Éruption majeure aux Philippines

Une éruption majeure du volcan Mayon redoutée aux Philippines
De THE ASSOCIATED PRESS (CP) – Il y a 6 heures

LEGAZPI, Philippines — Une éruption explosive du volcan le plus actif des Philippines, le Mayon, risque de se produire d'ici quelques jours, ont averti dimanche les autorités. Plus de 40.000 villageois ont déjà été évacués par précaution.

Les scientifiques ont donné l'alerte devant la forte accélération des secousses telluriques liées à l'activité du volcan, qui sont passé d'un peu plus de 200 samedi à 453 en l'espace de cinq heures dimanche, selon Renato Solidum, qui dirige l'institut philippin de volcanologie et sismologie.

Le niveau d'alerte a été relevé au niveau quatre sur cinq, ce qui signifie qu'une éruption dangereuse est "possible d'ici quelques jours". Le niveau cinq de l'échelle signifie qu'une éruption majeure a commencé.

L'armée et la police devaient intensifier leurs patrouilles pour vérifier l'interdiction de pénétrer dans une zone dangereuse autour du volcan, qui culmine à 2.460 mètres, selon Joey Salceda, gouverneur de la province d'Albay, à environ 340km au sud-est de la capitale philippine Manille.

Plus de 40.000 villageois ont déjà été évacués vers des écoles et des abris d'urgence mais certains ont encore été repérés dans la zone prohibée en train de s'occuper de leurs fermes. Quelque 5.000 autres villageois étaient en train d'être évacués des abords du volcan.

Le Mayon a commencé à cracher des cendres et de la lave. Dimanche, une colonne de cendre de près d'un kilomètre s'élevait au-dessus du cratère et la coulée de lave a descendu 4,5km sur les flancs du volcan, selon Joey Salceda.

Une éruption majeure peut déclencher des coulées pyroclastiques, mélange de gaz volcaniques à très haute température et de débris volcaniques qui peuvent dévaler les flancs du volcan à très grande vitesse. Des projections de cendres très étendues peuvent aussi avoir lieu.

Lors des précédentes éruptions majeures du Mayon ces dernières années, de telles coulées pyroclastiques ont descendu jusqu'à six kilomètres du cratère sur le flanc sud, une zone agricole dont la plupart des habitants ont été évacués selon M. Salceda.

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