Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil de l'Abbé Eugène Lerat
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Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil de l'Abbé Eugène Lerat
Rappel du premier message :
Dans les États pontificaux, à Genazzano, l'église des religieux de Saint-Augustin possède une image miraculeuse de la Mère de Dieu, invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil. Voici l'origine du culte rendu à cette madone. C'était une peinture à fresque, en grande vénération dans une église de Scutari, en Albanie. Vers le XVè siècle, les Turcs, s'étant rendus maîtres de cette ville, résolurent de transformer en mosquée le Sanctuaire de la Mère de Dieu. Mais ils comptaient, sans l'intervention de Celle que I'Eglise appelle si justement la Vierge puissante, qui déjoua leur projet impie en punissant d'une mort terrible les plus hardis d'entre eux. Ce que voyant, les Turcs épouvantés fermèrent l’église et se retirèrent.
En ce même temps, la divine Vierge apparut à une pieuse femme nommée Pétruccia qui habitait Genazzano. Elle l'invita à faire rebâtir le Sanctuaire élevé en son honneur par saint Marc, sous le vocable de Mère du Bon Conseil, qui menaçait ruines. Pétruccia, confiante, obéit, elle y sacrifia tout son avoir ; mais parce que sa fortune était trop modeste et que Dieu permit qu'elle ne fût pas secondée dans sa généreuse entreprise, les travaux furent laissés inachevés. C'était en 1466. Sur ces entrefaites, deux zélés serviteurs de la Madone du Bon Conseil, Georgio et de Sclavis, étaient avertis par elle-même, qu'elle devait quitter son église de Scutari. En effet, bientôt après, en leur présence, l'Image miraculeuse se détacha du mur, et, s'étant élevée dans les airs, elle commença à s'éloigner de la ville. Les deux Scutarins se mirent à sa suite, et, dès le départ, une colonne de nuages précéda leur marche pour les guider. Lorsqu'ils se trouvèrent sur les bords de la mer Adriatique, un autre prodige affermit leur confiance. L'élément humide ne fut pas pour eux un obstacle, ils marchèrent sur les flots affermis sous leurs pas et atteignirent ainsi à la suite de la sainte image les côtes de l'Italie. Arrivés à Rome, une épreuve vint affliger leur piété : la consolante Image disparut à leurs yeux sans qu'ils pussent soupçonner la direction qu'elle avait prise.
Le même jour, 25 avril 1467, fête de saint Marc, patron de Genazzano, à trois heures de l'après-midi, en présence d'une grande foule de fidèles, au moment où les religieux Augustins chantaient les vêpres, un nuage blanc, tout rayonnant d'une éclatante lumière, descend sur l'église de Sainte-Marie et s'en va comme envelopper le mur inachevé de la chapelle bâtie par Pétruccia. Bientôt le nuage s'évanouit et laisse voir la sainte image de la Madone du Bon Conseil, qui reste suspendue miraculeusement au mur, sans y être appliquée. En même temps toutes les cloches de la ville sonnent d'elles-mêmes, et saluent l'arrivée de la Reine du ciel. Le bruit du prodige se répandit bientôt dans les environs et jusqu'à Rome. Les deux Scutarins furent consolés à cette nouvelle, et s'empressèrent d'accourir à Genazzano reconnaître leur chère Madone. Le concours des fidèles, loin de diminuer, ne fit qu’augmenter de jour en jour, et leur foi ne cessa d'être récompensée par des grâces signalées et de nombreux miracles.
Le 15 août 1864, le Saint Père Pie IX quittait Castelgondolfo, sa résidence d’été, et venait à Genazzano par la nouvelle route de Valmontone. Il descendit de voiture sur la place du Sanctuaire. Là s'étaient réunis, pour le recevoir, avec les autorités municipales, l’Évêque de Palestrine et son secrétaire, le séminaire, le général des Augustins et ses religieux. Sa Sainteté entra dans l'église, splendidement décorée. Il était dix heures. Mgr Pacca, maître de chambre, célébra la messe, et Mgr Borromeo Arese, majordome, offrit à la Vierge du Bon Conseil, au nom de Sa Sainteté, un collier enrichi de diamants et un cœur d'or. On chanta ensuite les litanies de la Sainte Vierge et le Pape récita les oraisons. Après avoir admiré et vénéré la sainte Image, la cour se retira dans la grande salle du couvent, où les évêques, le clergé et les autorités civiles furent présentés par le Cardinal Amat, évêque de Palestrine, et admis au baisement du pied. Puis, Sa Sainteté se rendit au palais Colonna. Une fois revêtu de ses ornements pontificaux, la tiare en tête, le pape se mît au balcon, et entouré du Cardinal et des évêques, il donna la bénédiction solennelle à la foule immense, agenouillée sur la place, dans les prairies, sur les collines. A une heure il rentra au couvent et déjeuna en particulier. Avant de partir, le Souverain Pontife visita en détail le Sanctuaire, se prosterna de nouveau devant la pieuse Image et récita lui-même les litanies, le peuple répondant aux invocations. Vers cinq heures, il reprit le chemin de Castelgondolfo.
Ô mon Dieu ! Auteur et source première de tout Bon Conseil, qui sauvâtes si merveilleusement des mains musulmanes l'Image de la Mère de Votre Fils unique, et qui la fîtes transporter par vos saints anges de Scutari à Genazzano, voulant que cette aimable Madone fût invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil, accordez-nous, nous Vous en supplions, qu'en vénérant cette image si gracieuse, nous nous montrions toujours fidèles à suivre les inspirations de la divine Conseillère, et que nous puissions entourer au ciel son trône si resplendissant de gloire. Ainsi soit-il.
Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du
Bon Conseil de Genazzano, disponible aux Editions Rassemblement à son image
Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil
Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano
Abbé Eugène Lerat
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Veille du premier jour
Histoire de la Madone de Genazzano dite Notre Dame du Bon Conseil
Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano
Abbé Eugène Lerat
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Veille du premier jour
Histoire de la Madone de Genazzano dite Notre Dame du Bon Conseil
Dans les États pontificaux, à Genazzano, l'église des religieux de Saint-Augustin possède une image miraculeuse de la Mère de Dieu, invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil. Voici l'origine du culte rendu à cette madone. C'était une peinture à fresque, en grande vénération dans une église de Scutari, en Albanie. Vers le XVè siècle, les Turcs, s'étant rendus maîtres de cette ville, résolurent de transformer en mosquée le Sanctuaire de la Mère de Dieu. Mais ils comptaient, sans l'intervention de Celle que I'Eglise appelle si justement la Vierge puissante, qui déjoua leur projet impie en punissant d'une mort terrible les plus hardis d'entre eux. Ce que voyant, les Turcs épouvantés fermèrent l’église et se retirèrent.
En ce même temps, la divine Vierge apparut à une pieuse femme nommée Pétruccia qui habitait Genazzano. Elle l'invita à faire rebâtir le Sanctuaire élevé en son honneur par saint Marc, sous le vocable de Mère du Bon Conseil, qui menaçait ruines. Pétruccia, confiante, obéit, elle y sacrifia tout son avoir ; mais parce que sa fortune était trop modeste et que Dieu permit qu'elle ne fût pas secondée dans sa généreuse entreprise, les travaux furent laissés inachevés. C'était en 1466. Sur ces entrefaites, deux zélés serviteurs de la Madone du Bon Conseil, Georgio et de Sclavis, étaient avertis par elle-même, qu'elle devait quitter son église de Scutari. En effet, bientôt après, en leur présence, l'Image miraculeuse se détacha du mur, et, s'étant élevée dans les airs, elle commença à s'éloigner de la ville. Les deux Scutarins se mirent à sa suite, et, dès le départ, une colonne de nuages précéda leur marche pour les guider. Lorsqu'ils se trouvèrent sur les bords de la mer Adriatique, un autre prodige affermit leur confiance. L'élément humide ne fut pas pour eux un obstacle, ils marchèrent sur les flots affermis sous leurs pas et atteignirent ainsi à la suite de la sainte image les côtes de l'Italie. Arrivés à Rome, une épreuve vint affliger leur piété : la consolante Image disparut à leurs yeux sans qu'ils pussent soupçonner la direction qu'elle avait prise.
Le même jour, 25 avril 1467, fête de saint Marc, patron de Genazzano, à trois heures de l'après-midi, en présence d'une grande foule de fidèles, au moment où les religieux Augustins chantaient les vêpres, un nuage blanc, tout rayonnant d'une éclatante lumière, descend sur l'église de Sainte-Marie et s'en va comme envelopper le mur inachevé de la chapelle bâtie par Pétruccia. Bientôt le nuage s'évanouit et laisse voir la sainte image de la Madone du Bon Conseil, qui reste suspendue miraculeusement au mur, sans y être appliquée. En même temps toutes les cloches de la ville sonnent d'elles-mêmes, et saluent l'arrivée de la Reine du ciel. Le bruit du prodige se répandit bientôt dans les environs et jusqu'à Rome. Les deux Scutarins furent consolés à cette nouvelle, et s'empressèrent d'accourir à Genazzano reconnaître leur chère Madone. Le concours des fidèles, loin de diminuer, ne fit qu’augmenter de jour en jour, et leur foi ne cessa d'être récompensée par des grâces signalées et de nombreux miracles.
Exemple
Le 15 août 1864, le Saint Père Pie IX quittait Castelgondolfo, sa résidence d’été, et venait à Genazzano par la nouvelle route de Valmontone. Il descendit de voiture sur la place du Sanctuaire. Là s'étaient réunis, pour le recevoir, avec les autorités municipales, l’Évêque de Palestrine et son secrétaire, le séminaire, le général des Augustins et ses religieux. Sa Sainteté entra dans l'église, splendidement décorée. Il était dix heures. Mgr Pacca, maître de chambre, célébra la messe, et Mgr Borromeo Arese, majordome, offrit à la Vierge du Bon Conseil, au nom de Sa Sainteté, un collier enrichi de diamants et un cœur d'or. On chanta ensuite les litanies de la Sainte Vierge et le Pape récita les oraisons. Après avoir admiré et vénéré la sainte Image, la cour se retira dans la grande salle du couvent, où les évêques, le clergé et les autorités civiles furent présentés par le Cardinal Amat, évêque de Palestrine, et admis au baisement du pied. Puis, Sa Sainteté se rendit au palais Colonna. Une fois revêtu de ses ornements pontificaux, la tiare en tête, le pape se mît au balcon, et entouré du Cardinal et des évêques, il donna la bénédiction solennelle à la foule immense, agenouillée sur la place, dans les prairies, sur les collines. A une heure il rentra au couvent et déjeuna en particulier. Avant de partir, le Souverain Pontife visita en détail le Sanctuaire, se prosterna de nouveau devant la pieuse Image et récita lui-même les litanies, le peuple répondant aux invocations. Vers cinq heures, il reprit le chemin de Castelgondolfo.
Prière
Ô mon Dieu ! Auteur et source première de tout Bon Conseil, qui sauvâtes si merveilleusement des mains musulmanes l'Image de la Mère de Votre Fils unique, et qui la fîtes transporter par vos saints anges de Scutari à Genazzano, voulant que cette aimable Madone fût invoquée sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil, accordez-nous, nous Vous en supplions, qu'en vénérant cette image si gracieuse, nous nous montrions toujours fidèles à suivre les inspirations de la divine Conseillère, et que nous puissions entourer au ciel son trône si resplendissant de gloire. Ainsi soit-il.
Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du
Bon Conseil de Genazzano, disponible aux Editions Rassemblement à son image
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
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Trentième jour
Notre Dame du Bon Conseil, consolatrice des pauvres
Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano
Abbé Eugène Lerat
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Trentième jour
Notre Dame du Bon Conseil, consolatrice des pauvres
Pour supporter avec patience les privations inhérentes à son état, le pauvre a besoin d'un soutien ; pour triompher des préjugés vulgaires et se glorifier de sa pauvreté comme d'un titre de noblesse, il a besoin d'exemples. Eh bien ! ce soutien et ces exemples, la Mère du Bon Conseil les offre. Marie naît d'une famille illustre par le nombre et la gloire des ancêtres, mais privée des biens de la fortune. Épouse d’un simple artisan, ouvrière elle-même, elle doit, au moment de la Nativité de son Fils, se retirer dans une grotte affreuse ; l'héritier de David et de Salomon a une crèche pour berceau. Au jour de la Présentation, la fille des Rois offre le sacrifice des pauvres. Qui dira les privations endurées en Égypte ? Rentrée à Nazareth, la Sainte Famille retrouve la pauvreté, l’obscurité, le travail : les voisins ne voient en Marie que la femme d'un charpentier. Quand Jésus sort du silence et de la solitude pour faire entendre aux foules l’Évangile du salut, Marie se tient à l'écart ; elle ne veut pas, semble-t-il, opposer à la doctrine du Fils la simplicité de la Mère : ce Jésus, n'est-Il pas le Fils du charpentier Joseph et de cette femme qui s'appelle Marie ?….
Marie ne paraît ni chez Simon le Lépreux, ni au banquet de Lazare ressuscité, ni à l'entrée triomphante, ni dans aucune manifestation de la vie publique de Jésus, la Passion exceptée. Nous la voyons cependant aux Noces de Cana. Savez-vous pourquoi ? Parce que les invités et les époux sont pauvres.
La pauvreté de Marie ! Quelle source de consolation pour les déshérités d’ici bas ! Quelle pure et suave clarté elle répand sur le délaissement et sur l'oubli auxquels ils sont voués ! Puisque tout homme sent le besoin de se rapprocher de son pareil, Marie doit entourer les pauvres d'une prédilection manifeste. Qu'ils sachent donc puiser dans la détresse de leur Mère un nouveau motif de l'aimer et de la supplier !
Ô vous qui gémissez sous les dures étreintes de la pauvreté, jetez des profondeurs de votre misère, un regard confiant sur la Reine du Ciel. Vous êtes les sujets de Notre Dame du Bon Conseil, ses clients aimés, ses fils de prédilection. Notre Dame du Bon Conseil vous soutiendra, vous guidera, vous consolera. Elle fera comprendre aux riches vos droits et leurs devoirs, leur inspirant de nourrir votre faim des restes de leur superflu. Vous recevrez, par elle, avec patience dans les tribulations, l'intelligence, peut-être même l'amour de votre éminente dignité, et vous tiendrez à rester ce que vous êtes, les confidents du Sauveur, les premiers ministres de Son royaume spirituel.
Exemple
On écrit de Paris, le 5 février 1892 : « J'étais en butte, depuis deux ans, aux tracasseries de plusieurs membres de ma famille. Ils me réclamaient, à la suite d'un héritage, tout, ce que la loi et la volonté du défunt m'avaient donné. Pendant un demi-siècle, j'avais sué sang et eau pour m'assurer une vieillesse, sinon opulente, du moins paisible et sûre; et voilà qu’on essayait de m'enlever mes petites économies et de m'envoyer à l’hôpital. J'avais beau exposer ma situation, raisonner mon droit, aller d'avocat à notaire, de maire à avoué, aucune réponse ne me contentait, il me semblait entendre toujours sur le seuil de ma porte, les huissiers et les gendarmes. Si mon état avait duré quelques jours de plus, assurément je perdais la tête.
Par bonheur la Providence me fit rencontrer un ecclésiastique fort dévot à Notre Dame du Bon Conseil. Ce digne prêtre me donna une Image de cette Madone et me dit de ne m’inspirer désormais que de ses réponses. Je me mis résolument à l'œuvre. J’interrogeai chaque matin la divine Conseillère, et ses réponses furent si promptes, si sages, si fidèles que le calme me revint. Ma tactique apprise à l'école de Celle qui est terrible comme une armée rangée en bataille, déconcerte mes ennemis, eux autrefois si insupportables, si accablants, si avides; eux qui me harcelaient de leurs attaques et de leurs menaces finissent par me laisser tranquille et je puis jouir en paix des derniers restes de ma vie.
Prière
Ô Marie, Mère du Bon Conseil, nous vous choisissons comme notre protectrice spéciale dans le difficile pèlerinage de cette vie. Nous vous prenons pour arbitre et souveraine dans nos maisons, nos familles et nos intérêts. Rappelez-vous, ô Mère, que pour vous honorer de plus en plus, nous nous sommes unis dans votre Pieuse Union. Délivrez-nous de tous les dangers, consolez-nous dans nos malheurs, défendez-nous contre les embûches de nos ennemis, préservez-nous du péché et assistez-nous à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du
Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image
https: // catholicapedia . net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C112_Mois-de-Marie_ND-du-Bon-Conseil_27p.pdf
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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Re: Le Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil de l'Abbé Eugène Lerat
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Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
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Trente-et-unième jour
Notre Dame du Bon Conseil, triomphante dans les Cieux
Mois de Marie devant l'Image miraculeuse
de Notre Dame du Bon Conseil de Genazzano
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Trente-et-unième jour
Notre Dame du Bon Conseil, triomphante dans les Cieux
Le corps virginal qui avait fourni au Verbe fait chair sa substance humaine, qui par un prodige inouï l'avait conçu et l'avait enfanté sans douleur et sans rien perdre de son intégrité, dont l'âme, par une merveille, plus insigne encore, avait été préservée de la tache originelle et de toute espèce de péché, dont la mort enfin n'avait été qu'un pur effet d'amour, devait-il, pouvait-il subir la corruption du tombeau ? Non certes, « le corps sacré de notre Mère, dit Bossuet, le trône de la chasteté, le temple de la sagesse incarnée, l'organe du Saint-Esprit et le siège de la vertu du Très-Haut n'a pas dû demeurer dans le tombeau ; et le triomphe de Marie serait imparfait, s'il s'accomplissait sans sa sainte chair qui a été comme la source de sa gloire ».
Non, non, la croyance des siècles, les glorieuses solennités de l'Eglise, les enseignements de tous les saints Pères, les traditions antiques de toute la catholicité, attestent, sous le nom d'Assomption de la glorieuse Vierge Marie, le double triomphe de son corps virginal et de son âme immaculée, et toutes les voix catholiques, tous les âges, répètent avec transport les hymnes prophétiques de l’ancienne loi. « Levez-vous, Seigneur, et entrez dans Votre repos, Vous et l'arche que Vous avez sanctifiée. Quelle est celle qui monte à travers le désert, belle de toutes les vertus, semblable à une vapeur transparente composée des arômes de la myrrhe, de l'encens, et de toute espèce de parfums ». - « Venez du Liban, ô épouse chérie, venez et vous serez couronnée. Les hauteurs d'Amana, de Sanir et d'Hermon, toutes les vertus les plus élevées des hiérarchies célestes seront votre couronne : venez, venez. C'est elle, elle vient, elle monte du désert, comblée de délices, appuyée sur son bien-aimé ».
Lui-même l'a conduite par la main ; avec Lui elle a franchi toutes les hauteurs célestes. Son trône est près du trône de son Fils. Elle est reine, reine de toutes les hiérarchies angéliques, reine de tous les saints. Seule, elle forme, dit Gerson, la première hiérarchie du ciel, n'ayant au-dessus d'elle que Dieu, l'unique, l'infini, le maître souverain du ciel et de la terre ; et le Salomon des cieux lui a répété ce que celui de la terre avait dit à Bethsabée sa mère : « Demandez, ô ma mère, et rien ne vous sera refusé ! » Quelle gloire ! Quel triomphe ! Réjouissons-nous dans toute l'allégresse de nos coeurs, Enfants de la Mère du Bon Conseil. Celle que nous aimons est l'objet de ce triomphe incomparable, triomphe que nous partagerons un jour, nous en avons pour garantie l'image du Bon Conseil, portraits de la Reine du ciel et de son divin Fils, qu’Elle-même nous a envoyée des cieux !
Exemple
On lit le fait suivant dans le livre intitulé la Vierge Mère du Bon Conseil par Mgr Dillon : « Le 4 septembre 1796, il arriva que le maître de la boulangerie de Compatri, appartenant au prince de Borghèse, eut l'occasion de blanchir sa demeure. Tandis qu'il s'y préparait une image de Notre Dame du Bon Conseil, gravée sur du papier commun, se détacha du mur et tomba dans le bois destiné au feu. On la jeta par inadvertance dans le four avec le bois. Toute la masse s'enflamma; au bout de quelque temps, quand on supposa que le bois était suffisamment consumé pour avoir chauffé le four, le boulanger regarda à l'intérieur, et à son grand étonnement vit un morceau de papier intact parmi les cendres enflammées. Son premier mouvement fut de le mêler de nouveau avec les matières embrasées. Cependant il fut encore plus surpris de voir tous ses efforts inutiles. Il le retira donc du four et reconnut l'image de la Madone du Bon Conseil, mêlée involontairement au bois. Sa surprise et celle de toutes les personnes qui entendirent parler du miracle, est plus aisée à imaginer qu'à décrire. L'image fut immédiatement placée avec vénération dans la chapelle du cimetière du Vatican où on la voit encore. Il y a pourtant un léger indice de brûlure aux extrémités, et quelques étincelles semblent avoir été projetées sur les figures de Jésus et de Marie. Les pieux Romains continuent à visiter cette image qui repose maintenant sous un tabernacle, et à y prier pour les morts. En mémoire du miracle, ils l'appellent : « La Libératrice des âmes du Purgatoire ». En effet, les pauvres âmes ont bien à remercier N.-D. qui opéra ce prodige en leur faveur ».
Prière
Ô Vierge du Bon Conseil, qui par un miracle touchant, avez procuré tant de prières à vos enfants retenus en Purgatoire, vous nous montrez par là qu'aucun de nos besoins n'échappe à votre vigilance maternelle. Votre sollicitude, qui nous accompagne pendant notre exil, nous suit au tribunal de notre Juge suprême et ne nous quitte pas dans les flammes expiatrices. Vous inspirez à vos enfants de la terre de prier pour ces pauvres âmes prisonnières de la divine justice, d'offrir pour elles leurs expiations et leurs bonnes oeuvres, et hâter ainsi le moment de leur délivrance. Ô Mère du Bon Conseil, du sein de votre gloire incomparable, prenez pitié de tous nos Frères défunts et en particulier des membres de la Pieuse Union. Ayez aussi pitié de nous, quand notre heure sera venue et faites qu’ayant été miséricordieux à l’égard de nos frères souffrants, nous soyons à notre tour, traités avec miséricorde. Ainsi soit-il.
Texte extrait du livre « Le Mois de Marie devant l'Image miraculeuse de Notre Dame du
Bon Conseil de Genazzano », disponible aux Editions Rassemblement à son image
https: // catholicapedia . net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C112_Mois-de-Marie_ND-du-Bon-Conseil_27p.pdf
Fin du Mois de Marie de Notre Dame du Bon Conseil
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