Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, Moniale Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite. 1ère Sainte libanaise (1832-1914).
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Sainte Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, Moniale Religieuse de l’Ordre Libanais Maronite. 1ère Sainte libanaise (1832-1914).
Sainte Rafqa (Rebecca) Pietra Choboq Ar-Rayès, Moniale Religieuse de
l’Ordre Libanais Maronite. 1ère Sainte libanaise (1832-1914).
Moniale Libanaise Maronite, éducatrice des générations et sainte patronne des souffrants
l’Ordre Libanais Maronite. 1ère Sainte libanaise (1832-1914).
Moniale Libanaise Maronite, éducatrice des générations et sainte patronne des souffrants
Rafqa au domicile parental (1832-1859)
Sainte Rafqa vit le jour à Himlaya, près de Bikfaya au Maten Nord, le 29 juin 1832, en la fête des apôtres Pierre et Paul et c'est pourquoi elle reçut le nom de Botrossiya (Pierrette). Son père Mourad Saber de la famille Khoury, connue à Himlaya par l'appelation Al-Choboq, descendue de la famille maronite Al-Rayès à Bikfaya et sa mère Rafqa Gémayel originaire de Bikfaya aussi. Elle fut baptisée par le Père Hanna Al-Rayès, en l'Église Saint Georges - Himlaya, le 7 juillet 1832. La famille de Rafqa était, comme toutes les familles maronites, fondée sur la fermeté, la sainteté et les bonnes moeurs. Une famille qui se fie aux instructions de l'Évangile en les incrustant dans les coeurs de ses fils et en les suivant à la lettre.
Dès que Rafqa eut 3 ans, ses parents se mirent à lui apprendre à se signer et à réciter les prières. Ils l'emmenaient aussi à l'Église du village pour participer à la messe et aux prières liturgiques.
L'enfance de Rafqa (1832-1839) était calme, simple, remplie de bonheur, de tendresse au sein d'une famille maronite modeste craignant le Seigneur et aimant tout le monde. Sa mère quitta ce monde en 1839 alors que Rafqa n'avait que sept ans. Elle est restée alors seule avec son père pour quelques quatre années jusqu'à l'âge de 10 ans. Rafqa devait ainsi très tôt endurer la vie sévère, menant une vie d'adultes alors qu'elle était encore toute enfant. Elle fut privée de la tendresse d'une mère et du pain de son père, pauvre et misérable surtout que Mont-Liban était une zone de dissensions, de troubles, de catastrophes, et de ruines à la suite de la fin du mandat des princes Chahabites en 1841. Arrive alors "Ibrahim Bacha" et occupe avec son armée Bhirssaf et les villages voisins comme Beit Chabab, Bikfaya et Himlaya.
Mourad eut le coeur serré et fut triste pour sa fille unique qui souffrait du manque de tendresse et de nourriture. Il fut donc obligé d'accepter qu'elle abandonne son domicile et s'en aille à Damas pour servir dans la maison d'Assaad AlBadawi, l'un des nobles maronites de Baabda, installé à Damas, pour 4 années durant (1842- 1846). Elle y était "un exemple de loyauté, de dévotion et de chasteté". Hilani, l'épouse d'Assaad Al-Badawi, prenait soin d'elle comme si elle était sa propre fille "de sa chair et de son sang".
En l'absence de Rafqa, son père va se remarier avec une femme appelée Kafa, et eut d'elle deux filles: Maryam et Chmouni. Maryam fut mariée à Moussa Nassar de Bhirssaf et sa fille Hanné, épouse de Daoud Al-Jalkh, connaissait sa tante Rafqa qu'elle rencontra au monastère Saint Georges à Bhirdok en 1889, quand la religieuse vint à Beyrouth pour se faire soigner l'oeil. C'est elle qui dit de sa tante Rafqa qu'elle «était grande de taille et belle». Hanné avait un frère plus jeune appelé Youssef. Quant à Chmouni, elle fut mariée à Nassif Barhouch Baoudekan de Bikfaya et avait un fils émigré, Youssef, qui connaissait sa tante Rafqa et parlait d'elle à sa femme. Rafqa connut ses deux soeurs quand elle était encore au domicile parental car elle répétait sans cesse à sa Mère Supérieure Ursula Doumit qu'elle avait deux sueurs du côté de son père.
Rafqa revint de Damas à l'âge de 14 ans, c.à.d. en 1846, pour entrer dans une nouvelle famille dont elle n'en connaissait que le père. Elle se sentit étrangère beaucoup plus dans son nouveau domicile parental qu'à Damas. Elle espérait alors rencontrer quelqu'un qui partagerait ses soucis, ses chagrins et ses ambitions. La nostalgie la mena à Bikfaya, le village de sa mère, et à ses cousins de la famille Gémayel. Elle fut très satisfaite par sa rencontre avec Père Youssef Gémayel (1824-1892), le cousin de sa mère. Rafqa trouva dans Père Youssef ce qui lui manquait de tendresse, de beaucoup protection, et de soin vu que ce dernier était orné de beaucoup de vertus humaines et spirituelles. Elle devint alors comme l'une des filles de Fahim, frère de ce prêtre; celui-ci était comme un père pour elle en l'absence de son frère. Rafqa visitait la paroisse Saint Mikhael à Bikfaya et le monastère Notre-Dame de la Délivrance où Père Youssef avait fondé la Congrégation des Servantes de Marie avec l'aide des Pères Jésuites. Son trajet spirituel commencera ici.
Le Père Youssef fut pour elle comme un guide et elle apprit de lui la dévotion, la vertu et l'expérience. Quant à lui, il vit en elle la pureté de l'âme et la tendance à « la solitude», il la surnommait alors «Lys de Himlaya». Rafqa eut confiance au Père Youssef et lui révéla son désir d'être une des Religieuses Ermites Dévotes au monastère Saint Élias, Chouaya. Père Youssef fit de son mieux pour faire développer la vocation de Rafqa d'être religieuse. Au lieu de l'aider à entrer au monastère Saint Élias, Chouaya, il l'encouragea et la guida vers le monastère Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya où il avait l'intention de fonder la Congrégation des Servantes de Marie avec l'aide des Pères Jésuites. Son rêve se réalisa le ler janvier 1853. Rafqa visitait souvent le monastère Notre-Dame de la Délivrance et connaissait de près la nouvelle Congrégation où elle serait un jour une religieuse.
Pendant que Rafqa rêvait et planifiait de consacrer sa vie entière à Dieu, les autres se disputaient au sujet de son mariage. Sa belle-mère voulait la marier à son frère, et sa tante maternelle voulait la marier à son fils, ce qui devint sujet de conflit entre les deux. Un jour, elle les entendit se disputer et s'insulter à cause d'elle. Ce conflit la rendit triste, elle s'assit alors seule, malheureuse, et elle demanda à Dieu qu'il la sauve de cette situation. C'était à ce moment-là qu'elle eut l'idée de devenir religieuse.
2- Rafqa dans la Congrégation des Servantes de Marie (1859-1871)
Rafqa n'eut pas l'idée de devenir religieuse par hasard. C'était toujours son rêve depuis son retour de Damas à Himlaya. La dispute entre ses deux tantes n'était qu'une raison directe de réaliser ce rêve. Rafqa n'hésita point à se diriger vers le monastère NotreDame de la Délivrance à Bikfaya, où Père Youssef Gémayel l'avait déjà guidée pour y être religieuse. Elle rencontra dans son chemin trois filles auxquelles elle exprima son intention d'être religieuse, elle leur demanda, si elles aussi voulaient venir avec elle. Deux d'entre elles sont venues au monastère Notre-Dame de la Délivrance; quant à la troisième, elle leur promit de les suivre une fois elles seraient entrées au monastère. Rafqa et ses camarades arrivèrent au monastère NotreDame de la Délivrance au début de mai 1859. Quand elle entra à l'Église, elle sentit une grande joie et un grand bonheur intérieurs. Dès qu'elle vit l'image de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix lui disant: « Tu deviendras religieuse». Après avoir visité l'Église, les 3 filles demandèrent à voir la Mère Supérieure qui était alors sueur Hanné, fille du Hage Nassar de Bikfaya (1). La Mère Supérieure accepta Rafqa immédiatement et la fit entrer au monastère sans poser aucune question. Quant aux deux autres filles, elle les renvoya les promettant de les accepter plus tard. Sueur Hanné n'accepta Rafqa que parce qu'elle la connaissait quand cette dernière visitait Père Youssef Gémayel à Bikfaya. La Congrégation des Servantes de Marie dont Rafqa devint membre, avait été fondée le ler janvier 1853 au monastère Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya par Père Youssef Gémayel et le Père Jésuite Raymond Estaph connu par Père Soulayman (+1873). Cette Congrégation était appelée au début «Congrégation des Filles de Marie»; elle avait d'abord comme siège le domicile du père Youssef Gémayel avant son transfert au monastère Notre-Dame de la Délivrance. Le Saint patron de cette Congrégation était la martyre Sainte Dorothée (+304). Quant au but de sa fondation c'était de se purifier soi-même, ainsi que le prochain par l'enseignement et l'éducation des filles. Elles émettaient 4 voeux: l'obéissance, la chasteté, la pauvreté et le travail pour la mission (2).
Rafqa quitta son domicile parental sans le dire à son père et sa belle-mère. Dès qu'ils eurent connaissance que Rafqa entrait dans l'Ordre, ils se précipitèrent au monastère NotreDame de la Délivrance pour la faire retourner à la maison. La Mère Supérieure Soeur Hanné envoya soeur Dorothée, fille de Youssef Al-Sawda de Bikfaya pour informer Rafqa que son père et sa belle-mère vinrent la voir. Rafqa refusa de les voir et dit à Soeur Dorothée: «Je préfère rejoindre ma mère que de quitter le monastère».
Rafqa fit un an de postulat pendant qu'elle faisait quelques travaux intérieurs au monastère. Elle prit ensuite l'habit de novice en 19 mars 1860 à la fête de Saint Joseph. L'habit de novice chez les Servantes de Marie était formé d'une chapeline brune sur la tête, une robe bleue et une courte écharpe au-dessus de la robe. La novice devait passer 6 mois de l'année du noviciat sous la surveillance de la Mère Supérieure(3) de la Congrégation pour voir de près si elle était apte à être membre des Servantes de Marie et servir dans la Congrégation.
Le 19 mars 1862, à la fête de Saint Joseph, Rafqa émit ses voeux temporaires de Religion(4): obéissance, chasteté, pauvreté et travail pour la mission; et ce au Séminaire des Pères Jésuites de Ghazir. L'habit des Servantes de Marie était formé d'une longue robe noire, avec une courte écharpe noire au-dessus, une chapeline noire sur la tête et une croix au buste.
La première charge donnée à Rafqa dans la Congrégation des Servantes de Marie était l'office de cuisinière du Séminaire des Pères Jésuites de Ghazir pour plusieurs années. Elle parla elle-même de son service, elle dit: « ... J'étais cuisinière au Séminaire, je cuisinais pour tous les étudiants du Séminaire, il y avait Sa Béatitude le patriarche Élias Houayek, son Excellence l'Évêque Boutros Al-Zoghbé et votre oncle Estephan Doumit (le moine dominicain) (5). Je servis 7 ans au Séminaire et je profitais de mes moments libres pour approfondir ma connaissance de la langue arabe, de l'écriture et du calcul».
Alors que Rafqa cuisinait à Ghazir, l'autorité religieuse l'envoya à Deir-el-Kamar pour une charge temporaire en 1860 où elle aidait les Pères Jésuites à travailler pour la mission et les Religieuses Servantes de Marie dans l'enseignement et l'éducation. Éclatent alors les événements sanglants survenus cette même année au Mont-Liban. Elle avait à aider les habitants menacés par la mort et surtout les enfants. Elle sauva un petit garçon d'une mort certaine, elle dit: "Un jour, pendant que je passais à Deir-el-Kamar, je vis quelques soldats suivre un petit garçon afin de l'attraper et de le tuer. Il se précipita vers moi, je le cachai alors sous mon habit et je le sauvai des mains de soldats sauvages". Après avoir passé environ un an à Deir-el-Kamar, elle revint au Séminaire de Ghazir où elle servait jusqu'à 1863 quand elle fut transférée, sur Ordre des Supérieurs, à l'école de la Congrégation à Jbeil. Elle y passa un an instruisant les filles avec Soeur Barbara Khalil de Beit Chabab(6). Elle était un exemple de la religieuse honnête et pieuse. Pendant sa résidence à Jbeil, elle se rendait à l'Église Saint Jean-Marc pour participer à la messe et aux prières liturgiques. C'était elle qui encourageait l'exposition du Saint Sacrement dans cette Église. Les habitants de Jbeil admiraient en elle sa façon distinguée dans l'enseignement et l'éducation, ses bonnes moeurs, sa douceur, sa vertu, sa voix douce dans les chants sacrés à l'Église, et sa connaissance parfaite des chants liturgiques.
Rafqa devint très célèbre à Jbeil; un grand homme de bien Antoun Issa (1808-1890) la visita et lui demanda d'aller à Maad pour enseigner et éduquer les filles. Quand elle accepta, il lui obtint une permission du patriarche maronite Boulos Massaad (1806-1890). Rafqa se dirigea vers Maad au début de septembre 1863, Sueur Agatha, fille de Nasr Al-Zoghbé la suivit à la fin du même mois pour être son assistante dans l'éducation des filles à l'école fondée par Antoun Issa, sous le nom de son patron Saint Antoine le Grand.
Rafqa et Agatha habitèrent au domicile d'Antoun Issa et Rafqa ne visitait que les malades, parents de ses élèves. Elle n'allait qu'à l'Église et l'école. Elle était toujours décente, calme, douce, avec un sourire doux. Les habitants de Maad voyaient en elle une religieuse parfaite: silencieuse, sérieuse, calme, douce et aimable. Sa dévotion et sa vertu la rendirent célèbre, elle devint alors un bon exemple de foi pour tous les habitants de Maad.
En plus la lecture, de l'écriture et du calcul, Rafqa enseignait aux filles de Maad le catéchisme et de les préparait à faire des prières liturgiques et à participer aux processions. Elle tenait à ce qu'elles soient décentes à l'Église, et leur répétait toujours: "Comprenez bien que le Christ descend à l'autel quand le prêtre prononce les paroles de la Consécration de l'Hostie, pour cela baissez la tête et contemplez le Seigneur caché sous le pain et le vin". Elle les poussait aussi à la confession et à la communion. Elle ne les frappait et ne les grondait point, elle les instruisait tout calmement et avec douceur, ce qui faisait qu'elles l'aimaient beaucoup.
Rafqa est restée à Maad 7 ans environ (1863-1871), presque séparée de sa Congrégation, ne rencontrait ses sueurs religieuses qu'à la retraite spirituelle annuelle au monastère Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya. Mais elle ne sentait pas la solitude grâce à Antoun Issa et à son épouse. En plus, la Congrégation des Servantes de Marie souffrait d'une crise spirituelle et matérielle qui commença à apparaître en 1860 et s'aggrava en 1875.
En 1860, les Pères Jésuites décidèrent de réunir la Congrégation des Servantes de Marie de Bikfaya et la Congrégation du Sacré Coeur de Zahlé (7) en une seule sous le nom de «Congrégation des Coeurs Sacrés de Jésus et Marie» car elles avaient le même but, enseigner et éduquer les filles, et car les deux congrégations avaient connu une négligence spirituelle et matérielle en même temps. Les assistances matérielles venues de l'Occident aux Chrétiens de l'Orient baissaient d'une part, et un nombre de Pères Jésuites était obligé d'abandonner le Liban et la Syrie et retourner en France et en Italie à la suite de la mort de quelques-uns durant la guerre de l'année 1860 d'autre part. La crise s'aggrava en 1871, ce qui mena à former une seule congrégation en 1875, connue ces jours-ci sous le nom de « la Congrégation des Religieuses des Saints-Coeurs».
Les nouvelles de la crise se répandirent pour arriver à Rafqa à Maad. Elle était confuse surtout que les Pères Jésuites se mirent à appeler les religieuses pour leur donner seulement deux options: soit entrer dans la nouvelle Congrégation, soit retourner à la vie civile. Par suite, Rafqa entra à l'Église Saint Georges à Maad, se mit à prier en pleurant, demandant à Dieu de la guider. Elle s'endormit ensuite et sentit dans son sommeil une main la tenant par l'épaule et entendit une voix inconnue lui disant: « Tu deviendras religieuse». Quand elle sortit de l'Église, elle rencontra Antoun Issa et le fit savoir ce qui se passait dans sa Congrégation et son désir d'entrer dans l'Ordre des religieuses Baladitesl (8).
Il essaya alors de la convaincre de rester à Maad pour continuer l'instruction des filles et il lui promit de lui assurer tout ce qu'il lui fallait d'argent et de biens pour accomplir sa mission. Elle le remercia mais insista d'entrer dans l'Ordre Libanais. Il lui promit alors d'accéder à son désir. Ce soir-là, elle vit en songe trois hommes: le premier, un moine avec une barbe blanche et une houlette, le second, un soldat et le troisième, un vieil homme"'. Le moine s'approcha d'elle, la toucha de sa houlette et lui dit: «Entrez dans l'Ordre des religieuse Baladites». Le matin, elle se rendit chez Antoun Issa lui racontant son rêve et lui demanda d'aller immédiatement au monastère Mar Semaan Al-Qarn - Aïtou (Liban Nord) refusant même de compléter son année à Maad.
3- Rafqa dans l'ordre libanais Maronite (1871-1914)
Rafqa avait longtemps aimé la solitude depuis son enfance. Elle rêvait toujours de réaliser son plus cher désir. La crise qui a secoué et ébranlé la Congrégation des Servantes de Marie n'était qu'une raison directe pour réaliser son rêve de toujours.
Quand elle insista d'aller au monastère Mar Semaan, Antoun Issa se hâta d'accomplir son désir d'entrer dans l'Ordre Libanais Maronite. Il se dirigea avec son neveu Père Estephan Doumit à Bcharré où il rencontra le Père Supérieur Ephrem Geagea de Bcharré (Père Supérieur 1862-1875) et lui demanda d'accepter Rafqa parmis les religieuses du monastère Mar Semaan. Il prit l'évêque Youssef Frayfer ainsi comme intermédiaire (+1889). Rafqa fut acceptée au monastère Mar Semaan le 6 juillet 1871, puis prit l'habit de novice le 12 juillet 1871. Le 25 août 1872, elle fit sa profession religieuse solennelle en émettant ses voeux: obéissance, chasteté, pauvreté et modestie et ce, quand Mère Ziara Maryam Assaf de Ghosta (10) était Mère Supérieure.
Par son insertion à l'Ordre Libanais Maronite, au monastère Mar Semaan, Rafqa commença une vie de solitude, elle ne voyait presque personne. Elle passa la moitié de sa vie dans l'Ordre Libanais Maronite, en prière, contemplation, solitude, travail et peine (1871-1914): Elle resta 26 ans (18711897) au monastère Mar Semaan Al-Qarn - Aïtou et 17 ans (1897-1914) au monastère Mar Youssef Ad-Dahr - Jrabta.
a- Au Monastère Mar Semaan Al-Qarn, Aïtou (18711897) :
Au cours de son séjour au monastère Mar Semaan, Rafqa avait comme compagnes 58 religieuses avec la Mère Supérieure Ziara Maryam de Ghosta.
Les religieuses de Mar Semaan suivaient les Règles de l'Ordre Libanais Maronite fixées par le Saint-Siège en 1732. Elles étaient très dévotes. Elles jeunaient jusqu'à midi la plupart des jours de l'année, participaient à la messe et recevaient la Communion chaque jour.
Elles célébraient les sept prières des Heures tout au long de l'année, faisaient oraison pour une demi-heure chaque matin et lisaient des livres spirituels chaque soir. Elles visitaient le Saint-Sacrement plusieurs fois par jour et célébraient le mois de Saint Joseph en mars, de la Vierge Marie en mai, du Sacré-Coeur de Jésus en juin, des âmes du Purgatoire en novembre, le Saint-Sacrement chaque dimanche et le Sacré-Coeur de Jésus chaque vendredi.
Quant au travail, elles servaient au monastère, élevaient des vers à soie et tricotaient. Leur nourriture était simple et pauvre. Rafqa exagéra dans ces pratiques et elle devint «la parfaite» parmi les autres religieuses, aimée par toutes, grâce à ses moeurs et sa vertu. Les religieuses de Mar Semaan disaient d'elle: « Rafqa se purifiait par sa bonne foi». Elle vivait les instructions et les actes du Christ. Elle le connaissait maître et exemple mais voulait vivre ainsi sa crucifixion et sa résurrection. Elle connut la peine avant de la demander: elle vit la douleur de ses Soeurs religieuses au monastère Mar Semaan dont la majorité souffrait de maladies incurables à cause du climat, de la malnutrition et de l'ascétismes.(11)
Elle répétait toujours: «Dieu soumet mes soeurs à l'épreuve, quelques-unes sont aveugles, les autres malades et moi je suis saine et sauve». Mais elle se rendit malade avant de le demander. C'était entre 1876 et 1878 quand «... une tumeur apparaît dans son estomac». Sueur Hanné Ilwan (12) d'Aïtou dit: «Elle en avait beaucoup souffert mais elle restait patiente, remerciant Dieu pour sa douleur, répétant toujours: En union avec la Passion du Christ».
Rafqa voulait la souffrance et la demandait pour pouvoir vivre la Passion du Christ. Le dimanche du Rosaire en 1885, elle entra dans l'Église du monastère et «se mit en prière». Elle raconta ce qui se passa, elle dit: «Quand je vis que je ne suis pas malade, j'ai dit au Seigneur: "Seigneur, pourquoi vous me négligez? Est-ce que vous m'oubliez? Je suis votre esclave". En dormant, je sentis des maux de tête très douloureux qui ne tarderont pas à me toucher les yeux aussi et je devins aveugle et paralysée». Rafqa ne voulait pas la souffrance pour la souffrance tout simplement, elle dit un jour à l'une des soeurs: «J'ai cru au début que ce qui m'arrivait était une ophtalmie, mais je me suis ensuite souvenue que j'ai demandé cela à Dieu. C'est pour cela, je le remercie car il m'a donné le meilleur pour pouvoir me sauver» (13).
Ainsi Rafqa se mit à endurer des douleurs atroces à la tête et aux yeux, surtout à l'oeil à droit 4 années durant (1885-889). « L'oeil droit était tout rouge et enflé et l'oeil gauche enflammé». Rafqa refusait toujours les soins prodigués, mais la Mère Supérieure du monastère Mar Semaan l'obligea à les accepter. Rafqa eut ainsi de différents traitements tout le long de l'année 1889 se déplaçant d'un lieu à un autre. La Mère Supérieure l'envoya au début à Tripoli où elle resta 2 mois à la résidence Notre-Dame de la Délivrance des moines Antonins, avec Kamila veuve de Tannous Youssef Saliba de Hawka. Elle fut soignée des médecins qui lui ont incisé le cou pour réduire l'enflement de son oeil droit ce qui a provoqué un saignement qui lui fit un irrésistible mal. Quand les médecins ne purent rien faire, la Mère Supérieure l'envoya de nouveau à Sareel où elle restait une semaine au domicile du Père Mikhael Maroun; et comme ce dernier était un médecin aussi, il la soigna mais en vain et elle retourna au monastère sans aucune amélioration. Un jour, le cousin de Mère Ursula Doumit, médecin militaire au tribunal de Batroun, Youssef Raji la soigna au monastère Mar Semaan, et il diagnostiqua que Rafqa avait une maladie dans les nerfs de l'oeil ce qui était impossible de guérir. Finalement, il fut décidé de l'envoyer à Beyrouth pour y être soignée, accompagnée de Saleh Doumit, l'oncle de Mère Ursula Doumit. Arrivée à Jbeil, elle alla à la résidence Saint Jean-Marc où elle rencontra Père Estephan Sakr de Bentael, il la fit soigner par un médecin américain qui l'a soumise à une opération chirurgicale et lui arracha accidentellement l'oeil droit ce qui causa un saignement abondant. Elle continua son chemin vers Beyrouth et séjourna dans le monastère des Religieuses Lazaristes. Les médecins purent arrêter le saignement puis elle retourna au monastère Mar Semaan avec un seul oeil qui ne tarda pas à s'éteindre après le transfert de Rafqa au monastère Saint Joseph AdDaher, Jrabta (1899).
Rafqa acheva son séjour au monastère Mar Semaan (18711879) surtout durant 8 ans (1889-1897) ayant mal aux yeux surtout à l'oeil droit ce qui était insupportable. Elle ne tolérait point la lumière car celle-ci aggravait ses maux. Pour cela, la porte et la fenêtre de sa chambre étaient toujours fermées et elle supporta la douleur avec patience, dans le silence, la prière et la joie. Elle répétait sans cesse: "En Union avec la Passion du Christ". Quand le mal était un peu plus faible, elle ne tardait pas à travailler au monastère.
b- Au monastère Saint Joseph Ad-Dahr, Jrabta (18971914) :
Le 3 novembre 1897, Rafqa fut transférée avec 5 religieuses du monastère Mar Semaan Al-Qarn, Aïtou au monastère Saint Joseph Ad-Dahr, Jrabta, Batroun. Les raisons pour lesquelles ces religieuses furent transférées sur la côte de Batroun étaient: le climat, surtout en hiver au monastère Mar Semaan, son éloignement des lieux habités, l'absence d'un monastère de Religieuses Libanaises Maronites à Batroun et la maladie de Mère Ursula Doumit obligée par les médecins d'habiter sur la côte pour ne pas être paralysée. Ainsi, Père Ighnatios Doumit, frère de Mère Usrula, décida de construire un monastère pour les Religieuses Libanaises Maronites à Batroun. Il rencontra Père Jean Basbous de Maad qui fut content de la proposition et qui avait déjà bâti une école pour l'Ordre Libanais à Jrabta en 1865. Il se mit aussitôt à construire le monastère Saint Joseph, Jrabta à côté de cette école, en mars 1896 avec l'assistance du Père Ighnatios et de Mère Ursula. Le 3 novembre 1897, avec l'approbation du patriarche Maronite d'alors Jean Al-Hage (1817-1898), l'abbé de l'O.L.M. Père Martinos Chemaly de Daroun (1849-1902) permit le transfert de 6 religieuses du monastère Mar Semaan Al-Qarn, Aïtou au monastère Saint Joseph Ad-Daher, Jrabta. Mère Ursula fut la Mère Supérieure de ce monastère jusqu'à sa mort en 1935 (14).
Les religieuses du monastère Saint Joseph furent célèbres par leur sincérité dans l'accomplissement des Règles et des constitutions de l'Ordre. «Elles étaient très dignes d'être de vraies religieuses qui priaient, contemplaient et travaillaient dans la joie». Ce qui fit du monastère Saint Joseph un oasis de paradis sur terre «ses habitants ressemblaient aux habitants du paradis, jamais de péchés dans leur terre...» . Elle priait sans cesse avec les autres religieuses et mémorisait toutes les prières... «Quand elle fut paralytique, elle priait toujours mais ne pouvait pas aller à l'Église. Les habitants des alentours du monastère la visitait demandant le secours de ses prières. Elle était connue par tout le monde pour la "Sainte Religieuse".
Rafqa préférait Dieu sur tout. Jésus, Marie et Saint Joseph étaient toujours dans son coeur. Les douleurs de « la Passion» qu'elle endurait au monastère Mar Semaan en 1885, continuaient à la torturer au monastère Saint Joseph jusqu'à sa mort. Quand elle arriva au monastère Saint Joseph en 1897, «son orbite droite était vide, pas d' oeil, et la lumière était éteinte dans l'oeil gauche. Elle resta ainsi deux ans au monastère Saint Joseph (1897-1899) puis «elle eut un rhume et devint complètement aveugle». Mais les douleurs de ses yeux ne la quittaient guère. En plus de la complète cécité, Rafqa souffrait d'un saignement du nez qui la mena à une faiblesse générale dans tout le corps jusqu'à ce qu'elle devint chair et os. Elle saignait environ 4 fois par semaine et chaque fois elle perdait un litre de sang. La douleur se répandit dans tout son corps et ses membres se disloquèrent un à un. Il ne restait pas un seul membre sain dans son corps, à l'exception des articulations de ses deux mains avec lesquelles elle travaillait, les deux oreilles pour entendre, la langue pour chanter, un estomac pour se nourrir et la raison pour penser. La faiblesse dans le corps de Rafqa commença en 1906. Ses os se disloquèrent un à un, et en 1911 elle devint paralytique ne pouvant plus bouger. En 1906 elle sentit une douleur terrible aux 2 jambes et aux orteils. Son fémur droit s'était déboité et détaché de sa place, il disparut dans son corps en laissant un trou dans sa place ordinaire. Les os de son genou droit s'étaient disloqués aussi, de même le fémur de sa seconde jambe. Elle souffrit de plus d'une dislocation de sa clavicule qui s'était enfoncée dans son cou. Par conséquence, Rafqa devint en 1911 ( 3 ans avant sa mort), un tas d'os. Ses soeurs la déplaçaient dans un drap, de peur que ses os disloqués ne tombent.
Rafqa souffrit beaucoup de son épaule et elle répétait: «En union avec Votre mal à l'épaule, Jésus». Elle invitait ses soeurs à réciter le «Notre Père» et le «Salut Marie» 6 fois en l'honneur du mal de l'épaule de Jésus sur laquelle il porta sa croix. Rafqa refusa les soins prodigués au monastère Saint Joseph mais ses soeurs religieuses et surtout la Mère Supérieure Ursula Doumit prenait un grand soin d'elle. Rafqa fut distinguée par son adoration du Saint Sacrement quand elle était encore dans la Congrégation des Servantes de Marie et elle restait ainsi jusqu'à son dernier souffle. Quand elle fut paralytique, elle rampait jusqu'à l'Église pour participer à la messe, à la fête du Saint Sacrement, et prenait la Communion sans aucune autre nourriture toute la journée durant. Rafqa devint dans ses derniers jours un sacrifice par la force de son union avec le Saint Sacrement. C'est pour cela elle put voir pour une heure complète ses soeurs et fut satisfaite en voyant en songe le paradis céleste.
Trois jours avant sa mort, Rafqa ne put plus parler. La même nuit de sa mort, elle demanda à la Mère Supérieure de dire adieu à ses soeurs religieuses; ces dernières vinrent en pleurant et se mirent, une par une, à embrasser les mains de Rafqa et lui demander pardon. Elle prit ensuite la Communion. Elle accepta l'extrême onction et murmura: "Je donne mon âme à Saint Joseph et à la Sainte Vierge Marie". Elle s'endormit en odeur de sainteté le 23 mars 1914, le visage illuminé et le sourire aux lèvres. Le lendemain, le mardi 24 mars 1914, elle eut de modestes funérailles. Les moines du monastère Saint Kibrianos et Youstina à Kfifane et du monastère Saint Adba à Maad ainsi qu'un nombre des habitants des villages voisins vinrent participer à ses funérailles. Elle fut enterrée au cimétière des religieuses au monastère Saint Joseph AdDaher Jrabta.
4- Rafqa vénérable, béatifiée et canonisée (1914-2001)
Rafqa retourna à la terre qui devint lumière et vie sur son tombeau.
Trois jours après sa mort, son tombeau s'illumina de lumières miraculeuses. Saleh El-Khoury de Maad, Dargham El-Khoury Khaïrallah et Chahine El-Farrane de Sghar (village situé en face du monastère Saint Joseph) en étaient témoins. Le 1er miracle fut avec Mère Ursula Doumit qui était guérie d'une tumeur au cou après avoir mis de la terre du tombeau de Rafqa. Il y en eut plus tard des milliers: résurrection d'un mort, guérison de cancer, guérison de paralytisme, guérison de maladies de reins, d'intestins et d'estomac, de nerfs de la tête. Quand ces miracles furent célèbres, les gens se mirent à se précipiter à son tombeau pour prendre de la terre afin d'être guéris.
Etapes de la béatification et la canonisation
1928: 2 mai, un procès-verbal de 60 miracles accomplies par elle fut rédigé.
1968 : 1 juillet, la cause de béatification fut acceptée.
1982 : 11 février, Rafqa fut déclarée Vénérable.
1985 : Début de novembre, sa dépouille mortelle fut transférée à un tombeau neuf au milieu de l'Église.
1985 : 17 novembre, sa Sainteté le Pape Jean-Paul II la déclara bienheureuse.
1999 : 2 juin, sa Sainteté le Pape Jean-Paul II la proposa comme exemple d'adoration du Saint Sacrement pour l'année du Jubilé 2000.
2001 : 10 juin, le dimanche de la Sainte Trinité, sa Sainteté le Pape Jean-Paul II la déclara Sainte pour l'Église universelle.
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1 C'était Dona, veuve de Fahim Gémayel, frère du Père Youssef Gémayel. Elle devint l'une des fondatrices de la Congrégation des Servantes de Marie en 1853; et Mère Supérieure de 1861 à 1874. Elle reçut le nom de Hanné quand elle émit ses voeux de Religion en 1855.
2 Père Raymond Estaph, directeur de conscience des Servantes de Marie, mit le projet des Règles de la Congrégation au cours de la fondation de cette dernière en 1853. Il en finit la rédaction définitive le 16 mai 1861. (cf. manuscrit de l'Université Saint Joseph, Règles des Servantes de Marie 11 feuilles, 12 pages).
3 L'autorité des Servantes de Marie était formée de la Mère Supérieure qui veillait sur les Règles de la Congrégation et sur leur application convenable, avec l'approbation de l'aumônier de la Congrégation désigné par les PèresJésuites et l'approbation du délégué apostolique; deux assistantes, l'une était responsable des affaires matérielles de la Congrégation et l'autre de l'application des Règles sous la surveillance de la Mère Supérieure. Quant à l'administration locale des écoles des Servantes de Marie, elle comprenait une maîtresse et une assistante: La maîtresse enseignait la lecture, l'écriture, le calcul, les prières et l'éducation civile et spirituelle. L'assistante gérait les affaires matérielles de l'école.
4 La religieuse de la Congrégation des Servantes de Marie émettait des voeux temporaires de Religion à l'issu de la période de noviciat est un an. Ces voeux se (renouvelaient) chaque année en la fête de l'Immaculée Conception le 8 décembre.
5 Elle parlait ici à Mère Ursula Doumit.
6 Sarah Khalil de Beit Chabab, entra à la Congrégation des Servantes de Marie le 10 août 1853 et émit ses voeux de Religion en 1855. Elle était enseignante à l'école de Jbeil en 1860. Rafqa s'y engagea comme assistante en 1862
7 Les Pères Jésuites fondèrent cette Congrégation à Zahlé entre 1850 et 1857, elle avait comme but enseigner et éduquer les filles.
8 L'Ordre Libanais Maronite. Il paraissait que Rafqa se rendait au monastère Mar Abda à Maad appartenant à cet Ordre. L'Ordre Libanais Maronite est un prolongement de la vie érémitique traditionnelle de l'Église Maronite. Il fut fondé en 1695 par 4 jeunes maronites d'Alep: Gebrayel Hawa (1668-1752), Abdallah Karaali (1672-1742), Youssef Al-Batn (+1714) et Gebrayel Farhat (1670-1732).Estephanos Doueihy était alors patriarche (1630-1704). Le SaintSiège fixa les Règles et les constitutions de cet Ordre en 1732. En 1770, il se divisa en deux: l'Ordre Libanais Maronite et l'Ordre Maronite Alépin (actuel Ordre Mariamite Maronite). L'Ordre Libanais comprenait aussi des monastères féminins: Saint Élias Al-Ras - Geita (1740), Saint Sassine Baskinta (1751), Mar Semaan Al-Qarn - Aïtou (1863), Mar Maroun-Knaytera - Beit Chabab (1894), Mar Youssef Ad-Dahr - Jrabta (1897), et Notre-Dame de la Délivrance - Hboub (1953).
9 Le moine était Saint Antoine le Grand, Père des moines, et Saint patron de l'Ordre Libanais Maronite; le soldat était Saint Georges, martyr et Saint patron de l'Église de Maad où Rafqa se rendait pour prier et participer à la messe; le vieil homme était Saint Simon Stylite, Saint patron du monastère Mar Semaan Al-Aïtou où elle déciderait d'aller pour être religieuse.
10 Elle était la Mère Supérieure au Monastère Mar Semaan Al-Qarn - Aïtou de 1865 à 1894.
11 L'une d'entre elles, par exemple, Soeur Marguerita Jabbour d'Aïtou devint aveugle et paralysée en même temps. Née à Aïtou en 1810, devenue religieuse au Monastère Mar Semaan en 1848 et s'endormit en odeur de sainteté en 1893.
12 Najiba, fille de Semaan Rizk Ilwan. Née à Aïtou en 1862, devenue religieuse en 1878 et morte en 1929.
13 Témoignage de Soeur Abdat-A1 Ahad Al-Chabtiniya (1867-1944).
14 Mère Ursula Doumit (1870-1935) fut célébre par sa dévotion et sa vertu. Sueur Rafqa la prenait pour une mère.
Pour plus d'informations: Monastère Saint Joseph, Tombe de Sainte Rafqa, Jrabta, Batroun, Liban. (Tel 9619750325)
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