SAINT PIERRE, Chef des Apôtres, Disciple et Apôtre de JESUS.
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SAINT PIERRE, Chef des Apôtres, Disciple et Apôtre de JESUS.
SAINT PIERRE, Chef des Apôtres
Saint Pierre par Giovanni Bellini, vers 1487, Gallerie dell'Accademia, Venise / CC0/wikimedia
Saint Pierre par Giovanni Bellini, vers 1487, Gallerie dell'Accademia, Venise / CC0/wikimedia
Pierre, qui porte à l’origine le prénom Simon, est un disciple et apôtre de Jésus. Jésus l’investit de son autorité, afin qu’il poursuive son œuvre ici-bas, en union avec les autres disciples. La place et l’autorité de saint Pierre parmi les douze apôtres, ainsi que celles des successeurs de saint Pierre à la tête de l’Église catholique, ont des fondements nombreux : bibliques, historiques et archéologiques.
- Pierre prend part à chaque épisode de la vie de Jésus jusqu’à sa crucifixion et y occupe une place importante : il est le premier à proclamer la messianité de Jésus et la vérité de la foi chrétienne au sortir du cénacle de la Pentecôte ; Jésus le choisit pour venir le rejoindre en marchant sur les eaux (Mt 14,27-29) ; il est témoin de la pêche miraculeuse (Mt 4,18-22 ; Jn 21,1-11), de la tempête apaisée (Mc 4,35-41), de la résurrection de la fille de Jaïre (Mt 9,18-26), de la multiplication des pains (Mt 14,13-21), de la Transfiguration (Mt 17,16-18), de l’annonce de la Passion (Mt 20,17-19 ; Lc 18,31-34), etc.
- Après la Passion, les écrits bibliques montrent de façon définitive la place première de Pierre dans l’Église naissante : premier témoin de la Résurrection (Lc 24,12) et unique apôtre à qui le Christ confère la mission de « paître » les chrétiens. Pierre joue également un rôle essentiel dans l’élection de l’apôtre Matthias.
- Loin d’être un ajout a posteriori ou une invention apocryphe, les paroles de Jésus fondant la primauté de Pierre (« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église », Mt 16,18) sont authentiques. Les linguistes et exégètes ont relevé une parfaite cohérence entre la construction narrative, la syntaxe, la terminologie et l’emploi des termes métaphoriques de ce passage et le langage araméen des Palestiniens du Ier siècle.
- Dans les quatre énumérations de la liste des douze apôtres dans le Nouveau Testament, Pierre est toujours cité en premier. Les quatre Évangiles mentionnent saint Pierre 120 fois, contre 81 occurrences pour les onze autres apôtres, ce qui indique bien la prééminence que lui accorde la première communauté chrétienne.
- Pierre n’est ni un intellectuel (« illettré et ignorant », Ac 4,13) ni un leader politique : il devient chef des apôtres, non pas par ses capacités naturelles, mais par la seule volonté du Christ. C’est le sens de la formule prononcée par Jésus lorsqu’il rencontre Pierre pour la première fois (« Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas », Jn 1,42). Un changement de nom a une signification importante dans la culture biblique : le patronyme révèle la fonction spirituelle de celui qui le porte. Simon-Pierre a dorénavant une vocation nouvelle.
- De multiples sources historiques attestent du séjour de Pierre à Rome, où il prit la tête de la communauté chrétienne de la ville.
- Les fouilles archéologiques entreprises depuis 1945 attestent la présence du tombeau de l’apôtre sous la basilique Saint-Pierre au Vatican et le culte qui lui est rendu depuis le Ier siècle.
Pierre a été choisi par Jésus comme modèle de chrétien, apôtre et martyr. Associé à chaque acte de la vie de Jésus, puis, après la Pentecôte, artisan privilégié de la propagation de la foi, sa présence et sa mort à Rome font du siège épiscopal de cette ville le signe de l’unité des apôtres et de tous les chrétiens, comme le Christ l’avait désiré.
C’est là tout l’enseignement du Catéchisme de l’Église catholique (1992) et du concile Vatican II (1962-1965), comme il fut aussi celui des vingt conciles qui l’ont précédé dans l’histoire : la « charge pastorale de Pierre et des autres apôtres appartient au fondement de l’Église. Elle est continuée par les évêques sous la primauté du pape » (CEC § 881) ; Pierre est le « principe perpétuel et visible et fondement de l’unité » (Lumen gentium 23) ; à ce titre, son successeur exerce un « pouvoir plénier, suprême et universel » (Lumen gentium 22) et le collège des évêques n’a d’autorité qu’à la condition qu’il soit uni à lui (Lumen gentium 22).
Auteur : Patrick Sbalchiero
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BIBLIOGRAPHIE :
- * Marie-France Baslez, Comment les chrétiens sont devenus catholiques, Ier-Ve siècle, Paris, Tallandier, 2019.
- * Charles Perrot, « Les temps apostoliques », dans Jean-Robert Armogathe (dir.), Histoire générale du christianisme, t. 1, Paris, PUF, 2010, p. 35-77.
- * Thomas Tanase, Histoire de la papauté en Occident, Paris, Gallimard, Folio histoire, 2019.
- * René Laurentin, Petite vie de saint Pierre, Paris, Desclée de Brouwer, 1999.
- * Yves-Marie Hilaire (dir.), Histoire de la papauté. 2000 ans de mission et de tribulations, Paris, Tallandier, 1996, p. 129-152.
- * Jean Danielou, L’Église des premiers temps. Des origines à la fin du IIIe siècle (1963), Paris, Seuil, 1985.
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