Jeudi 14 Septembre 2023 : Fête de La CROIX GLORIEUSE.
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Jeudi 14 Septembre 2023 : Fête de La CROIX GLORIEUSE.
Jeudi 14 Septembre 2023 : Fête de La CROIX GLORIEUSE.
Fête de La Croix Glorieuse
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Exaltation de la sainte Croix
Fête de La Croix Glorieuse
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Exaltation de la sainte Croix
Quand, à Jérusalem, la reine sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, fut convaincue d'avoir retrouvé sur le Mont Calvaire la vraie Croix du Christ, elle fit édifier en ce lieu, avec l'aide de son fils, une Basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre.
Cette Basilique qui eut pour nom "Résurrection" fut consacrée un 14 septembre. Par la suite, ce jour fut choisi pour célébrer une Fête qu'on appela "Éxaltation de la précieuse et vivifiante Croix" parce que son rite principal consistait en une ostension solennelle d'une relique de la vraie Croix.
Ce geste manifestait devant tous que la Croix est glorieuse parce qu'en elle la mort est vaincue par la vie.
La Fête se répandit à Constantinople où elle connut un éclat nouveau à partir du VIIe siècle parce que les Perses infidèles s'étaient emparés de Jérusalem et avaient emporté dans leur pays la vraie Croix comme trophée de victoire.
L'empereur Heraclius alla la reprendre et ramena triomphalement à Constantinople le symbole de la victoire du Christ sur la mort.
Progressivement la Fête fut célébrée dans toute l'Église et des parcelles de cette relique furent distribuées à travers le monde Chrétien.
"Ô Croix mon refuge, ô Croix mon chemin et ma force, ô Croix étendard imprenable, ô Croix arme invincible. La Croix repousse tout mal, la Croix met les ténèbres en fuite; par cette Croix je parcourrai le chemin qui mène à Dieu."
(Invocation à la Croix par Saint Odilon - Église catholique en France)
Fête de la Croix Glorieuse. Au lendemain de la dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, la sainte Croix est exaltée et honorée, comme le trophée de sa victoire pascale et le signe qui apparaîtra dans le Ciel, annonçant déjà d’avance à tous son glorieux avènement.
Martyrologe romain
La vénération de la Sainte Croix, le 14 Septembre, se rattache aux solennités de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335.
Le Christ a offert sur la Croix son Sacrifice pour l'expiation des péchés de la multitude ; La Croix est pour le peuple chrétien le signe de l'espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes.
C'est dire de quelle Lumière brille La Croix Glorieuse de Jésus : objet de mépris, La Croix est devenue « notre fierté ». Si l'arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l'arbre de La Croix a porté pour nous un fruit de vie, Le Christ, « en qui nous avons le Salut et la Résurrection ».
Sous le règne de l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, y avait laissée.
Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu.
Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de La Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise.
Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré.
Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout :
« Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix. »
Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce Bois sacré.
À la suite de ces événements fut instituée la Fête de l'Éxaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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Homélie en la Basilique d’ARS
Avec les séminaristes de la « Société S. Jean-Marie Vianney »
14 Septembre 1998 – Fête de la " Croix Glorieuse "
Mes biens chers frères,
" Ce monde, tel qu’il est aujourd’hui, ce monde confié à l’amour et au ministère des pasteurs de l’Eglise, Dieu l’a tant aimé qu’il a donné pour lui son Fils unique " (cf. Jn 3,16).
Tels sont pratiquement les derniers mots du Concile Vatican II, dans son décret sur les Prêtres (PO 22).
Le mystère de La Croix Glorieuse nous invite à toujours revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au Sacrifice de Son Fils.
Dans son encyclique sur la Miséricorde (n. 7), le Saint-Père soulignait : " Dans la Passion et la mort du Christ - dans le fait que Le Père n’a pas épargné Son Fils, mais "l’a fait péché pour nous", s’exprime la Justice absolue, car Le Christ subit la Passion et la Croix à cause des péchés de l’humanité.
Il y a vraiment là une "surabondance" de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent "compensés" par le Sacrifice de L’Homme-Dieu.
Toutefois cette Justice Divine révélée dans la Croix du Christ est "à la mesure" de Dieu, parce qu’elle naît de l’Amour et s’accomplit dans l’Amour, en portant des fruits de Salut ".
Croire dans Le Fils Crucifié signifie donc " croire que l’Amour est présent dans le monde, et que cet Amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel Amour signifie croire dans la Miséricorde. "
Or de ce Sacrifice du Christ, les Prêtres sont dépositaires. Ils ont en eux la source vive qui peut porter la Miséricorde au monde.
À chaque Messe, ils rendent présent le monde d’aujourd’hui à cet unique Sacrifice, ce signe si déconcertant de la Tendresse de Dieu qui nous redit que Dieu veut faire Miséricorde au monde.
Et plus que cela : qui réalise cette victoire de la Miséricorde, et qui rend possible, dans le cœur de tous les fidèles, un nouvel engagement en faveur de ce monde, en communion avec Le Christ.
Nous nous trouvons devant la chasse du Saint Curé d’Ars. Son langage était différent de celui du Concile, mais la réalité dont il vivait était la même : " Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au Sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte Messe est l’œuvre de Dieu.
Le martyre n’est rien à comparaison : c’est le Sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie : la Messe est le Sacrifice que Dieu fait pour l’homme de Son Corps et de Son Sang " (Monnin I, 342).
L’Eglise a traduit cela en rappelant, dans le décret Presbyterorum Ordinis, que la Messe est la " cause finale " des trois dimensions du Sacerdoce.
En rappelant également que ces dimensions sont inséparables : je ne peux prêcher, et je ne peux étendre la Miséricorde, dans les oeuvres sociales, que si je l’ai d’abord expérimentée à la Messe.
Nous avons un autre témoignage de Jean-Marie Vianney sur cette unité du ministère : il nous disait " Je ne me repose que deux fois par jour : à l’autel et en chaire ".
Demandons au saint Curé qu’il nous fasse part de sa propre ferveur; demandons-le pour nous, et pour tout le clergé du monde dont il est devenu le protecteur, puisqu’il avertissait déjà : " La cause du relâchement du Prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la Messe ".
Puissions-nous nous engager à la Célébrer quotidiennement, quand bien même il ne serait pas possible de le faire en présence de peuple (cf. Directoire pour le ministère et la vie des Prêtres).
C’est au contact de cette Miséricorde que nous trouverons un autre élément indispensable pour travailler au service de ce monde à la manière que nous a recommandée le Concile : la Foi du semeur, qui ne cherche pas à mesurer les résultats de son ministère parce qu’il sait que Le Christ a vaincu le monde et " qu’il peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées " (Eph 20 ; cf. PO 22).
La Fête de La Croix Glorieuse que nous célébrons en ce Dimanche nous invite à entrer dans un des paradoxes de la Foi Chrétienne.
En effet, nous sommes conviés aujourd’hui à contempler La Croix et la mort de Jésus, non comme un lieu de souffrance comme le vendredi saint, mais comme une source de Vie, une source de guérison pour chacun de nous.
Comme nous le dit la première lecture : « Tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, et ils vivront ! »
Ce paradoxe, difficilement compréhensible pour ceux qui ne partagent pas notre Foi, l’est aussi pour beaucoup de chrétiens.
La Foi chrétienne nous donne à contempler l’horreur du supplice de La Croix pour y découvrir l’étonnant « une vie qui surgit de cet arbre qui donnait la mort » comme nous le chanterons dans la préface Eucharistique.
Comment exalter La Croix, dire qu’elle est Glorieuse ? Comment peut se faire cette transformation d’un outil qui donne mort en un lieu où surgit une source de Vie ?
L’apôtre Paul nous le dit dans la 2e lecture : « Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une Croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms ».
Saint Paul nous révèle donc que l’exaltation de Jésus Crucifié est la conséquence de son abaissement.
Le verbe de Dieu qui partageait la Gloire du Père a préféré abandonner cette plénitude pour s’enfermer, se cacher dans notre humanité pour la relever dans la Résurrection après avoir souffert la mort.
Dans l’incarnation du Verbe se manifeste ainsi l’Amour de Jésus pour nous, et l’Amour de Son Père qui nous le donne. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné Son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en Lui ne périra pas, mais il obtiendra la Vie éternelle. Car Dieu a envoyé Son Fils dans le monde, non pas pour Juger le monde, mais pour que, par Lui, le monde soit sauvé. »
Donc, la transformation de la mort en Vie, de la croix comme supplice à La Croix comme source de Vie, s’opère par l’acte d’Amour qui animait Jésus et Son Père alors qu’il traversait les épreuves de Sa Passion.
La Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix prend une signification particulière, elle nous invite à méditer sur le lien profond et indissoluble qui unit la célébration Eucharistique et le mystère de La Croix.
Chaque Messe en effet rend actuel Le Sacrifice Rédempteur du Christ. L’Eucharistie nous rappelle quotidiennement que notre Salut jaillit de ce mystérieux échange, dans lequel Le Fils de Dieu épouse la mort pour nous donner gratuitement part à sa Vie Divine.
Car l’Eucharistie, c’est la Célébration Sacramentelle du mystère Pascal de Jésus où Jésus rend grâce pour sa propre exaltation à venir qui se réalisera dans le Mystère de La Croix et de la Résurrection.
« Faisant du pain Son Corps et du vin Son Sang, nous dit Benoît XVI dans l’homélie finale des journées mondiales de la jeunesse à Cologne, Jésus anticipe sa mort, il l’accepte au plus profond de lui-même et la transforme en un acte d’Amour.
Ce qui de l’extérieur est une violence brutale devient de l’intérieur un acte d’Amour qui se donne totalement. »
Au-delà du processus de transformation du pain et du vin dans Le Corps et Le Sang de Jésus-Christ, la Pâque réalise la transformation de la violence inhumaine en don d’Amour, puis la Résurrection réalisera à la transformation de la mort en Vie.
Ce processus de transformation n’a été possible que parce que la personne de Jésus a voulu entrer dans le mystère d’Amour de Son Père et répondre par son Amour à la violence qui lui a été faite.
« Seule l’explosion intime du bien qui est vainqueur du mal, nous dit Benoît XVI, peut alors engendrer la chaîne des transformations qui, peu à peu, changeront le monde.
Tous les autres changements demeurent superficiels et ne sauvent pas. »
L’Eucharistie comme nous le disions plus haut récapitule tout le mystère pascal, Jésus dans l’Eucharistie récapitule l’obéissance à son Père, il dit Oui à la Volonté de Dieu qui lui demande de donner sa Vie pour ses frères et sœurs.
De tout son être, Jésus désire vivre, de lui-même, il ne veut absolument pas mourir comme il le dit au jardin des oliviers.
Mais cette obéissance qui lui coûte la vie n’est pas une simple résignation comme si, après de longues heures de lutte dans la Prière pour tenter de faire changer d’avis Le Père, il s’avouait vaincu.
Non, c’est une obéissance amoureuse. C’est par Amour du Père et des hommes qu’il dit ce oui Crucifiant pour lui.
C’est même une obéissance Eucharistique c’est-à-dire que c’est par Amour et dans l’action de grâces, qu’il dit oui au Père.
Et bien ce oui d’obéissance amoureuse et Eucharistique, Jésus me demande de le faire mien pour faire jaillir la Vie.
Quand Jésus nous dit de faire ceci en mémoire de Lui, c’est moins la répétition d’un rite que l’entrée dans son obéissance confiante envers Son Père.
Car suivre Le Christ pour accomplir notre vocation de baptisé peut être crucifiant, et cela ne doit pas nous rebuter.
En effet, nous devons voir les épreuves, que nous traversons comme autant d’occasions d’entrer davantage dans la dynamique du Don et de l’Amour qui en fin de compte représente la dynamique propre à la vocation chrétienne.
Dieu nous a créés pour l’Amour, pour une communion d’Amour avec Lui.
La Souffrance et les épreuves contribuent à cela en nous poussant à nous donner jusqu’au bout sans rien attendre en retour, gratuitement, comme Dieu l’a fait pour nous.
Ainsi la Vie peut jaillir de nos croix aujourd’hui comme elle jaillit de La Croix de Jésus que nous appelons désormais Croix Glorieuse par cette manière de vivre d’Amour au sein de la Souffrance.
Et nous en avons un écho particulier dans la vie de Ste Térèse de l’Enfant-Jésus qui de son enfance à son lit de mourante n’a pas été épargner par les difficultés de la vie, mais qui chantait dans son poème vécu d’Amour :
Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,
C’est regarder la Croix comme un trésor !…
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l’épreuve aura fui pour toujours
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d’Amour.
« Nous sommes invités à découvrir la simplicité de notre vocation : il suffit d’Aimer », a lancé Benoît XVI hier soir aux dizaines de milliers de fidèles massés sur l’esplanade de Lourdes après la procession aux flambeaux.
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.
Lourdes, le 14 Septembre 2008 - (E.S.M.) - Le Pape Benoît XVI a concélébré ce matin la messe avec les évêques sur la prairie près de la grotte à Lourdes. Lors de cette messe où l'Église fête la Croix Glorieuse, le Saint-Père a adressé un message à tous les jeunes. Des jeunes qui ont participé aux J.MJ. de Lourdes ont porté la croix des JMJ.
Homélie de Benoît XVI en la Fête de la Croix Glorieuse
Le 14 Septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le Pape Benoît XVI a concélébré ce matin la Messe avec les évêques sur la prairie près de la grotte à Lourdes.
Lors de cette Messe où l'Église Fête La Croix Glorieuse, le Saint-Père a adressé un message à tous les jeunes.
Des jeunes qui ont participé aux JMJ. de Lourdes ont porté la Croix des JMJ.
Benoît XVI a débuté son homélie en rappelant le message de Bernadette, un message de conversion et d'espérance.
Le Saint-Père a rappelé le mystère de La Croix qui est un grand trésor. "Quelle grande chose de posséder La Croix; celui qui la possède, possède un grand trésor" a dit le Pape.
"Elle est un signe de Pardon, de Miséricorde, par La Croix nous sommes guéris du péché. Le signe de La Croix est la synthèse de notre Foi".
Homélie du Saint-Père
Messieurs les Cardinaux, Cher Monseigneur Perrier,
Chers Frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce,
Chers pèlerins, frères et sœurs,
« Allez dire aux Prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle ». C'est le message qu'en ces lieux Bernadette a reçu de la « belle Dame » qui lui apparut le 2 mars 1858.
Depuis 150 ans, les pèlerins n'ont jamais cessé de venir à la grotte de Massabielle pour entendre le message de conversion et d'espérance qui leur est adressé.
Et nous aussi, nous voici ce matin aux pieds de Marie, la Vierge Immaculée, pour nous mettre à son école avec la petite Bernadette.
Je remercie particulièrement Mgr Jacques Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes, pour l'accueil chaleureux qu'il m'a réservé et pour les paroles aimables qu’il m’a adressées. Je salue les Cardinaux, les Évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les religieuses, ainsi que vous tous, chers pèlerins de Lourdes, en particulier les malades. Vous êtes venus en grand nombre accomplir ce pèlerinage jubilaire avec moi et confier vos familles, vos proches et vos amis, et toutes vos intentions à Notre Dame.
Ma gratitude va aussi aux Autorités civiles et militaires qui ont voulu être présentes à cette célébration Eucharistique.
« Quelle grande chose que de posséder La Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor » (Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020).
En ce jour où la liturgie de l'Église célèbre la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, l'Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16).
Le Fils de Dieu s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une Croix (cf. Ph 2, 8).
C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de Vie, de Pardon, de Miséricorde, signe de Réconciliation et de Paix.
« Pour être guéris du péché, regardons Le Christ Crucifié ! » disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11).
En levant les yeux vers Le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la Vie éternelle.
Et l'Église nous invite à élever avec fierté cette Croix Glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu'où est allé l'Amour du Crucifié pour les hommes.
Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d'un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la Vie.
C'est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu'Il est exalté dans la Gloire. Oui, « Venez, adorons-le ! ».
Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance.
C'est ce grand mystère que Marie nous confie aussi ce matin en nous invitant à nous tourner vers son Fils.
En effet, il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c'est par le signe de La Croix que Marie débute sa rencontre.
Plus qu'un simple signe, c'est une initiation aux mystères de la Foi que Bernadette reçoit de Marie.
Le signe de La Croix est en quelque sorte la synthèse de notre Foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un Amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés.
La puissance de l'Amour est plus forte que le mal qui nous menace. C'est ce mystère de l'universalité de l'Amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes.
Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers La Croix de Jésus pour y trouver la source de la Vie, la source du Salut.
L'Église a reçu la mission de montrer à tous, ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ.
Saurons-nous comprendre que dans Le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ?
Tournons nos regards vers Le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié.
Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité.
Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par Amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de La Croix.
Pour accueillir dans nos vies cette Croix Glorieuse, la célébration du jubilé des apparitions de Notre-Dame à Lourdes nous fait entrer dans une démarche de Foi et de conversion. Aujourd'hui, Marie vient à notre rencontre pour nous indiquer les voies d'un renouveau de la vie de nos communautés et de chacun de nous.
En accueillant son Fils, qu'elle nous présente, nous sommes plongés dans une source vive où la Foi peut retrouver une vigueur nouvelle, où l'Église peut se fortifier pour proclamer avec toujours plus d'audace le mystère du Christ. Jésus, né de Marie, est Le Fils de Dieu, l'unique Sauveur de tous les hommes, vivant et agissant dans son Église et dans le monde.
L'Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l'accueillir par une authentique conversion du cœur.
Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, reçoit ici, à l'occasion de ce jubilé, un souffle nouveau.
Qu'à la suite des grands évangélisateurs de votre pays, l'esprit missionnaire qui a animé tant d'hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore votre fierté et votre engagement !
En suivant le parcours jubilaire sur les pas de Bernadette, l'essentiel du message de Lourdes nous est rappelé.
Bernadette est l’aînée d’une famille très pauvre, qui ne possède ni savoir ni pouvoir, faible de santé.
Marie l’a choisie pour transmettre son message de Conversion, de Prière et de Pénitence, conformément à la Parole de Jésus : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).
Dans leur cheminement spirituel, les chrétiens sont appelés eux aussi à faire fructifier la grâce de leur Baptême, à se nourrir de l'Eucharistie, à puiser dans la Prière la force pour témoigner et être solidaires avec tous leurs frères en humanité (cf. Hommage à la Vierge Marie, Place d'Espagne, 8 décembre 2007).
C'est donc une véritable catéchèse qui nous est ainsi proposée, sous le regard de Marie. Laissons-la nous instruire et nous guider sur le chemin qui conduit au Royaume de son Fils !
En poursuivant sa catéchèse, la « belle Dame » révèle son nom à Bernadette : « Je suis l'Immaculée Conception ».
Marie lui dévoile ainsi la grâce extraordinaire qu'elle a reçue de Dieu, celle d'avoir été conçue sans péché, car « il s'est penché sur son humble servante » (cf. Lc 1, 48).
Marie est cette femme de notre terre qui s'est remise entièrement à Dieu et qui a reçu le privilège de donner la vie humaine à son Fils éternel.
« Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe en moi selon ta Parole » (Lc 1, 38). Elle est la beauté transfigurée, l'image de l'humanité nouvelle.
En se présentant ainsi dans une totale dépendance de Dieu, Marie exprime en réalité une attitude de pleine liberté, fondée sur l'entière reconnaissance de sa véritable dignité.
Ce privilège nous concerne nous aussi, car il nous dévoile notre propre dignité d'hommes et de femmes, marqués certes par le péché, mais sauvés dans l'espérance, une espérance qui nous permet d'affronter notre vie quotidienne.
C'est la route que Marie ouvre aussi à l'homme. S'en remettre pleinement à Dieu, c'est trouver le chemin de la liberté véritable.
Car, en se tournant vers Dieu, l'homme devient lui-même. Il retrouve sa vocation originelle de personne créée à son image et à sa ressemblance.
Chers Frères et Sœurs, la vocation première du sanctuaire de Lourdes est d'être un lieu de rencontre avec Dieu dans la Prière, et un lieu de service des frères, notamment par l'accueil des malades, des pauvres et de toutes les personnes qui souffrent.
En ce lieu, Marie vient à nous comme la mère, toujours disponible aux besoins de ses enfants. À travers la lumière qui émane de son visage, c'est la Miséricorde de Dieu qui transparaît.
Laissons-nous toucher par son regard qui nous dit que nous sommes tous aimés de Dieu et jamais abandonnés par Lui !
Marie vient nous rappeler ici que la Prière, intense et humble, confiante et persévérante, doit avoir une place centrale dans notre vie chrétienne.
La prière est indispensable pour accueillir la force du Christ. « Celui qui Prie ne perd pas son temps, même si la situation apparaît réellement urgente et semble pousser uniquement à l'action » (Deus Caritas est, n. 36).
Se laisser absorber par les activités risque de faire perdre à la Prière sa spécificité chrétienne et sa véritable efficacité.
La prière du Rosaire, si chère à Bernadette et aux pèlerins de Lourdes, concentre en elle la profondeur du message évangélique.
Elle nous introduit à la Contemplation du visage du Christ. Dans cette Prière des humbles, nous pouvons puiser d'abondantes grâces.
La présence des jeunes à Lourdes est aussi une réalité importante. Chers amis, ici présents ce matin, réunis autour de La Croix de la Journée mondiale de la Jeunesse, lorsque Marie a reçu la visite de l'ange, c'était une jeune fille de Nazareth qui menait la vie simple et courageuse des femmes de son village.
Et si le regard de Dieu s'est posé de façon particulière sur elle, en lui faisant confiance, Marie peut vous dire encore qu'aucun de vous n'est indifférent à Dieu.
Il pose Son regard aimant sur chacun de vous et vous appelle à une vie heureuse et pleine de sens.
Ne vous laissez pas rebuter par les difficultés ! Marie fut troublée à l'annonce de l'ange venu lui dire qu'elle serait La Mère du Sauveur.
Elle ressentait combien elle était faible face à la toute-puissance de Dieu. Pourtant, elle a dit « oui » sans hésiter.
Et grâce à son oui, le Salut est entré dans le monde, changeant ainsi l'histoire de l'humanité.
À votre tour, chers jeunes, n'ayez pas peur de dire oui aux appels du Seigneur, lorsqu'Il vous invite à marcher à sa suite.
Répondez généreusement au Seigneur ! Lui seul peut combler les aspirations les plus profondes de votre cœur.
Vous êtes nombreux à venir à Lourdes pour un service attentif et généreux auprès des malades ou d'autres pèlerins, en vous mettant ainsi à suivre Le Christ serviteur.
Le service des frères et des sœurs ouvre le cœur et rend disponible. Dans le silence de la Prière, que Marie soit votre confidente, elle qui a su parler à Bernadette en la respectant et en lui faisant confiance.
Que Marie aide ceux qui sont appelés au mariage à découvrir la beauté d'un Amour véritable et profond, vécu comme don réciproque et fidèle !
À ceux, parmi vous, que Le Seigneur appelle à sa suite dans la vocation Sacerdotale ou religieuse, je voudrais redire tout le bonheur qu'il y a à donner totalement sa vie pour le service de Dieu et des hommes.
Que les familles et les communautés chrétiennes soient des lieux où puissent naître et s'épanouir de solides vocations au service de l'Église et du monde !
Le message de Marie est un message d'espérance pour tous les hommes et pour toutes les femmes de notre temps, de quelque pays qu'ils soient.
J'aime à invoquer Marie comme étoile de l'espérance (Spe Salvi, n. 50). Sur les chemins de nos vies, si souvent sombres, elle est une lumière d'espérance qui nous éclaire et nous oriente dans notre marche.
Par son oui, par le don généreux d'elle-même, elle a ouvert à Dieu les portes de notre monde et de notre histoire.
Et elle nous invite à vivre comme elle dans une espérance invincible, refusant d'entendre ceux qui prétendent que nous sommes enfermés dans la fatalité.
Elle nous accompagne de sa présence maternelle au milieu des événements de la vie des personnes, des familles et des nations.
Heureux les hommes et les femmes qui mettent leur confiance en Celui qui, au moment d'offrir sa vie pour notre salut, nous a donné sa Mère pour qu'elle soit notre Mère !
Chers Frères et Sœurs, sur cette terre de France, la Mère du Seigneur est vénérée en d'innombrables sanctuaires, qui manifestent ainsi la Foi transmise de générations en générations.
Célébrée en son Assomption, elle est la patronne bien-aimée de votre pays. Qu'elle soit toujours honorée avec ferveur dans chacune de vos familles, dans vos communautés religieuses et dans vos paroisses !
Que Marie veille sur tous les habitants de votre beau pays et sur les pèlerins venus nombreux d'autres pays célébrer ce jubilé !
Qu'elle soit pour tous la Mère qui entoure ses enfants dans les joies comme dans les épreuves ! Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi.
Indique-nous le chemin vers le règne de ton Fils Jésus ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! (cf. Spe Salvi, n. 50). Amen.
Avec la Fête de La Croix Glorieuse, nous sommes au cœur du mystère chrétien, comme dans un « concentré » de la Semaine Sainte.
C'est pourquoi le décompte des dimanches du Temps ordinaire cesse momentanément pour faire place - la chose n'arrive qu'exceptionnellement - à cette Fête du Seigneur.
Au ve siècle, la pèlerine Égérie raconte dans son journal de voyage comment à Jérusalem on célébrait l'Exaltation de La Sainte Croix le 14 septembre, depuis qu'en 335 on avait découvert le bois de La Croix du Christ et proposé à la vénération des fidèles cette précieuse relique.
Les somptueuses mosaïques de Ravenne et de Rome montrent comment, pour les chrétiens, La Croix est le lieu du Salut du monde, le pivot de l'univers, la quadrature du cercle, la résolution de tous les contraires : c'est dans sa mort que Le Christ donne la Vie, dans la plus grande faiblesse qu'il assure la victoire sur le mal.
Depuis, chaque époque a compris et vécu La Croix dans cette tension permanente entre l'ignominie de la potence et la vitalité de l'arbre toujours vert que chante la préface.
La difficulté est de tenir ensemble les deux termes dans le juste équilibre de la verticale et de l'horizontale.
Non pas l'un après l'autre, mais en même temps.
Les textes de la liturgie s'articulent tous autour de cet axe central qu'est la réalité de l'« exaltation ».
L'exaltation non pas au sens moderne de l'enivrement ou de la fièvre, mais au sens premier du terme, qui vient de a/fus, « haut » : élévation physique du corps supplicié de Jésus, selon la phrase de Jean : « Ils verront celui qu'ils ont transpercé» (Jean 19, 37 citant Zacharie 12, 10 « pour que s'accomplisse l'Écriture »), et, indissociablement, élévation du Christ dans la Gloire de la Résurrection.
L'élévation matérielle du serpent d'airain par Moïse pour guérir les Hébreux dans le désert (première lecture) annonçait ce double registre de la mort et de la vie.
L'élévation rituelle du Crucifix, comme l'ostension de la relique à Jérusalem au ve siècle, est là pour désigner Celui vers qui monte notre louange.
« Prière d’invocation à la Sainte Croix de Jésus-Christ »
Dieu tout puissant qui avez souffert la mort à l'arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi.
Sainte-Croix de Jésus-Christ soyez mon espoir.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, faîtes que je parvienne au chemin du Salut.
Sainte- Croix de Jésus-Christ repoussez de moi toute atteinte de mort.
Sainte-Croix de Jésus Christ préservez moi des accidents corporels et temporels.
Que j'adore la Sainte Croix de Jésus-Christ a jamais.
Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi.
Faites que l'esprit malin et nuisible fuie de moi. dans tous les siècles des siècles, amen.
En l'honneur du Sang précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l'honneur de son incarnation, par où il peut nous conduire à la Vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu'il a été Crucifié le Vendredi Saint.
Prière, trouvée en l'an 802 dans le tombeau de Jésus-Christ et envoyée par le Saint Pape Léon III (795-816) à l'Empereur Charlemagne quand il partit avec son armée pour combattre les ennemis de Saint Michel en France.
Merci à Pierre Perrot
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
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