A quoi va ressembler le nouvel autel de Notre-Dame de Paris ?
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A quoi va ressembler le nouvel autel de Notre-Dame de Paris ?
A quoi va ressembler le nouvel autel de Notre-Dame de Paris ?
Le diocèse a annoncé ce 23 juin le nom des artistes qui réaliseront pour Notre-Dame de Paris le mobilier liturgique, les chaises et le reliquaire de la Couronne d’épines, et dévoilé le dessin de ces futurs éléments.
Le diocèse a annoncé ce 23 juin le nom des artistes qui réaliseront pour Notre-Dame de Paris le mobilier liturgique, les chaises et le reliquaire de la Couronne d’épines, et dévoilé le dessin de ces futurs éléments.
On en sait désormais davantage sur ce à quoi va ressembler le futur autel de Notre-Dame de Paris. Ce 23 juin, le diocèse de Paris a en effet annoncé le nom du designer, Guillaume Bardet, choisi par l’archevêque pour concevoir le baptistère, l’autel, l’ambon, la cathèdre et le tabernacle de la cathédrale. Celui-ci a présenté son projet, aux côtés de Sylvain Dubuisson, retenu pour concevoir un reliquaire pour la couronne d’épines, et d’Ionna Vautrin, choisie pour concevoir les 1500 chaises en chêne. Tous ces éléments doivent être installés à Notre-Dame de Paris à partir de septembre 2024.
« Noble simplicité »
L’autel sera en bronze et aura une forme évasée. Comme l’ensemble du mobilier, sa conception est portée par l’idée de « noble simplicité » présente dans la Constitution du Concile Vatican II sur la liturgie, a expliqué Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame de Paris, lors d’une présentation du projet à la presse. « Cette forme surgit de terre, manifestant cette pierre du sacrifice qui s’évase pour devenir la table eucharistique », a-t-il commenté. L’artiste explique avoir commencé par dessiner l’ambon, puis le baptistère circulaire inspiré de la forme d’une coupe, l’autel faisant à son tour écho aux formes du baptistère. « C’est le baptistère qui m’a fait aller à l’autel, confie-t-il à Famille chrétienne. J’avais envie de proposer cette élévation, qui soit en même temps puissance et apporte une forme de sérénité. Par cette forme arrondie, j’ai aussi voulu exprimer de la douceur. »
Un aperçu du baptistère, qui sera placé dans l'axe du choeur, vers l'entrée. :copyright: Guillaume Bardet
Un choix qui reste à valider le 13 juillet
L’ensemble du projet d’aménagement intérieur de Notre-Dame, dont l’autel, sera présenté à la Commission nationale du Patrimoine et de l’architecture qui se réunira le 13 juillet. « Elle rendra son avis et prendra les décisions qu’elle souhaite », indique Mgr Ribadeau Dumas. Dans un message vidéo par lequel il a annoncé sa décision de confier la réalisation du mobilier liturgique à Guillaume Bardet, l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, a également indiqué que « des modifications interviendront ». Celles-ci pourraient notamment concerner la couleur de la patine qui sera posée sur le bronze avant l’installation du mobilier, prévue à partir de septembre 2024, de couleur marron dans le projet. « Concernant la couleur, on est pour l’instant plutôt dans un schéma, confie Guillaume Bardet, la densité, la luminosité, sont des choses qu’on va progressivement caler. »
Mise en situation du futur reliquaire qui contiendra la couronne d'épines. Celle-ci sera rendue toujours visible. :copyright: Sylvain Dubuisson
Comment s’est fait le choix ?
Pour faire son choix, l’archevêque de Paris s’est entouré d’un comité artistique. Constitué de dix-huit personnes nommées par le diocèse et, pour certaines, par le Ministère de la Culture, celui-ci s’est réuni à plusieurs reprises durant les différentes phases : l’appel à candidature lancé en octobre 2022, l’examen de 69 dossiers, le choix de cinq lauréats pour le mobilier liturgique et enfin l’accompagnement de ces derniers pour affiner leur offre. « Nous les avons accompagnés trois fois dans des rencontres qui duraient deux heures », raconte Mgr Ribadeau Dumas. Enfin, lors d’une rencontre qui a duré 8 heures, le 20 juin, le comité artistique a auditionné l’ensemble des lauréats. Avant la décision finale de l’archevêque communiquée aujourd’hui. Trois critères avaient été fixés par l’archevêque : respecter l’histoire de Notre-Dame de Paris, permettre que la liturgie catholique soit célébrée et faire une œuvre durable. « La pureté des lignes, la lisibilité de ce mobilier, ont été des éléments très importants dans le choix de Mgr Ulrich », précise Mgr Ribadeau Dumas.
Un mobilier au service de la liturgie
Pourquoi avoir choisi du bronze plutôt que de la pierre ? « Le choix du bronze est vraiment venu lors de la visite à Notre-Dame », explique Guillaume Bardet, qui assure être parti sans aucun a priori en faveur de l’un des deux matériaux. « Même si l’édifice était une cathédrale d’échafaudages, il y avait quelques murs nettoyés et on voyait déjà cette lumière de la pierre. Cela a été une évidence de me dire que pour exister, très simplement, à côté d’elle, il me fallait changer de matériau par rapport à la pierre et l’utilisation du bronze m’est apparue comme une évidence ». Mgr Ribadeau Dumas a également souligné l’importance de ce critère dans le choix fait par l’archevêque, permettant un « dialogue franc » entre le mobilier liturgique et l’édifice de pierre. Ce contraste entre le bronze et la pierre met ainsi en évidence ce qui est l’objet même de la cathédrale : la célébration de la liturgie.
Pour la cathèdre comme pour le reste du mobilier, les artistes et le diocèse de Paris revendiquent
une « noble simplicité » inspirée du concile Vatican II. Philippe Migeat
Jean-Marie Dumont
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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