Les catholiques peuvent-ils faire plus que prier pour la paix en Terre sainte?
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Les catholiques peuvent-ils faire plus que prier pour la paix en Terre sainte?
Les catholiques peuvent-ils faire plus que prier pour la paix en Terre sainte?
Aleteia - 10 octobre 2023
Israël et la bande de Gaza se trouvent depuis samedi 7 octobre au cœur d’un nouvel embrasement meurtrier. Face à ce déferlement de violence, les catholiques sont appelés à prier, inlassablement, pour la paix. Mais pas seulement.
À l’engrenage de la guerre, la mort et la violence, peut-on opposer celui de la paix, la vie et la prière ? L’offensive du Hamas samedi 7 octobre contre Israël a ouvert un nouveau chapitre sanglant dans le conflit latent opposant Israël à la Palestine. Alors que le bilan humain s’alourdit d’heure en heure des deux côtés, les prochains jours s’annoncent particulièrement sombres. À la voix du pape François qui a appelé dès dimanche à la paix se sont unies celles de nombreux évêques, prêtres et cardinaux. Ce mardi 10 octobre, les responsables des principaux cultes en France ont à leur tour fait part de leur « effroi » après l’attaque du Hamas contre Israël, dans un communiqué où ils appellent à l' »apaisement » et à « rejeter fermement tout antisémitisme » et « tout racisme ». Appelant à la prière « pour le peuple israélien et pour le peuple palestinien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre », ils invitent aussi « les responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale.
Partout dans le monde, des prières s’élèvent vers le Ciel pour implorer la paix : intention lors de la prière universelle, adoration eucharistique, chaînes de prière, récitation du rosaire… Les fidèles multiplient les initiatives à l’intention de cette zone martyrisée. Le diocèse de Rome a ainsi invité tous les fidèles à se réunir ce mardi à 21h pour prier le rosaire autour de l’icône Salus Populi Romani dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Car oui, l’Église catholique a l’habitude de prier pour la paix. « La paix n’est pas tant une question de structures que de personnes », rappelait avec justesse Jean Paul II en 2003 dans son message pour la journée mondiale de la paix. « Les structures et procédures de paix ne sont que le fruit de la sagesse et de l’expérience accumulées au long de l’histoire à travers d’innombrables gestes de paix, posés par des hommes et des femmes qui ont su garder espoir sans jamais céder au découragement. Les gestes de paix naissent de la vie de personnes qui nourrissent en elles des attitudes constantes de paix. Ce sont des fruits de l’esprit et du cœur des artisans de paix. »
S’informer et soutenir
Mais la prière est-elle suffisante ? D’ailleurs, prier pour la paix, certes, mais de quoi ? Sans tomber dans une surconsommation anxiogène d’informations concernant l’évolution minute par minute de la situation en Israël, s’informer apparaît comme une nécessité pour comprendre ce qui se joue sur place, sur cette Terre sainte qui a vu naître et mourir le Sauveur de l’humanité et qui se trouve une nouvelle fois martyrisée. S’informer des événements, sans voyeurisme ou naïveté. Mais aussi s’informer des conséquences pour les chrétiens qui vivent sur place et dont la présence est essentielle pour trouver une solution durable en Terre sainte.
Des chrétiens dont l’avenir se dessine en pointillés. « Le cycle de violence qui a tué de nombreux Palestiniens et Israéliens ces derniers mois a explosé ce matin », a ainsi réagi le cardinal Pizzaballa. « Nous appelons la communauté Internationale et les leaders religieux à tout faire pour aider à la désescalade, restaurer le calme et travailler pour garantir les droits fondamentaux des peuples de la région. » Or les pasteurs des communautés chrétiennes, et en particulier les frères franciscains de la Custodie de Terre sainte, sont les témoins du message de dialogue et de fraternité universelle annoncé par saint François d’Assise. Cette présence chrétienne, vacillante et menacée, ne doit pas disparaître. Œuvrer pour la paix, c’est donc aussi contribuer au maintien de communautés chrétiennes en Terre sainte et dans la bande de Gaza. L’Œuvre d’Orient, l’Aide à l’Église en détresse (AED)… plusieurs associations sont ainsi engagées depuis de nombreuses années auprès des communautés chrétiennes. Les soutenir, c’est aussi une manière d’agir pour la Terre sainte.
La communauté grecque-orthodoxe de Gaza dommage collatéral d’un bombardement israélien
Terre-Sainte.net - 19 octobre 2023
Des fidèles chrétiens grecs-orthodoxes assistent à la divine liturgie de Noël, présidée par l'archevêque grec orthodoxe Alexios, à l'église Saint-Porphyrios de la ville de Gaza, le 7 janvier 2022. Atia Mohammed/Flash90
Les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe de Gaza ont été touchés par un bombardement dans la nuit du jeudi 19 octobre Dans la soirée de jeudi 19 octobre, les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint Porphyrios à Gaza ont subi d’importants dommages lors d’un bombardement israélien visant un croisement de routes à proximité. Un bâtiment s’est partiellement écroulé. On fait état de blessés dont plusieurs enfants. Le Hamas parle de morts sans que d’autres sources l’aient encore confirmé. Des victimes seraient encore sous les imposants décombres d’après les premières images. Dans un communiqué publié après minuit, le patriarcat grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza. »
« Prendre pour cible les églises et leurs institutions, ainsi que les refuges qu’elles fournissent pour protéger des citoyens innocents, en particulier les enfants et les femmes qui ont perdu leur maison à cause des frappes aériennes israéliennes sur des zones résidentielles au cours des treize derniers jours, constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré » poursuit le texte.
Effondrement d’un des bâtiments qui accueillait des familles réfugiées à la paroisse orthodoxe de Gaza Page Facebook Don Binder
Devoir religieux et humanitaire
Le Patriarcat souligne qu’il « n’abandonnera pas son devoir religieux et humanitaire, enraciné dans ses valeurs chrétiennes, de fournir tout ce qui est nécessaire aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. » La communauté chrétienne grecque-orthodoxe de Gaza est la plus nombreuse numériquement de la Bande de Gaza, tandis que toutes les dénominations chrétiennes comptent ensemble 1066 chrétiens.
Depuis le début des représailles israéliennes suite au massacre perpétrés en Israël le 7 octobre, la paroisse Saint Porphyre accueillait de nombreux fidèles mais aussi des musulmans venus trouver refuge dans les locaux de la paroisse. C’est le deuxième bombardement qui touche une institution chrétienne en trois jours, après la déflagration de l’hopital anglican.
Les chrétiens de Gaza ont dans leur ensemble décidé de rester à Gaza-City malgré l’ordre d’évacuation lancé il y a une semaine par Israël. Jugeant leur déplacement risqué, tandis qu’Israël bombarde y compris dans le sud vers lequel se dirigent les réfugiés, les chrétiens sacant que déplacés ils seraient sans la moindre ressources, ils ont préféré rester chez eux, dans leurs église, « à côté de Jésus » comme l’affirmait un fidèle catholique latin.
Aleteia - 10 octobre 2023
Israël et la bande de Gaza se trouvent depuis samedi 7 octobre au cœur d’un nouvel embrasement meurtrier. Face à ce déferlement de violence, les catholiques sont appelés à prier, inlassablement, pour la paix. Mais pas seulement.
À l’engrenage de la guerre, la mort et la violence, peut-on opposer celui de la paix, la vie et la prière ? L’offensive du Hamas samedi 7 octobre contre Israël a ouvert un nouveau chapitre sanglant dans le conflit latent opposant Israël à la Palestine. Alors que le bilan humain s’alourdit d’heure en heure des deux côtés, les prochains jours s’annoncent particulièrement sombres. À la voix du pape François qui a appelé dès dimanche à la paix se sont unies celles de nombreux évêques, prêtres et cardinaux. Ce mardi 10 octobre, les responsables des principaux cultes en France ont à leur tour fait part de leur « effroi » après l’attaque du Hamas contre Israël, dans un communiqué où ils appellent à l' »apaisement » et à « rejeter fermement tout antisémitisme » et « tout racisme ». Appelant à la prière « pour le peuple israélien et pour le peuple palestinien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre », ils invitent aussi « les responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale.
Partout dans le monde, des prières s’élèvent vers le Ciel pour implorer la paix : intention lors de la prière universelle, adoration eucharistique, chaînes de prière, récitation du rosaire… Les fidèles multiplient les initiatives à l’intention de cette zone martyrisée. Le diocèse de Rome a ainsi invité tous les fidèles à se réunir ce mardi à 21h pour prier le rosaire autour de l’icône Salus Populi Romani dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Car oui, l’Église catholique a l’habitude de prier pour la paix. « La paix n’est pas tant une question de structures que de personnes », rappelait avec justesse Jean Paul II en 2003 dans son message pour la journée mondiale de la paix. « Les structures et procédures de paix ne sont que le fruit de la sagesse et de l’expérience accumulées au long de l’histoire à travers d’innombrables gestes de paix, posés par des hommes et des femmes qui ont su garder espoir sans jamais céder au découragement. Les gestes de paix naissent de la vie de personnes qui nourrissent en elles des attitudes constantes de paix. Ce sont des fruits de l’esprit et du cœur des artisans de paix. »
S’informer et soutenir
Mais la prière est-elle suffisante ? D’ailleurs, prier pour la paix, certes, mais de quoi ? Sans tomber dans une surconsommation anxiogène d’informations concernant l’évolution minute par minute de la situation en Israël, s’informer apparaît comme une nécessité pour comprendre ce qui se joue sur place, sur cette Terre sainte qui a vu naître et mourir le Sauveur de l’humanité et qui se trouve une nouvelle fois martyrisée. S’informer des événements, sans voyeurisme ou naïveté. Mais aussi s’informer des conséquences pour les chrétiens qui vivent sur place et dont la présence est essentielle pour trouver une solution durable en Terre sainte.
Des chrétiens dont l’avenir se dessine en pointillés. « Le cycle de violence qui a tué de nombreux Palestiniens et Israéliens ces derniers mois a explosé ce matin », a ainsi réagi le cardinal Pizzaballa. « Nous appelons la communauté Internationale et les leaders religieux à tout faire pour aider à la désescalade, restaurer le calme et travailler pour garantir les droits fondamentaux des peuples de la région. » Or les pasteurs des communautés chrétiennes, et en particulier les frères franciscains de la Custodie de Terre sainte, sont les témoins du message de dialogue et de fraternité universelle annoncé par saint François d’Assise. Cette présence chrétienne, vacillante et menacée, ne doit pas disparaître. Œuvrer pour la paix, c’est donc aussi contribuer au maintien de communautés chrétiennes en Terre sainte et dans la bande de Gaza. L’Œuvre d’Orient, l’Aide à l’Église en détresse (AED)… plusieurs associations sont ainsi engagées depuis de nombreuses années auprès des communautés chrétiennes. Les soutenir, c’est aussi une manière d’agir pour la Terre sainte.
La communauté grecque-orthodoxe de Gaza dommage collatéral d’un bombardement israélien
Terre-Sainte.net - 19 octobre 2023
Des fidèles chrétiens grecs-orthodoxes assistent à la divine liturgie de Noël, présidée par l'archevêque grec orthodoxe Alexios, à l'église Saint-Porphyrios de la ville de Gaza, le 7 janvier 2022. Atia Mohammed/Flash90
Les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe de Gaza ont été touchés par un bombardement dans la nuit du jeudi 19 octobre Dans la soirée de jeudi 19 octobre, les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint Porphyrios à Gaza ont subi d’importants dommages lors d’un bombardement israélien visant un croisement de routes à proximité. Un bâtiment s’est partiellement écroulé. On fait état de blessés dont plusieurs enfants. Le Hamas parle de morts sans que d’autres sources l’aient encore confirmé. Des victimes seraient encore sous les imposants décombres d’après les premières images. Dans un communiqué publié après minuit, le patriarcat grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza. »
« Prendre pour cible les églises et leurs institutions, ainsi que les refuges qu’elles fournissent pour protéger des citoyens innocents, en particulier les enfants et les femmes qui ont perdu leur maison à cause des frappes aériennes israéliennes sur des zones résidentielles au cours des treize derniers jours, constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré » poursuit le texte.
Effondrement d’un des bâtiments qui accueillait des familles réfugiées à la paroisse orthodoxe de Gaza Page Facebook Don Binder
Devoir religieux et humanitaire
Le Patriarcat souligne qu’il « n’abandonnera pas son devoir religieux et humanitaire, enraciné dans ses valeurs chrétiennes, de fournir tout ce qui est nécessaire aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. » La communauté chrétienne grecque-orthodoxe de Gaza est la plus nombreuse numériquement de la Bande de Gaza, tandis que toutes les dénominations chrétiennes comptent ensemble 1066 chrétiens.
Depuis le début des représailles israéliennes suite au massacre perpétrés en Israël le 7 octobre, la paroisse Saint Porphyre accueillait de nombreux fidèles mais aussi des musulmans venus trouver refuge dans les locaux de la paroisse. C’est le deuxième bombardement qui touche une institution chrétienne en trois jours, après la déflagration de l’hopital anglican.
Les chrétiens de Gaza ont dans leur ensemble décidé de rester à Gaza-City malgré l’ordre d’évacuation lancé il y a une semaine par Israël. Jugeant leur déplacement risqué, tandis qu’Israël bombarde y compris dans le sud vers lequel se dirigent les réfugiés, les chrétiens sacant que déplacés ils seraient sans la moindre ressources, ils ont préféré rester chez eux, dans leurs église, « à côté de Jésus » comme l’affirmait un fidèle catholique latin.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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