Saint Charles Lwanga et ses 21 compagnons, Saints Martyrs de l'Ouganda. Fête le 03 Juin.
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Saint Charles Lwanga et ses 21 compagnons, Saints Martyrs de l'Ouganda. Fête le 03 Juin.
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Charles Lwanga, né en 1865 et mort le 03 Juin 1886, est un Martyr ougandais, d'ethnie Baganda, Canonisé par l'Église Catholique.
Né dans le royaume du Buganda, au sud de l'actuel Ouganda, il était le chef des pages à la cour du roi Mwanga II.
Mwanga exigea que ses sujets convertis au Christianisme abandonnent leur nouvelle Foi, et fit exécuter de nombreux Catholiques et Anglicans entre 1885 et 1887 ; nombre d'entre eux résidaient à la cour du roi, ou en étaient très proches, et notamment le responsable des pages, Charles Lwanga.
Après un massacre d'anglicans en 1885, le Prêtre Catholique résidant à la cour, Joseph Mukasa, reprocha ce crime au roi.
Mwanga fit décapiter Mukasa et arrêter tous ses fidèles. Lwanga Baptisa ceux de ses élèves qui avaient commencé leur catéchuménat, avant d'être brûlé vif le 3 Juin 1886.
D'après le procès de Canonisation, l'une des raisons de la colère du roi était le refus des Chrétiens de participer à des actes homosexuels.
Charles Lwanga et ceux qui étaient morts à ses côtés furent Canonisés en 1964 par le Pape Paul VI. Le Martyre des anglicans fut également reconnu par le Pape.
Aujourd'hui, Charles Lwanga - avec les autres Martyrs de l'Ouganda - fait l'objet d'une dévotion toute particulière en Afrique, où de nombreux établissements scolaires et paroisses portent son nom.
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Saint Charles Lwanga et ses 21 compagnons
Martyrs ougandais, brûlés vifs
L'Église Catholique ougandaise était toute jeune : à peine sept ans (1879) depuis que le Pères Blancs avaient évangélisé le pays, avec l'appui du roi Mtesa. Cependant des missionnaires anglicans étaient déjà à pied d’œuvre.
Mais le roi était mort en 1884 et son successeur Mwanga était un jeune homme (20 ans) sans moralité, tyrannique et luxurieux et engagé dans le commerce d’esclaves.
D’abord bien disposé à l’égard des Missionnaires, il change bientôt, sous l’influence des sorciers et sous la pression des Musulmans marchands d’esclaves qui craignent de perdre leur commerce.
Il avait renvoyé les Missionnaires de la religion étrangère. Or voici que certains de ses pages refusaient de se plier à ses désirs contre-nature sous prétexte que leur Baptême leur faisait un devoir de rester purs.
Le 25 Novembre 1885, un jeune Chrétien de 25 ans, Joseph Mukasa Balikuddembe est décapité pour avoir pris la défense des pages dont il était le chef.
Charles Lwanga, son second, le remplace comme « chef des jeunes de la salle royale » et continue son œuvre : il forme les catéchistes, administre les Baptêmes, anime la Prière.
Le 25 Mai 1886, le roi assassine St Denys Sebuggwawo, un jeune de 16 ans. Il fait aussi torturer un soldat Chrétien, et lui fait mettre la cangue au cou, puis convoque les bourreaux pour le lendemain.
Charles Lwanga demande alors aux pages de passer la nuit en Prière, et il Baptise les catéchumènes.
Le lendemain, le roi fit arrêter ceux de ses pages qui étaient Chrétiens : une vingtaine, âgés de 13 à 30 ans (la majorité entre 16 et 24 ans), avec leur meneur Charles Lwanga.
Ils furent longuement torturés, mais sans qu'on pût les forcer à renier leur Baptême.
Ils furent brûlés vifs, à petit feu, sur une colline afin qu'on puisse les voir de loin, pour l'exemple.
Marchant à la mort Kisito (13 ans ) demandait à son aîné, Charles Lwanga : «Donne-moi la main : j’aurai moins peur».
Tous les deux ont été proclamés patrons de la jeunesse africaine. Un autre, arrivant au lieu du supplice, déclara : «C’est ici que nous verrons Jésus!».
Le roi interroge les jeunes gens : « Est-ce vrai que vous êtes Chrétiens et que vous voulez le rester ? – Oui, toujours ! – Tuez-les ! »
Mains liées, corde au cou, ceux-ci sont emmenés vers Kampala. Plusieurs sont massacrés en route.
Mais les survivants continuent à prier. « Cela vous fait plaisir de mourir ? » se moque l’un des bourreaux.
« Lorsque vous aurez compris ce qu’est la Foi Chrétienne, vous voudrez être Chrétiens comme nous ! » lui est-il répondu.
Le 3 Juin 1886, jour de l’Ascension, les jeunes Chrétiens sont enveloppés dans des roseaux disposés de manière à brûler lentement, sur une colline de Numungongo, qu'on pouvait voir de loin, pour l'exemple.
Quand le supplice commence, quatre d’entre eux sont Baptisés par Charles Lwanga.
Les bourreaux sont stupéfaits : au lieu des hurlements habituels, s’élève un murmure de Prière qui augmente en même temps que le feu progresse.
Le dernier supplicié est Charles Lwanga. On lui brûle la plante des pieds, puis tout le corps à petit feu. « Je meurs pour la vraie Foi. »
Trois jeunes gens de 15 ans sont graciés, malgré leurs protestations. Plus tard, mutilés et emprisonnés sur ordre du roi, ils convertiront leurs gardiens avant d’être finalement libérés.
Quelques adultes aussi avaient été arrêtés. Trois sont exécutés. Un quatrième, Mathias Mulumba, passé de l’islam au protestantisme, puis au Catholicisme, était alors chef d’un groupe de catéchumènes. Il est affreusement torturé avant d’être abandonné en un lieu désert où il agonise pendant trois jours.
Entre 1885 et 1887, quelques deux cents Chrétiens ougandais, Catholique et anglicans, ont été mis à mort. 22 Catholiques, dont à a pu indiscutablement prouver qu’ils étaient morts pour leur Foi, ont été Canonisés.
Un an plus tard, le nombre des Baptisés et des catéchumènes avait plus que triplé, signe de la fécondité de leur Martyre.
Mais quatre ans après le massacre, la semence des Martyrs avait germé. En 1889, les Chrétiens d’Ouganda étaient déjà plus de douze mille.
Béatifiés par Benoît XV le 6 Juin 1920, et Canonisés par Paul VI à Kampala le 18 Octobre 1964 : « Ces Martyrs africains ajoutent au martyrologe, au livre des vainqueurs, une page qui relate des événements à la fois sinistres et magnifiques ; une page vraiment digne de rejoindre ces récits glorieux de l’Afrique ancienne, dont nous-mêmes, hommes modernes, avec notre peu de foi, pensions qu’ils ne trouveraient jamais une suite comparable.
Qui pouvait prévoir que ces grands Martyrs et confesseurs d’Afrique, ces personnages inoubliables que sont Cyprien, Félicité et Perpétue, et le grand Saint Augustin, on ajouterait un jour ces noms qui nous sont chers : Charles Lwanga, Matthias Molumba, Kalemba et leur vingt compagnons ?
Et il est juste de mentionner aussi ceux qui, appartenant à la communion anglicane, ont subi la mort pour le Nom du Christ.
Ces Martyrs africains marquent les débuts d’une époque nouvelle, en ce sens qu’elle oriente non pas vers les persécutions et les conflits, mais vers une régénération religieuse et politique.
En effet, l’Afrique, arrosée du sang de ces Martyrs, les premiers de cet âge nouveau, - et plaise à Dieu qu’ils soient les derniers puisque leur holocauste est si noble et si précieux ! -, l’Afrique, libre et devenue indépendante, est en train de renaître ».
27 janvier 1887 : St Jonas Maria Muzugi (Jean-Marie Mzec ou Muzeyi, 33 ans)
25 mai 1886 : St Denys Beboggwawo (ou Sebuggwawo, 16 ans)
26 mai 1886 : St André (Andrew) Kaggwa, laïc ougandais et martyr.
26 mai 1886 : St Pontien Ngondwe, laïc ougandais et martyr.
26 mai 1886 : St Andrew Kaggwa (33 ans)
26 mai 1886 : St Pontien Ngondwe (37 ans)
27 mai 1886 : St Gonzague Gonza (24 ans)
27 mai 1886 : St Athanase Bazzekuketta, laïc ougandais et martyr (20 ans).
27 mai 1886 : St Gonzague Gonza, laïc ougandais et martyr.
30 mai 1886 : St Matthias Molumba Kalemba (50 ans)
31 mai 1886 : Noë Mawaggati (35 ans)
3 juin 1886 : St Lucas Banabakintu (33 ans)
3 juin 1886 : St Bruno Serunkuwa (30 ans)
3 juin 1886 : St Jacques Buzabakiawo (28 ans)
3 juin 1886 : St Muggaga (16 ans)
3 juin 1886 : St Jamari Muzei Kizito (13 ans)
3 juin 1886 : St Guyavira (17 ans)
3 juin 1886 : St Mukasa Kiriwawanvu (23 ans)
3 juin 1886 : St Adolphe Ludigo Mukasa (25 ans)
3 juin 1886 : St Anatole Kiriggwajjo (20 ans)
3 juin 1886 : St Ambroise Kibuka (18 ans)
3 juin 1886 : St Achille Kiwanuka (17 ans)
3 juin 1886 : Mbaga (ou Mbaya) Tuzinde (17 ans)
13 juin 1886 : St Gonzague (ou Gonza) martyr de l’Ouganda.
15 novembre 1885 : St Joseph Mukasa Balikuddembe (25 ans, protomartyr)
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Martyrs de l'Ouganda Charles Lwanga et ses compagnons (+ 1886)l
Ces Saints habitaient une contrée au milieu de l'Afrique, appelée Ouganda. Personne n'y avait jamais prononcé le nom de Dieu et le démon y régnait par l'esclavage, la sorcellerie et le cannibalisme.
Deux Pères Blancs, le P. Lourdel et le P. Livinhac débarquèrent un jour chez ces pauvres indigènes. Ils se présentèrent aussitôt au roi Mutesa qui les accueillit pacifiquement et leur accorda droit de cité.
Les dévoués Missionnaires se faisaient tout à tous en rendant tous les services possibles. Sept mois à peine après l'ouverture du catéchuménat, ils désignaient quelques sujets dignes d'être préparés au Baptême.
Le roi Mutesa s'intéressait à ce que prêchaient les Pères, mais leur prédication alluma bientôt la colère des sorciers jaloux et des Arabes qui pratiquaient le commerce des Noirs.
Pressentant la persécution, les Pères Lourdel et Livinhac Baptisèrent les indigènes déjà préparés et se retirèrent au sud du lac Victoria avec quelques jeunes Noirs qu'ils avaient rachetés.
Comme la variole décimait la population de cette contrée, les Missionnaires Baptisèrent un grand nombre d'enfants près de mourir.
Après trois ans d'exil, le roi Mutesa vint à mourir. Son fils Mwanga, favorable à la nouvelle Religion, rappela les Pères Blancs au pays.
Le 12 Juillet 1885, la population ougandaise qui n'avait rien oublié des multiples bienfaits des Missionnaires, accueillait triomphalement les Pères Lourdel et Livinhac.
Les Noirs qu'ils avaient Baptisés avant de partir, en avaient Baptisé d'autres; l'apostolat s'avérait florissant.
Le ministre du nouveau roi prit ombrage du succès des Chrétiens, surtout du chef des pages, Joseph Mukasa, qui combattait leur immoralité.
Ami et confident du roi, supérieurement doué, Joseph aurait pu devenir le second personnage du royaume, mais sa seule ambition était de réaliser en lui et autour de lui, les enseignements du Christ.
Le ministre persuada le jeune roi que les Chrétiens voulaient s'emparer de son trône ; les sorciers insistaient pour que les prétendus conspirateurs soient promptement punis de mort. Mwanga céda à ces fausses accusations et fit brûler Joseph Mukasa, le 15 Novembre 1885.
«Quand j'aurai tué celui-là, dit le tyran, tous les autres auront peur et abandonneront la religion des Pères.»
Contrairement à ces prévisions, les conversions ne cessèrent de se multiplier. La nuit qui suivit le Martyre de Joseph, douze catéchumènes sollicitèrent la grâce du Baptême. Cent cinq autres catéchumènes furent Baptisés dans la semaine qui suivit la mort de Joseph, parmi lesquels figuraient onze des futurs Martyrs.
Le 25 Mai 1886, six mois après l'odieux meurtre de Joseph, le roi revenant de chasse fit appeler un de ses pages, nommé Denis, âgé de quatorze ans.
En l'interrogeant, Mwanga apprit qu'il étudiait le catéchisme avec Muwafu, un jeune Baptisé.
Transporté de rage, il l'égorgea avec sa lance empoisonnée. Les bourreaux l'achevèrent le lendemain matin, 26 Mai, jour où le despote déclara officiellement la persécution ouverte contre les Chrétiens.
Le même jour, Mwanga fit mutiler et torturer le jeune Honorat, mit la cangue au cou à un néophyte appelé Jacques qui avait essayé autrefois de le convertir à la Religion Chrétienne.
Ensuite, il fit assembler tous les pages Chrétiens et ordonna qu'on les amena pour être brûlés vifs sur le bûcher de Namugongo.
Jacques périt sur ce bûcher en compagnie des autres Martyrs, le 3 Juin 1886, Fête de l'Ascension.
«On avait lié ensemble les jeunes de 18 à 25 ans, écrira le Père Lourdel ; les enfants étaient également liés, et si étroitement serrés les uns près des autres qu'ils ne pouvaient marcher sans se heurter un peu.
Je vis le petit Kizito rire de cette bousculade comme s'il eût été en train de jouer avec ses compagnons.»
Ils sont en tout quinze Catholiques. Trois seront graciés à la dernière minute. On compte officiellement vingt-deux Martyrs Catholiques Canonisés dont le martyre s'échelonne de l'année 1885 à 1887.
Le groupe des condamnés marchait vers le lieu de leur supplice, lorsqu'ils rencontrèrent un Noir nommé Pontien.
«Tu sais prier ?» questionna le bourreau ; sur la réponse affirmative de Pontien, le bourreau lui trancha la tête d'un coup de lance.
C'était le 26 Mai 1886. Le soir venu, on immobilisa les Martyrs dans une cangue et on ramena de force à la maison, le fils du bourreau, au nombre des victimes.
Après une longue marche exténuante, doublée de mauvais traitements, les captifs arrivèrent, le 27 Mai, à Namugongo. Les bourreaux, au nombre d'une centaine, répartirent les prisonniers entre eux.
Les cruels exécuteurs travailleront jusqu'au 3 Juin afin de rassembler tout le bois nécessaire au bûcher.
Les prisonniers doivent donc attendre six longues journées de privations et de souffrances, nuits de froid et d'insomnie, mais plus encore d'ardentes Prières, avant que la mort ne vienne couronner leur héroïque combat.
Le martèlement frénétique des tam-tams qui se fit entendre toute la nuit du 2 Juin indiqua aux martyrs qui languissaient, garrottés dans des huttes, que l'immense brasier de leur suprême holocauste s'allumerait très bientôt.
Charles Lwanga, magnifique athlète d'une vigueur peu commune, à qui le roi avait confié un groupe de pages auxquels il avait enseigné le catéchisme en cachette, fut séparé de ses compagnons afin d'être brûlé à part, d'une manière particulièrement atroce.
Le bourreau alluma les branchages de manière à ne brûler d'abord que les pieds de sa victime. «Tu me brûles, dit Charles, mais c'est comme si tu versais de l'eau pour me laver !»
Lorsque les flammes attaquèrent la région du cœur, avant d'expirer, Charles murmura : «Mon Dieu! Mon Dieu !»
Comme le groupe des Martyrs avançait vers le bûcher, un cri de triomphe retentit : Nwaga, le fils du chef des bourreaux, avait réussi à s'enfuir de la maison pour voler au Martyre !
Il bondissait de joie en se retrouvant dans la compagnie de ses amis.
On l'assomma d'abord d'un coup de massue, puis il fut roulé avec les autres dans des claies de roseaux pour devenir dans un instant la proie des flammes.
Après leur avoir brûlé les pieds, ils reçurent la promesse d'une prompte délivrance s'ils renonçaient à la Prière.
Mais ces héros ne craignaient pas la mort de leur corps et devant leur refus catégorique d'apostasier, on commença à incendier le bûcher.
Par-dessus le crépitement du brasier et les clameurs des bourreaux sanguinaires, la Prière des Saints Martyrs s'éleva calme, ardente et sereine : «Notre Père qui êtes aux Cieux...» On sut qu'ils étaient morts lorsqu'ils cessèrent de prier.
Le dernier des martyrs s'appelait Jean-Marie. Longtemps obligé de se cacher, las de sa vie vagabonde, il désirait ardemment mourir pour sa Foi.
Malgré les conseils de ses amis qui essayaient de le dissuader de ce projet, Jean-Marie résolut d'aller voir le roi Mwanga.
Nul ne le revit plus jamais, car le 27 Janvier 1887, Mwanga le fit décapiter et jeter dans un étang.
La dévotion populaire aux Martyrs de l'Ouganda prit un essor universel, après que Saint Pie X les proclama Vénérables, le 16 Août 1912.
Leur Béatification eut lieu le 6 Juin 1920 et ils reçurent les honneurs de la Canonisation, le 18 Octobre 1964.
Tiré de Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 305-308 -- Vivante Afrique, No 234 - Bimestriel - Sept - Oct. - 1964 Les Saints du jour
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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