esprit que sont la « douceur » et la « maîtrise de soi » (Gal 5, 23).

Dans la pédagogie qu'il met en œuvre, Don Bosco allie douceur et fermeté. Mais fermeté, pour lui, ne signifie jamais fermeture. Il s'agit d'une fermeté constamment ouverte au dialogue, d'une fermeté empreinte de douceur.

Pour Don Bosco, la douceur est la qualité première de l'éducateur. Elle invite à accepter le jeune comme il est, et non comme nous voudrions qu'il soit.

Alors, celui qui se serait vivement rebellé, s'il s'était senti agressé par un regard de jugement et de mépris, ne résistera pas à la douceur du regard posé sur lui non pas pour le juger, mais pour l'aimer. Le jeune ne sera en capacité de se dévoiler qu'à celui qui sait l'accueillir, non pas de manière agressive, mais douce.

Cet esprit de douceur doit également présider les relations à l'intérieur de la communauté éducative. L'indispensable cohérence exige que nous soyons capables de pratiquer entre adultes ce que nous prônons dans les relations avec les jeunes.

Enfin, l'esprit de douceur doit également habiter l'éducateur vis-à-vis de lui-même. Douceur signifie maîtrise de soi. Et combien il est important que l'éducateur soit en capacité de maîtriser ses sentiments, ses émotions lorsqu'il travaille avec des jeunes, et peut-être plus particulièrement encore lorsqu'il s'agit de jeunes marqués par des carences affectives.

Notons enfin que la douceur ne peut être pratiquée que par celui qui est habité par le sentiment d'humilité. Et une telle douceur, empreinte d'humilité, conduit à l'humour. D'ailleurs, s'il est une vertu qui caractérise Don Bosco, c'est son humour dont il ne se départissait jamais, même dans les situations difficiles.

Prière

Au terme de ce deuxième jour, reprenons une prière du Père Daniel Federspiel, provincial de France et de Belgique :

« Donne-moi, Seigneur, la douceur.

Cette qualité que tu connais par ton cœur,

j'en ai besoin pour moi comme pour les autres.

Car, trop souvent, je m'énerve…

Donne-moi cette douceur,

quand je m'en serai imprégné,

je crois que je me mettrai de nouveau à parler.

Pour l'instant, je crie, je me fâche et perds patience…

Toi qui regardes les choses en vérité,

tu peux m'aider à me transformer. »

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Mer 25 Jan 2023 - 20:36

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 3: choisis de devenir saint

Méditation

« Devenir un saint, me direz-vous. Mais il faudrait avoir du temps pour faire des prières, aller à l'église. Il faudrait être riche pour faire de larges aumônes. Il faudrait être savant pour étudier, réfléchir et contempler.

Non, c'est une erreur ! Il n'est pas besoin de disposer de son temps, ni d'être riche ou savant. D'ailleurs, le manque d'occupations rend paresseux, la richesse mène à l'avarice et la science peut favoriser l'orgueil. Pour devenir un saint, il faut d'abord et surtout le vouloir, tout simplement.

Jésus nous dit : « Vous qui peinez, écrasés sous le fardeau, si vous voulez une source intarissable de satisfaction, si vous voulez être heureux, soyez des saints ! » (JEAN BOSCO – Vies de Saint Isidore et de sainte Zita – Turin, 1853, préface)

Commentaire éducatif

S'il est un projet sur lequel tous aujourd'hui, parents, éducateurs, enfants, sont unanimement d'accord, c'est celui de réussir. S'agit-il de réussir dans la vie… ou de réussir sa vie ?

Réussir dans la vie, c'est réussir sous le regard des autres. Réussir sa vie, c'est faire des choix en fonction de ses propres aspirations et, pour le croyant, sous le regard de Dieu.

Tous les enfants, les adolescents ne sont peut-être pas appelés à réussir dans la vie. D'ailleurs, est-ce bien souhaitable au vu des critères actuels de célébrité dans les médias ?Mais tous, sans exception, - telle est la conviction de Don Bosco -, sont appelés à réussir leur vie, autrement dit à réaliser leur vocation.

Car, il est deux manières d'envisager sa vie. On peut, comme le disait Jacques Monod, grand scientifique des années 70, la voir comme une simple succession de hasards et de nécessités. Ou bien, on peut se dire que chacun est un être unique, différent des huit milliards d'autres humains, et qu'il est là, sur cette terre, pour réaliser son projet singulier. Il reste alors à chacun de discerner les signes de sa vocation. Tel fut le parcours qu'emprunta le petit Jean, tel est le parcours qu'il propose à chacun.

A cette vie réussie sous le regard de Dieu, Jean Bosco donnait le nom de « sainteté ». Il ne s'agissait pas pour lui d'un état, mais d'un chemin. Et il lui arrivait souvent de prêcher aux jeunes sur ce thème : « Dieu, qui veut votre bonheur à chacun, veut que vous deveniez saints. »

S'il est un garçon chez qui ces paroles eurent un grand retentissement, c'est le jeune Dominique Savio, qu'il accueillit à l'Oratoire à l'âge de 13 ans.

Le jour de sa fête, le 24 juin, Jean Bosco avait l'habitude d'inviter chaque garçon à écrire sur un bout de papier le cadeau qu'il souhaitait recevoir. Comme il le dit lui-même, certaines demandes étaient surprenantes, d'autres saugrenues. Cela allait des barres de chocolat, aux petits jouets ou à des livres. Mais l'une d'entre elles l'avait particulièrement surpris. Sur un petit bout de papier, un garçon avait écrit : « Aidez-moi à devenir saint. » Il se rendit compte assez vite qu'il s'agissait de Dominique Savio. Il le convoqua dans son bureau. et lui donna trois conseils :

Sois joyeux ! Tout ce qui trouble et enlève la paix ne vient pas du Seigneur.
Sois appliqué dans les tâches de la vie quotidienne et dans la prière. Il ne s'agit pas d'être le meilleur, mais de faire de son mieux.
Sois bon camarade, en te mettant au service des autres.

Ces trois conseils, que j'aime répéter aux collégiens et lycéens d'aujourd'hui, sont les secrets de la réussite de la vie. Et l'indicateur, c'est la joie. D'ailleurs, c'est ainsi que Dominique transmettait le message de Don Bosco à un camarade nouvellement arrivé : « Sache qu'ici nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux. »

Cet appel à la sainteté, loin d'être réservé à une élite, est un appel à tous. Marqué par l'enseignement de François de Sales, Don Bosco faisait de cet appel la ligne de force des discours qu'il tenait aux jeunes.

Prière

Au terme de ce troisième jour, demandons à Don Bosco son aide pour devenir saint.

Fais moi découvrir, Seigneur, dans le creux de l'oreille, que tu m'appelles à la sainteté.

Je t'en prie, aide moi à devenir saint !

Oh, je le sais, je suis loin d'être parfait,

J'ai toujours mon péché devant moi.

Mais, la sainteté, pour toi, ce n'est pas un état, c'est une marche.

Il ne s'agit pas de faire partie d'une élite qui aurait droit à sa statue dans une église.

Il s'agit de marcher avec toi au quotidien sur un chemin de vérité et de vie,

un chemin de joie.

Alors oui, aide-moi à être vrai avec moi-même, avec les autres, avec toi.

Comme le sel relève le goût des aliments,

Comme la lumière révèle la couleur des objets,

Donne-moi d'être, sur la route de mes frères, un révélateur de talents …

Fais-moi découvrir chaque jour …

Que sainteté rime avec joie.

Donne moi d'être, sur la route de mes frères, un témoin joyeux de ton amour.

Oui, Seigneur, que ta joie m'habite,

Alors, ma vie deviendra chemin de sainteté.

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Ven 27 Jan 2023 - 20:46

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 4 : va vers les jeunes !

Méditation

« Don Cafasso m'invita d'abord à l'accompagner dans les prisons ; ainsi j'appris très tôt à savoir quel degré la malice et la misère de l'homme peuvent atteindre. La vue de cette foule de jeunes gens de douze à dix-huit ans, tous sains, robustes, à l'esprit éveillé, mais réduits au désoeuvrement, mangés par la vermine, privés du pain spirituel et temporel, fut pour moi quelque chose d'horrible. L'opprobre de la nation, le déshonneur des familles, leur propre flétrissure semblaient personnifiés en ces malheureux. Ce qui me stupéfia et me surprit le plus, ce fut de m'apercevoir que beaucoup, sortis de prison en excellentes dispositions, décidés à mener une vie meilleure, ne tardaient pas à revenir à ce pénitencier d'où, quelques jours avant, ils avaient été libérés.

Je me rendis compte de ce qui faisait que plusieurs étaient ramenés là : c'est qu'ils se trouvaient de nouveau livrés à eux-mêmes. Qui sait, pensais-je, si ces jeunes avaient, hors d'ici, un ami qui s'intéressât à eux, les assistât, les instruisît de la religion aux jours fériés, qui sait s'ils ne se seraient pas tenus à l'écart de la ruine et si le nombre des récidivistes ne diminuerait pas ? » (Don Bosco. Souvenirs autobiographiques)

Commentaire éducatif

« Da mihi animas et coetera tolle ! » « Donne moi des âmes et prends le reste ! »

Telle est la devise que Don Bosco a choisi à 26 ans, lors de son ordination sacerdotale. Cette devise, qui l'inspira toute sa vie durant, était inscrite sur le mur de son bureau. Lorsque le jeune Dominique Savio y entra pour la première fois, en la remarquant, il dit : « J'ai compris ; ici, on ne fait pas de commerce d'argent, mais commerce d'amour. J'espère que mon cœur entrera dans ce commerce ! »

Des âmes, c'est-à-dire des vivants, des personnes de toutes conditions et de tout âge, mais pour Don Bosco, il s'agissait principalement des jeunes, avec une préférence marquée pour les plus pauvres, ceux qui se sentent exclus ou abandonnés.« Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. » (Mat, 25,40) Toute sa vie durant, Don Bosco sentit brûler en lui le profond désir d'aller les rejoindre. Et c'était sa manière à lui de rejoindre le Christ.

C'est ce désir qui lui fit refuser les propositions de nomination qu'il reçut de son évêque après son ordination : chapelain d'une petite paroisse, vicaire d'une plus grande ou précepteur d'un fils de nobles. De tels rôles ne lui auraient pas permis de rejoindre les jeunes les plus pauvres. Alors il décida d'aller à leur rencontre dans les faubourgs de Turin.

Il ne s'agissait donc pas pour lui de développer une pastorale du « faire venir », mais du « aller vers » Il m'arrive encore aujourd'hui de participer à des réunions consacrées à la pastorale des jeunes, où bien des prêtres et des animateurs tentent de développer des stratégies du « comment les faire revenir à l'Eglise ? » L'intuition de Don Bosco reste pertinente : il s'agit d'abord d'« aller vers » eux, de les rejoindre à la périphérie pour reprendre une expression du pape Francois.

« Quiconque accueille cet enfant en mon nom, c'est moi qu'il accueille » (Lc 9, 48)

Aucun autre verset d'Evangile ne pourrait mieux résumer ce que furent la vie et l'œuvre de Don Bosco: il s'agissait pour lui d'accueillir Christ en accueillant le jeune, d'accueillir les jeunes en accueillant Christ. Don Bosco développa ainsi une relation au jeune dans le même registre que sa relation au Christ, une relation fondée sur le « croire, espérer, aimer ». Tel est le secret de sa pédagogie et de sa spiritualité :

* Croire en le jeune, à la manière dont Christ croit en lui, à la manière dont j'expérimente que Christ croit en moi.

* Espérer avec le jeune, à la manière dont Christ espère avec lui, à la manière dont j'expérimente que Christ espère avec moi.

* Aimer le jeune, à la manière dont le Christ l'aime, à la manière dont j'expérimente que Christ m'aime.

Prière

Au terme de ce quatrième jour, demandons au Seigneur de savoir regarder ces jeunes qui parfois nous mettent en difficulté à la manière de Don Bosco:

Seigneur, comme ils sont dérangeants ces jeunes

Qui nous provoquent parfois par leurs attitudes agressives.

Mais derrière la rudesse de leur langage et la déviance de leurs comportements

Se cache souvent une immense détresse.

Toi qui as dit « Laissez les enfants venir à moi »,

Toi qui as accueilli le bon larron,

Apprends-nous à ne jamais juger les jeunes sur les apparences,

Mais à savoir les rejoindre au coeur de leur souffrance.

Donne-nous le courage de les accompagner sur leur chemin de vie,

Puissions-nous être sur leur route des témoins d'espérance !

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Ven 27 Jan 2023 - 21:01

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 5 : fais confiance !

Méditation

« Don Bosco se rend chez le directeur des prisons de la ville :

Je viens, lui dit-il, vous faire une proposition. J'espère qu'elle sera acceptée.

Je ferai tout ce que je pourrai, Monsieur l'Abbé, pour vous faire plaisir, répondit le fonctionnaire, parce que votre travail dans les prisons nous est d'un grand secours.

Eh bien ! si vous me le permettez, Monsieur le Directeur, je vous demande une faveur pour ces malheureux jeunes dont la conduite exemplaire durant ces quelques jours ne donne lieu à aucune doléance. Je voudrais les amener en promenade à pied jusqu'à Stupinigi. Nous partirions de bonne heure et nous reviendrons à la nuit : cette sortie fera du bien au corps et à l'âme.

Le Directeur, stupéfait, fit un bond sur son siège.

Vous ne parlez pas sérieusement, Monsieur l'Abbé ?

Je parle le plus sérieusement du monde, reprit le prêtre, et je vous demande de prendre en considération ma requête.

Vous ne savez pas que je suis responsable de chaque évasion ?

Soyez certain qu'il n'y aura aucune évasion. Si vous voulez me confier ces jeunes, je m'engage à ramener tout le monde jusqu'au dernier. » (Don Bosco Mémoires biographiques)

Commentaire éducatif

S'il est un mot qui caractérise tout autant la pédagogie que la spiritualité de Jean Bosco, c'est celui de confiance. « Sans confiance, pas d'éducation possible » ne cessait-il de répéter à ses disciples.

Etre capable de faire confiance nécessite d'abord d'avoir suffisamment confiance en soi. Car, pour celui qui n'a pas confiance en lui-même, il peut être vécu comme dangereux de faire confiance à l'autre, car il court alors le risque de la manipulation. Quarante années de pratique du métier d'éducateur spécialisé m'ont fait découvrir que les enfants et les adolescents qui ont le plus de mal à faire confiance sont ceux qui ont une très mauvaise estime d'eux-mêmes.

Aussi, la première chose à laquelle l'éducateur doit être attentif, c'est de permettre à l'enfant de prendre peu à peu confiance en lui-même. Aussi la pédagogie salésienne se veut-elle être une pédagogie de la réussite.

Mettre l'enfant en situation de réussir, c'est un peu à l'opposé de certains courants qui règnent en milieu scolaire par exemple, où l'accent est souvent mis sur ce que le jeune ne sait pas faire. Pour Jean Bosco, c'est seulement lorsqu'on prend conscience de ses savoir-faire qu'on devient capable de les enrichir.

Et c'est en prenant confiance en soi-même qu'on apprend à faire confiance. Celle-ci ne peut être unilatérale : elle ne peut être que réciproque. On ne peut avoir confiance qu'en celui qui a confiance en vous. Pour Jean Bosco, c'est à l'éducateur de faire le premier pas; car c'est seulement lorsque le jeune sentira la confiance qui lui est faite qu'il sera alors capable de faire confiance. Telle est sa méthode pour vaincre la fatale barrière de méfiance qui règne parfois entre jeunes et adultes. L'instauration de cette relation de confiance nécessite un long apprentissage, qui suppose tout un vécu partagé entre l'éducateur et les jeunes.

Il en va de même de la foi en Dieu : le premier qui fait confiance, c'est Dieu, et c'est grâce à cette confiance que peu à peu l'homme prend confiance en lui. Le secret de l'action de Don Bosco, lorsqu'il organise une sortie des jeunes prisonniers sans service de surveillance, c'est cette confiance inébranlable en la « Providence ».

Cette confiance de Don Bosco se traduisait également par le refus de gémir sur son temps. Ayons conscience qu'aujourd'hui, une importante raison du mal être de la jeunesse réside dans le regard négatif que les adultes portent sur l'avenir. Ce climat de pessimisme engendre chez les jeunes de notre pays une crise de confiance en l'avenir, qui a de grandes incidences sur leurs comportements. Nous assistons alors chez eux à un développement des conduites de l'instant, que ce soit dans le registre de la délinquance ou de la toxicomanie. Une société, qui ne permet pas à une part importante de sa jeunesse de se projeter dans l'avenir, est une société qui empêche la construction du sens. La confiance en l'avenir porte chez Don Bosco le nom d'espérance.

Prière

Prions Don Bosco pour qu'il alimente notre confiance

« Quand je vois le regard d'un enfant qui sourit à la vie,

quand je sais la joie du malade qui peut enfin marcher,

quand un prisonnier est accueilli sans rancune et sans haine,

quand un jeune peut parler avec un adulte en confiance,

je sais qu'un homme, Jesus de Nazareth, a prêché cela.

Je l'ai appris par Pierre, qui lui-même le tenait de Jean et d'André,

et de tous ceux qui ont été les amis de cet homme.

Il allait de ville en ville, il parlait de son Père et disait l'amour à ceux qu'il rencontrait.

Aujourd'hui, d'ami à ami, de bouche à oreille, on se rappelle cela …

On se redit ses paroles, on refait ses gestes d'amitié.

Des fleurs continuent de pousser, l'amour fleurit encore, timidement.

C'est à nous qu'il dit : « Prends la route, deviens pèlerin de l'absolu … »

Jean Louis Régis

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Sam 28 Jan 2023 - 20:07

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 6 : noue l'alliance !

Méditation

« Si l'on veut donc former un seul cœur et une seule âme, pour l'amour de Jésus, il faut démolir cette fatale barrière de méfiance et lui substituer une confiance cordiale (….)

Mais comment s'y prendre pour briser cette barrière ?

Familiarité avec les jeunes, surtout en récréation. Sans familiarité, l'affection ne se prouve pas, et sans cette preuve il ne peut y avoir de confiance. Qui veut être aimé doit montrer qu'il aime. Jésus-Christ se fit petit avec les petits et porta nos faiblesses. Voilà le maître de la familiarité ! Le professeur que l'on ne voit qu'au bureau est professeur et rien de plus : mais, s'il partage la récréation des jeunes, il devient comme un frère. » (Don Bosco : lettre de Rome – 1884))

« Vous tous, vous avez le désir d'avoir une bonne réussite. Mettons-nous donc en route. Mais avant tout, il faut que nous nous entendions dans les accords. Des accords clairs, une amitié durable, dit le proverbe. Moi je ne suis pas ici pour gagner de l'argent, pour me faire un nom, pour me glorifier de votre nombre, je suis ici pour rien d'autre que pour vous faire du bien (…). Mais pour réussir en cela, j'ai besoin de votre aide. » (Don Bosco. Mémoires biographiques))

Le deuxième mot qui caractérise tout autant la pédagogie que la spiritualité de Don Bosco, c'est celui d'alliance. Ce terme d'alliance intègre à la fois l'amour et la loi. Le mot qu'utilise Jean Bosco en italien pour qualifier la relation avec les jeunes, « amorevolezza » est intraduisible en français, car il allie à la fois le sentiment (amore) et l'éclairage par la raison (volezza). Aimer les jeunes à la manière du Christ, (Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés Jn 15, 12) , c'est apprendre à conjuguer l'amour et la loi. « Je ne suis pas venu abolir la loi mais l'accomplir » (Mt 5, 17).

Il n'y a pas d'amour sans loi. Je connais des enfants qui souffrent de n'être pas assez aimés. J'en connais d'autres qui souffrent d'être trop aimés, mais trop mal aimés, dans une relation trop fusionnelle qui ne leur permet pas d'advenir comme sujets. On peut faire n'importe quoi au nom du seul amour.

Et il n'y a pas de loi sans amour, car celle-ci est faite pour l'homme, et non l'homme pour elle. Aussi s'agit-il d'appliquer la loi avec amour.

C'est dans cette conjugaison que réside le secret de l'alliance. Elle nécessite un bon positionnement de l'éducateur : être toujours suffisamment proche pour ne jamais être indifférent, et suffisamment distant pour ne pas être indifférencié. L'art de l'éducation, c'est l'art du positionnement : une juste distance, une bonne proximité.

Jean Bosco ne cessait de dire à ses disciples : « L'important, ce n'est pas que les jeunes soient aimés, mais qu'il se sachent aimés. » Autrement dit l'important n'est pas l'intention que je mets dans ma parole et mon geste, mais la manière dont l'enfant ressent cette parole et ce geste. Si je mets une intention très affectueuse dans un geste à l'égard d'un enfant, et s'il le ressent d'une manière pédophile, mieux vaut que je m'abstienne. La boussole de l'éducateur doit toujours être le ressenti du jeune.

Don Bosco ne cessait, durant ses mots du soir – ces petits mots qu'il adressait aux jeunes avant l'heure du coucher -, de répéter « Sans votre aide, je ne puis rien faire. J'ai besoin que nous nous mettions d'accord. » Pour lui, le jeune n'est pas un destinataire, mais un acteur du processus éducatif. Telle est la dynamique de l'alliance.

Il s'agit de faire alliance avec le jeune mais aussi avec le groupe de jeunes. Jean Bosco savait faire du groupe un allié, en y voyant, non pas un poids, mais une chance pour le développement de la responsabilité des uns vis-à-vis des autres. Songeons en particulier à l'héritage des compagnies, ces groupes de jeunes – étudiants ou apprentis – qui se réunissaient en ayant à cœur de diffuser un esprit positif dans l'institution.

Et rappelons qu'une telle alliance avec les jeunes était vécue par Don Bosco comme signe de l'alliance avec Christ. Le plus beau signe de cette alliance qui'il nous est donné de vivre, c'est le sacrement de l'Eucharistie que François de Sales qualifie de « soleil des exercices spirituels, centre de la religion chrétienne, cœur de la dévotion. »

« La communion fréquente et la messe quotidienne sont les colonnes sur lesquelles doit être bâti un édifice éducatif d'où l'on entend bannir la menace et le fouet » écrivait Don Bosco , mais d'ajouter aussitôt, « Il ne faut jamais contraindre les enfants à fréquenter les sacrements, mais seulement les y encourager et leur donner toute facilité d'en tirer profit. »

Prière

Au terme de ce sixième jour, reprenons avec Don Bosco quelques extraits des prières eucharistiques pour la réconciliation :

« Bien loin de te résigner à nos ruptures d'alliance,

tu as noué entre l'humanité et toi par ton Fils Jesus Notre Seigneur

un lien nouveau si fort que rien ne pourra le défaire »

« Alors que nous étions loin de toi, Dieu, notre Père,

c'est par lui que tu nous a fait revenir.

Aussi pouvons nous maintenant célébrer en reconnaissance

Le mystère de cette réconciliation qu'il nous a lui-même obtenue. »

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Dim 29 Jan 2023 - 22:07

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 7 : aime comme le bon pasteur !

Méditation

« Toutes les actions de notre Sauveur bien-aimé sont une série de gestes de bonté généreuse. Jamais il n'a rejeté durement les plus grands pêcheurs. Quel tendre amour il manifeste envers ceux qui l'ont offensé. Pierre l'a renié trois fois. Il l'a regardé avec compassion, il l'a fait rentrer en lui-même et lui a offert un amour tout neuf.

Ah ! avec quel amour, avec quelle tendresse, Dieu embrasse celui qui s'est détourné et qui revient à Lui ! Rappelons la parabole de la brebis perdue. Le Bon Pasteur la retrouve, la met sur ses épaules, la reporte à la maison et appelle ses amis : « Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai retrouvé la brebis que j'avais perdue. » Dans la parabole de l'enfant prodigue, Jésus l'a dit : le Père, c'est notre Dieu ! Il est ce père aimant qui aperçoit son fils perdu, court à sa rencontre, et, avant même qu'il ait parlé, l'embrasse, le couvre de baisers et s'évanouit presque de tendresse, tant est grande la consolation qu'il éprouve. » (Don Bosco, Exercice de la dévotion à la miséricorde de Dieu)

Commentaire éducatif

Vivre la charité pastorale à la manière de Don Bosco, c'est aimer comme le Bon Pasteur. Don Bosco fonde sa relation aux jeunes dans l'amour. « Il suffit que vous soyez jeunes pour que je vous aime beaucoup. »

Mais ce mot amour peut prêter à confusion, surtout dans notre monde d'aujourd'hui. Lorsque Jean Bosco en parle, il s'appuie sur la lecture du 13ème chapitre de la 1ère lettre aux Corinthiens : « La pratique de cette méthode éducative repose toute entière sur ces mots de St Paul : la charité est longanime et patiente ; elle souffre tout, mais espère tout et supporte toutes les contrariétés. »

Et, en fin connaisseur des dérives possibles, il insiste : « La moralité des professeurs, des chefs d'ateliers et des assistants (c'est le nom qu'il donne aux éducateurs, chargés de se tenir auprès des jeunes) doit être notoire. Ils veilleront à éviter comme la peste toute sorte d'affections ou d'amitiés particulières pour leurs élèves, et se souviendront que l'égarement d'un seul peut compromettre tout un institut consacré à l'éducation. »

L'amorevolezza – c'est ainsi qu'il qualifiait cette bienveillance affectueuse qu'il développait auprès des jeunes – avait pour modèle la posture du Bon Pasteur. Chaque courant de spiritualité, initié par un grand saint, repose sur une attention particulière à quelques traits de la figure du Christ. En ce qui concerne Don Bosco, c'est indéniablement la figure du Bon Pasteur, telle qu'elle nous est décrite dans le chapitre 10 de l'Evangile de Jean (1-5).

« Celui qui entre dans l'enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c'est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. »(Jn 10, 1-3)

Cette page est la seule de l'Evangile où apparaît le mot « éduquer ». « Vocat nominatim et educit eas », ce qui se traduit par « Il les appelle par leur nom et il les fait sortir », autrement dit « il les éduque », car le mot « éduquer » vient du latin «ex-ducere », qui signifie « conduire hors de ».

La bergerie, c'est un peu l'univers fusionnel de l'enfance où l'on se tient chaud, les uns contre les autres. Le Pasteur est celui qui confère une identité propre de sujet à chaque membre du troupeau, en l'appelant par leur nom, et en l'invitant à sortir de cet univers fusionnel de manière, - ce qui nous est dit à la fin du texte -, à ce que les brebis puissent aller paître librement. C'est la plus belle définition du processus éducatif : faire sortir de l'enfance pour accéder au statut de sujet capable de s'insérer dans un réseau de relations. Voilà pourquoi les salésiens ont inscrit sur leur croix l'image du Bon pasteur

Dans l'Evangile de Jean, les brebis suivent le pasteur parce qu'elles le connaissent. Tel est le secret de la méthode éducative de Jean Bosco : la famigliarità. Là encore, la traduction est difficile, car le mot familiarité en français a une consonance de vulgarité, alors qu'en italien, il s'agit de l'esprit de famille. La famigliarità consiste à frayer avec les jeunes, à se mettre à leur niveau, à aimer les choses qui leur plaisent. En un mot, elle consiste à se plaire avec le jeune…Elle est le principe de base de l'attitude éducative salésienne puisque, selon la propre expression de Jean Bosco, « c'est elle qui produit l'affection et c'est l'affection qui engendre la confiance » …

Prière

Au terme de ce septième jour, demandons au Seigneur, par l'entremise de Don Bosco, de nous apprendre à éduquer.

Seigneur, tu es le Bon Pasteur, prêt à risquer ta vie pour tes brebis. Tu les appelles chacune par leur nom, et tu les fais sortir.

Seigneur, ces jeunes que tu nous confies, apprends-nous à les éduquer, à leur faire découvrir leur identité d'être unique aimé de Toi, à les faire sortir de l'état de dépendance qu'est celui de l'enfance vers celui de sujet, capable de prendre la parole, de travailler, d'entrer en relation avec les autres, et capables de la plus haute expression de la communication : l'amour.

Apprends-nous à les rejoindre à ta manière, sans vouloir escalader à tout prix, mais en prenant le temps de découvrir la porte d'accès, ce qui suppose tact et douceur.

Et puissent-ils, grâce à toi, découvrir peu à peu que cette vie qui est leur, ils l'ont reçue en abondance

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Lun 30 Jan 2023 - 20:33

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 8 : demeure dans la joie !

Méditation

« Le démon a habituellement deux ruses principales pour éloigner les jeunes de la vertu. La première consiste à les persuader que le service du Seigneur exige une vie triste sans aucun divertissement ni plaisir. Mais ce n'est pas vrai, mes chers jeunes. Je vais vous indiquer un plan de vie chrétienne qui pourra vous maintenir joyeux et contents, en vous faisant connaître en même temps quels sont les vrais divertissements et les vrais plaisirs, afin que vous puissiez vous exclamer avec le saint prophète David : « Servons le Seigneur dans la sainte allégresse ». Tel est l'objet de ce livre : vous montrer comment servir le Seigneur en vous maintenant toujours joyeux. » (Don Bosco La jeunesse instruite)

Commentaire éducatif

S'il est un mot qui caractérise la spiritualité salésienne, et qui constitue le meilleur indicateur de mise en œuvre de la pédagogie salésienne, c'est la joie.

Si l'enfant se sent aimé, pris en compte de manière personnalisée, libre de s'exprimer, soutenu dans ses difficultés, reconnu dans ses talents, valorisé dans sa progression, alors la joie ne tardera pas à illuminer son visage. Si les relations sont chaleureuses, authentiques et empreintes de bienveillance mutuelle, le climat de l'institution ne peut être que marqué par la joie.

Le monde moderne offre à nos jeunes bien des plaisirs et des divertissements, mais peu de véritable joie. La joie salésienne est joie du cœur. « Un cœur joyeux éclaire le visage, mais, quand le cœur est triste, l'esprit est déprimé. » (Proverbes 15, 13)

Rappelons-nous ces propos du jeune Dominique Savio : « Sache qu'ici nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux. » Il faisait ainsi un merveilleux résumé de la pensée de Don Bosco, qui avait pris pour devise le conseil de St Paul : « Soyez toujours joyeux. » L'humour, le rire, le refus des distances respectueuses envers l'éducateur, tout cela allié à l'optimisme, fait du climat éducatif salésien un climat joyeux où il fait bon vivre.

Une grande part de l'art éducatif de Jean Bosco consistait à savoir instaurer autour de lui un tel climat de paix et de sérénité joyeuse. Et toute la vie au Valdocco était assaisonnée de cette joie. « Qui n'a pas vu cela s'en fait difficilement une idée » écrit un historien qui en fut le témoin.

Cette joie est nécessaire au développement de l'enfant. Les enfances tristes nous condamnent, et on en guérit mal. Cette joie est également nécessaire à l'éducateur. La transmission d'un bien n'est possible que si ce bien est vivant et savoureux en celui qui l'offre. Il faut que l'enfant puisse le vérifier dans l'adulte et percevoir en lui le rayonnement, en forme de joie diffusive. Parodiant une devise de St François de Sales, « un saint triste est un triste saint », j'aime dire « un éducateur triste est un triste éducateur » !

La joie me semble être la composante essentielle du climat salésien. Mais rappelons qu'il ne s'agit pas d'une conquête (rien ne sonne plus faux que les attitudes de ceux qui sont joyeux par devoir), mais d'un fruit : elle vient en abondance chez ceux qui grandissent dans la vérité de l'amour.

Si Jésus, lors de sa rencontre avec les petits enfants, dit que c'est à leurs pareils qu'appartient le Royaume de Dieu (cf Mat. 19, 14), c'est parce que tous les enfants sont habités par la joie de grandir. Quand je commente cette page évangélique choisie par l'Eglise pour la fête de Don Bosco,, j'aime poser aux enfants la question : « voulez-vous grandir ? » et tous de répondre « oui » de manière unanime. J'ajoute alors qu'une telle volonté n'est parfois plus présente chez certains adultes, qui pensent qu'ils sont « arrivés » !

Jean Bosco ne cesse d'appeler à grandir, a développer ses talents, mais aussi a les partager, car comme le dit Luc dans les actes des Apôtres. « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (Ac.20, 35) C'est ainsi que Luc résume dans les Actes des apôtres. Jean Bosco ne cessait d'encourager ses garçons à donner, car pour lui le don est le secret de la joie. Et s'il est quelque chose qui jamais ne peut être possédé, mais seulement donné et reçu, c'est l'amour. Il n'est de plus grande joie que d'aimer et de se sentir aimé. Tel était le climat dans lequel Don Bosco éduquait les jeunes.

Prière

Au terme de cette méditation sur la joie, trait commun des spiritualités franciscaine et salésienne, reprenons la prière de Saint François d'Assise, qui a marqué Jean Bosco de son empreinte :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,

Là où est la haine, que je mette l'amour

Là où est l'offense, que je mette le pardon,

Là où est la discorde, que je mette l'union,

Là où est l'erreur, que je mette la vérité,

Là où est le doute, que je mette la foi,

Là où est le désespoir, que je mette l'espérance,

Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière

Là où est la tristesse, que je mette la joie ! »

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

par Lumen Mar 31 Jan 2023 - 22:14

Neuvaine avec Don Bosco : la recette pour bien éduquer !

« Sans affection, pas de confiance; sans confiance pas d'éducation ! » C'est ainsi que Don Bosco n'a cessé d'"évangéliser en éduquant et d'éduquer en évangélisant" !
Suivons ses pas !

Jour 9 : invoque Marie

Méditation

« La dévotion à Notre Dame est une grande défense et une arme puissante contre les traquenards de l'ennemi. Ecoutez comment elle nous invite : « Celui qui est petit, qu'il vienne à moi ». Que celui qui est abandonné ait recours à moi, il trouvera une mère pleine d'amour qui prendra « soin de lui. Marie nous assure que si nous lui sommes fidèlement dévoués, elle nous couvrira de son manteau, elle nous comblera de bénédictions en ce monde et nous assurera le paradis. « Ceux qui me glorifient obtiendront la vie éternelle. » Aimez donc cette Mère céleste, accourez à elle de toute votre âme. Soyez certains qu'une si Bonne Mère vous accordera toutes les grâces que vous lui demandez, sauf si vous demandez quelque chose de nuisible à votre âme. » (Don Bosco La jeunesse instruite)

Commentaire éducatif

Marie tient une grande place dans la spiritualité de Don Bosco.

Et ce, depuis les origines… Dans le songe des neuf ans, lorsque le petit Jean demande à l'homme en blanc de lui révéler son identité, il lui répond : « Je suis le fils de celle que ta mère t'a appris à saluer trois fois par jour » …et ce, jusqu'à sa mort. Au soir de sa vie, il dira à ses visiteurs venus le féliciter pour son œuvre : « C'est elle qui a tout fait ! »

Si Marie joua un si grand rôle pour Don Bosco, c'est parce qu'elle est cette adolescente qui s'est totalement laissée éduquer par Dieu. « Je suis la servante du Seigneur. Qu'il m'advienne selon Ta parole » (Luc 1, 38). Marie, c'est l'adolescente dont le « oui » a permis l'incarnation de Dieu.

Elle fut celle à qui Dieu a confié l'éducation de Son Fils. Et la tâche ne fut guère aisée tous les jours. Le seul récit évangélique où l'on parle de l'enfance de Jésus le montre sous les traits d'un jeune fugueur. (Lc 2, 41-50) Et lorsqu'il fut retrouvé par ses parents, au bout de trois jours d'angoisse, - « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. » (Lc 2, 48) – il ne prononce pas un mot d'excuse, mais répond avec une assurance qui frise l'insolence : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? » (Lc 2, 49)

Jésus fait découvrir, comme tout adolescent, qu'il n'est pas sur terre pour réaliser le projet de ses parents, mais pour répondre à sa propre vocation. Et Marie, éducatrice, nous est présentée comme conservant avec soin toutes ces choses, et les méditant dans son cœur. Peut-être touche-t-on là une des qualités essentielles de l'éducateur. Garder en mémoire les faits et gestes de chaque éduqué, être capable de les mettre en relation pour, le moment venu, faire émerger du sens. Il s'agit d'un travail symbolique que tout éducateur doit savoir mener.

Don Bosco effectuera ce même genre de travail, lorsqu'il se mettra à rédiger les biographies de certains de ses élèves qui l'avaient considérablement marqué : Dominique Savio, Michel Magon et François Besucco

Marie fut toujours pour Don Bosco cette mère qui lui indiquait la route à suivre et le soutenait dans sa démarche d'apôtre. Et c'est ainsi qu'il la présentait aux adolescents du Valdocco : Dominique, Michel et François avaient en commun cette grande dévotion vis-à-vis de Marie.

Marie, pour Jean Bosco, c'est l'Auxiliatrice. C'est l'épithète qu'il utilisera le plus fréquemment pour la désigner à partir de 1862. L'Auxiliatrice, c'est celle qui vient au secours de l'homme, celle qui se fait la médiatrice entre les hommes et son Fils. « Faites tout ce qu'Il vous dira » disait Marie au personnel de service lors des noces de Cana. (Jn 2, 5)

C'est à Marie Auxiliatrice qu'il consacra en 1868 la merveilleuse basilique qu'il avait érigée sur le terrain du Valdocco. Et en 1872, il appellera « Institut des Filles de Marie Auxiliatrice » la congrégation féminine qu'il fonda avec Marie Dominique Mazzarello.

Prière

Nous terminerons cette neuvaine en reprenant cette prière que récitent chaque jour tous les fils de Don Bosco :

O très sainte et immaculée Vierge Auxiliatrice,

Mère de l'Eglise, inspiratrice et soutien de notre congrégation,

nous nous confions entièrement à toi

et nous te promettons de travailler toujours

à la plus grande gloire de Dieu et au salut du monde.

Sûrs de ton intercession,

nous te prions pour l'Eglise,

pour la congrégation et la famille salésienne

pour les jeunes, surtout les plus pauvres

et pour tous les hommes que le Christ a rachetés.

Toi qui as guidé Saint Jean Bosco,

Apprends-nous a imiter ses vertus,

en particulier son union a Dieu,

sa vie chaste, humble et pauvre,

son amour du travail et de la tempérance,

sa bonté et sa disponibilité sans réserve,

sa fidélité au pape et aux pasteurs de l'Eglise.

O Marie Auxiliatrice,

Fais que notre service du Seigneur soit fidèle et généreux jusqu'à la mort,

et donne-nous la joie de la pleine communion dans la maison du Père.

AMEN.

Prière de la neuvaine

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen

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